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  • Je suis reconnaissant à Jéhovah de sa bonté et de sa miséricorde

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  • Je suis reconnaissant à Jéhovah de sa bonté et de sa miséricorde
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1971
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1971
w71 1/9 p. 538-541

Je suis reconnaissant à Jéhovah de sa bonté et de sa miséricorde

Raconté par Klaus Jensen

VOUS est-​il arrivé de songer à la patience et à la miséricorde infinies de Dieu à l’égard de l’humanité pécheresse, à sa longanimité envers des créatures qui l’ignorent et méconnaissent sa volonté, ainsi qu’aux nombreuses occasions successives qu’il a offertes aux individus de nouer des relations pacifiques avec lui, en dépit de leur conduite insouciante à son égard ? — Ps. 145:8.

Quand je considère ma propre expérience, je me revois un jour, rentrant à la ville après avoir passé, comme d’habitude, le week-end dans un petit chalet au milieu des bois, au nord de Christiania, en Norvège. Ma décision était prise. J’étais résolu à rompre avec mon ancienne manière de vivre, qui était celle de la plupart des gens jouissant d’un revenu convenable. M’éloigner chaque fin de semaine de mon lieu de travail quotidien, pour aller skier et faire des randonnées à pied dans les magnifiques régions boisées de Nordmarken, m’apparaissait toujours comme une idée magnifique.

Il y a des gens qui font de la nature leur dieu ; moi, j’ai toujours cru en un Créateur de toutes choses, puissant et intelligent. La solitude en des lieux sauvages m’inspirait parfois une crainte religieuse. Néanmoins, j’avais un sentiment de vide dans mon existence ; peut-être le devais-​je au fait que je vivais en égoïste, ne songeant qu’à moi. Je ne savais pas exactement ce qui me manquait.

Mes jeunes années

J’étais seul, ce week-end-​là. Il se peut que j’aie évoqué alors le souvenir de mes jeunes années passées dans la vieille ville de Tönsberg, sur la côte occidentale du fjord de Christiania. Quelques années après ma naissance, qui eut lieu en 1896, nous avions quitté la petite localité de Saltness Raade que nous habitions pour nous installer à Tönsberg, où j’ai fait mes études à l’école communale et à l’école commerciale. Évidemment, j’étais heureux quand arrivait l’heure de la gymnastique et des sports.

J’ai dû penser également à mes parents, qui craignaient Dieu et avaient toujours respecté sa Parole, la Bible. Nous formions une famille heureuse, composée de dix enfants, dont j’était le cinquième. Mon père avait une entreprise de pêche ; avec une aussi grande famille, il devait travailler dur pour joindre les deux bouts. En été, nous autres, les enfants, passions les vacances sur le bateau de pêche, et notre père était très heureux de nous avoir à ses côtés. Souvent, il s’agenouillait pour rendre grâce à Dieu.

Aujourd’hui, quand je me reporte au passé, je comprends que mon père ne voulait pas que je sois pêcheur comme lui. En effet, c’est un métier très pénible. Aussi, j’ai fini par entrer à l’école supérieure sans payer aucune leçon, et après la remise des diplômes, j’ai travaillé comme employé de bureau, en particulier pour le compte d’une société d’assurances maritimes. De plus, pendant quelque temps, j’ai acquis, chez un armateur, une certaine expérience dans le domaine des transactions maritimes.

Dans le courant de 1908, mes parents ont commencé à réfléchir plus sérieusement au message de la Bible. En ce temps-​là, les enfants pouvaient accompagner leurs parents aux réunions, mais on ne mettait pas tellement l’accent sur cette nécessité. Quand mes parents ont commencé à fréquenter les Étudiants de la Bible, comme on appelait alors les témoins de Jéhovah, nous étions accrochés à leurs talons. Pour autant que je m’en souvienne, la principale question en discussion était le “haut appel” de ceux qui espéraient un jour régner avec le Christ dans les cieux. Toutefois, nous, les enfants, nous laissions réellement passer de nombreuses occasions d’examiner la volonté de Dieu à notre égard. Des “pèlerins” ou représentants itinérants de la Société Watch Tower venaient souvent à la maison. Dernièrement, j’ai reçu les salutations d’une personne âgée de quatre-vingt-deux ans, qui avait habité chez nous tandis qu’elle déployait dans notre ville son activité ministérielle à plein temps en prêchant de maison en maison. Ces visites étaient toujours agréables. L’une d’elles restera gravée dans ma mémoire ; en effet, elle fournit au ministre itinérant l’occasion de faire la remarque suivante à propos de l’intérêt que mon frère et moi portions aux sports : “Je voudrais bien qu’ils courent pour un autre prix.” — Phil. 3:13, 14.

