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  • Je me souviens de mon Créateur pendant les jours de ma jeunesse

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  • Je me souviens de mon Créateur pendant les jours de ma jeunesse
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1972
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1972
w72 15/5 p. 314-317

Je me souviens de mon Créateur pendant les jours de ma jeunesse

Raconté par Aleck Bangle

LORSQUE j’ai reçu une demande d’entrée dans le ministère à plein temps en qualité de pionnier, sous la direction de la Société Watch Tower, une des questions m’a fait hésiter un instant. On me demandait si j’avais quelqu’un à ma charge. Avant de répondre, j’ai interrogé ma mère, puisque je subvenais en partie à ses besoins. Le cœur plein de joie et le visage souriant, elle m’a dit : “Mon fils, tu es le premier de mes enfants à être né après que j’ai connu la vérité, et j’éprouve les mêmes sentiments que la mère de Samuel qui consacra son fils à Jéhovah. C’est pourquoi, va, mon fils, et voue à Dieu ton temps, tes forces et ton énergie ; je suis heureuse que tu le fasses dès maintenant, pendant les jours de ta jeunesse. Jéhovah prendra soin de moi.”

Ces paroles d’encouragement d’une mère fidèle et laborieuse m’ont suffi. La foi et la confiance immenses que ma mère avait en Jéhovah m’ont arraché des larmes des yeux. Sans tarder, j’ai répondu à la question et envoyé ma demande, qui fut acceptée.

J’ai donc abandonné mon travail profane et, en juin 1940, à l’âge de vingt et un ans, je suis allé à New York pour embrasser la carrière de ministre pionnier ou proclamateur à plein temps du Royaume de Dieu. Quant à ma mère, elle a été bien soignée jusqu’au jour de sa mort, en 1965.

L’exemple des aînés m’a aidé

Mes parents avaient connu la vérité de Dieu aux environs de 1917-​1918. Leur exemple m’a beaucoup aidé à me souvenir de mon Créateur pendant les jours de ma jeunesse. Ils faisaient toujours la prière avant les repas et avant de se coucher. Cela m’impressionnait beaucoup, et je les imitais, à mon humble manière.

Nous habitions Pittston, en Pennsylvanie (États-Unis), et quand mon père a pris sa retraite pour raison de santé, en 1931, il a passé les cinq dernières années de sa vie à prêcher à plein temps la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Il m’a ainsi donné le bon exemple, en me montrant comment je pouvais me souvenir de mon Créateur pendant les jours de ma jeunesse.

Le temps vint où j’ai voulu remercier le Créateur de la connaissance que j’avais acquise à son sujet. Je lui ai donc voué ma vie et j’ai symbolisé cette offrande de ma personne par le baptême d’eau en 1938.

Je n’oublierai jamais la première grande assemblée à laquelle j’ai assisté. C’était en 1939, au Madison Square Garden, dans la ville de New York. J. F. Rutherford, alors président de la Société Watch Tower, a prononcé le discours public “Gouvernement et paix” devant 18 000 personnes. Une vingtaine de minutes après le début de la conférence, une bande d’émeutiers à l’esprit fasciste, disciples du prêtre catholique Charles Coughlin, ont essayé d’interrompre la réunion. Ils se sont mis à hurler, et certains d’entre eux criaient même : “Heil Hitler !” Loin de se laisser intimider, le président de la Société a dit courageusement : “Les nazis et les catholiques aimeraient interrompre cette réunion, mais grâce à Dieu, ils ne le pourront pas.” L’orateur est allé jusqu’au bout de son discours. Le courage et la confiance manifestés par mes frères aînés dans la foi m’ont pénétré de l’idée qu’il faut du courage pour être un serviteur de Jéhovah Dieu.

Mis à l’épreuve quant au courage

Peu de temps après mes débuts dans le ministère à plein temps comme pionnier, je suis allé prêcher la bonne nouvelle en Californie, accompagné d’un autre jeune témoin. Notre territoire était situé dans la Californie centrale, vaste région ne comprenant que deux ou trois familles de témoins isolées. Quelques mois plus tard, je suis allé à Red Bluff, dans le même État. Par suite de l’entrée en guerre des États-Unis après l’attaque de Pearl Harbour, les habitants de cette localité, devenus plus nationalistes, ont manifesté une certaine opposition à la prédication du Royaume de Dieu. Une nuit, des ennemis ont brisé toutes les vitres de la Salle du Royaume, démoli quelques bancs et laissé tout en désordre dans la salle.

