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  • J’ai élevé seule mes deux enfants

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  • J’ai élevé seule mes deux enfants
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1979
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1979
w79 15/7 p. 27-31

J’ai élevé seule mes deux enfants

ÊTES-​VOUS contrainte d’élever vos enfants sans l’aide d’un mari? Craignez-​vous de ne pas être capable d’endosser cette lourde responsabilité? C’est une situation dans laquelle je me suis moi-​même trouvée.

Je comprenais, pour les avoir éprouvées moi-​même, les peines et les déceptions qui accompagnent le développement des enfants, et j’étais déterminée à les préparer pour faire face à ces problèmes.

UNE ENFANCE MOUVEMENTÉE ET BOULEVERSÉE

Je suis née en Autriche quelques années avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale. J’ai gardé un souvenir très vif des derniers malheurs provoqués par les carnages insensés qui ravagèrent notre pays en 1945. En files interminables, des soldats allemands las de se battre, affamés et à demi morts de soif, étaient emmenés en captivité. Les bords des routes étaient jonchés de blessés et de cadavres.

Un monde s’écroulait sous mes yeux, un monde qui, jusqu’à la dernière minute, avait été porté aux nues par mes parents. De plus, l’éducation que j’avais reçue dans les diverses associations de la jeunesse nationale-socialiste m’avait présenté ce monde comme le seul pour lequel il valait la peine de vivre et de lutter. Mais à présent, ce monde était en ruine. Bouleversée, je m’interrogeais et j’interrogeais les autres sur le véritable sens de la vie.

En cette époque troublée, personne n’avait le temps de s’intéresser à mes questions. Aussi commençai-​je à chercher des réponses dans ma religion, l’Église catholique, qui jusqu’alors n’avait pas joué un rôle important dans ma vie. On exploita habilement l’univers émotionnel encore déséquilibré d’une adolescente. On attirait l’attention sur les concerts de musique religieuse, les services religieux imposants célébrés dans de vieilles et illustres cathédrales, et une littérature prônant une vie de sacrifice et de solitude. Je décidai donc d’entrer au couvent.

Un voyage à Rome se préparait, mais j’étais déprimée, car ma situation financière ne me permettrait pas d’y aller. Comme je fus heureuse lorsqu’un prêtre d’un certain âge me proposa de payer mon voyage! Nous devions discuter des détails à son bureau. Joyeuse, pleine de gratitude et de confiance, je me hâtai d’y aller. Quel choc ce fut pour moi quand il commença à me faire des propositions immorales! Je réussis tout juste à sortir de la pièce sans dommage! Ébranlée et profondément déçue, je commençais à regarder ma religion d’un œil plus critique.

J’avais toujours le sentiment qu’aimer Dieu et le servir était ce qui donnait le plus grand sens à la vie. Mais comment y parvenir? Plus tard, alors que je travaillais au greffe d’un tribunal, il y eut un incident qui acheva de me convaincre que ce ne serait pas au sein de l’Église catholique que j’y parviendrais. Un prêtre qui avait abusé de plusieurs jeunes filles fut pourvu par les soins de l’Église du meilleur avocat de la région, bien que l’instruction eût établi sa culpabilité.

LA SOURCE DE LA VRAIE SAGESSE

Les années passèrent, et, au début des années 1950, je me mariai et devint mère de deux garçons. C’est alors que les questions concernant le sens et le but de la vie, après avoir été plus ou moins reléguées au second plan, surgirent de nouveau. Je commençais à penser sérieusement à l’avenir de mes enfants. Je désirais ardemment que, confrontés aux problèmes de la vie, ils ne soient jamais désorientés, faute de réponse satisfaisante, comme je l’avais été dans ma jeunesse.

