Une chose que les autres n’ont pas

AVEZ-​VOUS quelque chose de précieux que beaucoup de vos semblables ne possèdent pas ? C’est peut-être l’affection d’un conjoint ou d’un enfant, des dons exceptionnels, une santé robuste, une excellente vue, la connaissance de plusieurs langues ou encore une culture riche et variée. Ce sont là de véritables bénédictions pour ceux qui savent utiliser ces choses pour leur profit et celui d’autrui. Peu de gens peuvent dire à juste titre qu’ils jouissent de toutes ces choses précieuses.

Par ailleurs, un concours de circonstances fait parfois que l’occasion d’accomplir une tâche particulière s’offre à certaines personnes que leurs qualifications désignent à ce travail. À plus forte raison peut-​on dire qu’elles possèdent une chose que les autres n’ont pas.

C’est dans le domaine spirituel que s’offrent les perspectives des plus hautes récompenses. Pensez par exemple à ceux qui, en cette période critique de l’Histoire, ont exprimé le désir de recevoir une formation spéciale, afin de servir les intérêts du Royaume établi de Dieu et de prêcher “cette bonne nouvelle”. (Mat. 24:14.) Ils sont arrivés à une époque où la possibilité de participer à cette œuvre cessera bientôt. Mais il reste encore un peu de temps, et ces personnes ont accepté avec empressement d’accomplir cette tâche spéciale. Elles possèdent à coup sûr une chose que les autres n’ont pas.

Dans le discours de clôture qu’il prononça lors de la remise des diplômes aux étudiants de la quarante-quatrième classe de l’École biblique de Galaad, le 10 septembre 1967, le président de la Société Watch Tower, N. H. Knorr, attira l’attention des cent deux étudiants sur le fait qu’ils possédaient des privilèges d’ordre spirituel que les autres n’ont pas. Cela se passait dans la grande salle de réunion des témoins de Jéhovah, à New York, devant un auditoire de 2 069 personnes. Voici quelques-unes de ses remarques :

“Vous autres étudiants, vous vivez réellement une époque des plus extraordinaires. Une chose vous est offerte que les autres n’ont pas. Vous vivez les ‘derniers jours’ du présent système de choses. Vous vivez une époque où la bonne nouvelle du Royaume établi de Dieu doit être prêchée avant que ne vienne la fin. Vous êtes cent deux étudiants, et parmi les trois milliards et plus d’hommes qui peuplent aujourd’hui la terre, vous avez quelque chose que les autres n’ont pas, une chose qui ne sera jamais la leur, car nous sommes maintenant trop avancés dans l’histoire de ce monde. À l’époque favorable, vous vous êtes offerts spontanément. Vous avez dit : ‘Me voici, envoie-​moi.’

“C’est un privilège de service unique que vous avez devant les yeux : partir dans un champ étranger pour y prêcher la bonne nouvelle et étendre cette proclamation à de nouveaux pays, et cela jusqu’à la fin du présent système de choses. Vous êtes envoyés dans trente-quatre pays différents. C’est l’amour que vous éprouvez pour Jéhovah Dieu et le désir de le servir qui vous poussent à travailler pour lui. Vous l’aimez de tout votre cœur, de toute votre âme et de toute votre force. Vous avez quelque chose que peu d’hommes possèdent : l’occasion d’aller jusqu’aux extrémités de la terre pour y prêcher le Royaume. Jésus a prédit que cette œuvre serait accomplie, et nous sommes heureux que vous vous soyez offerts à l’époque favorable pour cela. Attachez-​vous à ce privilège ; faites-​en un succès et Jéhovah vous bénira.”

Quel excellent esprit et quelle volonté ont manifestés ces étudiants ! Voilà encore quelque chose que bien peu d’hommes possèdent aujourd’hui ! En s’offrant volontairement pour ce service, leur première pensée n’a pas été de se demander quelles étaient les conditions de vie dans ces territoires de mission. Non, car ils donnent à l’accomplissement de la volonté divine une importance plus grande qu’au confort. Est-​ce aussi votre sentiment ? Votre foi est-​elle de cette trempe ? Que faites-​vous en vue d’accroître vos privilèges dans le service de Dieu ? Êtes-​vous animé de l’esprit qui portait Ésaïe le prophète à dire : “Me voici, envoie-​moi.” — És. 6:8.

Ces cent deux étudiants n’étaient pas des novices dans le ministère théocratique. Ce n’est pas le goût de l’aventure qui les a poussés à s’engager dans les rangs des missionnaires. Tous étaient déjà des prédicateurs expérimentés de la bonne nouvelle, car leur ancienneté en tant que proclamateurs voués est en moyenne de 10,4 années. Ils ont réalisé des progrès réguliers, et maintenant, en acceptant de partir comme missionnaires dans un territoire étranger, ils font un nouveau et important pas en avant.

Pour vous montrer le type d’expérience qu’ils ont vécu, citons le cas de ce jeune homme du Salvador qui symbolisa l’offrande de sa personne à Dieu à l’âge de dix ans. À douze ans, il fut envoyé dans un territoire isolé pour y prêcher la bonne nouvelle, et là, il réalisa d’excellents progrès et aida d’autres hommes à devenir des serviteurs de Dieu. Maintenant, en 1967, à l’âge de vingt-quatre ans, il s’apprête à se rendre dans une région du Honduras en qualité de missionnaire, après vingt semaines de formation spéciale. Il possède à coup sûr quelque chose que les autres n’ont pas.

Tous les chrétiens, il est vrai, ne peuvent pas être missionnaires. Mais avez-​vous l’esprit missionnaire, cette volonté de saisir les occasions qui s’offrent à vous pour élargir le service par lequel vous soutenez les intérêts du Royaume de Dieu ? Que faites-​vous de particulier dans le but de jouir de privilèges et de trésors spirituels que les autres humains n’ont pas en partage ? Avez-​vous la possibilité de vous offrir spontanément pour servir à plein temps dans la prédication, dans votre ville ou dans votre pays ?

Il est évident que tous ceux qui se sont engagés à suivre l’exemple du Seigneur Jésus-Christ, même s’il ne leur est pas possible d’être des prédicateurs à plein temps, en sont venus à posséder quelque chose que les autres n’ont pas. Considérons par exemple la question de la paix et de l’unité. Lors de la remise des diplômes aux étudiants de la quarante-quatrième classe, l’assistance entendit quelques pensées intéressantes rapportées par F. W. Franz, vice-président de la Société Watch Tower, à propos de son récent séjour dans les pays bibliques. Il a parlé d’une chose remarquable qui a eu lieu dans l’ancienne ville de Jérusalem, le 6 août 1967 : une assemblée internationale de chrétiens. C’est sur un fond de haine internationale, que la guerre israélo-arabe venait encore d’intensifier, qu’eut lieu la réunion de ces témoins chrétiens de Jéhovah, de descendance israélite et arabe, pour entendre parler de la Parole de Dieu. Les discours ont été traduits en hébreu et en arabe. Cette assemblée de cent soixante-seize personnes jouissait certainement d’un bien que ses voisins n’avaient pas.

Ce qu’ils possèdent, c’est précisément ce que ces cent deux étudiants diplômés de Galaad veulent partager avec d’autres humains, en se déplaçant jusqu’aux extrémités de la terre. Où qu’ils aillent, ils trouveront cette paix, cet amour, cette unité incomparables parmi ceux qui ont déjà accepté le message du Royaume de Dieu, et ils serviront d’instruments pour porter cette nouvelle à des multitudes de personnes qui aspirent à connaître Dieu et désirent apprendre à lui plaire. Vraiment, ces missionnaires ont quelque chose que les autres n’ont pas.