En ces jours-​là, quand je sortais dans le ministère du champ, je n’étais jamais sûr de n’être pas arrêté, battu ou victime de quelque autre forme d’hostilité. Quand nous présentions La Tour de Garde dans les rues de Corning (Californie), les jeunes de la Légion américaine brandissaient des drapeaux et voulaient nous obliger à les saluer. À cause de leur position fondée sur la Bible, quelques-uns des témoins ont été frappés à coups de pied et de poing et ont reçu l’ordre de quitter la ville.

Plus tard, dans la même ville, alors que je participais au ministère du champ en compagnie de trois sœurs dans la foi, un membre de la Légion américaine que j’abordais sur le seuil de sa porte, m’a dit : ‘Que faites-​vous ici ? Vous êtes jeune ; vous devriez être à l’armée, comme mon fils.’ Puis, il m’a fait sortir de sa cour à coups de pied, me poursuivant jusqu’au milieu du pâté de maisons voisin. ‘Si je vous vois aujourd’hui au coin de la rue, m’a-​t-​il dit, je vous flanquerai une rossée.’

Je suis allé trouver le chef de la police pour l’informer de la conduite et des menaces de cet homme. Il m’a répondu : ‘Puisqu’on ne veut pas de vous dans cette ville, pourquoi ne vous en allez-​vous pas ?’ Toutefois, nous n’avons pas changé notre programme et nous avons diffusé les périodiques dans les rues. Environ une demi-heure plus tard, j’ai vu l’homme qui m’avait donné des coups de pied se diriger vers moi au volant de sa voiture, en descendre et s’avancer vers moi pour me frapper. Comme j’étais plus jeune que lui, j’ai pu l’empêcher de me serrer de trop près. Bientôt soixante-quinze à cent personnes étaient rassemblées autour de nous. Certaines se sont mises à crier : ‘Enduisez-​le’ de goudron et de plumes. Que cela serve de leçon aux autres !’ Grâce à Jéhovah, j’ai gardé mon calme et mon sang-froid, et me suis contenté de les regarder. Finalement, le chef de la police est arrivé et a emmené l’énergumène. Nous avons quitté Red Bluff et poursuivi notre œuvre.

Jéhovah m’a accordé, me semble-​t-​il, une plus grande portion de son esprit pendant cette heure d’agitation ; mais après, l’épreuve est venue : continuerais-​je de me souvenir de mon Créateur ou me laisserais-​je décourager par la crainte ? Je savais que ma foi était mise à l’épreuve, c’est pourquoi j’ai demandé à Dieu de m’aider à surmonter toute crainte. Outre la prière, l’étude de la Bible et la fréquentation régulière du peuple de Dieu ont contribué à me donner le courage nécessaire pour me souvenir de mon Créateur dans ce territoire jusqu’au moment où la Société m’a envoyé comme pionnier spécial à South Pasadena, en Californie.

Exposé à la violence de la populace

J’ai prêché les vérités divines à South Pasadena pendant environ un an et demi. En 1942, alors que je servais dans cette ville, j’ai assisté à une assemblée du peuple de Jéhovah à Klamath Falls (Oregon), à plus de 1 000 kilomètres au nord. Cinquante et une villes étaient reliées par téléphone au congrès principal organisé à Cleveland (Ohio). Les habitants de Klamath Falls étaient, eux aussi, très patriotes. Le bruit courait que notre assemblée allait être attaquée par la foule. Tout s’est passé calmement jusqu’au dimanche, à l’heure de la retransmission de la conférence publique : “La paix de demain sera-​t-​elle de longue durée ?” La paix a été de courte durée à Klamath Falls ; une bande de plus de mille émeutiers, adultes et adolescents, ont enfoncé les portes des voitures des témoins, saccagé celles-ci, percé les radiateurs au moyen de barres de fer, emporté tous les écrits bibliques et le matériel qu’ils pouvaient trouver et mis le tout en tas au milieu de la chaussée.

Ensuite, après avoir enfoncé la porte de la salle, ils ont emporté les bibles, les livres et tout ce qui leur tombait sous la main. Ils les ont entassés au milieu de la rue et y ont mis le feu.

Les émeutiers ont essayé de pénétrer dans le bâtiment principal ; mais les témoins en gardaient toutes les issues, qu’ils avaient fermées. Toutefois, ils ont réussi à couper les fils du téléphone, de sorte que le reste du discours du président de la Société a dû être donné par un frère de la localité qui en possédait une copie et s’était préparé à le prononcer en cas de besoin. Cela n’a fait qu’exaspérer la foule ; les émeutiers se sont mis à lancer des pierres par les fenêtres. Pour éviter que les auditeurs ne soient atteints, nous avons été obligés de placer des bancs contre les fenêtres. Malgré cela, certains ont été blessés.

Cette action de la populace s’est poursuivie pendant le reste du programme de l’après-midi ; finalement, la police a réussi à repousser les émeutiers dans la rue. Elle nous a conseillé de quitter la salle et de renoncer au programme de la soirée, prétextant qu’elle serait impuissante à contenir la foule dans l’obscurité. L’assemblée a donc pris fin, et, nous frayant un chemin à travers la foule, nous avons regagné nos chambres d’hôtel. À l’extérieur du bâtiment, on aurait cru qu’un ouragan était passé par là. Quoique jeune, je savais que Jéhovah a le pouvoir de protéger son peuple ; je venais d’en avoir la preuve. Après toutes ces émotions, je suis retourné dans mon territoire et j’y suis resté jusqu’au moment où la Société a jugé bon de m’envoyer ailleurs.

Galaad, puis la Jamaïque

Un jour, j’ai reçu une demande d’admission à Galaad, école de la Société destinée à la formation de missionnaires. Quelques semaines après l’avoir envoyée, j’ai été invité à faire partie de la deuxième classe, qui commençait en septembre 1943. À Galaad, mon respect pour le Créateur et son organisation n’a fait que croître. Ces cinq mois de formation très utile ont passé si vite qu’avant de nous en rendre compte nous avions reçu notre attribution de territoire et notre diplôme ; c’était en janvier 1944.

À quatre, nous avons été envoyés à Montgomery (Alabama) pour aider une petite congrégation à parcourir entièrement son territoire. Je suis resté dans cet État jusqu’en avril 1945. Puis, j’ai été invité à venir au siège de la Société, à Brooklyn, en mai de cette année-​là.

Je suis resté trois mois à Brooklyn, puis j’ai été envoyé dans l’Oklahoma pour desservir quelques congrégations en qualité de “serviteur des frères”, aujourd’hui “serviteur ou surveillant de circonscription”. J’étais jeune auprès de certains de mes frères dans la foi. Pourtant, ils n’ont pas méprisé ma jeunesse, mais ont accepté les conseils venant de la Parole de Dieu et de son organisation.

En février 1946, la Société m’a annoncé qu’elle m’envoyait à l’étranger, en Jamaïque, dans les Antilles. J’avais pour compagnon un frère diplômé de la même classe que moi.

Nous sommes arrivés à la Jamaïque le 10 mars 1946. Deux jours plus tard, je participais au ministère du champ, visitant les maisons à proximité du bureau de la filiale. Quatre jours après, les frères Knorr et Franz, président et vice-président de la Société, sont arrivés ; une assemblée de deux jours a été organisée dans le Ward Theater de Kingston ; 1 270 personnes étaient présentes. Le président de la Société a pris des dispositions pour que la congrégation de Kingston, groupant deux cents témoins, fût divisée en trois congrégations. Cela a vraiment marqué le début de l’expansion dans ce pays. Quelle joie pour moi d’avoir vu ces trois congrégations se développer au point qu’il y en a actuellement quinze comptant plus de 1 500 proclamateurs de la bonne nouvelle !

De 1946 à 1950, j’ai desservi l’une des quatre circonscriptions de l’île en qualité de surveillant de circonscription. Je passais la moitié de mon temps dans cette activité, et l’autre au bureau de la filiale. En ces jours-​là, les moyens de transport étaient loin d’être parfaits, notamment dans les territoires ruraux. Ainsi, il arrivait qu’un serviteur de congrégation vienne me chercher avec deux ânes, l’un pour mes bagages, l’autre pour moi. Nous parcourions ainsi huit kilomètres ou plus à travers les collines et faisions sensation sur notre passage. Les gens interrompaient leurs occupations pour voir un Blanc monté sur un âne.

Dans d’autres congrégations, mes bagages étaient placés sur le dos d’un âne, et un témoin m’accompagnait afin de ramener l’animal après un voyage de huit à vingt kilomètres. Évidemment, j’avais pour moi l’avantage de la jeunesse. Comme je suis heureux de m’être souvenu de mon Créateur en ce temps-​là ! Quelle joie de servir mes frères dans la foi !

