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  • Le caractère inédit des crises actuelles
    Réveillez-vous ! 1975 | 8 juin
    • Le caractère inédit des crises actuelles

      LE 25 AOÛT 1974, le Bulletin des savants atomistes (angl.) a avancé de trois minutes l’aiguille de l’“horloge de la fin du monde” qui figure sur sa couverture. Il rapprochait ainsi l’aiguille de minuit. C’était une façon de montrer que la menace d’un holocauste nucléaire avait augmenté récemment, l’aiguille se trouvant maintenant à minuit moins neuf minutes.

      Cependant, ceux qui sont familiarisés avec la marche du temps historique savent que depuis 1947, quand les savants atomistes ont commencé à faire marcher leur horloge, ils l’ont réglée à huit reprises, mais dans les deux sens.

      Beaucoup de gens pensent que le cours de l’Histoire ressemble beaucoup à la marche de “l’horloge de la fin du monde”. Ils disent que des crises surgissent parfois, mais que l’humanité s’en sort toujours d’une manière ou d’une autre. Leur point de vue est bien celui qu’un prophète perspicace a annoncé il y a 1 900 ans, savoir : “Où est sa présence promise ? Car depuis le jour où nos ancêtres se sont endormis dans la mort, toutes choses demeurent exactement comme dès le commencement de la création.” — II Pierre 3:4.

      Mais, selon ces personnes, s’il est évident que les systèmes économiques et politiques mondiaux sont couramment placés devant de graves problèmes, les hommes les plus intelligents du monde ne s’efforcent-​ils pas de les résoudre ? La session spéciale de l’Organisation des Nations unies sur les ressources naturelles ainsi que les conférences mondiales sur la mer, la population et l’alimentation, ne sont-​elles pas autant de preuves d’une unité sans précédent dans les efforts qui sont faits pour résoudre ces problèmes ? La détente croissante entre l’Est et l’Ouest ne permet-​elle pas d’être plus optimiste ? Selon Helmut Schmidt, chancelier ouest-allemand, “c’est vraiment la détente. Le monde est beaucoup moins dangereux (...). La menace a disparu, du moins a-​t-​elle reculé”.

      Les gens optimistes sont également certains qu’avec le temps la technologie trouvera le moyen d’accroître la production de denrées alimentaires, de contrôler l’explosion démographique et de développer de nouvelles ressources pour satisfaire les besoins croissants d’énergie. Une publication qui encourage la technologie déclare : “La science et la technologie doivent résoudre nos problèmes. Si elles en sont incapables, rien d’autre ne pourra les résoudre.”

      Jusqu’à maintenant, le temps, la technologie et la diplomatie ont permis à l’humanité d’éviter la crise ultime. Pourquoi devrait-​il en être autrement aujourd’hui ?

      En quoi les crises actuelles sont inédites

      Voilà des années que les savants atomistes et les dirigeants politiques craignent une catastrophe nucléaire. Cette menace existe toujours, surtout depuis que la course aux armements atomiques s’est brusquement accélérée. Mais il y a maintenant quelque chose de nouveau. Quoi donc ?

      Kurt Waldheim, secrétaire général de l’ONU, déclara lors d’une session spéciale sur les ressources naturelles :

      “Ce qui est nouveau, c’est le caractère soudain critique et dramatique de la situation actuelle et l’accélération très vive du déroulement historique qui nous a conduits à une crise universelle.” (C’est nous qui soulignons).

      Qu’est-​ce que cela signifie ? Nous comprendrons mieux en comparant les six mille ans de l’histoire humaine à une période de temps plus courte que notre esprit se représentera plus facilement. Imaginons que ces six mille ans correspondent à trente ans de la vie de votre famille. Notez alors “l’accélération” de la vitesse à laquelle surgissent les problèmes.

