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Garde ton cœur plus que toute autre choseLa Tour de Garde 1953 | 1er avril
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Notre cœur représente exactement notre individu intime qui se modèle selon les choses auxquelles nous aimons penser ou sur lesquelles se concentrent notre amour et nos affections. Si nous permettons à notre cœur de s’attacher aux plaisirs malsains de ce vieux monde, en nous gardant toutefois d’extérioriser ce penchant par crainte d’un scandale, d’un jugement défavorable ou d’un châtiment, nous réussirons peut-être à cacher aux hommes pendant un certain temps nos véritables désirs ou nos desseins secrets, mais nous ne saurions les cacher devant Dieu. Dans sa Parole nous lisons en effet : “ Dieu ne le saurait-il pas, lui qui connaît les secrets du cœur ? ” (Ps. 44:22 44:21, NW). “ Moi, Jéhovah, qui sonde les cœurs (lebh) et qui éprouve les reins, et cela pour rendre à chacun selon ses voies. ” (Jér. 17:10, Cr 1905). Il n’y a rien de caché qui ne doive être révélé et si notre cœur est faible ou impur, son état sera manifesté tôt ou tard. Pendant un certain temps nous pouvons passer pour des ministres intègres, mais nous succomberons à l’heure de l’épreuve.
COMMENT GARDER NOTRE CŒUR
Comment garder notre cœur avec assez d’attention pour être sûr d’obtenir l’approbation divine et la vie éternelle dans le monde nouveau ? En veillant attentivement aux choses sur lesquelles nous aimons nous attarder, les choses sur lesquelles se fixent nos affections et nos désirs, les choses auxquelles nous aimons penser. Par exemple, une jeune fille qui fixe les affections de son cœur sur le mariage remplira son esprit d’images romanesques dont le héros sera le “ prince charmant ” de ses rêves ; elle imaginera comme il est fait de sa personne, sa rencontre avec lui, la cour qu’il lui fait et entreverra même l’émotion du mariage. Voilà toutes les choses auxquelles elle méditera et dont elle remplira son esprit, son cœur, parce que c’est là que se sont arrêtées ses affections.
Mais si nous, en tant que ministres chrétiens et témoins de Jéhovah, nous fixons notre cœur sur la justification du nom de Jéhovah, les bénédictions du monde nouveau et l’actuelle expansion de la véritable adoration, alors nous remplirons notre esprit des belles et pures vérités vivifiantes de la Parole de Dieu et de projets concernant la manière de faire connaître ces vérités à d’autres (Phil. 4:8). Nous étudierons ces choses et nous leur vouerons toute notre attention, les emmagasinant dans notre esprit pour en faire notre guide et l’objet de nos méditations. Par conséquent, au lieu de nous tourner vers les choses égoïstes du monde de Satan et de les convoiter, obéissons à Dieu en regardant droit devant nous vers le monde nouveau, les yeux constamment fixés sur le royaume de Dieu. En ne nous détournant ni à droite ni à gauche, mais en allant droit devant nous avec une ferme détermination, nous éviterons de courir au mal et suivrons le chemin qui conduit à la vie éternelle. — Prov. 4:20-27.
Le psalmiste David le comprit ainsi et c’est pourquoi il déclara au sujet des lois de Dieu, de ses préceptes, de ses témoignages, commandements et ordonnances : “ Ton serviteur est instruit par eux ; il y a un grand salaire à les garder. Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes fautes cachées. Garde aussi ton serviteur des péchés commis avec fierté ; qu’ils ne dominent pas sur moi : alors je serai irréprochable, et je serai innocent de la grande transgression. Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur soient agréables devant toi, ô Éternel, mon rocher et mon rédempteur ! ” — Ps. 19:11-14, Da.
Pour que les méditations de notre cœur soient agréables devant Dieu nous devons le remplir des vérités de sa Parole et, par conséquent, nous devons étudier la Bible elle-même mais aussi les auxiliaires auxquels Dieu a pourvu afin de nous permettre de comprendre sa Parole. Nous ne devons pas nous contenter d’étudier en privé mais également avec d’autres, avec les membres de notre famille et avec nos frères dans l’assemblée chrétienne chaque fois que l’occasion s’en présente. En outre, nous devons fixer notre esprit sur ce que nous lisons et nous concentrer sur la question que nous étudions, autrement l’empreinte de ces pensées ne resterait pas gravée dans notre esprit ; et dans ce cas, comment pourrions-nous ensuite penser et réfléchir à des choses qui n’ont pas été enregistrées dans notre mémoire ?
PARLER DE L’ABONDANCE DU CŒUR
Si nous remplissons notre cœur des bonnes choses concernant Jéhovah Dieu et son Royaume, nous les retrouverons sur nos lèvres, car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle (Luc 6:45). Voici donc encore une façon dont le cœur est la source de la vie, “ car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut ”. — Rom. 10:10.
Étant donné cette importance de notre ministère public, ne nous contentons pas de faire un travail routinier, y consacrant le temps qui nous reste, mais efforçons-nous de travailler avec sagesse et persuasion, de telle sorte que nos efforts aient les meilleurs résultats possibles. À ce sujet les Proverbes disent que “ celui qui prête attention à la parole trouve le bonheur, — et celui qui se confie à Yahweh est heureux. Celui qui est sage de cœur sera proclamé intelligent, — et celui qui est doux des lèvres croît dans la science de la persuasion. L’intelligence est une source de vie pour son possesseur, — mais l’épreuve de l’insensé c’est sa folie. Le cœur du sage rend la bouche sensée, — et sur ses lèvres s’accroît le savoir. ” — Prov. 16:20-23, Li.
Si nous nous rendons compte de nos responsabilités, nous ferons des projets et nous prendrons des dispositions qui amélioreront notre ministère de témoins de Jéhovah. Quand nous aurons fait notre part, quand nous aurons en tous points suivi la Parole écrite de Dieu, nous demanderons à Jéhovah de nous éclairer et de nous conduire. Si nos projets sont entièrement en harmonie avec la Bible, selon la compréhension que nous en avons, alors nous pouvons attendre avec confiance que le Seigneur guide nos pas suivant la voie que nous nous sommes tracée avec l’approbation divine. N’est-il pas écrit que “ le cœur de l’homme médite sa voie, mais c’est Jéhovah qui dirige ses pas ” ? (Prov. 16:9, Cr 1905). Comment Jéhovah fait-il cela ? Au moyen de son esprit, ou force agissante, qui est plus puissant que nous-mêmes et qui ne se trompe jamais.
AFFERMISSEZ VOTRE CŒUR !
Le fait de veiller sur notre cœur nous aidera à mener une vie pure, nous équipera et nous incitera à proclamer la bonne nouvelle du Royaume, et cela de la manière la plus persuasive qui soit. Cela aura en outre pour effet d’affermir notre cœur et les chrétiens ont besoin de cette fermeté car Paul n’a-t-il pas prédit que “ tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés ” ? (II Tim. 3:12). Tout semble indiquer que les persécutions augmenteront en intensité et c’est seulement en ayant un cœur ferme que nous serons à même de les supporter. En sachant ce que dit la Parole de Dieu à propos des fidèles qui lui furent dévoués sans crainte, et en acceptant les promesses qu’il a faites de nous accorder son appui toutes les fois que nous en aurons besoin, nous acquerrons la force nécessaire pour accepter toutes les épreuves qu’il pourrait permettre et les supporter sans faillir. En étant remplis de sa Parole nous éviterons de nous rebeller et de pécher contre Dieu lorsque nous nous trouverons dans des conditions difficiles ou environnés des pièges que tendent ce monde et ses dirigeants. “ Ah ! Si je ne croyais pas voir la bonté de Jéhovah dans la terre des vivants..., dit le psalmiste, espère en Jéhovah ! Aie courage et que ton cœur soit ferme ! Espère en Jéhovah ! ” — Ps. 27:13, 14, Cr 1905 ; Ps 119:143, 144, 153, 157, 161.
Affermissons notre cœur dès maintenant en l’exerçant à la fermeté. Ne craignons pas l’opprobre, mais confessons courageusement le nom de Jéhovah en toute occasion, sur le lieu de notre travail séculier, dans nos relations d’affaires, dans le champ, dans les rues et de maison en maison. Un tel entraînement nous préparera à affronter les grandes épreuves à venir. En outre, veillons constamment pour ne pas nous compromettre avec ce monde sous aucun rapport. — Phil. 1:27-29.
De nos jours, le monde entier regarde vers l’avenir avec crainte et appréhension, redoutant l’imminence d’une troisième guerre mondiale, effrayé à l’idée des ravages que les bombes atomiques causeront dans la civilisation moderne. Mais nous ne pouvons pas craindre comme il craint, car si nous qui avons pris le nom de Jéhovah devions défaillir, qui pourrait être fort ? D’autre part, comment pourrions-nous dire aux autres d’être forts si nous-mêmes étions faibles ? N’oublions pas la mission que nous avons reçue : “ Affermissez les genoux qui chancellent ; dites à ceux qui ont le cœur troublé : Prenez courage, ne craignez point ; voici votre Dieu, la vengeance viendra, la rétribution de Dieu ; il viendra lui-même, et vous sauvera. ” — És. 35:3, 4.
Les statistiques montrent que les maladies du cœur font le plus grand nombre de victimes dans la civilisation moderne. Prenons donc garde de ne pas laisser échapper la vie éternelle dans le monde nouveau à cause d’un cœur symbolique faible ou malade. Pour que notre cœur soit sain et ferme, nous devons constamment avoir à l’esprit les bonnes choses contenues dans la Parole de Dieu ainsi que les promesses qu’il a faites. Nous devons sans cesse remplir notre cœur de la connaissance des hauts faits de Jéhovah, de la fidélité avec laquelle il agit avec son peuple, tant autrefois qu’aujourd’hui, et des desseins qu’il se propose d’accomplir par l’entremise de son royaume. Gardons constamment présente à l’esprit la grande question de la souveraineté universelle, sachant qu’en demeurant fidèles et intègres devant Jéhovah nous participerons à la justification de son nom. Fixons constamment les affections de notre esprit, notre amour, sur Dieu et sur son glorieux gouvernement théocratique dirigé par Jésus-Christ. Rendons témoignage à ce que nous savons être la vérité, et cela sans craindre l’opprobre des hommes. Si nous adoptons une telle ligne de conduite, notre cœur sera affermi car “ un homme sage est plein de force, et celui qui a de la science affermit sa vigueur ”. (Prov. 24:5.) “ Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. ” — Prov. 4:23.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1953 | 1er avril
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Questions de lecteurs
● La Société dit qu’il faut prendre les enfants avec soi pour venir aux réunions. Mais que faut-il faire s’ils sont trop petits pour comprendre ? Ou s’ils ne veulent pas venir bien qu’ils soient assez âgés ? — D. C., New-York.
La Société dit que les enfants devraient assister aux réunions de l’assemblée parce que la Bible le dit. Nous lisons en effet dans Deutéronome 31:11-13 : “ Quand tout Israël viendra se présenter devant l’Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira, tu liras cette loi devant tout Israël, en leur présence. Tu rassembleras le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, et l’étranger qui sera dans tes portes, afin qu’ils t’entendent, et afin qu’ils apprennent à craindre l’Éternel, votre Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi. Et leurs enfants qui ne la connaîtront pas l’entendront, et ils apprendront à craindre l’Éternel, votre Dieu. ” Si les jeunes enfants ne comprennent pas ce qui se dit, les parents peuvent leur donner des explications à un autre moment.
C’est ce que faisaient les parents en Israël lorsque leurs enfants ne comprenaient pas certaines cérémonies religieuses. Il leur avait été ordonné ceci : “ Et lorsque vos enfants vous diront : Que signifie pour vous cet usage ? vous répondrez : C’est le sacrifice de Pâque en l’honneur de l’Éternel, qui a passé par-dessus les maisons des enfants d’Israël en Égypte, lorsqu’il frappa l’Égypte et qu’il sauva nos maisons. ” (Ex. 12:26, 27). Et concernant la loi relative au premier-né nous lisons : “ Lorsque ton fils te demandera un jour : Que signifie cela ? tu lui répondras : Par sa main puissante, l’Éternel nous a fait sortir d’Égypte, de la maison de servitude ; et, comme Pharaon s’obstinait à ne point nous laisser aller, l’Éternel fit mourir tous les premiers-nés dans le pays d’Égypte, depuis les premiers-nés des hommes jusqu’aux premiers-nés des animaux. Voilà pourquoi j’offre en sacrifice à l’Éternel tout premier-né des mâles, et je rachète tout premier-né de mes fils. ” (Ex. 13:14-16). Ne comprenant pas tout ce qu’ils voyaient et entendaient en rapport avec la Loi, les enfants des Israélites posaient des questions auxquelles les parents répondaient. De cette façon les parents instruisaient les enfants sur des points qu’ils n’auraient jamais accentués suffisamment si les enfants n’avaient pas été présents pour les voir ou les entendre. Ainsi, de nos jours, lorsque de jeunes enfants assistent aux réunions de l’assemblée, ils entendent et voient des choses qu’ils ne comprennent pas ; mais ils posent à ce sujet des questions à leurs parents et c’est ainsi qu’ils s’instruisent.
Que dire maintenant dans le cas d’enfants un peu plus âgés qui ne veulent pas assister aux réunions ? Réfléchissez. Si ayant de jeunes enfants ou des adolescents qui refusent d’assister aux réunions théocratiques vous leur cédez parce qu’ils ne veulent pas y aller, est-ce que vous leur céderez lorsqu’ils refuseront d’aller en classe parce qu’ils n’aiment pas l’école ? Non, vous les obligerez à y aller, qu’ils le veuillent ou non, n’est-ce pas ? Et pourquoi les obligerez-vous ? Est-ce parce que vous estimez davantage l’instruction qu’ils reçoivent en classe que l’instruction théocratique ? (Prov. 8:10, 11). Ou tenez-vous absolument à ce qu’ils y aillent parce que la loi du pays l’exige et que vous craignez de désobéir à la loi des hommes ? Mais de son côté, est-ce que la loi de Dieu ne vous demande pas d’instruire vos enfants par tous les moyens théocratiques auxquels il a été pourvu ? Et ne devons-nous pas craindre davantage de désobéir à la loi de Dieu qu’à celle de l’État ? Lorsqu’il s’agit de choisir entre l’obéissance à Dieu et l’obéissance à l’État, n’obéirons-nous pas à Dieu en premier lieu ? — Actes 4:19 ; 5:29.
Il arrive que des parents qui sont dans la vérité commettent l’erreur de considérer la question de l’assistance aux réunions avec les yeux de ce monde. Si l’enfant ne veut pas aller à la Salle
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