BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Qu’est-ce que le Royaume de Dieu ?
    La Tour de Garde 1971 | 1er juillet
    • efficace, apte à résoudre les problèmes de la terre. Lors de sa venue sur terre, son roi Jésus-Christ montra qu’il pouvait lire dans les cœurs, et ses observations se sont toutes vérifiées. Si vous prenez le temps de lire ses paroles et ses actions telles qu’elles sont consignées dans la Bible, vous vous apercevrez qu’il savait vraiment “ce qui est dans l’homme”. (Jean 2:25.) Cette lecture vous incitera peut-être à scruter votre cœur.

      Mais le gouvernement du Royaume de Dieu fera plus que cela. Il a pris l’engagement solennel de débarrasser la terre de toutes les personnes qui préfèrent vivre en égoïstes, et il en a le pouvoir (II Thess. 1:6-8). Il entreprendra cette action car, comme l’affirmaient les disciples de Jésus, “si quelqu’un déclare : ‘J’aime Dieu,’ et que, cependant, il haïsse son frère, c’est un menteur. Car celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne peut pas aimer Dieu, qu’il ne voit pas”. (I Jean 4:20.) Effectivement, le Royaume de Jésus-Christ attache la plus grande importance à l’amour de Dieu et du prochain. C’est pourquoi lui seul détient la solution aux problèmes terrestres.

      Désirez-​vous sincèrement voir la terre délivrée des émeutes, des grèves, de la misère, de l’oppression, du crime et de la violence ? Alors, commencez dès maintenant à en apprendre davantage sur le juste gouvernement de Dieu. Écrivez aux éditeurs de ce périodique pour recevoir de plus amples renseignements. Ils seront heureux de faire en sorte que quelqu’un vous aide à connaître ce que dit la Bible à propos du Royaume de Dieu, la véritable solution des problèmes de l’humanité.

  • Quel est l’état de votre cœur ?
    La Tour de Garde 1971 | 1er juillet
    • Quel est l’état de votre cœur ?

      “Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie.” — Prov. 4:23.

      1. Quels faits impressionnants et modérateurs connaissons-​nous à propos du cœur humain ?

      VOTRE cœur n’est pas plus gros que votre poing, mais c’est une véritable centrale. Pensez un peu ! Il propulse chaque minute 5 à 6 litres de sang dans votre corps par un réseau de près de 100 000 kilomètres d’artères, de veines et de vaisseaux capillaires qui transportent ce liquide vital aux milliards de cellules que comporte votre corps. Avant même que vous soyez libéré du sein de votre mère, vous dépendez déjà du battement de cet organe complexe, qui se poursuit nuit et jour sans arrêt. S’il cessait de battre au-delà de quelques minutes, les cellules de votre corps, celles du fragile cerveau en premier, commenceraient à dépérir parce qu’elles seraient privées de l’oxygène indispensable et des autres éléments nutritifs apportés par le sang, et votre mort serait imminente.

      2, 3. a) Malgré les progrès de la médecine, qu’est-​ce qui est toujours la cause principale de la mortalité ? b) Que peut-​on faire sur le plan physique pour préserver le cœur ?

      2 Le cœur doit nécessairement être robuste pour accomplir son énorme travail et entretenir une vie humaine moyenne de soixante-dix ans. Il l’est, mais il est considérablement affecté par la conduite et les pensées de l’individu. Le genre de vie et les tensions du présent monde moderne sont un fardeau écrasant pour le cœur. Cela peut devenir grave et, malgré les progrès de la médecine qui a mis au point les transplantations cardiaques, le cœur artificiel et d’autres techniques dans le domaine cardiovasculaire, les médecins ne peuvent faire que relativement peu de chose si votre cœur commence à faiblir. Les maladies cardiaques sont encore, et de loin, la plus importante cause de mortalité.