      Supposez que pour commencer vous ayez un seul enfant, une maison de huit pièces et un revenu qui augmente régulièrement. À cette échelle réduite, vingt années passeraient avant qu’un deuxième enfant naisse dans votre famille et il faudrait attendre la vingt-neuvième année pour qu’il y en ait quatre, c’est-à-dire deux de plus.

      Mais soudain, dans la trentième et dernière année, votre maisonnée et ses besoins augmentent rapidement. En huit mois seulement le nombre de vos enfants quadruple, passant de quatre à seize, et brusquement votre maison de huit pièces est entièrement occupée. Imaginez votre consternation si l’on vous disait alors que le nombre de vos enfants doublera, encore — passant ainsi à trente-deux — en l’espace de deux mois seulement. Mais cette augmentation rapide du nombre de vos enfants ne serait pas votre seul problème.

      Les besoins de votre famille s’étant brusquement accrus au cours des huit premiers mois de la trentième année, vous avez déjà dépensé vos économies et même fait des dettes. Votre maison est pleine. Or, c’est à ce moment précis que votre famille se met à croître à un rythme accéléré. Vous n’avez ni le temps ni les moyens d’agrandir la maison. Il vous faut faire avec ce que vous avez. Votre famille est donc à un tournant. Désormais on devra compter de plus en plus sur la coopération de tous.

      Mais supposons maintenant que cinq membres de la maison insistent pour disposer des deux tiers de la nourriture et des autres provisions. Les onze autres n’ont plus qu’à se partager au mieux ce qui reste. Ainsi, les exigences d’une minorité épuisent plus rapidement encore les ressources de votre foyer. Vos problèmes sont tout à fait différents de ce qu’ils étaient deux mois auparavant.

      Cette illustration est-​elle exagérée ? Ce n’est pas l’avis d’un nombre croissant de dirigeants et de savants.

      En un peu plus de 2 pour cent de la durée de l’histoire humaine, on a enregistré 75 pour cent de l’accroissement total de la population. En fait, Waldheim affirme qu’environ un quart de tous les humains ayant jamais existé sont actuellement vivants. Si la population continue à croître à ce rythme, il y aura environ 11 personnes au mètre carré — y compris les océans — dans moins de 700 ans.

      Ainsi, rien que du point de vue démographique, nous nous trouvons à un tournant de l’Histoire. Selon le périodique Scientific American, “cette période d’accroissement sera sans aucun doute un épisode transitoire dans l’histoire de la population”. (C’est nous qui soulignons.) Toutefois, le problème n’est pas seulement le nombre d’habitants, mais la rapidité soudaine avec laquelle la population s’accroît dans un monde dont les institutions sont déjà chancelantes.

      Cette explosion démographique a accru considérablement les besoins pour ce qui est de la nourriture, des vêtements, du logement et de l’éducation. Pour la première fois, la capacité de la science et de la technologie de faire face à ces exigences est mise en doute. Un correspondant en Europe du Wall Street Journal a déclaré : “La technologie, qui fut longtemps l’espoir de ceux qui croient aux miracles, est si rapidement dépassée par la croissance démographique que même les plus grands savants du monde lèvent les bras en signe de désespoir.”

      La capacité d’accueil de la terre est limitée à cause des échecs de la technologie. Mais elle l’est davantage encore par les limites artificielles qu’imposent les barrières économiques, politiques et religieuses que dressent l’égoïsme et les divisions. Ainsi, moins d’un tiers des habitants de la terre consomment environ les deux tiers de la nourriture qu’elle produit et presque toute son énergie et ses ressources naturelles. Les deux autres tiers de l’humanité doivent se partager (généralement d’une manière inégale) ce qui reste.

      Le monde doit faire face à toutes ces difficultés au moment précis où la capacité d’accueil de la terre dominée par l’homme atteint ses limites. Est-​il alors étonnant que des institutions auparavant stables commencent à chanceler sous le fardeau ? Cette “accélération très vive du déroulement historique” a brusquement conduit le monde à un tournant. George Wald, professeur à Harvard et prix Nobel, déclara :

      “La vie humaine est menacée comme jamais auparavant, non pas par un seul danger, mais par de nombreux. Chacun d’eux peut provoquer notre destruction, mais ils sont interdépendants et arrivent tous en même temps sur nous.”

