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  • Comment les femmes peuvent être vraiment libérées

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  • Comment les femmes peuvent être vraiment libérées
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1974
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  • Document similaire
  • Je réussis dans le monde
  • Pourquoi la libération des femmes ?
  • Formation du mouvement
  • Qu’est-​ce qui n’allait pas ?
  • Effet sur la famille
  • Une source inattendue
  • Maris et femmes
  • N’était-​ce que de la théorie ?
  • Le combat pour la libération en vaut la peine
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1974
w74 1/10 p. 579-585

Comment les femmes peuvent être vraiment libérées

“FEMMES, UNISSEZ-​VOUS ! LA SOLIDARITÉ A UN GRAND POUVOIR !” Ce slogan fut lancé en 1969 par des manifestantes qui protestaient contre l’élection de Miss Amérique à Atlantic City. J’étais présente, car j’étais chargée par la société de radiodiffusion CBS de faire le reportage de la manifestation. Cette mission, qui me fut confiée par hasard, s’est révélée être le tournant de ma vie.

Je n’étais pas une journaliste attitrée. Ma position était alors celle de représentante de la presse, ou publicitaire, pour la CBS. Toutefois, comme les manifestantes refusaient de s’entretenir avec les journalistes de sexe masculin, on m’a demandé de faire ce reportage, la CBS ne disposant alors d’aucun reporter féminin à New York.

À ce moment-​là, j’étais peu renseignée sur le mouvement de libération de la femme, et une grande partie de ce que j’en savais me paraissait exagérée. Mais en poursuivant mon enquête j’ai constaté avec surprise que j’avais sur cette question les mêmes sentiments que les manifestantes.

Il est vrai qu’elles étaient en colère. Elles avaient des raisons de se plaindre. Mais je pense que n’importe quelle personne ayant l’esprit ouvert reconnaîtrait qu’elles envisageaient correctement certains problèmes et désiraient améliorer cet état de choses.

Avant de me rendre à la manifestation, j’ai interviewé dans les studios de la CBS Robin Morgan, une des organisatrices du mouvement. Elle m’a déclaré :

“Telle qu’elle est présentée à ce spectacle [l’élection de Miss Amérique], la femme est une sorte d’‘objet sexuel’ intelligent. La candidate est là pour sourire et se taire, et pour se montrer en maillot de bain (...). Nous pensons que cette manière de défiler de long en large, comme à une foire de village, devant des juges qui jugent la chair, est dépravée et constitue un rite barbare.”

Plus je l’écoutais, plus je m’identifiais à ces femmes et à l’objet de leur lutte. Elles paraissaient vraiment sincères ; il m’a semblé qu’elles ne songeaient pas seulement à elles, mais qu’elles cherchaient à établir avec les hommes des relations meilleures, plus équilibrées.

D’après Robin, les hommes sont aussi victimes des définitions culturelles de la “masculinité” et de la “féminité”. “L’homme souffre de ce que nous appelons la mystique Hemingway, selon laquelle celui qui bat sa femme, chasse et s’adonne à la boisson, est vraiment un homme.”

J’ai voulu savoir si elle haïssait les hommes.

“Je hais l’homme stéréotypé, le genre John Wayne, a-​t-​elle répondu. C’est dans ce sens que je hais les hommes. Mais, d’une manière générale, nous ne les haïssons pas. Nous voulons apprendre à nous aimer nous-​mêmes et à aimer les autres.”

C’était différent de ce qu’on m’avait dit à propos des buts du mouvement de libération de la femme. C’était précisément ce que je désirais. Aussi n’ai-​je pas tardé à m’engager à fond dans le mouvement, puis dans la lutte pour la libération de la femme.

Je crois toujours que les femmes et les hommes ont besoin d’une libération, et je peux affirmer sans mentir que je mets plus d’acharnement que jamais à faire connaître aux autres le remède à l’oppression de l’humanité.

Les femmes ne sont pas toutes favorables à tous les buts de la libération des femmes. Il est donc permis de se demander quelle sorte de femme s’engage dans le mouvement. Ma propre histoire servira d’explication.