      3 Les médecins nous disent cependant que nous pouvons faire beaucoup pour préserver notre cœur et qu’il faut agir avant que les troubles ne commencent. Une mauvaise nourriture, le tabac, les excès de boisson, l’anxiété, les tensions prolongées, les accès de colère et le manque de repos et d’exercice ont des effets nuisibles sur cet organe vital ; ils hâtent la mort ou rendent une personne invalide pour le reste de ses jours. La Bible nous donne le sage conseil suivant : “Un cœur calme est la vie du corps, mais l’envie est la carie des os.” — Prov. 14:30 ; Eccl. 2:23.

      4. Bien qu’il soit vital de préserver le cœur sur le plan physique, qu’est-​ce qui est encore plus important ? Pourquoi ?

      4 C’est une affaire très sérieuse que de parler de ce petit organe qui joue un si grand rôle dans la vie. Nous n’en avons qu’un. Quand il cesse de battre, c’est que la mort réclame une autre victime. Il se peut même qu’en lisant ces faits réalistes vous sentiez votre cœur battre plus vite et qu’un soupçon d’anxiété vous enveloppe. S’il est absolument nécessaire de protéger notre cœur sur le plan physique, afin que notre vie ait une durée moyenne, il est encore plus indispensable de le protéger, en raison de son rôle important, pour ce qui est de nos mobiles, de nos désirs et de nos affections, si nous espérons vivre dans le nouvel ordre de Dieu maintenant si proche. C’est pourquoi la Bible nous donne cet avertissement : “Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie.” La façon dont nous développons et protégeons notre cœur sur le plan spirituel ainsi que les mobiles dont il est la source seront des facteurs déterminants aux yeux de “celui qui pèse les cœurs”, lorsqu’il décidera si nous vivrons dans le nouvel ordre de choses juste qu’il établira, ou si nous irons à la mort éternelle à cause de la faiblesse spirituelle de notre cœur. — Prov. 4:23 ; 21:2 ; 24:12.

      Examinons profondément notre cœur

      5. Le “cœur” est-​il une partie de l’esprit ? Expliquez.

      5 Qu’est-​ce que votre cœur, et où se trouve-​t-​il ? Mais, demanderez-​vous peut-être, de quel cœur parlez-​vous ? Vous n’ignorez pas que vous avez dans la poitrine un cœur qui pompe le sang de tout votre corps, envoyant ainsi ce fleuve de vie à chacune de ses cellules. Mais avez-​vous un autre “cœur” dans la tête, un “cœur” symbolique ? Est-​ce une partie de votre cerveau ou cette faculté abstraite que nous appelons l’“esprit” ? Non. Le cerveau où réside notre esprit est une chose, et le cœur dans notre poitrine, avec son pouvoir stimulant, en est une autre.

      6. De quelle façon la Bible emploie-​t-​elle le mot “cœur” ?

      6 À quelques exceptions près, l’emploi du mot “cœur” dans la Bible est limité aux actions du cœur de l’homme en tant qu’organe générateur des désirs, des sentiments et des affections, et comme siège des mobiles. La Bible ne parle pas d’un cœur symbolique ou spirituel distinct du cœur de chair, pas plus que d’un esprit symbolique. Nous ne voudrons donc pas commettre l’erreur que fait aujourd’hui la physiologie orthodoxe en considérant le cœur comme une simple pompe de chair. La plupart des psychiatres et des psychologues ont tendance à glorifier l’esprit par rapport au cœur de chair auquel ils n’accordent qu’une faible influence, si toutefois ils lui en accordent une. Ils considèrent que dans la Bible le mot “cœur” n’a aucun rapport avec le terme désignant l’organe qui pompe notre sang.

      7, 8. a) Montrez la corrélation existant entre le cœur et l’esprit d’une personne. b) Quelle est l’influence du cœur sur la personnalité ?

      7 Cependant, le cœur est étroitement lié au cerveau par le système nerveux ; il est bien desservi par les terminaisons de certains nerfs sensitifs. Les sensations perçues par le cœur sont enregistrées par le cerveau. C’est ainsi que le cœur influence l’esprit par ses désirs et ses affections, en tirant des conclusions qui dépendent de ses mobiles. Inversement, l’esprit nourrit le cœur de ses interprétations des impulsions transmises par les sens et des conclusions auxquelles il arrive à partir de la connaissance acquise sur-le-champ ou emmagasinée dans la mémoire. Il y a une corrélation étroite entre le cœur et l’esprit. Ce sont cependant deux facultés bien différentes, situées en des endroits distincts. Le cœur est un muscle merveilleusement conçu, faisant fonction de pompe ; mais, ce qui est plus important, c’est là que naissent nos sentiments et nos mobiles. L’amour, la haine, le désir (bon ou mauvais), la préférence pour une chose plutôt que pour une autre, l’ambition, la crainte, en fait tous nos mobiles liés à nos affections et à nos désirs, viennent du cœur.

      8 La Bible fait une nette distinction entre le cœur et l’esprit. C’est ce qu’a montré Jésus en disant que nous devons aimer Jéhovah de ‘tout notre cœur’, mais aussi de ‘tout notre esprit’. (Mat. 22:37.) Notre personnalité dépend dans une large mesure de notre cœur. Ainsi, l’apôtre Pierre parle de “la personnalité secrète du cœur dans le vêtement incorruptible d’un esprit calme et doux, qui est d’une grande valeur aux yeux de Dieu”. — I Pierre 3:4.

      9. Outre le fait que le cœur joue le rôle d’une pompe pour le sang, quelles sont les pensées de certains savants à son propos ?

      9 Considérons quelques pensées importantes à propos du cœur qui se trouve dans notre poitrine et qui était appelé en hébreu lév et lévav, et en grec kardia (d’où le mot “cardiaque”). Le cœur pompe le sang, mais certains médecins et psychiatres croient qu’il joue un rôle beaucoup plus important. Par exemple, le Dr D. E. Schneider, neurologue et psychiatre de New York, affirme que lorsque l’embryon humain est en formation, le cœur et le cerveau se développent à partir d’une même région, que le cœur est constitué en partie de tissus nerveux et qu’il a en plus le pouvoir de fabriquer et de tenir en réserve certains éléments chimiques très puissants ayant un effet régulateur sur le corps, y compris, selon ses recherches, le cerveau. Il en conclut qu’il existe “une preuve de l’existence d’une relation à double sens entre l’esprit et le cœur” et que, tout comme l’esprit influence le cœur, “le cœur [l’organe de chair qui est dans votre poitrine] peut exercer à son tour une grande influence sur l’esprit”. D’autres chercheurs sont arrivés à des conclusions assez semblables.

      10. Quels faits est-​il logique de considérer à propos des causes des graves égarements d’esprit constatés chez les malades ayant reçu un nouveau cœur ?

      10 Fait significatif, les malades à qui l’on a fait une transplantation cardiaque, pour laquelle il a fallu sectionner les nerfs reliant le cœur au cerveau, ont eu de graves troubles émotifs postopératoires. Le cœur transplanté est capable de servir de pompe, car il dispose de sa propre énergie et de son mécanisme de distribution indépendant du système nerveux général pour donner l’impulsion au muscle cardiaque ; mais comme le nouveau cœur ne réagit que très difficilement aux influences extérieures, il ne transmet que peu d’éléments stimulateurs au cerveau, si tant est qu’il en transmette. On ne sait pas au juste dans quelle mesure les terminaisons nerveuses du corps et le nouveau cœur sont capables avec le temps d’établir entre eux des relations, mais on doit inclure ce fait parmi les facteurs provoquant les égarements d’esprit et la confusion mentale que les médecins ont observés chez des malades ayant subi une transplantation cardiaque. Ces malades ont reçu d’un donneur une pompe pour leur sang, mais disposent-​ils de tous les facteurs nécessaires permettant d’affirmer qu’ils possèdent un “cœur” ? Une chose est certaine : en leur enlevant leur cœur, on les a privés des qualités de “cœur” qu’ils y avaient développées au cours des années et qui avaient contribué à leur donner une personnalité.

