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Ésaïe (Livre d’)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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H. La gloire de Jéhovah resplendit sur Sion (60:1 à 62:12).
1. Les ressources des nations lui seront amenées. Elle sera construite avec des matériaux et des attributs plus précieux (60:1:17).
2. Jéhovah sera pour elle une lumière de durée indéfinie (60:18-21).
3. Elle connaîtra l’accroissement: un petit deviendra un millier (60:22).
4. La mission et l’œuvre de celui que Dieu a oint. Des étrangers seront bergers des troupeaux de Sion. On devra frayer et remblayer une grande route depuis Babylone et dresser un signa pour le peuple (61:1 à 62:12).
I. Sans le concours d’aucun homme, Jéhovah exécute avec justice le jugement sur les peuples (63:1-6).
J. Dans la prière, le peuple de Dieu reconnaît son impureté et supplie Jéhovah de lui prêter assistance (63:7 à 64:12).
K. La patience, la sévérité et la bénédiction de Jéhovah (65:1-25).
1. Il a étendu ses mains tout au long du jour vers un peuple qui marche dans une voie mauvaise (65:1-4).
2. Il fera venir la rétribution pour les fautes, mais il épargnera certains, comme une grappe de la vigne (65:5-16).
a. Ceux qui recherchent Jéhovah recevront une possession héréditaire.
b. Ceux qui adorent les dieux de la Chance et du Destin seront égorgés.
c. Dieu nourrira ses serviteurs et les appellera d’un autre nom.
3. Jéhovah créé “des nouveaux cieux et une nouvelle terre”. (65:17-25.)
a. Une longue vie, des bénédictions et la sécurité en résulteront. On ne fera pas de mal, ni aucun ravage.
b. Les habitants n’enfanteront pas pour le trouble. Leurs prières seront exaucées.
L. Jéhovah accepte ceux qui sont contrits, mais il rejettera les transgresseurs (66:1-24).
1. Jéhovah n’a pas besoin de temple, il ne se complaît pas dans un culte hypocrite (66:1-4).
2. Du temple vient le bruit de Jéhovah, qui se venge de ses ennemis (66:5, 6).
3. Sion enfante une nation en un seul jour, et il convient de s’en réjouir (66:7-14).
4. Jéhovah vient contre toute chair, il révèle sa gloire à toutes les nations et rassemble son peuple (66:15-21).
5. La descendance et le nom des fidèles subsisteront comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre. Ils adoreront Dieu constamment, sans la moindre opposition (66:22-24).
Voir le livre “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile”, pages 111-117.
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Ésar-HaddonAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉSAR-HADDON
(Assur a donné un [des] frère[s]).
Successeur et fils cadet de Sennachérib, roi d’Assyrie. Dans l’une de ses inscriptions, Ésar-Haddon confirme le récit biblique concernant la mort de son père (És. 37:37, 38), en ces termes: “Une ferme détermination s’empara de mes frères. Ils abandonnèrent les dieux et se tournèrent vers leurs actes de violence, complotant le mal. (...) Pour se saisir de la royauté, ils tuèrent Sennachérib, leur père.”
Ésar-Haddon déclare que son père, avant sa mort, l’avait choisi comme héritier présomptif (non sans avoir d’abord, selon l’usage, consulté les dieux et exercé la divination par l’examen du foie). Il semble qu’il fut vice-roi à Babylone avant de devenir roi d’Assyrie. Il raconte qu’après le meurtre de son père, il poursuivit les assassins jusqu’en Arménie (le “pays d’Ararat”, II Rois 19:37), où il les vainquit. On pense que son règne officiel a duré douze ans.
Au début de son règne, Ésar-Haddon commença à reconstruire Babylone, que Sennachérib avait détruite; il restaura le temple de l’Esagila et déclara à propos de la ville même: “J’ai rebâti Babylone, je l’ai grandie, je l’ai élevée, je l’ai rendue magnifique.”
Ses récits décrivent encore ses opérations militaires contre les Kimmeroi ou Cimmériens, que l’on tient pour les descendants de Gomer (comparez avec Genèse 10:2; Ézéchiel 38:6). Il saccagea aussi la ville de Sidon et construisit près de là une cité nouvelle qu’il nomma Kar-Ésar-Haddon. Dans l’une de ses inscriptions, il cite une vingtaine de rois vassaux, y compris Manassé, roi de Juda (Minasi, roi de Yaudi).