Je réussis dans le monde

J’ai été élevée dans le Connecticut, dans la banlieue riche de New York, et j’ai fréquenté une école privée de filles. Ma famille était composée d’intellectuels traditionnellement portés sur la littérature et qui aimaient beaucoup le monde de l’esprit.

Je me suis mariée à dix-huit ans et j’ai eu un fils. Mon mariage s’est terminé par un divorce alors que j’avais vingt-trois ans. Cela m’a obligée à chercher du travail, car j’avais un fils à élever.

On m’a offert des places de secrétaire, que j’ai refusées, car je me disais que si j’acceptais un poste de secrétaire, je n’irais jamais plus loin. En raison de la discrimination envers les femmes dans le domaine de l’emploi, il me fallait commencer plus haut pour arriver encore plus haut. Je savais que j’avais certains talents, mais je n’avais pas reçu toute la considération qu’on m’aurait accordée si j’avais été un homme. Cela m’a fait particulièrement souffrir et m’a ouvert les yeux sur les problèmes des femmes sur le marché du travail.

Finalement, presque par hasard, j’ai rencontré quelqu’un qui était prêt à accepter le risque de m’employer comme rédactrice publicitaire pour le périodique The Reporter, un journal politique. Cela m’a conduite au poste de publicitaire pour la CBS et pour finir à celui de chef des services de publicité de cette société pour tout le pays. J’étais la première femme à occuper ce poste.

En ma qualité de directrice, j’avais une secrétaire et des rédacteurs sous mes ordres. D’autre part, je connaissais tout le monde à la CBS, depuis le président jusqu’au dernier membre du personnel. Je voyais Walter Cronkite presque tous les jours, puisque j’écrivais des anecdotes sur lui comme s’il les avait écrites lui-​même. Il revoyait l’article et l’approuvait. Puis nous l’envoyions aux rédacteurs en chef dans les différentes villes à travers le pays, comme s’ils avaient eux-​mêmes interviewé Cronkite et comme si lui-​même avait rédigé l’article spécialement pour eux.

C’était un travail passionnant. J’avais une position sociale élevée et de l’argent. J’étais jeune et attrayante. Puisque j’avais tout ce que la culture nous fait désirer, vous vous demanderez peut-être pourquoi je me suis lancée dans la lutte pour la libération des femmes.

Pourquoi la libération des femmes ?

Bien qu’étant en mesure de réussir dans la vie, je savais que relativement peu de femmes réussissent aussi bien que les hommes, à cause de la discrimination dont elles sont l’objet dans l’emploi. Je me suis donc engagée dans ce combat parce que l’un des principaux buts du mouvement était de redresser cette situation.

Une autre raison qui explique le développement du mouvement de libération de la femme et l’attrait qu’il a exercé sur moi, avait un rapport avec la hausse des prix et la vie moderne. Les femmes sont obligées de travailler pour subvenir aux besoins de la famille. Elles rentrent chez elles pour faire la cuisine, le ménage et aussi pour diriger le foyer. En général, les maris refusent de renoncer un tant soit peu à leur position d’“hommes” pour les aider, car ils considèrent que les tâches ménagères font partie du “travail de la femme”. Nous avions le sentiment qu’il est injuste de faire porter à la femme ce lourd fardeau physique, et la libération des femmes voulait changer cela.

D’autre part, le rôle de la femme dans le foyer a changé. À la différence de certaines de nos grands-mères, nous n’élevons pas quinze enfants, nous ne confectionnons pas nous-​mêmes nos vêtements, nous ne trayons pas les vaches et nous ne faisons pas notre pain, etc. Aujourd’hui, la famille comprend en moyenne deux ou trois enfants. Cela signifie que lorsqu’une femme atteint la quarantaine, ses enfants n’ont plus besoin d’elle. Ainsi, à l’âge où son mari arrive au sommet de sa carrière, elle est à la maison ne sachant souvent que faire.

