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  • Une famille s’installe en Afrique occidentale

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  • Une famille s’installe en Afrique occidentale
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1967
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1967
w67 1/10 p. 605-606

Une famille s’installe en Afrique occidentale

PENDANT que l’avion roulait lentement sur la piste de l’aéroport de Gatwick, près de Londres, puis augmentait régulièrement de vitesse, ma femme et moi nous demandions dans quelle sorte d’aventure nous étions en train de nous embarquer. Laissant derrière nous tous nos amis et parents, nous volions en direction des tropiques, vers l’Afrique occidentale.

Qu’est-​ce qui nous avait incités à partir pour l’Afrique alors que nous avions deux jeunes enfants ? J’avais à mon actif cinq années d’expérience dans l’enseignement, et ma femme et moi avions décidé de les utiliser le plus avantageusement possible dans une autre partie du monde, là où il y avait un grand besoin de prédicateurs de la bonne nouvelle du Royaume. Nous étions tous deux en bonne santé ainsi que nos deux petits ; le salaire d’instituteur qu’on m’octroyait pour aller en Afrique nous permettrait de jouir d’une installation convenable et nous avions la garantie qu’offre un contrat de travail.

Nous savions que pour affronter notre nouvelle situation, il nous faudrait apporter de nombreux changements dans notre vie, mais au cours de l’entretien que j’avais eu avec un fonctionnaire londonien à propos de mon nouveau poste, celui-ci m’avait dit : “Il faut avoir l’esprit missionnaire pour accepter un emploi d’instituteur en Afrique.” Se rendait-​il compte que c’était justement la raison pour laquelle nous avions pris cette décision ? Notre premier désir était d’aider les Africains à obtenir une meilleure compréhension de Dieu et de ses desseins envers toute l’humanité.

Nous sommes arrivés à Freetown, capitale de la Sierra Leone, vers le milieu de la saison des pluies. Bientôt nous avons appris qu’ici il tombe plus d’eau en un seul jour qu’il n’en tombe en plusieurs semaines en Angleterre. Pourtant, on s’y habitue très vite, et ici au moins, la pluie est chaude ! On dirait qu’elle fait pousser toutes les plantes à profusion, y compris les nombreux palmiers, orangers et bananiers. Ce qui nous frappait, c’était la luxuriance du feuillage et toutes ses nuances, contraste d’autant plus agréable que nous avions précédemment survolé les limites du désert saharien.

Dans Freetown s’élèvent de grands édifices modernes, mais en parcourant la campagne à l’intérieur du pays pour gagner notre nouvelle demeure, nous avons pu voir que la plupart des villageois habitent dans des maisons aux murs de terre et au toit de chaume, les unes étant rondes, les autres carrées. En général, ces maisons sont propres. La ville où nous habitons et travaillons est située à environ deux cents kilomètres au nord-est de Freetown, en pleine campagne, là où la culture du riz est très étendue, cette denrée constituant l’aliment de base des habitants de cette région.

Ce qui nous a peut-être fait la plus forte impression, c’est la bonté des habitants de la tribu Temne. Cette bienveillance, nous l’avons surtout remarquée au cours de notre prédication, quand nous prenons le temps de les aider à mieux comprendre la Parole de Dieu, la Bible. Ces gens sont très gais et bienveillants en dépit de la dure vie qu’ils mènent. Très hospitaliers, ils nous offrent un siège quand nous leur rendons visite. Très souvent ils partagent avec nous les fruits qu’ils ont, sans même songer un seul instant à un paiement quelconque en retour, bien qu’ils soient pauvres en biens de ce monde.

Les superstitions et les traditions sont très répandues parmi la population d’Afrique occidentale, comme elles le sont d’ailleurs dans les autres pays, mais sous une forme différente. Aussi, lorsque nous parcourons les villages de cette région pour effectuer notre prédication, nous nous efforçons de montrer aux habitants le genre de vie que Dieu désire que nous menions, conformément à sa Parole. Par des visites régulières, nous cherchons à aider les personnes qui s’intéressent aux promesses divines à adorer ouvertement le Créateur, avec l’esprit et la vérité.