      Le simple fait que ces dangers sont “interdépendants” est une preuve qu’ils sont vraiment différents. Voyons comment ces crises récentes et interdépendantes affectent le monde.

  • Pourquoi les crises actuelles secouent le monde
    Réveillez-vous ! 1975 | 8 juin
    • Pourquoi les crises actuelles secouent le monde

      WALTER Scheel, représentant officiel du gouvernement ouest-allemand à la conférence spéciale de l’ONU, déclara : “Le sol que nous foulons est en train de trembler. Les jalons habituels ont disparu.” Il y a quelque temps encore, les nations paraissaient capables de résoudre chacune leurs problèmes. Mais dans un discours qu’il prononça devant l’assemblée générale de l’ONU, M. Kissinger a déclaré récemment que “ce n’est plus le cas”.

      En vivant maintenant à la limite de ses possibilités, le monde a provoqué un nouvel équilibre bien fragile parmi les nations. Naguère, les secousses économiques et politiques n’affectaient pas plus le monde qu’une mouche un éléphant. Mais maintenant elles ont la force d’un lion qui s’attaquerait à une souris.

      “Si nous n’admettons pas l’interdépendance des nations, a averti Kissinger, il est pratiquement certain que la civilisation occidentale telle que nous la connaissons va se désintégrer” à cause des rivalités nationalistes égoïstes. Selon lui, les nations se trouvent dans une position d’équilibre délicate où il faut choisir entre “progresser ensemble et aller à un désastre commun”.

      Pourquoi ? Quelques exemples nous feront voir comment la situation nouvelle du monde transforme les problèmes en crises apparemment insolubles.

      Les ressources naturelles

      Plus que toute autre chose, le prix du pétrole, qui a brusquement quadruplé, a ébranlé le monde en lui faisant prendre conscience de sa situation précaire. L’Institut international des études stratégiques, dont le siège est à Londres, déclara que l’augmentation du prix du pétrole est “parmi tous les événements récents le plus grand choc, l’indication la plus convaincante que nous entrons dans une ère nouvelle”. Comme l’ont laissé clairement entendre les dirigeants politiques, la réaction en chaîne que cette augmentation a provoquée dans les structures économiques du monde industriel menace de les faire s’écrouler.

      Cependant, la question du pétrole n’est qu’un des symptômes qui indiquent combien la situation du marché mondial des ressources naturelles est maintenant différente. Ce qui était avant le “marché des acheteurs” est devenu brusquement le “marché des vendeurs”, dans lequel les producteurs de matières premières peuvent pratiquement demander les prix qu’ils veulent.

      Puisque la prospérité des nations industrielles dépend essentiellement des matières premières abondantes et bon marché qui proviennent de pays sous-développés, ce changement suffit pour menacer le genre de vie de leurs habitants. Le président Giscard d’Estaing déclara que ‘l’Europe que nous devons construire est une Europe de pénurie’.

      L’économie

      La crise économique est étroitement liée à celle des ressources naturelles. Le monde se trouve brusquement devant l’inflation mondiale la plus grave de toute son histoire. Chacun de nous en est affecté lorsqu’il fait ses courses. Récemment, le taux de l’inflation dans les nations industrielles a brusquement quadruplé par rapport à ce qu’il était dans les années 1960. Selon un rapport récent de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques, dans le même temps ces nations “ont connu la diminution de leur croissance [économique] la plus exceptionnelle de leur histoire”.

      Beaucoup de nations ont été subitement menacées de devoir s’endetter considérablement pour faire face à l’augmentation rapide des prix et des besoins. M. Pierre-Paul Schweitzer, ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI), a lancé cet avertissement : “Nos banques sont à la limite de l’aide qu’elles peuvent apporter à l’Italie, à la France, à la Grande-Bretagne et à d’autres pays.”

