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  • Joies, épreuves et bénédictions dans le service de notre Dieu

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  • Joies, épreuves et bénédictions dans le service de notre Dieu
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1968
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1968
w68 15/10 p. 633-637

Joies, épreuves et bénédictions dans le service de notre Dieu

Raconté par Richard Blümel

EN 1918, au cours de l’été, l’Allemagne livre une bataille désespérée, ses hommes étant répartis sur tous les fronts. À l’arrière, femmes et enfants manquent de nourriture et meurent par milliers, victimes de la sous-alimentation et de la grippe. Comme les multitudes soupirent alors après la paix ! Dans les grandes industries, la majeure partie du travail est accomplie par les hommes âgés, les femmes et la jeunesse du pays. Âgé de dix-huit ans, je suis employé dans un atelier de reliure de Leipzig où, tout dernièrement, j’ai achevé mon apprentissage de gaufreur d’or et de relieur.

C’est durant cette période que je reçois pour la première fois un message d’espoir. Il m’est transmis par une femme d’un certain âge qui parle beaucoup de ses convictions avec les autres. Un jour, elle me parle d’un merveilleux livre, Le divin Plan des Âges, et remarquant le vif intérêt que je manifeste, elle me remet un tract intitulé Cahier trimestriel de théologie ancienne, renfermant la preuve que les ‘temps des nations’ sont achevés (Luc 21:24). Je trouve ce message tiré de la Bible si captivant que je le relis maintes et maintes fois.

Plus tard, cette femme me parle des réunions hebdomadaires où des sujets semblables sont traités et m’y invite, ce que j’accepte. Au jour convenu, je me tiens devant la porte de la salle de conférences de l’école où se déroulent ces séances. Dès qu’elle arrive, elle m’entraîne à l’intérieur. Là, une cinquantaine de personnes sont réunies. La discussion porte sur un chapitre du livre Le divin Plan des Âges ; j’y porte alors un très grand intérêt. Je décide de me procurer ce livre, et j’en entreprends aussitôt la lecture. À la vérité, celle-ci m’absorbe à tel point jour après jour que mes parents commencent à s’inquiéter à mon sujet, et je suis obligé de rechercher un lieu plus tranquille pour poursuivre ma lecture. Quel meilleur endroit pourrais-​je trouver que le cimetière voisin ? Là, j’ai le sentiment que je ne serai ni vu ni dérangé. Comme c’est merveilleux d’apprendre, grâce à ce livre, que Dieu a prévu et prédit depuis longtemps la naissance et la chute des puissances mondiales et la façon dont elles prendront fin !

L’acquisition de cette connaissance passionnante me procure une joie et une satisfaction si profondes que j’éprouve le besoin d’en parler immédiatement aux autres. Naturellement, je m’adresse en premier à mes parents, mais à ce moment-​là, ils ne réagissent pas. Aux réunions auxquelles j’assiste, je m’approvisionne en tracts et je commence à aller de maison en maison, parlant de la prophétie biblique consignée dans Daniel 2:44, laquelle annonce l’établissement du Royaume de Dieu et la dissolution de tous les royaumes de ce monde. Un jour, je frappe par hasard à la porte d’un de mes collègues de travail qui est tout à fait surpris de ce que j’ai à lui dire et curieux d’apprendre comment je suis devenu prédicateur du message renfermé dans la Bible.

Par la suite, je profite des occasions favorables pour m’entretenir avec les autres ouvriers de l’usine ; je les invite à assister aux classes d’étude biblique ou aux conférences publiques qui traitent spécialement de la chronologie biblique en rapport avec notre époque. En octobre 1918, j’ai la joie de voir mes efforts porter leur fruit, car cinq de mes compagnons de travail réagissent favorablement à mes paroles et adoptent finalement la même voie que moi, vouant leur vie à Jéhovah Dieu et se faisant baptiser dans l’eau. Comme la guerre fait encore rage, mon baptême a lieu dans le plus grand secret.

J’arrive bientôt au bout de mon étude approfondie des six volumes des Études des Écritures publiés par la Société Watch Tower, et de la brochure Les Figures du Temple — Types des “sacrifices plus excellents”. Comme je suis heureux de posséder cette abondante nourriture à une époque où règne une famine générale, tant matérielle que spirituelle ! Mon désir d’aider mes semblables à jouir de ces mêmes bénédictions ne cesse de croître. Il est indispensable d’annoncer aux gens la fin de tous les royaumes humains et la venue du gouvernement juste qui les remplacera, conformément aux promesses divines.

En 1919, le septième volume des Études des Écritures paraît en allemand, son impression étant assurée par une imprimerie commerciale. Intitulé “Le mystère accompli”, il traite de la chute de Babylone telle que la décrit le livre de la Révélation aux chapitres 17 et 19 Rév 17 ; 19. On fixe un jour pour en faire une large diffusion ; ce sera le 21 août. On distribuera également des tracts intitulés “La chute de Babylone”. Avec quelle impatience nous attendons ce grand jour ! Comme je suis heureux d’avoir déjà obéi au commandement consigné dans Révélation 18:4 : “Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir de ses fléaux.”

Tandis que je me rends dans le territoire qui m’est assigné, tout en tirant ma charrette à bras chargée de tracts “La chute de Babylone”, je passe devant le monument élevé à la mémoire de Gustave Adolphe, roi de Suède, champion du protestantisme. Sur la plaque commémorative, je peux lire : “Gustave Adolphe, chrétien et héros, à [la bataille de] Breitenfeld sauva la liberté de religion dans l’intérêt du monde.” Tout en accomplissant mon ministère, je ne peux m’empêcher de penser que j’appartiens à un groupe de combattants qui luttent pour la véritable liberté. Ce soir-​là, je rentre tard chez moi, fatigué mais heureux, et la charrette vide. Tous mes tracts ont été distribués.

“DES MILLIONS DE PERSONNES ACTUELLEMENT VIVANTES NE MOURRONT JAMAIS !”

L’année suivante, en 1920, le thème “Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais !” est proclamé en Allemagne comme dans de nombreuses autres parties du monde. La brochure portant ce titre et imprimée en allemand est répandue parmi le public, et des conférences sur le même sujet sont présentées partout où il est possible de louer une salle. Je me souviens très bien de ces discours publics à l’issue desquels nous distribuions la brochure et notions le nom et l’adresse des personnes qui manifestaient de l’intérêt pour ces questions. Les discours sont annoncés à l’aide de feuilles d’invitation et d’affiches. Un soir, j’ai le privilège de coller des affiches aux endroits les plus fréquentés de la ville de Leipzig. Quelle joie de voir l’Alberthalle, la plus grande salle de conférences que nous ayons pu louer, complètement remplie par une foule de 4 000 personnes, dont un grand nombre doivent rester debout !

La fin de la guerre n’interrompt pas les efforts que nous faisons pour répandre le message du Royaume. Au contraire, nous redoublons d’activité quand le périodique La Tour de Garde attire notre attention sur notre devoir impérieux à la lumière de la prophétie annonçant qu’“à cause des élus ces jours [de grande tribulation] seront abrégés”. Nous discernons qu’il est de la responsabilité des serviteurs de Dieu sur la terre de rendre un vaste témoignage au Royaume afin que quelque ‘chair soit sauvée’. — Mat. 24:21, 22.

En 1921, la banque de Dresde à Leipzig m’offre un emploi de relieur pour un salaire annuel de 12 300 francs. Il est entendu toutefois que certains jours je devrai travailler plus de huit heures et demie. Je refuse l’offre, mon plus cher désir étant de donner au service de Dieu la première place dans ma vie.

JE GOÛTE AUX JOIES DU SERVICE À PLEIN TEMPS

Une annonce parue dans La Tour de Garde au début de 1923 invite ceux qui possèdent une certaine expérience dans le travail de la reliure à formuler une demande pour entrer au service de la filiale de la Watch Tower, alors située à Barmen. Après avoir examiné ma situation dans la prière, je décide de répondre à cet appel. Je reçois bientôt un télégramme ainsi libellé : “Veuille bien venir immédiatement.” Je vends certains objets de valeur, prends un billet de chemin de fer pour Barmen, où j’arrive le 11 mai 1923. C’est pour moi le point de départ d’une nouvelle existence, la période la plus heureuse de toute ma vie.

Cette année-​là, la Société imprime pour la première fois au moyen de ses propres presses La Tour de Garde et L’Âge d’Or (aujourd’hui Réveillez-vous !) pour l’Allemagne. J’ai le privilège de faire fonctionner une petite machine, actionnée à la main, qui sert à ébarber. L’imprimerie proprement dite et les presses se révèlent bientôt insuffisantes pour l’ampleur sans cesse croissante du travail que nous devons accomplir. Le président de la Société, J. F. Rutherford, décide alors l’achat d’un bâtiment plus spacieux, dans un endroit plus central. Le 19 juin 1923, nous commençons à transférer tout notre matériel dans les locaux neufs et plus vastes, à Magdebourg.

Néanmoins, les progrès de l’œuvre en Allemagne exigent bientôt une nouvelle extension de nos installations. À la suite de la visite du président de la Société, des dispositions sont prises en vue de l’acquisition d’un terrain attenant à la propriété de notre siège. Sur cet emplacement, un bâtiment plus vaste est construit ; il comporte entre autres une salle de réunions spacieuse, et on y installe du matériel perfectionné pour l’imprimerie et la reliure. Quel jour merveilleux que celui où nous atteignons un tirage quotidien de 7 000 livres, autant d’aides pour l’étude de la Bible !

L’année 1931 est mémorable, car elle voit l’organisation d’assemblées spéciales du peuple de Jéhovah dans le monde entier, et le nom de “témoins de Jéhovah” est mis en évidence. J’ai le plaisir d’assister à l’assemblée de Paris. Pour moi, c’est une expérience tout à fait nouvelle que d’aller de maison en maison, en présentant une carte imprimée expliquant le but de ma mission. C’est que je ne connais pas un mot de français. Cette année-​là, en septembre, je m’engage dans le service de pionnier auxiliaire, c’est-à-dire que je consacre la moitié de mon temps à la prédication de porte en porte. Je n’ai qu’un but : participer davantage à la diffusion de la brochure Le Royaume, l’Espérance du Monde, publiée cette année-​là. Pour inaugurer la campagne, nous formons une longue file et, portant des affiches qui représentent l’image agrandie de la brochure, nous parcourons le centre de la ville. En l’espace de quatre semaines, des millions d’exemplaires de cette brochure sont entre les mains du public.

Un jour, nous manquons d’être molestés par un groupe de communistes à la fin d’un grand rassemblement qu’ils viennent de tenir dans leur propre salle. En sortant, à la vue de notre groupe, ils se mettent à nous menacer d’une correction. Juste à ce moment-​là, une équipe volante de la police arrive sur les lieux et, pistolets tirés, se met entre nous et les communistes.

L’ÉPREUVE DE NOTRE FOI

En avril 1933, Hitler déclare illégale l’œuvre des témoins de Jéhovah et interdit les réunions pour l’étude de la Bible. Néanmoins, nous continuons de rendre un culte à notre Dieu et de le servir, mais dans la clandestinité. Le 9 octobre 1934, nous envoyons au dictateur une résolution l’informant que nous sommes décidés à demeurer fidèles au culte de Jéhovah. Je me souviens très bien du privilège qui était le mien pendant cette période d’épreuves : chaque semaine, je visitais sept petits groupes de témoins de Jéhovah. Finalement de nombreux lieux de réunions sont découverts, et, avec le temps, je me trouve parmi les milliers de chrétiens arrêtés pour le seul motif qu’ils sont témoins, lisent la Bible et parlent de son message à leur prochain.

Le procès s’ouvre en 1937, un an après mon arrestation. Cent quatre-vingt-six d’entre nous sont désignés par leur nom dans l’acte d’accusation qui n’en finit pas. Lorsque notre longue file d’hommes et de femmes, dont certains assez âgés, entre dans la salle d’audience, une vingtaine d’hommes, bien armés, y sont postés. Tous ceux qui sont là savent très bien que ces témoins de Jéhovah n’ont jamais fait de mal à personne, et pourtant on les craint. Après que l’on a violemment condamné La Tour de Garde comme une source d’agitation politique, on m’interroge pour savoir si je n’ai rien à ajouter. Je réponds : “Je tiens La Tour de Garde pour la vérité révélée venant de Jéhovah Dieu.” La majorité d’entre nous se voient infliger des peines d’emprisonnement allant de dix mois à cinq ans.

Un jour, au cours de ma détention, on me fait comparaître devant les responsables de la prison. Interrogé au sujet de la défense de mon pays, je déclare : “Jésus a dit précisément que ‘tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée’, et si je renonce à suivre son exemple, je serai la personne la plus malheureuse de la terre.” (Mat. 26:52). Ils me rétorquent qu’avec une telle attitude, je ne serai jamais relâché. À quoi je réponds : “Cela dépend de la puissance de quelqu’un d’autre.” Le 7 septembre 1940, j’ai le bonheur d’apprendre que le bureau de recrutement a rayé mon nom de la liste des hommes susceptibles d’être appelés sous les drapeaux.

NOTRE COUPE EST BIEN REMPLIE

Peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ma femme et moi offrons nos services à la Société Watch Tower pour accomplir n’importe quelle tâche. La réponse nous procure une grande joie, car le 1er octobre 1945, nous avons le privilège de reprendre le service à plein temps. En fait, le bureau de Magdebourg était demeuré un lieu désert, mais des mains empressées ne tardent pas à prendre l’initiative d’une merveilleuse restauration. Tout d’abord, le papier est si rare que nous sommes obligés de presser de vieux papiers, d’en faire des paquets que nous vendons aux fabriques pour obtenir du papier neuf. La moitié de la ville de Magdebourg ayant été détruite, il n’est pas rare que, pour la prédication, nous nous voyions attribuer pour territoire personnel jusqu’à huit rues entières, car les gens qui y vivent sont très peu nombreux.

En octobre 1948, la Société m’invite à venir au siège de la filiale, maintenant située à Wiesbaden, où j’ai une fois de plus le privilège de travailler à la reliure, tandis que ma femme sert au bureau. Jusqu’à ce jour, en 1967, nous connaissons la joie de servir à plein temps les intérêts du Royaume de Dieu et d’accomplir un service qui a rempli notre vie d’une telle satisfaction, que les vingt dernières années ont passé sans que nous ayons le temps de nous en apercevoir. Il est vrai que nous sommes moins jeunes et moins vigoureux qu’autrefois. Nous avons connu des épreuves et des difficultés, mais également, et à titre de compensation, des joies et de nombreux privilèges. Nous sommes reconnaissants à Jéhovah de sa bonté imméritée, car il nous a permis de persévérer dans son service et d’être témoins de la vaste expansion de l’œuvre de prédication du Royaume sur toute la terre. D’autre part, lorsqu’on se reporte au temps de sa jeunesse, on éprouve une satisfaction très profonde en pensant qu’on a suivi le sage conseil suivant : “Souviens-​toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse.” — Eccl. 12:3 12:1, NW.

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