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La plus grande joie de donner que j’aie jamais connueRéveillez-vous ! 1979 | 22 avril
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message leur dit qu’elle ne peut ni voir ni entendre, mais qu’elle les prie de prêter attention à ce qui est écrit. Je lis ensuite le texte à haute voix, et la discussion s’engage. Debbie a compris l’importance de communiquer à d’autres les connaissances qu’elle a acquises et tient particulièrement à participer à cette œuvre. La première fois que nous sommes allées de porte en porte, elle m’a dit au retour: “Quand pourrai-je conduire une étude biblique? Je veux enseigner la Bible aux gens.” Grâce à Debbie et à l’assistante sociale qui la suit, tous les membres du Centre national Helen Keller savent maintenant en quoi consiste l’œuvre accomplie par les Témoins de Jéhovah.
Quand mon mari et moi lui avons fait visiter le siège mondial de la Société Watchtower à Brooklyn, elle a demandé à toucher des objets. D’habitude, nous tentions de lui faire palper certains objets pour l’aider à mieux les connaître, mais, pour surprenant que cela paraisse, elle n’aime pas beaucoup cela. Par contre, lors de sa visite à l’imprimerie, elle a voulu tâter tous les objets: le papier, les tissus, la colle, les machines. il fallut même, en s’entourant bien sûr de toutes les précautions, lui faire percevoir les vibrations des grosses rotatives qui impriment par milliers les livres et les périodiques.
La plus grande joie que nous ayons connue avec Debbie nous fut donnée à l’occasion de l’assemblée internationale “La foi victorieuse” tenue en juillet 1978 à New York. C’est là qu’en présence de 55 000 congressistes, Debbie et 486 autres nouveaux disciples ont symbolisé par le baptême d’eau l’offrande de leur personne à Jéhovah. L’événement fut retransmis le soir même au cours du journal télévisé.
Notre plus grande joie est encore à venir
Debbie attend ardemment le temps où elle pourra enfin voir et entendre comme tout le monde dans le paradis promis par Jéhovah. Essayez de vous représenter sa joie et son émotion le jour où ses yeux s’ouvriront au spectacle des montagnes, des forêts, des cours d’eau, des océans houleux; le jour où elle découvrira les fleurs, les oiseaux et les animaux dans toute leur grâce, les hommes et les femmes, et aussi sa propre image! J’espère qu’il me sera donné d’être présente pour la voir découvrir tout cela et pour être témoin de sa joie émerveillée en entendant le chant du rossignol, le murmure du vent le bourdonnement des insectes, le mugissement des chutes d’eau et le son de la voix humaine, y compris la sienne! Pour nous, tout cela va de soi. Il n’en sera pas de même pour Debbie. Nous qui voyons et entendons, estimons-nous à leur valeur les dons de la vue et de l’ouïe? Debbie, elle, les appréciera pleinement.
Travailler des heures durant avec Debbie est une tâche parfois lourde, mais je suis payée de mes peines quand elle me dit par exemple: “Hier soir dans ma prière, j’ai demandé à Jéhovah de me fortifier.” Ou encore quand je la vois sourire ou même frémir de joie pour un rien, ou quand elle me saute au cou au beau milieu d’une étude en s’écriant: “J’aime mon étude biblique!” Depuis 40 ans que je suis Témoin de Jéhovah, c’est bien la plus grande joie de donner que j’aie jamais connu!
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“Les sciences conduisent à Dieu”Réveillez-vous ! 1979 | 22 avril
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“Les sciences conduisent à Dieu”
Cette formule est de Pierre Termier (1859-1930), professeur de Géologie à l’École Supérieure des Mines et membre de l’Académie des Sciences, qui écrivit dans “La Joie de connaître”: “Le savant, quelle que soit sa science spéciale, est mieux préparé qu’un autre homme à reconnaître que tout être observé est mobile, causé, contingent, composé et imparfait, ordonné et multiple; il lui est donc plus facile qu’à l’ignorant de s’élever à l’idée d’un Être qui est immobile, non causé, nécessaire, simple et parfait, ordonnateur unique de toutes choses. Il peut, ce savant, refuser de raisonner sur tout ce qui sort du domaine étroit de sa science spéciale; il peut se confiner dans le positivisme ou dans l’agnosticisme, ou confondre Dieu avec le monde; mais il ne peut pas n’être pas tenté de franchir ces stades intermédiaires, et, s’il les a une fois franchis, ne pas aboutir à la claire notion de l’Être qui est à la fois Premier-Être, Vie, Intelligence et Vérité suprêmes, Justice et Sainteté parfaites, souverain Bien. C’est dans ce sens que les sciences conduisent à Dieu; c’est dans ce sens que l’on a pu dire que ‘le monde physique est le sacrement de Dieu’.”
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