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sens d’être “réputé” ou “considéré” comme étant quelque chose. Ainsi, l’idée de rang officiel ou de position ne semble pas être sous-entendue par cette expression (Gal. 2:1-9). On peut remarquer que plus tard Paul a ‘résisté en face à Pierre’, car celui-ci ‘ne marchait pas droit selon la vérité de la bonne nouvelle’ en ce qui concernait la fréquentation des non-Juifs. — Gal. 2:11-14.
Avant de relater l’activité missionnaire de Paul, le livre des Actes fait une large place à Pierre et à Jean (Actes 1:13-22; 3:1-11; 4:1, 13, 23), particulièrement à Pierre, le présentant parfois comme le porte-parole des apôtres (Actes 1:14-22; 2:14, 37, 38; 5:1-11, 15, 29; 9:32-43; 10:1-48; 11:1-3, 18; 12:5-16; 15:6-11). Jacques (non pas l’apôtre, mais le demi-frère de Jésus) est cité également; et Pierre, quand il a été miraculeusement libéré de prison, a veillé à ce que la nouvelle soit transmise à “Jacques et aux frères”. (Actes 12:17.) Lors de l’assemblée tenue par “les apôtres et les aînés” à Jérusalem en vue de statuer sur la question de la circoncision, Jacques a joué un rôle important, car il semble avoir résumé la question après qu’on eut abondamment discuté et que quelques-uns, dont Pierre, eurent présenté leur témoignage (Actes 15:7-21). Cependant, si Jacques a donné sa “décision”, cela ne signifie pas pour autant qu’il a décidé unilatéralement de la question ou que sa voix a eu plus de poids que celle des autres — en tout cas pas plus que celle des apôtres de Jésus. Selon Actes 16:4, Paul et ses compagnons remettent ensuite aux congrégations, “pour qu’ils les observent, les décrets arrêtés par les apôtres et les aînés qui étaient à Jérusalem”; cela montre bien que Jacques exprimait simplement son jugement personnel et qu’en fait il proposait l’adoption d’une résolution (Actes 15:22-29). On peut remarquer que c’est à l’occasion de cette assemblée que Paul parle de Jacques, de Pierre (Céphas) et de Jean comme ‘semblant être des colonnes’ dans la congrégation. — Gal. 2:1, 9.
Ainsi, malgré la prééminence de certains apôtres ou disciples, il n’y a aucune preuve que l’un d’eux ait exercé une quelconque suprématie. Malgré tout, il est évident que la décision prise lors de l’assemblée de Jérusalem fit autorité dans toute la congrégation chrétienne du monde d’alors. On voit aussi que certains, comme les apôtres Paul et Pierre, exerçaient une surveillance dans des domaines particuliers; c’est également le rôle que Paul, avec l’autorité que lui conférait son rang d’apôtre, avait confié à Timothée et à Tite (Actes 14:21-23; Gal. 2:8, 9; I Cor. 4:17; Phil. 2:19-23; I Thess. 3:2; I Tim. 4:11-16; 5:17-22; Tite 1:1, 4-9). Le récit biblique, cependant, semble faire allusion à une surveillance ou à une attention spéciale accordée à un besoin particulier et d’une façon temporaire ou occasionnelle, plutôt qu’à une disposition permanente ou régulière. — Voir I Timothée 1:3-7; Tite 1:5; III Jean 9, 10.
Pareillement, il est fait plusieurs fois référence à ceux qui “président”. Ceci permet de penser qu’un surveillant pouvait présider, non seulement les réunions de la congrégation tout entière, mais aussi le collège des “aînés” d’une congrégation. Toutefois, nous ne disposons d’aucun élément nous permettant de déterminer la durée ou continuité d’une telle présidence. — Rom. 12:8; I Thess. 5:12; I Tim. 3:4, 5; 5:17.
“QUELQU’UN QUI SE MÊLE DES AFFAIRES D’AUTRUI”
Lorsque l’apôtre avertit chaque chrétien de ne pas devenir “quelqu’un qui se mêle des affaires d’autrui”, il utilise le terme grec allotriépiskopos, littéralement “un surveillant de ce qui appartient à un autre”. (I Pierre 4:15.) Le mot est unique dans les écrits grecs et ne se trouve que dans les Écritures grecques chrétiennes.
