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  • Jéhovah est ma force et mon chant

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  • Jéhovah est ma force et mon chant
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1966
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1966
w66 1/12 p. 728-731

Jéhovah est ma force et mon chant

Raconté par Georges S. Douras

CETTE année il y aura, grâce à la bonté imméritée de Dieu, quarante-cinq ans que je me suis voué au vrai Dieu vivant, Jéhovah, et à son service. Pendant cette longue période et en toute occasion favorable ou défavorable, Jéhovah a été ma force et mon chant, mon soutien et Celui qui a fait la joie de mon cœur.

Depuis toujours je désirais louer mon Créateur, même au temps où, âgé de vingt-cinq ans, j’étudiais le droit à Athènes, en Grèce. J’étais avant tout un écrivain et un poète, et quel plaisir je prenais à louer Dieu le Créateur dans mes chants ! Toutefois, j’ignorais alors comment le louer réellement et en pleine harmonie avec les paroles d’Isaïe 42:10 (AC) : “Chantez à Jéhovah un cantique nouveau ; chantez sa louange aux extrémités de la terre.”

UNE QUESTION M’INCITE À RECHERCHER LA CONNAISSANCE

Un jour, il est arrivé quelque chose qui m’a fait réfléchir au sujet de Dieu. Un de mes amis, qui avait l’habitude de lire mes poèmes, m’a fait brusquement cette déclaration : “Voyons ! Est-​ce que tu crois en Dieu ? Dans ce cas, communique-​moi ta foi.” Après avoir réfléchi un instant, je lui ai répondu : “Je ne suis même pas sûr de connaître Dieu. En dehors de mes poèmes, je peux affirmer que je ne sais pas grand-chose de lui.” En fait, je ne possédais pas la connaissance exacte sur Dieu.

Cette question m’a vraiment servi de jalon pour diriger mes recherches. J’ai reçu comme un choc, comprenant que j’avais besoin d’être instruit sur Dieu, sur sa volonté et son dessein vis-à-vis de l’homme. Je n’ai pas tardé à me livrer à des recherches afin d’obtenir la connaissance exacte. Quelqu’un m’a remis un récit de la vie de Jésus-Christ qui contenait des passages de l’Évangile, ce qui m’a aidé dans les débuts.

Je dois avouer que l’examen des religions de la chrétienté, des doctrines comme les tourments éternels, la trinité, et d’autres encore, ne me satisfaisait pas du tout. Je commençais à me demander si elles ne venaient pas des hommes. Mais comment m’en assurer ? J’avais besoin d’aide pour comprendre la Bible. À ce moment-​là, un tract biblique m’est tombé sous la main. C’était L’Étudiant de la Bible. Publié par la Société Watch Tower, il était intitulé La chute de Babylone. Il montrait comment la fausse religion tomberait bientôt dans l’oubli. À la dernière page, un dessin représentait un mur qui s’écroulait, et dont les pierres, tombant une à une, portaient chacune l’une des inscriptions suivantes : “Doctrine des tourments éternels”, “Doctrine de la trinité”, “Le mal, la souffrance, la mort et le Diable n’existent pas”, “Baptême des enfants”, “Purgatoire”, et plusieurs autres. Ces pierres jetées à terre représentaient ces doctrines, dénoncées comme n’étant pas conformes à la Bible.

Après avoir lu le tract, j’ai acheté dans une librairie d’Athènes certaines des publications de la Société Watch Tower. Je me suis mis à lire avec avidité les ouvrages intitulés Études des Écritures. Toutefois, au cours de mon étude des publications de la Société, je n’avais aucun contact avec les éditeurs ou leurs représentants. Pourtant le président de la Société, J. F. Rutherford, avait fait une visite à Athènes dont le compte rendu avait été publié dans la presse. Bien que je n’aie pas eu la possibilité d’aller le voir et de l’entendre, j’avais le vif désir de rencontrer les personnes qui répandaient ces merveilleuses vérités bibliques. Finalement, j’ai découvert une petite congrégation d’une quinzaine de personnes. Elle constituait la congrégation locale de l’Association des Étudiants de la Bible, comme on appelait alors les témoins de Jéhovah. Reconnaissant qu’ils enseignaient la vérité de la Bible, sans perdre de temps, je me suis joint à eux et j’ai commencé à vivre pour le service de Dieu avec la connaissance exacte.

CAMPAGNE DE CONFÉRENCES PUBLIQUES

En 1922, La Tour de Garde a publié le discours puissant que le président de la Société avait prononcé à l’assemblée de Cedar Point, Ohio, et qui se terminait par l’exhortation suivante : “Proclamez, proclamez, proclamez le Roi et son royaume.” Mon désir était de prendre part à cette proclamation du Royaume de Dieu, et, par la suite, j’ai eu le privilège d’être désigné par la congrégation comme premier membre de notre groupe à présenter des conférences publiques sur la Bible dans les provinces de Grèce. Quelque temps plus tard, et avec l’aide de Jéhovah, j’ai servi comme “pèlerin”, le premier en Grèce, c’est-à-dire comme représentant itinérant de la Société Watch Tower.

Je rends grâces à Dieu pour les trois années bénies qui ont suivi, riches en bienfaits merveilleux ! Jéhovah était ma force et mon chant ; grâce à lui, ma joie était immense, en dépit du fait que les adversaires de la bonne nouvelle du Royaume étaient nombreux et que les gens faisaient appel à la police pour entraver nos efforts dans l’œuvre d’enseignement que nous effectuions avec la Bible. Souvent, à l’instigation du clergé, la police annulait nos conférences publiques sur la Bible. La plupart du temps, cependant, le message du Royaume était prêché dans des salles combles où l’assistance accueillait chaleureusement les vérités de Dieu.

Un jour, dans l’une des îles de la Grèce, un discours public sur la Bible avait été annoncé, et la foule remplissait le théâtre, attendant que l’orateur se mette à parler. Mais, au dernier moment, la police a interdit la réunion. Elle a autorisé néanmoins l’orateur à monter quelques instants sur l’estrade pour exposer les faits et dire pourquoi le discours était annulé. Cette action de la police, contraire à la Bible, a déplu à l’un des assistants qui travaillait au Consulat français ; il s’est levé et a dit à haute voix : “Puisqu’ici on nous refuse l’autorisation de parler, accompagnez-​moi au Consulat français ; là, nous en aurons le droit !” L’orateur a été le premier à suivre cet homme, membre du Consulat français, et toute l’assistance l’a imité. Quel spectacle unique dans les rues de Corfou ! Un peu plus tard, dans le hall du Consulat français, le discours a été prononcé à la grande joie des assistants. Là, les autorités grecques n’avaient pas le pouvoir de nous empêcher de parler de la Bible et du Royaume de Dieu.

En 1925, mon état de santé m’a obligé à interrompre mon activité de “pèlerin” ; et pendant tout le temps où ma santé m’a empêché de faire tout ce que je voulais, j’éprouvais les mêmes sentiments que ceux du psalmiste qui a dit : “Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée.” (Ps. 32:3). Je comptais sur Jéhovah pour réparer mes forces, sachant qu’il est écrit : “Les jeunes gens se fatiguent et se lassent (...). Mais ceux qui se confient en Jéhovah prennent de nouvelles forces.” — Is. 40:30, 31, AC.

ARRESTATION ET EMPRISONNEMENT À CAUSE DE LA BONNE NOUVELLE

Avec le temps, j’ai recouvré mes forces et goûté à de nombreux autres privilèges. Quand, en 1936, la Grèce est passée sous un régime dictatorial, j’ai vécu, ainsi que d’autres témoins, une expérience peu commune. Les autorités ont fermé notre salle de réunion à Athènes, ainsi que la filiale de la Société. Presque tous les témoins de Jéhovah de la ville ont été arrêtés et mis en prison, où ils ont été détenus pendant environ un mois.

Les autorités exigeaient que nous renoncions à nos croyances bibliques, ce que nous ne pouvions faire. Devant l’inanité de leurs efforts pour nous faire abandonner notre foi par l’intimidation, elles ont pris alors des dispositions pour nous déporter dans différentes îles de la Grèce. Mais ce projet a avorté au dernier moment. Un témoin de Jéhovah avait eu l’occasion de présenter la bonne nouvelle du Royaume à une certaine personne qui était en relations d’amitié avec le dictateur. Cet homme a trouvé odieuse cette décision de déporter les témoins de Jéhovah. Et il dit au dictateur : “Ces gens ne sont pas pour nous des ennemis politiques. Que font-​ils ? Ils attendent le Royaume de Dieu. Que celui-ci soit le bienvenu ! Nous aussi, nous l’attendons.” Là-dessus, le dictateur a changé d’avis et a ordonné au ministre de la Sécurité publique d’abroger les dispositions prises en vue de nous déporter. Puis le ministre nous a tous convoqués (environ 100 témoins) dans une grande salle du ministère ; là, il nous a donné un avertissement et nous a appris qu’il nous remettait en liberté.

Au cours des dix années qui suivirent, j’ai reçu de nombreux privilèges en servant mes frères. Les conférences publiques sur la Bible étaient interdites, mais, en ma qualité de surveillant de congrégation, j’ai eu l’occasion de m’adresser à de petits groupes de personnes réunies dans des maisons particulières d’Athènes et de faire des causeries sur le Royaume de Dieu. Un jour, une personne qui habitait la maison où le discours biblique devait être donné, appela la police. J’ai été arrêté, ainsi que d’autres témoins de Jéhovah, et condamné à deux ans d’emprisonnement.

Ce séjour en prison était quelque chose de nouveau dans ma carrière chrétienne, mais il se révéla précieux. Bien sûr, j’ai souffert physiquement pendant mon séjour dans trois prisons différentes, mais quelle allégresse dans mon cœur ! Bien qu’il m’ait été difficile de trouver le sommeil alors que je couchais sur le ciment, j’ai profité des occasions que m’offrait la journée pour prêcher. Parfois, je parlais devant un si grand nombre de détenus que j’avais l’impression d’être engagé dans une “campagne de conférences publiques”. De plus, il était facile au poète que j’étais de se rappeler qu’il pouvait chanter en vers les louanges de Jéhovah. J’employais les longues heures perdues à exprimer les souffrances et les joies que me causait ma détention pour le Christ. Mais ma peine a été commuée de deux ans à six mois et, peu de temps après, je me suis retrouvé avec mes frères.

C’était comme si Dieu avait exaucé l’un de mes chants de supplication :

Ah ! Seigneur, ne t’éloigne pas !

Ah ! Seigneur, ne tarde pas !

De ton bras puissant, délivre tes serviteurs,

Et nous chanterons un cantique nouveau en l’honneur de ton nom.

Ô harpe ! Résonne, que tes cordes vibrent harmonieusement !

Comme cela est merveilleux !

Ces six mois de détention m’ont offert la possibilité d’augmenter ma connaissance de la langue anglaise, de sorte qu’à ma sortie de prison, j’étais mieux équipé pour servir à la filiale de la Société, au bureau de traduction. J’ai gardé ce privilège durant les dix-neuf années écoulées. Lorsque je me rappelle comment, en 1920, j’ai connu la vérité de Dieu, à une époque où il n’y avait guère plus de quinze croyants en Grèce, je suis heureux de voir qu’il y a maintenant plus de 11 000 prédicateurs du Royaume. Et, en compagnie de ma fidèle épouse, j’ai la joie d’être parmi eux.

Jéhovah a été avec son peuple en Grèce. Personnellement, je suis plein de reconnaissance envers lui, et j’exalte son nom pour tout ce qu’il a fait pour moi. Quels que soient les événements futurs, je suis certain que Jéhovah continuera d’être la force et le chant de son peuple.

(Frère Douras, dont l’espérance était “le prix : l’appel de Dieu qui est vers le haut”, dont il est parlé dans Philippiens 3:14, est resté fidèle dans le ministère au Béthel d’Athènes jusqu’à sa mort, survenue le 15 octobre 1965, après son retour d’une réunion de la congrégation. Il en est pour lui comme pour les autres chrétiens qui sont appelés à faire partie du Royaume et qui achèvent fidèlement leur course terrestre : “Les choses qu’ils ont faites les accompagnent”. — Rév. 14:13.)

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