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La Parole de Dieu maintient votre foi vivanteLa Tour de Garde 1968 | 1er août
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La Parole de Dieu maintient votre foi vivante
“Tous ne possèdent pas ma foi.” — II Thess. 3:2.
1, 2. a) Qu’a-t-on emmagasiné dans les bibliothèques du monde ? b) Ces réserves de sagesse sont-elles utiles ?
IL Y A sur la terre des milliers de réservoirs de connaissance qui contiennent, à propos de toutes les formes d’activité terrestres, des renseignements pouvant être utilisés à n’importe quel moment. L’homme a écrit des milliers de livres qu’il a déposés dans des bibliothèques aux quatre coins de la terre. Les livres de ces bibliothèques, qu’elles soient familiales ou nationales, ont été appelés “la mémoire de la race humaine”. “Ils sont semblables à un cerveau géant qui se souvient de tout ce que les savants, les historiens, les poètes, les philosophes et d’autres hommes ont pensé et étudié.” (The World Book Encyclopedia, tome XII, page 212). La Bibliothèque nationale de Paris, la plus grande d’Europe, la bibliothèque Lénine à Moscou, avec plus de 14 500 000 livres, celle de Leningrad, avec plus de 11 800 000 volumes, la Bibliothèque publique de New York, avec plus de 7 500 000 ouvrages, et celle du Congrès qui comprend 12 000 000 de livres et brochures, ne sont que quelques exemples donnant un aperçu de l’énorme réserve de connaissance qui existe sur la terre. La bibliothèque du Congrès occupe une surface de plus de 14 hectares, et la longueur totale de ses étagères dépasse 300 kilomètres.
2 Telles des pensées congelées, là sont emmagasinés le témoignage écrit des erreurs, des manquements et des réalisations des hommes, des livres enregistrés sur bandes magnétiques et d’autres en braille pour les aveugles, des cartes, des diapositives, des films, des disques, des médailles, des pièces de monnaie, des jeux, des journaux, des objets d’art, des microfilms et des millions de livres en des milliers de langues. On utilise des ordinateurs compliqués pour puiser dans cette immense réserve de connaissances humaines, et ceux-ci rassemblent, emmagasinent ou fournissent en quelques secondes les renseignements demandés. L’homme rêve du jour où, dans son foyer, il disposera d’un ordinateur le reliant à toutes les bibliothèques du monde, et qui lui permettra de recevoir chez lui tous les renseignements qu’il désire. Il espère pouvoir se servir de cette réserve pour réaliser de plus grandes choses dans l’avenir.
3. a) Comment devons-nous considérer cette immense réserve de sagesse humaine ? b) Comment sa valeur est-elle finalement déterminée ?
3 D’où vient toute cette connaissance ? Il est vrai que grâce à des recherches diligentes, à l’expérimentation et à l’expérience, l’homme a rapporté par écrit des faits de grande valeur. D’autre part, les bibliothèques sont pleines d’innombrables théories, de spéculations et de conclusions non fondées qui varient selon le goût ou l’aversion de l’homme. Il n’est pas étonnant que le professeur March ait fait cette déclaration : “Il n’y a pas de limite à la production de livres, mais comme pour les innombrables poissons de la mer, un nombre relativement petit d’entre eux sont dignes d’être pris.” Le rédacteur du livre biblique de l’Ecclésiaste, au chapitre douze et aux versets onze à seize Ec 12:9-14, NW, rejette également une grande partie de la sagesse humaine et attire l’attention sur la source de la vraie sagesse ; il dit : “Outre que l’Ecclésiaste fut un sage, il a encore enseigné la science au peuple, et il a examiné, sondé, mis en ordre un grand nombre de sentences. L’Ecclésiaste s’est efforcé de trouver des paroles agréables ; et ce qui a été écrit avec droiture, ce sont des paroles de vérité. Les paroles des sages sont comme des aiguillons ; et, rassemblées en un recueil, elles sont comme des clous plantés, données par un seul maître. (...) Tire instruction de ces choses ; on ne finirait pas, si l’on voulait faire un grand nombre de livres, et beaucoup d’étude est une fatigue pour le corps. (...) Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.” Alors que, durant un de ses voyages missionnaires, l’apôtre chrétien Paul visitait Éphèse, un grand nombre de personnes devinrent croyantes et brûlèrent de mauvais livres, dont la valeur était estimée à 50 000 pièces d’argent (Actes 19:19). D’après une note en bas de la page 323 du Nouveau Testament en langue moderne (angl.) de Weymouth, ces livres avaient “peut-être une valeur de 2 000 livres anglaises ou 10 000 dollars”.
4. De quelle valeur le spectacle de la création terrestre est-il pour la foi de l’homme ?
4 Mais il existe encore un autre lieu impressionnant à considérer. Plus grand que toutes les bibliothèques humaines réunies, sa superficie est de 500 000 000 de km2. Effectivement, la terre est une bibliothèque grandiose présentant sur des kilomètres un étalage de la sagesse de la création. La révélation de cette sagesse augmente la compréhension de l’homme relative à Dieu, le Créateur, comme le montre Romains 1:20 : “Ses qualités invisibles se voient clairement depuis la création du monde, parce qu’on les perçoit par les choses qui ont été faites, oui sa puissance éternelle et sa Divinité.” Depuis cet observatoire qu’est la terre, l’homme peut scruter les cieux et écouter parler la création de Dieu. “Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu.” (Ps. 19:2-4 19:1-3, NW). Ces impressions durent toute une vie, et les hommes sages rendent honneur au grand Créateur.
5. a) Pourquoi la Bible est-elle le livre le plus important que contiennent les bibliothèques ? b) Quel rapport a-t-elle avec la foi ?
5 Jéhovah Dieu a ajouté à cela le livre le plus important qui soit dans les bibliothèques de la terre : sa Parole, la Bible. Ce livre est différent des œuvres humaines ; il ne donne pas de conseils selon l’inclination de l’homme. Il est basé sur des vérités et des faits ; c’est une parole vivante. Elle est puissante et exerce une force qu’on ne trouve dans aucun ouvrage produit par l’homme. L’apôtre Paul la décrit en ces termes : “La parole de Dieu est vivante et exerce un pouvoir et elle est plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants et perce jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et de leurs moelles, et elle est capable de discerner les pensées et les intentions du cœur.” (Héb. 4:12). Plus de 1 500 ans après le commencement de la rédaction de la Bible, le Fils de Dieu est venu sur la terre. Il étudia cette parole de vérité et s’en servit dans l’exercice de son ministère. Priant son Père céleste, il dit : “Ta parole est vérité.” (Jean 17:17). Est-ce exact ? S’est-elle avérée véridique dans les années qui ont suivi ? Est-elle en partie précise et en partie vague, de telle sorte qu’elle puisse s’appliquer à n’importe quelle époque ? Ses conseils sont-ils pratiques pour nos jours ? Cette Parole de Dieu étant une réserve de connaissance pour l’édification de la foi, elle doit être véridique. Quiconque désire obtenir la foi doit l’examiner et se convaincre lui-même qu’il en est bien ainsi. Pour avoir la foi, il faut croire que Dieu existe, que sa Parole est véridique, et il faut faire des efforts pour nourrir et protéger cette foi. “Sans la foi il est impossible de lui plaire, car celui qui s’approche de Dieu doit croire que Dieu est, et qu’il devient le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement.” — Héb. 11:6.
