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RésolutionLa Tour de Garde 1953 | 15 décembre
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Jéhovah exerce sur l’univers et de son saint nom, prêchant par toute la terre la bonne nouvelle du royaume établi de son Fils oint Jésus-Christ et consolant tous les affligés. Nous accomplirons cela en donnant un enseignement biblique à tous les hommes, publiquement et de maison en maison, par tous les moyens à notre disposition, afin que tous ceux qui le désirent puissent se ranger du côté du Royaume et faire partie comme nous de la société du monde nouveau placée sous la direction du Christ et partager son espérance d’obtenir la vie éternelle dans le monde nouveau de Jéhovah.
10. Comment le congrès agit-il à l’égard de la résolution proposée ?
10 La proposition en faveur de l’adoption de la résolution ci-dessus fut appuyée par Percy Chapman, président du congrès de la société du monde nouveau des témoins de Jéhovah, après quoi l’assemblée adopta la résolution par acclamation et des applaudissements prolongés. Le texte intégral de la résolution parut dans l’édition subséquente du journal du congrès, le Compte rendu du congrès des témoins de Jéhovah 1953, lequel fut distribué par les congressistes dans toute la ville de New-York et ses environs.
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La semence semée dans la Côte de l’Or porte du fruit quatre-vingt-dix pour unLa Tour de Garde 1953 | 15 décembre
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La semence semée dans la Côte de l’Or porte du fruit quatre-vingt-dix pour un
DANS sa parabole du semeur, Jésus prédit que la semence tombée dans la bonne terre donnera du fruit trente, soixante et même cent pour un (Marc 4:20). La lettre ci-après, d’un missionnaire de la Tour de Garde dans la Côte de l’Or (Afrique), parle de la semence du Royaume qui produisit en deux ans une récolte de quatre-vingt-dix pour un et relate quelles furent les réactions d’un chef africain et d’une reine en entendant la vérité relative à Jéhovah et à son royaume :
“ Il y a environ deux ans, un serviteur de Jéhovah, solitaire, habitant dans le village d’Édubiase, dans la Côte de l’Or, alla à Akrofuom, distant de quatre kilomètres, pour y prêcher la bonne nouvelle durant tout un jour. Il se rendit dans les maisons faisant face à l’église principale du village, où le pasteur faisait son sermon. Remarquant le ministre, le pasteur l’indiqua du doigt et mit son troupeau en garde contre ce “ faux prophète ”. Un auditeur à qui cette accusation déplut demanda au pasteur pour quelle raison ce témoin était un faux prophète puisqu’il lisait constamment dans la Bible pour prouver ses dires. Le traiter de faux prophète équivalait à contester la véracité de la Bible.
“ Après le sermon, le témoin s’adressa aux personnes sortant de l’église. Plusieurs s’assemblèrent autour de lui pour l’écouter. Le pasteur, lui, bien que ses adeptes insistassent pour qu’il restât et prît part à la discussion, lui disant même qu’un bon repas était préparé pour lui, s’éloigna rapidement. Cela augmenta encore leur intérêt pour le message du Royaume et quatorze personnes s’annoncèrent pour étudier la Bible à domicile. La semaine suivante, le pasteur retourna au village où il parvint à inciter quelques personnes à se rendre au village voisin, où habitait le témoin, pour faire biffer leurs noms.
“ Quelques jours plus tard, le témoin se rendit de nouveau à Akrofuom où il trouva plus de quatorze autres personnes disposées à étudier la Bible. Lorsqu’elles apprirent qu’une assemblée des témoins de Jéhovah aurait lieu à Konongo, huit d’entre elles décidèrent “ d’espionner ” l’organisation des témoins et de faire rapport aux habitants du village. La fréquentation de l’église principale d’Akrofuom ne tarda pas à diminuer. Six mois après, les nouveaux intéressés louèrent un camion servant d’autocar pour se rendre à une assemblée des témoins. Là, plusieurs acquirent la certitude que les ministres chrétiens de Jéhovah constituaient la véritable organisation. Le congrès national des témoins eut lieu en novembre 1952, à Accra. Les intéressés et les villageois enthousiastes louèrent à nouveau un camion pour effectuer ce long voyage de 480 km.
“ L’église principale d’Akrofuom a maintenant été agrandie et l’intérieur repeint. Pourquoi ? Parce qu’est fixé sur sa façade cet écriteau : SALLE DU ROYAUME DES TÉMOINS DE JÉHOVAH ! En ce moment plus de quatre-vingt-dix serviteurs de l’évangile prêchent régulièrement la bonne nouvelle du Royaume, alors qu’il n’y en avait pas un seul il y a deux ans. À quelques exceptions près, tous les villageois sont liés aux témoins. Vous pouvez vous représenter leur joie et ma grande satisfaction en constatant que presque toute la population du village était formée de témoins de Jéhovah. Leur pasteur d’autrefois s’irrite fort de voir ses “ anciens ” diriger la prédication de la bonne nouvelle du Royaume dans les villages environnants.