      11, 12. a) Qu’est-​ce qui a été rapporté à propos de la conduite de certains malades ayant subi une transplantation cardiaque ? b) Outre le fait que le cœur est une pompe pour le sang, quelles observations intéressantes ont été faites à propos de sa physiologie et de ses fonctions ?

      11 Dans un article intitulé “Quelle est l’influence d’un nouveau cœur sur l’esprit ?”, le Medical World News du 23 mai 1969 rapporta ce qui suit : “L’année dernière, au centre médical de l’université de Stanford, un homme de 45 ans a reçu un nouveau cœur d’un donneur de 20 ans ; il annonça bientôt à tous ses amis qu’il célébrait son vingtième anniversaire. Un autre receveur résolut de vivre conformément à l’excellente réputation du donneur, un citoyen en vue de cette ville. Un troisième homme exprima sa crainte de devenir efféminé après avoir reçu un cœur de femme, bien qu’il fût un peu apaisé en apprenant que les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Selon le psychiatre Donald T. Lunde, consulté par l’équipe du chirurgien Norman Shumway, célèbre pour ses transplantations cardiaques, ces malades présentent quelques-unes des aberrations mentales les moins graves [c’est nous qui soulignons] observées chez les 13 sujets sur lesquels Shumway a opéré une transplantation cardiaque au cours des 16 mois écoulés.” L’article poursuit ainsi : “Bien qu’au début de ce mois cinq malades soient encore en vie et que quatre d’entre eux mènent chez eux une vie à peu près normale, trois de ceux qui n’ont pas survécu ont eu des troubles mentaux avant leur mort survenue l’année dernière, et deux autres en ont eus cette année.”

      12 Selon le Dr Lunde, les causes principales de ces étranges désordres mentaux sont la “prednisone” administrée aux malades, l’affaiblissement de l’esprit provoqué par une grave opération et une longue hospitalisation sous surveillance étroite. Cependant, il est intéressant de remarquer que le Dr Schneider, “neuro-psychiatre de New York, qui étudie l’interaction entre le cœur et le cerveau, considère d’autres facteurs qui modifient les explications avancées par le Dr Lunde à propos des psychoses constatées chez les malades sur lesquels Shumway a opéré une transplantation cardiaque. Le Dr Schneider (...) affirme que ‘le cœur n’est pas une simple pompe de plombier, mais une batterie neuro-endocrine. Il dispose d’un petit cerveau à lui : les nœuds S-A [sino-auriculaire] et A-V [auriculo-ventriculaire] ainsi qu’un faisceau de conduction ; les petites ondes venant de ce faisceau peuvent être observées avec chaque ondulation cardiaque sur un ECG [électrocardiogramme]. En outre, la fabrication et l’emmagasinage considérables de catécholamines par le cœur peuvent affecter la quantité de ces neuro-hormones dans l’hypothalamus’”. (Ibid., p. 18.) Le Dr Schneider fit remarquer que de nombreux malades qui n’ont pas subi de transplantation cardiaque ont pris de la “prednisone” ou sont restés très longtemps hospitalisés, sans manifester la moindre psychose.

      13. a) Comment une personne peut-​elle vivre tout en étant morte aux yeux de Dieu ? b) Sous quel rapport très important peut-​on dire que du cœur “viennent les sources de la vie” ?