6. Mentionnez des faits bibliques démontrant que la Parole de Dieu est utile.
6 Les membres de la nation d’Israël ont été avec Moïse pendant un certain temps, et ils ont voyagé à travers une région désertique pendant quarante ans. Au cours de ces années, ils ont reçu les lois de Dieu et des conseils, et ils se sont vu promettre la délivrance et des bénédictions. Était-ce digne de foi ? Écoutez ce que rapporta Josué à ce propos : “Reconnaissez de tout votre cœur et de toute votre âme que, de toutes les bonnes paroles que Jéhovah, votre Dieu, a prononcées pour vous, aucune n’est restée sans effet ; toutes se sont accomplies pour vous, aucune n’est tombée.” (Josué 23:14, AC). Voici donc la réponse : Josué déclara publiquement que la Parole de Dieu était digne de foi. Le Fils de Dieu examina cette même Parole jusqu’à ce qu’il vienne sur la terre, et il déclara que la Parole de Dieu était vérité.
COMMENT CULTIVER LA FOI
7. a) Pourquoi beaucoup ne possèdent-ils pas la foi ? b) Cependant, en quels termes Paul parla-t-il des frères de Thessalonique ?
7 Pour cultiver la foi, il faut acquérir la connaissance, et pour maintenir cette foi vivante il faut continuer d’étudier. La connaissance qui permet de la garder vivante ne provient pas de l’acquisition de la sagesse humaine. De nombreuses personnes ont étudié les doctrines et le mode de vie enseignés par diverses religions ; elles ont accepté certaines pensées et ont même conformé leur vie aux instructions données par l’homme. Puis, après un certain temps, peut-être au milieu de leur vie, elles se sont rendu compte que ces pensées étaient fausses et contraires à ce que la Bible enseigne. Cela les a découragées. Les personnes qui font partie de cette catégorie de gens se chiffrent par millions et se rencontrent dans toutes les régions de la terre. Le vide laissé par des enseignements issus de l’imagination et de l’erreur a donné naissance à des systèmes politiques anémiques opposés à Dieu, à des organisations religieuses apathiques et à des systèmes commerciaux sans vie. Il est facile de se rendre compte qu’en dépit de l’énorme quantité de sagesse humaine disponible à tout instant, les relations de l’homme avec son prochain ne se sont pas améliorées. Remarquez cependant l’observation que fit l’apôtre Paul lorsqu’il écrivit ce qui suit dans II Thessaloniciens 1:3 : “Il nous faut constamment rendre grâces à Dieu à votre sujet, frères, comme il convient, parce que votre foi croît beaucoup et que l’amour de chacun d’entre vous, l’un pour l’autre, augmente.”
8. Comment les Thessaloniciens maintenaient-ils leur foi vivante, et pourquoi les exhortations ne sont-elles pas suffisantes ?
8 Posez-vous ces questions : Dans mon voisinage, les relations entre les hommes s’améliorent-elles ? Est-ce le cas parmi ceux qui pratiquent la même religion que moi ? Paul déclara que ses frères de Thessalonique faisaient des progrès dans la foi et dans l’amour qu’ils se manifestaient réciproquement. Pourquoi ? Examinons d’un peu plus près leur activité. Lisons I Thessaloniciens 2:13 : “En fait, c’est pourquoi, nous aussi, nous rendons sans cesse grâces à Dieu, parce que, lorsque vous avez reçu la parole de Dieu, que nous vous faisions entendre, vous l’avez acceptée, non comme la parole des hommes, mais pour ce qu’elle est vraiment, pour la parole de Dieu, qui est aussi à l’œuvre en vous les croyants.” Et ils faisaient autre chose encore, selon ce que Paul écrivit dans I Thessaloniciens 5:21 : “Assurez-vous de toutes choses ; restez attachés à ce qui est excellent.” Voilà ce qu’ils faisaient en sondant la Parole de Dieu. Il faut faire plus qu’exhorter à maintenir sa foi vivante. La chrétienté ne cesse de dire : ‘Nous devons aider notre prochain.’ Mais y a-t-il une amélioration dans ce domaine ? Par exemple, on peut voir depuis un certain temps dans le métro de New York une affiche sur laquelle il est écrit : “Il nous faut vraiment faire aujourd’hui l’œuvre de Dieu — Mettez votre foi à l’œuvre.” (Une publicité gratuite offerte par les transports urbains. La religion dans la vie des Américains). Des millions de personnes liront ces mots, mais combien agiront en conséquence ? Il faut d’abord avoir la foi, et celle-ci est le résultat d’une étude de la Parole de Dieu, qui est digne de confiance. D’après Romains 10:14, cette Parole déclare : “Cependant, comment invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas foi ? Comment, de leur côté, auront-ils foi en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Comment, de leur côté, entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ?”
9. En quels termes Jérémie 17:5-8 met-il en opposition le sort de l’homme sans foi et celui de l’homme qui a foi en Dieu ?
9 Peut-être trouverez-vous une certaine sagesse dans un livre, et elle vous influencera ; cependant, votre joie fera place au découragement lorsque, après un examen plus approfondi, vous vous rendrez compte que l’auteur manque de perspicacité et qu’il a écrit son livre d’abord pour en tirer un profit personnel. L’écrivain le plus sincère est limité dans ses possibilités et dans le choix des matériaux disponibles ; par rapport à la science qui progresse toujours, il manque certainement de connaissance. Nous ne voulons pas dire que toutes les formes de sagesse acquises par l’homme sont décourageantes ou sont incapables de nous édifier, car on peut en retirer une instruction très précieuse ; mais à côté de cela, nous avons besoin de la Parole de Dieu pour cultiver la foi. Il y a de nombreuses années, Jéhovah parla en ces termes aux Juifs : “Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme, qui fait de la chair son bras, et dont le cœur se retire de Jéhovah ! Il est comme une bruyère dans une lande ; il ne verra point venir le bonheur ; il occupera les lieux brûlés au désert, une terre salée et sans habitants. Béni soit l’homme qui se confie en Jéhovah et dont Jéhovah est la confiance ! Il est comme un arbre planté au bord des eaux. Il pousse ses racines vers le courant ; il ne craint pas quand vient la chaleur, et son feuillage reste vert ; il ne s’inquiète point de l’année de la sécheresse et ne cesse pas de porter du fruit.” — Jér. 17:5-8, AC.
10. a) Qui a écrit la Bible ? b) Comment peut-elle être utilisée comme une nourriture qui édifie la foi ?
10 Avez-vous remarqué d’où l’arbre tire sa force ? De bonnes racines qui se dirigent jusque vers une source d’eau. De même, pour maintenir votre foi vivante, vous avez besoin d’une nourriture qui fait grandir la foi. Il n’existe qu’un seul endroit où vous pouvez puiser ce genre de nourriture : dans la Parole de Dieu. Elle a été spécialement prévue pour les chrétiens. La Parole de Dieu, la Bible, est le produit de l’esprit de Jéhovah ; en fait, son esprit est si étroitement lié à sa Parole que l’apôtre Paul parla de “l’épée de l’esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu”. (Éph. 6:17.) Bien sûr, ce sont des hommes qui l’ont rédigée ; le fait qu’environ quarante hommes aient été employés pour écrire la Bible n’est pas un secret. Mais ce n’est pas leur volonté qui a été rapportée ou exprimée. Au contraire, “car ce n’est pas par la volonté de l’homme que la prophétie a jamais été apportée, mais des hommes ont parlé de la part de Dieu alors qu’ils étaient portés par l’esprit saint”. (II Pierre 1:21.) Dieu est responsable des termes et des images relatifs à ses desseins que ces rédacteurs ont mis par écrit. Est-il plus difficile pour Dieu d’introduire des pensées ou des expressions dans des esprits bien disposés et fertiles que de faire en sorte que des graines minuscules germent, poussent et croissent pour devenir des arbres immenses dans une forêt ?
11. Montrez comment il est possible à Jéhovah d’employer l’homme pour rédiger sa Parole de telle sorte que celle-ci soit inspirée.
11 Il y a des siècles, Jéhovah a fixé certaines restrictions qui sont toujours effectives aujourd’hui. Les créatures animées de la terre ont reçu l’ordre de se reproduire. La végétation ne cesse de se multiplier. Bien qu’il y ait divers facteurs et processus de reproduction, celle-ci s’effectue suivant un modèle bien défini, et le nouveau-né est à l’image des parents. Seules la sagesse et des lois ont permis que ce processus se poursuive et que, des siècles plus tard, nous trouvions encore en grand nombre des animaux, des oiseaux, des poissons, l’homme et la végétation à l’intérieur des limites de leur espèce respective. Pour que la végétation se reproduise avec succès, beaucoup d’autres choses encore doivent intervenir : le temps, l’humidité, la nutrition venant du sol, les différentes plantes ayant besoin d’un sol d’un certain type ou d’une certaine composition chimique. De nombreuses plantes dépendent de la pollinisation pour donner du fruit ou de la graine. Le vent, l’eau, les oiseaux et les insectes leur rendent ce service. C’est ce que font les abeilles pour le pollen ou nectar, la matière première nécessaire à la fabrication du miel. Par exemple, les fleurs colorées et parfumées invitent l’abeille à visiter leur trésor de nectar ; pour l’atteindre l’abeille doit pénétrer profondément dans la fleur, et en faisant ainsi, elle ramasse du pollen qu’elle déposera sur une fleur voisine, provoquant la pollinisation. Quelle sagesse il doit y avoir derrière un processus aussi compliqué ! Cependant, tous ceux qui participent à cette action synchronisée jouent leur rôle d’une manière si excellente, que tout se passe sans tension excessive. Il existe des hybrides, dus à un croisement au niveau des parents, et l’homme a provoqué des différences, mais seulement à l’intérieur d’une même famille ou espèce dans laquelle il n’existe pas de barrières. Prenez le cas du mulet, un animal hybride descendant de l’âne et du cheval ; il est stérile et ne peut se reproduire. Il est la limite et on ne peut aller au-delà. Est-il plus difficile pour Dieu de faire écrire sa Parole par des hommes croyants et de la protéger par la même force que celle qui impose ces limites ?
12. Parlez des possibilités de diffusion de la Bible.
12 Jéhovah a donc produit soixante-six livres composant nos Bibles actuelles et dont le contenu est d’un intérêt vital. Il y a seulement quelques années, on fit le rapport suivant : “La Bible a été traduite en entier ou en partie en 1 136 langues ; la Bible complète a été traduite en 215 langues, et les Écritures chrétiennes complètes en 273 langues. (...) En 1958, une société biblique américaine a distribué à elle seule plus de 16 600 000 exemplaires de la Bible et a ajouté 3 autres langues au nombre de celles dans lesquelles paraissait la Bible, ce qui porte le total à 1 136 langues.” (Times, 25 mai 1959). Au cours des 500 dernières années, des milliards d’exemplaires de la Bible ont été imprimés, celle-ci étant maintenant disponible, en entier ou en partie, en plus de 1 280 langues. Elle est, de ce fait, accessible à plus de 90 pour cent de la population de la terre. Elle existe depuis très longtemps, et depuis plus de 3 480 ans, certaines de ses parties ont aidé l’homme par les conseils qui y sont contenus.
FACILE À COMPRENDRE
13. Expliquez pourquoi la Bible doit être facile à comprendre, bien qu’elle présente des difficultés.
13 D’autre part, la Bible est facile à comprendre pour ce qui est des mots et des phrases employés. “A. S. Cook estime que le vocabulaire de la Version autorisée anglaise comporte 6 568 mots ou 9 884 si l’on inclut les inflexions des noms, des pronoms et des verbes.” (In The Nation, 12 septembre 1912). Ceux qui ont une instruction limitée peuvent, grâce à quelques efforts, obtenir la connaissance qu’offre la Bible, puis, après avoir acquis une certaine foi, maintenir celle-ci vivante et l’augmenter peu à peu en améliorant leurs capacités dans le domaine de l’étude. Il est vrai qu’il y a certains mots et certaines expressions archaïques, dans les versions anciennes, mais on peut les comprendre en consultant des traductions modernes. La Bible emploie des pensées, des images et des symboles matériels. Ils étaient compris par les cultivateurs, les pêcheurs, les bergers, les chefs, les collecteurs d’impôts et par les maîtresses de maison. Lisez le chapitre treize de l’Évangile selon Matthieu Mt 13 ; si vous avez quelque difficulté à comprendre certains termes ou certaines descriptions, il est possible que le lieu géographique où vous résidez en soit en partie responsable. Les figues, les graines de moutarde, les épines, les seines, les perles ainsi que d’autres objets sont-ils d’un usage courant dans votre région pour que vous en compreniez le sens ? Toutes ces choses étaient connues dans la région où Jésus prononça ses paraboles rapportées dans Matthieu chapitre treize.