LE SURVEILLANT SUPRÊME ET SON REPRÉSENTANT
De toute évidence, Pierre, en I Pierre 2:25, cite Ésaïe 53:6 lorsqu’il parle de ceux qui sont ‘comme des brebis, en train de s’égarer’. Il dit alors: “Mais maintenant vous êtes retournés vers le berger et le surveillant de vos âmes.” Il parle nécessairement de Jéhovah Dieu, puisque ceux à qui il écrivait ne s’étaient pas égarés loin de Christ Jésus, mais avaient plutôt été ramenés à Dieu par son entremise. La Bible tout entière nous rapporte comment Jéhovah Dieu fait paître ses serviteurs et veille sur eux, ainsi que la manière dont il inspecte l’humanité dans son ensemble ou dans des domaines particuliers (voir Genèse 6:5, 13; 7:1; 11:5-8; 18:20, 21; Psaume 11:4). Alors que ses ‘visites’ ont un effet favorable et bénéfique sur ceux qui marchent dans la justice, lorsque Dieu ‘tourne son attention vers’ ou ‘inspecte’, c’est fréquemment pour exprimer un jugement défavorable. — Gen. 21:1; És. 10:1-3; Jér. 8:12; 23:11-14; I Pierre 2:12; Rév. 18:4-8, 24; 21:3, 4.
Le Fils de Jéhovah, Christ Jésus, agit en qualité de Surveillant mandaté par Dieu, et il fait paître le troupeau, veille sur lui, inspecte, discipline et exécute des jugements (voir Jean 10:11-15; Hébreux 13:20; Révélation 1:1; chapitres 2, 3; 6:15-17; 7:15-17). Au temps de l’Israël selon la chair, il est vrai, des hommes ont exercé le pouvoir, tels Moïse, Josué et plus tard les rois, ainsi que le grand prêtre, qui possédaient un pouvoir exécutif exceptionnel. Toutefois, les Écritures grecques chrétiennes montrent que la fonction occupée par ces hommes préfigurait celle du Fils de Dieu, qui est ‘le prophète semblable à Moïse’, celui qui est ‘plus grand que Salomon’ et le Grand Prêtre de Dieu. Le fait que personne dans le collège des apôtres et des anciens à Jérusalem ne détenait la primauté souligne et exalte le rôle unique du Fils de Dieu en tant que Chef de la congrégation. — Éph. 1:22, 23; 2:20-22; Col. 1:18; I Pierre 2:4-6.
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SUSE
Ville antique dont les ruines gisent sur la rive du Karkhéh, à environ 360 kilomètres à l’est de Babylone. Suse, ou une partie fortifiée de la ville, “Suse le château”, a été le théâtre de l’une des visions du prophète Daniel (8:2), ainsi que des événements racontés dans le livre d’Esther (1:2, 5, 6; 2:3, 5, 8, 21; 3:2, 15; 8:14; 9:12-15); c’est également le lieu où Néhémie accomplissait son service d’échanson sous le règne d’Artaxerxès (Longuemain, le fils de Xerxès Ier). — Néh. 1:1; 2:1; voir CHÂTEAU; ÉLAM; PERSE, PERSES.
Il est prouvé que Suse était la capitale de l’ancien Élam. Au VIIe siècle avant notre ère, le roi Asenappar (Assurbanipal) d’Assyrie conquit Suse et déporta certains de ses habitants en Samarie (Esdras 4:9, 10). Sous la domination perse, Suse était une cité royale. Au IVe siècle avant notre ère, Suse fut prise par Alexandre le Grand et finit par connaître son déclin. Aujourd’hui, son emplacement n’est plus occupé que par un monceau de ruines.
Des archéologues ont découvert les ruines d’un palais, peut-être celui qui fut commencé par le roi perse Darius Ier et achevé par son fils Xerxès Ier (probablement Assuérus, le mari d’Esther). Les panneaux de briques colorées et émaillées ainsi que les chapiteaux de pierre de cet édifice laissent entrevoir sa gloire passée. On peut lire ce qui suit sur une inscription de Darius Ier relative à la construction du palais: “Voici le palais hadish que j’ai bâti à Suse. Ses ornements viennent de régions lointaines. l’ai fait creuser profondément la terre, jusqu’à atteindre un socle de pierre. Quand l’excavation a été faite, le gravier a été entassé, sur une hauteur de soixante pieds [18 mètres] d’un côté et de trente pieds [9 mètres] de l’autre. Sur ce gravier j’ai construit un palais. L’excavation, l’entassement du gravier et le moulage des briques de terre furent faits par les Babyloniens. Le bois de cèdre vient d’une montagne appelée Liban; les Assyriens l’ont apporté à Babylone, et de là il est arrivé à Suse par les soins des Cariens et des Ioniens. Le bois de teck vient de Gandhara et de Carmanie; l’or de Sardes et de Bactres; la pierre, lapis-lazuli et cornaline, de Sogdiane; la turquoise de Chorasmie; l’argent et le cuivre d’Égypte; le parement du mur d’Ionie; l’ivoire d’Éthiopie, d’Inde et d’Arachosie; les colonnes de pierre d’un endroit appelé Abiradush en Élam. Les artisans qui ont taillé les pierres étaient Ioniens et Sardes; les orfèvres qui ont ouvré l’or, Mèdes et Égyptiens; ceux qui ont ouvragé les incrustations, Sardes et Égyptiens; ceux qui ont cuit les briques ornées de figures, Babyloniens; les hommes qui ont décoré le mur, Mèdes et Égyptiens. Ici à Suse, une œuvre splendide avait été commandée, et c’est vraiment une œuvre splendide qui a été réalisée.” — History of the Persian Empire, A. Olmstead, p. 168.