Malgré tout cela, la condition de la femme serait supportable, n’était le changement d’attitude à l’égard du sexe qui s’est produit au début des années 1960. En tant que femmes, nous savions que beaucoup d’hommes étaient infidèles à leurs compagnes. Or, maintenant, les hommes font ouvertement et sans s’excuser ce qu’ils faisaient autrefois en secret, et ils obligent les femmes à adopter la même attitude licencieuse à l’égard du sexe. Toutefois, la femme éprouve généralement de la répugnance pour l’infidélité. Cela est contraire à sa nature. C’est pourquoi la conduite impure manifeste des hommes a conduit directement de nombreuses femmes au mouvement de libération de la femme.

Par ailleurs, nous en avions assez d’être considérées comme des ‘objets sexuels’. Les femmes détestent que leur patron, qui a le pouvoir de les engager et de les renvoyer, cherche à avoir des rapports sexuels avec elles. C’est un problème très fréquent pour les femmes qui travaillent.

J’ai été renvoyée en 1971, et je crois que c’est parce que j’ai refusé de sortir avec mon patron de la CBS. Quand j’ai porté ce fait à l’attention d’un des vice-présidents, loin de s’indigner comme je l’avais fait, il m’a dit : “C’est une chose courante.”

Il avait raison. On me faisait souvent des propositions. Je les repoussais. J’ai engagé un procès, réclamant 2 millions de dollars de dommages et intérêts pour discrimination dans l’emploi.

Tous ces problèmes, et d’autres encore, se posent réellement aux femmes. Ils doivent manifestement être résolus. Mais comment ? Les femmes se sont mises à chercher des solutions.

Formation du mouvement

C’est le livre (The Feminine Mystique) que Betty Friedan publia en 1963, qui a défini le malaise croissant ressenti par les femmes à cause des changements que le monde moderne a provoqués dans leur vie. L’effet de ce livre fut comparable à un feu de broussailles. Dans tout le pays les femmes comprirent qu’elles n’étaient pas seules à être mécontentes.

En 1966, Friedan forma l’Organisation nationale pour les femmes, dont le but était de conjuguer les efforts pour mettre fin à la discrimination supportée par les femmes. Bientôt, des organisations semblables se constituèrent. Elles ont commencé avec des petits groupes de huit à dix femmes, qui se réunissaient chaque semaine pour discuter des problèmes des femmes. Ils se développèrent comme des champignons.

Ces moments de discussion nous réconfortaient, nous qui venions de découvrir le mouvement de libération de la femme. Nous passions de nombreuses heures à dire ce que nous pensions de notre condition de femme, à relater nos aventures et à échafauder des théories. Nombre de griefs que nous avions refoulés remontaient à la surface et, au fur et à mesure que nous racontions nos expériences malheureuses avec les hommes, nous devenions de plus en plus enragées. Mais dans le même temps nous nous rapprochions les unes des autres.

Ce sentiment de solidarité, de confiance et d’amour était nouveau et merveilleux pour nous toutes. Nous avions grandi en regardant les autres femmes comme des rivales par rapport aux hommes. Maintenant, nous nous efforcions de nous considérer comme des amies et des victimes ayant besoin de compter les unes sur les autres.

Souvent ces petits groupes se développaient en organisations plus grandes. Par exemple, celui auquel j’appartenais, composé en majorité de femmes journalistes, a constitué le noyau du New York Media Women. Ce groupe défraya la chronique quand il s’en prit au Ladies’ Home Journal, en demandant de changer le contenu des articles et l’objectif du personnel, afin de rehausser l’image des femmes que donnait cette revue.

Le mouvement de libération de la femme transforma l’état d’esprit à l’égard des femmes. La discrimination qu’elles subissaient dans l’emploi, l’éducation et le sport a considérablement diminué.

D’un autre côté, les procès comme celui que j’avais intenté à la CBS ont eu d’énormes conséquences pour les femmes, en leur permettant de trouver plus facilement du travail. Quand je travaillais pour la CBS, il n’y avait qu’une seule femme journaliste pour les nouvelles nationales et internationales. Quelques mois après la fin de mon procès, cette société employait cinq femmes journalistes.

