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  • Trois experts pour produire un diamant
    Réveillez-vous ! 1970 | 8 février
    • Trois experts pour produire un diamant

      De notre correspondant aux îles Britanniques

      JOYAUX étincelant de beauté, recherchés par les princes, prisés par les reines, admirés de tous, les diamants subsistent alors que les empires et les dynasties ont disparu. Non seulement le diamant est la substance la plus dure que l’homme connaisse, mais il est considéré comme l’une des plus précieuses. Sans doute vous êtes-​vous déjà émerveillé devant le scintillement d’un diamant en vous demandant quel est le secret de ses feux incomparables. Incontestablement, le diamant possède un éclat unique.

      Le diamant brut ressemble à un joli caillou. Très souvent, il ne brille même pas, car il est recouvert d’une mince pellicule terne et grisâtre. En général, seul l’expert reconnaît un diamant à l’état brut. L’éclat des diamants d’une couronne royale ou d’une bague coûteuse est dû à l’habileté d’artisans qui ont passé des mois et même des années à scier, à ébruter et à tailler ces pierres précieuses.

      Seul un diamant brut sur quatre est susceptible de devenir une pierre de joaillerie. Les autres sont réservés à des usages industriels. Quatre-vingt-dix pour cent des diamants bruts du monde sont introduits sur le marché de Londres par l’intermédiaire de la Diamond Trading Company. Cet organisme de distribution trie les pierres brutes selon leur pureté, leur couleur et leur grosseur. Elles sont alors vendues aux acheteurs en petits paquets.

      Si vous aviez l’occasion de prendre en main un de ces petits paquets blancs, vous pourriez sentir les pierres dures à l’intérieur. Mais si vous l’ouvriez, vous seriez sans doute un peu déçu car, comme nous l’avons dit, ces pierres sont ternes. Probablement, si vous les voyiez sur le trottoir, vous les prendriez pour de petits morceaux de verre et vous les pousseriez de côté. Quelle erreur coûteuse ! En effet, vous tenez en main pour des milliers de francs de beauté latente.

      Il faut donc soumettre ces diamants bruts à trois artisans capables de les métamorphoser. Effectivement, ces experts opèrent des miracles, transformant les “morceaux de verre” en objets d’une beauté resplendissante. Voici le premier qui nous attend.

      Le sciage

      Cet artisan doit d’abord déterminer le degré de pureté de la pierre. Il suffit de le voir l’examiner minutieusement sous tous les angles, à l’aide d’une grosse loupe, pour se rendre compte que l’on est en présence d’un expert. S’il y a un défaut dans la pierre, il le découvrira, mais il s’intéresse aussi à la couleur et son œil expérimenté remarquera la nuance la plus légère. Le diamant peut être blanc, “blanc-bleu”, jaune pâle ou présenter d’autres teintes encore. Une légère irrégularité de teinte à un endroit important diminue de beaucoup la valeur de la pierre.

      Parfois, les mineurs trouvent un diamant d’un beau vert. Une autre teinte assez courante est le rose. Très rarement, un diamant d’un rouge intense, qui vaut une fortune, est mis au jour. L’artisan que nous regardons travailler nous dit que pour bien accomplir sa tâche, il doit connaître la forme finale que l’on va donner à la pierre et que cette forme est fonction de celle du diamant brut. Il existe cinq tailles fondamentales que montre le dessin ci-contre.

      La taille “brillant” est la plus courante, mais actuellement la taille “marquise” retrouve sa popularité. Chaque taille se caractérise par la disposition géométrique de ses facettes, comme nous allons le voir. Mais voilà que l’artisan est prêt à entreprendre le sciage de la pierre, Peut-être vous êtes-​vous demandé quelle matière il va employer pour scier la substance la plus dure que l’homme connaisse. Regardons donc fonctionner une de ses scies.

      La scie est un disque métallique, aussi mince que du papier, qui tourne à la vitesse de quelque 5 000 tours/minute. Le diamant est fixé de telle façon qu’il appuie sur le bord du disque. Cependant, comment un mince disque métallique peut-​il couper le minéral le plus dur qui existe ? N’est-​ce pas plutôt le diamant qui usera le métal ? C’est que le disque est enduit d’égrisé (poudre de diamant mêlée d’huile d’olive). Par conséquent, en réalité, c’est la poudre de diamant qui coupe la pierre, car “seul un diamant peut entamer un diamant”.