[Illustration, page 1431]
Les ruines impressionnantes de Persépolis témoignent de la splendeur des palais perses.
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SUSI
{Article non traduit.}
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SUZANNE
{Article non traduit.}
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SYCHAR
{Article non traduit.}
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SYCOMORE
(héb. shaqam ou shiqmah).
L’arbre dont parle les Écritures hébraïques n’a aucun rapport avec l’érable sycomore ou faux platane que l’on trouve en Amérique du Nord. Il s’agit manifestement du même arbre que le “figuier-mûrier” de Luc 19:4. Le fruit de cet arbre (Ficus sycomorus) ressemble à une figue ordinaire, mais son feuillage rappelle celui du mûrier. Il peut atteindre et même dépasser les neuf mètres de haut. C’est un arbre solide qui peut vivre plusieurs centaines d’années. Contrairement au figuier, le sycomore est un arbre à feuilles persistantes. Bien que ces dernières en forme de cœur soient plus petites que celles du figuier, sa frondaison touffue et son port étalé donnent une ombre dense. C’est pour cette raison qu’on le plantait souvent le long des routes. Son gros tronc court se ramifiant très près du sol en faisait un arbre très pratique pour un petit homme comme Zachée. Aussi le choisit-il lorsqu’il voulut grimper afin de regarder Jésus. — Luc 19:2-4.
Les figues du sycomore croissent en grappes abondantes. Elles sont moins grosses et d’une qualité inférieure à celles du figuier commun. Actuellement, les producteurs égyptiens de figues de sycomores percent le fruit avant qu’il ne soit mûr avec un clou ou tout autre ustensile pointu afin d’accélérer sa maturation. Selon ce que disent Harold et Alma Moldenke (dans leur livre Plants of the Bible, p. 108), si on ne pratiquait pas ainsi, le fruit “sécréterait une grande quantité de liquide insipide et ne mûrirait pas”. Ces informations nous éclairent quelque peu sur le travail du prophète Amos, qui se décrit lui-même comme “un gardien de troupeaux et un pinceur de figues de sycomores”. — Amos 7:14.
Les sycomores poussent dans la vallée du Jourdain (Luc 19:1, 4) et dans la région de Técoa (Amos 1:1; 7:14), mais ils sont particulièrement abondants dans le bas pays de la Séphélah (I Rois 10:27; II Chron. 1:15; 9:27). Bien que leurs fruits n’aient pas la qualité de la figue courante, le roi David estima que leur valeur était suffisante pour confier les vergers de la Séphélah aux soins d’un administrateur (I Chron. 27:28). Les sycomores étaient manifestement très répandus en Égypte à l’époque des dix plaies, et d’ailleurs ils constituent toujours une source de nourriture dans ce pays (Ps. 78:47). Le bois de sycomore est un peu tendre et poreux, d’une qualité très inférieure à celle du cèdre, mais très durable; et il était beaucoup utilisé dans la construction (És. 9:10). Des tombes égyptiennes recélaient des cercueils de momies en bois de sycomore datant de 3 000 ans, qui étaient en excellent état.
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SYÈNE
{Article non traduit.}
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SYMÉON
{Article non traduit.}
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SYNAGOGUE
(gr. sunagôgê, “rassemblement”).
Dans la version des Septante, les deux mots ekklêsia (signifiant “assemblée ou congrégation”) et sunagôgê sont utilisés indifféremment. Le mot “synagogue” finit par désigner le lieu, le bâtiment, où se tenait l’assemblée. Cependant, il ne perdit pas entièrement son sens original. En effet, la Grande Synagogue n’était pas un vaste bâtiment, mais une assemblée d’éminents lettrés chargés d’établir le canon des Écritures hébraïques pour les Juifs de Palestine. Son origine remonterait à l’époque d’Esdras et de Néhémie, et elle aurait continué à exister
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