-
CyrusAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
il l’appela au gouvernement de l’univers (...). Marduk, le grand Seigneur, protecteur de son peuple, regarda avec complaisance ses œuvres pies et son cœur droit. Il lui ordonna de marcher vers Babylone, et il marcha (lui-même) à son côté, comme un ami et un compagnon. Ses troupes immenses, dont le nombre comme les flots d’un fleuve est inconnu, marchaient en armes à son côté. Sans bataille ni combat, il le fit entrer dans Babylone, sa ville. Il préserva de troubles Babylone.“ — Supplément au Dictionnaire de la Bible, t. IV, p. 403.
Il s’agit là d’une interprétation païenne des événements, mais la Bible montre que lorsqu’il promulgua l’édit qui autorisait les Juifs exilés à Babylone à retourner à Jérusalem et à y reconstruire le temple, Cyrus reconnut: “Jéhovah, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre et il m’a chargé lui-même de lui bâtir une maison à Jérusalem qui est en Juda.” (Esdras 1:1, 2). Évidemment, cela ne signifie pas que Cyrus devint un prosélyte juif, mais simplement qu’il connaissait les faits bibliques relatifs à sa victoire. Étant donné la fonction administrative importante que Daniel assumait avant et après la chute de Babylone (Dan. 5:29; 6:1-3, 28), il aurait été surprenant que Cyrus n’ait pas été informé des prophéties écrites ou prononcées par les prophètes de Jéhovah, notamment de celles d’Ésaïe qui mentionnaient son nom. Quant au cylindre de Cyrus cité plus haut, on admet que d’autres personnes que le roi ont pu participer à sa rédaction. Ernest Wright (dans son livre Biblical Archaeology, p. 200) parle du “roi ou du service qui a conçu le document” (comparez avec un cas semblable concernant Darius en Daniel 6:6-9), et Emil Kraeling (dans Rand McNally Bible Atlas, p. 328) qualifie le Cylindre de Cyrus de “document de propagande composé par les prêtres babyloniens”. Il est possible en effet qu’il ait été écrit sous l’influence du clergé babylonien (voir Ancient Near Eastern Texts de James Pritchard, p. 315, note 1) dans le but d’expliquer l’échec de Marduk (appelé aussi Bel) et des autres dieux babyloniens qui furent incapables de sauver la ville, allant même jusqu’à attribuer à ce dieu Marduk l’action de Jéhovah. — Comparez avec Ésaïe 46:1, 2; 47:11-15.
LE DÉCRET DE CYRUS AUTORISANT LE RETOUR DES JUIFS
En décrétant la fin de l’exil des Juifs, Cyrus s’acquittait de sa mission de ‘berger oint’ par Jéhovah pour Israël (II Chron. 36:22, 23; Esdras 1:1-4). Ce décret fut promulgué “dans la première année de Cyrus, roi de Perse”, c’est-à-dire dans la première année de son règne en tant que roi de Babylone. En Daniel 9:1, il est question de la “première année de Darius”, laquelle semble s’intercaler entre la chute de Babylone et la “première année de Cyrus” comme roi sur cette ville. Cela signifierait que la première année de Cyrus n’a pu commencer avant la fin de 358 avant notre ère. Cependant, même s’il faut considérer Darius comme un vice-roi seulement, auquel cas son règne se serait confondu dans celui de Cyrus, d’après la manière de compter des Babyloniens la première année de règne de Cyrus va de Nisan 538 à Nisan 537.
Selon le récit biblique, le décret de Cyrus autorisant les Juifs à retourner à Jérusalem fut probablement promulgué à la fin de 538 ou au début de 537. Cela permit aux exilés juifs de préparer leur départ de Babylone, de faire le long voyage jusqu’en Juda et à Jérusalem (voyage qui pouvait demander environ quatre mois selon Esdras 7:9) et d’être néanmoins installés “dans leurs villes” en Juda le “septième mois” (Tischri) de l’année 537 (Esdras 3:1, 6). Cela marquait la fin de la désolation de Juda qui avait commencé en 607, le même mois de Tischri, et qui, selon la prophétie, devait durer 70 ans. — II Rois 25:22-26; II Chron. 36:20, 21.
