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  • Reprends-les “devant tout le monde”

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  • Reprends-les “devant tout le monde”
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1977
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1977
w77 1/3 p. 154-159

Reprends-​les “devant tout le monde”

“Tu dois frapper le moqueur pour que l’inexpérimenté devienne sagace : et on doit reprendre l’intelligent, pour qu’il discerne la connaissance.” — Prov. 19:25.

1. D’après I Timothée 5:20, devant qui ceux qui persistent dans le péché doivent-​ils être repris, et pourquoi ?

QUAND des personnes continuent à pécher, il faut, selon l’apôtre Paul, les reprendre “devant tout le monde [littéralement en grec : “sous les yeux de tous”]”. C’est afin que “les autres aussi aient crainte”, c’est-à-dire crainte de pécher de la même façon (I Tim. 5:20). Mais que faut-​il entendre par là ? Dans quel cas faut-​il agir ainsi, et comment peut-​on reprendre quelqu’un “devant tout le monde” ?

2-4. Que peut-​on dire quant à l’application de l’expression “devant tout le monde”, et quels exemples bibliques peut-​on citer ?

2 L’expression “devant tout le monde” ou “sous les yeux de tous” ne précise pas de qui il s’agit. Elle peut signifier que le coupable est repris devant toute la congrégation, mais aussi que la réprimande lui est donnée seulement devant tous ceux qui sont mêlés d’une manière ou d’une autre à cette affaire ou qui sont au courant, y compris les témoins de la faute qui sont présents lorsque le pécheur est repris. Quoi qu’il en soit, il est évident que le pratiquant du péché devait être repris publiquement et non pas simplement en privéa.

3 Cette expression grecque utilisée par Paul en I Timothée 5:20 est également employée en Luc 8:47 à propos de la femme atteinte d’un flux de sang qui fut guérie par Jésus. Selon le récit, elle “exposa devant tout le monde [en grec “sous les yeux de tous”] pour quelle raison elle l’avait touché [Jésus]”. Il est clair qu’elle n’a pas dit cela devant tous les habitants de la ville (probablement Capernaüm), mais devant ceux qui se trouvaient là et qui avaient entendu Jésus demander : “Qui est-​ce qui m’a touché ?” — Luc 8:43-47.

4 L’apôtre Paul employa une expression assez semblable quand, rapportant comment il avait repris Pierre à Antioche, il écrivit : “Mais quand j’ai vu qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de la bonne nouvelle, j’ai dit à Céphas [Pierre] devant tous (...).” Par “devant tous”, Paul voulait peut-être dire devant toute la congrégation réunie. Mais par “tous” il pouvait aussi entendre ceux dont il venait de parler, c’est-à-dire ‘ceux qui ne marchaient pas droit selon la vérité de la bonne nouvelle’. Si l’on retient la deuxième hypothèse, Paul a repris Pierre à l’occasion d’une réunion autre que celles de la congrégation, par exemple à l’occasion d’un repas auquel participaient des croyants juifs qui, comme Pierre, évitaient de fréquenter les chrétiens non juifs. — Gal. 2:11-14.

5. Puisqu’il n’y a pas de règle précise concernant l’application de ce texte, par quoi faut-​il se laisser guider ?

5 Puisqu’on ne peut pas dire avec certitude quels sont ceux qui sont désignés par l’expression “devant tout le monde”, il semble donc qu’il faille se laisser guider par les exigences de la situation. Si l’on pense que toute la congrégation devrait être informée qu’un tel a été repris, il faut alors l’en informer. Si ce n’est pas nécessaire, le coupable sera alors repris devant tous ceux qui sont concernés par l’affaire ou devant tous ceux qui, pour une raison ou pour une autre, ont besoin d’entendre la réprimande afin d’en tirer profit eux-​mêmes.