Au cours du second semestre de 1917, j’ai été appelé au service militaire ; je jugeais que c’était mon devoir de l’effectuer. Évidemment, mon patron était du même avis, car, pendant les neuf mois durant lesquels j’ai servi pour la défense de la côte, il m’a payé intégralement mon salaire. Trois d’entre nous avaient été chargés d’exercer la surveillance de nuit ; nous habitions une petite hutte dans une île du fjord de Christiania.

Un jour, nous l’avons échappé belle : une mine avait été rejetée sur la plage rocailleuse. En cherchant à l’immobiliser, j’ai déplacé une certaine partie en forme de cylindre. Un de mes camarades, un ingénieur, l’a bien vite replacée. Plus tard, quand la mine a été désamorcée, nous avons appris qu’un autre léger mouvement aurait pu la faire exploser et nous tuer tous.

En ces jours-​là, nous n’avions pas une intelligence bien claire de l’enseignement biblique concernant la neutralité. Un jour, ma mère a voulu savoir ce que je ferais si la Société des Nations me demandait d’aller combattre dans une quelconque partie du monde ; je lui ai répondu que mon devoir serait d’obéir. C’est seulement plus tard que j’ai compris le sens des paroles suivantes consignées dans la Bible : “Associez-​vous, peuples, et vous serez brisés ; et prêtez l’oreille, vous tous qui habitez au loin sur la terre ! Ceignez-​vous, et vous serez brisés ! (...) Prenez un conseil, et il n’aboutira à rien, dites la parole, et elle n’aura pas d’effet.” (És. 8:9, 10, Da). Cependant, en ce temps-​là, il y en avait qui refusaient de rendre à César les choses de Dieu, et qui en supportaient les conséquences.

Un pas dans la bonne direction

Plus tard, lorsque j’étais installé à Christiania, j’ai souscrit un abonnement à L’Âge d’Or, connu aujourd’hui sous le nom de Réveillez-vous ! Cela m’a valu la visite d’un représentant de la Société Watch Tower, lequel me connaissait déjà pour m’avoir vu chez mes parents quand il venait chez eux. Si étrange que cela paraisse, je n’avais pas encore fait de pas en avant pour répondre à l’aimable appel de Jéhovah. En fait, quand on a annoncé que A. H. Macmillan, un orateur spécial, prononcerait le discours “Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais”, j’ai décidé un de mes amis à aller l’écouter, alors que, de mon côté je partais à la campagne.

Cet ami m’a rapporté des choses si intéressantes à propos de ce discours que j’ai pris des dispositions pour assister au suivant. Celui-ci a fait une profonde impression sur moi, mais, bien que j’aie désiré parler aux autres de la miséricorde et de la bonté de Dieu et que j’aie parlé occasionnellement à mes relations de ce que j’avais appris, je ne faisais rien de plus. Jéhovah continuerait-​il d’étendre sur moi sa miséricorde ?

C’est alors qu’est venu le week-end à Nordmarken dont j’ai parlé plus haut. J’ai décidé d’effectuer certains changements dans ma vie ; toutefois, je ne voyais pas encore très clairement ce qu’il me fallait faire pour retirer de la vie une plus grande satisfaction.

Le grand changement

En 1923, j’ai quitté mon emploi et projeté d’aller en Amérique. Mon but était la Californie, mais j’ai appris que New York offrirait plus de débouchés à mon métier. Mes amis et même mes parents croyaient qu’il s’agissait d’une plaisanterie. D’autres étaient sûrs que je ne tarderais pas à revenir, affirmant que je ne pourrais vivre loin de Nordmarken et de ses solitudes boisées. Enfin, l’heure du départ arriva. Ma mère m’a dit : “Peut-être iras-​tu au Béthel ?”, en faisant allusion évidemment au siège de la Société Watch Tower à Brooklyn. Ce fut un vrai voyage : une semaine consacrée à visiter Londres, puis la traversée de l’Atlantique à bord du Mauretania, alors le plus rapide des paquebots.