Quoique nos efforts aient été largement couronnés de succès, je n’ai pas tardé à voir surgir de graves problèmes au sein même du mouvement, ce qui m’a inquiétée.

Qu’est-​ce qui n’allait pas ?

Les idéaux poursuivis par le mouvement de libération des femmes me paraissaient beaux en théorie, et pourtant ils n’étaient pas faciles à atteindre. Par exemple, la ‘solidarité’, une de nos idées les plus chères, s’effondra dès que certaines femmes commencèrent à goûter au pouvoir. La théorie n’avait pas tenu compte de l’égoïsme humain.

Plusieurs fois j’ai été témoin de luttes cruelles pour le pouvoir au sein des groupements de femmes ; certaines d’entre elles se poignardaient dans le dos, comme je ne l’avais jamais vu faire par des hommes. Dans le New York Media Women comme dans l’ensemble du mouvement, beaucoup de femmes se montraient aussi ambitieuses que les hommes. Elles recherchaient la célébrité et le succès, et le mouvement leur servait de tremplin.

Au fur et à mesure que les théories se révélaient peu réalistes, certains éléments extrémistes se sont mis à donner au mouvement une nouvelle orientation, qui m’effraya.

Par exemple, nous avions concentré toute notre attention sur la question du viol. Comment les femmes peuvent-​elles se protéger ? Le mouvement préconisait le karaté et le judo. Étant de cet avis, je me suis entraînée au karaté, déterminée à ne jamais être à la merci d’un homme.

Je me souviens d’une réunion organisée par certaines d’entre nous pour mettre au point une sortie dans le but de mutiler, voire de tuer des hommes connus pour avoir violé ou battu des femmes. Nous ne plaisantions pas. Mais cette action aurait-​elle été moralement bonne ? Je ne le pensais pas, car elle était tout à fait contraire à ce que je désirais être en tant que personne. Le mouvement me semblait perdre son impulsion morale. Il était prêt à imposer le changement par n’importe quel moyen. Un autre objet important du mouvement qui m’indignait encore plus que la violence était le saphisme. À un moment donné, j’ai découvert que beaucoup de femmes parmi celles que j’avais admirées et qui avaient pris la direction du mouvement étaient lesbiennes. En réalité, le mouvement lui-​même servait à encourager les femmes à le devenir. Évidemment, ce n’était pas son but originel, mais c’en était le résultat.

À l’origine, le but du mouvement de libération des femmes était de créer de meilleures relations entre les hommes et les femmes, des relations fondées sur le respect mutuel. Nous avions cru sincèrement que dès qu’ils seraient informés de nos griefs, les hommes en reconnaîtraient le bien-fondé et changeraient. Au lieu de cela, ils ont réagi avec hostilité par des moqueries et en se retranchant dans leur attitude.

Beaucoup de femmes ont donc constaté que la libération leur faisait perdre leur mari. Un grand nombre d’hommes se contentèrent de rechercher des femmes plus “féminines”. De leur côté, les femmes délaissées renonçaient souvent à se rapprocher des hommes. Quand leur mari les abandonnait, elles s’en allaient, elles aussi, — retrouver une autre femme.

Toutefois, pour moi, le saphisme est une perversion et une pratique révoltante. Je n’allais pas combattre pour qu’une femme ait le droit d’être lesbienne.

Effet sur la famille

Le mouvement m’inquiétait aussi à cause de son point de vue sur les enfants et la famille. Les femmes qui se mariaient et devenaient enceintes étaient regardées avec mépris et qualifiées de vieux jeu et de bourgeoises. La stérilisation volontaire était considérée comme une action “libératrice”, les communautés composées exclusivement de femmes devenaient le style de vie préconisé, et les “bébés-éprouvette” le rêve de l’avenir.

Encouragées par de telles idées, beaucoup de femmes se sont enfuies de chez elles. Dernièrement, j’ai lu quelques statistiques de la Tracers Company d’Amérique, expert dans l’art de retrouver les personnes disparues. Au début des années 1960, la proportion des hommes par rapport aux femmes qui abandonnaient leur famille était de 300 contre un. Dans les dernières années 1960, elle n’était plus que de 100 contre un. Aujourd’hui, elle est de un contre un. Les femmes font exactement ce qui leur faisait haïr les hommes.

Mais j’aimais mon fils et sa présence. J’étais toujours peinée quand mon travail m’obligeait à le quitter pendant un temps. Je m’inquiétais de ce qu’il allait devenir s’il était élevé par différentes gardiennes d’enfants, et je désirais trouver une autre solution. Le mouvement de libération de la femme ne répondait absolument pas aux questions fondamentales suivantes : Que deviennent les enfants quand les parents travaillent tous les deux ? Chose encore plus importante, que deviennent-​ils si les parents refusent d’assumer leur rôle de parents parce que cela les gêne dans leur recherche personnelle du bonheur ?

J’étais troublée et déçue. La libération des femmes ne fournissait pas de réponse. Mais j’étais surtout très affligée d’avoir lutté avec autant d’acharnement pour attirer d’autres femmes vers un mouvement qui avait une mauvaise influence sur leurs relations tant avec les hommes qu’avec leur famille.

Cependant, nous avions manifestement besoin d’être libérées. Nous autres avions très bien défini les problèmes qui rendaient vraiment pénible la vie de millions de gens. Quelles étaient donc les solutions ? Je ne renonçais pas à les chercher.

Une source inattendue

Un ami m’a laissé entendre que la Bible fournissait les réponses. J’étais extrêmement sceptique. Pour une partisane de la libération des femmes, la Bible n’est ni plus ni moins qu’un livre écrit par un groupe d’hommes, reflétant leurs dispositions d’esprit négatives à l’égard des femmes. Mais j’ai décidé de l’examiner. Je n’ignorais pas que bien des gens avaient présenté sous un faux jour les buts de la libération des femmes. C’est pourquoi je comprenais qu’il serait injuste de juger la Bible sans l’avoir d’abord étudiée.

Je n’avais jamais lu la Bible auparavant. Un jour, j’en ai acheté une et je l’ai ouverte par hasard au chapitre cinquante-quatre d’Ésaïe És 54, où il est écrit : “‘Car ton grand Auteur, c’est ton propriétaire et époux, Jéhovah des armées est son nom (...). Car Jéhovah t’a appelée comme si tu étais une épouse complètement abandonnée et peinée d’esprit, et comme une épouse du temps de la jeunesse et qu’on a alors rejetée’, a dit ton Dieu.” Je me demandais comment ce Dieu Jéhovah pouvait connaître ces sentiments féminins. La délicatesse de l’image a éveillé en moi le désir d’en apprendre davantage sur ce Dieu et ses qualités.

Bien que n’étant pas témoin de Jéhovah, la personne qui m’a dirigée vers la Bible m’a dit que les témoins étaient les seuls à l’enseigner exactement. C’est la raison pour laquelle je suis allée à la Salle du Royaume des témoins de Jéhovah de la localité et j’ai pris des dispositions pour qu’un témoin étudie avec moi. Les réponses sont devenues de plus en plus claires dans mon esprit.

L’accent mis par la Bible sur l’amour et la nécessité d’apprécier la valeur des autres m’a vraiment attirée. Par exemple, les textes bibliques suivants sont quelques-uns des nombreux passages qui m’ont frappée :

“Devenez bons les uns pour les autres, pleins d’une tendre compassion, vous pardonnant volontiers les uns aux autres, comme Dieu aussi vous a pardonné volontiers par Christ.” “Ne faites rien par esprit de rivalité, rien par vanité, mais, avec humilité d’esprit, considérez les autres comme supérieurs à vous.” “Pour ce qui est de vous honorer les uns les autres, donnez l’exemple.” — Éph. 4:32 ; Phil. 2:3 ; Rom. 12:10.

Il n’est pas dit que ces conseils s’appliquent exclusivement aux femmes ; il est montré comment les gens, hommes et femmes, devraient considérer les autres et se comporter à leur égard. J’étais tout à fait de cet avis.

