BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Peut-on prédire l’avenir ?
    La Tour de Garde 1977 | 1er octobre
    • Peut-​on prédire l’avenir ?

      JUSQU’OÙ vous faudrait-​il aller pour trouver quelqu’un qui puisse essayer de prédire votre avenir ? Il y a peut-être déjà de nombreuses personnes de ce genre dans votre entourage.

      Pourtant, bien qu’il soit facile de consulter ceux qui lisent dans les feuilles de thé, les chiromanciennes, les astrologues et autres diseurs de bonne aventure, la plupart des gens ne recherchent pas leurs prédictions. Pourquoi ?

      Parce que les devins se trompent très souvent. Et quand ils prétendent avoir vu juste, leurs prédictions sont trop vagues et trop ambiguës pour s’appliquer à quelque événement bien déterminé.

      Il en allait de même des prédictions faites par les anciens oracles païens. Voici ce que dit l’écrivain grec Lucien à propos d’un homme qui prédisait l’avenir : “Il rendait des oracles et indiquait les réponses divines, mais avec une grande prudence et d’une manière déconcertante, douteuse ou obscure, selon l’usage des oracles.”

      Il arrivait que les réponses données par ces oracles prêtent à des interprétations radicalement opposées. Par exemple, Pyrrhus, roi d’Épire, au nord-ouest de la Grèce, reçut une réponse qui pouvait s’interpréter des deux manières suivantes :

      1. “Je dis que toi, fils d’Æcus, tu peux vaincre les Romains. Tu iras, tu reviendras, jamais tu ne mourras pendant la guerre.”

      2. “Je dis que les Romains peuvent te vaincre, fils d’Æcus. Tu iras, tu ne reviendras jamais, tu périras pendant la guerre.”

      Pyrrhus retint la première interprétation et entra en guerre contre Rome. Il essuya une défaite.

      Même quand les prédictions des devins sont plus précises et se réalisent effectivement, elles ne portent en général que sur des choses de peu d’importance. Voici par exemple ce que déclare une femme qui s’était exercée à prédire l’avenir par les tarots : “Je n’y lisais que des choses pour la plupart insignifiantes. Le frère de la bonne allait entrer à l’armée, une voisine allait avoir un bébé, (...) rien de bien important.”

      DES PRÉDICTIONS DIFFÉRENTES

      Devez-​vous en déduire que vous ne disposez d’aucun moyen de connaître à l’avance les événements importants à venir ? Bien au contraire, il existe des prédictions dignes de confiance, totalement différentes de celles dont nous venons de parler. On les trouve dans la Sainte Bible.

      Ouvrez simplement votre Bible aux livres prophétiques comme Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel et Daniel, et vous y trouverez des prédictions vraiment différentes. Au lieu de rapporter des détails insignifiants de la vie de simples individus, la Bible contient maintes prophéties qui annoncent l’avenir de nations entières. Elle décrit la naissance et la chute de certains empires, précise leurs caractéristiques, fournit des renseignements particuliers concernant leurs rapports avec le peuple de Dieu, et ce, bien souvent plusieurs siècles à l’avance.

      D’autre part, alors que les prédictions des devins n’ont aucun rapport les unes avec les autres, toutes les prophéties de la Bible sont étroitement liées. Les Écritures disent par exemple : “C’est pour rendre témoignage à Jésus que sont inspirées les [littéralement, (qu’opère) l’esprit des] déclarations prophétiques.” (Rév. 19:10). Toutes les prophéties de la Bible sont axées sur le rôle que Jésus Christ, en tant que “postérité” d’Abraham, doit jouer dans la bénédiction de “toutes les nations de la terre”. — Gen. 3:15 ; 12:1-3 ; 22:18 ; Gal. 3:16.

      De plus, les prophètes de la Bible ont transmis des messages de la plus haute importance. Ils n’ont pas craint de reprendre des rois et des personnages de haut rang pour leurs transgressions de la loi de Dieu, et ce, bien souvent au péril de leurs vies.

      Mais l’aspect le plus remarquable des prophéties bibliques, et qui les distingue réellement de toutes les autres, c’est qu’elles se sont accomplies jusque dans leurs moindres détails. D’autre part, elles décrivent des événements encore à venir qui vous concernent personnellement. Nous en verrons quelques exemples dans les deux articles suivants.