14. Comparez les traductions de II Thessaloniciens 2:6, 7, telles qu’elles apparaissent dans les Bibles de Sacy et de Segond. Qu’allons-nous faire pour comprendre ce texte biblique ?
14 Afin de voir quel profit on peut retirer de l’étude de la Bible, revenons à II Thessaloniciens 2:6, 7. Ce texte semble difficile à comprendre, mais nous examinerons chaque mot et chaque idée pour nous rendre compte du lien qui existe entre eux. Dans la Bible de Sacy, ce texte se lit ainsi : “Et vous savez bien ce qui empêche qu’il ne vienne, afin qu’il paraisse en son temps. Car le mystère d’iniquité se forme dès à présent ; il faut seulement que celui qui tient maintenant, tienne encore, jusqu’à ce qu’il soit ôté du monde.” Dans la Bible Segond ce passage est traduit ainsi : “Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps [en vue de sa révélation en son temps, MN]. Car le mystère de l’iniquité agit déjà ; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu.” Qu’est-ce que cela signifie ? Chacun des mots peut être compris, mais pour ce qui est de la signification du texte, c’est autre chose. Examinons-le point par point.
15. Pourquoi Paul a-t-il écrit la deuxième lettre aux Thessaloniciens ?
15 Voyons d’abord le contexte. Paul écrivit cette lettre pour aider les Thessaloniciens à maintenir leur foi vivante. Il leur dit : “Tous ne possèdent pas la foi. (...) Le Seigneur est fidèle, et il vous affermira. (...) Nous apprenons que, chez vous, il y en a qui marchent dans le désordre, qui ne travaillent pas du tout, mais se mêlent de ce qui ne les regarde pas.” (II Thess. 3:2, 3, 11). Paul les avait félicités à cause de la croissance de leur foi (II Thess. 1:3), mais il craignait maintenant que quelque chose ou quelqu’un ne détruise cette foi ; en fait, il dit que cette chose ou cette personne “est déjà à l’œuvre”. — II Thess. 2:7.
16-20. a) À qui le premier “vous” s’applique-t-il ? b) Expliquez l’expression “ce qui le retient”. c) Qui est celui auquel s’applique le pronom “il” ? d) Quand et comment ‘paraît’-il ?
16 Les deux lettres, la première et la deuxième aux Thessaloniciens, ont été écrites à la congrégation chrétienne de Thessalonique, en Macédoine (env. 50-51 de notre ère). (I Thess. 1:1 ; II Thess. 1:1.) Le premier “vous” s’applique donc aux chrétiens de cette époque, mais également, et avec la même force, aux chrétiens d’aujourd’hui (Rom. 15:4). Que signifie l’expression “ce qui le retient” ? Sous le mot “retenir”, le dictionnaire Robert déclare : “Ne pas laisser aller, empêcher de se mouvoir librement. Faire demeurer quelque part. Empêcher d’agir.” Les apôtres chrétiens reçurent leur autorité de Jésus-Christ pour servir d’entrave (Mat. 10:1). “Tant qu’ils vivaient et qu’ils assuraient la surveillance de la congrégation chrétienne, les douze apôtres du Christ purent enrayer et freiner l’apostasie ou défection, c’est-à-dire empêcher certains de succomber à la religion d’origine babylonienne. Leur présence freinait le développement d’une organisation religieuse qui se déclarait chrétienne tout en étant antichrétienne et babylonienne.” — “Babylone la Grande est tombée !” — Le Royaume de Dieu est entré dans son règne ! (angl.), page 474.
17 Les apôtres avaient autorité pour maintenir la congrégation dans la soumission à Christ, mais ces chrétiens, qui faisaient entrave aux actions iniques à l’intérieur de la congrégation, allaient être enlevés par la mort, et la congrégation tomberait alors dans l’iniquité et les fausses doctrines (II Cor. 10:2-6 ; II Thess. 2:3-12 ; II Tim. 4:3, 4 ; Actes 20:29, 30). Dans Matthieu 18:18, Jésus, lui aussi, montre clairement la force restrictive que ces hommes mûrs exerceraient dans la congrégation grâce à l’esprit de Jéhovah. Voyez également Éphésiens 4:11-13 et Actes 20:28. Le texte de II Thessaloniciens 3:6 nous montre que Paul, l’un de ces hommes, exerçait une force d’empêchement ; on peut lire : “Or nous vous donnons des ordres, frères, au nom du Seigneur Jésus-Christ, vous enjoignant de vous retirer de tout frère qui marche dans le désordre et non selon la tradition que vous avez reçue de nous.” — Voyez également II Thessaloniciens 3:10-15 ; I Thessaloniciens 4:1-8 ; Colossiens 2:8 ; Actes 20:31 ; Éphésiens 4:17 à 6:9 ; I Corinthiens 5:1-5 ; II Corinthiens 10:2-6.
18 “Il” — C’est celui qui doit paraître ou être révélé. “Il” désigne celui dont parle le 2Th 2 verset trois : “l’homme d’iniquité”, “le fils de la destruction”. Remarquez en quels termes Paul décrit ceux qui composent cet “homme” dans Actes 20:29, 30 : “Je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups tyranniques et ils ne traiteront pas le troupeau avec tendresse, et du milieu de vous se lèveront des hommes qui diront des choses perverties afin d’entraîner les disciples après eux.” Ces conducteurs apostats de prétendus chrétiens croîtraient en force et en influence et, dès que disparaîtrait ce qui les retient, ils prendraient la direction.
19 Cette classe de soi-disant chrétiens est entrée en scène depuis la Pentecôte de l’an 33 et plus particulièrement après la mort des douze apôtres fidèles de Jésus-Christ. Elle est organisée et forme le clergé de la chrétienté, une partie dominante de Babylone la Grande. Puisque cette dernière exerce toujours son influence, cet “homme du péché” ou “homme d’iniquité” existe encore.
20 “Révélation”. À propos de ce mot le dictionnaire Robert déclare : “Révéler. Faire connaître, faire savoir. Faire connaître par une voie surnaturelle ce qui était ignoré des hommes et inconnaissable par la raison. Devenir manifeste.” Cette classe de chrétiens nominaux s’est manifestée au grand jour à la mort des apôtres ; “il” s’est révélé en son temps. — II Pierre 2:1-3.
21. Pourquoi Paul dit-il que “le mystère de l’iniquité agit déjà” ?
21 Le “mystère de l’iniquité agit déjà”. Lorsque Paul écrivit sa seconde lettre aux Thessaloniciens vers 51 de notre ère, ce “mystère” ou abandon secret des vraies doctrines bibliques était déjà en action. Des hommes ayant de l’influence dans la congrégation se tournaient déjà vers le culte d’origine babylonienne.