LAISSEZ-​VOUS GUIDER PAR L’AMOUR SELON DIEU

6. D’après les Écritures, quelle est l’influence de l’amour en cette affaire ?

6 Des principes bibliques s’opposent à ce qu’on dévoile inutilement les fautes et les péchés d’autrui. La Bible dans son ensemble montre que l’amour doit nous inciter généralement à couvrir les péchés d’un frère plutôt que de les mettre en évidence (voir Proverbes 10:12 ; 11:12, 13 ; 16:27 ; 17:9 ; I Pierre 4:8). Jéhovah dit qu’il reprendra celui qui, entre autres fautes, ‘révèle un défaut’ contre son propre frère (Ps. 50:20, 21). Quant au Fils de Dieu, il a énoncé cette règle divine qui s’applique dans tous les cas : “Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous devez, vous aussi, le faire de même pour eux.” (Mat. 7:12). Personne d’entre nous ne souhaite qu’on révèle publiquement ses défauts si ce n’est pas vraiment nécessaire. Par contre, si nos frères ont besoin d’apprendre quelque chose qui est pour leur bien, nous devons alors nous mettre à leur place et reconnaître que nous-​mêmes nous n’aimerions pas qu’on nous cache certaines informations indispensables.

7, 8. Montrez par des exemples ce qui pourrait se passer si on révélait la faute de quelqu’un alors que ce n’est pas nécessaire.

7 En révélant publiquement les fautes d’autres chrétiens alors que ce n’est pas franchement nécessaire, on risque de faire beaucoup de mal inutilement. À titre d’exemple, prenons le cas d’une jeune femme au physique agréable qui voyage beaucoup à cause de ses activités professionnelles et qui s’est mal conduite à plusieurs reprises au cours de ses voyages. Comme la jeune femme n’est pas venue les trouver spontanément mais qu’ils ont été informés par quelqu’un d’autre, les anciens décident d’aller lui parler. Ils se rendent compte alors que ce qu’on leur a rapporté est vrai. Supposons maintenant qu’ils décident d’informer la congrégation qu’ils ont dû reprendre cette chrétienne dont ils indiquent le nom. Que vont penser les membres de la congrégation ? Certains laisseront peut-être entendre que cette sœur a commis la fornication, alors qu’en réalité ce n’est pas cela du tout. À l’occasion d’un de ses voyages, la jeune femme a rendu visite à des membres de sa famille qui ne sont pas Témoins de Jéhovah. Tous fument. Aussi, influencée par eux, elle a cédé et a fumé à plusieurs reprises. En réalité, si on annonçait simplement à la congrégation que cette sœur a été reprise, beaucoup risqueraient de se faire, à tort, une mauvaise opinion de cette sœur en se basant sur des hypothèses gratuites et sur de fausses suppositions.

8 Ce serait la même chose à propos d’un homme marié qui se serait enivré plusieurs fois chez lui. Là encore, si on annonçait à la congrégation que ce chrétien, en le nommant par son nom, a été repris, certains assistants pourraient s’imaginer à tort qu’il a commis l’adultère ou un autre péché grave, ce qui serait bien loin de la réalité. Quels bienfaits véritables une telle annonce publique procurerait-​elle au chrétien concerné et à la congrégation ? Serait-​elle à la mesure de la faute commise par ce chrétien ?

9, 10. a) Pour ce qui est de savoir s’il faut révéler ou non la faute de quelqu’un, qu’indique la procédure qui était généralement suivie en Israël ? b) Pour quels genres de péché les Israélites devaient-​ils entendre les jugements prononcés par les anciens et avoir peur ?

9 La procédure généralement suivie dans l’ancien Israël qui se trouvait alors sous la Loi semble également appuyer le principe selon lequel il ne faut révéler la faute de quelqu’un que si cela est vraiment nécessaire. Les prescriptions et les récits qu’on trouve dans la Bible indiquent que les mauvaises actions qui étaient jugées publiquement par les anciens aux portes des villes étaient avant tout des différends, par exemple quand un Juif ne voulait pas reconnaître qu’il avait fait du tort à un autre ou quand la communauté en général avait subi un grave préjudice ou était menacée par la mauvaise action d’un de ses membres. — Voir Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible (angl.), pp. 384, 385, 1053, 1054.

10 L’expression utilisée par Paul en I Timothée 5:20, savoir “pour que les autres aussi aient crainte”, nous fait penser à des textes de la Loi qui montraient la nécessité d’intervenir énergiquement contre certains pécheurs. On y trouve généralement cette phrase : “Tout Israël entendra et aura peur, et ils ne recommenceront pas à faire de chose comme cette chose mauvaise au milieu de toi.” Notons toutefois qu’il s’agissait de péchés qui mettaient sérieusement en danger la communauté, par exemple l’incitation à l’apostasie et la défense de celle-ci, de péchés qui méritaient la mort, ou encore de péchés qui étaient connus de tous, par exemple un faux témoignage lors d’une affaire jugée publiquement. Deut. 13:6-11 ; 17:8-13 ; 19:15-20.

11, 12. Quelle attitude Jésus encourageait-​il ses auditeurs à adopter par ses paroles rapportées en Matthieu 18:15-17

11 En Matthieu 18:15-17, les instructions de Jésus montrent qu’il faut veiller autant que possible à ce que les problèmes personnels ne soient pas dévoilés. Le texte parallèle de Luc 17:3, 4 indique que ces conseils de Jésus concernent les péchés commis par une personne au détriment d’une autre. Jésus a dit que celui contre qui l’on a péché ne doit pas en parler autour de lui, mais plutôt aller trouver le coupable afin de redresser les choses en privé. Cette façon de faire devrait avoir de bons résultats. En effet, s’il remarque la considération dont on fait preuve à son égard en ne dévoilant pas son péché, le coupable peut mieux accueillir la réprimande. Même si ses efforts personnels n’aboutissent pas, la victime ne doit pas pour autant dévoiler l’affaire autour d’elle. Non, le chrétien qui a subi le préjudice du péché prendra avec lui un ou deux autres chrétiens pour une nouvelle tentative. Ce n’est que si le petit groupe échoue que l’affaire devra être portée à l’attention de la “congrégation” (de toute évidence à l’attention de ses représentants, les anciens ; comparez Nombres 35:12, 24, 25 avec Deutéronome 19:12 ; Josué 20:4).

12 Notons que les péchés auxquels Jésus faisait allusion étaient des péchés très graves, car il dit que le pécheur qui n’acceptait pas la réprimande de la congrégation s’exposait à être exclu de celle-ci (Mat. 18:17). Pourtant, bien que ces péchés fussent très graves, ils ne devaient pas être dévoilés tant que les circonstances ne l’exigeaient pas. Il est vrai que ce conseil de Jésus concerne particulièrement les péchés commis par une personne au détriment d’une autre. Cependant, il paraît évident que le principe énoncé par le Fils de Dieu, c’est-à-dire qu’il faut éviter de dévoiler inutilement les péchés de quelqu’un, doit s’appliquer dans tous les cas, quel que soit le genre de péché en cause.

13. En résumé, quand la réprimande doit-​elle être donnée devant toute la congrégation, et quand cela doit-​il être fait “sévèrement” ?

13 Tout dans la Bible semble indiquer que les cas où le péché doit être dévoilé et condamné devant toute la congrégation sont limités. Il s’agit alors de péchés très graves qui sont ou qui deviendront sans aucun doute connus de tous et de cas où, malgré tous les efforts faits auprès du pécheur pour l’inciter à se repentir et à se détourner de son péché, on n’a obtenu que des résultats incertains, ce qui laisse à penser qu’il y a toujours un danger possible pour la congrégation, danger dont ses membres doivent être mis en garde afin de s’en protégerb. Quand les fautes commises sont une source de troubles pour toute la congrégation, la réprimande doit être faite ‘avec sévérité’ et, au besoin, être renouvelée jusqu’à élimination de ces fautes. — Tite 1:13.

LA RÉPRIMANDE PUBLIQUE

14. Pourquoi ne ‘reprend-​on pas le pécheur devant tout le monde’ si on se contente d’annoncer que quelqu’un a été repris ? Que faut-​il donc faire ?

14 Pour reprendre efficacement, c’est-à-dire pour prouver coupable celui qui persiste à se mal conduire, il faut avancer des preuves convaincantes tirées de la Parole de Dieu. Le simple fait d’annoncer publiquement à un groupe de personnes que quelqu’un ‘a été repris’ n’est pas en soi une ‘réprimande devant tout le monde’. En effet, par cette annonce on ne fait qu’indiquer qu’un tel ‘a été repris’, autrement dit que la réprimande a déjà été donnée auparavant, mais évidemment pas en présence de ceux qui écoutent maintenant l’annonce, sans quoi il ne serait pas nécessaire de les en informer. En réalité, l’annonce faite à la congrégation peut être appelée ‘un blâme devant tout le monde’ ; il ne s’agit pas de la réprimande proprement dite. Certes, c’est une accusation ou une condamnation, mais qui ne s’accompagne pas de preuves convaincantes comme ce doit être le cas quand on reprend un coupable. Pour vraiment reprendre quelqu’un devant toute la congrégation, il faut faire appel à la puissance de la Parole de Dieu, la citer, afin d’attirer particulièrement l’attention sur le genre de péché qui a été commis dans ce cas particulier. Cela est indispensable si l’on veut cultiver chez ceux qui écoutent la crainte, conforme à la volonté de Dieu, de tomber dans le même péché. — II Tim. 4:2.

15, 16. Est-​il nécessaire de nommer le coupable pour le reprendre “devant tout le monde”, et comment cela est-​il montré par le texte de I Corinthiens 14:23-25 ?

15 Est-​il alors nécessaire de nommer le coupable pour le reprendre “devant tout le monde” ? Puisque les Écritures elles-​mêmes n’indiquent pas s’il faut ou non donner son nom, il semble que là encore tout dépend de ce qu’exigent les circonstances. Toutefois, il est clair que la réprimande peut être donnée lors d’une réunion publique sans qu’il soit forcément nécessaire de révéler le nom du ou des coupables.

16 Par exemple, dans sa première lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul parle de la venue d’un étranger à une réunion chrétienne. Cet étranger ne s’est peut-être pas rendu compte jusque-​là que sa conduite était mauvaise et qu’il devrait s’en repentir. Mais, nous dit l’apôtre, en écoutant les chrétiens présents parler de la vérité divine, “il est repris [“prouvé coupable”, Grosjean & Léturmy] par tous, il est scruté par tous ; les secrets de son cœur deviennent manifestes”. Ce n’est pas parce que les chrétiens présents ont mentionné son nom puisqu’il est un étranger pour eux. Mais les vérités puissantes qui ont été énoncées par ces chrétiens l’ont amené à se voir sous un jour nouveau et ont incité son cœur à se repentir. — I Cor. 14:23-25.

17. Pourquoi certains chrétiens de Crète avaient-​ils besoin d’être ‘repris sévèrement’, et comment Tite allait-​il ‘continuer à les reprendre’ ?

17 Écrivant à Tite, qui était dans l’île de Crète, Paul l’exhorta à ‘continuer à reprendre sévèrement [certains], pour qu’ils soient robustes dans la foi’. Pourquoi ceux-là devaient-​ils être repris sévèrement ? Parce qu’ils créaient des difficultés dans la congrégation. C’étaient des ‘insoumis, de vains discoureurs et des gens qui leurrent l’intelligence, qui continuent à bouleverser des maisonnées entières en enseignant ce qu’il ne faut pas’. D’autres étaient menteurs et paresseux. Pour ‘continuer’ ou persister à les reprendre, Tite n’allait probablement pas annoncer périodiquement les noms des chrétiens qui se conduisaient mal. Il allait plutôt, en privé et lors de réunions publiques, attirer continuellement l’attention sur la Parole de Dieu et sur ses commandements qui condamnent les mauvaises actions de ces chrétiens. Grâce à cela, les membres de la congrégation seraient capables de discerner qui commettait de telles actions et de se rendre compte que ces personnes exerçaient une mauvaise influence dont il fallait se protéger. De vigoureux conseils bibliques allaient aider toute la congrégation à cultiver la crainte salutaire de pratiquer de telles choses mauvaises. — Tite 1:9-13 ; voir II Timothée 4:2-4 ; II Thessaloniciens 3:6-15c.

18. Qu’est-​ce qui incitera particulièrement les anciens à consacrer une partie d’une réunion à condamner la pratique d’un certain péché ?

18 Il n’y a donc aucun doute là-dessus : la plupart des cas de mauvaise conduite peuvent être réglés en privé par les bergers de la congrégation. Cependant, si les anciens ont des raisons de croire que d’autres chrétiens risquent d’être tentés de commettre le même genre de péché, ils devraient alors consacrer une partie d’une réunion à condamner ce genre de péché. Cela est d’autant plus nécessaire si la mauvaise conduite du ou des coupables a provoqué un scandale.

19. Dans quelles circonstances les anciens jugeront-​ils nécessaire de faire une brève annonce en donnant le nom du coupable ?

19 S’il pensent que les circonstances l’exigent, ils peuvent même révéler le nom du coupable (mais à un autre moment que celui où ils feront un discours sur le péché en cause) en disant simplement qu’il a été repris. S’il y a scandale, les membres de la congrégation pourront alors défendre celle-ci contre quiconque l’accuserait de tolérer le mal. Mais même dans le cas où la faute n’est pas connue, parce qu’elle a été commise dans le secret, les anciens peuvent néanmoins juger nécessaire d’en informer la congrégation en nommant le coupable. Par exemple, un jeune homme a pu avoir une conduite peu convenable (sans commettre forcément la fornication) avec certaines jeunes filles, allant de l’une à l’autre. Il s’est fait reprendre et a manifesté du repentir. Il se peut néanmoins que les anciens fassent quelques réserves à son sujet. Il a peut-être déjà été conseillé dans le passé, mais n’a pas fait beaucoup d’efforts pour éviter de se mal conduire. Les anciens pensent alors qu’il faut mettre en garde la congrégation, et plus particulièrement les jeunes sœurs, en montrant qu’il faut observer une certaine prudence avec ce jeune homme. Les anciens pourront nommer ce jeune homme en annonçant qu’ils l’ont repris.

20. Quand on fait une telle annonce, de quoi la congrégation a-​t-​elle besoin pour ‘avoir crainte’ de tomber dans le même péché ?

20 Naturellement, si la chose n’est pas connue, la plupart des membres de la congrégation ne sauront pas de quoi il s’agit quand on annoncera brièvement que quelqu’un a été repris. On ne peut donc pas s’attendre à ce qu’ils “aient crainte” de s’engager dans la même voie. C’est pourquoi, lors d’une réunion ultérieure, un ancien devrait expliquer des passages bibliques qui ont plus particulièrement trait à ce genre de conduite. Il montrera comment on peut être entraîné dans cette voie et pourquoi elle est si blâmable et si nocive. Il donnera aussi des conseils sur les diverses façons de s’affermir et d’éviter de tomber dans ce piège. Toutefois, au cours de son exposé, il ne mentionnera aucun nom.

21. Même si aucun nom n’est donné, comment les membres de la congrégation pourront-​ils être protégés contre celui qui commet le mal ou être rendus conscients que ceux dont le péché produit de mauvais fruits ont bien été repris devant tous ?

21 Par contre, les anciens peuvent juger qu’il suffit de prononcer une allocution de ce genre, car, même si aucun nom n’a été mentionné au cours d’une réunion précédente, les informations données aux membres de la congrégation par ce discours seront suffisantes pour leur permettre de se protéger au cas où le jeune homme en question chercherait à se conduire de la manière décrite dans cette allocution. Mais considérons encore le cas d’une chrétienne non mariée qui devient enceinte à la suite de sa mauvaise conduite ou d’un chrétien qui divorce avec son conjoint également chrétien à la suite d’un adultère. Dans une allocution montrant comment un chrétien risque de se laisser entraîner et d’avoir une mauvaise conduite dans le domaine sexuel, un des anciens peut mettre en garde la congrégation en disant : ‘Ne pensons pas que cela ne nous arrivera jamais, car c’est bel et bien arrivé dans notre congrégation et nous sommes au regret de dire qu’une telle conduite impure produit aujourd’hui ces mauvais fruits.’ Bien qu’aucun nom n’ait été révélé avant, pendant et après cette allocution, la congrégation saura, quand elle constatera la grossesse ou le divorce, résultats du péché, que le ou les coupables ont été repris.

22. a) D’après les Écritures, quelle est la responsabilité des anciens envers le péché et envers ceux qui le pratiquent ? b) Même s’il bénéficie de la miséricorde divine, pourquoi le pécheur ne peut-​il échapper aux conséquences de sa mauvaise conduite ?