  • Comment l’Histoire fut écrite des siècles à l’avance
    La Tour de Garde 1977 | 1er octobre
    • Comment l’Histoire fut écrite des siècles à l’avance

      Pensez-​vous que quelqu’un puisse écrire l’Histoire à l’avance ? Pour certains, c’est absolument impossible et ils ne veulent même pas en entendre parler.

      Réfléchissons un instant : les dénégations des sceptiques éliminent-​elles à elles seules toute possibilité de prévoir l’avenir avec exactitude ? Conclure à la hâte ne serait pas raisonnable. Vous avez sûrement chez vous la preuve que l’Histoire fut écrite des siècles à l’avance. Comment cela ?

      Vous possédez sans doute une Bible. Des centaines de millions de gens la considèrent comme la Parole inspirée de Dieu (II Tim. 3:16). Ses pages sont remplies de prédictions qui se sont accomplies des centaines d’années après avoir été énoncées. Voyons quelques exemples.

      “TYR DEVIENDRA UN SÉCHOIR POUR FILETS À LA TRAÎNE”

      L’ancienne ville phénicienne de Tyr illustre bien la précision remarquable des prophéties de la Bible. Ce port a acquis son importance grâce aux autres peuples. On y fabriquait des objets en métal et en verre, de la pourpre et on y faisait du commerce avec les caravanes venues du continent. C’était un grand centre d’importation et d’exportation dont les marchands et les négociants se disaient princes et se trouvaient éminents (És. 23:8). Pendant un temps, ses relations avec Israël furent amicales, mais cela ne dura pas, car Tyr finit par s’allier aux ennemis d’Israël. Devant une telle trahison, Dieu inspira ses prophètes Ésaïe, Jérémie et Ézéchiel pour qu’ils annoncent le désastre qui frapperait ce port phénicien. On peut lire par exemple ceci :

      “Voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur Jéhovah : ‘Me voici contre toi, ô Tyr, et je ferai monter contre toi beaucoup de nations, comme la mer fait monter ses vagues. Et, à coup sûr, elles saccageront les murs de Tyr et démoliront ses tours, et j’en raclerai sa poussière et j’en ferai une surface de rocher luisante et nue. Elle deviendra, au milieu de la mer, un séchoir pour filets à la traîne. (...) Voici que je fais venir du nord contre Tyr Nébucadrezzar, roi de Babylone, roi des rois avec des chevaux, et des chars de guerre, et des cavaliers, et une congrégation, oui, un peuple nombreux. (...) Et je ferai de toi une surface de rocher luisante et nue. Tu deviendras un séchoir pour filets à la traîne. Tu ne seras jamais rebâtie ; car moi, Jéhovah j’ai parlé’, telle est la déclaration du Souverain Seigneur Jéhovah.” — Ézéch. 26:3-5, 7, 14.

      L’Histoire profane nous apprend que Nébucadnezzar fit le siège de Tyr peu après avoir détruit Jérusalem et le temple de Jéhovah, en 607 avant notre ère. Josèphe, historien juif, eut accès aux annales phéniciennes et à d’autres récits historiques antérieurs aux siens, et il raconte que le siège de Nébucadnezzar contre Tyr dura treize ans. D’après la Bible, ce roi a infligé des pertes considérables à la ville. — Ézéch. 26:8-11.

      Tyr se remit de ce coup, mais quelques siècles plus tard les troupes grecques, sous la conduite d’Alexandre le Grand, firent de nouveau le siège de la ville qui s’était transportée entre temps sur une île située à 800 mètres du rivage. Comme les habitants refusaient de se rendre, Alexandre, furieux, fit démanteler les ruines de la ville continentale et s’en servit pour construire une jetée conduisant jusqu’à l’île. Il s’ensuivit une bataille navale qui tourna en faveur d’Alexandre. Enfin, après sept mois de siège, la ville insulaire fut prise. Comme les habitants offraient une résistance désespérée, Alexandre fit incendier la ville, conformément à cette prédiction de Zacharie, autre prophète, qui avait dit : “Elle-​même sera dévorée dans le feu.” — Zach. 9:4.

      Plus tard, Tyr fit des efforts pour retrouver sa gloire, mais tomba à plusieurs reprises devant ses ennemis, comme le prophète de Dieu l’avait annoncé (Ézéch. 26:3). Dans quel état se trouve aujourd’hui la ville qui fut l’un des plus grands ports maritimes de l’Antiquité ? Il n’en reste que des ruines et un petit port de pêche appelé Sour (Sur). Dans son livre sur Tyr (Tyre through the Ages), Nina Jidejian déclare : “Le port abrite aujourd’hui des bateaux de pêche et on y étend les filets”, exactement ce qu’avait prédit Ézéchiel. — Ézéch. 26:5, 14.