      Avant l’invention de cette scie, il fallait façonner les diamants au moyen du meulage. Cependant, par ce procédé, on ne pouvait faire qu’un seul joyau de chaque pierre brute. En outre, la plus grande partie de la pierre était perdue sous forme de poussière. Aujourd’hui, on peut transformer chaque pierre en deux joyaux dont un plus grand que l’autre. Scier une pierre est toujours un très long travail, mais pourtant beaucoup moins long que par l’ancienne méthode.

      Évidemment, ce travail ne va pas sans problèmes. Quelquefois, une pierre en renferme une autre, plus petite, que les diamantaires appellent un naat. Comme le sens de la cristallisation du naat n’est pas toujours le même que celui de la pierre qui le renferme, il ressemble au nœud dans un morceau de bois. Il est très difficile de couper ces naats, aussi l’artisan scie-​t-​il la pierre extérieure jusqu’au naat, la retourne et la scie du côté opposé également jusqu’au naat. Il peut alors séparer les deux moitiés au moyen de coups secs.

      Parfois aussi, le diamant contient une petite poche renfermant un gaz sous une pression considérable et qui a été emprisonné dans la pierre lorsque celle-ci était en voie de formation dans les entrailles de la terre. La petite bulle de gaz est souvent invisible, mais si la scie l’atteint, le diamant explose et éclate en d’innombrables fragments minuscules. Il y a d’autres problèmes aussi, mais le temps nous presse et nous devons à présent faire connaissance avec le deuxième artisan qui joue un rôle important dans la production de ces joyaux admirables.

      L’ébrutage

      Lorsque la pierre brute est sciée en deux, près de son milieu, la partie horizontale supérieure ou “table” est carrée. Cependant, le diamant taillé en “brillant” est rond. Le deuxième artisan a donc pour tâche d’arrondir les coins. Nous allons voir comment il effectue ce travail.

      Il fixe le diamant sur un tour, et à mesure que la pierre tourne il en touche légèrement les coins avec un autre diamant serti dans un bâton. Encore une fois, c’est le diamant qui entame le diamant, avec la différence que cette fois-​ci on n’utilise pas l’égrisé mais une pierre. L’ébrutage est une besogne délicate. L’artisan doit avoir la main légère et sûre, car la pierre peut renfermer un défaut qui ne se voit pas sur son bord. Si l’artisan appuyait trop fort sur le diamant, le défaut pourrait s’étendre, traverser la pierre de part en part et l’abîmer complètement.

      Même quand cette opération est terminée, la pierre est loin d’avoir l’éclat et la beauté voulus. Il lui faut subir une autre opération encore : la taille proprement dite.

      La taille

      Tailler un diamant est une opération longue et délicate qui consiste à façonner les facettes du brillant. Effectivement, la beauté du diamant est fonction du nombre de facettes que lui donne la main experte du tailleur, facettes qui captent la lumière et la rejettent sous forme de “feux”.

      Le tailleur se sert, lui aussi, d’un disque métallique qui tourne à la vitesse de 3 000 tours/minute et qui est enduit d’égrisé. À mesure que l’appareil tourne, le tailleur ayant placé le diamant dans un “dop”, l’applique contre le disque et taille ainsi les facettes l’une après l’autre. Ce travail n’est pas du tout facile ; vous en conviendrez si vous avez déjà examiné un diamant de près. Vous pouvez vous en rendre compte en considérant les dessins ci-contre montrant la taille “brillant” et la taille “émeraude” vues de dessus.

      Le brillant comporte dix facettes fondamentales. Quatre partent de la table jusqu’à la couronne et quatre de la culasse jusqu’à la couronne, Chaque facette forme avec ses voisines un angle calculé avec exactitude et qui est de 34 degrés pour celles qui se trouvent au-dessus de la couronne et de 41 degrés pour celles qui sont situées au-dessous. Chaque angle est mesuré à l’aide d’un instrument. Ensuite, quelle que soit la grosseur du diamant, l’artisan taille 48 facettes supplémentaires dont la précision dépend de son œil expert. Chaque brillant a donc 58 facettes. “Mais, vous exclamez-​vous sans doute, on n’a parlé que de 56 facettes !” C’est vrai, mais il ne faut pas oublier la culasse, cette minuscule facette qui coupe l’angle inférieur de la pierre, et la table ou surface plate formée par l’artisan qui a scié le diamant en deux.

      La splendeur du diamant

      Les trois artisans ayant conjugué leurs efforts pour produire ce joyau admirable, celui-ci doit être nettoyé. On effectue cette dernière opération en le faisant bouillir dans un mélange d’acide nitrique et d’acide sulfurique, épreuve qui montre une fois de plus la permanence opiniâtre du diamant.

      L’éclat ardent du brillant n’est-​il pas prodigieux ? Il semble que le cœur de la pierre jette mille feux. Un diamant correctement taillé capte les rayons lumineux par toutes ses facettes, dont le rôle est de réfracter la lumière blanche en toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Ces nuances merveilleuses sont renvoyées de facette en facette à l’intérieur de la pierre, puis vers la surface d’où elles jaillissent finalement de la partie supérieure du diamant.

      Fait étonnant, plus l’artisan tient compte dans son travail de la nature du diamant, plus la pierre finie sera brillante et plus grande sera sa valeur. Une pierre mal taillée ou mal proportionnée manque de feux et de l’éclat qui fait d’elle un joyau sans défaut. C’est pourquoi une longue pratique est nécessaire pour devenir un artisan accompli.

      Un peu d’histoire

      L’Histoire a connu des diamants remarquables. L’Orlov, qui faisait partie des joyaux de la Couronne de Russie, fut dérobé, dit-​on, à une idole hindoue dont il formait l’œil (dans l’Antiquité, la plupart des diamants venaient de l’Inde). Cette pierre splendide ressemble par sa forme à la moitié d’un œuf de pigeon. Le fond est plat, tandis que la partie arrondie est taillée en “rose”.

      Le célèbre Koh-i-noor fut offert à la reine Victoria à l’occasion de l’annexion du Pendjab à la Grande-Bretagne en 1849. Cette pierre aussi avait à l’origine la forme d’une moitié d’œuf, mais elle fut quelque peu réduite par la faute d’un tailleur inexpérimenté. Depuis qu’elle fait partie des joyaux de la Couronne d’Angleterre on l’a retaillée en lui donnant la forme “rose” moderne.

      Le Cullinam, le diamant le plus gros que l’on ait jamais trouvé, fut découvert en Afrique du Sud en 1905. Il pesait 3 106 carats (environ 600 grammes). Acheté par le gouvernement du Transvaal, il fut offert au roi Edouard VII. Plus tard, ce diamant fut divisé en neuf grosses pierres et quatre-vingt-seize plus petites. La plus grosse de ces pierres reste toujours le plus gros diamant taillé du monde.

      Aujourd’hui, les monarques et autres dignitaires portent rarement ces diamants célèbres. Ceux-ci reposent généralement dans des chambres fortes ou des musées où ils sont en sûreté. Le public n’a pas souvent l’occasion de les voir. Par contre, les petits diamants sont utilisés couramment en joaillerie. Dans les pays occidentaux, la bague de fiançailles s’orne le plus souvent d’un diamant.

      La prochaine fois que vous contemplerez des diamants brillant à l’étalage d’un bijoutier et que vous admirerez leurs feux incomparables, n’oubliez pas qu’il a fallu trois artisans émérites pour produire les pierres scintillantes dont vous vous repaissez les yeux.

      [Schémas, page 17]

      (Voir la publication)

      Brillant

      Taille émeraude

      Marquise

      Baguette

      Poire

      Diamant

      Scié en deux

      Deux pierres

      [Schémas, page 18]

      (Voir la publication)

      Taille “brillant” et taille “émeraude” vues de dessus

      table

      couronne

      culasse

  • L’énergie dépensée
    Réveillez-vous ! 1970 | 8 février
    • L’énergie dépensée

      Le livre Le corps (angl.) contient un tableau donnant une comparaison de l’énergie dépensée par les hommes et les femmes qui accomplissent la même tâche. Ce tableau, qui indique en calories l’énergie dépensée par minute, montre qu’une femme qui se repose, allongée, dépense 0,98 calorie, mais un homme 1,19. Pour laver la vaisselle, les femmes dépensent 1,53 calorie et les hommes 3,3. Pour faire les lits, les femmes ont besoin de 5,4 calories et les hommes 7. En accomplissant un travail de bureau, les femmes utilisent de 1,31 à 1,72 calorie et les hommes 1,6. La dernière comparaison concerne la course à ski sur la neige dure et lisse. Pour skier dans ces conditions, les femmes dépensent 10,8 calories, tandis que les hommes n’en dépensent que 9,9.

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