      L’économie des États-Unis n’est pas à l’abri. Selon le Business Week, la dette publique et privée des États-Unis est maintenant six fois plus importante qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et “l’accroissement le plus important a été enregistré depuis 1960”.

      L’économie mondiale est si différente aujourd’hui que la plupart des économistes admettent spontanément que leurs formules tant vantées pour “régler” les économies nationales sont devenues brusquement inopérantes. C’est ainsi que le Business Week a dit que même si le monde échappe au ‘désastre économique (...) il ne pourra échapper au changement’. Mais à quel ‘changement’ ?

      Pour la première fois, de nombreux spécialistes éminents prévoient que l’effondrement de l’économie du “monde libre” ouvrira la voie à des solutions dictatoriales ou communistes et à la perte des libertés individuelles.

      La nourriture

      La crise alimentaire est, elle aussi, liée aux problèmes économiques et à la crise des matières premières. Selon un rapport préparé pour la Conférence mondiale de l’alimentation, organisée par l’ONU, “l’Histoire a connu des pénuries [alimentaires] plus graves dans certains pays en particulier, mais il est douteux qu’une situation alimentaire aussi critique ait jamais existé à une échelle aussi vaste”. D’autre part, l’économiste Don Paarlberg, du ministère de l’Agriculture des États-Unis, affirme que pour ce qui est de l’agriculture, “nous sommes de toute évidence arrivés à un tournant”. Pourquoi maintenant ?

      Des méthodes agricoles différentes. L’agriculture moderne dépend de l’énergie, — pour les engrais, les tracteurs, les pompes à eau, les pesticides, les transports, etc. Dans certaines régions, il faut jusqu’à une tonne d’engrais pour dix tonnes de céréales. La crise soudaine de l’énergie et la brusque flambée des prix ont surtout frappé les pays où ces méthodes agricoles sont nécessaires et où les agriculteurs ont le plus de mal à en bénéficier. Par exemple, les pertes énormes en céréales enregistrées dans le nord de l’Inde auraient pu être évitées si cette région avait été régulièrement approvisionnée en énergie, afin de permettre l’alimentation des pompes nécessaires à l’irrigation.

      Des réserves de céréales différentes. La disparition soudaine des réserves de céréales autrefois énormes a déjà fait monter les prix agricoles à un niveau plusieurs fois supérieur à ce qu’il était auparavant. Selon le ministère de l’Agriculture des États-Unis, la production mondiale diminuera, ce qui “provoquera une nouvelle baisse des réserves de céréales” en 1975. Beaucoup d’experts pensent qu’on ne peut plus se permettre la moindre erreur. Un fonctionnaire inquiet déclara qu’en cas de sécheresse, “pour la première fois depuis 50 ans, aucune nation au monde n’aura assez de denrées alimentaires pour sauver les foules d’affamés”. Or, en cinquante ans le nombre des bouches à nourrir a augmenté de deux milliards ; il a doublé.

      Des conditions climatiques différentes. Les mauvaises conditions climatiques sont la cause principale de la diminution récente des réserves de nourriture. Peut-​on espérer un retour à des conditions climatiques plus favorables à l’agriculture ? Le météorologiste Reid A. Bryson rappela ceci : “Il ne faut pas oublier que les conditions climatiques favorables aux récoltes dont nous avons bénéficié pendant les quinze ans qui ont précédé 1972, étaient les meilleures que l’homme ait connues en un siècle et demi. Nous avons à peu près une chance sur 10 000 qu’elles se reproduisent.”

