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  • La main de Jéhovah a toujours été avec nous

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  • La main de Jéhovah a toujours été avec nous
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1986
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1986
w86 1/2 p. 22-26

La main de Jéhovah a toujours été avec nous

Par Simon Kraker

“PAPA, quelle carrière me conseilles-​tu?

— Tu sais, Simon, c’est à toi d’y réfléchir sérieusement, car je ne peux pas prendre la décision à ta place.

— Bien sûr, papa; mais tu as tellement plus d’expérience que moi!

— C’est possible, Simon. Tu vois, de nombreuses carrières s’ouvrent à toi, et elles peuvent toutes te paraître attirantes. Essaie cependant de choisir celle qui te rendra le plus heureux.

— Entendu, papa. J’hésite entre une carrière de musicien, de danseur, d’acrobate, de médecin et de prêtre. Dans tout cela, il y a quelque chose qui me plaît.”

Quel choix auriez-​vous fait à ma place? Dans quelle voie vous seriez-​vous engagé? Au début des années vingt, des changements qui se sont produits au sein de ma famille ont considérablement influencé le choix de ma carrière. Laissez-​moi vous raconter ce qui s’est passé.

Mes parents, Joseph et Marie, sont nés tous les deux en Autriche, mais ils se sont rencontrés et se sont mariés aux États-Unis. Avant d’émigrer aux États-Unis, papa avait beaucoup voyagé à travers toute l’Europe en tant que trompettiste professionnel. Aussi a-​t-​il veillé à ce que chacun de ses huit enfants ait non seulement une bonne instruction scolaire, mais aussi une certaine connaissance musicale. Personnellement, je jouais du violon dans l’orchestre familial.

Comme ils étaient catholiques, papa et maman ont voulu que chacun de nous reçoive une bonne éducation religieuse. Je me souviens de la Bible catholique que nous avions à la maison. C’était une grosse Bible en vieil allemand, dont l’épaisse couverture était incrustée d’une croix dorée. Je la connaissais suffisamment bien pour la tenir en haute estime et la considérer comme la Parole de Dieu.

Au début des années vingt, des membres d’une autre religion ont distribué gratuitement des dépliants bibliques devant notre église de la Sainte Trinité à Cleveland, dans l’Ohio. Nous en avons tous emporté quelques exemplaires chez nous afin de les comparer avec notre Bible. Ils étaient publiés par les Étudiants de la Bible, nom sous lequel les Témoins de Jéhovah étaient connus à cette époque. Un des dépliants parlait de la condition des morts et je m’en souviens particulièrement bien, car il a beaucoup réconforté maman. En effet, elle avait perdu deux fils très jeunes. Or le dépliant lui a permis de comprendre qu’ils n’étaient ni en vie dans les limbes ni en train de souffrir dans le purgatoire ou en enfer. En fait, ils étaient inconscients dans la tombe, en attendant la résurrection (Ecclésiaste 9:5, 10; Jean 11:24, 25). Quel soulagement pour maman et pour chacun de nous!

Je fais un choix

Des Étudiants de la Bible d’expression allemande (Bibelforscher) nous ont rendu visite, et ils nous ont aidés à comprendre les vérités bibliques. Au fur et à mesure que nous avons progressé dans la connaissance des Écritures, nous nous sommes détachés de notre Église. Cela m’a posé un problème embarrassant. En effet, on m’avait prénommé Simon à ma naissance, Pierre à mon baptême et Joseph à ma confirmation. De plus, j’étais devenu enfant de chœur; je savais dire les prières et servir la messe en latin et je remplissais diverses fonctions au sein de l’Église. Mes parents avaient émis le souhait que je devienne prêtre et personnellement j’avais décidé de participer dans une plus grande mesure à la vie religieuse.

Or je me sentais de moins en moins attiré par les carrières auxquelles je rêvais auparavant. Il n’était plus question pour moi de savoir comment j’allais distraire les gens, devenir un gymnaste célèbre ou exercer la médecine; ce qui m’intéressait maintenant, c’était de savoir comment je pouvais aider spirituellement mes semblables. Et je n’envisageais plus de le faire en tant que prêtre catholique.