“ Leur manière d’agir et leur prédication ont suscité un tel intérêt qu’une reine-mère, fort âgée, et ayant été attachée toute sa vie au juju, à la magie démoniaque et au culte royal (à l’idolâtrie), abandonna la domination qu’elle exerçait sur la population d’un village voisin. Ses gens cherchèrent à la retenir, mais elle refusa, rendit un bon témoignage en expliquant les raisons qui la faisaient agir ainsi, disant qu’elle ne pouvait servir deux maîtres. Lorsqu’on lui demanda de placer quelqu’un d’autre sur le trône royal, elle répondit : “ Sachant que le juju est du démonisme et qu’il ne plaît pas à Jéhovah que quelqu’un soit assis sur le trône, comment pourrais-je demander à quelqu’un d’autre d’y siéger ? ” Par suite de son témoignage personne n’occupe maintenant le siège de l’autorité, car les villageois craignent d’installer une autre personne.
“ L’ancien pasteur d’Akrofuom, en réalité un catéchiste, voyant ses pâturages dévastés, concentre ses efforts sur Akrokerri, mais, là aussi, les villageois s’intéressent au message du Royaume qui leur est apporté par les témoins habitant à Akrofuom éloigné de 4 km. Un des membres les plus éminents de l’église, un chef instruit, qui à plusieurs reprises avait conduit des bandes d’émeutiers contre les témoins de Jéhovah et s’était opposé de toute manière à leur œuvre, a quitté son église, une des plus importantes du village, et étudie la Bible avec un témoin, dans le palais même. Il met ses anciens coreligionnaires en garde, afin qu’ils ne se laissent pas conduire par des “ aveugles ”.
“ Ce chef utilisa le tambour du palais pour inviter les habitants du village à la conférence publique que je devais faire. 249 personnes y assistèrent. Après la conférence, un membre de la famille royale se leva et dit : “ Nous sommes sur la mauvaise voie et le savons. Ce qui a été dit est vrai, mais, que devons-nous faire, abandonner nos églises et nous joindre à vous ? ” Quelques auditeurs firent remarquer combien cette question était déraisonnable, puisque l’interrogateur avait reconnu être sur une mauvaise voie. D’autres se rallièrent à celui-ci et demandèrent une réponse. La voici : “ Si vous voyagiez sur un camion dont le chauffeur est ivre et vous conduirait probablement tous dans un précipice, resteriez-vous sur ce camion ou en descendriez-vous ? Ou, connaissant les caractéristiques de la vraie monnaie et le son qu’elle rend, accepteriez-vous de la fausse monnaie ? ” Après cette prompte réponse, tous gardèrent un instant le silence. Les témoins de Jéhovah s’occupèrent ensuite des nombreux groupes de personnes disposées à discuter des Écritures. Celles qui cherchaient ardemment la vérité furent satisfaites des réponses et racontèrent à d’autres ce qu’elles avaient appris. Plusieurs étanchèrent leur soif de vérité en allant d’un groupe à l’autre et en écoutant divers exposés.
“ Pendant trois heures je rendis témoignage au chef. Il examina tout en cherchant chaque texte dans sa Bible. Il s’abonna à La Tour de Garde et, lors de mon départ, il avait engagé une sérieuse discussion avec un de ses anciens coreligionnaires. En le voyant se frayer un chemin dans la Bible pour donner une réponse, dans son long vêtement royal ondoyant, le porte-bannière à ses côtés et un serviteur tenant le grand parasol royal sur sa tête, je pensai involontairement au roi David !
“ La joie que vous éprouverez en lisant ce récit ne saurait être comparée à la félicité que j’ai ressentie lors de cette expérience. Mon cœur déborde de reconnaissance envers Jéhovah, notre Dieu. Recevez les meilleures salutations chrétiennes de nous tous qui habitons dans la Côte de l’Or. ”
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Examinez votre mémoireLa Tour de Garde 1953 | 15 décembre
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Examinez votre mémoire
Après avoir lu cette édition de “ La Tour de Garde ”, vous souvenez-vous de ces points ?
✔ Quand disparaîtront les haines raciales, les rivalités religieuses et l’orgueil national ? P. 372, § 10.
✔ Qui est haï à cause de sa neutralité ? P. 374, § 21.
✔ Dans quel sens n’en est-il plus de même des chrétiens depuis 1914 et à quoi devons-nous tous faire attention ? P. 375, § 26.
✔ Pourquoi les exigences de la société du monde nouveau nous sont-elles enseignées maintenant ? P. 377, § 34.
✔ Quel instrument Jéhovah a-t-il procuré pour nous aider à traverser la grave situation actuelle ? P. 378, § 3.
✔ Quel est le seul gouvernement ayant le droit de régner sur toute la terre ? P. 379, § 6.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1953 | 15 décembre
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Questions de lecteurs
● Dans Zacharie 12:10 il est écrit : “ Ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né. ” Jéhovah prononça ces paroles, desquelles on pourrait déduire qu’il était celui qui fut percé et non pas Jésus. Cela prouve, prétendent quelques-uns, que Jéhovah et Jésus sont un et font partie d’une trinité. Comment expliquer le texte de Zacharie 12:10 ? — R. B., New-York.
