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Grand PrêtreAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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une mise en garde concernant la marque de la bête, disant que c’est pour ne pas recevoir cette marque que “doit se montrer l’endurance des saints”. (Vv. 14:9-12.) Ces 144 000 sont donc ceux qui endurent fidèlement, qui viennent à la vie pour régner avec le christ et qui “seront prêtres de Dieu et du Christ, et (...) régneront avec lui pendant les mille ans”. (Rév. 20:4, 6.) C’est grâce au sacerdoce de Jésus Christ, le Grand Prêtre par excellence, qu’ils accèdent à cette position glorieuse.
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Grands-parentsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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GRANDS-PARENTS
Les termes “grands-parents”, “grand-père” et “grand-mère” apparaissent rarement dans les traductions de la Bible. Le mot “grand-mère”, que l’on trouve en I Rois 15:10, 13, traduit le vocable qui signifie généralement “mère”. Il convient cependant de le traduire ainsi dans ce cas, car Maacah n’était pas la mère d’Asa, mais sa grand-mère (I Rois 15:1, 2, 8). Apparemment, Maacah resta reine mère pendant le règne d’Asa, jusqu’à ce qu’elle perde cette dignité à cause de son idolâtrie (I Rois 15:13). De même, par le terme “père”, il faut parfois entendre grand-père ou ancêtre (Gen. 28:13). Les grands-parents sont également désignés par des expressions comme “père de ta mère” ou “père de sa mère”. — Gen. 28:2; Juges 9:1.
Selon l’apôtre, les “enfants” ou les “petits-enfants” doivent “donner en tout temps à leurs parents et à leurs grands-parents [gr. progonoïs] la compensation qui leur est due”. (I Tim. 5:4.) Une autre forme du même nom (progonôn) est traduite en II Timothée 1:3 par “ancêtres”. Les Écritures font l’éloge de Loïs, la grand-mère (gr. mammê) de Timothée, pour sa ‘foi sans hypocrisie’. Cette femme contribua, semble-t-il, à l’édification de la foi de Timothée et à sa croissance spirituelle. — II Tim. 1:5; 3:14, 15.
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GravierAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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GRAVIER
Ensemble de petits cailloux. Dans les Écritures, le terme “gravier” est employé au sens figuré. Les répercussions fâcheuses auxquelles d’expose celui qui gagne son pain par le mensonge sont comparées au fait d’avoir la bouche remplie de gravier (Prov. 20:17). D’autre part, le châtiment sévère que Jéhovah infligea à la Jérusalem infidèle par l’entremise des Babyloniens revenait à lui ‘briser les dents avec du graviers’. (Lament. 3:16.) À en croire l’opinion traditionnelle des Juifs, ceux qui furent emmenés en exil à Babylone subirent effectivement ce traitement. La tradition affirme en effet qu’ils étaient obligés de cuire leur pain dans des fosses creusées dans le sol, de sorte que le pain contenait du sable.
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GravureAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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GRAVURE
Art de tracer des motifs ou des lettres en creux sur du bois (I Rois 6:29, 32), du métal (Ex. 39:30), de la pierre (Zach. 3:9) ou une matière semblable. Dans les Écritures, la première allusion à la gravure est peut-être la mention de l’anneau à cachet de Juda (Gen. 38:18). On gravait généralement à l’aide d’outils de fer pointus, voire des pointes de diamant. — Jér. 17:1.
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GREC
Le grec appartient à la famille des langues indo-européennes. On pense qu’il était autrefois parlé par ceux qui peuplaient soit l’est de l’Asie centrale, soit l’ouest de l’Europe centrale. (L’hébreu, lui, fait partie d’une autre famille, celle des langues sémitiques.) C’est en grec que les Écritures chrétiennes ont été écrites en premier lieu (hormis l’Évangile de Matthieu, qui a peut-être été rédigé d’abord en hébreu). C’est également dans cette langue qu’a été réalisée la première traduction complète des Écritures hébraïques, la Version des Septante. Le grec est une langue flexionnelle, qui exprime toutes sortes d’idées au moyen de thèmes, de préfixes et de désinences.
L’époque du grec koïné s’étend depuis 330 avant notre ère jusqu’à 330 de notre ère. Il s’agit d’une fusion de différents dialectes grecs sur laquelle l’attique a exercé la plus forte influence. La synthèse du grec koïnê est issue des campagnes d’Alexandre le Grand. En effet, des représentants de toutes les tribus grecques servaient dans son armée et ses conquêtes ont fait du grec koïnê une langue internationale.
La koïnê
Par rapport à toutes les autres langues de l’époque, la koïnê présentait l’avantage très net d’être presque universellement connue. Le terme koïnê signifie langue commune ou dialecte parlé par tous. Effectivement, le grec koïnê était si largement répandu que les décrets des gouverneurs et du Sénat de Rome étaient traduits dans cette langue avant d’être publiés par tout l’empire. De même, le chef d’accusation affiché au-dessus de la tête de Jésus Christ lorsque celui-ci fut mis au poteau était écrit, non seulement en latin, la langue officielle, et en hébreu, mais encore en grec (koïnê). — Mat. 27:37; Jean 19:19, 20.
À propos de l’emploi du grec dans le pays d’Israël, un helléniste fit ce commentaire: “Bien que la plupart des Juifs eussent rejeté l’hellénisme et ses coutumes, les relations avec les Grecs et l’utilisation de leur langue ne pouvaient être évitées. (...) Les enseignants palestiniens regardaient d’un œil favorable la traduction en grec des Écritures, la considérant comme un moyen de porter la vérité aux Gentils.” (Hellenism, Bentwich, 1919, pp. 115-117). Bien entendu, la Version des Septante fut surtout faite à l’intention des Juifs, et en particulier de ceux de la Diaspora, qui ne parlaient plus un hébreu pur, mais qui, par contre, connaissaient le grec. Ainsi, les anciens termes hébreux qui se rapportaient au culte juif cédèrent le pas à des appellations d’origine grecque. Citons le terme sunagôgê (synagogue), qui signifie “réunion”, l’un des mots grecs que les Juifs ont adoptés.
Les rédacteurs chrétiens divinement inspirés écrivent en koïnê
Puisque les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes inspirées désiraient faire comprendre leur message à tous, ils n’ont pas employé le grec classique, mais la koïnê. Pour leur part, ces rédacteurs étaient tous juifs. Bien que sémites, ils ne s’intéressaient pas à la propagation du sémitisme, mais à la vérité inhérente au christianisme authentique. Or, la langue grecque leur permettait de toucher davantage de gens. Elle les aidait à s’acquitter plus complètement de leur mission, qui consistait à faire “des disciples des gens de toutes les nations”. (Mat. 28:19, 20.) Par ailleurs, la koïnê constituait un excellent véhicule pour les idées subtiles et complexes qu’ils désiraient exposer.
Les rédacteurs chrétiens divinement inspirés conférèrent au grec koïnê une puissance, une dignité et une chaleur nouvelle du fait de leur noble message. Dès lors, les mots grecs en vinrent à revêtir un sens plus riche, plus complet et plus spirituel dans les contextes des Écritures.
L’ALPHABET
Tous les alphabets européens modernes proviennent directement ou indirectement de l’alphabet grec. Soit dit en passant, les Grecs n’ont pas conçu eux-mêmes leur alphabet, ils n’ont fait que l’emprunter aux Sémites. C’est ce qui ressort de la ressemblance qui existe entre les lettres grecques (telles qu’elles étaient vers le VIIe siècle avant notre ère) et les caractères hébreux (du VIIIe siècle environ). De plus, à quelques exceptions près, l’alphabet les classait dans le même ordre. En outre, les noms des lettres eux-mêmes présentent de nombreuses similitudes. À titre d’exemple, citons alpha (grec) et ʼâlêph (hébreu), bêta (grec) et bêth (hébreu), delta (grec) et dâlêth (hébreu), etc. Le grec koïnê comporte vingt-quatre lettres. Avec l’adaptation de l’alphabet sémitique à la langue grecque, certaines consonnes sont devenues des voyelles.
LE VOCABULAIRE
Le grec possède un vocabulaire abondant et précis. L’écrivain grec disposait d’assez de mots pour exprimer des nuances ténues et pour faire ressortir exactement l’idée qu’il désirait transmettre. Ainsi, le grec distingue la connaissance ordinaire ou gnosis (I Tim. 6:20) de la connaissance plus profonde ou épignosis (I Tim. 2:4). Il établit une différence entre allos (Jean 14:16), terme qui signifie “un autre” du même genre, et hétéros, qui veut aussi dire “un autre”, mais qui désigne les choses d’espèces différentes (Gal. 1:6). Le grec a fourni au français un certain nombre de mots.
LES NOMS
Les noms se déclinent suivant les cas, les genres et les nombres. D’autres termes liés au noms, comme les pronoms et les adjectifs, se déclinent également pour s’accorder avec leurs antécédents ou avec les mots qu’ils qualifient.
Les cas
Selon l’opinion générale, le grec koïnê présente cinq cas (bien que certains helléniste en comptent jusqu’à huit). En français, les noms ne changent généralement pas de forme, si ce n’est en fonction du nombre (les pronoms et les adjectifs, eux, subissent d’autres modifications). En revanche, en koïnê, chaque cas est exprimé par une forme ou par une désinence différente. Aussi, sous ce rapport, cette langue est-elle beaucoup plus complexe que le français.
L’ARTICLE
En français, nous disposons et d’un article défini (“le”, “la”, “les”) et d’un article indéfini (“un”, “une”, “des”). Par contre, le grec koïnê n’a qu’un seul article, ὁ (ho), qui, à certains égards, correspond à notre article défini. À ce propos, on dit toutefois que rien n’est plus propre au grec que l’emploi de l’article et qu’on pourrait consacrer tout un livre à le décrire en détail. On a également fait remarquer que “la syntaxe de l’article en grec est l’une des facette les plus intéressantes du langage humain”. (A. Robertson, A Grammar of the Greek New Testament in the Light of Historical Research, p. 754.) Sous ce rapport, le grec contraste avec deux des langues qui en sont le plus proche, savoir le latin et le sanskrit, qui, elles, ne possèdent pas d’article. D’autre part, l’article grec se modifie non seulement en fonction du genre et du nombre, comme l’article défini français, mais il se décline encore suivant les cas, de même que les noms.
L’article sert à distinguer ce qui est scientifique de ce qui est générique ou adjectif. Par exemple, en Jean 1:1, le terme théos, “dieu”, est accompagné de l’article la première fois qu’il apparaît dans le verset. Cela le différencie du deuxième théos, qui, lui, est employé sans article. Traduit littéralement, ce verset se lit ainsi: “[Au] commencement était la Parole, et la Parole était avec le Dieu, et dieu était la Parole.” (ED). Le premier théos, qui est précédé de l’article, désigne évidemment Jéhovah Dieu, le Créateur. En revanche, le second théos n’a pas l’article dans le texte grec. C’est pourquoi il a été traduit par “dieu”, avec un d minuscule. Étant donné que le nom sans article peut avoir en grec une valeur attributive ou indéterminative, certaines versions ont rendu cette phrase par: “La Parole était dieu [valeur attributive]” (MN) ou “le Verbe était un être divin [valeur indéterminative]”. (GM; voir aussi Oltramare.) — Comparez avec The Kingdom Interlinear Translation of the Greek Scriptures.
L’article grec est employé pour mettre en relief non seulement des substantifs, mais encore des infinitifs, des adjectifs, des adverbes, des expressions, des propositions et même des phrases complètes. Par exemple, en Jean 10:11, l’article est joint à un adjectif. Ce texte, traduit littéralement, déclare: “Je suis le berger l’excellent.” Le grec est ici plus puissant que le français, qui dit simplement: “Je suis l’excellent berger.” Cela revient, en quelque sorte, à souligner l’épithète “excellent”.
En Romains 8:26, l’article définit toute une proposition. En effet, l’expression “ce que nous devons demander dans nos prières comme il le faudrait” est précédée de l’article au neutre. Littéralement, cette locution pourrait donc se rendre ainsi: “Le pour quoi nous devons prier.” (Voir The Kingdom Interlinear Translation of the Greek Scriptures). Pour faire passer cette idée en français, il est utile d’insérer les mots “problème se pose:”. Dans ce passage, l’article condense l’énoncé de la question pendante pour mieux la définir. C’est pourquoi la traduction suivante: “Le problème se pose: ce que nous devons demander dans nos prières comme il le faudrait, nous ne le savons pas” (MN) rend plus exactement la nuance exprimée par le rédacteur.
LES VERBES
Les verbes sont construits à partir de racines verbales, essentiellement à l’aide de thèmes et de désinences, ou de suffixes et d’affixes. Il sont conjugués suivant la voix, le mode, le temps, la personne et le nombre. En grec, leur étude est plus difficile que celle des noms. Grâce à la meilleure compréhension que l’on a acquise, ces dernières années, de la koïnê et de ses verbes en particulier, les traducteurs ont pu, mieux que dans les anciennes versions, faire ressortir toute la saveur et la
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