L’accomplissement moderne du “denier”
1. Suite à ce qui s’est passé à la Pentecôte de l’an 33, pourquoi doit-il y avoir un accomplissement final de la parabole du “denier” ?
UNE aventure analogue à celle des ouvriers employés dans la “vigne” de la nation d’Israël, il y a dix-neuf siècles, est arrivée à la chrétienté en ces derniers jours. L’ancienne “vigne”, la nation d’Israël sous l’alliance de la Loi mosaïque, était un type ; tout ce qui lui est arrivé était une “ombre” prophétique de choses à venir (I Cor. 10:1-6, 11 ; Col. 2:16, 17 ; Héb. 10:1). De plus, la prophétie de Joël 2:28-32, citée par l’apôtre Pierre le jour de la Pentecôte où fut payé le “denier” symbolique, n’était pas complètement réalisée il y a dix-neuf siècles. Il devait donc y avoir un plus grand accomplissement, un accomplissement final de Joël 2:28-32. Cela laissait entendre que, dans les “derniers jours” du présent système de choses, il devait y avoir une réalisation finale de la parabole du “denier”. (Actes 2:17, 18 ; I Tim. 3:1-5.) Les faits viennent appuyer cette conclusion.
2, 3. a) Quand commença-t-on à perdre l’emploi du “denier” ? b) Qu’a prétendu être la chrétienté, à quel service prétendent se trouver les membres du clergé, et pourquoi pensent-ils ainsi ?
2 Comme cela avait été prédit dans la prophétie d’Ésaïe 5:1-7, Jéhovah Dieu, il y a dix-neuf siècles, rejeta sa “vigne” typique, l’Israël selon la chair, l’Israël circoncis. Depuis lors, il a cultivé une “vigne” spirituelle dont Jésus-Christ est le Cep, et ses vrais disciples les sarments (Jean 15:1-8). Il possède maintenant un “Israël de Dieu” spirituel, qui se trouve non sous l’ancienne alliance, celle de la Loi, qui fut abolie à la mort de Jésus, mais sous la nouvelle alliance dont Jésus-Christ est le Médiateur céleste (Mat. 26:26-28 ; Luc 22:19, 20 ; I Tim. 2:5, 6). Après la mort de tous les apôtres du Christ, à la fin du premier siècle de notre ère, on commença à perdre l’emploi du “denier” symbolique payé à la Pentecôte. Dans la première moitié du quatrième siècle fut fondée l’organisation religieuse de la chrétienté. Elle a pris depuis des proportions mondiales, avec de nombreuses dénominations religieuses présidées par des dirigeants religieux ou ecclésiastiques, catholiques, orthodoxes et protestants.
3 Cette chrétienté est composée du clergé et des laïcs, et elle est morcelée en sectes religieuses, tout comme l’organisation religieuse d’Israël aux jours de Jésus-Christ et de ses apôtres. La chrétienté prétend être l’Israël spirituel de Dieu, et de ce fait avoir été admise dans la nouvelle alliance conclue avec Dieu par le Médiateur Jésus-Christ. De même, elle s’identifie à la “vigne” spirituelle de Dieu, ses nombreuses Églises et sectes servant en qualité de “sarments” du Cep Jésus-Christ. Ainsi, le clergé de la chrétienté, que forment ses prêtres et prédicateurs ordonnés, prétend travailler dans la “vigne” du Dieu Très-Haut. Les membres du clergé ont été placés dans leur position par les diverses dénominations religieuses auxquelles ils appartiennent, et ils guident les laïcs. Ils ont fait une profession, un emploi à temps complet de leur position, de leurs responsabilités d’ecclésiastiques, si bien qu’ils pensent être à plein temps au service de Dieu. Une fois ordonnés, ils ont estimé pouvoir rester ecclésiastiques pour le restant de leur vie, même après avoir cessé tout service actif.
4. Par leurs prétentions, à quel rang les membres du clergé de la chrétienté se sont-ils placés parmi ceux qui ont été embauchés pour travailler dans la vigne de Dieu, et à quel rang ont-ils relégué les chrétiens voués et baptisés ne faisant pas partie du clergé ?
4 En vertu de leurs prétentions religieuses, les membres du clergé ont été les “premiers” embauchés pour travailler toute la journée dans la “vigne” de Dieu, celle de l’Israël spirituel. Ils ont considéré ceux qui ont entrepris un service à temps partiel dans des milieux religieux comme étant au-dessous d’eux, et ne méritant qu’un salaire inférieur au leur. Ces membres du clergé de premier rang ont méprisé les chrétiens voués et baptisés qui ont entrepris d’annoncer le Royaume de Dieu sans être instruits dans leurs séminaires ni être ordonnés par eux en recevant un titre, un diplôme et une charge pour parler du haut de leurs chaires. Les membres ordonnés du clergé de la chrétienté ont dédaigné ces chrétiens voués et baptisés, ayant perdu de vue le fait que tous sont des sarments du Cep Jésus-Christ et qu’ils portent du fruit en tant que “prêtres” spirituels de Dieu. À leurs yeux, ces chrétiens sont les “derniers” qui ont reçu une tâche valable dans le service de Dieu, pour travailler dans la “vigne” spirituelle de Dieu. L’accès des chaires de la chrétienté est généralement interdit à de tels ministres voués à Dieu, mis au rang des “laïcs” ignorants et inexpérimentés.
5. Quel groupe chrétien, récemment organisé, se trouvait parmi ceux qui étaient ainsi considérés par le clergé, et que parvint à lui faire le clergé durant la Première Guerre mondiale ?
5 Parmi les groupements que le clergé considère de la sorte, il est un groupe de chrétiens voués qui s’est tenu à l’écart de la chrétienté et qui joue un rôle très important en ce vingtième siècle. Petit groupe pour commencer, ses membres se sont organisés dans la dernière partie du dix-neuvième siècle. En 1884, ils fondèrent leur instrument légal connu aujourd’hui sous le nom de Watch Tower Bible & Tract Society of Pennsylvania, aux fins d’édition et d’administration. Ils furent connus comme Association internationale des Étudiants de la Bible. Le clergé de la chrétienté méprisait ces Étudiants de la Bible, ces prédicateurs qui expliquaient la Parole de Dieu, et ils s’opposaient à leur prédication zélée du Royaume de Dieu, dressant des obstacles devant eux. Ils poursuivirent cette politique et finalement, au cours du délire de la Première Guerre mondiale, ils réussirent à faire incarcérer dans une prison fédérale des États-Unis le président et le secrétaire-trésorier de la Société Watch Tower, ainsi que certains de ses rédacteurs. En plusieurs endroits, ils firent aussi interdire leurs publications, en totalité ou en partie.
CE QUE N’EST PAS LE “DENIER”
6. Pourquoi ces chrétiens ont-ils paru être les “derniers” engagés, et que pensaient-ils eux-mêmes de la “onzième heure” ?
6 Devant leur entrée tardive et peu orthodoxe sur la scène des affaires religieuses du monde, ces chrétiens voués, Étudiants de la Bible, parurent être les “derniers” que le grand Maître de maison, Jéhovah Dieu, engagea pour travailler dans sa “vigne” spirituelle, le véritable christianisme organisé. Cela était d’autant plus vrai que les temps des Gentils arrivèrent à leur terme en 1914, date à laquelle éclata la Première Guerre mondiale (Luc 21:24). En harmonie avec leur compréhension de la prophétie relative à la fin du présent système de choses, et devant la détérioration de la situation au cours de la Première Guerre mondiale, ces Étudiants chrétiens de la Bible en vinrent à penser que la dernière heure était venue, la “onzième heure” de travail dans la “vigne” spirituelle de Jéhovah Dieu. Ils s’intéressaient depuis longtemps à la parabole de la vigne et du denier et avaient fait allusion à la “onzième heure” et à cette parabole de Jésus dans La Tour de Garde de Sion, édition anglaise d’avril 1881, page 7, sous le titre “Recherchons 1 000 prédicateurs”, qui demandait des ouvriers.
7. Quel livre la Société a-t-elle publié en juillet 1917, et que fut-il déclaré quant à son rapport avec le “denier” symbolique ?
7 Ainsi, en juillet 1917, en pleine guerre, la Watch Tower Bible & Tract Society publia (en anglais)a le livre intitulé Le mystère accompli. Cet ouvrage était le septième et dernier volume d’une série intitulée Études des Écritures. Pensant que le moment était proche où le fidèle reste de l’Église chrétienne allait être glorifié dans le ciel, on croyait que cet auxiliaire biblique Le mystère accompli, outre les privilèges de service qui s’y rattachaient, constituait le “denier” symbolique donné en récompense aux fidèles travailleurs de la “vigne”, avant qu’ils ne quittent la terre. En fait, en page 2 de cet ouvrage, les éditeurs avaient reproduit l’agrandissement d’une pièce semblable à un denier. On pouvait y lire l’inscription suivante : “Cette œuvre est dédiée au Roi des rois et Seigneur des seigneurs pour venir en aide à ses saints consacrés qui attendent l’adoption et à tous ceux qui, en quelque lieu que ce soit, invoquent le nom de notre Seigneur, à la famille de la foi et à la création tout entière qui soupire et souffre les douleurs de l’enfantement en attendant la révélation des fils de Dieu.” De plus, cette même année, dans l’édition anglaise du 1er octobre 1917 de La Tour de Garde, page 293, paraissait un article intitulé “Le denier” qui parlait du livre Le mystère accompli et de l’“honneur” qui s’y rapportait comme du “denier” symboliqueb.
8. a) Néanmoins, lorsqu’on donna ce sens au “denier”, à quoi les éditeurs ne s’attendaient-ils pas ? b) Après la publication du livre Le mystère accompli, qu’est-il arrivé au Canada et aux États-Unis ?
8 Toutefois, lorsqu’on appliqua le sens du “denier” au livre Le mystère accompli, septième volume des Études des Écritures, personne ne s’attendait à ce que la Première Guerre mondiale se termine l’année suivante (1918) ; personne n’avait prévu que s’ouvrirait par la suite une période de paix et que le reste oint demeurerait sur la terre au lieu d’obtenir la gloire céleste. On édifia une organisation de 7 000 Étudiants de la Bible pour diffuser Le mystère accompli de maison en maisonc. Mais au printemps de 1918, ce livre fut interdit aux États-Unis et au Canada. Le gouvernement des États-Unis, alors en guerre contre l’Allemagne, se servit même de cet ouvrage pour faire enfermer les dirigeants de l’association internationale des Étudiants de la Bible dans la prison fédérale d’Atlanta, en Georgie.
9. Après la Première Guerre mondiale, qu’a-t-on fait du livre Le mystère accompli, et finalement, qu’est-ce qui devint évident quant à son rapport avec le “denier” ?
9 Ainsi, l’action du gouvernement, l’opposition du clergé, la persécution religieuse et les bouleversements de cette période de guerre entravèrent sérieusement l’œuvre de ces Étudiants chrétiens de la Bible. Au printemps de 1919, les représentants de la Société Watch Tower furent définitivement libérés de la prison fédérale, on put reprendre contact avec les filiales de la Société, et en 1920 était levée l’interdiction qui frappait le Septième Volume. Dès lors, Le mystère accompli put à nouveau circuler aux États-Unis d’Amérique. En 1927 cependant, la Société Watch Tower cessa d’éditer Le mystère accompli et les six autres volumes de la série Études des Écritures, et les remplaça par de nouveaux manuels bibliques imprimés après guerre. Ces dix ans écoulés, il fallut bien se rendre à l’évidence : le Septième Volume et le service honorable qui l’accompagnait ne représentaient pas le denier.
10. En 1925, que commença-t-on à comprendre quant au nom de Jéhovah, et comment cette compréhension a-t-elle atteint un point culminant en 1931 ?
10 Dans l’intervalle, en 1925, les Étudiants chrétiens de la Bible commencèrent à comprendre que le dessein primordial de Dieu était la justification de son nom, Jéhovah, par l’intermédiaire du Royaume messianique nouveau-né. En fait, depuis 1922, on faisait sans cesse allusion à Isaïe 43:10-12 pour démontrer que ces chrétiens devaient être témoins du Seigneur Dieu pendant le temps qui leur restait à vivre sur terred. L’œuvre qui consistait à rendre témoignage à son nom prit une telle ampleur parmi eux qu’en 1931, à l’assemblée internationale tenue à Columbus, Ohio, les Étudiants de la Bible souvent calomniés adoptaient une résolution par laquelle ils prenaient le nom suggéré par Isaïe 43:10-12 (AC), c’est-à-dire celui de “Témoins de Jéhovah”.
11. Puisque ce qui concernait Le mystère accompli s’avérait ne pas être le “denier”, que commença-t-on à penser à propos de l’octroi du nom de “Témoins de Jéhovah”, et pourquoi ?
11 L’œuvre de rassemblement du reste oint des héritiers du Royaume céleste semblait arriver à son terme. Par conséquent, ce don qui leur était fait en 1931, celui d’un nom fondé sur la Bible, semblait venir les récompenser de leurs douze années de dur labeur chrétien depuis 1919. Ils avaient compris que Le mystère accompli et l’honneur de diffuser cet ouvrage ne constituaient pas le “denier”. Mais maintenant, le “denier” ne pourrait-il pas être l’octroi de ce nom nouveau donné aux Étudiants de la Bible ?
12. En 1984, que déclara La Tour de Garde à propos du “denier” ?
12 En 1934, paraissait dans les éditions du 15 avril et du 1er mai de La Tour de Garde et Messager de la Présence de Christ un article principal (en deux parties) intitulé “Le salaire des ouvriers”. Ce sujet expliquait la parabole de la vigne énoncée par Jésus. La première partie de cet article, page 115, paragraphe 2, déclarait ce qui suit : “Les ouvriers sont ceux qui se trouvent dans le temple afin d’y être jugés, et qui manifestent leur activité dans le service du royaume ; le salaire ou denier est l’honneur de recevoir le nouveau nom que Jéhovah a conféré à son peuple.” Page 120, le paragraphe 21 disait : “Nul salaire plus grand n’eût pu être payé à des créatures terrestres que de recevoir un nom de la bouche de Jéhovah ; ce nom montre le rapport étroit et confiant qui existe entre Jéhovah et son peuple fidèle. Il n’a jamais auparavant donné un salaire pareil à des créatures humaines.”
13. En 1937, que commença-t-on à comprendre quant au fait d’être témoin de Jéhovah, et au nombre de qui le livre Le monde nouveau (angl.), paru en 1942, rangeait-il la “grande foule” des “autres brebis” de notre époque ?
13 En 1937, toutefois, on en vint à comprendre que les prophètes fidèles et les hommes intègres, depuis Abel, le premier martyr, jusqu’à Jean-Baptiste, étaient aussi témoins de Jéhovah, la “si grande nuée de témoins”. (Héb. 11:1 à 12:1.) Plus tard, le livre intitulé “Le monde nouveau” (angl.), édité en 1942, précisait que la “grande foule” des “autres brebis” prédite dans Révélation 7:9-11 était aussi composée de témoins de Jéhovah (Pages 368, 369, 375). Aujourd’hui, la “grande foule” de ces “autres brebis” qui ont été rassemblées avec le reste oint sont généralement considérées comme des témoins de Jéhovah. D’après les faits, qu’est-ce que ces “autres brebis” se sont révélées être depuis 1935, sinon des témoins de Jéhovah des temps modernes ?
14. Par suite, qu’est-on venu à comprendre concernant le titre de “Témoins de Jéhovah”, et que peut-on dire de ce “nouveau nom” en rapport avec la Pentecôte de l’an 33 ?
14 Ainsi, on voit donc que le titre de “Témoins de Jéhovah” ne s’applique pas seulement au reste oint ; par conséquent ce nouveau nom donné aux chrétiens ne pouvait être le “denier” symbolique de la parabole de Jésus. En l’an 33 de notre ère, le jour de la Pentecôte, le “nom nouveau” n’était pas le “denier”, attendu que ces disciples juifs de Jésus-Christ étaient déjà témoins de Jéhovah puisqu’ils étaient nés membres du peuple élu de Dieu, comme l’indique Ésaïe 43:1-12.
15. a) Comment notre compréhension du “denier” peut-elle être éclairée aujourd’hui ? b) À notre époque, quand le “soir” et le terme de la journée de travail dans la vigne eurent-ils lieu, et comment ?
15 Trente-trois ans ont passé depuis 1933 et le commencement des terribles persécutions qui s’abattirent sur les témoins de Jéhovah sous le régime nazi d’Adolf Hitler. Aujourd’hui, en considérant le premier accomplissement de la parabole de la vigne donnée par Jésus au temps des apôtres il y a dix-neuf siècles, nous pouvons mieux comprendre ce qu’est le “denier”. Dans l’accomplissement moderne de cette parabole, le “soir” et le terme des douze heures de travail de la journée eurent lieu pendant la Première Guerre mondiale qui marqua la fin des temps des Gentils en automne 1914. Les travailleurs à plein temps, les “premiers” loués, les membres du clergé de la chrétienté, dirigèrent leurs efforts vers les activités belliqueuses des nations en guerre. Le travail de ceux qui furent embauchés les “derniers” fut entravé et pratiquement interrompu en 1918 avec l’interdiction des publications de la Société Watch Tower et l’incarcération des représentants légaux des Étudiants de la Bible. Cet arrêt de l’œuvre correspondait à la mort de Jésus et à la dispersion des disciples.
L’EMPLOI DU “DENIER” JUSQU’À NOTRE ÉPOQUE
16. a) Pour quand le moment de la paye était-il donc attendu ? b) En quel sens le printemps 1919 était-il comme un jour de Pentecôte pour les ouvriers engagés dans la vigne ?
16 La Première Guerre mondiale cessa le 11 novembre 1918 et le monde porta alors son attention vers la paix et la réorganisation de la période d’après-guerre. Pour préserver la paix et la sécurité dans le monde, on proposa un instrument politique, la Société des Nations. En ce qui concerne les questions religieuses, l’heure de la paye avait sonné pour ceux qui avaient travaillé, soit réellement, soit pour faire semblant, dans la vigne spirituelle de Jéhovah ! En cette période d’après-guerre, quel serait le “denier” qui allait leur revenir ? Pour ces ouvriers engagés les “derniers” pour travailler dans la “vigne”, le printemps de 1919 était comme un jour de Pentecôte. Les Étudiants de la Bible croyaient éprouver une résurrection d’entre les morts. Le 26 mars 1919, leurs représentants officiels, leurs rédacteurs, furent libérés de prison, l’œuvre fut aussitôt rétablie, et les travailleurs de la “vigne” réorganisés dans le monde entier. Du 1er au 8 septembre 1919 eut lieu à Cedar Point, Ohio, la première assemblée ; 7 000 personnes assistèrent au discours public. Enfin, outre La Tour de Garde, un nouveau périodique, L’Âge d’Or (aujourd’hui Réveillez-vous !) commença à paraître le 1er octobre 1919. Pareille renaissance de l’œuvre des Étudiants de la Bible dans le domaine religieux ne manqua pas d’étonner et de confondre la chrétienté.
17. Que s’avéra donc être le “denier” pour les ouvriers engagés les “derniers” ?
17 Comme à la Pentecôte d’il y a dix-neuf siècles, le “denier” a été payé à ceux qui ont été loués en dernier lieu dans la “vigne” spirituelle de Jéhovah. Le Royaume messianique de Dieu est né dans les cieux à la fin des temps des Gentils en 1914, et le “denier” qui a été payé aux travailleurs de la vigne a été le privilège et l’honneur de servir en qualité d’ambassadeurs oints du Royaume messianique nouveau-né de Dieu, depuis son intronisation jusqu’au moment de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Harmaguédon. Ils ont pu remplir ce rôle d’ambassadeurs grâce à l’aide du saint esprit de Dieu. En harmonie avec ce fait, ils se sont vu accorder le privilège d’accomplir Matthieu 24:14, de prêcher la bonne nouvelle de la naissance du Royaume messianique de Dieu dans la terre habitée tout entière, en témoignage à toutes les nations, avant que n’arrive la fin du présent système de choses (Rév. 16:14-16 ; Marc 13:10). Combien est grande la valeur que ce “denier” revêt à leurs yeux !
18. À ce moment-là, qui a murmuré, et finalement, jusqu’à quel point ?
18 Le clergé de la chrétienté a murmuré contre cette façon de payer les gages spirituels, et ses récriminations se sont traduites par des persécutions dirigées contre ces prédicateurs du Royaume. Les membres du clergé auraient pu se joindre à ce témoignage du Royaume, mais ils ont rejeté le Royaume nouveau-né de Dieu en prêchant en faveur de la Société des Nations qu’ils ont appelée “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”. Ils ont maintenu des relations amicales avec les hommes politiques de ce monde.
19. Qui se sont avérés être les “derniers” à accepter le “denier” ?
19 Le reste oint des héritiers du Royaume, y compris ceux que Jéhovah Dieu lui a ajoutés depuis 1919, est très reconnaissant du “denier” qui lui a été payé. Depuis qu’il l’a reçu en 1919, il s’en est servi, et le prix qu’il y attacha n’a fait qu’augmenter. Le clergé de la chrétienté prouve qu’il est le “dernier” à accepter ce précieux “denier”, à supposer même qu’il l’accepte avant que Babylone la Grande (y compris la chrétienté) ne soit détruite au jour, grand et redoutable, de Jéhovah qui est maintenant proche. — Joël 2:31, 32 ; Actes 2:20, 21.
20. Comment ces ouvriers, ayant reçu leur salaire, ont-ils été récompensés depuis pour avoir employé le “denier” avec reconnaissance jusqu’à maintenant ?
20 Depuis 1935 en particulier, le “denier” a été employé pour rassembler la “grande foule” de “brebis” prédite en Révélation 7:9-17. Ces personnes ont accepté le message du Royaume tel qu’il est annoncé par les ambassadeurs oints du Royaume et, à ce jour, environ un million d’entre elles, dispersées par toute la terre, sont sorties de Babylone la Grande pour se joindre au reste oint et louer Jéhovah Dieu et son Roi messianique Jésus-Christ. Quelle récompense les ambassadeurs du Royaume n’ont-ils pas déjà obtenue pour avoir accepté ce “denier” des mains de Jéhovah, et pour en avoir fait usage avec reconnaissance !
[Notes]
a À la page 373 de l’édition anglaise du 15 décembre 1917 de La Tour de Garde, nous lisons ceci : “Nous sommes heureux d’annoncer que la traduction du Septième Volume en suédois et en français est déjà terminée. Ces deux éditions sortiront des presses ce mois-ci, en Europe. Dès que nous pourrons honorer les commandes de ce livre, en ces langues ou en d’autres, nous l’annoncerons dans ces colonnes. Il est traduit et publié par parties dans La Tour de Garde en langues allemande, polonaise et grecque. Il est en voie de traduction dans quatre autres langues et il le sera bientôt sans aucun doute en d’autres encore.” Dans les paragraphes suivants de La Tour de Garde était donné un commentaire sur le “denier” de Matthieu 20:2-17. En 1924, il fut annoncé que Le mystère accompli était alors publié en anglais, danois, norvégien, finlandais, français, allemand, grec, polonais et suédois.
b Dans les deux paragraphes figurant sous le titre “Le denier”, nous lisons : “Expliquant la parabole du denier (Matthieu 20:1-16), frère Russell écrivit dans les Études des Écritures, tome III, page 223, que le denier représente les ‘honneurs du Royaume’. Dans le Psaume 149:5-9, nous lisons : ‘Que les fidèles triomphent dans la gloire, qu’ils poussent des cris de joie sur leur couche ! Que les louanges de Dieu soient dans leur bouche, et le glaive à deux tranchants dans leur main, pour exercer la vengeance sur les nations, pour châtier les peuples, pour lier leurs rois avec des chaînes et leurs grands avec des ceps de fer, pour exécuter contre eux le jugement qui est écrit ! C’est une “gloire” pour tous ses fidèles.’ Commentant ce Psaume, frère Russell déclara que la ‘gloire’ dont il est question ici serait accordée aux saints “de ce côté-ci du voile” ; que, de la même façon, le glaive serait utilisé par les saints de ce côté-ci du voile. C’est un grand et merveilleux honneur que de pouvoir manier dès maintenant l’épée (le message de vérité), c’est-à-dire lier les rois, les gouvernants, les nobles et les systèmes de ce monde. Tous ceux qui joyeusement reçoivent et utilisent la ‘pointe’ de l’épée, c’est-à-dire le Septième Volume (Ézéch. 21:14, 15), reçoivent par suite les ‘honneurs du Royaume’, le denier.
“Depuis de nombreuses années, on nous a promis le Septième Volume. Tous l’ont attendu, pensant que les derniers venus à la vérité seraient mis sur le même plan que ceux qui l’avaient reçue les premiers. La parabole montre que certains murmureraient et se plaindraient. Conformément à cette parabole, nous constatons que quelques-uns murmurent et rejettent le Septième Volume. Ils ne sont donc pas satisfaits du denier, de l’honneur que le Seigneur leur accorde en leur offrant de participer à la merveilleuse œuvre terminale de la moisson. Ceux-ci ne participent pas à la moisson, mais ils sont plus particulièrement occupés à murmurer, à critiquer et à s’efforcer d’empêcher l’accomplissement de l’œuvre.”
c À la page 281 de l’édition anglaise du 15 septembre 1919, La Tour de Garde déclare que l’activité déployée à l’aide du Septième Volume a eu une étendue limitée à cause des conditions mondiales dues à la guerre, et, dans les paragraphes deux et trois, nous lisons entre autres : “Chaque lecteur de La Tour de Garde a voulu transmettre le message contenant des nouvelles réjouissantes. Désirez-vous maintenant en saisir l’occasion ?
“Comment faire.
“L’organisation qui a dirigé la diffusion du Septième Volume a connu un succès merveilleux. Sept mille de nos amis ont participé à cette activité spéciale. Nous prions les classes du monde entier de redonner vie à cette organisation, cela dans sa forme convenable.”
d Le vendredi 8 septembre 1922, appelé le grand “Jour” du deuxième congrès international tenu à Cedar Point par les Étudiants de la Bible, le président de la Société Watch Tower prononça un discours inoubliable basé sur le texte biblique de Matthieu 4:17 (Da) où l’on peut lire : “Le royaume des cieux s’est approché.” Quelques paragraphes avant la fin de son discours, le président J. F. Rutherford déclara :
“Pourquoi le message doit-il donc être annoncé à ceux qui ne comprennent pas ? Quelqu’un entendra-t-il ? Le prophète de l’Éternel répond : ‘Qu’on fasse sortir le peuple aveugle, qui a des yeux, et les sourds, qui ont des oreilles. Que toutes les nations se rassemblent, et que les peuples se réunissent. Qui d’entre eux a annoncé ces choses ? Lesquels nous ont fait entendre les premières prédictions ? Qu’ils produisent leurs témoins et établissent leur droit ; qu’on écoute et qu’on dise : C’est vrai ! Vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, vous, et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous le sachiez, que vous me croyiez et compreniez que c’est moi : Avant moi il n’a point été formé de Dieu, et après moi il n’y en aura point. C’est moi, moi qui suis l’Éternel, et hors moi il n’y a point de sauveur. C’est moi qui ai annoncé, sauvé, prédit, ce n’est point parmi vous un dieu étranger ; vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, c’est moi qui suis Dieu.’ — Ésaïe 43:8-12.
“Ainsi nous voyons que les membres de la classe du temple sont clairement désignés comme étant les témoins du Seigneur dans ce temps, pour apporter un message de consolation au peuple, pour lui annoncer que le royaume des cieux est proche et que des millions actuellement vivants ne mourront jamais. Nous voyons que Dieu désire que son nom soit loué ; que les peuples connaissent qu’il est l’Éternel ; que Dieu se propose d’avoir sur la terre, dans ces temps de détresse, un peuple séparé et distinct de tous les autres, comme ses témoins qui proclament hardiment le message : ‘Le royaume des cieux est proche !’”
[Illustration, page 309]
Dans Le mystère accompli.
(Traduction du texte anglais ci-dessus).
Cette œuvre est dédiée au Roi des rois et Seigneur des seigneurs pour venir en aide à ses saints consacrés qui attendent l’adoption et à tous ceux qui, en quelque lieu que ce soit, invoquent le nom de notre Seigneur, à la famille de la foi et à la création tout entière qui soupire et souffre les douleurs de l’enfantement en attendant la révélation des fils de Dieu.
[Illustration, page 313]
Employons le privilège d’être des ambassadeurs du Royaume de Dieu.