Afin d’éviter tout langage laissant entendre que Jéhovah a été percé, il est écrit dans quelques manuscrits hébreux ultérieurs : “ regarderont vers celui qu’ils ont percé ” au lieu de “ tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé ”. Ces manuscrits juifs montrent cela dans le keri ou leçon corrigée dans la marge. Finalement les modifications furent apportées dans le texte même de plusieurs manuscrits. Sur la base de ces manuscrits ultérieurs la version de Rotherham emploie, dans la marge, le mot lui au lieu de moi, de même la Version Standard Américaine. Quelques versions modernes telles que Moffatt et Une Version Américaine utilisent le terme “ lui ” au lieu de “ moi ” dans le texte même ; La Bible de Jérusalem et celle de Liénart le vocable “ celui ”. Dans les plus anciens et les meilleurs manuscrits hébreux figure cependant le mot “ moi ” à la place de “ lui ”.
En ce qui concerne le transpercement littéral, il s’agit du Christ. L’apôtre Jean (19:37) mentionne la prophétie de Zacharie 12:10 et l’applique à Jésus : “ Ils verront celui qu’ils ont percé. ” Ils ne transpercèrent pas Dieu littéralement, qui se trouvait dans les cieux et auquel Jésus s’adressa alors qu’il était sur le poteau de torture (Mat. 27:46, Luc 23:46). Dieu ne pouvait mourir et ensuite se ressusciter lui-même (Ps. 90:2). En perçant Jésus, l’envoyé de Jéhovah devenu “ l’empreinte de sa personne ”, il peut être dit que Jéhovah a été percé (Héb. 1:3). Quand Jésus envoya ses disciples prêcher, il leur dit : “ Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit reçoit celui qui m’a envoyé. ” (Mat. 10:40). Ce texte montre que quiconque recevait Jésus recevait également Jéhovah qui l’avait envoyé. Il en est de même de l’explication relative au transpercement de Jésus. Percer Jésus équivalait à percer Jéhovah, par qui il avait été envoyé. Cela ne prouve pas que Jésus et Jéhovah sont une personne, c’est-à-dire identiques, ni que Jésus et ses disciples sont un au sens littéral. Dans un autre cas Jéhovah démontra que le fait de renvoyer son représentant signifiait rejeter Jéhovah lui-même. Lorsque Samuel fonctionnait en qualité de juge d’Israël, établi par Jéhovah, le peuple lui demanda un roi au lieu d’un juge. Samuel entendit avec déplaisir leurs paroles : “ Établis sur nous un roi pour nous juger. ” Jéhovah dit à Samuel : “ Ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent. ” (I Sam. 8:4-7). En rejetant le représentant de Jéhovah, ils rejetaient en réalité Jéhovah. Cela ne signifie toutefois pas que Samuel était un avec Jéhovah et qu’ils faisaient partie d’une trinité.
Plusieurs des personnes ayant aidé à mettre Jésus sur le poteau reconnurent leur erreur et furent saisies de peur. Les foules ayant exigé que Jésus fût percé se frappèrent la poitrine quand elles s’aperçurent de leur méprise. Plus tard quelques-uns regrettèrent de s’être mêlés de ces choses et suivirent le Christ (Mat. 27:54 ; Luc 23:47, 48 ; Actes 2:23, 36-42). Les auteurs religieux du meurtre, eux, en éprouvèrent de l’amertume et du dépit parce que les événements n’évoluaient pas en leur faveur. Mais les fidèles disciples du supplicié s’affligèrent sincèrement (Luc 24:17). Comme le prédit aussi Zacharie (12:10), l’esprit de Dieu fut répandu à peu près à la même époque, c’est-à-dire à la Pentecôte, sur le fidèle reste du peuple d’Israël selon la chair. Ainsi ce texte se réalisa en petit.
L’accomplissement intégral a lieu lors de la seconde présence du Christ. Les disciples de Jésus sont persécutés, jetés en prison, quelques-uns mis à mort ; l’œuvre de proclamation du Roi et du royaume de Jéhovah est “ transpercée ” et abolie. Tout ce qui est fait à l’œuvre et aux disciples du Christ est considéré comme lui ayant été fait. Les persécuteurs sont accusés de l’avoir transpercé. S’ils s’affligent, ce n’est que par une crainte égoïste, en comprenant qu’ils subiront les terribles conséquences de leur manière d’agir. Seul le peuple de Jéhovah est véritablement attristé pour avoir manqué à ses devoirs, s’être laissé enchaîner dans le monde du Diable et pousser à l’inactivité dans le service de Jéhovah. Toutefois Jéhovah porte secours aux membres du reste de l’Israël spirituel, les purifie, répand sur eux son esprit saint ou force active, et, sous la domination du Christ, le Roi intronisé, l’œuvre reçoit une nouvelle impulsion (Mat. 25:40, 45 ; Apoc. 1:7 ; 11:1-13). Leur tristesse se change en joie.
Par conséquent le texte de Zacharie 12:10 ne saurait être considéré avec raison comme appuyant la doctrine de la trinité.
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