Pour être en mesure d’adorer Dieu et de suivre les conseils utiles que procure son Guide pour mener une vie pure, beaucoup d’hommes et de femmes, qui ont acquis la foi en Dieu, ont surmonté de grandes difficultés. La plupart des habitants pratiquent ouvertement la polygamie, coutume encore généralement suivie en Afrique occidentale. Toutefois, nombre d’entre eux, quand ils acquièrent la connaissance du principe chrétien : une femme pour un homme, manifestent leur sincérité en ne gardant que leur première femme légale et en répudiant les autres. D’autres ont rompu complètement avec la superstition et les traditions, témoignant ainsi de la solidité de leur foi. Après un séjour de plus d’un an dans cette région, nous constatons que la grande majorité des Africains sont des gens craignant Dieu et qui respectent sa Parole, la Bible, prenant plaisir à entendre parler des promesses divines relatives à la paix et au bonheur qui régneront parmi toutes les races, ici-bas sur la terre.

Quand nous songeons aux mois que nous avons passés ici, en Afrique occidentale, nous nous rendons compte que les difficultés s’aplanissent au fur et à mesure que l’on s’habitue au nouveau genre de vie. Quand on voit le vif désir qu’ont les Africains d’aider leurs semblables, on ne peut hésiter plus longtemps à aller les voir pour leur parler, dans leur propre milieu, surtout quand on peut leur dire ne serait-​ce que quelques mots dans leur langue. Ils ont ainsi le sentiment qu’on s’intéresse à eux.

En ce qui concerne notre santé et notre sécurité, nos craintes ne sont certainement pas plus grandes qu’elles ne l’étaient en Angleterre. En veillant un peu plus à notre hygiène personnelle, nous constatons que nous attrapons moins de maladies qu’autrefois ! Nos deux jeunes enfants sont en excellente santé, le soleil semble leur réussir ; il brille presque toute l’année, sauf au plus fort de la saison des pluies. Même la température extrêmement élevée est supportable. En fait, nous sommes émerveillés de constater l’extraordinaire faculté qu’a l’organisme humain de s’adapter si bien en si peu de temps.

Nos enfants ne manquent pas d’espace pour courir, et ils ont une diversité d’animaux familiers infiniment plus grande que celle que l’Angleterre aurait pu leur offrir. L’année dernière, ils avaient une jeune antilope, trois singes, des poulets, des canards, un chien, des lapins, une chèvre et même une petite créature semblable à l’iguane qui, heureusement, nous a quittés avant d’avoir eu le temps de grandir.

Le fait de quitter ses amis et sa famille est certainement, pour celui qui veut aller s’installer dans un pays lointain, l’un des obstacles les plus difficiles à surmonter. Mais nous l’avons levé en partie grâce à des messages enregistrés sur bandes de magnétophone. Nous avons aussi appris à développer nos films et à tirer les épreuves de nos clichés, ce qui nous a permis d’envoyer à nos amis d’Angleterre un récit imagé sur l’Afrique et ses habitants.

Les Blancs constituent ici un groupe minoritaire, mais il nous faut veiller à ce que leur fréquentation n’empiète pas sur le temps que nous devons consacrer à la prédication de la Parole de Dieu, à l’assistance aux réunions, à la conduite des études bibliques à domicile, et aux nouvelles visites effectuées chez les personnes qui s’intéressent au message de la Bible. Nous sommes venus en Afrique pour tendre une main secourable à ceux qui ont soif de connaissance, surtout de la connaissance de Dieu qui est offerte dans sa Parole, la Bible. Grâce à la collaboration bienveillante de nos compagnons africains, témoins de Jéhovah, à l’assistance aux réunions dans une même congrégation et aux mêmes assemblées, à notre étude en commun avec eux, nous menons une vie riche et très agréable qui chasse tout sentiment de solitude.

En conclusion, si l’on nous demandait un conseil pour ceux qui, comme nous, envisagent d’aller s’installer dans un autre pays, voici ce que nous leur dirions : Pour celui qui a des responsabilités familiales, la première chose à faire, d’une importance vitale, c’est d’obtenir un emploi, mais de préférence un emploi qui est garanti par contrat. Naturellement, il faut être en bonne santé et disposé à s’adapter à de nouvelles conditions de vie afin de relever le défi qu’un pays comme l’Afrique lance à ceux qui n’y sont pas nés. Il faut être prêt à laisser derrière soi certaines des choses agréables que nous propose le monde moderne. Mais en agissant de la sorte, on aura la satisfaction intérieure d’accomplir une œuvre qui en vaut la peine, et en même temps, on comprendra qu’il y a plus de bonheur à donner qu’il y en a à recevoir. Voilà ce que nous avons découvert sous les tropiques, en Afrique occidentale.

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