La coopération de Cyrus avec les Juifs contrastait très nettement avec les traitements que leur avaient infligés les rois païens précédents. Il leur rendit les ustensiles en métal précieux du temple que Nébucadnezzar avait emportés à Babylone, il leur donna la permission de faire venir des cèdres du Liban et il les autorisa à emporter des fonds de la maison royale pour couvrir les dépenses occasionnées par les travaux de construction (Esdras 1:7-11; 3:7; 6:3-5). Selon le Cylindre de Cyrus, le monarque perse suivit généralement une politique humanitaire et tolérante envers les peuples vassaux de son empire. D’après cette inscription, il aurait dit: “Je fis revenir dans ces villes sacrées [citées avant], sur l’autre rive du Tigre — dont les sanctuaires étaient ruinés depuis longtemps — les images qui y demeuraient (habituellement) et leur établis des sanctuaires stables. Je rassemblai (aussi) tous leurs habitants et leur rendis leurs habitations.” — Textes de la Bible et de l’ancien Orient, F. Michaeli, p. 84.
Outre l’édit royal cité en Esdras 1:1-4, le récit biblique parle d’un autre document, “un mémorandum” de Cyrus, qui fut classé dans la maison des registres à Ecbatane, en Médie, et que l’on retrouvera au cours du règne de Darius le Perse (Esdras 5:13-17; 6:1-5). Au sujet de ce second document, le professeur Wright dit: “[Il] porte le titre explicite de dikrona, terme araméen officiel pour désigner un mémorandum qui renferme une décision orale du roi ou d’un fonctionnaire en vue d’une action administrative. Il n’était pas prévu de la rendre public, mais était destiné à être consulté par le fonctionnaire concerné, après quoi il était classé dans les archives du gouvernement.” — Biblical Archaeology, p. 200.
On pense que Cyrus a été au cours d’une bataille vers 530 avant notre ère, mais les récits sont assez obscurs. Son fils Cambyse était vraisemblablement corégent déjà du vivant de son père; mais à la mort de celui-ci, il lui succéda sur le trône, devenant ainsi le seul maître de l’Empire perse.
-
-
DabbéschethAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
DABBÉSCHETH
{Article non traduit.}
-
-
DabérathAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
DABÉRATH
{Article non traduit.}
-
-
DagonAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
DAGON
Probablement dieu de la fertilité dont le culte, pense-t-on, vit le jour en Mésopotamie, mais fut introduit très tôt dans des régions plus occidentales. Les biblistes ne sont pas d’accord quant à l’origine du mot “Dagon”. Certains l’associent à l’hébreu dâgh (poisson), alors que d’autres préfèrent le faire dériver de l’hébreu dâghân (grain). I Samuel 5:4 laisse entendre que cette idole avait peut-être une partie en forme d’homme et une autre en forme de poisson. Nous lisons en effet à propos de Dagon, qui était tombé à terre: “Seule la partie en forme de poisson [littéralement seul le Dagon] lui avait été laissée”, la tête et les paumes des mains de l’idole ayant été coupées. L’idée sous-entendue est que la partie préservée de l’idole correspondait au sens du mot “Dagon”, d’où la traduction “le tronc, qui avait la forme d’un poisson” (Da n. m.), “le tronc en forme de poisson” (AC) ou “la partie en forme de poisson”. (MN.)
-
-
DâlèthAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
DÂLÈTH
{Article non traduit.}
-
-
DalilaAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
DALILA
(languissante [du fait du désir], coquette).
Femme qui vivait dans le ouadi de Sorec. La Bible rapporte que Samson s’éprit de Dalila vers la fin de sa judicature qui dura 20 ans. — Juges 16:31.
Les seigneurs de l’axe des Philistins, qui souhaitaient ardemment la mort de Samson, offrirent chacun 1 100 pièces d’argent à Dalila pour qu’elle découvrît et leur révélât le secret de sa force. Elle accepta de collaborer avec eux et demanda plusieurs fois à Samson comment il pouvait être maîtrisé. Elle leur transmit chaque fois sa réponse et cacha dans la maison des soldats philistins prêts à se saisir de lui au cas où il perdrait sa force. Après qu’il lui eut donné par trois fois une réponse fausse, Dalila continua à le tourmenter et “elle le harcelait tout le temps par ses paroles et le pressait, [si bien] que son âme s’impatienta à en mourir”. Samson lui révéla alors qu’il était naziréen et que le rasoir n’était jamais venu sur sa tête. Convaincue cette fois de connaître la vérité, Dalila envoya chercher les seigneurs de l’axe des Philistins qui vinrent lui apporter l’argent. Alors que Samson dormait sur les genoux de Dalila, un serviteur lui rasa les sept tresses de sa chevelure. À son réveil, il s’aperçut qu’il ne possédait plus la force que Dieu lui avait accordée. Les Philistins cachés dans la pièce se saisirent de lui, lui crevèrent les yeux et l’emmenèrent prisonnier (Juges 16:4-21). Après cela, il n’est plus du tout question de Dalila.