      BABYLONE VAINCUE PAR LES MÈDES ET LES PERSES

      Au cours du sixième siècle avant notre ère, alors que Babylone dominait en tant que puissance mondiale, Daniel eut dans un rêve une vision étonnante de deux animaux symboliques. Le premier était un bélier à deux cornes. “Et les deux cornes étaient hautes, mais l’une était plus haute que l’autre, et la plus haute fut celle qui s’éleva après coup.” (Dan. 8:3). Que figurait ce bélier ? Un ange l’expliqua à Daniel en ces termes : “Le bélier que tu as vu et qui possédait les deux cornes représente les rois de Médie et de Perse.” — Dan. 8:20.

      Ainsi, Daniel connaissait le nom de la puissance mondiale qui allait succéder à Babylone. Effectivement, cette dernière tomba devant les Médo-Perses. Au début, les Mèdes (la petite corne) dominaient, mais par la suite, ils furent supplantés par les Perses.

      Et le second animal de la vision ? Daniel nous dit qu’il s’agissait d’un ‘bouc de chèvres qui venait du couchant sur la surface de toute la terre, et il ne touchait pas la terre. Et quant au bouc, il y avait entre ses yeux une corne très apparente’. — Dan. 8:5.

      Le bouc combattit alors le bélier et prit le dessus (Dan. 8:6, 7). Puis il se produisit un événement insolite : “Dès qu’il [le bouc] devint puissant, la grande corne fut brisée, et à sa place s’élevèrent de façon très apparente quatre cornes, vers les quatre vents des cieux.” — Dan. 8:8.

      Daniel demanda à l’ange ce que signifiait cette partie de la vision et reçut la réponse suivante :

      “Et le bouc velu représente le roi de Grèce ; et quant à la grande corne qui était entre ses yeux, elle représente le premier roi. Et comme celle-ci a été brisée, de sorte que quatre se sont finalement élevées à sa place, c’est que quatre royaumes de sa nation se lèveront, mais non pas avec sa force.” — Dan. 8:21, 22.

      On voit donc ici que la Puissance mondiale médo-perse devait être suivie par celle des Grecs.

      Comment faut-​il comprendre que la “grande corne” du bouc se brisa pour céder la place à quatre autres cornes ? Nous avons déjà vu dans l’explication de l’ange que la grande corne représentait le “premier roi” de la Grèce après qu’elle fut devenue puissance mondiale. Il s’agissait donc d’Alexandre le Grand. Fait remarquable, après sa mort son empire finit par être démembré par ses quatre généraux “vers les quatre vents des cieux”, comme prédit. — Dan. 8:8.

      Selon Josèphe, Alexandre eut connaissance de cette prophétie lors de son arrivée à Jérusalem. Voici ce qui se passa : “[Le] souverain pontife lui fit voir ensuite le livre de Daniel dans lequel il était écrit qu’un prince grec détruirait l’empire des Perses, et lui dit qu’il ne doutait point que ce ne fût de lui que cette prophétie se devait entendre. Alexandre en témoigna beaucoup de joie, fit le lendemain assembler tout le peuple, et lui commanda de dire quelles grâces il désirait recevoir de lui.” — Histoire ancienne des Juifs, livre XI, chapitre VIII, paragraphe 5, traduction d’Arnauld d’Andilly.

      Ainsi, ces quelques détails de la vision de Daniel nous transportent plus de 200 ans plus tard dans l’Histoire. D’ailleurs, nous allons voir que ce livre va encore plus loin dans l’avenir.

      EN AVANCE DE SIX SIÈCLES SUR L’HISTOIRE

      Dans une prophétie contenue dans le chapitre 9 du livre de Daniel, on trouve des détails qui sont en avance de six siècles sur l’Histoire. En effet, il est précisé que “jusqu’à un messie-chef” il y aurait soixante-neuf ‘septénaires depuis le surgissement d’une parole en vue de la reconstruction de Jérusalem’ et, peu après cette période, Jérusalem et son temple devaient être détruits (Dan. 9:24-27, TOB). Cela s’est-​il accompli ?