      À la lumière de ces faits, la question suivante se pose : Comment un monde qui, bien qu’ayant eu pour cela plusieurs millénaires devant lui, n’a pas réussi — sauf pour quelques privilégiés — à nourrir sa population et à en prendre soin, pourrait-​il espérer y parvenir alors que, selon ses propres estimations, dans trente-cinq ans il devra subvenir aux besoins d’une population qui aura alors doublé ?

      Dès maintenant, certaines autorités envisagent pour la première fois une solution qui fait frémir : une sorte de tri des nations, une politique qui consisterait à aider en premier les nations qui ont le plus de chances de survivre. Ainsi, si une famine mondiale devait se produire, des nations entières seraient ‘abandonnées’ par les producteurs de denrées alimentaires en faveur d’autres qui, selon eux, auraient davantage de chances de survivre. De nombreux spécialistes craignent que les nations productrices aient à prendre cette décision pénible d’ici un an.

      La réaction des dirigeants

      Ces crises, auxquelles s’ajoutent une misère sans précédent et la pollution, amènent les dirigeants politiques à reconnaître qu’ils doivent faire face à des problèmes différents de ceux qu’ils avaient à résoudre il y a quelques années seulement. Leur réaction est en elle-​même la preuve la plus frappante que les choses ont changé. Pour la première fois, les dirigeants nationaux s’efforcent comme jamais auparavant de réaliser une coopération internationale, tentative désespérée pour essayer de s’en sortir.

      Soulignant ce point, le président Ford déclara récemment devant l’assemblée générale de l’ONU que les “nations sont obligées de choisir entre le conflit et la coopération” et que, maintenant “plus qu’à n’importe quelle autre époque de l’histoire humaine, les nations (...) doivent recourir à la coopération internationale” pour gérer leurs ressources.

      Mais de tels efforts sont-​ils motivés par un amour subit des nations les unes pour les autres ? Non. Selon Kurt Waldheim, c’est uniquement “la gravité de la situation qui peut provoquer cette évolution dans les relations internationales, ce que tous les appels à la raison et à la bonne volonté n’ont pas réussi à faire jusqu’à maintenant”.

      De l’aveu général, toutes les actions communes des nations sont motivées par l’égoïsme et le désir de survivre plutôt que par le souci sincère des autres et l’attachement aux principes justes. Avec de tels mobiles, ces efforts peuvent-​ils être couronnés de succès ?

  • Comment ces crises affectent notre avenir
    Réveillez-vous ! 1975 | 8 juin
    • Comment ces crises affectent notre avenir

      LA SITUATION mondiale que nous venons de décrire a été annoncée dans la Bible avec une exactitude étonnante. La Bible a prédit qu’au cours d’une seule “génération” l’humanité serait témoin d’événements qui provoqueraient ‘sur la terre l’angoisse des nations désemparées’ et que ‘les hommes défailliraient de peur à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée’. (Luc 21:25, 26, 32 ; voir aussi Matthieu 24:3-8.) Pour essayer de résoudre ces nouveaux problèmes universels, les nations accordent une autorité accrue à l’Organisation des Nations unies.

      Prévoyant cela avec exactitude, la prophétie biblique révèle que cette organisation internationale est un “huitième roi” qui procède des sept “rois” ou puissances mondiales qui l’ont précédé et qui ont dominé successivement l’histoire biblique (Rév. 17:10, 11). La Bible utilise souvent comme images des animaux ou leurs “cornes” pour représenter des gouvernements (Dan. 7:17, 23, 24 ; 8:20-22). Ainsi, cette puissance politique collective est représentée ici par une “bête” à “sept têtes”. Ces têtes figurent les sept “rois” précédents qui ont dominé le monde et de qui cette bête est sortie. Mais elle a aussi “dix cornes”. (Rév. 17:3, 7.) Ce qu’elles représentent et ce qu’elles font est très important.

      La prophétie ajoute : “Les dix cornes (...) représentent dix rois qui n’ont pas encore reçu de royaume [à l’époque du prophète], mais ils reçoivent autorité comme rois, pour une heure, avec la bête sauvage.” (Rév. 17:12). Ces “dix rois” prophétiques, un nombre complet, représentent l’ensemble des gouvernements politiques qui dominent aujourd’hui pendant une courte période de temps avec l’Organisation des Nations unies.