En 1950, une nouvelle occasion m’a été offerte de dépenser une partie de ma vigueur ; la Société a décidé de m’envoyer avec un autre missionnaire visiter la Grande Caïman, une île située à plus de trois cents kilomètres de la Jamaïque. Nous avons fait le voyage en bateau. Dans l’île, il n’y avait pas un seul témoin de Jéhovah, mais sept mille habitants. Nous l’avons visitée dans tous ses coins et recoins, à bicyclette, sur des routes difficiles et rocailleuses, et nous avons placé 1 200 écrits bibliques en moins de six semaines. Peu après notre retour à la Jamaïque, la Société a envoyé là-bas d’autres missionnaires ; aujourd’hui l’île compte quatorze proclamateurs du Royaume de Dieu.

Peu après notre retour de la Grande Caïman, la Société m’a proposé de venir travailler à plein temps au bureau de la filiale, à Kingston. J’y suis resté de 1951 à janvier 1962. De plus, au cours de cette période, j’ai servi en tant que ministre responsable dans trois congrégations différentes. Quelle bénédiction de prêcher en compagnie de nombreux jeunes et de les aider à se souvenir de leur Créateur !

Retour à Galaad et de nouvelles bénédictions

Ma foi a été mise à l’épreuve dans la seconde moitié de 1961. J’ai reçu de la Société une demande d’admission à l’École de Galaad pour suivre un cours spécial de dix mois. La formule contenait, entre autres, la phrase suivante : “Si vous remplissez cette demande et qu’elle soit acceptée, vous ne retournerez peut-être plus dans le territoire où vous servez actuellement ; c’est pourquoi il vaut mieux ne pas la remplir si vous désirez rester dans ce pays.” Que faire ? Le choix n’était pas facile.

J’aimais tant mes frères spirituels de la Jamaïque où je me sentais vraiment chez moi. J’étais alors âgé de quarante-deux ans, donc plus très jeune, mais je pouvais me reporter vingt et un ans en arrière, à l’époque où j’étais entré dans le service de pionnier. Jéhovah avait pris soin de moi pendant toutes ces années-​là. J’ai donc accepté de retourner à Galaad. Peu de temps après, une lettre m’invitait à venir à Brooklyn suivre le cours de dix mois qui allait commencer en février 1962. Je n’oublierai jamais la foule, — plus de deux cents personnes, — venue à l’aéroport assister à mon départ. En proie à divers sentiments, j’ai dit au revoir aux frères.

Ce cours m’a procuré un plaisir encore plus grand que celui que j’avais éprouvé en 1943. C’est pourquoi j’ai promis au Créateur de lui témoigner ma reconnaissance en faisant un bon usage de la connaissance ainsi acquise, peu importe le lieu où je serais envoyé.

Mon cœur s’est mis à battre très vite quand le président de la Société nous a remis nos attributions de service quelques semaines avant la remise des diplômes. Il lisait les noms dans l’ordre alphabétique ; j’étais heureux que le mien commençât par un “B”. Très vite, il est arrivé aux “B”, et quand il a dit : “Frère Bangle retournera en Jamaïque”, j’ai tressailli de joie et mon cœur a dû s’arrêter de battre un instant. Quel heureux jour pour moi !

Peu de temps après, à la remise des diplômes, j’ai appris que j’étais envoyé en Jamaïque en qualité de surveillant de district. Mon retour a eu lieu en décembre 1962 ; j’ai commencé mon nouveau service en mai 1963, et je suis heureux de pouvoir dire que je participe toujours à cette œuvre des plus joyeuses.

Au cours de mes voyages à travers l’île, j’ai eu le plaisir de projeter les films de la Société Watch Tower devant des milliers de spectateurs. Les Jamaïquains aiment beaucoup les films.

Depuis mon arrivée dans ce pays, il y a plus de vingt-cinq ans, j’ai eu le privilège d’assister à l’expansion de l’œuvre du Royaume : de 1 000 en 1946 le nombre des témoins est passé aujourd’hui à 5 500.

Lorsque je revois les trente et une années que j’ai passées dans le ministère à plein temps en tant que pionnier, je constate combien sont vraies les paroles suivantes du psalmiste : “J’ai été jeune, j’ai vieilli ; et je n’ai point vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain.” (Ps. 37:25). Je ne suis pas encore un homme très âgé ; si telle est la volonté de Jéhovah, j’espère donc durant les années à venir, comme pendant ma jeunesse, pouvoir me souvenir de mon Créateur.

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