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De jeunes enfants qui aiment DieuLa Tour de Garde 1969 | 1er avril
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De jeunes enfants qui aiment Dieu
La foi d’un enfant
● De jeunes enfants peuvent-ils comprendre et apprécier le sens de la promesse divine pleine d’amour relative à la résurrection des morts ? Sont-ils capables d’exercer, d’une manière intelligente, la foi en cette promesse ? Une lettre touchante, émanant d’une mère, nous montre qu’ils le peuvent, et même plus profondément que ne l’imaginent peut-être les adultes. Voici ce que nous dit cette lettre :
“J’ai voulu vous écrire, parce que j’ai pensé que ma lettre serait susceptible d’encourager d’autres parents qui ont de jeunes enfants auxquels ils prennent le temps d’enseigner la Parole de Jéhovah. Nous nous demandons parfois comment, dans leur petit cerveau, ils comprennent les choses que nous leur enseignons, mais il est certain que, dès qu’ils ont compris, ils ont une foi solide.
“Je parle par expérience, en me fondant sur ce qui est arrivé à notre petite fille de cinq ans. Atteinte de leucémie, elle est morte dernièrement, trois mois seulement après qu’on eut décelé les premiers symptômes de la maladie, laquelle touchait plus particulièrement les os. Nous avons cherché à lui cacher la gravité de sa maladie, mais en vain, car elle était très vive d’esprit. Elle se rendait compte de tout. Que de fois elle nous a rassurés en nous répétant qu’elle n’avait pas peur de mourir ! Elle déclarait qu’elle allait s’endormir et que Jéhovah la réveillerait. ‘Je sais, disait-elle, que mon repos dans la tombe ne me semblera pas long du tout. Ce sera exactement comme si je m’endormais pour une nuit ; quand je me réveillerai, l’ordre nouveau de Dieu sera là. Je pourrai jouer avec les animaux, et tous les méchants auront disparu.’
“Vous ne pouvez imaginer le soulagement que nous éprouvions à la vue de cette foi magnifique. Le matin précédant sa mort, elle m’a dit : ‘Ne pleure pas, maman, je t’attendrai dans le nouvel ordre de choses.’
“Nous autres parents, nous nous demandons parfois ce que nos petits peuvent bien retenir de ce que nous leur apprenons, mais lorsque l’épreuve survient, même sous la plus cruelle des formes, nos enfants prouvent qu’ils sont réellement ‘saints’. (I Cor. 7:14.) Que la vie est précieuse et que Dieu est bon de nous avoir donné la merveilleuse espérance de la résurrection !”
Une petite prédicatrice consciencieuse
● Les parents chrétiens s’intéressent vivement au bonheur spirituel de leurs enfants. Avec amour, ils les élèvent dès leur jeune âge dans le culte pur de Dieu. Ce qui est arrivé aux parents d’une petite fille démontre précisément à quel point les enfants sont imprégnés de cette éducation chrétienne :
“Un matin, après le déjeuner, la plus jeune de mes filles, munie d’un sac à périodiques et de deux Bibles appartenant aux enfants, est entrée dans la cuisine et a annoncé : ‘Maman, je vais prêcher de maison en maison.’ Mes enfants jouent souvent aux prédicateurs ; ils conduisent des études bibliques, assistent aux réunions à la Salle du Royaume ou se présentent mutuellement le périodique, comme on le fait dans l’activité de maison en maison. Ma femme, jugeant ce jeu excellent, lui donna l’autorisation, tout en lui ordonnant de ne pas sortir de la cour.
“Cependant, un peu plus tard, elle s’aperçut que l’enfant n’était pas dans la cour avec ses camarades. Croyant qu’elle était devant la maison, elle l’appela. La voisine, ouvrant sa porte, lui dit : ‘Votre petite était ici il y a seulement dix minutes ; elle m’a dit qu’elle était missionnaire et m’a demandé si je voulais une Bible.’ De toute évidence, notre stock de périodiques étant placé hors de sa portée, elle avait emporté les Bibles des enfants.
“Ma femme comprit alors que la fillette, loin de se livrer à un jeu, était réellement allée prêcher. Remontant la rue, elle aperçut une femme qui travaillait dans une cour et qui lui apprit que notre petite était venue la trouver pour lui demander si elle savait qui était Jéhovah Dieu. Sur sa réponse affirmative, l’enfant lui avait offert une Bible. Plus loin, en interrogeant une autre maîtresse de maison, ma femme comprit qu’elle suivait la bonne piste, car la petite avait dit à cette femme qu’elle faisait l’œuvre du Seigneur.
“Notre active petite prédicatrice avait évidemment réfléchi quelque peu aux instructions que nous lui avions données à propos de la nécessité d’obéir à Jéhovah en premier lieu. Pour inculquer ce principe à nos enfants, nous leur demandons souvent : ‘Si Jéhovah vous dit de faire quelque chose et que papa vous dise de faire le contraire, qui écouterez-vous ? ‘Nous obéirons à Jéhovah’, répondent-ils. Cela grave dans leur cœur le désir de servir Jéhovah et de faire sa volonté. Pour notre petite proclamatrice, Jéhovah disait d’aller prêcher, tandis que papa et maman disaient de rester dans la cour. Or, dans la cour, il n’y avait pas beaucoup de gens à qui prêcher ; aussi, notre petite fille fit-elle ce qui, à son avis, était agréable à Jéhovah. C’est ainsi qu’avec les meilleures intentions du monde, elle était sortie. L’inquiétude de ma femme ne cessait de croître, car nous habitons une rue très animée. Mon oncle et ma tante s’étaient joints à elle pour rechercher notre fillette, mais en vain. Ils rentrèrent donc à la maison avec l’intention d’alerter la police.
“Lorsqu’ils pénétrèrent dans la cour, qui les attendait patiemment ? Notre petite fille. Elle avait fait ce que, selon elle, Jéhovah voulait qu’elle fît, puis elle était revenue à la maison. À mon retour, je l’ai grondée tout en lui donnant des encouragements de peur de refroidir son zèle. Je l’ai raisonnée en lui faisant comprendre qu’elle ne devait jamais sortir seule, car son jeune âge l’exposait au danger. ‘Mais, papa, je n’étais pas seule’, répondit-elle.
“‘Tu n’étais pas seule !’
“‘Non, Johnnie était avec moi, et je lui ai montré comment aller de maison en maison’, ajouta-t-elle toute joyeuse. L’expérience devait être nouvelle pour Johnnie dont la famille était catholique. En dépit de son jeune âge, notre petite fille voulait servir Jéhovah, et même former quelqu’un d’autre dans le service. Elle comprend maintenant la nécessité d’être accompagnée, car elle vient tout juste d’avoir cinq ans.”
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1969 | 1er avril
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Questions de lecteurs
● Puisque les prêtres juifs portaient une coiffure quand ils servaient au temple, pourquoi l’apôtre Paul écrivit-il plus tard que c’étaient les femmes, et non les hommes, qui devaient se couvrir la tête ?
Ces deux instructions furent données sous des arrangements différents. Ce ne fut pas avant la clôture du système de choses juif, y compris ses prêtres, ses sacrifices et le service du culte au temple, que Paul fit connaître la volonté divine concernant le port de la coiffure sous le système de choses chrétien (Héb. 9:26). De même que Jéhovah avait le droit de modifier la pratique du culte qu’on devait lui rendre, de même il avait le droit de changer sa volonté au sujet de celui qui porterait quelque chose sur la tête. — Dan. 4:35.
Pour les prêtres israélites, le port d’une coiffure n’était pas une question de choix personnel ; il était dicté par Dieu. Le grand prêtre portait un turban spécial. Une petite plaque en or pur, sur laquelle on avait gravé les mots “La sainteté appartient à Jéhovah”, était placée sur le devant du turban et se trouvait donc sur le front du grand prêtre (Ex. 28:4, 36-38, NW). Les sous-prêtres portaient des bonnets d’un genre quelque peu différent (Ex. 28:40). Dans les deux cas, ces prêtres se couvraient la tête en signe de soumission à Jéhovah et “pour marquer leur dignité et pour leur servir de parure”. (Ex. 28:2, 40.) Ils portaient donc quelque chose sur la tête en signe d’obéissance à leur Dieu et Législateur.
Toutefois, parlant de ce qu’il convenait d’observer au sein de la congrégation chrétienne, l’apôtre Paul montra que lorsque des femmes priaient ou prophétisaient dans la congrégation, là où c’était normalement le rôle de l’homme, elles devaient se couvrir la tête. Il n’était pas bien que le serviteur ministériel masculin se couvrît la tête ; il aurait fait honte au Christ, son Chef (I Cor. 11:3-16). Il convient cependant de noter la différence qui apparaît ici. Sous l’ordre de choses juif, aucune femme n’accomplissait de fonctions sacerdotales au temple ou tabernacle ; aussi n’y avait-il pas lieu de faire une distinction entre hommes et femmes. Par contre, dans la congrégation chrétienne, les femmes comme les hommes pouvaient servir. C’est donc d’une façon appropriée que Paul, écrivant sous inspiration, montra qu’en certaines circonstances une chrétienne devait “avoir sur la tête un
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