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Appréciation des dons de DieuLa Tour de Garde 1953 | 1er mai
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passées, agissant de concert avec leur bonne volonté et l’esprit saint de Dieu, leur permirent de rendre des services spéciaux. Ainsi de nos jours, lorsqu’il est besoin de serviteurs possédant des aptitudes spéciales, l’esprit saint agit sur ceux qui possèdent ces facultés ou qui ont quelque expérience dans ce domaine et qui sont désireux d’être employés. — Ex. 31:2-6 ; Actes 22:3.
Dieu a promis de nous accorder les dons nécessaires. Si nous avons réellement foi en ses promesses, nous ferons plus que prier pour de tels dons ou souhaiter les posséder, nous nous appliquerons activement à faire ce qui se présente, nous dépensant sans réserve et concentrant nos efforts sur ce travail. Sommes-nous désignés à quelque service ? Faisons de notre mieux, même s’il nous faut nous instruire spécialement dans une chose, prendre de la pratique, répéter ou subir toute autre préparation.
Montrons donc que nous apprécions les dons que nous possédons en les cultivant avec beaucoup de soin et en faisant usage de tous les moyens auxquels le Seigneur a pourvu pour nous instruire : sa Parole, les auxiliaires bibliques de la Watchtower, les assemblées locales et autres, et aussi l’activité dans toutes les branches du ministère chrétien. Acceptons personnellement ce conseil de Paul à Timothée : “ Applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. Ne néglige pas le don... Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent. ” (I Tim. 4:13-16). En outre, nous réjouirons le cœur de notre grand Bienfaiteur, montrant par là que nous apprécions ses dons. — Prov. 27:11.
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Le don du célibatLa Tour de Garde 1953 | 1er mai
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Le don du célibat
POUR beaucoup de personnes il semble étrange que l’on puisse dire du célibat que c’est un don. Elles ne peuvent comprendre comment on peut qualifier de don le renoncement à ce qu’elles considèrent comme une des grandes joies de la vie (car pour un chrétien le célibat implique la continence). Il n’y a pas de doute que le mariage soit un don, mais le célibat ?
Pour ranger le célibat au nombre des dons nous nous appuyons sur une autorité qui n’est rien moins que l’homme le plus grand et le plus sage qui ait jamais existé, le Fils de Dieu lui-même. Voici ce qu’il dit une fois, alors qu’il discutait de cette question avec ses disciples : “ Tous n’acceptent pas cette parole, mais seulement ceux qui ont le don. Car il y a des eunuques qui le sont dès le sein de leur mère, il en est qui ont été faits eunuques par les hommes, et il y a des eunuques qui d’eux-mêmes se sont rendus tels à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut l’accepter, l’accepte ! ” — Mat. 19:11, 12, NW.
Pourquoi Jésus parla-t-il du célibat comme d’un don ? Parce que c’est quelque chose que l’on peut cultiver et faire servir efficacement à l’expansion de la véritable adoration et aussi à notre propre bonheur, comme c’est le cas pour les autres dons de Dieu. D’après les paroles suivantes de l’apôtre Paul il est évident que le célibat offre au ministre chrétien des avantages indiscutables : “ Je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur ; et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. Il y a de même une différence entre la femme et la vierge : celle qui n’est pas mariée s’inquiète des choses du Seigneur, afin d’être sainte de corps et d’esprit ; et celle qui est mariée s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt ; ce n’est pas pour vous prendre au piège, c’est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction. ” — I Cor. 7:32-35.
C’est vraiment un don que de pouvoir servir Jéhovah Dieu de tout son esprit et de tout son cœur, d’être capable de vouer à son œuvre une attention constante et sans distraction, un don que l’on devrait tenir dans la plus haute estime. N’est-il pas écrit que “ celui qui donne sa virginité en mariage fait bien aussi, mais celui qui ne la donne pas en mariage fait mieux ” vu les privilèges de service accrus et le bonheur correspondant ? — I Cor. 7:38, NW.
Notons en passant un autre argument de Paul pour que nous acceptions ce don en lui faisant une place dans notre vie : “ Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps est court. ” (I Cor. 7:29). C’est aussi parce que le temps était court que Jérémie reçut l’ordre de ne point se marier (Jér. 16:2). N’est-ce pas un argument de poids particulièrement de nos jours ?