Le récit consigné en II Chroniques 33:10-13 dit que “les chefs de l’armée qui appartenait au roi d’Assyrie” capturèrent Manassé et l’emmenèrent à Babylone. Dans le passé, d’aucuns ont cru que cette allusion à Babylone était erronée et que Manassé aurait plutôt été exilé à Ninive. Cependant, nous avons déjà vu qu’Ésar-Haddon, contemporain de Manassé selon ses propres inscriptions, avait rebâti Babylone. De plus, on a dit de lui qu’il était “bien moins soucieux d’embellir sa capitale, Ninive, qu’aucun autre roi assyrien”. (The Interpreter’s Dictionary of the Bible, t. 2, p. 125.) Si Manassé a bien été capturé pendant le règne d’Ésar-Haddon, il n’y aurait rien d’illogique à ce qu’il ait été emmené à Babylone, la ville dont Ésar-Haddon se vantait tant d’être le restaurateur. On peut toutefois noter qu’Assurbanipal, fils d’Ésar-Haddon, cite aussi Manassé parmi les rois tributaires de l’Assyrie au cours de son règne.
LES “SOIXANTE-CINQ ANS”
À l’époque de la reconstruction du temple de Jérusalem, certains habitants non israélites du pays déclarèrent avoir été envoyés en Palestine par “Ésar-Haddon, roi d’Assyrie”. (Esdras 4:2.) Ainsi, des peuples furent transplantés en Palestine et hors de celle-ci jusque sous son règne, et certains voient là un indice qui permettrait de déterminer la période de “soixante-cinq ans” dont parle Ésaïe (7:8), à propos de la désolation d’Éphraïm (dont la capitale était Samarie). Le temps qui sépare le règne de Tiglath-Piléser III (lequel commença à déporter des habitants du royaume septentrional d’Israël peu après la prophétie d’Ésaïe) de celui d’Ésar-Haddon suffirait à l’accomplissement de ces soixante-cinq ans au terme desquels Éphraïm fut complètement “mis en pièces, de manière à ne pas être un peuple”.
LA CONQUÊTE DE L’ÉGYPTE ET LA MORT D’ÉSAR-HADDON
Le plus grand exploit militaire d’Ésar-Haddon fut la conquête de l’Égypte, au cours de laquelle il vainquit l’armée égyptienne conduite par l’Éthiopien Tirhacah (appelée “roi d’Éthiopie” en II Rois 19:9) et s’empara de la ville de Memphis. Ésar-Haddon ajouta ainsi aux nombreux titres qu’il possédait déjà celui de “Roi des rois d’Égypte”.
Bien qu’Ésar-Haddon ait divisé l’Égypte en districts et préposé des gouverneurs au-dessus de leurs princes, deux ans n’étaient pas passés qu’une révolte éclatait. Le roi d’Assyrie organisa donc une seconde campagne pour la réprimer, mais il mourut en chemin, à Haran. Dans ses inscriptions, Ésar-Haddon avait déclaré: “Je suis puissant, je suis Tout-Puissant. Je suis un héros, je suis gigantesque, je suis colossal.” Pourtant comme tous les autres humains imparfaits, il apparut alors qu’il n’était en réalité qu’un sujet asservi à d’autres rois, le péché et la mort qui l’avaient fait mander. — Comparez avec Psaume 146:3, 4; Ecclésiaste 9:4; Romains 5:21.
Avant sa mort, Ésar-Haddon avait pris des mesures pour que la succession s’effectue en douceur. Il nomma en effet son fils Assurbanipal prince héritier, tout en désignant son autre fils, Shamash-shumukin, comme roi de Babylone. Ainsi, à la mort d’Ésar-Haddon, Assurbanipal devint roi d’Assyrie.
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ÉsaüAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÉSAÜ
(velu).
Fils premier-né d’Isaac et de Rébecca, frère jumeau de Jacob et ancêtre des Édomites. On lui donna le nom d’Ésaü parce qu’il était étonnamment velu à sa naissance, mais il doit son nom d’Édom (rouge, roux) au ragoût de lentilles roux pour lequel il vendit son droit d’aînesse. — Gen. 25:25, 26, 30.
Même avant leur naissance, en 1858 avant notre ère, alors qu’Isaac avait soixante ans, les jumeaux luttaient entre eux dans le ventre de leur mère. Quand Rébecca interrogea Jéhovah pour savoir ce que cela signifiait, il lui révéla que deux groupements nationaux seraient séparés au sortir de ses parties internes et que l’aîné servirait le cadet. — Gen. 25:22, 23.
SON MÉPRIS DES CHOSES SPIRITUELLES
Ésaü devint un chasseur habile et audacieux, un “homme sauvage”. Contrairement à son frère Jacob, “homme irréprochable”, Ésaü était matérialiste et tourné vers les choses charnelles (Gen. 25:27, NW, éd. de 1953, note en bas de page). Pourtant, Isaac aimait Ésaü, “car cela signifiait du gibier dans sa bouche”. — Gen. 25:28.
