Regard sur l’actualité
POUVEZ-VOUS LIRE CECI ?
Si vous lisez cet article, vous faites une chose que près d’une personne sur quatre sur la terre est incapable de faire, même s’il était publié dans sa langue natale. Il est effarant de constater que 99 pour cent des habitants de certains pays sont analphabètes.
Un rapport de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) révèle que — bien que les éducateurs semblent actuellement remporter une victoire sur l’analphabétisme, dans le sens de la proportion — le nombre total des illettrés ne cesse d’augmenter en raison de l’explosion démographique. De 1960 à 1970, il est passé de 735 à 783 millions, et il atteindra bientôt 800 millions.
D’autre part, dans maintes nations où le niveau d’instruction est élevé, nombreuses sont les personnes qui lisent mal. À Perth, en Australie, un journal a fait le compte rendu d’une enquête d’après laquelle “312 000 adultes de Sydney sont pratiquement illettrés”. Une enquête faite en 1970 a révélé que cela était également vrai pour 18 millions et demi d’Américains âgés de seize ans ou plus.
Certains imputent à la télévision une partie de la responsabilité de cette situation. Mais ce facteur ne peut être important dans les pays pauvres. La religion est un facteur qu’on néglige souvent. C’est un fait historique que les religions ont souvent privé le “commun peuple” de l’instruction, afin de le maintenir dans la soumission et la crainte du clergé. En revanche la Parole de Dieu demande clairement à tous les vrais adorateurs de s’instruire, en effet, dans nombre d’exhortations bibliques, tous ceux à qui elle s’adresse sont invités à lire et à écrire (Deut. 6:6, 9 ; Hab. 2:2 ; Mat. 24:15). Du point de vue historique, là où la Bible a été l’objet d’un profond respect, l’instruction a atteint un niveau élevé.
LA MALADIE DE CHAGAS ET LES TRANSFUSIONS
La maladie de Chagas, d’origine sud-américaine, est occasionnée par un protozoaire de la même famille que celui qui provoque la maladie du sommeil en Afrique. La variété d’Amérique du Sud peut produire des apoplexies convulsives qui se terminent parfois par la mort ou qui provoquent des troubles physiques ou intellectuels permanents.
Au troisième congrès de la fédération panaméricaine des donneurs de sang volontaires, qui s’est tenue dernièrement à Montevideo, en Uruguay, cette maladie a été l’objet d’une sérieuse discussion. Pourquoi ?
Parce que, comme l’hépatite, la syphilis, la malaria et d’autres affections, la maladie de Chagas peut se transmettre par les transfusions sanguines. Les études effectuées en Uruguay ont révélé que dans certaines parties du pays jusqu’à 15 pour cent des donneurs de sang, soumis à des tests pour cette maladie, avaient des réactions positives. On estime que dans les Amériques quelque sept millions de personnes sont atteintes. Le plus grave est qu’une personne contaminée par une transfusion ne s’en aperçoit que lorsqu’il est trop tard. Les symptômes peuvent apparaître plusieurs années après et être suivis d’une mort soudaine.
Il est clair que ceux qui restent attachés aux principes de Dieu relatifs à l’utilisation du sang et qui s’abstiennent de transfusions sanguines se protègent de bien des dangers. — Voir Actes 15:28, 29.
RENVERSEMENT DES PRINCIPES MORAUX
Les principes moraux du christianisme devraient-ils changer avec le temps et évoluer en fonction des pensées politiques dominantes ou de la prospérité matérielle ? Dans le “National Catholic Reporter” (16 août 1974), Monseigneur Paul Furfey, dignitaire catholique, a établi un contraste frappant entre les chrétiens du premier siècle et ceux des siècles plus récents.
Les premiers chrétiens enduraient l’inimitié du monde et la persécution. Mais “tout cela a changé avec la paix de Constantin [empereur romain du IVe siècle], déclara-t-il. Le christianisme est devenu subitement respectable. Les évêques sont sortis de la clandestinité et se sont bâti des palais. Les chrétiens ont commencé à devenir des fonctionnaires publics, des chefs militaires importants, de riches marchands”.
Parlant ensuite des temps modernes, l’auteur de l’article fait d’abord mention des paroles de Jésus montrant combien il est difficile pour un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu, puis il dit : “Cependant, (...) les millionnaires catholiques ne sont pas très inquiets. Ils savent que leurs évêques vivent dans des résidences qu’il n’est pas exagéré d’appeler palais.” — Mat. 19:23, 24.
Pourquoi cet abandon dramatique des principes du christianisme primitif ? L’auteur de l’article en indique la raison : “Si vraiment les théologiens moralistes sont enclins à suivre les mœurs des classes moyennes plutôt que les saines doctrines du Nouveau Testament, alors cette situation est tragique au delà de toute expression.”
Ce changement d’attitude est tout simplement une répétition du passé. Jésus déclara aux chefs religieux de son époque, amis de l’argent et épris de pouvoir, qu’ils avaient ‘substitué des enseignements et des traditions d’hommes à la Parole de Dieu’. — Mat 15:1-9.