Consolons les affligés lors des enterrements
Quelle est l’impression produite par un service funèbre dirigé par les témoins de Jéhovah sur les membres d’une famille affligée n’appartenant pas à la même religion ? La lecture de la lettre suivante, adressée par les membres d’une telle famille à des témoins de Jéhovah aux États-Unis, vous l’indiquera :
“En 1935, mon père est mort, laissant ma mère dans un état de frustration et de chagrin que seule une veuve peut connaître. Ma mère s’est alors tournée vers votre organisation qui, à cette époque-là, utilisait beaucoup la radio pour transmettre votre message à des millions de gens. Nous aurions dû comprendre quel admirable groupement vous formiez, mais ce ne fut malheureusement pas le cas. Grâce à vous, la vie de ma mère a été transformée : le sombre désespoir a cédé la place à la paix et au contentement. Pendant trente ans, jusqu’à sa mort, survenue la semaine dernière, ma mère a vécu dans la sérénité, jouissant de chaque minute de l’existence.
“C’était maintenant à notre tour de faire l’expérience du désespoir. Comme la plupart d’entre vous le savent, quand une personne arrive à l’âge de quatre-vingt-quatre ans, celui de ma mère, un grand nombre de ses amis intimes et de ses parents sont déjà morts. C’est du moins ce que nous pensions !
“Notre attention a été attirée sur ce fait par une histoire que l’ordonnateur des pompes funèbres nous a racontée la veille de l’enterrement de notre mère. La chose était arrivée, quelque temps auparavant, à un homme très riche et très en vue qui s’était établi dans notre ville. Depuis plusieurs années, cet homme vivait plus ou moins retiré dans un des grands hôtels “sélects” des quartiers bas de la ville, et c’est là qu’il est mort. Dans son testament, il exprimait le désir d’être enterré dans la localité qu’il avait appris à beaucoup aimer. Le lendemain de sa mort, à cause d’une tempête de neige, personne n’est venu voir le corps. Le surlendemain, bravant la neige, un de ses neveux est enfin arrivé de Pittsburgh. Ce fut le seul à l’avoir fait. Il a passé la longue nuit à veiller le mort en la seule compagnie de l’ordonnateur des pompes funèbres. Le lendemain, le cortège funèbre se réduisait à lui seul.
“Notre situation était loin d’être aussi dramatique ; néanmoins, la veille de l’enterrement de notre mère, nous éprouvions une certaine appréhension. Y aurait-il beaucoup de monde, et même y aurait-il quelqu’un au service funèbre ?
“Cette appréhension a persisté jusqu’au lendemain matin, et elle ne nous a quittés qu’à l’arrivée du ministre, représentant des témoins de Jéhovah, suivie de plusieurs groupes de ces personnes merveilleuses qui composent les congrégations des témoins. Il est difficile de décrire la vie et la bonté que ces gens apportaient avec eux. À mon sens, le mot “sérénité” est celui qui convient le mieux pour les qualifier. Au fur et à mesure que les témoins emplissaient les chambres et présentaient leurs condoléances, le voile de tristesse se dissipait soudainement et l’univers devenait plus brillant. Nous ne pouvions nous empêcher de penser combien notre mère avait été beaucoup plus riche, avec tous ces admirables amis, que ne l’avait été avec tous ses biens l’homme fortuné dont on nous avait conté l’histoire la veille. Une de nos parentes, présente à l’enterrement, a reconnu avec une grande admiration qu’elle n’avait jamais entendu parler d’un service aussi stimulant.
“Il est probable que vous autres, témoins, ne pourrez jamais vous faire une idée exacte de tout le bien que vous nous avez fait par vos dons de belles fleurs et la bonté que nous ont témoignée ceux d’entre vous qui ont offert de tenir les cordons du poêle, ainsi que par la chaleur de votre amicale présence. Nous n’oublierons jamais tout cela, et nous vous en remercions bien sincèrement. Puisse Dieu bénir chacun de vous.”
En vérité, un enterrement offre l’occasion de réconforter les affligés grâce au message divin relatif à l’espérance de la résurrection ainsi qu’à l’amour et à la conduite chrétiens manifestés par le peuple de Dieu.