BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Pergame, “là où est le trône de Satan”
    La Tour de Garde 1964 | 15 août
    • Pergame est encore célèbre par sa sculpture. Le plus important des nombreux trésors mis au jour dans ses ruines, est une frise gigantesque, de 137 mètres de long, qui faisait partie du grand autel de Zeus et représentait le Combat des dieux et des géants. Il nous est dit à ce sujet :

      “Cette très grande frise (...) ne peut manquer de frapper les visiteurs par la taille de ses personnages, l’énergie de l’action et la puissance des sentiments qui animent le tout, lui donnant un certain air de modernité (...) Les géants sont d’étranges composés, ayant la tête et le corps de barbares sauvages et cruels, parfois aussi des jambes humaines, mais parfois, à la place des jambes, deux longs serpents dont la tête participe à la bataille avec les géants (...) Les dieux sont visiblement inférieurs en force physique ; en réalité un grand nombre des combattants divins sont des déesses. Néanmoins, partout, les géants sont renversés par terre et se tordent de douleur, (...) partout les dieux sont victorieux, gardant néanmoins dans la victoire presque tout leur calme divin⁠8a.”

      LA RELIGION DE PERGAME

      En dehors de leur politique, les rois de Pergame étaient d’ardents amis de tout ce qui était grec. Cela était vrai surtout en ce qui concerne le culte païen dont Pergame était une véritable citadelle. Athéna, déesse de la poésie et de la science, occupait la première place dans l’adoration. Au second rang, après elle, venait Zeus, le chef des dieux grecs. Dionysos, dieu du vin, et Aphrodite, déesse de la volupté, avaient aussi une place prééminente. Esculape s’était fait une réputation de dieu de la médecine. De la grande école, rattachée à son culte, sortit Galien, le “Père de la médecine”. D’autres déités encore étaient adorées à Pergame : Apollon, l’ancien Ceibiri, Déméter, Éros, Héraclès, Hermès, Poséidon, ainsi qu’une armée de dieux de second ordre⁠9.

      Outre les temples somptueux et les magnifiques bocages dédiés à tous ces dieux, il y avait le grand autel de Zeus Soter. Fait en marbre, il avait une superficie de plus de neuf mètres carrés et une hauteur de plus de quinze mètres. Il avait un immense escalier et des colonnades sur trois côtés. La gigantesque frise dont nous avons parlé servait à l’ornementer. Actuellement au musée de Berlin, elle est appelée le “monument de sculpture le plus impressionnant provenant des anciens Européens⁠10”.

      Un autre trait caractéristique frappant de l’adoration païenne pratiquée à Pergame, était le culte des gouverneurs politiques. Bien que ceux-ci ne fussent pas partisans de la démocratie, ils régnaient plus ou moins en doux autocrates. Dès le début, on leur attribua une ascendance divine et leur rendit un culte divin. Pour avoir affranchi le peuple de la menace et du joug des Gaulois ou Galates, Attale Ier fut acclamé “roi Attale le Sauveur”. Il n’est donc pas surprenant que Pergame ait été la première ville provinciale à ériger un temple pour le culte de l’empereur romain. Le premier fut érigé en l’honneur de l’empereur Auguste, en 29 de notre ère, le second, à l’époque de Trajan (98-​117 de notre ère), et le troisième aux jours de Sévère⁠11, lequel régna de 193 à 211 après J.-C.

      “LÀ OÙ EST LE TRÔNE DE SATAN”

      En parlant de Pergame, pourquoi Jean dit-​il “là où est le trône de Satan”b ? D’aucuns ont prétendu que cela était dû au fait que cette ville était la demeure ou pont à mi-chemin entre la religion de l’ancienne Babylone et celle de Rome, ainsi que le déclare un historien : “Les Chaldéens mis en déroute s’enfuirent en Asie Mineure et établirent leur collège central à Pergame.” Il faisait allusion à la défaite qui leur fut infligée en 539 av. J.-C. Toutefois, au temps où Jean eut la vision rapportée dans le livre de la Révélation, en 96 de notre ère, le siège de “Babylone la Grande”, ou l’empire mondial de la fausse religion, avait été transféré à Rome. — Rév. 14:8, MN⁠12.

      D’autres soutiennent que ces paroles s’appliquent à Pergame parce que cette ville était l’un des lieux d’adoration d’Esculape, dieu de la médecine, qui avait un serpent pour symbole. Mais ce seul symbole ne suffirait guère à expliquer le titre donné à cette religion : siège de Satan. En outre, rien ne prouve qu’elle représentait une menace pour les premiers chrétiens.

      D’autres encore appliquent les paroles de Jean au grand autel de Zeus Soter qui faisait la célébrité de Pergame. Il est vrai que cet autel était remarquable par ses vastes dimensions, mais il ne semble pas raisonnable de conclure que ce simple fait détermine le lieu où est le trône de Satan. Quand nous considérons que Satan est appelé l’invisible “dieu de ce système de choses”, il est évident que son trône serait bien plus important qu’un simple tas de pierres. — II Cor. 4:4, MN ; Mat. 4:8-10.

      Ce qui semble être l’explication la plus raisonnable des paroles de Jean réside plutôt dans les raisons mêmes pour lesquelles elles s’adressent à Pergame : son temple et le culte de l’empereur qu’on y pratiquait. Il est certain que ce mode d’adoration présentait une sérieuse menace pour les premiers chrétiens et fut responsable du martyre de nombre d’entre eux, les chrétiens gardant leur intégrité et refusant de faire des compromis. Puisque Révélation 2:13 (MN) parle du trône de Satan et en même temps du martyre d’Antipas, il est raisonnable de conclure qu’il y a un rapport entre les deux faits, et ce rapport existait effectivement si l’expression “trône de Satan” s’appliquait au culte de l’empereur ou de l’État.

      Il y a peut-être une autre raison, plus solide encore, pour interpréter ainsi les paroles de Jean : c’est le fait que le livre de la Révélation ne fut pas écrit pour le seul bien de ceux qui vivaient au jour de Jean mais surtout pour le bien de ceux qui vivent à notre époque ; et aujourd’hui le culte de l’empereur a réapparu partout, dans l’adoration religieuse que l’on rend à l’État. On l’a constaté dans l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, et on le voit actuellement dans tous les pays totalitaires, communistes et autres, et même au sein de certaines autres nations qui se flattent d’être démocratiques. Les paroles contenues dans Révélation 2:13 (MN) sont vraiment encourageantes pour tous ceux qui souffrent actuellement pour avoir maintenu une position ferme comme le fit Antipas au premier siècle.

      RÉFÉRENCES

      1 Encyclopædia Britannica, 9e édition, tome XVIII, p. 538.

      2 The Attalids of Pergamum, Hansen, p. 10.

      3 Pergamos (allemand), J. L. Ussing, p. 3, 4.

      4 The Standard History of the World, tome III, p. 1049-1051.

      5 Universal History, Goodrich, p. 263, 264.

      6 The Cambridge Ancient History, tome VIII, p. 608.

      7 Encyclopedia Americana, tome XVII, p. 319.

      8 Encyclopædia Britannica, édition de 1959, tome X, p. 818.

      9 Die Kulte und Heiligtümer der Götter in Pergamum — Ohlenmutz.

      10 Bible Dictionary de Harper, p. 538.

      11 The Bible and Archaeology, de J. A. Thompson, p. 414-417.

      12 “Babylon the Great Has Fallen !” God’s Kingdom Rules ! p. 331-333.

  • Soyons soumis dans tous les domaines de la vie
    La Tour de Garde 1964 | 15 août
    • Soyons soumis dans tous les domaines de la vie

      LA SOUMISSION ! Bien des personnes se cabrent à la pensée de la soumission, mais les chrétiens voués savent que tous, à l’exception de Dieu, que cela leur plaise ou non, sont et doivent être soumis à quelqu’un. Jésus-Christ lui-​même est soumis à son Père, en dépit du dogme contraire de la trinité. — I Cor. 11:3 ; 15:28a.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager