Le régime de l’homme va bientôt céder la place au régime de Dieu
“Que ton royaume vienne. Que ta volonté se fasse, comme au ciel, aussi sur la terre.” — Mat. 6:10.
1. a) À quel sens du mot régime nous intéressons-nous ici, et de quel terme latin vient-il ? b) Ayant cela présent à l’esprit, comment les personnes sensées considèrent-elles un bon “régime” ?
LE MOT régime, tel que nous le considérons ici, signifie l’exercice de l’autorité ou d’un contrôle. Il emporte aussi l’idée d’une période de temps pendant laquelle un dirigeant ou un gouvernement particulier exerce l’autorité ; il désigne également l’état de ceux qui sont gouvernés. Dans les langues d’origine latine, ce mot vient du terme latin regimen qui dérive lui-même d’un verbe, regere, qui signifie “conduire, guider”. Le mot “gouvernement”, qui est lié au terme “régime”, vient du verbe latin gubernare, lequel est emprunté au grec kubernân, qui signifie “diriger, guider, gouverner” ou encore “servir de timonier, de pilote”. En comprenant ainsi ce terme, il n’est pas faux de parler d’un “régime” appliqué par un “gouvernement”. Quelle personne sensée ne désire pas un bon “régime” ? Si nous avons le désir de suivre une voie droite et de faire de bonnes choses, ne serons-nous pas reconnaissants d’être guidés, dirigés ou gouvernés d’une excellente manière ? C’est ce que désirent beaucoup d’entre nous dans le présent monde. La famille humaine connaîtra sous peu un excellent régime grâce à un gouvernement juste, et elle en recevra de merveilleuses bénédictions ; mais par qui en sera-t-il ainsi ?
2-4. Pourquoi peut-on dire que l’homme connaît bien ce qui touche aux régimes et aux gouvernements, et quel commentaire intéressant trouvons-nous dans l’Encyclopédie britannique ?
2 Suite à toutes ses expériences, l’homme connaît très bien aujourd’hui tout ce qui touche aux régimes et aux gouvernements. Les estimations faites par les partisans de la théorie de l’évolution à propos de la durée de l’existence de l’homme sur la terre ne peuvent pas être dignes de confiance ; ce ne sont que des conjectures fantasques, gratuites et insensées. Selon la source de renseignements jouissant de la plus haute autorité, l’histoire exacte de la famille humaine depuis son origine réelle, l’homme est maintenant sur la terre depuis près de six mille ans. Durant presque toute cette période, il a été soumis au régime humain sous des formes variées, à des époques différentes et dans diverses parties de la terre. Quelle forme de régime et de gouvernement l’homme n’a-t-il pas essayée pour son bien, depuis les dictatures cruelles jusqu’aux républiques modernes dites “démocraties populaires” ? C’est ce que fait remarquer l’Encyclopédie britannique. Sous le titre “Gouvernement” (éd. de 1946, tome X), on peut lire :
3 “Dans le monde antique, il y a eu trois formes principales de gouvernement : les grands empires despotiques de Sumer, d’Égypte, d’Assyrie, de Perse et de Macédoine, les cités-états d’Asie Mineure, de Grèce et d’Italie ; puis la Rome impériale, unique en son genre, qui, d’une cité-état, est devenue progressivement le centre d’un empire, passant ainsi d’un système républicain à une autocratie limitée seulement par la survivance de quelques institutions et traditions républicaines (...). La pensée romaine relative à la domination universelle subsista pendant le Moyen Âge et, grâce à la toute-puissance du Saint Empire romain, retarda la formation d’États jouissant d’une indépendance incontestée. Ce retard fut favorisé par la prétention des papes qui réclamaient une obéissance tout aussi universelle de la part des hommes, par l’organisation efficace du système de gouvernement de l’Église au moyen du droit canon et par les tribunaux qui l’appliquaient dans le monde chrétien tout entier (...).”
4 Mettant en évidence l’influence que l’évolution politique durant le XVIe siècle a eue sur le gouvernement, le même article de cette encyclopédie déclare : “TEMPS MODERNES. Si l’État national moderne apparaît clairement au XVIe siècle, l’histoire du gouvernement moderne se divise en deux périodes principales bien nettes : une avant la Révolution française [du XVIIIe siècle], l’autre après (...). Les démocraties modernes montrent une grande variété dans leur forme de gouvernement.” Cette encyclopédie parle également de gouvernements rigides et d’autres plus souples. — Pages 560 à 565.
5. Quel livre beaucoup plus ancien que l’Encyclopédie britannique parle des gouvernements antiques, et quel avantage a-t-il sur les autres livres ?
5 Les gouvernements antiques cités par l’Encyclopédie britannique (angl.), c’est-à-dire ceux de Sumer (ou Babylone), d’Égypte, d’Assyrie, de Perse, de Macédoine, de Grèce et de Rome, sont également mentionnés dans un livre bien plus ancien que cette encyclopédie. Certaines des parties de ce livre ont même été écrites à Babylone, en Perse, en Macédoine, en Grèce et à Rome, en Italie ; de ce fait, elles nous donnent un aperçu direct du régime et du gouvernement qui existaient en ces endroits. Bien qu’ayant été achevé au Ier siècle de notre ère, ce livre, qui nous apporte des renseignements exacts et dignes de foi, connaît aujourd’hui une diffusion plus large que l’Encyclopédie britannique et fait encore autorité même à propos des temps modernes. Il s’agit de la sainte Bible ou saintes Écritures.
6. Nommez quelques-unes des excellentes caractéristiques de ce livre appelé la Bible.
6 C’est le seul livre qui donne à la famille humaine un récit authentique de son origine et de son histoire sur une période de plus de quatre mille cent ans. De plus, il contient de nombreuses prédictions ou prophéties, dont certaines, qui ne se sont pas encore réalisées, nous conduisent jusqu’au XXe siècle de notre ère et même dans le millénaire qui va suivre. En vérité, ce merveilleux livre nous parle beaucoup du régime de l’homme et de son développement. C’est le seul livre qui nous donne l’assurance que le régime de l’homme est sur le point de céder la place au régime de Dieu, parce que sa rédaction a été inspirée par la force active et invisible de Dieu, son esprit. Par conséquent, il nous a été donné par la main de Dieu le Créateur, qui l’a préservé jusqu’à nos jours, pour notre salut.
POURQUOI DE NOMBREUSES PERSONNES NE DÉSIRENT PAS LE RÉGIME DE DIEU
7. Pourquoi des millions de personnes rejettent-elles la pensée d’un régime “théocratique” ?
7 À notre époque, des millions de personnes rejettent la pensée qu’un jour elles pourraient être soumises au régime de Dieu. Cela leur fait songer à une théocratie, ce que signifie effectivement le régime de Dieu. Pour beaucoup de ceux qui se révoltent à l’idée d’un régime divin, le mot théocratie évoque une domination dictatoriale et corrompue exercée par un clergé impur, cupide, égoïste et despotique, qui réclamerait l’obéissance absolue et inconditionnelle de tous les hommes ainsi que leur argent, sous le manteau de fausses prétentions religieuses. Pendant de nombreux siècles, l’Europe a connu une telle théocratie soutenue par les intrigues du clergé. L’Encyclopédie américaine (éd. de 1956, tome XIII) fait allusion à cette époque pendant laquelle les prêtres se sont mêlés ouvertement de politique et ont cherché à maintenir leur domination sur les chefs politiques. Dans l’article intitulé “Gouvernement”, on peut lire ce qui suit :
8. Comment l’Encyclopédie américaine définit-elle les origines de l’autorité gouvernementale ?
8 “ORIGINE DE L’AUTORITÉ DES GOUVERNEMENTS. Plusieurs pensées ont été émises par divers peuples et à différents moments de l’Histoire, à propos de l’origine de l’autorité détenue par les gouvernements (...). Durant de nombreuses années et dans un grand nombre de pays, les rois ont prétendu régner par droit divin. Ils affirmaient que leur autorité gouvernementale venait directement de Dieu. De nombreux monarques européens ont reconnu que le pape était le représentant direct de Dieu sur la terre, et ils ont reçu leur autorité du pape en tant que représentant de Dieu sur la terre. Le droit divin des rois fut encore proclamé par quelques souverains après l’année 1600. Jacques Ier de Grande-Bretagne (qui régna de 1603 à 1625) fut un défenseur acharné du droit divin.” — Page 89.
9. Quel sens en vient-on à donner au mot “théocratie”, et quelle réaction ont alors bien des gens lorsqu’on leur parle d’une théocratie pour l’humanité ?
9 Les anciens rois d’Europe à l’époque du Saint Empire romain n’étaient pas les seuls à reconnaître le pape de Rome comme le “représentant de Dieu sur la terre” ; les papes eux-mêmes, la hiérarchie religieuse sous leur autorité ainsi que le commun peuple avaient le même point de vue. C’est pourquoi ce régime des papes, imposé par le moyen d’une hiérarchie, était considéré comme une théocratie, ce qui est d’ailleurs une des significations du mot “théocratie” données par le dictionnaire. C’est pourquoi, se disant ‘les représentants directs de Dieu sur la terre’, les papes prétendaient exercer une souveraineté ou une domination universelle. Quel étudiant ayant examiné l’histoire de l’Europe ne connaît pas la prétention des papes selon laquelle ils avaient le droit de couronner et de découronner les rois, de les introniser ou de les détrôner ? Quel écolier ne se souvient pas que le pape Léon III a couronné le roi Charles le Grand ou Charlemagne à Rome, le jour de Noël de l’an 800 ? Toutefois, ce fut Napoléon Bonaparte qui, peu après la Révolution française, se couronna lui-même empereur en présence du pape impuissant. Il n’est donc pas étonnant que les personnes sensées de notre époque, qui connaissent le genre de régime qui prévalut durant la “théocratie” papale, ne puissent souffrir la pensée d’un régime divin à venir, si celui-ci doit être une hiérarchie du même type.
10. Qu’arrivera-t-il au régime politico-religieux imposé par le clergé de la chrétienté et du monde païen ?
10 Heureusement, cette théocratie dirigée par les prêtres n’a été qu’un des tristes aspects du régime de l’homme, car les papes, les prêtres et le clergé en général ne sont que des hommes imparfaits et mortels. Il ne fait aucun doute que cette domination politico-religieuse exercée par les prêtres et le clergé de la chrétienté a, d’une manière honteuse, présenté le régime de Dieu sous un faux jour. C’est pourquoi, lorsque le régime de l’homme cédera la place au régime de Dieu, la domination politico-religieuse exercée par les prêtres et le clergé de la chrétienté et du monde païen devra, elle aussi, céder la place et disparaître à jamais, pour le bonheur éternel de la famille humaine.
UN RÉGIME SUPÉRIEUR À CELUI DE L’HOMME EST INÉVITABLE
11. Comment pouvons-nous avoir la certitude qu’un régime autre que celui de l’homme est en voie de devenir une réalité sur la terre ?
11 Lorsque nous disons que le régime de l’homme devra céder la place à quelque chose d’autre, la question suivante vient à l’esprit : peut-il y avoir, sur la terre entière, un autre régime que celui de l’homme ? Les évolutionnistes et les matérialistes répondront avec force par la négative. Mais ils ferment les yeux avec obstination sur les faits. Il est bien certain que l’homme ne domine pas sur le reste de l’univers visible et tangible, pas même au moyen de ses fusées et de ses vaisseaux spatiaux. C’est le Dieu Tout-Puissant qui a ce pouvoir et en tant que Créateur de l’univers, il en a le droit. S’il exerce sa domination sur tout le reste de l’univers, pourquoi ne l’exercerait-il pas sur la terre ? Il est impossible de l’en empêcher. Ce n’est pas parce qu’il vit sur la terre depuis près de six mille ans et que plus de trois milliards d’individus peuplent aujourd’hui la planète que l’homme possède le droit légal à la propriété et à la direction de celle-ci. Dieu n’a jamais abandonné le droit de propriété sur la terre qu’il possède en tant que Créateur, ni celui de régir la planète et ses habitants. Il dirigeait la terre lorsqu’il créa l’homme et lui donna le départ d’une vie terrestre, il y a presque six mille ans. Le régime de Dieu était-il mauvais ?
12. Dans quelle condition ou état le premier homme a-t-il été créé, et comment, sous l’inspiration de Dieu, Moïse a-t-il montré dans Deutéronome 32:3-6 qu’il en était ainsi ?
12 Réfléchissez un instant. Dieu n’a pas créé un homme préhistorique simiesque, perché sur une des branches de l’arbre généalogique de l’homme dessiné par les évolutionnistes. Le Créateur de tout l’univers glorieux fit de l’homme une créature qui honorait ses qualités divines et son habileté créatrice. Dieu lui-même est parfait et bon ; en créant le premier homme, il a donc fait une œuvre parfaite. C’est ce qu’a montré un rédacteur de la Bible nommé Moïse, qui a vécu pendant quarante ans sous le régime de l’ancienne Égypte ; inspiré par l’esprit de Dieu, il écrivit ce qui suit à propos de la création de Dieu : “Je veux proclamer le nom de Jéhovah : Rendez gloire à notre Dieu ! Le Rocher, son œuvre est parfaite, car toutes ses voies sont justes ; c’est un Dieu fidèle et sans iniquité ; il est juste et droit. Une race fausse et perverse — non pas ses enfants, mais leur souillure — a péché contre lui. Est-ce là ce que vous rendez à Jéhovah, peuple insensé et dépourvu de sagesse ? N’est-il pas ton père, ton créateur ? Celui qui t’a fait et qui t’a établi ?” (Deut. 32:3-6, AC). Ces paroles inspirées ne laissent aucun doute : Jéhovah Dieu a créé le premier homme parfait.
13. a) Pourquoi la théorie évolutionniste relative à l’apparition de l’homme est-elle fausse et trompeuse ? Quel était le dessein de Dieu à l’égard de l’homme qu’il venait de créer ?
13 L’homme des cavernes, au front bas, au corps velu et d’aspect bestial, imaginé par les évolutionnistes, ne pourrait jamais être à l’image et à la ressemblance de Dieu. Le récit de la création rédigé sous inspiration par le prophète Moïse nous montre que Dieu conçut le dessein de créer l’homme à son image et à sa ressemblance, et c’est ce qu’il fit. Il créa également une femme parfaite pour le premier homme. Lorsqu’il eut terminé son œuvre créatrice relative à la terre, Dieu la considéra dans son ensemble et déclara que tout cela était “très bon” ; il en était bien ainsi (Gen. 1:26-31). C’est dans ce très bon état de perfection que l’homme commença son existence ; il apparaît ainsi que Dieu le Créateur avait pour dessein de régner sur des créatures terrestres intelligentes avec lesquelles il pourrait agir en fonction de leur perfection. L’homme et la femme étant à l’image de Dieu, ils seraient en mesure de le comprendre et de lui démontrer une obéissance parfaite, dans les petites choses comme dans les grandes.
14. Quelles conditions de vie Dieu avait-il prévues pour l’homme et la femme parfaits, et comment cela est-il évident quand on lit Genèse 2:8-15 ?
14 Quelles conditions de vie le régime de Dieu offrait-il au premier couple humain parfait ? Allait-il vivre dans un endroit pauvre, sordide et surpeuplé dont l’atmosphère et le milieu ambiant en général seraient pollués, ou bien dans la brousse où il risquerait constamment d’être attaqué par des bêtes sauvages féroces ou par des serpents ? S’il avait agi ainsi, le Dieu parfait aurait manqué de considération, de logique et d’amour. Seules des conditions de vie parfaites pouvaient convenir à des créatures humaines parfaites. Elles furent créées dans un paradis appelé Éden, dans un jardin de délices. Démontrant que le régime de Dieu est bon pour ceux qui y sont soumis, Genèse 2:8-15 (AC) déclare : “Jéhovah Dieu planta un jardin en Éden jusqu’à l’Orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. Et Jéhovah Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. (...) Jéhovah Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder.”
15. Quelle faculté possédait l’homme parfait créé à l’image de Dieu, et pourquoi donc la restriction rapportée dans Genèse 2:16, 17 a-t-elle été imposée à l’homme ?
15 Dieu créa cet homme parfait, qui était à son ‘image et à sa ressemblance’, avec la faculté de comprendre les lois et l’ordre établis. Afin que cette créature intelligente et parfaite ne cesse d’être consciente du fait qu’elle était responsable devant son Créateur et qu’elle devait rester soumise au régime de Dieu, celui-ci lui imposa une simple restriction. Elle n’était pas pénible, mais elle permettrait à l’homme de démontrer sa parfaite obéissance. C’est ce que nous montre Genèse 2:16, 17 (AC) où l’on peut lire : “Jéhovah Dieu donna à l’homme cet ordre : ‘Tu peux manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement.’” Dieu, en tant que Créateur et Législateur, était parfaitement en droit de donner un tel commandement à ses créatures humaines. Cela ne voulait pas dire que l’homme avait des tendances criminelles ou de mauvaises inclinations ayant besoin d’être réprimées par des lois. Il lui était tout simplement demandé de se restreindre à l’égard d’une petite chose, afin de montrer du respect et un amour parfait pour son Créateur et Père céleste.
16. À quoi l’obéissance de l’homme le conduirait-elle, et de quoi se souviendrait-il ainsi ?
16 L’homme qui venait d’être créé devait donc démontrer son obéissance envers son Créateur céleste, et l’observance de ce simple commandement l’amènerait à parfaire sa soumission envers Dieu. Il garderait ainsi présent à la pensée que pour jouir de la vie éternelle dans le bonheur sur une terre paradisiaque, il lui fallait faire preuve d’une obéissance parfaite envers Dieu, son Créateur et Père. Par la suite, l’homme parfait aurait à décider si, oui ou non, il voulait se soumettre éternellement au régime de Dieu.
17. Quelle autre loi ou commandement Jéhovah donna-t-il ensuite au premier couple humain dans le paradis d’Éden ? Était-ce une bonne ou une mauvaise loi ?
17 C’est après cela que Dieu créa une femme parfaite pour l’homme et qu’il les maria. Jéhovah donna une autre loi à ce couple parfait, afin de montrer à l’homme et à la femme pourquoi il les avait mis sur la terre et mariés dans le paradis d’Éden. Cette loi n’avait pas pour but de les empêcher de faire le mal, mais de les encourager à faire quelque chose de bon pour la terre, avec la bénédiction de Dieu. Dans Genèse 1:28, nous lisons : “Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.”
18. a) Qu’est-ce qui n’était pas inclus dans le commandement que l’homme reçut par rapport à la terre ? b) Qui allait donc dominer sur l’homme, et avec quel résultat ?
18 Il leur a été dit de ‘dominer’ sur toutes les créatures animales, et non sur les créatures humaines, lesquelles, avec leur postérité, allaient remplir la terre en temps voulu, afin que celle-ci soit entièrement parée d’une beauté paradisiaque. Dieu ne confia pas au premier homme Adam et à la première femme Ève la mission d’instaurer un régime humain pour dominer les hommes. Le régime de Dieu, tel qu’il avait été établi dans le jardin d’Éden, devait continuer, et toute la postérité parfaite d’Adam et Ève y serait soumise. Ce devait être une théocratie parfaite, idéale, sans prêtres ni pape. Que signifierait pour la famille humaine tout entière sa soumission au régime du Dieu invisible et Père céleste ? La vie éternelle dans la perfection, la paix et le bonheur, sur une terre paradisiaque.
LE COMMENCEMENT DU RÉGIME DE L’HOMME
19. Comment le régime de l’homme a-t-il commencé sur la terre, et qui en a été le responsable ?
19 Placé dans de telles conditions paradisiaques, avec ces perspectives merveilleuses fixées par Dieu, qui voudrait instituer le régime de l’homme sur la terre ? En fait, qui a donné le départ au régime de l’homme sur notre planète, tel que nous le connaissons aujourd’hui ? Quand a-t-il commencé ? C’est l’homme lui-même qui l’a institué il y a six mille ans, alors qu’il se trouvait dans le paradis de délices. Adam et Ève agirent ainsi avant d’avoir donné naissance à une postérité parfaite. Pour cela il a suffi d’une action toute simple : la transgression de la loi prévue par le régime de Dieu et interdisant de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Ce n’est pas Dieu, leur Créateur et Père, qui incita Adam et Ève à accomplir cette action, mais une créature qui venait de se rebeller et de s’opposer au régime de Dieu, non seulement sur la terre, mais également dans les cieux. Dans la langue parlée par Adam et Ève, le mot signifiant “adversaire” était Satan ; c’est pourquoi le premier rebelle à s’être opposé au régime de Dieu est appelé “Satan” dans la Parole écrite de Dieu.
20. De quelle façon Satan a-t-il laissé entendre à Ève qu’il lui serait avantageux de transgresser la loi divine, et quelle promesse trompeuse a-t-il fait miroiter devant le premier couple humain ?
20 Étant une créature suprahumaine spirituelle, Satan n’était pas visible aux yeux d’Adam et Ève. En utilisant avec ruse un serpent du jardin d’Éden et en faisant en sorte qu’une voix humaine paraisse sortir de la bouche de ce reptile, il incita d’abord Ève, qui était sans défiance, à transgresser la loi prévue par le régime de Dieu et à instituer le régime de l’homme sur la terre. À propos de l’avertissement divin relatif à la peine de mort qui frapperait quiconque désobéirait et mangerait du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, Satan déclara ce qui suit par la bouche du serpent : “Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.” (Gen. 3:1-5). En d’autres termes, Adam et Ève n’avaient pas besoin du régime de Dieu pour savoir ce qui était bien ou mal. En transgressant la loi divine et en mangeant du fruit défendu, ils deviendraient semblables à leur Créateur et Dieu pour ce qui est de connaître le bien et le mal ; ils pourraient établir leurs propres règles à propos du bien et du mal, de la droiture et de l’erreur. Ils seraient ainsi en mesure de goûter au régime de l’homme qui leur procurerait l’indépendance et la liberté. Quel homme politique a jamais utilisé des arguments plus habiles que ceux-ci ?
21, 22. a) Ève puis Adam ayant opté pour le régime de l’homme, que fit alors Jéhovah, et pourquoi cela était-il vraiment un acte miséricordieux de sa part ? b) Quelle condamnation a-t-il prononcée contre Satan ?
21 Ève fut la première à opter pour le régime de l’homme, et elle influença son mari à faire le même choix (Gen. 3:6, 7). Le jardin d’Éden était le domaine terrestre de Dieu, et il devait être soumis au régime de Dieu ou théocratie ; ce n’était pas un lieu pour le régime de l’homme. C’est pourquoi le Créateur chassa du jardin d’Éden le premier couple humain, qui fut condamné à mort. Jéhovah aurait pu exécuter cette sentence de mort durant ce même jour de vingt-quatre heures, mais il fit preuve de miséricorde. Il avait prévu qu’Adam et Ève donnent naissance à une postérité, aussi demeura-t-il fidèle à son dessein. Pourquoi ? Afin qu’il puisse exercer la miséricorde en faveur de leur descendance et rétablir le régime divin ou théocratique sur ces créatures et sur la terre. De cette façon, il justifierait sa souveraineté universelle en tant que grand Théocrate et accomplirait le dessein qu’il avait conçu en plaçant l’homme sur la terre. Ce dessein empreint de dignité est, en réalité, impliqué dans la déclaration hostile que Dieu fit au serpent qui représente Satan le Diable. Il lui dit :
22 “Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.” — Gen. 3:15.
23. Quelles garanties bibliques avons-nous que Jéhovah est toujours attaché à son dessein originel, c’est-à-dire diriger lui-même la terre ?
23 Au cours des millénaires et jusqu’à nos jours, Jéhovah Dieu est resté attaché à ce dessein qui permettra sa justification. Au premier siècle de notre ère, il inspira Paul, afin qu’il écrivît aux fidèles chrétiens de Rome ; l’apôtre leur dit : “Je veux que vous soyez sages quant à ce qui est bien, mais innocents quant à ce qui est mal. Pour sa part, le Dieu qui donne la paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds.” (Rom. 16:19, 20). En outre, le dernier livre de la Bible, qui est appelé Révélation ou Apocalypse et dont les paroles s’accomplissent de nos jours, nous montre dans une vision symbolique comment Satan le Diable et sa postérité inique seront détruits en ayant la tête écrasée (Rév. 19:11 à 20:10). Tout cela nous donne l’assurance que Jéhovah Dieu est toujours fermement attaché à son dessein originel de détruire Satan, qui est l’instigateur inique du régime de l’homme sur la terre, et de rétablir ici-bas son propre régime, la théocratie. Il ne fait donc aucun doute que le Dieu Tout-Puissant a prévu que le régime de l’homme ne durerait qu’un temps limité. Maintenant, la fin de ce régime est très proche, ce dont nous nous réjouissons.
LE RÉGIME DE L’HOMME CONDUIT AU DÉSASTRE — LE RÉGIME DE DIEU EST LE REMÈDE
24. Donnez des exemples montrant que dès le début le régime de l’homme n’a pas bénéficié de la bénédiction du Créateur.
24 Cédant à Satan le Diable, le premier homme et la première femme optèrent pour le régime de l’homme. Dieu les laissa donc faire, mais à l’extérieur et non à l’intérieur du jardin d’Éden soumis à la théocratie. Ainsi, Dieu n’empêcha pas le premier couple humain et ses descendants d’établir un régime qui a subsisté jusqu’à nos jours. Étant donnée la manière dont celui-ci a pris naissance sur la terre, pouvait-il avoir la bénédiction du seul vrai Dieu vivant, le Créateur de l’homme ? Pour répondre, il convient de résoudre cette autre question : y a-t-il des preuves indiquant que le régime de l’homme a été béni par le Dieu dont l’homme a rejeté le régime ? Les faits nous amènent à répondre non. Le premier fils d’Adam et Ève commit un meurtre sur la personne de son propre frère, après quoi il se mit à construire des villes, avec tous les problèmes relatifs au gouvernement et à la vie que cela comportait (Gen. 4:1-17). Quinze siècles plus tard, les hommes étaient si corrompus et la violence si grande que Dieu balaya cette société humaine et ses villes par un déluge universel. — Gen. 6:1 à 7:24.
25. a) Qu’est-il arrivé au régime de l’homme à l’époque du déluge ? b) Quel commandement donné à Adam et Ève Jéhovah renouvela-t-il aux survivants du déluge, et qu’en est-il résulté aujourd’hui ?
25 Si ce déluge n’avait pas eu lieu, la population mondiale serait encore plus importante aujourd’hui, et les hommes auraient connu beaucoup plus tôt l’explosion démographique actuelle ainsi que les problèmes qu’elle provoque : l’emploi, le logement, l’alimentation, les impôts et les dépenses toujours plus importantes des gouvernements. La famille humaine prit un nouveau départ avec uniquement les huit survivants du déluge, c’est-à-dire quatre couples. Suite au déluge, qui fut l’œuvre de Dieu, le régime de l’homme disparut pendant un temps. Le prophète Noé, qui avait reçu de Dieu l’ordre de construire une arche immense pour préserver sa vie et celle de ses proches, croyait au régime de Dieu. Après le déluge, il continua de marcher avec Dieu, tout comme il l’avait fait avant le cataclysme (Gen. 6:8, 9 ; 8:18-22). Jéhovah Dieu donna à Noé et à ses fils des lois devant régir leur vie sur la terre et, comme pour Adam et Ève, il leur ordonna de se multiplier et de remplir la terre de leurs descendants (Gen. 9:1-7). À notre époque, plus de quarante-trois siècles après le déluge, peut-on dire que la terre regorge de monde ? C’est ce qu’affirment certains ; en fait, la population n’est pas trop importante, mais seulement mal répartie.
26. a) Comment le régime de l’homme prit-il un nouveau départ sur une grande échelle ? b) Sous quel rapport Nimrod ressemblait-il à Caïn, et était-ce une bonne chose pour les hommes ?
26 La première tentative pour rétablir le régime de l’homme sur une grande échelle eut lieu aux jours de Nimrod, fils de Cusch et arrière-petit-fils de Noé. Dans Genèse 10:8-12 (NW), on peut lire : “Et Cusch devint père de Nimrod. Il fut le premier à devenir un puissant chasseur en opposition avec Jéhovah. C’est pourquoi il y a un dicton : Comme Nimrod, puissant chasseur en opposition avec Jéhovah. Et les prémices de son royaume finirent par être Babel [ou Babylone] et Érech et Accad et Calneh, au pays de Schinéar. De ce pays il passa en Assyrie et bâtit alors Ninive et Réhoboth-Ir et Calah et Résen entre Ninive et Calah : c’est la grande ville.” Le commencement du royaume de Nimrod à Babel ou Babylone ne signifiait pas l’établissement du Royaume de Dieu ou théocratie. C’était le début marquant du régime de l’homme dirigé par Nimrod, le “puissant chasseur en opposition avec Jéhovah”. À l’exemple du meurtrier Caïn, Nimrod se mit à rassembler les hommes dans des villes sous son contrôle. Était-ce une bonne chose ? Pour donner une réponse exacte, il suffit de considérer les innombrables problèmes que les hommes doivent résoudre aujourd’hui, suite à ce faible commencement.
27. a) N’y a-t-il eu aucun régime établi par Dieu depuis les jours de Nimrod, et si oui, quand et où ? b) Qui était le roi, et quel genre de gouvernement était-ce selon Josèphe ?
27 Depuis les jours de Nimrod, la terre a toujours connu le régime de l’homme. Durant tous ces millénaires, n’y a-t-il jamais eu aucun régime de Dieu, un royaume de Dieu ou une théocratie ? Si, mais seulement sur une petite échelle, une image miniature de la théocratie à venir, le futur Royaume de Dieu. Quand commença-t-il ? En 1513 avant notre ère, aux jours du prophète Moïse ; ce royaume typique devait durer neuf siècles, c’est-à-dire jusqu’en 607 avant notre ère. Après avoir délivré Moïse et son peuple de l’Égypte, la puissance mondiale qui dominait alors, Dieu les rassembla au mont Sinaï dans la péninsule Arabique. Là, il les organisa en une nation et leur donna les Dix Commandements de base ainsi que des centaines d’autres lois connexes et une forme de culte pure et agréable à ses yeux. Ils reçurent des règles et des lois très strictes pour une prêtrise pure et utile. Dieu ne leur donna pas de roi visible ; lui-même était leur Roi céleste et invisible, leur Législateur et leur Juge, au même titre qu’il était leur Dieu (Ex. 15:18-21 ; 19:1 à 20:26 ; És. 33:22). L’historien Flavius Josèphe, qui vécut au premier siècle de notre ère, parle de ce régime comme d’une “théocratie” régissant une nation terrestre.
28. Y avait-il quelque chose de mauvais dans cette théocratie, sinon pourquoi le peuple a-t-il perdu la bénédiction et la protection du Créateur ?
28 Comme dans le cas de la théocratie qui existait au jardin d’Éden, nous pouvons soulever cette question : Qu’est-ce qui n’allait pas dans cette théocratie établie après le déluge ? Rien. Aussi longtemps que la nation israélite vécut en harmonie avec cette théocratie ou expression du régime de Dieu, elle bénéficia de sa protection et de sa bénédiction et prospéra dans le pays que Jéhovah lui avait donné en Orient. Ce n’est que lorsque le peuple oublia Jéhovah Dieu, son Roi et Souverain, et abandonna son culte, transgressant ses lois et adoptant les coutumes et le culte des nations païennes voisines, qu’il se plongea dans les difficultés. Afin de le corriger, Jéhovah le laissait tomber sous le régime de l’homme, tel qu’il existait dans les nations païennes d’alentour. Quand le peuple s’affligeait à cause de sa conduite infidèle et demandait instamment à revenir sous le régime de Dieu, alors seulement ce dernier le délivrait de ses oppresseurs et lui accordait de nouveau la liberté théocratique et sa faveur. — Juges 1:1 à 16:31 ; 21:25 ; Actes 13:16-20.
29. Pourquoi les descendants de ce peuple qui était régi par Dieu n’ont-ils plus une théocratie aujourd’hui ?
29 Les descendants de ce peuple qui se trouvait soumis au régime de Dieu ou théocratie ont survécu jusqu’à nos jours, et ils sont même devenus une nation. Pourquoi ont-ils constitué aujourd’hui une République démocratique plutôt qu’une théocratie ? C’est à cause du manque de foi des Israélites qui, il y a bien longtemps, ont exprimé le désir d’être soumis au régime de l’homme, à l’exemple des nations païennes voisines. Manquant de foi en leur Roi céleste invisible, Jéhovah Dieu, ils demandèrent au prophète Samuel d’établir un roi humain visible sur la nation.
30. Lorsque le peuple a demandé un roi humain visible, qu’a ordonné Jéhovah à Samuel ?
30 Samuel croyait au régime de Dieu ou théocratie ; c’est pourquoi il fut bouleversé par cette requête. Cependant Jéhovah lui dit : “Écoute la voix du peuple dans tout ce qu’il te dira ; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux.” Sous la direction de Dieu, Samuel montra au peuple tous les problèmes auxquels il aurait à faire face et tous les fardeaux qu’il allait devoir porter s’il se donnait un roi humain, mais le peuple renouvela sa requête (I Sam. 8:1-22). Dieu ordonna donc à Samuel d’oindre un roi humain sur la nation. Qu’a donné cette forme de régime humain ?
UN ROYAUME DE DIEU MINIATURE ADMINISTRÉ PAR SON OINT
31. Quel genre de roi étaient Saül, David et Salomon ?
31 Le premier roi oint fut Saül, fils de Kis, de la tribu de Benjamin. Ayant ensuite désobéi aux commandements de Dieu, au point même d’avoir des rapports avec le spiritisme démoniaque, le roi Saül alla à la faillite (I Chron. 10:1-14 ; Actes 13:20, 21). Puis Dieu établit roi sur sa nation David, l’ancien berger de Bethléhem, fils de Jessé de la tribu de Juda. À cause de son attachement au culte de Jéhovah, David reçut de Dieu une promesse ou alliance aux termes de laquelle sa famille royale fonderait une dynastie éternelle (Actes 13:22 ; II Sam. 2:1 à 7:17). Conformément à cette promesse, Salomon, le fils bien-aimé de David, lui succéda sur le trône pour régner à Jérusalem en tant que représentant visible de Dieu. C’est ce que nous pouvons lire dans I Chroniques 29:23 (AC) : “Salomon s’assit sur le trône de Jéhovah comme roi à la place de David, son père ; il prospéra et tout Israël lui obéit.” C’est aux jours du sage roi Salomon que cette forme de théocratie, avec un roi visible siégeant sur le “trône de Jéhovah”, atteignit son apogée pour ce qui est de sa prospérité et de sa gloire.
32. Décrivez les conditions dans lesquelles se trouvait le peuple sous le règne théocratique du roi Salomon. De quoi était-ce une image prophétique ?
32 Considérez le contraste qui existe entre les conditions que connaissent, au vingtième siècle, toutes les nations régies par l’homme, et le récit historique relatif au règne théocratique du roi Salomon, tel que nous le trouvons dans I Rois 4:24, 25 ; il est écrit : “Et il y avait la paix de tous les côtés alentour. Juda et Israël, depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba, habitèrent en sécurité, chacun sous sa vigne et sous son figuier, tout le temps de Salomon.” La nation était très peuplée, mais il n’y avait pas de problème d’alimentation ; elle n’était pas menacée de famine. Le texte de I Rois 4:20 nous montre le contraire, en ces termes : “Juda et Israël étaient très nombreux, pareils au sable qui est sur le bord de la mer. Ils mangeaient, buvaient et se réjouissaient.” Ce n’est pas seulement là un exemple des bénédictions que recevait le peuple soumis au régime de Dieu ou théocratie, mais quelque chose de plus important. Il s’agit d’une image prophétique des bénédictions que recevra toute la famille humaine lorsqu’elle sera gouvernée par le Royaume de Dieu remis entre les mains de Jésus-Christ, son Fils céleste, lequel a montré qu’il était encore plus sage et plus grand que Salomon. — Mat. 12:42.
33. a) Pourquoi les Israélites ont-ils perdu les bénédictions et la protection dont ils jouissaient sous le règne théocratique de Salomon ? b) Selon l’Histoire, qu’est-il arrivé, d’abord au royaume séparé d’Israël, puis à Juda qui était régi par la dynastie davidique ?
33 Étant données les nombreuses bénédictions apportées par cette ancienne théocratie miniature, à l’étendue limitée, pourquoi les descendants charnels du peuple de Salomon ne connaissent-ils pas aujourd’hui les bienfaits d’une théocratie et ne jouissent-ils pas du régime de Dieu ? La réponse fournie par la Parole écrite de Dieu est très simple : le culte des faux dieux, des dieux des antiques nations païennes, a été introduit dans la nation choisie de Dieu, celle qui avait sa faveur. Suite à cela, les Israélites se sont écartés du régime de Dieu pour se mettre sous le régime des démons qui était en vigueur dans les nations païennes où on leur vouait un culte. En 997, après la mort de Salomon, la nation fut divisée en deux parties. La plus importante subsista en tant que royaume séparé pendant 257 ans, après quoi elle fut engloutie par la Puissance mondiale assyrienne, en 740 avant notre ère. La plus petite, formant un royaume ayant Jérusalem pour capitale et la famille de David pour dynastie, continua d’exister un siècle de plus, jusqu’en 607. En accomplissement de ses prophéties, le Dieu Tout-Puissant permit ensuite que le royaume de Jérusalem fût renversé par la Puissance mondiale babylonienne (II Rois 25:1-26 ; II Chron. 36:11-21 ; Éz. 21:23-32, Li 21:18-27, NW). C’est avec cet événement désastreux que la théocratie typique de Jéhovah sur la terre a cessé d’exister.
34. a) Après les 70 années de captivité à Babylone, quel régime le peuple de Dieu restauré a-t-il connu ? b) Quand Jésus, le Fils de Dieu, est venu sur la terre, comment a-t-il été accueilli par les conducteurs religieux juifs ?
34 À partir de cette année 607 avant notre ère et jusqu’à maintenant, la terre tout entière a été dominée par le régime de l’homme. Il est vrai qu’après les soixante-dix années de désolation de Jérusalem et du pays de Juda, Jéhovah Dieu, faisant preuve de miséricorde, ramena un reste repentant de son exil à Babylone. Cependant, il ne rétablit pas la théocratie typique sur son peuple restauré. Les Israélites furent alors soumis à la Puissance mondiale perse, puis à la Puissance mondiale grecque ou macédonienne qui avait vaincu la Perse. Finalement, au premier siècle de notre ère, ils furent assujettis à la Puissance mondiale romaine. Pendant le règne de l’empereur César Auguste, Jésus-Christ naquit à Bethléhem, la ville de David, et devint le descendant royal de celui-ci (Luc 2:1-20). Par son enseignement, en opérant des guérisons miraculeuses et même des résurrections, et en accomplissant certaines prophéties, Jésus démontra qu’il était le Messie promis, le Christ. Néanmoins, les conducteurs religieux de Jérusalem n’ont pas voulu que ce véritable héritier du roi David devienne leur Roi et règne au nom de Jéhovah Dieu. Devant le gouverneur romain, ils l’accusèrent faussement d’être un séditieux se prétendant roi. Quel régime désiraient-ils donc ?
35. a) Comment ces chefs religieux ont-ils montré qu’ils préféraient le régime de l’homme à celui de Dieu ? b) À quoi le régime de l’homme les a-t-il conduits en 70 de notre ère ?
35 Lorsque le gouverneur romain demanda à ces accusateurs : “Mettrai-je au poteau votre roi ?”, les principaux prêtres, qui auraient dû être partisans de la théocratie, incitèrent la foule à crier : “Nous n’avons de roi que César.” (Jean 19:1-15). Ils réclamaient plutôt le régime de l’homme que celui de Dieu par l’entremise de son Messie, qui venait de la lignée royale de David. Ils ont eu ce qu’ils demandaient ; seulement, trente-trois ans après que Jésus fut mis au poteau, enseveli et ressuscité d’entre les morts pour la vie céleste, ils se rebellèrent contre César, leur roi. Dieu ne les aida pas, et le régime de l’homme imposé par César prévalut. En 70 de notre ère, plus d’un million de ces rebelles furent tués et 97 000 emmenés comme esclaves, et Jérusalem ainsi que son temple magnifique furent détruits. Tout cela était l’accomplissement de la prophétie suivante de Jésus-Christ : “Ils tomberont sous le tranchant de l’épée et seront emmenés captifs dans toutes les nations ; et Jérusalem demeurera foulée par les nations jusqu’à ce que les temps fixés des nations soient accomplis.” — Luc 21:20-24.
LE RÉGIME DE L’HOMME EST SOUMIS AU RÉGIME DE SATAN
36. Pendant combien de temps le régime de l’homme a-t-il duré ? En réalité, de quel régime s’agit-il, et qui a affirmé cela ?
36 Le régime de l’homme sur la terre a continué jusqu’à la fin des temps fixés des nations en 1914. Ces “temps fixés des nations”, les temps des Gentils, ont commencé en 607 avant notre ère lors de la première destruction de Jérusalem par la Puissance mondiale babylonienne, ce qui signifiait le renversement de la théocratie typique, le royaume typique de Jéhovah Dieu entre les mains d’un descendant royal du roi David. Ces temps des Gentils ont continué après la seconde destruction de Jérusalem par la Puissance mondiale romaine. La Parole écrite de Dieu, la Bible, permet de démontrer que les temps des Gentils devaient couvrir une période de 2 520 ans, commençant avec la première destruction de Jérusalem et se terminant en 1914, au XXe siècle de notre ère. Durant toutes ces années, le monde des hommes a souffert du régime humain. C’était, en fait, le régime de Satan, car Jésus-Christ a identifié Satan le Diable au “chef de ce monde”, et l’apôtre chrétien Paul l’a appelé le “dieu de ce système de choses”. (Jean 12:31 ; 14:30 ; II Cor. 4:4.) Même l’institution de la chrétienté au IVe siècle n’a pas amené l’établissement du Royaume de Dieu ni celui du régime de Dieu. Le régime des hommes a été satanique !
37. Quelles conditions règnent sur la terre après plus de 2 520 ans de soumission au régime de l’homme ?
37 Après les temps des Gentils, d’une durée de 2 520 ans, quelles promesses de paix, de stabilité, de sécurité, de prospérité et d’abondance le régime de l’homme offre-t-il au monde ? Ce régime a-t-il promis d’accomplir la mission confiée au premier homme et à la première femme dans le jardin d’Éden, c’est-à-dire assujettir toute la terre et la transformer en un paradis pour qu’elle devienne la demeure agréable et éternelle de la famille humaine ? Après la fin des temps des Gentils en 1914, le régime de l’homme a provoqué deux guerres mondiales et une ère de violence qui surpasse même celle du temps de Noé, avant le déluge. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, le régime de l’homme a transformé la terre en un arsenal où s’empilent des bombes atomiques et nucléaires d’une puissance destructrice terrifiante. Le problème des classes déshéritées est plus aigu que jamais, alors que dans le même temps l’homme est en train de ruiner rapidement la terre.
38. Quelle preuve avons-nous que les hommes en général ne désirent pas le régime de Dieu sur la terre ?
38 Étant donnés les difficultés et les dangers mortels qui les menacent, les hommes en général désirent-ils le régime de Dieu ? Certainement pas. La société humaine s’oppose non seulement aux lois rapportées dans la sainte Bible, mais également à celles de la création de Dieu qu’elle désigne sous le nom de “nature”. À titre de preuve, considérez ce qui a été discuté et mis en évidence à l’occasion des réunions tenues à New York, la dernière semaine de l’année 1967, par l’Association américaine pour l’avancement de la science. Il a été montré qu’à notre ère de la science, de l’atome et de l’espace, l’homme est en train de dégrader son habitat naturel et de rompre, ce qu’on appelle “l’équilibre de la nature”. Les réserves d’oxygène dont il a besoin pour respirer sont en diminution, et le sol et les eaux sont souillés pour satisfaire les intérêts commerciaux de l’industrie moderne. Les hommes sont également en train de dérégler le mécanisme délicat des processus naturels servant à préserver la vie des créatures animales et humaines.
39. Quel avertissement trouvons-nous dans un article du New York Times intitulé “L’homme contre la nature” ?
39 Un professeur d’université déclara que le milieu de l’homme est actuellement soumis à rude épreuve, “au point de s’effondrer”, et que notre planète est bien près de connaître “une crise qui pourrait la rendre impropre en tant qu’habitat de la société humaine”. Dans le dernier paragraphe de son article intitulé “L’homme contre la nature”, le New York Times du 1er janvier 1968 dit : “Les possibilités de la terre pour ce qui est de soutenir la vie de l’homme sont limitées. Si cette limite est dépassée, il peut en résulter d’immenses désastres — et certains de ces désastres ne sont peut-être pas très éloignés. Ces colloques mettent directement en cause la conception populaire du terme ‘progrès’. Les hommes ne peuvent survivre que si le milieu naturel qui les a produits et soutenus est protégé contre les puissantes menaces qui surgissent lorsque l’homme emploie des forces divines, alors que sa sagesse est loin d’être divine.”
40. Pourquoi est-il indéniable que l’homme est incapable de se diriger lui-même ?
40 Lorsque nous considérons la situation actuelle du monde, il est tout à fait clair que l’homme est incapable de se diriger lui-même. Il n’est pas en mesure de survivre par ses propres efforts s’il ne dispose pas de l’aide, de la direction et de la bénédiction du Dieu qui l’a créé et qui a promulgué les lois qui régissent son milieu. Étant donnée l’extrémité à laquelle l’homme est réduit et du fait que cela devient une nécessité absolue, le moment est venu où Dieu doit tout simplement prendre la direction de la terre pour le salut de la famille humaine.
L’HEURE DE DIEU EST PROCHE !
41. a) Outre le fait que l’homme a grand besoin du régime de Dieu, quelle autre raison encore plus importante doit être considérée ? b) Le régime de l’homme cédera-t-il la place paisiblement au régime de Dieu, sinon qu’est-ce qui sera nécessaire ?
41 Toutefois, la situation critique de l’homme n’est pas la seule raison pour laquelle le Dieu Tout-Puissant et Créateur doit prendre la direction de la terre tout entière par l’entremise de son Royaume messianique. Le temps qu’il a fixé lui-même l’amène à instituer de nouveau son régime sur la terre. Malgré les chefs politiques et leurs partisans, qui pensent que le régime de l’homme doit absolument être maintenu pour éviter un désastre mondial, Dieu, qui calcule le temps avec précision, suivra son calendrier et, exactement au moment voulu, rétablira la théocratie, le régime de Dieu, sur toute la terre. Son heure est proche ; c’est pourquoi le régime de l’homme est sur le point de céder la place au régime de Dieu. Il ne la cédera pas d’une manière paisible, car les dirigeants humains continueront de lutter contre Dieu pour maintenir leur domination sur toute la terre. Le régime de l’homme y sera néanmoins contraint par la défaite et la destruction qu’il subira lors de “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” appelée Harmaguédon (Rév. 16:14, 16). Le régime de Dieu triomphera et gouvernera la terre pour l’éternité.
42. a) Quand la domination ininterrompue des Gentils sur la terre a-t-elle pris fin, et pourquoi sommes-nous certains qu’il en a bien été ainsi ? b) Qu’est-ce qui a été établi en 1914, afin de réimplanter le régime de Dieu sur la terre ?
42 Ce n’est pas par pure imagination que nous disons que les temps des Gentils du régime de l’homme soumis à la domination de Satan ont pris fin en l’année 1914. Ce fait annoncé avec hardiesse a été démontré par la guerre mondiale qui éclata cette année-là et par ce qui s’ensuivit : des famines, des épidémies, des tremblements de terre, la persécution religieuse ainsi que la détresse et l’angoisse à l’échelle internationale, exactement ce que Jésus-Christ avait prédit dans sa prophétie relative à “la clôture du système de choses”. (Mat. 24:3-12 ; Luc 21:10-19.) La fin des temps des Gentils en cette année mémorable signifiait que le Royaume de Dieu, qui appartenait aux descendants de la lignée du roi David et qui avait été renversé à Jérusalem en 607 avant notre ère, était restauré, non pas dans la Jérusalem terrestre du Moyen-Orient, mais dans les cieux. L’autorité royale fut remise à Jésus-Christ, le Fils de Dieu ressuscité, qui, en tant qu’homme sur la terre, était devenu l’héritier légal et permanent du trône du roi David (Luc 1:26-37). Ce Royaume exerce son pouvoir depuis la “Jérusalem céleste”, et sa puissance est bien trop supérieure à celle des nations gentiles pour que celles-ci puissent le fouler. Le Royaume céleste remis à Jésus-Christ est le moyen par lequel Dieu implantera de nouveau son régime sur la terre.
43. Par l’entremise de qui Jéhovah va-t-il éliminer le régime de l’homme, et qu’arrivera-t-il au serpent symbolique qui est à l’origine du régime de l’homme ?
43 Les personnes honnêtes qui ont perdu toute confiance dans le régime de l’homme ont maintenant de solides raisons de se réjouir de ce qu’il va bientôt céder la place au régime de Dieu. Pendant plus de seize siècles la chrétienté a récité d’une manière hypocrite le “Notre Père”, alors que dans le même temps des chrétiens sincères priaient de leur côté en ces termes : “Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié. Que ton royaume vienne. Que ta volonté se fasse, comme au ciel, aussi sur la terre.” (Mat. 6:9, 10). Il ne fait aucun doute que le Père céleste exaucera cette prière qui a été enseignée par Jésus-Christ, son Fils fidèle. L’établissement de la volonté divine sur la terre comme au ciel signifie que le régime de Dieu évincera celui de l’homme et qu’il sera imposé sur notre planète tout entière par le Royaume que dirige Jésus-Christ, le Fils céleste de Dieu. Jésus est d’abord la Postérité de la femme de Dieu, Postérité promise dans le jardin d’Éden, il y a six mille ans. C’est lui qui écrasera la tête du serpent symbolique, Satan le Diable (Gen. 3:15 ; Rom. 16:20), lequel a fondé et dirigé le régime de l’homme sur la terre depuis la rébellion de l’homme en Éden.
44. a) Quelle comparaison peut-on faire entre l’époque de Noé, il y a quarante-trois siècles, et la “grande foule” des adorateurs de Dieu qui entrevoient aujourd’hui leur survie ? b) Quelle sera leur attitude sous le régime de Dieu dans son nouvel ordre de choses terrestre ?
44 Il y a quarante-trois siècles, Noé et sa famille ont traversé le déluge dans l’arche et survécu à la destruction du “monde d’impies”. (II Pierre 2:5 ; 3:5, 6.) D’une manière semblable et dans notre génération, une “grande foule” de personnes, qui aiment le régime de Dieu et qui prient pour la venue de son Royaume, survivront à la fin violente du régime de l’homme sur la terre. Grâce à la protection divine, elles verront la réalisation de leur espérance en étant préservées lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Harmaguédon et en entrant dans le nouvel ordre de choses que Dieu établira sur la terre. D’un cœur entier, elles se soumettront au régime de Dieu. Elles ne ressembleront pas aux hommes manquant de foi qui, aux jours du prophète Samuel, réclamèrent un roi terrestre visible. Elles se réjouiront d’être les sujets du Roi céleste et invisible que Jéhovah Dieu a revêtu du pouvoir royal et elles lui obéiront avec amour et fidélité. Les bénédictions que leur procurera le régime de Dieu par l’intermédiaire du Roi céleste Jésus-Christ seront bien plus étendues que celles auxquelles ont goûté les Israélites pendant le règne du sage roi Salomon.
45. Outre la préservation en vie d’une “grande foule” de personnes à Harmaguédon, que fera encore le régime de Dieu par le moyen de son Royaume messianique ?
45 De nos jours, le régime de l’homme, qui dispose d’un stock important de bombes nucléaires, menace de détruire la race humaine. Par l’entremise du Royaume messianique, le régime de Dieu ne se contentera pas de préserver la vie des survivants de la guerre d’Harmaguédon. Il redonnera la vie à des milliards d’humains morts durant les millénaires pendant lesquels le régime de l’homme a exercé sa domination. Lorsqu’il était sur la terre en tant qu’homme, Jésus-Christ a promis qu’il y aurait une résurrection des morts ; c’est d’ailleurs pour cela qu’il a fait le sacrifice de sa vie humaine parfaite (Jean 5:25, 28, 29 ; 11:25, 26). En sa qualité de Roi céleste, il veillera à ce qu’il en soit bien ainsi. Une chose si merveilleuse dépasse notre entendement.
46. Quelle possibilité sera offerte par le Royaume messianique, et de quoi pouvons-nous nous réjouir dès maintenant ?
46 Tous ceux qui auront le bonheur d’entrer dans le paradis terrestre, qui sera soumis au régime de Dieu par le moyen du Royaume messianique, se verront offrir la possibilité de vivre éternellement dans la perfection et de jouir d’une paix et d’une sécurité parfaites. Le régime de l’homme serait incapable de réaliser pareilles choses, mais le règne de Dieu le peut. Aussi, réjouissons-nous, car le régime de l’homme va bientôt céder la place au régime de Dieu.
[Illustration, page 9]
HISTOIRE EXACTE — Sainte Bible
SUMER
ÉGYPTE
ASSYRIE
PERSE
MACÉDOINE
GRÈCE
ROME
[Illustrations, page 17]
Le règne de Salomon fut caractérisé par la paix, la sécurité et la prospérité.