Un jour, Ésaü revint de la campagne fatigué et affamé, alors que Jacob faisait cuire un ragoût. Quand Ésaü lui dit: “Vite, s’il te plaît, donne-moi à avaler de ce roux — de ce roux-là”, Jacob lui demanda de lui vendre en échange son droit d’aînesse. Faisant peu de cas des choses sacrées, c’est-à-dire de la promesse que Jéhovah avait faite à Abraham, promesse relative à la postérité par laquelle toutes les nations de la terre se béniraient, l’impétueux Ésaü vendit par un serment son droit de premier-né à Jacob pour un plat de lentilles et du pain. En méprisant de la sorte le droit d’aînesse, et en lui accordant si peu de valeur, Ésaü fit preuve d’un total manque de foi. — Gen. 25:29-34; Héb. 12:16.
À l’âge de quarante ans, Ésaü prit lui-même des disposition pour se marier. Il choisit de devenir polygame. À la différence de son père Isaac, qui avait laissé son propre père lui choisir une femme d’entre les adorateurs de Jéhovah, Ésaü épousa deux Hittites païennes, Judith (Oholibamah?) et Basémath (Adah?). Ces femmes furent pour Isaac et pour Rébecca une source d’amertume d’esprit. — Gen. 26:34, 35; 36:2; 24:1-4, 50, 51.
JACOB REÇOIT LA BÉNÉDICTION
Lorsque Isaac fut devenu vieux, il désira bénir Ésaü, son fils préféré. Il lui demanda donc de chasser du gibier et de lui préparer un plat savoureux. C’est ce qu’Ésaü entreprit de faire, alors qu’en réalité il ne pouvait plus prétendre à la bénédiction du fait qu’il avait vendu son droit d’aînesse. Il était donc disposé à rompre l’accord qu’il avait conclu par serment. C’est pourquoi Rébecca décida d’intervenir. Elle conseilla à Jacob de se présenter à son père comme s’il était Ésaü, afin de recevoir la bénédiction qui lui revenait de droit. Puisque Isaac avait les yeux trop obscurcis pour voir, il ne reconnut pas Jacob, qui avait revêtu les vêtement d’Ésaü et mis des peaux de chevreaux sur ses mains ainsi que sur la partie glabre de son cou. — Gen. 27:1-23.
À peine Isaac avait-il fini de bénir Jacob qu’Ésaü rentra de la chasse et se mit à préparer un plat savoureux pour son père. Quand il se présenta devant lui pour recevoir la bénédiction à laquelle il n’avait pas droit, et qu’il apprit qu’Isaac avait béni Jacob, “Ésaü se mit à crier d’une manière extrêmement forte et amère”. Il supplia réellement son père, mais pour des raisons égoïstes, de lui accorder une bénédiction; cependant, même ses sanglots de purent amener Isaac à changer d’avis et à désavouer la bénédiction qu’il avait prononcée sur Jacob. Isaac reconnut sans doute que Jéhovah avait dirigé les événements. Il déclara alors à Ésaü: “Voici que ta résidence se trouvera loin des sols fertiles de la terre et loin de la rosée des cieux d’en haut. Et tu vivras de ton épée et tu serviras ton frère. Mais il adviendra sans faute, quand tu commenceras à t’agiter, que tu rompras effectivement son joug de dessus ton cou.” — Gen. 27:30-40; Héb. 12:17.
Ésaü savait que Jacob ne s’était pas procuré la bénédiction par une simple tromperie. Elle lui revenait parce qu’il avait acquis légalement le droit d’aînesse. (Des témoignages archéologiques confirment que chez les anciens peuples du Moyen-Orient, la coutume permettait d’échanger son droit d’aînesse contre des biens. Par exemple, un texte de Nuzi parle d’un frère qui reçut trois moutons en échange de sa part d’héritage.) Pourtant, comme Caïn, Ésaü nourrissait de l’animosité envers son frère et cherchait l’occasion de le mettre à mort. Quand Rébecca l’apprit, elle conseilla donc à Jacob de se sauver chez son frère Laban, à Haran. Pour obtenir l’accord d’Isaac, elle choisit avec bonté de ne pas lui révéler les intentions meurtrières d’Ésaü, mais elle lui fit part du chagrin qu’elle éprouverait si Jacob venait à prendre une femme comme les filles de Heth. Alors Isaac appela Jacob, le bénit et lui dit d’aller à Paddan-Aram, chez les parents de Rébecca, pour y prendre femme. Voyant cela, Ésaü décida de prendre une troisième épouse, Mahalath
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