      Le décret ordonnant de restaurer et de rebâtir Jérusalem fut promulgué par Artaxerxès Longuemain, roi de Perse, la vingtième année de son règne, plus précisément à l’automne de l’an 455 avant notre ère. Si l’on compte soixante-neuf septénaires ou semaines d’années, soit 483 années, à partir de l’an 455 avant notre ère, nous arrivons en l’an 29 de notre ère, exactement l’année où, selon les Écritures, Jésus de Nazareth se présenta comme Messie, lors de son baptême dans le Jourdain. — Luc 3:21-23 ; 4:16-21.

      La prophétie continuait en disant que le Messie serait “retranché (...) à la moitié de la [soixante-dixième] semaine”. (Dan. 9:26, 27.) Or Jésus mourut le jour de la Pâque de l’an 33, juste à la moitié de la “semaine”, trois ans et demi après être devenu le Messie, à son baptême. — Mat. 26:2 ; Jean 13:1, 2.

      En ce qui concerne la destruction de Jérusalem, la prophétie parle de la génération au cours de laquelle le Messie apparaîtrait et serait ensuite mis à mort : “Et le peuple d’un conducteur qui vient ravagera la ville et le lieu saint. Et la fin de cela sera par le flot. Et jusqu’à la fin il y aura la guerre ; ce qui est décidé, ce sont des désolations.” (Dan. 9:26). Cinq jours avant sa mort Jésus ajouta les précisions suivantes :

      “Et quand il fut proche [de Jérusalem], il vit la ville et pleura sur elle, en disant : ‘Si toi, oui toi, tu avais discerné en ce jour les choses qui concernent la paix — mais maintenant, elles ont été cachées à tes yeux. Car les jours viendront sur toi, où tes ennemis feront une fortification autour de toi, avec des pieux taillés en pointe, et t’encercleront, et te presseront de toutes parts, et ils te fracasseront sur le sol, toi et tes enfants au-dedans de toi ; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas discerné le temps où tu as été inspectée.’” — Luc 19:41-44.

      À propos de la “fortification (...) avec des pieux taillés en pointe”, Josèphe rapporte que durant la révolte juive Titus fit construire par ses soldats romains un mur d’enceinte autour de Jérusalem. Ses troupes abattirent tous les arbres de la région et ne mirent que trois jours pour encercler la ville sur 8 kilomètres par des poteaux. Dans le génocide qui s’ensuivit, 1 100 000 “enfants” de Jérusalem perdirent la vie. La prophétie se réalisa jusque dans le détail, car après la destruction de la ville il ne resta plus que trois tours et un pan du mur occidental. Josèphe écrit ce qui suit : “Tout le reste de l’enceinte de la cité, les démolisseurs le mirent si complètement au niveau du sol que les gens qui se rendaient après sur les lieux ne pouvaient croire qu’ils eussent jamais été habités.” (Traduction de P. Savinel).

      Cette destruction de Jérusalem eut lieu en l’an 70, 605 ans après la fin de la rédaction du livre de Daniel (en 536 avant notre ère). L’accomplissement jusque dans les moindres détails de ces prophéties de la Bible rédigées des centaines d’années avant leur réalisation fortifie notre foi. Mais les prophéties des Écritures n’annonçaient pas que des événements déjà passés. Beaucoup s’accomplissent aujourd’hui et elles nous enseignent que chacun de nous peut connaître un avenir brillant et radieux. L’article suivant vous le montrera par quelques exemples.

      [Schéma, page 583]

      (Voir la publication)

      “SOIXANTE-DIX SEMAINES”

      Daniel 9:24-27

      455 av. n. è. 33 70

      (printemps)

      29 36

      69 semaines d’années 70ème

      (=483 ans) “semaine”

      Onction

      de Jésus

      20ème année Jésus Destruction

      d’Artaxerxès “retranché” de Jérusalem

  • De l’antique Babylone au vingtième siècle à travers les prophéties bibliques
    La Tour de Garde 1977 | 1er octobre
    • De l’antique Babylone au vingtième siècle à travers les prophéties bibliques

      LES prophéties bibliques ont connu des accomplissements remarquables dans les temps anciens. Mais saviez-​vous que les Écritures annonçaient aussi certains événements du vingtième siècle ?

      Le livre biblique de Daniel contient des visions prophétiques qui traitent des origines et de la chute des principales puissances mondiales à partir de l’antique Babylone jusqu’à notre génération. Par exemple, au sixième siècle avant notre ère, Daniel vit en songe quatre bêtes symboliques. Selon la description qu’il en fit, il y avait :

      1) Un lion, qui avait d’abord des ailes d’aigle, mais qui les perdit et revêtit des caractéristiques humaines ; 2) un ours qui mangeait beaucoup de chair ; 3) un léopard avec quatre ailes (qui augmentaient encore sa rapidité) et quatre têtes ; et 4) une bête sauvage “terrible et effroyable, et extraordinairement forte”, ne correspondant à aucun animal. Cette quatrième bête avait de grandes dents de fer, dix cornes plus une autre petite, qui grandissait et qui avait des yeux et une “bouche qui proférait des choses grandioses”. — Dan. 7:3-8.

      DE BABYLONE À LA DOMINATION D’UN “FILS D’HOMME”

      Que représentent ces quatre bêtes ? Le récit biblique dit qu’elles symbolisent des “rois” ou royaumes (Dan. 7:17). Le lion représente Babylone, qui était la puissance dominante au Moyen-Orient, quand Daniel reçut la vision (Jér. 4:5-7). L’ours figure le royaume qui succéda à Babylone en tant que puissance mondiale, et qui s’avéra être l’Empire médo-perse. Le léopard ailé à quatre têtes représente l’Empire grec. Comme cela était figuré par les quatre têtes, après la mort d’Alexandre le Grand ses généraux se disputèrent son empire, et quatre d’entre eux s’en partagèrent finalement la domination. La quatrième bête symbolique de cette vision correspond à la puissance mondiale qui engloutit l’Empire grec, à savoir Rome.

      Qu’en est-​il des dix cornes de cette quatrième bête et de la petite corne ayant des yeux et une “bouche qui proférait des choses grandioses” ? (Dan. 7:8.) Parfois les Écritures utilisent les cornes pour symboliser des souverains ou des dynasties de souverains (Dan. 8:2-10, 20-22 ; Zach. 1:18-21 ; Luc 1:69-71). Le nombre dix exprime la plénitude, la totalité, l’ensemble de tout ce qui existe dans un même domaine (Mat. 25:1 ; Luc 15:8 ; 19:13, 16, 17). L’Histoire montre que l’Empire romain se divisa finalement en plusieurs nations. Les dix cornes de cette quatrième bête représentent donc manifestement tous les royaumes qui naquirent de la dissolution de cet empire.

      À l’instar de la petite corne qui apparut parmi les dix autres, au dix-huitième siècle de notre ère, la Grande-Bretagne, autrefois une province romaine peu importante, devint la plus grande puissance mondiale sur les plans commercial et politique. À cause de leurs liens étroits et en général de leur unité d’action, la Grande-Bretagne et les États-Unis sont souvent regroupés aujourd’hui sous l’expression Puissance mondiale anglo-américaine. Cette puissance correspond très bien à la description que fait la Bible de la “petite” corne.

      Étant donné que la Puissance mondiale anglo-américaine existe toujours, la vision qu’eut Daniel des quatre bêtes annonçait bien le déroulement de l’histoire humaine depuis le temps de l’ancienne Babylone jusqu’à nos jours. Mais maintenant que nous sommes arrivés au dernier de cette série de royaumes humains, qu’est-​ce qui va suivre ? Daniel ajoute :

      “Je continuai à regarder dans les visions de la nuit, et voici, avec les nuées des cieux venait quelqu’un comme un fils d’homme ; et il accéda jusqu’à l’Ancien des Jours, et on le fit approcher devant Celui-ci. Et on lui donna la domination, et la dignité, et un royaume, pour que tous les peuples, groupements nationaux et langues le servent. Sa domination est une domination d’une durée indéfinie, qui ne passera pas, et son royaume, un royaume qui ne sera pas supprimé.” — Dan. 7:13, 14.

      Comme il est émouvant de penser que le “fils de l’homme”, Jésus Christ, reçoit la domination sur ‘tous les peuples, groupements nationaux et langues’, et ce à notre époque ! Les personnes qui vivent actuellement peuvent donc s’attendre à recevoir de merveilleuses bénédictions.