22. Donnez la signification de la phrase : “Que celui qui tient maintenant, tienne encore, jusqu’à ce qu’il soit ôté du monde.”
22 “Que celui qui tient maintenant, tienne encore, jusqu’à ce qu’il soit ôté du monde.” L’édition de 1759 de la Bible de Sacy emploie le verbe tenir qui implique un sens de restriction. Selon le dictionnaire Robert, il signifie entre autres sens : “Faire rester en place ; résister, ne pas céder.” C’est ce sens-là que nous garderons présent à l’esprit. Dans Actes 20:29, Paul écrit : “Je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups tyranniques.” Voyez également II Pierre 1:12 à 2:3. À la mort des apôtres, cette force restrictive fut ôtée, le signal d’arrêt fut abaissé, et les loups arrivèrent en force.
23. Que signifie alors pour nous II Thessaloniciens 2:6, 7 ?
23 Ayant présents à l’esprit les résultats de vos recherches, rassemblez-les ; voici, en résumé, ce que cela donne : En qualité de chrétiens vous savez que les fidèles apôtres empêchaient les conducteurs apostats des faux chrétiens d’introduire un culte d’origine babylonienne. Cependant, cette entrave disparaîtrait avec la mort des apôtres, et ces loups pourraient alors se manifester au grand jour et amener les congrégations à pratiquer le culte babylonien.
24. Que produit la foi pour nous et pour les autres ?
24 Votre foi est un signe que vous possédez une réserve de vérités dans laquelle peut puiser votre prochain. Si le contenu de cette réserve s’est évaporé au point qu’il est descendu à un niveau très bas, vous devez alors être le premier à souffrir de la perte des bénédictions de Jéhovah Dieu, et ceux qui viennent à vous s’en retourneront le cœur bien vide. La Bible nous exhorte sans cesse à édifier régulièrement notre foi en la nourrissant de la Parole de Dieu, “les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est relative à Christ Jésus”. (II Tim. 3:15.) Jésus lui-même décrit la manifestation de la foi ; selon Jean 7:38, il dit : “Celui qui a foi en moi, comme l’ont dit les Écritures : ‘De son tréfonds couleront des fleuves d’eau vive.’” La sagesse venant de la Parole de Dieu sera notre trésor, et notre foi sera vivante.
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Que votre foi ne cesse de croîtreLa Tour de Garde 1968 | 1er août
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Que votre foi ne cesse de croître
“Il nous faut constamment rendre grâces à Dieu à votre sujet, frères, comme il convient, parce que votre foi croît beaucoup et que l’amour de chacun d’entre vous, l’un pour l’autre, augmente.” — II Thess. 1:3.
1. Quels faits rapportés dans la Bible nous montrent qu’il est nécessaire d’examiner notre foi ?
DIX ANS après avoir adressé ses lettres aux Thessaloniciens, Paul écrivit à la congrégation de Colosses (vers 60-61 de notre ère). C’était dix ans avant la destruction de Jérusalem, à une époque critique durant laquelle il fallait certainement veiller sur sa foi en Dieu. Dans Colossiens 4:14, Paul cite Démas parmi ses compagnons envoyant leurs salutations à la congrégation de Colosses. Cependant, moins de cinq ans plus tard, Paul écrivit ce qui suit à Timothée : “Démas, en effet, m’a abandonné parce qu’il a aimé le présent système de choses, et il est allé à Thessalonique.” (II Tim. 4:10). Démas n’était pas le premier à agir ainsi, car Paul écrit : “Tu sais ceci : que tous les hommes dans le district d’Asie se sont détournés de moi.” (II Tim. 1:15). Pourquoi ? Qu’est-ce qui les a amenés à se détourner ? Comment leur foi a-t-elle été réduite à l’impuissance ? Jésus-Christ a montré qu’à l’avenir, c’est-à-dire à notre époque, ‘l’amour du grand nombre se refroidirait’. (Mat. 24:12.) C’est également ce qu’indique I Timothée 4:1 : “Dans les dernières périodes, certains se détourneront de la foi, prêtant attention à des paroles inspirées trompeuses et à des enseignements de démons.”
2. a) Pourquoi certains se refroidissent-ils et cessent-ils de servir Dieu ? b) D’où vient la foi ?
2 Lorsqu’une personne, après avoir examiné la Bible par l’étude ou en écoutant, acquiert la conviction absolue que Dieu existe, qu’il est digne de foi et que sa Parole est véridique, qu’est-ce qui peut l’amener à cesser de servir Dieu ? Nombreux sont ceux qui désignent le matérialisme comme étant une force attractive qui peut détourner les hommes. Mais il est possible de jouir du confort matériel et d’être cependant un chrétien. D’autres diront que la recherche des plaisirs affaiblit la foi, mais les chrétiens doivent être des gens heureux et ils peuvent passer ensemble d’agréables moments édifiants. Certains prétendent que la crainte leur fait abandonner le service de Dieu. Bien qu’il semble que des excès dans ces domaines ou dans d’autres encore aient amené certains à cesser de servir Dieu, examinons cette question un peu plus profondément. La foi repose sur un fondement solide, la Parole de Dieu. “Ainsi la foi vient après la chose qu’on a entendue. Et la chose qu’on a entendue est par la parole sur Christ.” (Rom. 10:17). Cela revient à se maintenir en bonne santé grâce à une nourriture nutritive et fortifiante pour le corps. Si vous cessez de manger, peu à peu vous perdrez votre force et votre vigueur. Le problème est la condition de faiblesse physique qui favorise la maladie, mais la cause est le manque de nourriture. La foi s’affaiblit à cause d’une absence de nourriture venant de la Parole de Dieu ; bientôt elle disparaît, et l’individu devient la victime de toutes sortes d’ennemis. En réalité, il faut veiller attentivement sur la nourriture qui est absorbée. Paul déclara que Timothée était “un excellent ministre de Christ Jésus, nourri des paroles de la foi et de l’excellent enseignement auquel tu as bien adhéré”. (I Tim. 4:6.) Écrivant aux Hébreux sur la nécessité d’édifier leur foi, Paul déclara que certains étaient “devenus lents à écouter”. (Héb. 5:11.) Ils se sont ainsi privés du moyen de recevoir la nourriture. Au chapitre deux et au verset un, Paul donne cet avertissement Hé 2:1: “C’est pourquoi il nous faut prêter plus que l’attention ordinaire aux choses que nous avons entendues, pour que nous ne soyons jamais emportés à la dérive.”
3. Montrez par une comparaison les bienfaits que procure l’étude personnelle.
3 Il est donc très important qu’un chrétien ait un programme d’alimentation régulier, comprenant les recherches individuelles et l’étude en commun aux réunions de la congrégation. Par l’étude, il obtiendra l’approbation de Dieu (II Tim. 2:15). Un homme sage a fait cette déclaration rapportée dans Proverbes 4:7 : “Voici le commencement de la sagesse : Acquiers la sagesse, et avec tout ce que tu possèdes acquiers l’intelligence.” L’étude ressemble à un voyage. Vous pouvez écouter avec intérêt ce que quelqu’un d’autre vous raconte à propos de ses voyages, mais ce n’est pas comme si vous aviez voyagé vous-même, ce qui vous aurait permis de voir et d’éprouver certains sentiments. On ne peut en aucune façon comparer la description des aliments au fait de les manger soi-même et d’en apprécier le goût.
4. a) Décrivez quelques obstacles à la croissance de la foi. b) En quoi les témoins de Jéhovah sont-ils concernés ?
4 Il est possible que de nombreuses personnes n’aient pas suffisamment cultivé la foi pour devenir de bons ministres. Peut-être l’enseignant s’est-il trop hâté de faire parcourir certains livres à son élève et n’a-t-il pas assez examiné les Écritures pour lui permettre d’éliminer les fausses doctrines et pratiques et de les remplacer par les vérités et qualités bibliques. A-t-il poussé l’élève dans le ministère avant qu’il ait cultivé le désir de prêcher la bonne nouvelle ? Il y a un autre obstacle important, un fossé qu’il faut franchir. Lorsque quelqu’un comprend qu’il doit fuir hors de Babylone la Grande (Rév. 18:4), cela signifie qu’il doit quitter des amis et des compagnons de longue date. Trouvera-t-il rapidement de nouveaux amis parmi les témoins de Jéhovah ? Ceux-ci se montreront-ils compréhensifs et patients, sans s’attendre à ce qu’il progresse à grands pas ? L’aideront-ils ou bien garderont-ils leur distance en disant : ‘Voyons d’abord s’il va persévérer ! Il faut tendre une main secourable, manifester un intérêt sincère et chaleureux ainsi qu’une aide patiente, ayant pour but l’attachement aux principes élevés de la Parole de Dieu, sans pour autant dire à chaque mouvement : ‘Ne faites pas ceci’ ou ‘ne faites pas cela’. Dans une telle ambiance chaleureuse et protectrice, la foi croîtra ; il faudra seulement du temps.
COMMENT ÉDIFIER LA FOI
5. Dites quel doit être le point de vue des familles et des serviteurs responsables dans la congrégation à l’égard du programme d’étude familiale.
5 Tous ceux qui participent à l’œuvre d’édification doivent reconnaître qu’il est important d’écouter pour édifier sa foi. Chaque serviteur de Dieu mettra l’accent sur la nourriture spirituelle qui résulte d’un programme d’alimentation régulier, et il ne s’écartera pas de ce programme pour prendre le temps de faire toutes sortes d’autres choses. Chaque famille devra penser de cette manière, afin de maintenir un programme d’étude familiale et de le suivre. Tous les surveillants de l’organisation qui fait œuvre d’enseignement devront se souvenir de l’importance d’un tel programme et ne pas obliger un père à négliger ses responsabilités bibliques quant au programme d’étude familial nécessaire à la foi des membres de sa famille, même pour accomplir une autre tâche. Cela ne se produira pas si ceux qui confient les privilèges de service tiennent compte du facteur temps. Les tâches au sein de l’organisation de Dieu sont des privilèges de service, mais lorsque le temps disponible est limité, ces privilèges peuvent entraver le programme prévu par le chef de famille pour nourrir spirituellement les siens. Le profond respect pour ce repas spirituel régulier et indispensable incitera le surveillant à parler d’abord de la question à ce frère. — Prov. 15:22.
6, 7. a) Alors que nous sommes entourés d’un si grand nombre de conseillers, quelle est la chose à faire ? b) Comment les personnes mûres évitent-elles de gêner la croissance de la foi de leur compagnons ?
6 Il y a ensuite la question de donner ou de recevoir des conseils. On retire de nombreux avantages à connaître la bonne façon de servir Jéhovah. Chacun peut donner un conseil et en général il le fait spontanément. Même le conseil le plus sincère est généralement fonction des inclinations de celui qui le donne. Durant toute leur vie les gens agissent avec partialité, prenant des décisions et donnant des conseils selon leurs penchants. Si vous savez ce qui est droit et que vous agissiez en conséquence, vous trouverez le contentement en servant Jéhovah et en jouissant de sa bénédiction, et c’est là la principale chose pour laquelle nous devons faire des efforts. Il n’y a aucune raison d’être dogmatique ou immodéré dans notre attitude simplement parce que nous connaissons la vérité et que nous faisons tous partie de la même organisation. Grâce à la modération, on laisse une grande place à la joie que procurent de nombreuses activités variées (Tite 2:2 ; I Tim. 3:2, 11). Personne ne devrait trouver à redire. S’il n’y a pas transgression des principes bibliques, pourquoi se tourmenter à propos de choses telles que la coupe et la couleur des vêtements, l’appartement, la nourriture, les divertissements et le travail ? La variété est-elle un mal ? Peut-être penserez-vous que tout le monde doit être pareil. Voyez le spectacle extraordinaire et coloré que nous offre la terre et la variété infinie qu’on y trouve. N’est-ce pas intéressant et stimulant ? Bien que d’autres puissent penser que telle personne pourrait progresser, il y a certaines choses qui sont du domaine personnel, par exemple son genre de travail, son foyer, l’éducation de ses enfants et ses amis. Si nous nous tourmentons pour ces choses au point de devenir une source d’irritation pour les autres en nous occupant constamment de leurs affaires, nous pourrons alors bouleverser leur vie et entraver leur activité visant à édifier leur foi. Paul nous exhorte à nous soucier d’abord de la chose principale, le Royaume. — Rom. 14:17-23.
7 Celui qui apprend ce qui est juste, ne craint pas de l’appliquer et reste fidèle à la vérité, évite bien des pertes de temps qui retardent la croissance de la foi. Dans les moments d’indécision ou d’hésitation, on est gagné par le doute, la marche est hésitante et les oreilles sont disposées à écouter toutes sortes d’instructions. Soyez sage, réfléchissez à la question en suivant le conseil bien fondé de la Bible. — Phil. 4:5.
8. Montrez la différence entre donner des instructions et offrir une nourriture spirituelle, et dites ce qui en résulte dans les deux cas.
8 Pour aider quelqu’un à retrouver la foi, il est nécessaire de lui offrir de la nourriture et non pas des ordres. Les frères mûrs de la congrégation qui apportent leur aide à leurs compagnons, fortifieront vraiment la foi de ceux-ci s’ils leur donnent la nourriture spirituelle plutôt que des instructions. Il est vrai que les faibles ont besoin d’assister aux réunions ; une prompte exhortation leur sera utile pour une semaine ; peut-être assisteront-ils aux réunions cette semaine-là ; mais continueront-ils les semaines suivantes ? La nourriture spirituelle leur donnera de la force, et un nouvel apport de cette nourriture les fortifiera encore plus ; bientôt ils réagiront favorablement parce que cela viendra de leur cœur, et ces “brebis” affamées seront impatientes d’assister aux réunions pour y être nourries. Les ministres mûrs ont préparé des sermons afin d’apporter la nourriture à ceux qu’ils rencontrent de porte en porte ; pourquoi alors ne préparerions-nous pas un sermon pour aider nos frères ? Il est vrai qu’il doit être souple, mais une pensée appropriée tirée de la Parole de Dieu augmentera la foi que possèdent déjà ces frères. Il ne faut pas avoir tendance à accabler un frère à cause de ses fautes, ni mettre en évidence sa faiblesse pour l’exposer à la lumière puissante de la Parole de Dieu.
9. Quelle méthode Jésus utilisa-t-il pour affermir la foi de ses compagnons ?
9 Vous souvenez-vous de ce que Jésus a dit à ses disciples sur le chemin entre Jérusalem et Emmaüs, pour que ceux-ci déclarent : “Notre cœur ne brûlait-il pas lorsqu’il nous parlait en chemin (...) ?” (Luc 24:32). Le même récit biblique nous donne la réponse : “Et commençant par Moïse et tous les Prophètes, il [Jésus] leur interpréta les choses le concernant dans toutes les Écritures.” (Luc 24:27). Certains des passages des Écritures que Jésus leur expliqua ont pu être Deutéronome 18:15 ; Nombres 21:9 ; Genèse 49:10 ; 22:18 ; 3:15 ; Ésaïe 7:14 ; 9:5 9:6, NW ; Jérémie 23:5 ; Ézéchiel 34:23 ; 37:25 ; Daniel 9:24 ; Malachie 3:1. Philippe dit à Nathanaël : “Celui dont Moïse a récrit dans la Loi, ainsi que les Prophètes, nous l’avons trouvé, Jésus, fils de Joseph, de Nazareth.” — Jean 1:45.
10. Quelles sortes de gens Jésus a-t-il côtoyées, et quel est le rapport avec l’édification de la foi ?
10 Jésus-Christ est le meilleur exemple qui soit pour ce qui est d’augmenter la foi. Nous devons donc faire ce qu’il a fait, expliquer les choses de la manière dont lui-même les a expliquées, et agir avec les gens tout comme il a agi avec ceux de son époque. Considérez le genre de personnes que Jésus a aidées : des paralysés (Mat. 9:2), des aveugles (Mat. 9:27), des muets frustrés (Mat. 9:32), des lépreux inspirant la crainte (Mat. 8:2), des possédés terrifiants (Mat. 8:28), des percepteurs d’impôts méprisés (Luc 5:30) et des femmes rejetées à cause de leur mauvaise réputation (Luc 7:37-50). Jésus parlait à ces personnes jour après jour, sous l’œil attentif des conducteurs religieux aigris et haineux (Mat. 22:15 ; 27:1 ; 26:3, 4). Il en vint à être connu pour sa fréquentation de ces hommes pécheurs (Mat. 8:16, 17), et, sous ce rapport, il a même accompli une prophétie rapportée dans Ésaïe 53:3, 4. La vie de Jésus fut consacrée à l’édification, mais d’une manière patiente et compréhensive.
11. Comment Jésus a-t-il aidé ses disciples à croître dans la foi le soir de la Pâque, et quelle leçon tirons-nous de la façon dont Jésus édifiait leur foi ?
11 La question de la foi fut soulevée le soir de la dernière Pâque que Jésus célébra avec les apôtres. Il leur dit : “Que votre cœur ne se trouble pas. Exercez la foi en Dieu, exercez aussi la foi en moi.” (Jean 14:1). Remarquez maintenant comment Jésus a édifié la foi de ses fidèles apôtres en leur expliquant qu’il s’en allait dans les cieux (I Pierre 3:22) pour leur préparer une place (I Pierre 1:3, 4 ; Rév. 20:6) et qu’il reviendrait pour eux (Mat. 24:31). Il mit en évidence l’union étroite existant entre lui et son Père, Jéhovah, et leur dit qu’eux, ses apôtres fidèles, jouiraient des mêmes relations s’ils obéissaient aux commandements que Jésus leur avait donnés et s’ils augmentaient leur amour pour Jéhovah, Jésus-Christ et leurs frères. Il leur promit une aide supplémentaire — “l’esprit de vérité” —, qui allait les aider à demeurer fidèles (Jean 14:17). Jésus leur montra clairement que “les choses que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais le Père qui demeure en union avec moi fait ses œuvres”. (Jean 14:10 ; voyez également Jean 7:16 ; 8:28.) Si Jésus suivit la méthode consistant à utiliser la Parole de Dieu pour édifier la foi des hommes, nous ne pouvons pas faire mieux aujourd’hui. Jésus est beaucoup plus sage que nous, toutefois il n’a pas attiré les gens à lui par sa propre sagesse, mais il leur a donné la nourriture spirituelle nécessaire à la croissance de leur foi.
12. Montrez ce qui, dans le Sermon sur la montagne, dans les paraboles et dans les prophéties de Jésus, s’avère être utile.
12 Considérez le Sermon sur la montagne donné par Jésus (Mat. 5:1 à 7:29) et remarquez la nourriture spirituelle qui pourrait aussi bien faire germer la foi chez certains qu’augmenter celle que posséderaient déjà les chrétiens mûrs. Une riche nourriture est soigneusement dispensée dans les nombreuses paraboles qu’utilisa Jésus et qui sont rapportées dans les chapitres treize, vingt et un et vingt-deux de l’Évangile de Matthieu Mt 13 ; 21-22. Jésus prononça des prophéties qui édifieraient la foi de ceux qui les liraient dans Matthieu 24:1 à 25:46. Dans tous ces cas Jésus exposait ses pensées avec concision, précision et force.
13. Expliquez la foi telle qu’elle est définie dans Hébreux 11:1.
13 Dans la lettre qu’il écrivit pour édifier la foi des Hébreux, l’apôtre Paul cita par leur nom seize hommes et femmes qui avaient une chose en commun : la foi. Ces personnes ont vécu à des époques différentes et ont dû faire face à des situations et à des problèmes divers, mais leur foi leur procura la bénédiction de Jéhovah. Voici comment Hébreux 11:1 définit cette sorte de foi : “La foi est l’attente [anticipation, recherche] confiante [démontrée, fondée sur la logique et les faits] des choses qu’on espère, la démonstration [manifestation apparente] évidente [vue et comprise facilement, nette, claire] de réalités [véritables, conformes à la vie et aux faits] que pourtant on ne voit pas [avec les yeux proprement dits].” La Tour de Garde du 1er août 1962, p. 294, définit ainsi la foi : “Une conviction ferme, une assurance solide, une confiance totale.”
MAINTENONS ET AUGMENTONS NOTRE FOI
14. Montrez que l’édification de la foi est semblable à la construction d’un édifice.
14 La condition de notre foi ressemble souvent à celle d’un bâtiment. Certaines maisons se détériorent parce que les matériaux utilisés pour leur construction ne sont pas éprouvés ou sont de mauvaise qualité ; elles doivent être réparées pour demeurer debout. Il sera peut-être nécessaire de consolider les fondations en renforçant les matériaux. En général, cela demande plus de travail que la construction d’une nouvelle maison. Il faut passer beaucoup de temps à examiner les faiblesses de la construction avant d’y apporter le remède et de procéder aux réparations.
15. Quand doit-on commencer de préserver la foi et pourquoi ?
15 L’entretien d’une maison commence dès le moment où l’entrepreneur remet les clés au nouveau propriétaire. Tout est neuf, et les matériaux sont parmi les plus récents et prévus pour être durables et assurer le confort. Mais le programme nécessaire à la préservation de la maison commence aussitôt. Le temps, les effets de la chaleur et du froid, l’affaissement des fondations et la dégradation générale provoquent bientôt des fissures, des angles ébréchés, des vitres brisées et une multitude de défauts d’installation. Il en est de même pour notre foi. Combien de temps passez-vous à préserver votre foi ? La Parole de Dieu nous exhorte ainsi : “Ne cessez d’éprouver pour voir si vous êtes dans la foi, ne cessez d’examiner pour voir ce que vous êtes vous-mêmes.” — II Cor. 13:5.
16. Comment une personne peut-elle se rendre compte de l’affaiblissement de sa foi et déterminer les mesures à prendre pour la préserver ?
16 La foi est liée à la croissance. Le manque de foi découle d’un arrêt ou d’un empêchement de la croissance. Dans Hébreux 10:38, Jéhovah déclare : “‘Mais mon juste vivra en raison de la foi’, et, ‘s’il recule, mon âme ne prend pas plaisir en lui’.” Il existe un excellent moyen de déterminer si l’on maintient sa foi ; il consiste à surveiller tout indice de recul. Votre famille ou vous-même étudiez-vous moins ? Omettez-vous l’étude familiale ? Vous rendez-vous compte que vos explications des différents sujets bibliques sont peu compréhensibles ? Le ministère public est-il une partie de votre programme dont vous vous acquittez hâtivement ? Êtes-vous lent à écouter et vous plaignez-vous d’avoir peu de mémoire ? La vérité est-elle devenue banale pour vous parce qu’il est très facile de la posséder ? Nous ne pouvons pas adopter le point de vue de celui qui n’occupe que temporairement une maison et qui, raisonnant en lui-même, décide de ne pas faire de dépenses pour l’entretien du bâtiment, laissant le soin au locataire suivant qui ne se doute de rien de faire face aux difficultés qui en résulteront. Nous avons l’espérance de la vie éternelle, et nous devons maintenir notre foi vivante et l’augmenter.
17. a) Trouve-t-on une récompense en demeurant fidèle ? b) Comment les hommes fidèles sont-ils généralement identifiés ?
17 Il y a tellement plus de bonheur à croître ! Si votre foi est vivante, vous vivez aussi. Si vous avez un bon programme pour préserver votre foi, vous jouirez d’une profonde satisfaction. Celui qui est affranchi des problèmes relatifs à la foi possède la paix de l’esprit. Pensez alors au grand encouragement que vous pouvez donner aux nouveaux, aux faibles et à ceux dont les progrès sont lents, alors que vous-même continuez à servir fidèlement Jéhovah d’un pas ferme et tranquille. Par l’intermédiaire d’un serviteur fidèle, Jéhovah donna cet encouragement aux Thessaloniciens : “Nous rendons toujours grâces à Dieu quand nous faisons mention de ce qui vous concerne tous dans nos prières, car nous nous souvenons sans cesse de votre œuvre de fidélité et de votre travail d’amour et de votre endurance grâce à votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ devant notre Dieu et Père.” (I Thess. 1:2, 3). Nous pouvons nous tourner vers la même personne pour être aidé et avoir la certitude que l’avenir sera plus merveilleux que tout ce que nous pouvons imaginer, “regardant fixement Jésus, le Principal Agent de notre foi, qui la mène à la perfection”. — Héb. 12:2.
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L’avertissement le plus urgent qui ait jamais été donnéLa Tour de Garde 1968 | 1er août
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L’avertissement le plus urgent qui ait jamais été donné
1. Quel effet l’avertissement concernant la menace d’un danger de mort soudaine a-t-il sur nos occupations et nos activités ?
Quel que soit l’intérêt que vous prenez à ce que vous êtes en train de faire, quelle que soit la satisfaction que vous procurent votre situation et les projets que vous formez, vous abandonnerez tout cela sur-le-champ et vous fuirez vers un lieu de sécurité, si vous avez la certitude qu’un danger de mort soudaine vous menace.
2. Donnez quatre raisons qui font que l’avertissement dont il est question est le plus urgent de tous ceux qui ont jamais été donnés.
2 Il est évident que pour qu’un avertissement soit suffisamment puissant pour vous inciter à la fuite, il faut nécessairement qu’il vienne d’une source digne de foi et s’accompagne d’autres faits susceptibles de vous convaincre de sa véracité. C’est exactement ce qui se produit pour l’avertissement dont nous parlons ici, et l’on est en droit d’affirmer que de tous les avertissements qui ont jamais été donnés, c’est celui qui est le plus urgent. Tout d’abord, il vient de Dieu qui a donné des avertissements dignes de foi dans le passé et qui, en tant que Créateur de l’homme, porte un réel intérêt au bonheur de ses créatures. Lui-même considère cet avertissement comme le plus important de tous ceux qui ont jamais été lancés. En deuxième lieu, cet appel ne se limite pas à une localité, voire à une nation, mais il est diffusé partout. Le seul moyen de salut qui existe est celui auquel Dieu pourvoit. En troisième lieu, il vous faut du temps pour vous dégager de la situation périlleuse dans laquelle vous vous trouvez et gagner le lieu de sécurité, même si vous prêtez l’oreille à cet appel dès maintenant. Quatrièmement enfin, le péril contre lequel Dieu vous met en garde est extrêmement proche ! La chronologie et la prophétie bibliques, jointes aux nombreux événements qui démontrent la proximité du péril, soulignent la nécessité de répandre ce message le plus vite possible et d’agir sans tarder. Le danger qui nous menace surgira au cours de la génération qui a déjà
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