      13 Quoi que puisse encore découvrir la science médicale à propos du cœur humain, la Bible fait une nette distinction entre l’esprit et le cœur. Étant donné le rôle vital que joue celui-ci, il est important de le protéger non seulement en faisant preuve de maîtrise de soi dans notre régime alimentaire ou par d’autres moyens physiques, mais aussi en surveillant ce qui pénètre dans notre cœur, que ce soit des impressions produites par nos sens ou le résultat de l’interaction entre le cœur et l’esprit. Si notre cœur cesse de battre et que notre corps ne soit plus irrigué par le sang indispensable à la vie, nous mourons, y compris notre cœur et nos facultés mentales. Mais si, bien que vivants, nous ne produisons pas continuellement dans notre cœur des affections, des mobiles et des désirs excellents, nous ne pouvons espérer plaire à Jéhovah, la Source de la vie. “Celle [la femme] qui recherche les plaisirs sensuels est morte quoique vivante.” (I Tim. 5:6). À la lumière de ces faits, l’expression “de lui viennent les sources de la vie” revêt une signification plus grande. C’est dans notre cœur que nous sommes incités à adorer. “Avec le cœur on exerce la foi pour la justice.” (Rom. 10:10). Nous devons aimer Jéhovah de tout notre cœur et l’adorer “avec l’esprit et la vérité”. (Jean 4:24.) En créant l’homme, Jéhovah se réserva une place spéciale dans son cœur qui, évidemment, doit être entretenu et nourri par l’homme lui-​même. C’est l’insensé qui “dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu”. S’il le désire, l’homme peut remplacer Dieu dans son cœur par d’autres personnes, des choses ou des idées, mais les créatures humaines ont le cœur naturellement disposé à adorer leur Créateur. — Ps. 14:1 ; Prov. 3:1-7.

      14. Quel est le rôle du cœur dans l’expression de nos sentiments ?

      14 Il est également intéressant de remarquer que le cœur est l’un des premiers organes du corps à être affecté par des états affectifs. Notre cœur bondit de joie ; un danger soudain le fait battre violemment ; la peur provoque des palpitations cardiaques ; le chagrin et la peine lui font mal. Depuis la joie et le plaisir jusqu’au désespoir et à la douleur, les sensations éprouvées par le cœur sont ressenties dans tout le corps. Nous utilisons de nombreuses expressions appropriées qui renferment le mot “cœur” ; en voici quelques-unes : Prendre à cœur ; avoir du cœur ; être sans cœur ; de tout cœur ; fendre le cœur ; mettre tout son cœur ; mettre du baume au cœur ; etc.

      La différence entre le cœur et l’esprit

      15. Quelles sont les facultés de l’“esprit” ?

      15 En français, le mot esprit désigne l’ensemble des facultés intellectuelles ou le centre de développement de la connaissance. Il réunit des informations, y réfléchit et, par la raison et la logique, tire des conclusions. Avec son pouvoir d’apprendre et de percevoir, l’esprit réunit les éléments d’information qu’il reçoit en des idées et des modèles (II Tim. 1:13). Quand ces éléments sont réunis avec clarté, on peut dire que l’individu a acquis la connaissance d’une chose. La sagesse et l’intelligence viennent lorsque l’individu est capable de bien appliquer cette connaissance et de discerner clairement comment ces divers éléments s’agencent ensemble pour constituer un tout utile, pratique et ayant un sens.

      16. En rapport avec les Israélites dans le désert, quel aperçu la Bible nous donne-​t-​elle à propos des mobiles du cœur ?

      16 De son côté, le cœur charnel a un rapport intime avec l’état affectif et les mobiles de l’individu. Le psalmiste écrivit : “Je serre ta parole dans mon cœur, afin de ne pas pécher contre toi.” (Ps. 119:11). Nous pouvons nous rendre compte à quel point le cœur exerce une influence sur notre esprit et nos actions, en considérant l’attitude des Israélites au moment de la construction de la tente de réunion au désert et de la préparation des matériaux nécessaires à celle-ci. Le récit biblique déclare que “tous ceux qui furent entraînés par le cœur”, tous ceux “dont le cœur était bien disposé” apportèrent des matériaux et contribuèrent à la construction par leur habileté et leur travail (Ex. 35:21, 26, 29). C’est précisément parce que le cœur a ce pouvoir qu’il attire l’attention sur ce qu’une personne est réellement à l’intérieur d’elle-​même et que l’apôtre Pierre appelle “la personnalité secrète du cœur”. — I Pierre 3:3, 4.

      17. Montrez par une comparaison la différence existant entre l’esprit et le cœur.

      17 Une simple comparaison nous aidera à comprendre les rôles différents que jouent le cœur et l’esprit. Presque tout le monde peut apprendre la mécanique par l’étude et la pratique. Cependant, la personne qui n’a pas développé dans son cœur l’amour de la mécanique n’aura guère de raison d’étudier les moteurs. Si sa voiture tombe en panne, elle ne saura probablement pas par où commencer pour la réparer. Pourtant, cette personne peut être un excellent musicien, un avocat expérimenté ou une femme d’intérieur très dévouée, aimant son travail et l’accomplissant parce que son cœur désire exercer cette profession ou s’acquitter de cette tâche. Cependant, en examinant attentivement le passé d’un mécanicien habile, vous vous apercevrez probablement qu’il aime travailler sur les moteurs et que, enfant, il voulait toujours savoir comment fonctionnait chaque chose. Un moteur puissant qui démarre et qui tourne sans à-coup est une musique à ses oreilles. Mais n’oublions pas que nous parlons du cœur ! Nous examinons ses affections, ses mobiles et ses désirs, et non pas seulement la faculté mentale permettant d’étudier la mécanique.

      18, 19. a) De quelle façon l’esprit et le cœur agissent-​ils ensemble ? b) Comment ce qui pénètre dans l’esprit influence-​t-​il le cœur ?

      18 Cependant, bien que la Bible indique que le cœur et l’esprit sont distincts l’un de l’autre, il n’empêche qu’il existe entre eux une corrélation étroite, une interdépendance et des actions combinées. Vous pouvez nourrir votre cœur par votre esprit, car c’est en fait grâce à votre cerveau que vous voyez, entendez, sentez et percevez les sensations transmises par les autres sens physiques. En retour, votre esprit, qui siège dans votre cerveau, peut être stimulé ou influencé par votre cœur.

      19 Dès l’enfance, l’esprit exerce une puissante influence sur le cœur. S’il est nourri de bons renseignements, il s’y développera d’excellentes conclusions et impressions qui pénétreront dans le cœur ; l’esprit exercera donc sur celui-ci une bonne influence en modelant, contrôlant et dirigeant ses mobiles, ses désirs et ses affections. Si de mauvais renseignements pénètrent dans l’esprit, des idées nuisibles s’y développeront et, en conséquence, des préjugés, la haine, la peur, l’orgueil, la cupidité, l’obstination et d’autres traits de caractère méprisables prendront racine dans le cœur et se refléteront dans la personnalité de l’individu, particulièrement si ces conclusions et impressions erronées se sont développées très tôt dans sa vie. C’est pourquoi celui qui devient chrétien doit ‘être transformé en renouvelant son esprit’. Paul donna ce conseil : “Vous devez être renouvelés dans la force qui actionne votre esprit.” On développe cette nouvelle force spirituelle en permettant à la Parole de Dieu de s’implanter fermement dans notre esprit, en réagissant favorablement à l’esprit de Dieu et ensuite en veillant attentivement à ce que notre esprit ‘ne se corrompe pas et ne se détourne pas de la sincérité et de la chasteté qui sont dues au Christ’. — Rom. 12:2 ; Éph. 4:22-24 ; II Cor. 11:3.

      20. Décrivez le milieu général qui modèle aujourd’hui le cœur et l’esprit de la majorité des hommes.

      20 À notre époque, la majorité des humains sont élevés dans un foyer ou un milieu qui n’est pas favorable pour apprendre. La tolérance au foyer et à l’école porte son fruit en produisant une génération rebelle, avide de sensations fortes. Ces jeunes gens apprenant le mal et s’y livrant ont leur esprit profondément impressionné et leur cœur corrompu, si bien que lorsqu’ils deviennent plus âgés ils pratiquent ce qui est déjà devenu naturel à leurs yeux. Ce qui est anormal devient normal. L’acte sexuel ne sert qu’à satisfaire les sens et est l’objet de plaisanteries obscènes au lieu de servir le dessein prévu par Dieu et d’être un acte pur et agréable dans les limites du mariage pour engendrer des enfants. Offrez-​vous du bon temps, gagnez de l’argent, cherchez de l’avancement, devenez quelqu’un, ne vous laissez pas devancer, ne vous refusez rien, volez si vous ne risquez pas d’être pris, voilà quelques-unes des pensées et quelques-uns des buts que l’esprit du présent monde a imprimés de façon pratiquement indélébile sur le cœur des jeunes gens.