C’était un grand changement. Toutefois, un autre, plus important, s’est produit quand je me suis mis à assister régulièrement aux réunions du peuple de Jéhovah, à Bloomfield, dans le New Jersey. Avec la connaissance, j’ai acquis un sens plus profond de mes responsabilités. Au début de 1924, mes frères dans la foi de Bloomfield m’ont emmené visiter le Béthel de Brooklyn ; ce fut pour moi l’occasion de me faire baptiser. Quelle impression cette visite a faite sur moi ! Elle a été si profonde que, peu de temps après, lorsque le périodique La Tour de Garde a publié un appel exhortant les hommes voués à Dieu, célibataires et libres de toute obligation, à venir servir au Béthel, mon intérêt était suffisant pour m’inciter à me renseigner et finalement à envoyer ma demande. La formule comportait, entre autres, cette question : “Combien de temps désirez-​vous rester ?” J’ai répondu : “Aussi longtemps qu’il plaira au Seigneur.” Il est évident que Jéhovah me témoignait sa bonté imméritée en m’offrant ce privilège !

Une nouvelle vie

J’ai commencé à travailler au Béthel le 12 mai 1924, et depuis, j’ai toujours habité le 124 Columbia Heights, sans jamais désirer m’en aller. Affecté au service des abonnements, au 18 Concord Street, j’ai reçu pour tâche de couper les stencils des adresses, dont certains étaient destinés à l’envoi du Broadcaster. Ce bulletin de quatre pages, envoyé comme pli non urgent, devait atteindre, nous l’espérions, des centaines de milliers de personnes par la poste. Plus tard, l’envoi de cet auxiliaire a été interrompu, car de nombreux numéros n’arrivaient pas à destination. Partout, les témoins étaient invités à apporter leur concours à la diffusion de L’Âge d’Or, périodique dont le tirage s’élève actuellement, non pas à des centaines de milliers, mais à des millions d’exemplaires. Nous le connaissons aujourd’hui sous le nom de Réveillez-vous !

Pour quelqu’un qui avait une si grande habitude des sports et du mouvement, l’adaptation à cette nouvelle occupation a été difficile au début. Mais un changement a eu lieu quand il m’a été offert de choisir entre le service des clichés et celui des expéditions. Comme la question des bateaux et des cargaisons m’était un peu plus familière, je suis allé au service des expéditions. Plus tard, la Société ayant ouvert un bureau pour l’Europe septentrionale, à Copenhague, j’ai pensé y aller, mais la Société a décidé que je resterai à Brooklyn.

Au service des expéditions, lequel englobe les opérations de réception, d’expédition, d’importation et d’exportation, j’ai eu le privilège d’observer l’expansion de l’organisation pendant plus de quarante-cinq ans : depuis les imprimeries louées en 1924 jusqu’aux imprimeries modernes, appartenant à la Société et couvrant la superficie de quatre pâtés de maisons en 1969 ; depuis le bâtiment de résidence, style du XIXe siècle, datant de 1924, jusqu’aux grands immeubles d’habitation qui se dressent actuellement des deux côtés de Columbia Heights. Aujourd’hui, dans quelque 200 pays, plus de 25 400 congrégations sont approvisionnées en Bibles et en manuels bibliques. Quel flot extraordinaire de connaissances bibliques sort d’ici !

Alors qu’autrefois la majeure partie de nos envois s’effectuait par petits colis postaux, aujourd’hui ce sont d’immenses cargaisons qui sont expédiées vers les quatre coins de la terre. L’Administration des Postes juge même avantageux de venir chercher nos colis avec de grandes remorques plutôt que d’attendre que nos propres camions viennent les lui livrer.