L’opinion du monde qui veut que les hommes “aient besoin” de voler de fleur en fleur comme des bourdons, — l’impureté sexuelle étant censée être normale pour eux, — me révoltait. Or, j’avais découvert que la Bible interdit pareille attitude et que d’après elle le mariage doit rester honorable. De plus, le chapitre un de la lettre aux Romains condamne l’homosexualité, la qualifiant d’‘obscène’. Quel réconfort !

Maris et femmes

“Mais, diront certainement maintes femmes, que faut-​il penser du passage biblique qui dit ‘que les femmes doivent être soumises à leurs maris comme au Seigneur, parce que le mari est le chef de sa femme’ ?” (Éph 5:22, 23). La première fois que je l’ai lu, il m’a déplu, à moi aussi. Je me demandais comment une femme, qui a un mari pour chef, peut être autre chose qu’une esclave. Toutefois, la personne avec laquelle j’étudiais m’a encouragée à lire le contexte et à ne pas juger le principe énoncé dans ce passage biblique d’après ce que j’avais vu parmi les hommes dans le monde.

Elle m’a montré que, de leur côté, les maris chrétiens ont un chef auquel ils sont soumis et qu’ils ont reçu l’ordre de se comporter à l’égard de leur femme comme Jésus l’avait fait sur la terre à l’égard de ses disciples (I Cor. 11:3). Le chapitre 5 de l’épître aux Éphésiens Ép 5 dit à ce sujet : “Maris, continuez à aimer vos femmes, tout comme le Christ a aimé la congrégation et s’est livré lui-​même pour elle.” Je me disais que si les maris agissaient réellement ainsi, s’ils aimaient leurs femmes au point d’être prêts à mourir pour elles, il n’y aurait jamais de mouvement de libération des femmes.

De plus, on m’a fait voir le passage où la Bible ordonne aux hommes d’assigner de l’honneur à leurs femmes (I Pierre 3:7). Je commençais à trouver cette conception de l’autorité un peu plus agréable.

Toutefois, puisque telle était envers l’homme la volonté de Dieu, l’Auteur du mariage, je me demandais quelle était la raison de la situation déplorable actuelle. J’ai appris que lorsqu’il pécha dans le jardin d’Éden, l’homme s’attira une foule d’ennuis, y compris la maladie et la mort. Mais en lisant le récit biblique, j’ai été consternée en apprenant le châtiment que reçut Ève : “Ton désir sera vers ton mari et, lui, il te dominera.” — Gen. 3:16.

Quelle pensée désagréable ! Cela signifiait-​il que pour accepter la Bible il me fallait admettre que la femme est appelée à être dominée ? Non, au fur et à mesure que j’approfondissais mon étude, j’ai appris que Dieu envisage de rétablir très prochainement l’homme et la femme dans leur état originel de perfection. Le péché, la maladie et la mort disparaîtront pour toujours (Rév. 21:3, 4). Cela voudrait-​il dire alors que l’actuelle domination par des hommes pécheurs prendrait fin, elle aussi ?

Oui. J’ai appris avec joie que, bien que le principe d’amour relatif à l’autorité subsistera, la domination égoïste des hommes cessera. Étant donné le contexte, ne serait-​il pas agréable d’avoir pour chef un mari ayant autant d’amour que le Christ ?

De plus, j’ai appris que je n’aurais pas à attendre que Jéhovah Dieu transforme la terre en paradis. Les chrétiens, les vrais, doivent faire des efforts pour conformer dès maintenant leur vie aux justes principes de Dieu. Le faisaient-​ils ?

N’était-​ce que de la théorie ?

On m’a encouragée à assister régulièrement aux réunions des témoins de Jéhovah et à fréquenter ces derniers ainsi que leur famille afin de me rendre compte par moi-​même. J’ai été émerveillée. Ils pratiquent vraiment ce que la Bible enseigne. J’ai alors commencé à comprendre pourquoi.