      L’IMAGE VUE EN SONGE PAR NÉBUCADNEZZAR

      Nébucadnezzar eut une vision prophétique ayant la même signification. Ce roi babylonien vit en songe une statue colossale, en métal, qui représentait un homme. Daniel dit que la tête de la statue “était de bon or, sa poitrine et ses bras étaient d’argent, son ventre et ses cuisses étaient de cuivre, ses jambes étaient de fer, ses pieds étaient en partie de fer et en partie d’argile modelée”. — Dan. 2:31-33.

      Le prophète expliqua que la tête d’or représentait Nébucadnezzar lui-​même ou, par extension, la dynastie des souverains babyloniens qui commença avec lui (Dan. 2:37, 38). La poitrine et les bras d’argent figuraient la puissance mondiale suivante, l’Empire médo-perse. Le ventre et les cuisses de cuivre représentaient un “autre royaume, un troisième [à compter de Babylone]”. (Dan. 2:39.) C’était la Puissance mondiale grecque. La partie suivante de l’image, les jambes de fer, symbolisait d’abord Rome. Mais Rome à elle seule ne correspond pas tout à fait à la partie en fer de la statue. Pourquoi ?

      Parce que le fer s’étendait jusqu’aux pieds de la statue, où il se trouvait mélangé à de l’argile modelée. Or, concernant les pieds de la statue, la Bible continue en disant : “Une pierre fut détachée, non par des mains, et elle frappa l’image à ses pieds de fer et d’argile modelée et les écrasa. Alors furent écrasés, tous ensemble, le fer, l’argile modelée, le cuivre, l’argent et l’or.” — Dan. 2:34, 35.

      Que signifiait cette partie du rêve de Nébucadnezzar ? Daniel explique : “Le Dieu du ciel établira un royaume qui ne sera jamais supprimé. Et ce royaume ne passera à aucun autre peuple. Il écrasera et mettra fin à tous ces royaumes [représentés par l’image tout entière], et lui-​même subsistera jusqu’à des temps indéfinis.” — Dan. 2:44.

      Cet écrasement et ce remplacement de tous les royaumes terrestres par le gouvernement ou domination de Dieu n’eut pas lieu à l’époque de l’Empire romain. La partie de l’image qui était en fer inclut donc la puissance mondiale qui succéda à Rome, à savoir l’Empire anglo-américain. Ainsi, cette vision rejoint celle des quatre bêtes en annonçant les grandes lignes de l’histoire humaine depuis l’antique Babylone jusqu’à la prise du pouvoir terrestre par le Royaume de Dieu entre les mains du “fils de l’homme”, Christ Jésus.

      Pouvons-​nous espérer que ceci arrive bientôt ?

      LE “SIGNE” DE LA PRÉSENCE DU CHRIST

      Peu avant que Jésus soit mis à mort, ses disciples lui demandèrent un “signe” qui indiquerait sa “présence et (...) la conclusion du système de choses”. (Mat. 24:3.) Par “présence”, ils entendaient son règne revêtu du pouvoir royal. Qu’est-​ce que Jésus leur répondit ? Vous lirez avec profit sa réponse complète, telle qu’elle est rapportée en Matthieu 24 et 25, et dans les récits parallèles de Marc 13 et Luc 21. Nous n’en citerons ici que les points principaux.

      Selon l’Évangile de Luc, Jésus mentionna ce qui suit comme un élément du signe de sa présence : “Nation se dressera contre nation et royaume contre royaume ; et il y aura de grands tremblements de terre et, dans un lieu après l’autre, des pestes et des disettes.” (Luc 21:10, 11). Le livre de la Révélation met en évidence les mêmes preuves de la présence de Jésus en tant que Roi, mais dans un langage symbolique. Dans une description de ce qui arrive sur la terre après que Jésus Christ, représenté comme un cavalier sur un “cheval blanc”, a reçu la “couronne” ou royauté sur le monde des hommes, nous lisons :

      “Et un autre [cheval et cavalier] est sorti, un cheval couleur de feu ; et à celui qui était assis dessus on a donné d’ôter la paix de la terre, pour qu’ils s’égorgent les uns les autres ; et on lui a donné une grande épée. [Comparez avec Luc 21:10 qui dit que ‘nation se dressera contre nation’.] (...)

      “Et j’ai vu, et voici un cheval noir ; et celui qui était assis dessus avait une balance à la main. Et j’ai entendu comme une voix au milieu des quatre créatures vivantes dire : ‘Un litre de blé pour un denier, et trois litres d’orge pour un denier ; et ne fais pas de mal à l’huile d’olive ni au vin.’ [Voir Luc 21:11 concernant la famine.] (...)