Mes parents ont décidé de s’intéresser plus activement à la ‘bonne nouvelle du Royaume de Dieu’ que proclamaient les Étudiants de la Bible, et j’ai fait de même (Matthieu 24:14). En 1924, papa et maman ont commencé à prêcher la bonne nouvelle de maison en maison, et je les ai accompagnés. Deux ans plus tard, quand j’ai eu 12 ans, papa a pris conscience que je pouvais prêcher tout seul. Il m’a alors donné une Bible de poche qui me serait utile dans l’œuvre d’évangélisation. Avant même d’avoir terminé mes études, en 1929, j’avais décidé de vouer ma vie à Dieu.

D’importants événements théocratiques

Quand je songe aux plus de soixante années qui se sont écoulées depuis que ma famille a commencé à prendre part à la prédication du Royaume, je me rends compte que nous avons vécu de nombreux événements importants dans la progression de l’organisation visible de Dieu. Par exemple, en 1925, La Tour de Garde a publié l’article intitulé “Naissance de la nation”. J’ai été réjoui d’apprendre que Jéhovah était en train de rassembler d’entre toutes les nations des personnes sincères pour en faire son peuple. Cette explication biblique m’a beaucoup frappé. Pourquoi? Parce que les gens de mon quartier avaient beaucoup de préjugés à l’égard des Juifs et des Noirs. Par contre, la nation de Dieu n’était pas influencée par les facteurs de division que sont le racisme, la politique, le commerce, le militarisme et le sectarisme (Actes 10:34, 35). Comme il était exaltant pour moi de lire l’explication de la prophétie d’Ésaïe chapitre 66 et d’en voir l’accomplissement de mon vivant!

En 1928, l’assemblée de Detroit, dans le Michigan, a été un autre événement théocratique important dans l’histoire de notre famille, et cela pour deux raisons. D’une part parce que c’était la première assemblée à laquelle mes parents assistaient. Et d’autre part parce que nous, les enfants, nous avons été profondément marqués par l’enthousiasme débordant et le désir de servir plus pleinement Jéhovah qui les animaient à leur retour à la maison. — Romains 12:11.

Puis en 1931, l’organisation de Dieu nous a annoncé une nouvelle saisissante: nous aurions désormais un nouveau nom, celui de Témoins de Jéhovah. Quel privilège exceptionnel que de porter le nom de Dieu devant les hommes et devant les anges! — Ésaïe 43:10-12.

Je n’oublierai jamais l’année 1935, année où l’on a clairement identifié les “autres brebis” et la “grande foule”. (Jean 10:16; Révélation 7:9.) Cela a aidé de nombreuses personnes, moi entre autres, à franchir un pas important en se faisant baptiser. Lorsque j’ai connu la vérité, on ne mettait pas beaucoup l’accent sur le baptême. Mais puisque j’avais déjà voué ma vie à Jéhovah, j’ai compris que je devais me faire baptiser en symbole de l’offrande de ma personne à Dieu.

L’année 1938 a été une année de réorganisation théocratique. Avant cette date, les Témoins de Jéhovah de Cleveland se réunissaient tous à l’“Engineer’s Auditorium”. Cette salle était notamment utilisée par les Témoins d’expressions allemande, polonaise et anglaise. Après 1938, l’organisation de Dieu a pris des dispositions pour que des congrégations soient établies dans plusieurs quartiers de la ville. Papa et quelques-uns de mes frères ont été nommés serviteurs dans la congrégation. Personnellement j’ai été chargé de m’occuper des périodiques.

En 1939, un autre événement historique a fortifié ma confiance en Jéhovah et en son organisation visible. Alors que la guerre approchait, La Tour de Garde a publié un article intitulé “Neutralité”. En le lisant, j’ai compris que les serviteurs de Dieu devaient être en paix avec tous, même si la guerre menaçait. J’en ai été reconnaissant à Jéhovah, car cela m’a préparé aux moments difficiles que j’allais connaître.

Cette même année, je suis allé à New York pour la première fois. Là, j’ai entendu le second président de la Société Watch Tower, Joseph Rutherford, présenter un discours au Madison Square Garden. Nos ennemis religieux, qui étaient à peu près 500, ont vainement essayé d’interrompre la réunion en sifflant pendant le discours de frère Rutherford. Celui-ci a tenu bon jusqu’à la fin, et l’assistance l’a remercié par un tonnerre d’applaudissements.

S’il est une assemblée chère à mon cœur et qui reste gravée dans mon esprit, c’est bien l’assemblée internationale de 1942, qui s’est tenue dans ma ville de Cleveland. Le discours public pour lequel on avait fait une large publicité avait pour titre: “La paix de demain sera-​t-​elle de longue durée?” Il montrait à l’aide des Écritures que l’homme ne pourrait jamais établir une paix durable.