Chacun d’eux croit que la Bible est véridique et que le Créateur de l’univers en a réellement inspiré les rédacteurs. C’est pourquoi les témoins s’efforcent sincèrement, au mieux de leurs capacités, de vivre conformément à la Parole de Dieu. Ils traitent donc vraiment les autres avec bonté et compassion, et les maris s’efforcent réellement d’aimer et d’honorer leur femme.

En outre, lorsqu’ils prient Dieu en disant : “Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié !”, ils croient sincèrement que la terre sera dirigée par le Gouvernement de Dieu. Ils croient vraiment la Bible, quand elle dit : “Le Dieu du ciel établira un royaume qui ne sera jamais supprimé (...). Il écrasera et mettra fin à tous ces royaumes, et lui-​même subsistera jusqu’à des temps indéfinis.” — Dan. 2:44.

Le combat pour la libération en vaut la peine

J’ai pu constater que les témoins de Jéhovah croient que la destruction par Dieu de l’actuel système de choses est proche et que sous peu les humains qui en sont dignes seront préservés et entreront dans un ordre nouveau et juste. En y réfléchissant, j’ai trouvé cela raisonnable. Le Créateur doit certainement être stupéfait de voir l’égoïsme et l’impureté choquante qui règnent dans toutes les parties du monde. De plus, j’étais convaincue de l’incapacité des hommes de redresser la situation par leurs propres efforts.

Au fur et à mesure que je poursuivais mon étude de la Bible, j’étais de plus en plus certaine que ce que Dieu accomplira sera bien supérieur à ce que nous autres, membres du mouvement de libération des femmes, aurions jamais pu réaliser. Car, sous le Royaume de Dieu, non seulement les problèmes des femmes seront résolus, mais le Créateur veillera à ce que toute l’humanité soit affranchie de toutes les formes d’oppression, y compris la maladie et la mort. Voilà ce qu’il a promis dans sa Parole, et il y a tout lieu de croire qu’il tiendra sa promesse.

C’est pourquoi je lutte encore aujourd’hui pour la libération des femmes et des hommes, mais d’une manière différente. Au lieu de passer des heures chaque semaine à “discuter” ou à défendre les droits des femmes, je consacre mon temps à expliquer aux gens que leur seul véritable espoir de vie heureuse consiste à appliquer dans leur vie les excellents principes de la Parole de Dieu. Voilà l’unique voie qui conduit à la véritable libération dans la “nouvelle terre” paradisiaque sous la juste domination du Royaume de Dieu (II Pierre 3:13). — D’une de nos lectrices.

[Entrefilet, page 580]

‘Une des raisons du développement du mouvement de libération de la femme avait un rapport avec la hausse des prix et la vie moderne.’

[Entrefilet, page 581]

“La conduite impure manifeste des hommes a conduit directement de nombreuses femmes au mouvement de libération de la femme.”

[Entrefilet, page 582]

“La solidarité, — l’une de nos idées les plus chères, — s’effondra dès que des femmes commencèrent à goûter au pouvoir.”

[Entrefilet, page 583]

“Je n’allais pas combattre pour qu’une femme ait le droit d’être lesbienne.”

[Entrefilet, page 584]

“L’accent mis par la Bible sur l’amour et la nécessité d’apprécier la valeur des autres m’a vraiment attirée.”

[Entrefilet, page 585]

“On m’a fait voir le passage où la Bible ordonne aux maris d’assigner de l’honneur à leurs femmes.”

[Encadré, page 579]

● Depuis des siècles, les femmes ont été opprimées et maltraitées par des hommes dans beaucoup de nations. Aujourd’hui, de plus en plus de femmes réclament la liberté et l’égalité.

● La Bible approuve-​t-​elle ces mouvements de libération des femmes ?

● Lisez comment une personne qui a combattu pour les droits des femmes a découvert le seul moyen vraiment efficace pour obtenir la libération recherchée.

[Illustration, page 579]

Les hommes me jugent en fonction de votre corps. Miss Amérique

LE FOYER EST UNE PRISON POUR LA FEMME. LIBERTÉ

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