      “Et j’ai vu, et voici un cheval blême ; et celui qui était assis dessus avait pour nom la Mort. Et l’Hadès [la tombe commune aux hommes] le suivait de près. Et on leur a donné pouvoir sur le quart de la terre pour tuer par une longue épée, et par la disette, et par la plaie meurtrière, et par les bêtes sauvages de la terre. [Notez que Luc 21:11 inclut des pestes.]” — Rév. 6:1-8.

      N’avez-​vous pas constaté ces choses personnellement ? La génération actuelle n’a-​t-​elle pas souffert de guerres sans précédents, de pénuries alimentaires et d’épidémies, notamment à partir de la Première Guerre mondiale en 1914 ? Mais le signe de la présence de Jésus dans son Royaume ne comportait pas que ces choses.

      Jésus ajouta un autre élément de ce signe : “Et parce que le mépris de la loi ira en augmentant, l’amour du grand nombre se refroidira.” (Mat. 24:12). N’êtes-​vous pas d’avis que l’accroissement considérable de la criminalité dans de nombreuses parties de la terre durant cette génération a conduit à un refroidissement général de l’amour des gens tant pour Dieu que pour leurs semblables ? — Voir II Timothée 3:1-5.

      Bien que tristes, ces conditions mondiales constituent pour ceux qui croient en la Bible une puissante raison de se réjouir, car Jésus déclara ensuite : “En vérité je vous le dis : Non, cette génération ne passera pas que toutes ces choses n’arrivent.” Ceci signifie que des personnes qui ont vu le commencement de cette époque angoissante seront encore en vie quand le Royaume de Dieu mettra fin au présent système de choses. — Mat. 24:8, 34.

      Qu’est-​ce qui remplacera ce dernier ? Un nouveau système de choses sous la domination de Dieu. Décrivant les conditions qui régneront sur la terre, le livre biblique de la Révélation dit : “Voici, la tente de Dieu est avec les humains, et il résidera avec eux, et ils seront ses peuples. Et Dieu lui-​même sera avec eux. Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.” — Rév. 21:3, 4.

      Seriez-​vous heureux de vivre dans ce nouveau système de choses ? Si oui, l’accomplissement du signe que Jésus donna peut avoir pour vous une signification particulière. C’est ce que Jésus fit ressortir en disant : “Mais, quand ces choses commenceront à arriver, redressez-​vous et relevez la tête, car votre délivrance approche.” — Luc 21:28.

      Quel merveilleux espoir ! Cependant, Dieu a fixé certaines conditions, qui ne sont pas difficiles à remplir, pour tous ceux qui veulent vivre dans ce nouveau système de choses (I Jean 5:3, 4). Désirez-​vous étudier la Bible pour apprendre quelles sont ces conditions ? Vous trouverez une joie véritable à le faire. Les Témoins de Jéhovah seront heureux d’étudier gratuitement la Bible avec vous, à votre domicile. Ils tiennent aussi, dans leurs Salles du Royaume, des réunions qui sont gratuites et ouvertes au public. Prenez contact avec les Témoins de Jéhovah et augmentez votre connaissance des prophéties de la Bible qui s’accomplissent en ce vingtième siècle.

  • Le peuple “intermédiaire”
    La Tour de Garde 1977 | 1er octobre
    • Le peuple “intermédiaire”

      “Les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains”, dit l’évangéliste Jean (Jean 4:9). Une étude des écrits juifs confirme cette vérité, selon ce qu’écrit le bibliste A. Edersheim : “Les choses en arrivèrent au point qu’ils [les Samaritains] étaient complètement rejetés de la communauté.” Cependant, on pourrait les appeler un peuple “intermédiaire”, car les Juifs ne les considéraient pas “comme des Gentils, mais les plaçaient au même niveau qu’un Juif ignorant. (...) Ils n’étaient pas traités comme des païens, et leur terre, leurs sources, leurs piscines, leurs maisons et leurs routes étaient déclarées pures”. Les Samaritains étant socialement dédaignés et cependant considérés par les Juifs comme ayant certains privilèges légaux et moraux, nous comprenons pourquoi Jésus put boire de l’eau puisée par une Samaritaine, pourquoi ses disciples purent acheter de la nourriture dans une ville des Samaritains et pourquoi Jésus put passer deux jours avec eux. — Jean 4:7, 8, 40.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager