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Livre de la Bible numéro 20 — Proverbes« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile »
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26. Qu’est-il dit à propos de la maîtrise de soi ?
26 Nécessité de la maîtrise de soi : L’ivrognerie et la gloutonnerie sont condamnées. Tous ceux qui désirent avoir la faveur divine doivent exercer la modération dans le manger et le boire (20:1 ; 21:17 ; 23:21, 29-35 ; 25:16 ; 31:4, 5). Qui est lent à la colère a abondance de discernement ; il est plus grand que l’homme fort qui s’empare d’une ville (14:17, 29 ; 15:1, 18 ; 16:32 ; 19:11 ; 25:15, 28 ; 29:11, 22). La maîtrise de soi est également nécessaire pour éviter de succomber à l’envie et à la jalousie, laquelle est une pourriture pour les os. — 14:30 ; 24:1 ; 27:4 ; 28:22.
27. a) Qu’entend-on par mauvais usage du langage ? b) Pourquoi le bon usage des lèvres et de la langue est-il si important ?
27 Le bon et le mauvais usage du langage : Le langage tortueux, la calomnie, le faux témoignage et le mensonge seront démasqués, car ils sont détestables aux yeux de Jéhovah (4:24 ; 6:16-19 ; 11:13 ; 12:17, 22 ; 14:5, 25 ; 17:4 ; 19:5, 9 ; 20:17 ; 24:28 ; 25:18). La bouche de l’homme qui exprime de bonnes choses est une source de vie ; mais celle du sot entraîne sa ruine. “ La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ; qui l’aime en mangera le fruit. ” (18:21). La calomnie, la langue fourbe, la flatterie et la précipitation dans les paroles sont condamnées. La voie de la sagesse consiste à dire la vérité, à honorer Dieu. — 10:11, 13, 14 ; 12:13, 14, 18, 19 ; 13:3 ; 14:3 ; 16:27-30 ; 17:27, 28 ; 18:6-8, 20 ; 26:28 ; 29:20 ; 31:26.
28. Quel tort l’orgueil cause-t-il, mais quels sont les bienfaits de l’humilité ?
28 La folie de l’orgueil et l’importance de l’humilité : L’orgueilleux s’élève lui-même à une position qui ne lui revient pas, et il s’écroule. Quiconque a le cœur orgueilleux est détestable pour Jéhovah ; en revanche, Dieu donne aux humbles la sagesse, la gloire, les richesses et la vie. — 3:7 ; 11:2 ; 12:9 ; 13:10 ; 15:33 ; 16:5, 18, 19 ; 18:12 ; 21:4 ; 22:4 ; 26:12 ; 28:25, 26 ; 29:23.
29. Comment faut-il considérer la paresse, et de quelle valeur est la main de l’homme diligent ?
29 La main de l’homme diligent et celle du paresseux : Nombreuses sont les descriptions du paresseux. Il conviendrait qu’il aille vers la fourmi pour apprendre et devenir sage. Quant à l’homme diligent, lui, il prospérera ! — 1:32 ; 6:6-11 ; 10:4, 5, 26 ; 12:24 ; 13:4 ; 15:19 ; 18:9 ; 19:15, 24 ; 20:4, 13 ; 21:25, 26 ; 22:13 ; 24:30-34 ; 26:13-16 ; 31:24, 25.
30. Comment les Proverbes soulignent-ils l’importance des bonnes compagnies ?
30 Les bonnes compagnies : Il est insensé de rechercher la compagnie de ceux qui ne craignent pas Jéhovah, des méchants et des stupides, des coléreux, des calomniateurs et des gloutons. Il est préférable de rechercher la compagnie des sages pour devenir plus sage encore. — 1:10-19 ; 4:14-19 ; 13:20 ; 14:7 ; 20:19 ; 22:24, 25 ; 28:7.
31. Quel sage conseil est donné au sujet du blâme ?
31 La nécessité du blâme et de la correction : “ Celui que Jéhovah aime, il le reprend ”, et ceux qui prêtent attention à cette discipline vont vers la gloire et la vie. Quiconque hait le blâme connaîtra le déshonneur. — 3:11, 12 ; 10:17 ; 12:1 ; 13:18 ; 15:5, 31-33 ; 17:10 ; 19:25 ; 29:1.
32. Quel excellent conseil est donné relativement à la bonne épouse ?
32 Conseils pour être une bonne épouse : Maintes fois les Proverbes mettent la femme en garde contre le fait d’être querelleuse et d’agir honteusement. La femme avisée et capable qui craint Dieu a la loi de la bonté de cœur sur la langue ; celui qui trouve une telle femme obtient la bienveillance de Jéhovah. — 12:4 ; 18:22 ; 19:13, 14 ; 21:9, 19 ; 27:15, 16 ; 31:10-31.
33. Quels conseils utiles sont donnés concernant l’éducation des enfants ?
33 L’éducation des enfants : Enseignons-leur régulièrement les commandements de Dieu, afin qu’ils ‘ ne les oublient pas ’. Dès la toute petite enfance, instruisons-les dans l’enseignement de Jéhovah. Ne retenons pas le bâton de la discipline quand c’est nécessaire ; le bâton et le blâme, qui sont des expressions d’amour, donneront la sagesse au garçon. Les parents qui élèvent leurs enfants selon le modèle divin les verront grandir dans la sagesse ; ils seront pour eux une source de joie et de grande satisfaction. — 4:1-9 ; 13:24 ; 17:21 ; 22:6, 15 ; 23:13, 14, 22, 24, 25 ; 29:15, 17.
34. Quel bienfait reçoit celui qui s’acquitte de son devoir d’aider autrui ?
34 L’obligation d’aider autrui : Ce devoir est souvent souligné dans les Proverbes. L’homme sage doit répandre la connaissance pour le profit de ses semblables. Il doit aussi être généreux en témoignant de la faveur à celui qui a peu de moyens ; ce faisant il prête en réalité à Jéhovah qui le lui rendra à coup sûr. — 11:24-26 ; 15:7 ; 19:17 ; 24:11, 12 ; 28:27.
35. Quel conseil des Proverbes va au cœur de nos problèmes ?
35 La confiance en Jéhovah : Les Proverbes vont au cœur de nos problèmes lorsqu’ils nous conseillent de nous confier pleinement en Dieu. Il nous faut tenir compte de Jéhovah dans toutes nos voies. L’homme peut former des projets, mais c’est Jéhovah qui doit diriger ses pas. Le nom de Jéhovah est une tour forte ; le juste y court et se trouve protégé. Espérons en Jéhovah et tournons-nous vers sa Parole pour être guidés. — 3:1, 5, 6 ; 16:1-9 ; 18:10 ; 20:22 ; 28:25, 26 ; 30:5, 6.
36. Sous quels rapports peut-on dire que les Proverbes sont d’actualité, pratiques et utiles ?
36 Le livre des Proverbes est très utile pour enseigner et discipliner, que ce soit nous-mêmes ou autrui. Aucun aspect des relations humaines ne semble avoir été négligé. Quelqu’un cherche-t-il à s’isoler de ses compagnons chrétiens (18:1) ? Celui qui occupe une position élevée tire-t-il des conclusions avant d’avoir écouté les deux parties (18:17) ? Quelqu’un est-il un mauvais plaisant dangereux (26:18, 19) ? Qui a tendance à la partialité (28:21) ? Qu’il s’agisse du commerçant, du cultivateur, du mari, de la femme et de l’enfant, tous reçoivent un enseignement profitable. Les parents sont aidés à identifier les nombreux pièges tendus à la jeunesse. Les sages peuvent enseigner les personnes inexpérimentées. Les Proverbes ont une utilité pratique dans quelque pays que ce soit ; les enseignements et les conseils fournis dans ce livre ne tomberont jamais en désuétude. William Phelps, un éducateur américain, a déclaré ce qui suit : “ Le livre des Proverbes est plus d’actualité que le journal de ce matina. ” Le livre des Proverbes est d’actualité, pratique et utile, car il est inspiré de Dieu.
37. Comment les Proverbes s’harmonisent-ils avec les enseignements du Grand Salomon ?
37 Utile pour remettre les choses en ordre, le livre des Proverbes, dont la plupart ont été prononcés par Salomon, conduit les hommes vers Dieu, le Tout-Puissant. C’est également ce qu’a fait Jésus Christ, à propos duquel on a dit : “ Ici il y a quelque chose de plus que Salomon. ” — Mat. 12:42.
38. Comment les Proverbes élargissent-ils notre compréhension du Royaume de Dieu et de ses principes justes ?
38 Quelle reconnaissance nous devons à Jéhovah pour le choix de ce Sage par excellence comme Semence du Royaume ! C’est son trône qui “ sera solidement établi par la justice ” pour un règne de paix de loin plus glorieux que celui du roi Salomon. Voici ce que l’on dira de la domination de ce Royaume : “ Bonté de cœur et fidélité — elles préservent le roi ; et par la bonté de cœur il a soutenu son trône. ” Alors débutera pour les humains la domination éternelle du gouvernement juste à propos duquel les Proverbes déclarent : “ Quand un roi juge les petits avec fidélité, son trône sera solidement établi pour toujours. ” Ainsi, nous en venons à reconnaître avec joie que les Proverbes éclairent non seulement la voie conduisant à la connaissance, à la sagesse et à l’intelligence, mais aussi à celle de la vie éternelle, et, plus important encore, ils magnifient Jéhovah, la Source de la vraie sagesse, qu’il dispense par l’intermédiaire de Jésus Christ, l’Héritier du Royaume. Les Proverbes élargissent grandement notre compréhension du Royaume de Dieu et des principes justes par lesquels il gouverne déjà maintenant. — Prov. 25:5 ; 16:12 ; 20:28 ; 29:14.
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Livre de la Bible numéro 21 — Ecclésiaste« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile »
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Livre de la Bible numéro 21 — Ecclésiaste
Écrivain : Salomon
Lieu de composition : Jérusalem
Fin du travail de composition : avant 1000 av. n. è.
1. Dans quel noble but le livre de l’Ecclésiaste a-t-il été écrit ?
LE LIVRE de l’Ecclésiaste a été écrit dans un but noble. En sa qualité de guide du peuple voué à Jéhovah, Salomon avait la responsabilité de veiller à ce que ce peuple demeure fidèle à son vœu. Il s’efforça de s’acquitter de cette obligation grâce aux sages conseils de l’Ecclésiaste.
2. Comment ce but est-il exprimé dans le nom hébreu de ce livre, ce qui fait qu’il est plus approprié que les titres grec et français ?
2 En Ecclésiaste 1:1, Salomon se présente comme le “ rassembleur ”. En hébreu, le mot employé ici est Qohèlèth, et le livre porte ce nom dans la Bible hébraïque. La Septante l’appelle Ékklêsiastês, ce qui signifie “ membre d’une ecclésia (congrégation, assemblée) ” ; le nom français Ecclésiaste est d’ailleurs dérivé de ce titre. Mais le mot Qohèlèth est plus justement traduit par “ Le rassembleur ”, et cette appellation convient également beaucoup mieux à Salomon. Elle exprime le dessein qu’avait le monarque en rédigeant le livre.
3. En quel sens Salomon était-il un rassembleur ?
3 En quel sens Salomon était-il un rassembleur, et dans quel but rassembla-t-il ? Il est le rassembleur de son peuple, les Israélites, et de leurs compagnons, les résidents temporaires. Il les rassembla tous pour le culte de son Dieu, Jéhovah. Auparavant, il avait bâti le temple de Jéhovah à Jérusalem, et à l’occasion de l’inauguration de ce bâtiment il les avait tous convoqués ou rassemblés pour adorer Dieu (1 Rois 8:1). Et maintenant, grâce à l’Ecclésiaste, il s’efforçait de rassembler son peuple pour des œuvres utiles et pour le détourner des œuvres vaines et stériles du monde. — Eccl. 12:8-10.
4. Qu’est-ce qui établit que Salomon est le rédacteur de l’Ecclésiaste ?
4 Bien que Salomon ne soit pas nommément cité, plusieurs passages établissent de façon probante qu’il est le rédacteur du livre. Le rassembleur se présente comme “ le fils de David ” qui est “ roi sur Israël, à Jérusalem ”. Cela ne pouvait s’appliquer qu’au roi Salomon, car ses successeurs à Jérusalem ont été rois uniquement sur Juda. De plus, le rassembleur écrit : “ J’ai beaucoup crû en sagesse, plus que quiconque était avant moi à Jérusalem, et mon cœur a vu beaucoup de sagesse et de connaissance. ” (1:1, 12, 16). Cela convient bien à Salomon. Ecclésiaste 12:9 dit qu’“ il a pesé et scruté, pour mettre en ordre beaucoup de proverbes ”. Le roi Salomon a prononcé 3 000 proverbes (1 Rois 4:32). Ecclésiaste 2:4-9 parle des constructions de l’écrivain, de ses vignes, de ses jardins et de ses parcs, de son système d’irrigation, de ses serviteurs et de ses servantes, de l’argent et de l’or qu’il a amassés et d’autres réalisations encore. Tout cela est vrai de Salomon. Quand la reine de Sheba a vu la sagesse et la prospérité de ce monarque, elle a dit : “ On ne m’en avait pas révélé la moitié. ” — 1 Rois 10:7.
5. Où et quand l’Ecclésiaste a-t-il dû être écrit ?
5 Le livre désigne Jérusalem comme lieu de composition, précisant que le rassembleur était roi “ à Jérusalem ”. L’époque de rédaction doit se situer avant l’année 1000 av. n. è., alors que les 40 ans de règne de Salomon étaient déjà bien entamés et qu’il s’était lancé dans les nombreuses entreprises que le livre mentionne, mais avant qu’il n’ait succombé à l’idolâtrie. Il avait acquis alors une connaissance étendue des activités du monde et de sa recherche de gains matériels. À l’époque, il jouissait encore de la faveur de Dieu, qui l’inspira.
6. Quelles objections a-t-on soulevées quant à l’inspiration de l’Ecclésiaste, mais comment peut-on les réfuter ?
6 Comment avoir la certitude que l’Ecclésiaste est ‘ inspiré de Dieu ’ ? Certains douteront peut-être de son inspiration divine, car on n’y trouve aucune mention du nom divin, Jéhovah. Pourtant, il soutient bel et bien le vrai culte de Dieu et utilise maintes fois l’expression haʼÈlohim, “ le vrai Dieu ”. On objectera encore qu’il n’y a pas de citations directes de l’Ecclésiaste dans les autres livres bibliques. Néanmoins, les enseignements et les principes présentés dans le livre sont entièrement en harmonie avec le reste des Écritures. Voici ce que déclare l’ouvrage Commentary, par A. Clarke, volume III, page 799 : “ Le livre intitulé Koheleth ou Ecclésiaste a toujours été considéré, tant par le judaïsme que par les Églises chrétiennes, comme ayant été écrit sous l’inspiration du Tout-Puissant et comme faisant partie, à juste titre, du canon sacré. ”
7. Dans quelle mesure l’expérience de Salomon l’a-t-elle rendu éminemment capable d’écrire le livre de l’Ecclésiaste ?
7 Des sages selon ce monde, spécialistes de la “ critique des sources ”, ont prétendu que l’Ecclésiaste n’a pas été écrit par Salomon et qu’il n’est pas une partie authentique de “ toute Écriture ”, sous prétexte que son langage et sa philosophie appartiennent à une époque ultérieure. Ils méconnaissent la somme d’informations accumulée par Salomon dans le cadre du développement progressif de son industrie et de son commerce à l’échelle internationale, ainsi que dans ses relations avec des dignitaires étrangers et autres personnalités du monde extérieur (1 Rois 4:30, 34 ; 9:26-28 ; 10:1, 23, 24). Voici ce qu’écrit F. Cook dans Bible Commentary, volume IV, page 622 : “ Les occupations quotidiennes et les entreprises choisies du grand monarque hébreu l’ont certainement entraîné bien loin des pensées, du langage et de la vie courante des Hébreux. ”
8. Quel est l’argument le plus puissant en faveur de la canonicité de l’Ecclésiaste ?
8 Quoi qu’il en soit, le témoignage de sources extérieures est-il bien nécessaire pour établir la canonicité du livre de l’Ecclésiaste ? Un examen de ce livre révélera non seulement son harmonie intrinsèque, mais également sa conformité avec le reste des Écritures dont il fait bel et bien partie.
CONTENU D’ECCLÉSIASTE
9. Quelles constatations le rassembleur a-t-il faites à propos des occupations des fils des hommes ?
9 La vanité du mode de vie humain (1:1–3:22). Les paroles d’introduction posent le thème du livre : “ La plus grande des vanités ! a dit le rassembleur, la plus grande des vanités ! Tout est vanité ! ” Quel profit a un homme dans tout son dur travail ? Une génération vient, et une génération s’en va, les cycles naturels se succèdent sur la terre, et “ il n’y a rien de nouveau sous le soleil ”. (1:2, 3, 9.) Le rassembleur a appliqué son cœur à chercher et à explorer la sagesse à propos des occupations funestes des fils des hommes pour découvrir que tout est “ vanité et poursuite de vent ” : sagesse ou folie, exploits ou dur travail, manger ou boire. Il en vient à ‘ haïr la vie ’, une vie funeste faite d’objectifs matérialistes. — 1:14 ; 2:11, 17.
10. Quel est le don de Dieu, mais qu’est-ce qui attend finalement l’homme pécheur ?
10 Pour tout il y a un temps fixé ; oui, Dieu ‘ a fait toute chose belle en son temps ’. Il désire que ses créatures jouissent de la vie sur la terre. “ J’ai appris qu’il n’y a rien de mieux pour eux que de se réjouir et de faire le bien durant sa vie ; et aussi que tout homme mange, oui qu’il boive et qu’il voie le bien pour tout son dur travail. C’est le don de Dieu. ” Mais, hélas ! l’homme pécheur et la bête ont une fin identique : “ Comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre ; et ils ont tous un même esprit, de sorte qu’il n’y a pas de supériorité de l’homme sur la bête, car tout est vanité. ” — 3:1, 11-13, 19.
11. Quel sage conseil le rassembleur donne-t-il à ceux qui craignent Dieu ?
11 De sages conseils pour ceux qui craignent Dieu (4:1–7:29). Salomon félicite les morts, car ils sont délivrés de “ tous les actes d’oppression qui se commettent sous le soleil ”. Et il poursuit en décrivant les œuvres vaines et funestes. Il donne également ces conseils de sagesse : “ Deux valent mieux qu’un ”, et : “ Un cordon triple ne se rompt pas vite. ” (4:1, 2, 9, 12). Il prononce des paroles de sagesse relatives aux rassemblements du peuple de Dieu : “ Garde tes pieds quand tu vas à la maison du vrai Dieu ; et que l’on s’approche pour entendre. ” Ne te hâte pas d’exprimer une parole devant le vrai Dieu, “ tes paroles doivent être peu nombreuses ”. Le vœu que tu fais à Dieu, acquitte-t’en. “ Crains le vrai Dieu. ” Quand le pauvre est opprimé, rappelle-toi que “ quelqu’un qui est plus élevé que celui qui est élevé veille, et au-dessus d’eux il y a ceux qui sont élevés ”. Doux est le sommeil de celui qui sert, remarque-t-il, mais l’homme riche a trop de soucis pour dormir. Pourtant, c’est nu qu’il est venu dans le monde, et il le quittera sans rien emporter pour son dur travail. — 5:1, 2, 4, 7, 8, 12, 15.
12. Quel avis le rassembleur donne-t-il à propos des grandes questions de la vie et de l’avantage de la sagesse par rapport à l’argent ?
12 Quand bien même un homme acquerrait richesses et gloire et vivrait “ deux fois mille ans ”, de quel profit cela lui serait-il s’il n’avait pas vu ce qui est bon ? Il est préférable de prendre à cœur les grandes questions de la vie ainsi que la mort plutôt que de fréquenter les stupides “ dans la maison de joie ” ; oui, mieux vaut entendre le blâme du sage, “ car comme le bruit des épines sous la marmite, ainsi est le rire du stupide ”. La sagesse est avantageuse. “ Car la sagesse procure une protection tout comme l’argent procure une protection ; mais l’avantage de la connaissance, c’est que la sagesse garde en vie ses propriétaires. ” Pourquoi donc la voie des hommes est-elle devenue funeste ? “ Le vrai Dieu a fait les humains droits, mais eux ont cherché beaucoup de plans. ” — 6:6 ; 7:4, 6, 12, 29.
13. Quelle suggestion et quelle recommandation le rassembleur fait-il, et que dit-il à propos du lieu où va l’homme ?
13 La fin est la même pour tous (8:1–9:12). “ Garde l’ordre du roi ”, dit le rassembleur ; mais il constate que parce que la sentence contre une œuvre mauvaise n’a pas été exécutée rapidement, “ le cœur des fils des hommes s’est pleinement enhardi en eux à faire le mal ”. (8:2, 11.) Lui-même recommande l’allégresse, mais il y a une autre chose funeste. Tous les hommes ont un sort commun : la mort ! Les vivants ont conscience qu’ils vont mourir, “ mais les morts, eux, ne savent rien [...]. Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force, car il n’y a ni œuvre, ni plan, ni connaissance, ni sagesse dans le shéol, le lieu où tu vas ”. — 9:5, 10.
14. a) Quelle sagesse pratique le rassembleur met-il en évidence ? b) Quelle est la conclusion du discours ?
14 La sagesse pratique et l’obligation de l’homme (9:13–12:14). Le rassembleur énonce d’autres malheurs, comme “ la sottise [...] placée à de nombreux postes élevés ”. Il prononce également beaucoup de proverbes sur la sagesse pratique, et il dit que même “ jeunesse et printemps de la vie sont vanité ”, à moins qu’on ne recherche la vraie sagesse. Il déclare : “ Souviens-toi donc de ton Grand Créateur aux jours de ton adolescence. ” Autrement, la vieillesse mènera tout simplement l’homme à la poussière de la terre, ce qui confirmera ces paroles du rassembleur : “ La plus grande des vanités ! [...], tout est vanité. ” Lui-même a continuellement enseigné la connaissance au peuple, car “ les paroles des sages sont comme des aiguillons ”, poussant à la pratique des belles œuvres. Mais à propos de la sagesse du monde il déclare : “ À faire beaucoup de livres il n’y a pas de fin, et se consacrer beaucoup à eux est une fatigue pour la chair. ” Puis le rassembleur amène le livre à son sommet, résumant son discours sur la vanité et la sagesse. “ La conclusion de la chose, tout ayant été entendu : Crains le vrai Dieu et garde ses commandements. Car c’est là toute l’obligation de l’homme. Car le vrai Dieu lui-même fera venir toute sorte d’œuvre en jugement, concernant toute chose cachée, pour savoir si elle est bonne ou mauvaise. ” — 10:6 ; 11:1, 10 ; 12:1, 8-14.
UTILITÉ
15. Quelle distinction Salomon fait-il entre les occupations funestes et les œuvres utiles ?
15 Loin d’être un livre pessimiste, l’Ecclésiaste est émaillé des joyaux de la sagesse divine. Lorsqu’il énumère les nombreuses réalisations qu’il qualifie de vanité, Salomon n’inclut ni le culte de Jéhovah ni la construction de son temple sur le mont Moria. Il ne parle pas du don divin de la vie comme d’une vanité, mais il montre que c’était pour que l’homme se réjouisse et fasse le bien (3:12, 13 ; 5:18-20 ; 8:15). Les occupations funestes sont celles qui ne tiennent pas compte de Dieu. Un père amassera des richesses pour son fils, mais le malheur frappera et il ne restera rien. Il serait de loin préférable de constituer un héritage spirituel durable. C’est un malheur d’avoir des biens en abondance et de ne pas pouvoir en profiter. Le malheur frappe tous les gens riches du monde : ils ‘ s’en vont ’ dans la mort les mains vides. — 5:13-15 ; 6:1, 2.
16. Comment Qohèlèth ou l’Ecclésiaste s’harmonise-t-il avec les enseignements de Jésus ?
16 En Matthieu 12:42, Jésus Christ se désigne par l’expression “ quelque chose de plus que Salomon ”. Puisque Salomon préfigurait Jésus, y a-t-il harmonie entre les paroles de Salomon dans le livre Qohèlèth et les enseignements de Jésus ? On note de nombreux parallèles. Par exemple, Jésus souligne toute l’étendue de l’œuvre de Dieu en disant : “ Mon Père n’a cessé de travailler jusqu’à maintenant, et moi je ne cesse de travailler. ” (Jean 5:17). Salomon fait également référence aux œuvres de Dieu : “ Et j’ai vu toute l’œuvre du vrai Dieu, et j’ai vu que les humains ne peuvent pas découvrir l’œuvre qui s’est faite sous le soleil ; les humains ont beau travailler dur sans relâche pour chercher, ils ne trouvent pas. Et même s’ils se disaient assez sages pour savoir, ils ne pourraient pas trouver. ” − Eccl. 8:17.
17. Quels autres parallèles y a-t-il entre les paroles de Jésus et celles de Salomon ?
17 Tant Jésus que Salomon ont encouragé les vrais adorateurs de Dieu à se réunir (Mat. 18:20 ; Eccl. 4:9-12 ; 5:1). Les déclarations de Jésus sur “ l’achèvement du système de choses ” et “ les temps fixés des nations ” sont en harmonie avec ces paroles de Salomon : “ Pour tout il y a un temps fixé, oui un temps pour toute affaire sous les cieux. ” — Mat. 24:3 ; Luc 21:24 ; Eccl. 3:1.
18. En donnant quelles mises en garde Jésus et ses disciples rejoignent-ils Salomon ?
18 Par-dessus tout, Jésus et ses disciples rejoignent Salomon dans sa mise en garde contre les pièges du matérialisme. La sagesse est la vraie protection, car elle “ garde en vie ses propriétaires ”, dit Salomon. “ Continuez donc à chercher d’abord le royaume et sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutées ”, dit Jésus (Eccl. 7:12 ; Mat. 6:33). Nous lisons en Ecclésiaste 5:10 : “ Celui qui aime l’argent ne se rassasiera pas d’argent, ni celui qui aime la fortune, du revenu. Cela aussi est vanité. ” Très approchant est le conseil donné par Paul en 1 Timothée 6:6-19 selon lequel “ l’amour de l’argent est une racine de toutes sortes de choses mauvaises ”. Voici encore des passages parallèles sur d’autres enseignements bibliques. — Eccl. 3:17—Actes 17:31 ; Eccl. 4:1—Jacq. 5:4 ; Eccl. 5:1, 2—Jacq. 1:19 ; Eccl. 6:12—Jacq. 4:14 ; Eccl. 7:20—Rom. 3:23 ; Eccl. 8:17—Rom. 11:33.
19. Avec quelle heureuse perspective pouvons-nous aujourd’hui nous rassembler pour adorer Jéhovah ?
19 La domination du Royaume du Fils bien-aimé de Dieu, Jésus Christ, qui, dans la chair, était un descendant du sage roi Salomon, aura pour effet de susciter une nouvelle société sur la terre (Rév. 21:1-5). Ce que Salomon a écrit pour guider les sujets de son royaume typique est d’un intérêt capital pour tous ceux qui, aujourd’hui, espèrent dans le Royaume de Dieu et de Christ Jésus. Sous la domination de ce Royaume, les hommes suivront les principes mêmes de sagesse énoncés par le rassembleur et vivront éternellement dans le bonheur, ce qui sera le don de Dieu. C’est maintenant le temps de se rassembler pour adorer Jéhovah, afin de connaître pleinement les joies de la vie sous la domination de son Royaume. — Eccl. 3:12, 13 ; 12:13, 14.
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Livre de la Bible numéro 22 — Le Chant de Salomon« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile »
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Livre de la Bible numéro 22 — Le Chant de Salomon
Écrivain : Salomon
Lieu de composition : Jérusalem
Fin du travail de composition : vers 1020 av. n. è.
1. Pourquoi ce chant est-il le “ Chant des chants ” ?
“ LE MONDE entier ne vaut pas le jour où ce Chant sublime a été donné à Israël. ” C’est ainsi que le “ rabbi ” juif Akiba, qui vécut au Ier siècle de n. è., exprimait à quel point il appréciait le Chant de Salomona. Le titre du livre est une contraction des paroles d’ouverture : “ Le chant par excellence, qui est de Salomon. ” Le mot à mot hébreu dit “ Chant des chants ”, marquant ainsi un superlatif d’excellence, comme il est dit ailleurs “ cieux des cieux ”, pour désigner le plus haut des cieux (Deut. 10:14). Il ne s’agit pas d’un recueil de chants, mais d’un chant unique, “ un chant de la plus grande perfection, l’un des plus beaux qui aient jamais existé ou aient été composéb ”.
2. a) Qui a écrit le Chant de Salomon, pourquoi était-il qualifié pour ce travail, et pourquoi pourrait-on appeler ce livre le chant de l’amour déçu ? b) Où ce livre a-t-il été écrit, et quand ?
2 Le roi Salomon de Jérusalem est le rédacteur de ce chant, comme le laisse entendre son introduction. Il était dûment qualifié pour écrire cette pièce de poésie hébraïque d’une beauté sublime (1 Rois 4:32). C’est un poème idyllique chargé de sens, où la beauté est décrite dans un langage des plus colorés. Le lecteur capable d’évoquer l’Orient appréciera encore davantage la lecture de ce livre (Chant de S. 4:11, 13 ; 5:11 ; 7:4). Les circonstances qui ont présidé à sa composition sont uniques. Le grand roi Salomon, glorieux en sagesse, puissant par la force, éblouissant par l’éclat de ses richesses, qui suscitèrent même l’admiration de la reine de Sheba, n’a pas réussi à faire impression sur une humble jeune fille de la campagne dont il était tombé amoureux. Le roi a échoué devant l’amour indéfectible de la jeune fille pour un berger. Ainsi, le livre pourrait fort bien s’appeler Chant de l’amour déçu de Salomon. Jéhovah Dieu inspira à ce dernier la composition de ce chant au profit des lecteurs de la Bible dans les générations futures. Salomon le rédigea à Jérusalem. La rédaction a pu avoir lieu vers 1020 av. n. è., quelques années après l’achèvement de la construction du temple. Au moment où il écrivit ce chant, Salomon avait “ soixante reines et quatre-vingts concubines ”, alors qu’à la fin de son règne il possédait “ sept cents femmes — des princesses — et trois cents concubines ”. — Chant de S. 6:8 ; 1 Rois 11:3.
3. Quelle preuve avons-nous de la canonicité du Chant de Salomon ?
3 La canonicité du Chant de Salomon était unanimement reconnue dans les temps anciens. Bien avant l’ère chrétienne, il était considéré comme un livre divinement inspiré, faisant intégralement partie du canon hébraïque. Il a été incorporé dans la Septante. Josèphe l’a inclus dans son catalogue des livres sacrés. Par conséquent, les preuves de sa canonicité sont les mêmes que celles qu’on présente généralement pour authentifier les autres livres des Écritures hébraïques.
4. a) L’absence du mot “ Dieu ” nuit-elle à la canonicité du Chant de Salomon ? b) Qu’est-ce qui lui donne une place unique dans le canon de la Bible ?
4 Cependant, il en est qui ont mis en doute la canonicité de ce livre pour la raison qu’il ne fait pas mention de Dieu. L’absence du mot “ Dieu ” n’est pas plus un facteur éliminatoire du livre que la présence de ce mot est une garantie de sa canonicité. Le nom divin apparaît bel et bien sous sa forme abrégée au chapitre 8, verset 6, où il est dit que l’amour est “ la flamme de Yah ”. Le livre fait incontestablement partie de ces écrits à propos desquels Jésus Christ déclara : “ Vous scrutez les Écritures, parce que vous pensez, vous, que par leur moyen vous aurez la vie éternelle. ” (Jean 5:39). De plus, sa description puissante d’un amour partagé, comme celui qui existe au sens spirituel entre Christ et son “ épouse ”, donne au Chant de Salomon une place unique dans le canon de la Bible. — Rév. 19:7, 8 ; 21:9.
CONTENU DE CHANT DE SALOMON
5. a) Comment les personnages de l’histoire sont-ils identifiés ? b) Quel thème émouvant le livre développe-t-il ?
5 Le livre se présente sous la forme d’une série d’entretiens. Les personnages changent constamment. Les interlocuteurs sont Salomon le roi de Jérusalem, un berger, sa Shoulammite bien-aimée, les frères de celle-ci, les dames de la cour (les “ filles de Jérusalem ”) et les femmes de Jérusalem (les “ filles de Sion ”) (Chant de S. 1:5-7 ; 3:5, 11). On les reconnaît à ce qu’ils disent d’eux-mêmes et aux paroles qui leur sont adressées. L’histoire se joue non loin de Shounem ou Shoulem où campent Salomon et sa cour. Elle développe un thème émouvant : l’amour d’une jeune fille du village de Shounem pour son berger, son compagnon.
6. Quelle conversation la jeune fille a-t-elle avec les dames de la cour du camp de Salomon ?
6 La jeune Shoulammite dans le camp de Salomon (1:1-14). La jeune fille apparaît dans les tentes royales où l’a amenée le roi, mais elle soupire après son berger qu’elle aime. Se languissant de lui, elle lui parle comme s’il était près d’elle. Les dames de la cour, qui servent le roi, les “ filles de Jérusalem ”, regardent la Shoulammite avec curiosité en raison de son teint basané. Elle explique que son hâle vient de ce qu’elle garde les vignes de ses frères. Puis elle s’adresse à celui qu’elle aime comme si elle était libre, et lui demande où elle peut le trouver. Les dames de la cour lui ordonnent de sortir et de faire paître son troupeau près des tabernacles des bergers.
7. Quelles avances le roi Salomon fait-il, mais avec quel résultat ?
7 Salomon entre en scène. Il n’est pas disposé à la laisser partir. Il loue sa beauté et promet de la parer de “ cercles d’or ” et de “ points d’argent ”. La Shoulammite repousse ses avances et lui fait savoir que son bien-aimé est son seul amour. — 1:11.
8. Comment le bien-aimé de la jeune fille l’encourage-t-il ? Que souhaite-t-elle ardemment ?
8 Le berger bien-aimé entre en scène (1:15–2:2). Le bien-aimé de la Shoulammite s’introduit dans le camp de Salomon et encourage la jeune fille. Il l’assure de son amour. La Shoulammite brûle d’avoir celui qu’elle aime à ses côtés, de vivre avec lui dans les champs et les bois.
9. En quels termes la jeune fille et celui qu’elle aime parlent-ils de sa beauté ?
9 La Shoulammite est une jeune fille modeste. “ Je suis un simple safran de la plaine côtière ”, dit-elle. Son berger la trouve incomparable ; il dit : “ Comme un lis parmi les plantes épineuses, telle est ma compagne parmi les filles. ” — 2:1, 2.
10. De quoi la jeune fille se souvient-elle au sujet de son amour ?
10 La jeune fille soupire après son berger (2:3–3:5). De nouveau séparée de celui qu’elle aime, la Shoulammite dit qu’entre tous, c’est lui qu’elle aime, et fait jurer aux filles de Jérusalem de ne pas chercher à réveiller en elle un amour non désiré. Elle se souvient du temps où son berger répondait à son appel et l’invitait à le suivre dans les collines au printemps. Elle le voit grimpant sur les montagnes, sautant de joie. Elle l’entend crier : “ Lève-toi, viens, ô ma compagne, ma belle, et pars. ” Mais ses frères, qui doutaient de sa constance, se sont fâchés et l’ont envoyée travailler comme gardienne des vignes. Elle déclare : “ Celui qui m’est cher est à moi, et je suis à lui ”, et elle prie son berger de la rejoindre sans délai. — 2:13, 16.
11. Quel serment la Shoulammite rappelle-t-elle de nouveau aux filles de Jérusalem ?
11 La Shoulammite décrit sa détention dans le camp de Salomon. La nuit, sur son lit, elle soupire après son berger. Une fois de plus, elle rappelle aux filles de Jérusalem qu’elles ont juré de ne pas réveiller en elle un amour non désiré.
12. Quel nouvel encouragement son bien-aimé donne-t-il à la jeune fille quand elle est emmenée à Jérusalem par Salomon ?
12 La Shoulammite à Jérusalem (3:6–5:1). Salomon retourne à Jérusalem en grande pompe, et le peuple admire son cortège. En cette heure cruciale, le berger bien-aimé n’abandonne pas la Shoulammite. Il suit sa compagne, qui est voilée, et entre en contact avec elle. Il encourage sa bien-aimée par des témoignages de tendresse. Elle souhaite recouvrer la liberté, lui dit-elle, et quitter la ville ; alors il donne libre cours à ses sentiments amoureux : “ Tu es toute belle, ô ma compagne. ” (4:7). Un seul regard de sa bien-aimée fait battre son cœur plus vite. Ses marques de tendresse sont meilleures que le vin, son parfum est comme celui du Liban, et sa peau est un paradis de grenades. La jeune fille invite son bien-aimé à entrer “ dans son jardin ”, et il accepte. Les femmes de Jérusalem les encouragent amicalement en ces termes : “ Mangez, ô compagnons ! Buvez et enivrez-vous de marques de tendresse ! ” — 4:16 ; 5:1.
13. Quel rêve la jeune fille fait-elle, et comment décrit-elle son bien-aimé aux dames de la cour ?
13 Le rêve de la jeune fille (5:2–6:3). La Shoulammite raconte un rêve aux dames de la cour : Elle entend quelqu’un frapper. C’est son bien-aimé, au-dehors, qui la prie de le laisser entrer. Mais elle est couchée. Quand enfin elle se lève et ouvre la porte, il a disparu dans la nuit. Elle le cherche, mais ne le trouve pas. Les gardes la maltraitent. Elle dit aux filles de Jérusalem que si elles trouvent son bien-aimé, elles sont dans l’obligation de lui annoncer qu’elle est malade d’amour. Les filles de Jérusalem lui demandent ce qui rend son berger si différent des autres. Elle se lance alors dans une description touchante de son bien-aimé, disant qu’il est “ éblouissant et a le teint vermeil ; c’est le plus remarquable entre dix mille ”. (5:10.) Les dames de la cour lui demandent où il est allé. Il mène paître parmi les jardins, leur répond-elle.
14. Après avoir usé de tous les artifices, comment Salomon perd-il la partie ?
14 Dernières avances de Salomon (6:4–8:4). Le roi Salomon s’avance vers la Shoulammite. De nouveau il lui dit combien elle est belle, plus ravissante que “ soixante reines et quatre-vingts concubines ”, mais elle le repousse (6:8). Elle se trouve là uniquement parce que son travail l’a amenée dans le voisinage du camp royal. ‘ Que contemplez-vous en moi ? ’, demande-t-elle au roi. Salomon profite de cette innocente question pour lui parler de sa beauté, qu’il décrit de la plante des pieds au sommet de la tête, mais la jeune fille repousse tous ses artifices. Courageusement elle déclare son attachement à son berger, qu’elle appelle de toutes ses forces. Pour la troisième fois elle rappelle aux filles de Jérusalem qu’elle les a fait jurer de ne pas éveiller en elle un amour non désiré. Salomon la laisse rentrer chez elle. Il n’a pas réussi à gagner l’amour de la Shoulammite.
15. a) Quelle requête la jeune fille présente-t-elle en retrouvant ses frères ? b) Comment l’attachement exclusif a-t-il triomphé ?
15 Le retour de la Shoulammite (8:5-14). Ses frères l’aperçoivent qui vient, mais elle n’est pas seule. Elle est “ appuyée sur celui qui lui est cher ”. Elle rappelle qu’elle a rencontré son bien-aimé sous un pommier, et déclare l’indéfectibilité de son amour pour lui. Suivent quelques remarques faites précédemment par ses frères et qui révèlent leur inquiétude au sujet de celle qui était leur “ petite sœur ”, mais elle leur dit qu’elle a agi en femme mûre et fidèle (8:8). Que ses frères consentent maintenant à son mariage. Qu’importe la richesse de Salomon, elle se contente de sa propre vigne, car elle aime quelqu’un qui lui est cher, le seul et unique. Pour ce qui la concerne, l’amour est fort comme la mort, et ses flamboiements sont “ la flamme de Yah ”. Sa volonté d’être l’objet d’un attachement exclusif, “ inflexible comme le shéol ”, a triomphé et l’a conduite au sublime, c’est-à-dire à l’union avec son berger bien-aimé. — 8:5, 6.
UTILITÉ
16. Quelles leçons précieuses sont enseignées dans ce chant ?
16 Quelles leçons utiles pour l’homme de Dieu aujourd’hui ce chant d’amour enseigne-t-il ? La fidélité et l’attachement indéfectible aux principes divins sont clairement mis en évidence. Ce chant exalte la vertu et la pureté de celui qui aime vraiment. Il enseigne que l’amour vrai est invincible, inextinguible et ne s’achète pas. Les jeunes chrétiens, hommes et femmes, ainsi que les maris et les épouses tireront profit de cet exemple approprié de fidélité devant la tentation et les séductions.
17. a) Comment Paul montre-t-il que ce chant a été écrit pour instruire la congrégation chrétienne ? b) Pourquoi Paul a-t-il pu songer à ce chant en écrivant aux Corinthiens et aux Éphésiens ? c) Quelles comparaisons intéressantes peut-on faire avec les écrits inspirés de Jean ?
17 Mais ce chant divinement inspiré est également des plus utiles pour la congrégation chrétienne dans son ensemble. Les chrétiens du Ier siècle le reconnaissaient comme appartenant aux Écritures inspirées ; l’un d’entre eux a d’ailleurs écrit ce qui suit : “ Toutes les choses qui ont été écrites jadis ont été écrites pour notre instruction, afin que, grâce à notre endurance et à la consolation des Écritures, nous ayons l’espérance. ” (Rom. 15:4). Peut-être le même écrivain inspiré de Dieu, à savoir Paul, songeait-il à l’amour exclusif de la jeune Shoulammite pour son berger lorsqu’il a écrit ce qui suit à la congrégation chrétienne : “ Car je suis jaloux à votre sujet d’une jalousie qui vient de Dieu ; je vous ai, en effet, personnellement promis en mariage à un seul mari, pour vous présenter au Christ comme une vierge pure. ” Paul a aussi comparé l’amour du Christ pour la congrégation à celui d’un mari pour sa femme (2 Cor. 11:2 ; Éph. 5:23-27). Pour ses disciples oints, Jésus Christ n’est pas seulement leur Excellent Berger, il est également leur Roi qui leur promet la joie indescriptible du “ mariage ” avec lui dans les cieux. — Rév. 19:9 ; Jean 10:11.
18. Quel profit les disciples oints de Christ Jésus peuvent-ils tirer de l’exemple de la jeune Shoulammite ?
18 Assurément, les disciples oints de Christ Jésus pourront tirer pleinement profit de l’exemple de la jeune Shoulammite. Eux aussi doivent être fidèles dans leur amour, insensibles aux séductions matérialistes du monde, constants dans leur intégrité jusqu’à ce que vienne la récompense. Ils ont l’esprit fixé sur les choses d’en haut et ‘ cherchent d’abord le Royaume ’. Ils sont réceptifs aux marques de tendresse de leur Berger Jésus Christ. Ils se réjouissent de savoir que celui qui leur est cher, quoique invisible, est à leurs côtés pour les inciter à prendre courage et à vaincre le monde. Grâce à cet amour indéfectible, fort comme “ la flamme de Yah ”, qu’ils portent à leur Berger et Roi, ils vaincront à coup sûr et seront unis à lui comme cohéritiers dans le glorieux Royaume des cieux. Ainsi sera sanctifié le nom de Yah ! — Mat. 6:33 ; Jean 16:33.
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