Jamais je ne fus aussi consciente de l’insuffisance de la sagesse humaine. Je me tournai vers Dieu dans la prière. Peu après, un Témoin de Jéhovah me rendit visite et m’expliqua les merveilleux desseins de Dieu en rapport avec son Royaume, un véritable gouvernement qui apporterait une paix durable à l’humanité (Mat. 6:9, 10; Rév. 21:3, 4). Avec le temps, j’acquis la conviction que ce que j’apprenais au cours de ces discussions bibliques était la vérité que je cherchais depuis si longtemps.

Tout d’abord, mon mari approuva mes activités et prit même part à l’étude de la Bible. Cependant, la situation changea brusquement lorsqu’il comprit la nécessité de rester étroitement attaché aux principes moraux de la Parole de Dieu. Sa tendance à l’inconduite le poussa à abandonner l’étude de la Bible et même à s’opposer durement à moi. Je me séparai donc de ce conjoint adultère. En conséquence, je perdis une belle maison et la sécurité financière, mais je gagnai la liberté d’enseigner sans entraves la Parole de Dieu à mes enfants.

JE ME FIXE UN OBJECTIF ET JE LE POURSUIS

Je considérai dans la prière ce conseil que la Bible donne aux parents: “Élève le garçon selon la voie pour lui; même quand il vieillira, il ne s’en écartera pas.” (Prov. 22:6). Selon ce conseil, je résolus de faire mon possible pour que mes fils deviennent des vases pour le service de Dieu.

Cela signifiait tout d’abord placer devant mes garçons l’objectif du service à plein temps lorsqu’ils seraient grands. Bien sûr, je comprenais que le facteur déterminant serait leur propre désir de servir Jéhovah. Aussi, pour cultiver en eux ce désir, je conduisis régulièrement avec eux une étude de la Bible adaptée à leurs besoins.

En ce temps-​là, nous ne disposions pas des deux excellents livres Écoutez le grand Enseignant et Votre jeunesse — Comment en tirer le meilleur parti. Aussi était-​il indispensable de faire de nombreuses recherches dans les publications bibliques pour trouver les conseils appropriés lorsque certains problèmes surgissaient. Comme je m’étais rendu compte que les histoires vécues impressionnent vivement l’esprit, nous avions coutume de lire et d’analyser ensemble de tels récits, surtout ceux qui se trouvaient dans la Bible.

Ainsi, avec le temps, mes garçons firent connaissance avec des personnages tels que Acan, Guéhazi, Ananias et Sapphira. Pourquoi eux? Parce que leur histoire révèle comment Jéhovah considère les hommes cupides, les menteurs et les voleurs (Josué 7:1-26; II Rois 5:1-27; Actes 5:1-11). Ainsi, pour parler de la désobéissance, nous discutions d’Adam et Ève, des personnes qui périrent lors du déluge universel ou des habitants de Sodome et de Gomorrhe. Quand c’était une affaire de jalousie, considérer l’exemple des frères de Joseph se révélait utile. De plus, nous lisions des récits concernant les hommes, les femmes et les enfants qui furent de fidèles serviteurs de Dieu et qui eurent à cœur de refléter ses excellentes qualités.

Dans le cadre de leur éducation, je ne manquais jamais de les emmener aux réunions chrétiennes. Nous préparions ensemble des commentaires, et je les encourageais à en faire part pendant les réunions. De plus, nous suivions consciencieusement le programme de lecture de la Bible prévu à l’École théocratique, et nous avions l’habitude de prier régulièrement ensemble. Je leur appris moi-​même à parler aux autres de la Bible, en leur montrant d’abord comment offrir une feuille d’invitation, puis comment présenter un sermon biblique, et enfin comment faire de nouvelles visites et conduire des études bibliques à domicile.

Nous passions nos moments de loisir en compagnie de prédicateurs à plein temps ou avec d’autres chrétiens mûrs et leur famille. Et malgré nos modestes moyens financiers, je veillais toujours à ce que nous puissions assister aux assemblées de circonscription et de district, ainsi qu’aux assemblées internationales. Là, nous avions coutume de nous asseoir ensemble pour écouter le programme.

PROBLÈMES RENCONTRÉS À L’ÉCOLE

Au début de chaque année scolaire, je jetais un coup d’œil sur les manuels scolaires de mes fils. Je fus étonnée de constater à quel point ils propageaient souvent des pensées contraires aux Écritures, telles que l’évolution de l’homme à partir de formes de vies inférieures. Les célébrations de fêtes religieuses et profanes faisaient l’objet de nos conversations. Nous discutions de la bonne ligne de conduite à adopter, en accord avec la Parole de Dieu, dans telle ou telle situation. De même, nous parlions de la toxicomanie, de l’homosexualité, du flirt, de la mesure dans laquelle il convenait de participer aux manifestations sportives de l’école, etc.

Ne seriez-​vous pas soucieuse et inquiète si votre enfant vous révélait un jour: “Il y a un drogué dans notre classe.” Ou: “Mon ami Otto a été plusieurs fois importuné par un homosexuel.” Je n’ai jamais pensé que mes enfants étaient à l’abri de ce genre de choses. Bien au contraire, j’ai pris ces situations au sérieux. Nous discutions ensemble des articles de La Tour de Garde et de Réveillez-vous! qui traitaient de ces questions et j’encourageais mes garçons à examiner les conséquences de telles pratiques.

J’ai gardé un souvenir très vif d’un épisode qui date de l’époque où mon plus jeune fils, Gerfried, allait encore à l’école primaire. Pour Noël, son instituteur demanda aux élèves d’écrire une rédaction sur ce jour de fête. Étant très au fait de l’origine païenne de Noël, Gerfried termina son devoir bien avant les autres. Le professeur le lut immédiatement et fut stupéfait. Aussitôt, il releva les copies des autres élèves et donna de nouvelles instructions. “Écrivez sur le sujet: Un jour d’hiver”, dit-​il. Plus tard, il me fit part du bien-fondé des arguments donnés par mon fils au sujet de l’origine des coutumes rattachées à la fête de Noël.

Une autre fois, dans l’un des cours de Gerfried, il fut demandé à chaque élève de chanter l’hymne national. Cependant, sa conscience ne lui permettant pas de chanter des chants qui encouragent le nationalisme et tendent à idolâtrer les nations, Gerfried refusa et reçut une mauvaise note. Je me rendis alors au bureau du directeur et réclamai une explication. “On lui a demandé de chanter l’hymne national parce que sa mélodie comporte de nombreux demi-tons et permet donc de mieux juger de l’oreille des élèves”, me répondit-​on. Comme s’il n’y avait pas d’autres chants comportant de nombreux demi-tons!

Ma détermination à les soutenir dans leurs convictions donna à mes enfants l’assurance de n’être jamais seuls dans ces situations, et cela les aida à demeurer de courageux défenseurs de leur foi. Je veillais surtout à établir un bon contact avec leurs professeurs. Cela aida les enfants à éviter bon nombre de problèmes.

ILS PARTAGENT LEUR FOI À L’ÉCOLE

J’encourageais mes garçons à partager leur foi avec leurs camarades de classe. Le cours d’instruction religieuse pour les élèves catholiques leur fournissait une bonne occasion de le faire. Ceux qui n’y participaient pas passaient leur temps libre dans une pièce séparée. Là, mon fils aîné, Manfred, eut de bonnes discussions avec des élèves qui portaient un intérêt véritable à la vérité biblique. Il invita ces enfants bien disposés à la maison pour des discussions complémentaires. C’est ainsi que Manfred en vint à conduire deux études bibliques alors qu’il était encore très jeune. Plus tard, ces deux jeunes gens se vouèrent à Jéhovah en dépit de la grande opposition de leurs parents, et ils sont aujourd’hui de fidèles serviteurs de Dieu.

Nous nous sommes beaucoup réjouis de la parution du livre L’homme est-​il le produit de l’évolution ou de la création? Un professeur à qui Manfred avait remis ce livre examina soigneusement les preuves qui y étaient présentées. En conséquence, il cessa d’enseigner la théorie de l’évolution et encouragea la classe entière à acquérir ce livre et à le lire entièrement. Manfred distribua donc plus de 25 livres Évolution à ses camarades.

L’année suivante parut le livre La vérité qui conduit à la vie éternelle, et presque tous ses compagnons de classe en prirent un exemplaire.

Mes fils se basaient souvent sur le périodique Réveillez-vous! pour rédiger leurs compositions écrites ou pour préparer leurs interrogations orales. Le résultat était souvent la diffusion dans la classe d’un bon nombre d’exemplaires de Réveillez-vous! D’autres élèves commencèrent à utiliser Réveillez-vous! comme base de leurs rédactions. L’influence de Manfred sur certains de ses camarades de classe devint si forte que le professeur catholique, une religieuse qui dirigeait les cours d’instruction religieuse, déconseilla aux élèves de le fréquenter. Un autre professeur porta même l’affaire jusqu’au directeur.

Quelque temps plus tard, la religieuse dit à Manfred: “Je vous observe depuis assez longtemps maintenant et je dois admettre que vous êtes l’élève le plus poli de l’école. J’ai parlé en mal de vous, mais vous m’avez quand même saluée aimablement. Maintenant, je me rends compte que je m’étais trompée sur votre compte, et je vous prie de m’excuser.”

Tous les professeurs qui entrèrent en contact avec mes fils au cours de leur scolarité reçurent un témoignage complet, soit oralement, soit par l’intermédiaire de nos excellentes publications bibliques.

GUIDÉS VERS L’ÉTAT ADULTE

Avec l’adolescence, les premières “lettres d’amour” arrivèrent à la maison. Je ne haussais pas les épaules en les considérant comme des enfantillages, mais j’entrais en contact avec les parents des rédactrices pleines d’espoir, je parlais avec eux, et, quand cela s’avérait nécessaire, avec les anciens de la congrégation chrétienne concernée. J’étouffai ainsi dans l’œuf l’inclination pour des fréquentations prématurées. Mes fils n’étaient pas toujours d’accord avec ma façon de faire, et il s’ensuivait parfois des discussions animées. Bien sûr, j’ai toujours veillé à pourvoir à des activités compensatrices.

Presque chaque dimanche, nous invitions de jeunes Témoins à la maison pour parler, écouter de la musique ou prendre part à quelque jeu. J’étais heureuse que des Témoins mûrs prennent l’initiative d’entretenir mes garçons de sujets qu’un père a coutume d’aborder avec ses fils. J’appris à rechercher l’aide de la congrégation chrétienne, à accepter et à apprécier les conseils. Il y a une chose que je n’ai jamais oubliée: c’est que l’exemple est la meilleure méthode d’enseignement.

Il y a plus de sept ans que Manfred a quitté l’école. Aussitôt, nous entreprîmes ensemble le service à plein temps comme pionniers. Gerfried passait alors par une phase critique de son développement. Qu’allait-​il décider? Aujourd’hui, je suis heureuse de pouvoir dire qu’il sert depuis plus de quatre ans comme pionnier.

Comme je suis heureuse que nous servions Jéhovah en famille et dans l’unité! C’est seulement grâce à la force et à la direction fournies par Jéhovah dans sa Parole et par l’intermédiaire de son organisation que j’ai pu élever mes fils avec succès sans l’aide d’un mari. C’est pourquoi je dis avec le psalmiste: “Venons devant sa personne avec des actions de grâces; avec des mélodies poussons vers lui des cris de triomphe. Car Jéhovah est un grand Dieu et un grand Roi au-dessus de tous les autres dieux.” — Ps. 95:2, 3.

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