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  • Un dilemme théologique

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  • Un dilemme théologique
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1995
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1995
w95 1/3 p. 29-31

Un dilemme théologique

“L’IDÉE de l’immortalité de l’âme et la foi en la résurrection des morts (...) sont deux conceptions situées sur deux plans totalement différents et entre lesquelles il faut choisir.” Ces paroles de Philippe Menoud résument le dilemme auquel théologiens protestants et catholiques se heurtent au sujet de la condition des morts. La Bible communique l’espérance d’une résurrection “au dernier jour”. (Jean 6:39, 40, 44, 54.) Mais l’espérance de nombreux croyants, affirme Gisbert Greshake, “se fonde sur l’immortalité de l’âme qui, dans la mort, se sépare du corps et retourne à Dieu. Quant à l’espérance en la résurrection, elle est presque totalement refoulée”.

Dans ce cas, explique Bernard Sesboüé, cela soulève un problème épineux: “Quel est le statut de ceux qui nous ont quittés dans ‘l’entre-deux’ qui sépare leur mort corporelle de leur résurrection finale?” Ce point semble avoir été au centre du débat théologique ces dernières années. Comment en est-​on arrivé là? Et, plus important, quelle véritable espérance y a-​t-​il pour les morts?

Origine et développement d’un dilemme

Les premiers chrétiens avaient des idées bien définies sur la question. Ils avaient appris dans les Écritures que les morts n’ont conscience de rien, car les Écritures hébraïques affirment: “Les vivants, en effet, se rendent compte qu’ils mourront; mais quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout, (...) il n’y a ni œuvre, ni combinaison, ni connaissance, ni sagesse dans le Schéol, le lieu où tu vas.” (Ecclésiaste 9:5, 10). Ces chrétiens espéraient en une résurrection qui aurait lieu pendant la “présence du Seigneur” à venir. (1 Thessaloniciens 4:13-17.) Ils n’espéraient pas être conscients quelque part en attendant ce moment. Joseph Ratzinger, l’actuel préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican, a dit: “Il n’y avait aucune affirmation doctrinale sur l’immortalité de l’âme dans l’Église primitive.”

Toutefois, un dictionnaire théologique (Nuovo dizionario di teologia) explique qu’en lisant les Pères de l’Église, par exemple Augustin et Ambroise, “nous prenons conscience de quelque chose de nouveau par rapport à la tradition de la Bible: l’émergence de l’eschatologie grecque, fondamentalement différente de celle des judéo-chrétiens”. Ce nouvel enseignement s’appuyait sur “l’immortalité de l’âme [et] sur le jugement individuel dont découlerait la récompense ou la punition immédiatement après la mort”. Dès lors se posait la question de l’“état intermédiaire”: Si l’âme survit à la mort du corps, que devient-​elle en attendant la résurrection “au dernier jour”? C’est un dilemme que les théologiens se sont employés à résoudre.

Au VIe siècle, le pape Grégoire Ier le Grand prétendait qu’à la mort les âmes atteignaient directement l’endroit de leur destinée. Au XIVe siècle, le pape Jean XXII était convaincu que les morts recevraient leur récompense finale au Jour du Jugement. Cependant, le pape Benoît XII a contredit son prédécesseur. En 1336, il a décrété dans la bulle papale Benedictus Deus que “les âmes des défunts connaissent la béatitude [le ciel], l’expiation [le purgatoire] ou la damnation [l’enfer] immédiatement après la mort, uniquement pour être réunies à leur corps ressuscité à la fin du monde”.

Bien que source de controverse et de débat, ce point de vue demeure celui des Églises de la chrétienté depuis des siècles, quoique les Églises protestantes et orthodoxes ne croient généralement pas au purgatoire. Cependant, depuis la fin du siècle dernier, les biblistes ont été plus nombreux à attirer l’attention sur l’origine non biblique de la doctrine de l’immortalité de l’âme, et, par conséquent, “la théologie moderne a tendance à considérer l’homme comme une unité qui se dissout totalement dans la mort”. (Encyclopédie de la religion, [angl.].) Les commentateurs de la Bible ont donc du mal à justifier l’existence d’un “état intermédiaire”. La Bible en parle-​t-​elle ou propose-​t-​elle une autre espérance?

Paul croyait-​il en un “état intermédiaire”?

Un Catéchisme de l’Église catholique déclare: “Pour ressusciter avec le Christ, il faut mourir avec le Christ, il faut ‘quitter ce corps pour aller demeurer auprès du Seigneur’ (2 Co 5,:8). Dans ce ‘départ’ (Ph 1,:23) qu’est la mort, l’âme est séparée du corps. Elle sera réunie à son corps le jour de la résurrection des morts.” Cependant, les versets donnés ici en référence signifient-​ils que l’apôtre Paul enseignait que l’âme survit à la mort du corps et attend ensuite le “Jugement dernier” pour être réunie au corps?

En 2 Corinthiens 5:1, Paul évoque sa mort et parle d’une “maison terrestre” qui serait ‘dissoute’. Pensait-​il au corps que quitterait son âme immortelle? Non; Paul croyait que l’homme est une âme, non pas qu’il possède une âme (Genèse 2:7; 1 Corinthiens 15:45). Paul, tout comme ses compagnons chrétiens du Ier siècle, était oint de l’esprit et son espérance était “réservée dans les cieux”. (Colossiens 1:5; Romains 8:14-18.) Par conséquent, son ‘désir ardent’ était d’être ressuscité dans les cieux en tant que créature spirituelle immortelle au moment fixé par Dieu (2 Corinthiens 5:2-4). Au sujet de son espérance il écrivit: “Tous nous serons changés, (...) durant la dernière trompette. Car la trompette sonnera, et les morts seront relevés incorruptibles, et nous, nous serons changés.” — 1 Corinthiens 15:51, 52.

En 2 Corinthiens 5:8 Paul déclare: “Nous avons bon courage et nous aimons mieux nous trouver loin du corps et élire domicile auprès du Seigneur.” Certains croient que ces paroles font allusion à une attente, un “état intermédiaire”. Ils se réfèrent à la promesse que Jésus a faite à ses fidèles disciples de s’en aller pour leur préparer une place où ‘il les accueillerait auprès de lui’. Mais à quel moment ces perspectives deviendraient-​elles réalité? Le Christ a dit que ces choses auraient lieu quand il ‘reviendrait’, lors de sa présence future (Jean 14:1-3). De même, en 2 Corinthiens 5:1-10 Paul a affirmé que l’espérance commune aux chrétiens oints de l’esprit était d’hériter une demeure céleste. Cela se réaliserait non pas grâce à la prétendue immortalité de l’âme, mais au moyen d’une résurrection au cours de la présence du Christ (1 Corinthiens 15:23, 42-44). L’exégète Charles Masson en conclut que 2 Corinthiens 5:1-10 “s’entend donc bien sans qu’il soit nécessaire de recourir à l’hypothèse de l’‘état intermédiaire’”.

En Philippiens 1:21, 23, Paul affirme: “Dans mon cas, vivre, c’est Christ, et mourir, un gain. Je me sens pressé par ces deux choses; mais ce que je désire vraiment, c’est la libération et être avec Christ, car, évidemment, c’est de beaucoup préférable.” Paul se réfère-​t-​il ici à un “état intermédiaire”? Certains le pensent. Toutefois, Paul dit qu’il se sentait pressé par deux possibilités: la vie ou la mort. “Mais ce que je désire vraiment, a-​t-​il ajouté en mentionnant une troisième possibilité, c’est la libération et être avec Christ.” Une “libération” pour être avec Christ immédiatement après sa mort? Eh bien, comme nous l’avons déjà vu, Paul croyait que les chrétiens oints fidèles seraient ressuscités pendant la présence du Christ. Par conséquent, il devait avoir à l’esprit les événements de cette période.

Cela ressort de ce qu’il exprime en Philippiens 3:20, 21 et en 1 Thessaloniciens 4:16. Une “libération” pendant la présence de Christ Jésus permettrait à Paul de recevoir la récompense que Dieu lui avait préparée. Les paroles suivantes, adressées au jeune Timothée, montrent que telle était bien son espérance: “Dès maintenant m’est réservée la couronne de justice qu’en récompense le Seigneur, le juste juge, me donnera en ce jour-​là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui ont aimé sa manifestation.” — 2 Timothée 4:8.

La résurrection: une vérité biblique extraordinaire

Les premiers chrétiens pensaient que la résurrection se produirait durant la présence du Christ, et ils puisaient force et réconfort dans cette vérité biblique extraordinaire (Matthieu 24:3; Jean 5:28, 29; 11:24, 25; 1 Corinthiens 15:19, 20; 1 Thessaloniciens 4:13). Ils attendaient avec foi cette joie future, rejetant les enseignements apostats qui font mention d’une âme immortelle. — Actes 20:28-30; 2 Timothée 4:3, 4; 2 Pierre 2:1-3.

Bien sûr, la résurrection ne se limite pas aux chrétiens qui ont l’espérance céleste (1 Pierre 1:3-5). Les patriarches et d’autres serviteurs de Dieu du passé avaient foi dans le pouvoir de Jéhovah de ramener les morts à la vie sur la terre (Job 14:14, 15; Daniel 12:2; Luc 20:37, 38; Hébreux 11:19, 35). Les millions de personnes qui, au cours des siècles, vivaient dans l’ignorance de Dieu, ont elles aussi la possibilité de revenir à la vie dans un paradis sur la terre, puisqu’“il va y avoir une résurrection tant des justes que des injustes”. (Actes 24:15; Luc 23:42, 43.) N’est-​ce pas une perspective enthousiasmante?

Plutôt que de nous laisser croire que les souffrances et la mort existeront toujours, Jéhovah attire notre attention sur l’époque où le “dernier ennemi, la mort”, sera éliminé pour toujours et où les humains fidèles vivront éternellement sur une terre transformée en paradis (1 Corinthiens 15:26; Jean 3:16; 2 Pierre 3:13). Comme il sera merveilleux de voir nos chers disparus revenir à la vie! Cette espérance certaine est bien meilleure que l’hypothétique immortalité de l’âme humaine, doctrine qui se fonde non pas sur la Parole de Dieu, mais sur la philosophie grecque. En plaçant vos espoirs dans la promesse certaine de Dieu, vous pouvez acquérir la conviction que bientôt “la mort ne sera plus”. — Révélation 21:3-5.

[Illustration, page 31]

La résurrection est une vérité biblique extraordinaire.

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