Le récit ne dit pas si Samson et Dalila eurent des rapports ni s’il s’agissait d’une prostituée. La prostituée anonyme de Gaza dont il est question en Juges 16:1, 2, n’était pas Dalila qui, elle, vivait dans la vallée de Sorec. D’autre part, Dalila était peut-être une Israélites et non une Philistine, car les seigneurs de l’axe des Philistins lui proposèrent une somme d’argent énorme pour qu’elle accepte leur proposition. — Juges 16:5.
-
-
Dallage de pierresAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
DALLAGE DE PIERRES
Lieu pavé de Jérusalem où Ponce Pilate, le gouverneur romain, s’assit au tribunal pour juger Jésus qui se trouvait devant lui. En hébreu, ce lieu était appelé “Gabbatha”, mot dont l’origine est incertaine mais qui peut signifier “colline”, “hauteur” ou “lieu ouvert”. Il portait un autre nom, grec celui-là, lithostrôtos, qui peut désigner un dallage en marqueterie, un ouvrage d’art en mosaïque. D’aucuns pensent toutefois que le “Dallage de Pierres” était une estrade de marbre (Jean 19:13). Suétone, historien et biographe romain du deuxième siècle, rapporte que Jules César emportait dans ses expédition militaires des pièces de marbres préajustées qu’on pouvait assembler pour constituer une estrade sur laquelle il rendait la justice.
Parlant de certains troubles, Flavius Josèphe, historien juif du premier siècle, dit que “Pilate monta sur son tribunal, qu’il avait fait dresser à dessein dans les exercices publics”. (La Guerre des Juifs, liv. II, chap. XIV, par. 1.) Le “Dallage de Pierres” où Jésus comparut devant Pilate pouvait être un lieu ouvert devant le palais d’Hérode le Grand. De nombreux biblistes le situent plutôt là où était autrefois la forteresse d’Antonia, ou près de celle-ci, au nord ouest de l’enceinte du temple. Le site exact du Dallage de Pierres reste néanmoins inconnu. — Voir ANTONIA (FORTERESSE D’).
-
-
DalmanuthaAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
DALMANUTHA
{Article non traduit.}
-
-
DalmatieAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
DALMATIE
Région de l’actuelle Yougoslavie, située dans le massif montagneux qui s’étend à l’est de la mer Adriatique. Après l’an 9 de notre ère, la Dalmatie fut considérée comme le plus méridional des deux districts qui formaient la province romaine d’Illyrie. Il semble toutefois qu’on utilisait fréquemment le nom de Dalmatie à la place de celui d’Illyrie pour désigner la province. Tite, le compagnon de Paul se rendit en Dalmatie peu de temps avant l’exécution de l’apôtre, laquelle eut lieu, pense-t-on, vers l’an 65 (II Tim. 4:6-10). Dans le verset où Paul signale que Démas l’a “abandonné”, il est également question du départ de Tite pour la Dalmatie. Cependant, bien qu’aucune précision ne soit donnée quant à la raison du voyage de Tite dans ce territoire, il semble qu’il partit avec l’approbation de Paul. Vers la fin de son troisième voyage missionnaire, environ neuf ans auparavant, Paul avait déclaré que son itinéraire l’avait conduit aussi loin que l’Illyrie, au nord (Rom. 15:19). Certains biblistes en concluent qu’au moment où Paul écrivit sa lettre, Tite fut envoyé dans cette région comme missionnaire pour diriger les affaires de la congrégation. Dans ce cas, il devait remplir les mêmes fonctions que celles qu’il avait exercées en Crète (Tite 1:5). Dans sa lettre à Tite, Paul lui demandait de quitter la Crète (Tite 3:12), et il semble bien que Tite demeura avec l’apôtre jusqu’à ce qu’il fût envoyé en Dalmatie.
-
-
DalphonAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
DALPHON
{Article non traduit.}
-
-
DamanAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
DAMAN
Ce mot traduit de l’hébreu shâphân qui est également rendu par “hyrax” (Jé) et “lapin” (AV). Le daman ressemble un peu à un gros lapin, mais il a de petites oreilles rondes, des pattes courtes et une queue pratiquement inexistante. Ses pattes sont également munies de coussinets qu’il peut contracter pour former comme des ventouses qui lui permettent de se déplacer sur des surfaces pratiquement verticales. Le daman vit dans les rochers; là il peut se cacher rapidement dans un trou ou une fente au moindre signe de danger. Bien que très timide de nature, lorsqu’il est acculé dans un trou, il est capable d’infliger de cruelles morsures avec ses incisives. Son régime alimentaire est végétarien.
Certains contestent la classification des Écritures qui range le daman parmi les animaux qui ruminent,
-