      Durant cette courte période, “une heure” par rapport à l’Histoire, la situation deviendra telle que pour la première fois ces rois, bien que divisés dans presque tous les autres domaines, auront finalement “une seule et même pensée, et ils donnent donc leur puissance et leur autorité à la bête sauvage [l’ONU]” pour un projet humain qui vise à établir la paix et la sécurité universelles. — Rév. 17:13.

      Reconnaissant qu’elles doivent faire face à des crises différentes de toutes celles qu’elles ont connues dans le passé, les nations finissent par s’unir dans une tentative désespérée pour sauver leur souveraineté nationale. Elles espèrent que leur action concertée permettra la survie de la “civilisation” chancelante sur laquelle repose leur souveraineté. Monsieur Kissinger fit cet aveu :

      “En tant qu’historien, il faut être conscient que toutes les civilisations ayant jamais existé se sont finalement effondrées (...). On doit vivre avec l’idée que la tragédie est inévitable. En tant qu’homme d’État, il faut agir avec l’idée que les problèmes doivent être résolus.”

      Le seront-​ils ? La prophétie biblique montre que les nations mettront un emplâtre superficiel et éphémère à leur “civilisation” décadente, afin de pouvoir proclamer : “Paix et sécurité !” C’est alors, dit la Bible, qu’“une destruction soudaine doit être tout de suite sur eux, comme les affres de l’angoisse sur la femme enceinte”. (I Thess. 5:3.) Pourquoi ? Pour deux raisons.

      Premièrement, rien de fondamental n’aura été changé. Des traités même nombreux entre nations peuvent-​ils consolider les fondements de la société humaine, alors qu’ils sont déjà minés par la cupidité, le crime, la violence, l’immoralité, la débâcle de la famille ainsi que les haines raciales et religieuses ? La situation est telle que Thor Heyerdahl, célèbre explorateur norvégien, a déclaré à propos de la récente conférence de l’ONU sur les lois de la mer :

      “J’ai l’impression que les délégués (...) cherchent comment partager et utiliser au mieux une pomme qui commence à pourrir, et ils la laissent pourrir tout en recherchant un moyen de la partager.”

      Deuxièmement, en donnant “leur puissance et leur autorité à la bête”, c’est-à-dire l’ONU, dans une vaine tentative pour sauver leur souveraineté sur la terre, les nations rejettent le moyen prévu par Dieu pour rétablir la paix et la sécurité véritables. Elles repoussent son Royaume promis, qui est fondé sur des principes justes et durables (Dan. 2:44 ; 7:13, 14 ; Mat. 6:10). C’est pourquoi, après avoir dit que les “dix rois” donnent “leur puissance et leur autorité” à l’ONU, la prophétie ajoute : “Ceux-ci lutteront contre l’Agneau [Jésus Christ, le Chef du Royaume], et l’Agneau les vaincra.” — Rév. 17:14.

      Tout se passe donc comme prévu. Ceux qui croient que grâce à la diplomatie et à la technologie les hommes résoudront les crises mondiales de plus en plus nombreuses, sont promis à un réveil brutal. La Bible dit qu’“ils ignorent volontairement” que “le monde d’alors [aux jours de Noé] périt inondé par l’eau”, comme Dieu l’avait ordonné. Les crises actuelles fournissent de nombreuses preuves que “les cieux et la terre d’à présent, la même parole les a mis de côté (...) en vue (...) de la ruine des hommes impies”. — II Pierre 3:3-7, Jérusalem.

      Si les différences de plus en plus nettes entre les crises actuelles et celles du passé ne convainquent pas ces personnes, les événements prochains les réveilleront brutalement. Leur cri : “Paix et sécurité !” sera bien vite interrompu par “une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenue depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus”. (I Thess. 5:2, 3 ; Mat. 24:21.) Ce n’est certainement pas le moment de nier que les crises actuelles sont bien différentes de celles qu’a connues le monde dans le passé.

      Bien au contraire, ceux qui considèrent cela comme la preuve que le Royaume promis par Dieu dominera bientôt la terre peuvent agir sagement dès maintenant. Étant donné que le présent système mondial est sur le point d’être détruit, la Bible nous exhorte en ces termes : “Quel genre d’hommes devez-​vous être en actes de sainte conduite et en actes de piété, attendant et n’oubliant jamais la présence du jour de Jéhovah.” Comme Dieu l’a annoncé, ce “jour” sera suivi de l’établissement de “nouveaux cieux et une nouvelle terre dans lesquels la justice doit habiter”. Quelle merveilleuse récompense pour tous ceux qui sont disposés à apprendre ce que signifient les crises mondiales actuelles et à agir en conséquence ! — II Pierre 3:11-13.

  • La planchette oui-ja — Quelle influence peut-elle avoir sur vous ?
    Réveillez-vous ! 1975 | 8 juin
    • La planchette oui-ja — Quelle influence peut-​elle avoir sur vous ?

      “L’ANNÉE 1967 fut un jalon historique dans l’industrie du jouet aux États-Unis. Cette année-​là, les Américains ont remplacé le Monopoly, le plus ancien de leurs jeux favoris, par la planchette oui-ja.” Ainsi s’exprimait John Godwin dans la publication Occult America.

      Durant les six années qui suivirent, les Américains achetèrent quelque dix millions de planchettes oui-ja, et on estime que vingt millions de personnes se sont laissé prendre à ce piège. Le oui-ja est en vogue dans d’autres pays également.

      Qu’est-​ce que la planchette oui-ja ? Pourquoi séduit-​elle tant de gens ? Si vous vous en servez, quelle influence peut-​elle avoir sur vous ?

      Qu’est-​ce que le oui-ja ?

      Une planchette oui-ja mesure environ soixante centimètres de long, quarante-cinq centimètres de large et sept millimètres d’épaisseur. Les lettres de l’alphabet y sont inscrites en deux arcs de cercle, l’un au-dessus de l’autre. En dessous sont alignés les chiffres de 1 à 9 et 0. Sous les chiffres on lit les mots “au revoir”. Dans le coin supérieur gauche est écrit le mot “oui” et dans le coin supérieur droit le mot “non”.

      Sur la surface polie de la planchette un petit index en forme de cœur est monté sur trois pieds garnis de feutre, un disque transparent recouvrant son extrémité pointue. Généralement deux personnes posent légèrement leurs mains sur cet index et adressent des questions à la planchette. L’index se déplace d’une lettre vers une autre, épelant des mots et des phrases en réponse aux questions. Parfois les réponses sont remarquablement exactes et annoncent des événements qui ont réellement lieu.

      Une action du “subconscient” ?

      Qu’est-​ce qui fait bouger l’index du oui-ja ? Est-​ce le “subconscient” de la ou des personnes qui posent leurs mains sur la planchette, comme certains l’ont suggéré ?

      Les témoignages montrent que ce n’est pas le cas. Souvent les informations données ne peuvent être fournies par la personne qui se sert de la planchette. Russell Chandler, chroniqueur religieux au Times de Los Angeles, explique : “Un journaliste a vainement cherché auprès de trois physiciens de Pasadena une explication scientifique du pouvoir du oui-ja.”

      Qu’est-​ce qui le fait fonctionner ?

      La Bible cependant nous aide à comprendre ce qui fait fonctionner le mystérieux oui-ja. Voyons ce qu’elle nous dit.

      L’usage de la planchette oui-ja, comme moyen de sonder l’inconnu, est une forme de divination. La Bible, en I Samuel 15:23, associe

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