Ma foi est mise à l’épreuve

C’est à cette époque que ma foi a été mise à l’épreuve sur la question de la neutralité. Je travaillais dans la compagnie automobile General Motors et je dirigeais le service des accessoires et des pièces détachées. On m’avait autorisé à travailler à temps partiel, ce qui me permettait d’accorder la première place à mes occupations religieuses. Mais la guerre faisait rage, et maintenant les États-Unis y prenaient part. Qu’allais-​je donc faire: participer au conflit ou essayer d’obtenir une exemption en raison de mes activités profanes? En fait, le problème ne se posait pas. J’étais un ministre ordonné et en tant que tel j’avais le droit d’être exempté du service militaire. Or le conseil de révision a refusé de m’exempter.

“Vous pourriez servir comme ministre dans les forces armées”, m’a-​t-​on suggéré. “Non, ai-​je répondu, ma conscience ne me le permet pas. Je suis avant tout un ministre de l’Évangile et je me consacre entièrement à l’accomplissement de cette mission.”

“Mais vous pourriez le faire tout autant à l’armée.

— Non, ai-​je répliqué, je ne peux servir mes semblables qu’en leur portant la ‘bonne nouvelle’ contenue dans la Bible.”

Mon cas a été examiné en haut lieu. Lorsque j’ai comparu devant le tribunal fédéral, j’ai fait remarquer que mon père avait fui l’Autriche pour venir aux États-Unis parce que justement ses convictions ne lui permettaient pas de porter les armes et de participer à la vie militaire.

“Mais jeune homme, vous n’auriez pas besoin de combattre, m’a dit le juge. Grâce à vos antécédents et à votre formation, vous feriez un très bon aumônier.

— Votre Honneur, comment pourrais-​je accepter cela? Si ma conscience ne me permet pas de porter les armes, comment pourrais-​je encourager les autres à le faire?”

La vie en prison

Bien qu’ayant pu prouver de façon évidente mon état de ministre de l’Évangile, en automne 1943 j’ai été condamné à purger une peine de cinq ans de prison au pénitencier fédéral de Lewisbourg (Pennsylvanie). Cependant, je n’étais pas le seul Témoin à Lewisbourg, puisqu’il s’y trouvait une cinquantaine de frères. Et lorsque j’ai été relâché, ils étaient environ 200.

La prison s’étendait sur une superficie de 400 hectares. Elle comprenait les bâtiments qui abritaient les criminels les plus dangereux, une ferme réservée aux détenus en qui on avait confiance et un village où vivaient le directeur, les gardiens et le reste du personnel carcéral. Habituellement, les Témoins étaient employés à la ferme. Mon rôle consistait à conduire et à ramener les prisonniers qui y travaillaient.

À mon arrivée dans la prison, nos réunions et nos publications n’étaient pas autorisées. Toutefois, nous recevions régulièrement La Tour de Garde. Comment était-​ce possible? Des visiteurs qui traversaient la partie boisée du terrain jusqu’au village et aux bâtiments de la prison jetaient discrètement les périodiques dans un sac en papier le long de la route. Un autre frère ou moi allions ramasser le sac, puis nous en distribuions le contenu à nos compagnons. Grâce à la gentillesse d’un des gardiens du village, nous avons également réussi à nous procurer des publications. Il avait l’habitude de laisser de vieux journaux sous le porche de sa maison. Lorsqu’il nous fallait les ramasser, nous trouvions souvent certains de nos périodiques dans le tas. Plus tard, le directeur nous a permis de tenir nos réunions régulièrement et de recevoir nos publications bibliques.

Un jour, après avoir déposé en camion une équipe d’ouvriers dans le jardin du directeur, j’ai eu une belle peur. J’avais caché sous mes vêtements un livre de la Société intitulé “La vérité vous affranchira”. Pendant que les détenus étaient occupés à tailler les arbustes et à couper l’herbe, je me suis assis dans le camion et avec précaution j’ai pris le livre. Quel choc lorsque tout à coup la petite fille du directeur a surgi derrière moi en criant: “Hou! Qu’est-​ce que vous lisez?”