ACCEPTER LE DON
Selon l’interprétation de quelques-uns, les paroles de Jésus signifieraient que le don du célibat n’est pas accordé à tout le monde, et surtout pas à eux. Ceux-là cependant essaient de lire quelque chose entre les paroles de Jésus, quelque chose qui ne s’y trouve pas. Il montra que tous ne l’accepteraient pas, et que ceux qui accepteraient ce don sont ceux “ qui d’eux-mêmes se sont rendus tels à cause du royaume des cieux ”. On pourrait demander à ceux qui essaient de faire une exception jusqu’à quel point ils suivent l’exemple de Paul qui conseille de traiter durement son corps et de le tenir assujetti ? “ Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant ; qui peut le connaître ? ” — Jér. 17:9 ; I Cor. 7:29 ; 9:26, 27.
Comment peut-on accepter le don du célibat ? En commençant par prendre la ferme résolution de ne céder à aucune passion mais de garder toute sa vitalité et toute sa liberté de manière à pouvoir mieux servir Jéhovah. Cette détermination aura pour effet de renforcer la maîtrise de soi. Puis, pour accepter ce don, il faut faire comme pour les autres dons, renoncer à soi-même et ne pas être avare de son temps et de son énergie pour le cultiver.
Pour cela il faut nous absorber dans l’œuvre du Seigneur à l’exemple de Paul. Nous ne pouvons pas dire : “ Je souhaite ou j’aimerais avoir le don du célibat ” et en même temps affaiblir la force de notre vœu ou le résilier en nous intéressant à un représentant particulier de l’autre sexe et en se liant d’intimité avec lui. Non, nous devons poursuivre le but que nous nous sommes fixé, le don du célibat, et accepter toutes les privations et tout ce que cela exige. Nous devons également nous préparer à accepter ce don en faisant nos projets d’avenir.
Pour l’apôtre Paul le célibat était une chose possible et il agit en conséquence (I Cor. 9:5). Il était honnête avec lui-même et c’est pour cela que le don lui fut accordé. Avec ce don il se vit chargé de tant de responsabilités par le Seigneur qu’il n’avait plus le temps de songer au mariage. Il comprit qu’il ne pourrait plus s’acquitter de toutes ses responsabilités s’il était l’objet de l’attention et des soins constants d’une femme. C’est aussi pour cette raison qu’il déclara que si les chrétiens mariés voulaient avoir part à certains privilèges ils devaient dans cette mesure agir comme n’ayant point de femme. En effet les chrétiens mariés également doivent faire place dans leur vie aux dons qu’ils cultiveront et emploieront pour la louange de Jéhovah et la bénédiction de leurs frères. — I Cor. 7:29-31.
Mais que nous soyons marié ou célibataire, employons les dons que nous possédons conformément à la sagesse que Dieu nous donne grâce à sa Parole et à ses relations avec nous. Acceptons les privilèges de service qui nous sont offerts, mettant en œuvre le meilleur de nous-même et ne donnons pas aux autres les privilèges et occasions de service que Dieu nous a donnés et qui peuvent nous apporter une joie jamais égalée. Que chacun sache apprécier les dons qu’il a reçus de Dieu, montrant ainsi qu’il est digne du grand don de la vie éternelle.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1953 | 1er mai
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Questions de lecteurs
● Dans quelle mesure une femme doit-elle être soumise à son mari ? Une sœur, par exemple, aime avoir dans sa maison des plantes à profusion, tandis que son mari prétend que si elle lui était vraiment soumise elle s’en débarrasserait. Une autre épouse invite quelqu’un à dîner sans consulter son mari qui lui reproche de n’en rien savoir. Une autre encore relève une faute de son mari au cours d’une étude et celui-ci désapprouve sa façon de faire. Les femmes juives devaient se sentir terriblement inférieures lorsqu’elles avaient à se soumettre aux préceptes du Talmud. Mais est-ce que les sœurs devraient s’abaisser aujourd’hui au même niveau ? — M. M., Colombie britannique, Canada.
Plutôt que de nous demander d’expliquer tout ce que comporte la “ soumission ” d’une femme mariée, ce serait plutôt à l’épouse dévouée de le trouver. Vous parlez des “ préceptes du Talmud ”, mais nous avons précisément cherché à nous garder de composer un semblable recueil de règles destiné aux hommes et aux femmes mariés et leur expliquant avec force détails ce qu’ils peuvent ou devraient ou ne devraient pas faire dans telle ou telle circonstance. À notre avis, les deux premiers exemples que vous proposez dans votre question montrent très bien que l’on n’en finirait pas si l’on voulait établir des règles pouvant s’appliquer dans toutes les circonstances possibles et imaginables et que ce serait nous engager dans des débats plutôt puérils dont la solution ne devrait présenter aucune difficulté pour les personnes mariées qui sont dans la vérité, c’est-à-dire qui cherchent à se guider d’après les principes divins plutôt que de rechercher une définition précise et détaillée de leurs “ droits ” respectifs. Quant au cas de la femme reprenant son mari lors d’une assemblée, il a été examiné dans La Tour de Garde du 15 septembre 1949, particulièrement au paragraphe 27. En outre, dans Éphésiens 5:21-33, I Timothée 2:9-15 et I Pierre 3:1-12, nous trouvons de bons conseils concernant les époux.
La manifestation de la soumission est une chose que la femme doit elle-même déterminer en ayant à l’esprit les paroles de l’apôtre Paul qui, dans son épître aux Éphésiens (chap. 5), recommande ceci : “ Que la femme respecte son mari. ” Dans les écrits des apôtres, des femmes qui ont vécu autrefois sont données en exemple à cause du profond respect qu’elles manifestèrent envers leurs maris étant donné leur position théocratique. Parfois, l’épouse trouvera qu’il est pénible de manifester sa soumission car elle devra s’humilier ; mais si malgré tout elle se soumet, non pour son propre plaisir, ni pour celui de son mari uniquement, mais comme si elle le faisait pour le Seigneur Jésus dont elle représente l’épouse, alors elle supportera l’humiliation plus facilement et comprendra pour quelle raison valable elle l’a fait. Dans ces conditions, selon I Pierre 3, ce sera pour elle comme une parure.
La soumission d’épouse, avec tout ce qu’elle peut avoir de blessant parfois, c’est ce que la femme accepte en prononçant le grand “ Oui ”. Cela fait partie des “ tribulations dans la chair ” que Paul a signalées à ceux qui décidaient de se marier (I Cor. 7:28). Les apôtres affirment que si nous sommes des esclaves, nous devons être soumis à nos maîtres, qu’ils soient bons ou mauvais, à seule fin que par notre conduite nous recommandions la vérité tant à nos maîtres qu’à ceux du dehors qui nous observent. Les apôtres aimaient faire un rapprochement entre cette obéissance, celle d’un enfant et celle d’une femme. C’est ce que fait Paul dans son épître aux Éphésiens où il parle successivement de la soumission des femmes, de celle des enfants et finalement de celle des esclaves (Éph. 5:21–6:9). Mais par la même occasion, Paul donna également des conseils aux maris, leur montrant qu’ils devaient traiter leurs femmes comme leur propre chair et se garder d’être trop exigeants ou de manquer d’amour envers elles. L’obéissance de la femme est donc une chose que l’épouse doit elle-même déterminer mais de telle sorte qu’elle agisse toujours selon les principes de Dieu et selon l’amour.
● Selon Deutéronome 21:10-13 les Israélites pouvaient prendre pour femmes des captives étrangères cependant que d’autres textes bibliques leur interdisaient le mariage avec des étrangers. N’y a-t-il pas là une contradiction ? — M. H., Pennsylvanie.
Dans sa Parole, Jéhovah explique pourquoi, d’une façon générale, il interdit aux Israélites de prendre des femmes étrangères : “ Car ils (ces peuples) détourneraient de moi tes fils, qui serviraient d’autres dieux. ” Il prévint aussi son peuple en disant : “ De peur que tu ne prennes de leurs filles pour tes fils, et que leurs filles, se prostituant à leurs dieux, n’entraînent tes fils à se prostituer à leurs dieux. ” (Ex. 34:16 ; Deut. 7:4). Cette interdiction n’était ni motivée par quelque préjugé racial ni par des visées nationalistes, mais elle avait uniquement pour but de protéger les Israélites de la contamination religieuse. Cette interdiction devait leur permettre d’éviter des contacts susceptibles de compromettre la pureté de l’adoration rendue à Jéhovah.
Remarquez cependant les conditions spéciales que nous trouvons dans le cas de Deutéronome 21:10-13 et qui éliminent ce danger de contamination : “ Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis, si l’Éternel les livre entre tes mains, et que tu leur fasses des prisonniers, peut-être verras-tu parmi les captives une femme belle de figure, et auras-tu le désir de la prendre pour femme. Alors tu l’amèneras dans l’intérieur de ta maison. Elle se rasera la tête et se fera les ongles, elle quittera les vêtements qu’elle portait quand elle a été prise, elle demeurera dans ta maison, et elle pleurera son père et sa mère pendant un mois. Après cela, tu iras vers elle, tu l’auras en ta possession, et elle sera ta femme. ”
Ainsi la captive devait se raser la tête : c’était le signe habituel
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