En outre, songez aux énormes quantités de publications distribuées en l’espace d’un jour ou deux, lors de nos grandes assemblées ! Cela aussi m’a fasciné ! Par exemple, à Saint Louis, en 1941, plus de 125 000 livres Enfants ainsi que près d’un demi-million de brochures Consolation pour les affligés ont été distribués. En 1958, à l’assemblée de New York, la mise en circulation de nouveaux livres reliés a atteint le chiffre record de 670 000, outre les centaines de milliers de brochures intitulés Le royaume de Dieu est entré dans son règne — La fin du monde est-​elle proche ?

Un des agréables privilèges qui m’ont été accordés dans le passé concernait “l’Heure scandinave”, programme hebdomadaire organisé par un petit groupe de proclamateurs scandinaves du Royaume. Des discours, accompagnés de beaux intermèdes musicaux, étaient radiodiffusés en norvégien, en suédois et en danois par la station de radio WBBR appartenant à la Société.

La vie au Béthel

J’ai vécu jusqu’ici dans le célibat, en harmonie avec le conseil de l’apôtre Paul : “Ainsi donc, celui qui donne sa virginité dans le mariage fait bien, mais celui qui ne la donne pas dans le mariage fait mieux.” (I Cor. 7:38). Cela n’a pas été très facile ; mais selon ce que Jésus lui-​même a dit lorsqu’on lui a demandé s’il était judicieux de ne pas se marier, “que celui qui peut faire place à cela, fasse place à cela”. — Mat. 19:12.

Par ailleurs, au Béthel, j’ai eu le bonheur de jouir de l’agréable compagnie de frères et de sœurs, et parmi certains de mes frères dans la foi, en dehors du Béthel, je compte de nombreux pères, mères, frères et sœurs spirituels, conformément à la promesse de Jésus (Luc 18:29, 30). En fait, dans certains foyers, j’ai eu le privilège d’aller et de venir comme un membre de la famille. Puisse Jéhovah les récompenser pour l’amour et la bonté qu’ils m’ont témoignés au cours des années !

Durant plus de quarante-cinq années, j’ai vu un grand nombre de nouveaux se joindre à la famille du Béthel, et d’autres membres s’en aller pour une raison ou pour une autre. Je me suis toujours attristé de voir partir certains de ceux avec lesquels j’avais été étroitement uni dans le travail, car je ne pouvais effacer le souvenir agréable des longues et dures heures passées ensemble pour faire face à certaines situations critiques. J’ai perdu tout contact avec nombre d’entre eux, mais j’espère fermement que, quel que soit le lieu où ils se trouvent, ils continuent de fréquenter joyeusement les proclamateurs du Royaume.

Je sais que “le pieux dévouement” est plus utile que “l’exercice corporel” ; néanmoins, j’ai encore la joie pendant quelques jours de faire du ski quand la température descend à -6° au-dessous de zéro (I Tim. 4:8). Bien que très intéressé par les sports, je n’ai jamais été fort dans le domaine de la compétition sportive. Toutefois, je me rappelle que peu de temps après mon entrée dans la famille du Béthel, j’ai rencontré un autre membre de celle-ci qui avait participé avec moi aux jeux de Christiania en 1920. Il faisait partie de l’équipe de l’American Olympic (Anvers), alors en visite en Norvège. Je me souviens qu’il avait remporté la course. Au Béthel, j’ai gagné beaucoup à fréquenter ce frère à cause de ses qualités d’homme et de chrétien.

J’ai toute raison d’exprimer ma gratitude à Jéhovah pour sa longanimité, car il m’a attiré doucement par son message du Royaume ; pour la bonté qu’il m’a manifestée en ne tenant pas compte de l’indifférence que j’avais montrée, dans une certaine mesure ; pour sa bienveillance, car il a pourvu à tous mes besoins chaque fois que je me déchargeais sur lui de mes fardeaux. Certes, pendant mes premières années au Béthel, nous n’avions pas la diversité et l’abondance des choses matérielles dont nous jouissons à présent, mais nous n’avons jamais eu faim. Chose plus importante, nous n’avons jamais été privés de la riche nourriture spirituelle. Pour ce qui est de l’avenir de magnifiques récompenses nous attendent de la part de Jéhovah, à la fin de notre course fidèle. Puissions-​nous ne jamais renoncer à le louer et à lui rendre grâces !

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