22 En tant que bergers, les anciens de la congrégation peuvent guérir, reprendre ou prouver coupable, tancer (II Tim. 4:2, Grosjean & Léturmy), redresser et discipliner en se servant de la Parole de Dieu (Gal. 6:1 ; II Tim. 3:16 ; Jacq. 5:14-16). Ils peuvent aussi “tancer” les pécheurs non repentants en les excluant de la congrégation (I Cor. 5:1-13 ; II Cor. 2:6-8). La congrégation doit faire preuve de miséricorde, mais cela ne signifie pas que les pécheurs peuvent échapper aux conséquences de leur mauvaise conduite. Bien qu’ils puissent bénéficier de la miséricorde de Jéhovah s’ils se repentent, les conséquences de leur péché sont inévitables. Qu’il soit bénin ou grave, un péché a toujours des effets naturels néfastes, que ce soit sur le plan mental, affectif, physique ou matériel. Cependant, le pécheur ne peut s’en prendre qu’à lui-​même. Il moissonne ce qu’il a semé. — Gal. 6:7, 8.

23. Quelle voie suivrons-​nous avec sagesse, confiance et endurance ?

23 Faisons donc preuve de sagesse et efforçons-​nous de ‘semer’, non pas en vue de notre chair imparfaite et de ses tendances corrompues, mais en vue de l’esprit, sachant que nous pourrons ainsi ‘moissonner de l’esprit la vie éternelle’. “Ne renonçons donc pas à faire ce qui est excellent, car nous moissonnerons en temps voulu, si nous ne nous lassons pas” de pratiquer la justice, ce qui nous vaudra l’approbation et les bénédictions de Jéhovah. — Gal. 6:8, 9.

[Notes]

a Certaines traductions utilisent l’expression “en public” ou “publiquement” pour rendre I Timothée 5:20. Cependant, quelques-unes limitent les ‘pécheurs’ dont il est question ici aux ‘pécheurs’ d’entre les anciens dont on parle au verset précédent (v. 1Ti 5:19). Par exemple, la traduction anglaise de Knox, qui traduit : “Donne une réprimande publique à ceux qui vivent dans le péché”, porte en note : “‘À ceux’, probablement ‘à ceux des presbytres [anciens]’ ; et la manière dont ils doivent être repris en public se comprend mieux si l’on entend ‘devant les autres presbytres’.” Pour ce qui est de savoir si l’expression “devant tout le monde” désigne ‘tous les anciens’ ou ‘toute la congrégation’, le commentaire de Schaff-Lange dit : “Du point de vue grammatical les deux leçons sont possibles.” Si nous attirons l’attention sur ces pensées, c’est uniquement pour montrer que grammaticalement l’expression “devant tout le monde” (ou “sous les yeux de tous”) peut être appliquée de plusieurs façons : ce peut être devant une grande assemblée, toute une congrégation, ou devant un petit groupe, tel qu’un collège d’anciens.

b De nombreux commentaires bibliques abondent dans ce sens à propos de I Timothée 5:20. Albert Barnes dit : “(...) Il est question ici de la façon dont il faut traiter celui qui a été prouvé coupable et dont la faute est connue de tous. Il faut faire une déclaration publique de réprobation.” Le commentaire de Schaff-Lange déclare : “Du fait de la nature du cas, hamartanontas doit être compris en rapport avec des fautes très graves, des fautes qui provoquent un scandale.” Quant au Commentaire biblique de Henry (angl.), il note : “Les pécheurs dont les fautes sont de notoriété publique et de nature scandaleuse doivent être tancés publiquement ; comme leur péché est de nature publique et a été commis devant beaucoup de gens, ou du moins est devenu connu de tous, ils doivent être repris publiquement et devant tous.”

c Dans leurs écrits, Paul et Jean parlent en mal de certains individus qu’ils nomment par leur nom. Mais il faut noter que c’est dans des lettres qu’ils adressent à des particuliers dans le but de les mettre en garde contre des apostats ou contre des gens qui s’opposent activement à l’œuvre des apôtres (I Tim. 1:19, 20 ; II Tim. 1:15 ; 4:10, 14, 15 ; III Jean 9). Par contre, de nombreuses lettres divinement inspirées contiennent des réprimandes absolument nécessaires, mais les coupables ne sont pas nommés. — Voir Romains 2:1-4, 17-24 ; I Corinthiens 1:11-13 ; 3:1-4 ; 15:12 ; Jacques 2:1-9.

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