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  • J’habite dans la maison de Jéhovah tous les jours de ma vie

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  • J’habite dans la maison de Jéhovah tous les jours de ma vie
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1967
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1967
w67 1/6 p. 348-351

J’habite dans la maison de Jéhovah tous les jours de ma vie

RACONTÉ PAR W. ELDON WOODWORTH

EN MAI 1911, lorsque j’ai lu l’invitation à une conférence biblique qui devait être faite dans ma petite ville natale de l’Illinois, je n’avais aucune idée de ce que cela signifierait pour moi plus tard. Comment aurais-​je pu penser que cela m’amènerait à passer quarante-cinq années d’un service joyeux et béni au “carrefour” même de l’organisation visible de Dieu ?

Toutefois, en écoutant ce discours, j’ai compris qu’il m’apportait quelque chose de bon. C’était la vérité, à n’en pas douter ! C’est pourquoi, le dimanche suivant, accompagné de ma mère et de mon jeune frère âgé de huit ans, je me suis rendu au théâtre où le discours suivant allait être prononcé. Là, nous avons obtenu la réponse à certaines questions qui intriguaient de nombreuses personnes qui aimaient réellement leur Créateur. En entendant parler de cette promesse que Dieu avait faite à Abraham : “Par le moyen de ta postérité toutes les nations se béniront à coup sûr”, nous avions le réel désir de prendre part à son accomplissement. — Gen. 22:18, NW.

Bientôt, tous les trois, nous prenions l’autobus chaque dimanche pour nous rendre dans les villes des environs, afin de ne manquer aucune des conférences bibliques qu’on y donnait. Pouvais-​je garder pour moi seul les vérités de la Bible que j’avais apprises ? Certainement pas ! Je me rappelle le jour où je suis allé trouver mon instructeur baptiste de l’école du dimanche pour lui demander de m’expliquer le texte de Matthieu 11:11, où nous lisons : “En vérité je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés des femmes, il n’en a pas été suscité de plus grand que Jean le Baptiste ; mais celui qui est petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui.” Vu le grand cas que son Église faisait de Jean en tant que baptiste — et dans ce passage biblique Jésus dit que Jean n’irait pas au ciel — cette question, posée par un garçon de vingt ans, lui était plutôt pénible. Bien entendu, l’instructeur laissa cette question sans réponse.

Comme j’avais été baptisé lorsque j’étais enfant, je ne pensais pas devoir faire quelque chose sous ce rapport. Mais en 1913, je me suis rendu à Madison, dans le Wisconsin, afin d’assister, pour la première fois, à une assemblée tenue par les Étudiants de la Bible, nom sous lequel les témoins de Jéhovah étaient connus à l’époque. Pour moi, c’était l’occasion d’entendre frère Russell, le président de la Société Watch Tower. J’avais souvent lu des informations au sujet des orateurs itinérants envoyés par le Béthel, le siège de la Société à Brooklyn, et j’attendais avec impatience l’occasion d’entendre un de ces orateurs. Lorsque frère Russell a fait son discours sur le baptême, j’ai compris que celui qui m’avait été administré dans mon Église ne symbolisait pas l’offrande de toute ma personne à Jéhovah. C’est pourquoi, en compagnie des autres candidats au baptême, je me suis dirigé vers le lac où devait avoir lieu l’immersion, et là, j’ai symbolisé le vœu que cette fois-​ci j’avais réellement fait. En toute sincérité, je peux dire qu’à aucun moment des cinquante-quatre dernières années je n’ai regretté d’avoir fait l’offrande de ma personne à Dieu.

Afin de pouvoir tenir régulièrement des réunions dans notre ville, nous avons loué une petite salle au-dessus d’une boutique de confiserie et avons peint sur la vitrine une inscription indiquant que là se réunissaient les Étudiants de la Bible. Notre congrégation prospéra et peu de temps après, nous étions treize assistants. Néanmoins mes pensées se tournaient vers le Béthel que je savais être le “carrefour” terrestre de l’activité théocratique. Se pourrait-​il qu’un jour je puisse ‘habiter dans cette maison de Jéhovah’ ? (Ps. 27:4, AC.) Je ne pouvais qu’espérer.

Pendant quelques années, j’ai été facteur suppléant au bureau de poste de la ville, mais en 1918, j’ai été incorporé dans l’année. À l’époque, nous ne comprenions pas très bien la responsabilité du chrétien à l’égard des “autorités supérieures”, aussi en qualité d’objecteur de conscience, ai-​je accepté de servir dans certaines conditions. Ma tâche consistait à manipuler le courrier au bureau de poste de l’armée, non loin de notre ville. Je me rappelle très bien encore du 11 novembre 1918, jour de la signature de l’armistice. Il était dix heures du soir ; le camp était plongé dans l’obscurité. Les lumières se sont allumées et les hommes se sont mis à crier ; tout le camp était en effervescence. Les hommes aspiraient à la paix dans le monde. Je l’attendais également avec impatience, mais j’étais convaincu que Jéhovah, et non les hommes, l’apporterait.

J’HABITE DANS LA ‘MAISON DE DIEU’

En 1920, lors d’une assemblée tenue à Chicago, j’ai fait part à un frère de mon désir d’aller au Béthel. Sur son conseil, j’ai écrit au président de la Société. À ma grande stupéfaction, quatre jours plus tard je recevais une lettre m’invitant à venir au Béthel. J’ai conservé cette lettre à laquelle je tiens beaucoup. Pensez donc ! Quinze jours seulement après avoir envoyé ma demande, j’entrais au Béthel ! Et grâce à la bonté imméritée de Jéhovah, je suis toujours membre de cette famille. Quel privilège ! Que Jéhovah est bon de me permettre d’habiter dans sa maison ! Le nom Béthel ne signifie-​t-​il pas “maison de Dieu” ? On ne peut réellement apprécier ce lieu saint qu’après y avoir vécu un certain temps. Les individus peuvent parfois nous décevoir, mais le Béthel est toujours beaucoup mieux que tout ce que vous pouvez imaginer, et le séjour en ce lieu devient de jour en jour plus agréable.

“On fait l’impossible ici.” Cette pensée m’est souvent venue à l’esprit à la vue des ministres voués attelés à des besognes qu’ils n’avaient même jamais pensé faire un jour. J’en ai eu un exemple peu de temps après avoir commencé de travailler à l’imprimerie de la Société. En 1922, notre imprimerie, d’abord située dans un bâtiment de Myrtle Avenue, avait été transférée dans un nouveau local, à Concord Street. Avant cette date, la fabrication des clichés cintrés destinés à notre rotative avait été confiée à une maison du monde. Nous voulions savoir si la technique de la fabrication des clichés par galvanoplastie était très compliquée et si nous pourrions apprendre à les faire nous-​mêmes. De nombreux hommes d’affaires pensaient que c’était impossible. La galvanoplastie n’était pas une technique ouverte à tous, et personne ne voulait nous enseigner ce procédé compliqué.

Mais Jéhovah nous est venu en aide. Un frère canadien, électrotypiste, est venu à Brooklyn et nous a enseigné les principes essentiels de cette technique. Puis, quelques membres de la famille du Béthel sont allés visiter certains établissements spécialisés dans ce travail, en gardant les yeux ouverts mais la bouche cousue. Avant longtemps, nous fabriquions nous-​mêmes nos clichés ! Le commerçant qui nous avait vendu les premiers produits chimiques pour la galvanoplastie, déclara plus tard qu’il avait cru que notre commande aurait été la première et la dernière. Il pensait qu’il était impossible aux amateurs que nous étions d’apprendre cette technique sans recevoir auparavant plusieurs années de formation. Mais il avait compté sans l’esprit de Jéhovah. Nous avons donc fabriqué nos clichés, et nous les fabriquons toujours !

UN LIEU OÙ IL FAUT TRAVAILLER

Bien que j’aie travaillé un certain temps au service chargé de la fabrication des clichés et même contribué à l’impression de La Harpe de Dieu, le premier livre imprimé et relié par la Société dans sa propre imprimerie, au Béthel, je me suis surtout occupé de la mise en page. Une fois que les lignes-blocs ont été composées par la linotype, il faut les mettre en page pour en faire un périodique ou un livre. Pendant dix-sept ans, de 1938 à 1955, j’ai mis en page tous les périodiques étrangers imprimés à l’imprimerie de Brooklyn. La Société publiait jusqu’à douze périodiques différents chaque mois. Je n’ai jamais été un travailleur très rapide, mais j’ai toujours travaillé assidûment. Quoi qu’il en soit, à la fin de la journée, je n’ai jamais eu à rougir de honte pour n’avoir pas accompli ma part de travail. Dans l’organisation du Seigneur, nous nous efforçons continuellement de faire de notre mieux.

Maintenant je fais un travail qui ne m’oblige pas à rester debout pendant toute une journée, position qui serait trop pénible pour un homme de soixante-quinze ans. Mais j’ai encore beaucoup à faire. Me servant de l’expérience que j’ai acquise par mon travail à la poste, je classe et déchiffre les noms et les adresses écrits sur les fiches d’abonnement manuscrites.

En septembre 1965, la Société a fait en sorte que tous les travailleurs du Béthel, de la maison et des bureaux, consacrent, au cours d’un après-midi, quelques heures à visiter l’imprimerie. Au lieu des trois étages d’un bâtiment que nous avions loués en 1920, lorsque je suis arrivé au Béthel, l’imprimerie de la Société occupe actuellement trois grands immeubles, et on envisage la construction d’un quatrième bâtiment. Un jour que je traversais la salle réservée à la composition, un des jeunes gens qui y travaillent me dit : “Dis-​moi, frère Woodworth, comment faut-​il nettoyer ces caractères ?” Même après avoir fait un tout autre travail pendant les onze dernières années, ébarber les bavures de plomb des caractères me semblait aussi facile que respirer.

Le Béthel est un lieu où règne la variété. Bien qu’il y ait toujours beaucoup de travail, les besognes y sont aussi nombreuses que variées. Aussi longtemps qu’on veut bien travailler, et j’entends travailler dur, la vie comme membre de la famille du Béthel est passionnante. Les tâches sont nombreuses : le travail de la maison ou à l’imprimerie, l’activité au sein d’une congrégation de New York et le service en tant qu’orateur du Béthel durant le week-end. Mais mon cœur s’est attaché au Béthel et il n’a jamais été déçu.

En 1923, j’ai participé à un travail spécial qui m’a apporté une grande bénédiction. La Société avait acquis un terrain dans Staten Island avec l’intention d’y construire la station de radio WBBR. Plusieurs membres de la famille du Béthel consacraient le samedi après-midi et le dimanche au défrichement du terrain et à la construction de la station. C’est au cours d’un de ces week-ends que j’ai rencontré Florence Parker. Nous nous sommes revus à Philadelphie, à une assemblée où elle espérait être baptisée. Mais elle est arrivée après la cérémonie. À cette époque-​là, nous avions au Béthel un petit bassin qui servait pour les baptêmes. Florence, à qui j’avais annoncé que nous aurions quelques baptêmes le dimanche suivant, m’avait promis de venir.

Le frère qui devait prononcer le discours sur le baptême m’avait justement demandé de me charger de l’immersion. Et c’est ainsi que j’ai baptisé la jeune fille qui allait dès lors tant compter pour moi. Je l’ai épousée en 1928. Après notre mariage, Florence a servi dans le ministère à plein temps dans l’agglomération de New York. Elle a prêché aux hommes d’affaires de l’Empire State Building et des autres gratte-ciel du bas Broadway. La prédication dans ces quartiers me semblait une chose presque impossible, et pourtant Florence a assumé cette tâche. Pendant trente-quatre ans, elle a été pour moi la meilleure des compagnes. Finalement, elle est tombée malade et, en août 1962, elle est morte, fidèle à l’appel céleste pour lequel elle avait travaillé.

J’APPRÉCIE LE CARREFOUR

Dans les années qui ont suivi la mort de Florence, j’en suis venu à aimer le Béthel davantage encore. Comme je l’ai déjà dit, on peut le considérer comme le carrefour du peuple de Jéhovah. Sans cesse, nous y rencontrons des gens venant de partout et allant partout. Deux fois par an, une centaine d’étudiants viennent suivre les cours de l’École de Galaad. On y rencontre aussi des missionnaires en visite et des représentants itinérants de la Société, sans oublier, bien entendu, les membres de la famille elle-​même. Ce n’est pas une petite affaire que de les connaître tous. En effet, la famille qui, à mon arrivée en 1920, comptait 107 membres, en compte actuellement près de 700. Vous voyez donc que j’ai fort à faire. Néanmoins, sur six membres de la famille du Béthel, je suis en mesure d’en saluer cinq par leur nom.

J’ai toujours aimé faire connaissance avec les gens. Vu le programme chargé que nous avons ici, il ne nous reste guère de temps pour rendre des visites, mais songez à la joie que nous avons à parler avec des personnes venues de toutes les parties du monde, à table, à l’heure du dîner. Ainsi, tout récemment, j’ai reçu une carte de quelques missionnaires qui ont été envoyés en Chine nationaliste, à Formose. Après un séjour de quarante-cinq années au Béthel, je ne cesse de rencontrer des gens que je connais ou qui ont les mêmes amis que moi. Ma famille d’amis s’étend ainsi sur tout le globe.

Ici, nous sommes habitués aux grandes choses. Songez un peu aux assemblées que nous avons tenues ; elles étaient si grandes qu’elles ont frappé l’imagination. J’ai souvent participé aux immersions dans les assemblées. Le spectacle de deux à trois mille personnes symbolisant l’offrande de leur personne à Dieu vaut certainement la peine d’être vu.

Le fait d’être au Béthel ne m’a pas empêché d’aller aux assemblées. En fait, c’est plutôt le contraire. En 1947, j’ai pu traverser tout le pays pour me rendre à une assemblée en Californie. Puis en 1955, j’ai eu le privilège d’aller en Europe pour assister à une série d’assemblées qui y étaient organisées. Nous nous sommes d’abord rendus au Canada où nous avons embarqué sur l’“Arosa Star”. Neuf jours plus tard, nous débarquions en Angleterre où allait se dérouler notre première assemblée. De là, nous nous sommes dirigés sur Paris, Rome, Berne et Nuremberg où nous avons organisé notre assemblée sur le terrain utilisé par Hitler pour les manifestations nazies. C’était merveilleux de contempler nos frères chrétiens venant de tant de pays différents, en costumes nationaux, et de savoir qu’eux aussi s’étaient tournés vers la maison de Jéhovah, vers son temple spirituel, pour mieux le connaître. L’employé des postes de l’Illinois aurait-​il fait tous ces voyages s’il était resté employé des postes ? Cela est peu probable. Je puis affirmer avec assurance qu’on ne perd absolument rien à être membre de la famille du Béthel.

Tant d’événements particuliers survenus en ce lieu remarquable ont, au cours des années, resserré les liens qui m’attachent au Béthel, la “maison de Dieu”. Imaginez-​vous, chaque jour de la semaine, à table pour le petit déjeuner et commençant la journée par une discussion approfondie d’un texte biblique. En fait, cette discussion du texte quotidien est l’une des obligations que nous devons remplir si nous voulons être assez forts pour supporter un travail intense et effectuer une prédication zélée. Le chef de la famille du Béthel a toujours insisté sur le fait que la meilleure façon de commencer la journée consistait à assister et à participer à une discussion des Écritures.

Un certain nombre de membres de la famille du Béthel ont passé presque toute leur vie dans le service du vrai Dieu. Comme les miennes, leurs forces physiques déclinent par suite de la vieillesse, mais ils parlent encore de la royauté de Jéhovah ‘pour faire connaître aux fils de l’homme sa puissance et la splendeur de son règne’. (Ps. 145:12.) L’apôtre Paul a écrit : “Même si l’homme que nous sommes extérieurement s’en va en ruines, assurément l’homme que nous sommes au dedans se renouvelle de jour en jour.” (II Cor. 4:16). Nous en retirons une grande joie. Ainsi dernièrement, alors que, debout au coin d’une rue très fréquentée, j’offrais aux passants des exemplaires de nos périodiques, un homme s’est arrêté et a accepté les périodiques. Et il m’a dit : “Vous me plaisez, vous autres. Vous êtes des gens heureux.”

Je suis particulièrement heureux d’avoir eu le privilège d’habiter dans la maison de Jéhovah pendant les quarante-cinq années écoulées. Je suis très content d’avoir assisté à cette première réunion publique qui m’a donné la possibilité de connaître cette vie active. Oui, j’ai été réellement heureux d’“habiter dans la maison de Jéhovah tous les jours de ma vie” ! — Ps. 27:4, AC.

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