Puisqu’elle m’avait surpris avec cette publication que j’aurais normalement dû laisser dans ma cellule, j’ai préféré lui avouer qu’il s’agissait d’un auxiliaire biblique. Elle est devenue plus curieuse encore lorsque je lui ai montré une des images du livre. On y voyait un homme penché, occupé à desserrer l’entrave qui lui liait la jambe. “Beaucoup de gens sont comme cela, lui ai-​je expliqué. Ils sont prisonniers de fausses doctrines religieuses, et Jésus veut les libérer, car il a déclaré: ‘La vérité vous affranchira.’” — Jean 8:32, King James Version.

Le jour suivant, la mère de l’enfant m’a dit: “Simon, ma fille m’a rapporté la conversation que vous avez eue avec elle, concernant la Bible et le livre que vous lui avez montré. Cela l’a beaucoup impressionnée et moi aussi d’ailleurs.” Par chance, cet incident inattendu n’a pas eu de conséquences fâcheuses.

Je n’ai même pas accompli la moitié de ma peine en prison. Lorsque j’ai été relâché en 1946, j’ai rapidement rejoint les rangs des serviteurs à plein temps en tant que pionnier.

Le service au Béthel

L’“Assemblée théocratique des nations joyeuses” qui s’est tenue en 1946 à Cleveland a marqué une autre étape importante dans ma vie. C’est à cette assemblée que j’ai rempli une demande d’admission au service du Béthel, afin de travailler à plein temps au siège mondial de la Société Watchtower, à Brooklyn.

Deux représentants de la Société, frère Milton Henschel et frère Robert Morgan, ont d’abord donné quelques brèves explications sur le service au Béthel, puis ils se sont entretenus avec ceux qui étaient présents. Je me suis approché d’eux avec hésitation. Mais une fois que la conversation a été engagée, je les ai trouvés très gentils et simples.

“Pourquoi veux-​tu venir au Béthel?”, m’a demandé l’un d’eux.

“Je fais tout ce que je peux pour servir Jéhovah en tant que pionnier, ai-​je répondu, mais je suis persuadé que je ferais davantage si j’étais au Béthel.”

“Si tu viens au Béthel, il est certain que tu en feras davantage”, m’a dit l’autre frère.

Il avait raison. Depuis le jour où je suis arrivé au Béthel, le 18 février 1947, j’ai constaté que ce service était particulièrement intéressant et enrichissant. Je remercie sans cesse Jéhovah de m’avoir guidé vers ce privilège de service si bénéfique. — II Thessaloniciens 3:5.

Preuves que l’esprit de Dieu agit

Après être resté célibataire jusqu’à 45 ans pour mieux servir les intérêts du Royaume, j’ai trouvé, ici au Béthel de Brooklyn, une “épouse capable” en la personne de Grace Suiter (Proverbes 31:10). Elle avait quitté le Midwest en 1939 pour venir servir au Béthel, bien qu’elle et sa famille aient connu la vérité en Californiea. Depuis notre mariage en 1959, notre conviction profonde est que la main de Jéhovah est avec ceux qui l’aiment et le servent fidèlement.

Ma chère femme et moi avons de nombreux points communs. Nous sommes nés tous les deux en 1914; nos deux familles ont recherché la vérité biblique et nous avons tous deux commencé à participer à la prédication de porte en porte avec nos parents à l’âge de 12 ans. En outre, en tant que couple servant au Béthel, nous avons la joie de suivre de près l’entreprise hardie dans laquelle l’organisation divine s’est engagée pour faire progresser l’œuvre de témoignage “jusque dans la partie la plus lointaine de la terre”. — Actes 1:8.

Avons-​nous quelque regret de nous être placés sous la main de Jéhovah? Ce n’est certainement pas l’opinion de Grace! “Notre service au Béthel ne nous a pas apporté la richesse matérielle, explique-​t-​elle, mais nous avons accumulé des richesses autrement plus durables. Quoique nous n’ayons pas d’enfants, nous avons indéniablement une foule de fils et de filles spirituels.”

Moi non plus, je n’ai pas de regrets. Nous avons fait un bon choix en décidant de louer Jéhovah à plein temps. Nous avons mené une vie riche avec un objectif des plus noble parce que nous nous sommes placés “sous la main puissante de Dieu”. — I Pierre 5:6.

[Note]

a La Tour de Garde du 1er décembre 1983 contenait le récit de la vie de son frère maintenant décédé, Grant Suiter, et de sa famille.

[Illustration, page 23]

Mes parents, Joseph et Marie.

[Illustration, page 25]

Simon et sa femme, Grace.

[Photo de Simon Kraker, page 22]

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