      21, 22. a) En quels termes est-​il question du cœur de ceux qui se sont détournés de Dieu ? b) En revanche, qu’est-​ce qui se passe dans le cœur de ceux qui acceptent la Parole de Dieu ?

      21 Chaque génération, et plus particulièrement la nôtre, a produit une majorité d’hommes qui se sont détournés de Dieu et “ont perdu le sens dans leurs raisonnements” et dont le “cœur inintelligent s’est enténébré”, si bien que “Dieu donc, selon les désirs de leur cœur, les a livrés à l’impureté”. Ces hommes se sont révélés semblables à la majorité des habitants de la nation de Juda à propos de qui Jéhovah déclara que leurs péchés étaient ‘gravés sur la table de leur cœur’ comme par une pointe de diamant. Dieu n’ayant pas exécuté promptement les méchants, “le cœur des fils de l’homme se remplit en eux du désir de faire le mal”. (Rom. 1:18-32 ; Jér. 17:1 ; Eccl. 8:11.) Toutefois, au cours des siècles, il y a eu quelques hommes de valeur qui se sont efforcés malgré une vive opposition de cultiver dans leur cœur l’amour pour Dieu et pour la justice. De nos jours, bien que nous soyons très avancés dans le “temps de la fin”, les témoins de Jéhovah rencontrent des milliers de personnes dont le cœur est réceptif à la Parole de Dieu et qui mettent en pratique les conseils suivants : “Rejetez donc toute malpropreté et cette chose superflue, la corruption morale, et acceptez avec douceur l’implantation de la parole qui est capable de sauver vos âmes.” “Quant à ce [la semence] qui est dans le sol de qualité, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur excellent et bon, la retiennent et portent du fruit avec endurance.” — Jacq. 1:21 ; Luc 8:15.

      22 Bien que cela implique souvent opérer de grands changements dans leur vie : abandonner la voie de l’immoralité, modérer leur tendance à la colère, reconsidérer leurs ambitions, se montrer tout à fait honnêtes et devenir des serviteurs zélés de Dieu, ces personnes effectuent courageusement ces changements. Si nous ‘invoquons le Seigneur d’un cœur pur’ et si nous faisons des efforts pour acquérir un cœur bon, Jéhovah nous promet de nous aider à y parvenir. — II Tim. 2:22.

      23. À quel examen honnête devons-​nous soumettre notre cœur ?

      23 Quel est donc l’état de votre cœur ? Sur le plan médical, et pour autant que vous le sachiez, votre cœur peut être en bonne santé, mais d’autres questions plus importantes se posent : Quel est l’état de votre cœur quand vous considérez les mobiles, les affections et les désirs qui s’y développent ? Lorsque vous examinez votre cœur à la lumière de la Parole de Dieu, vous incite-​t-​il à suivre la bonne direction, et a-​t-​il des affections et des désirs excellents ? Si vous remarquez des faiblesses, réussissez-​vous à renouveler et à fortifier votre cœur ainsi que votre esprit, afin que vous ayez des pensées correctes et résistiez aux tendances de votre chair imparfaite et aux tentations qui vous enveloppent ? Même si vous obtenez un certain résultat, il est néanmoins vital de continuer à édifier et à protéger votre cœur.

      [Illustration, page 390]

      AFFECTIONS

      SENTIMENTS

      DÉSIRS

      MOBILES

  • Le cœur de l’homme est traître
    La Tour de Garde 1971 | 1er juillet
    • Le cœur de l’homme est traître

      “Traître est le cœur, plus que toute autre chose, et il est incurable. Qui peut le connaître ? Moi, Jéhovah, je scrute le cœur, (...) pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses manières d’agir.” — Jér. 17:9, 10, NW.

      1. Que nous dit franchement la Bible à propos de l’inclination du cœur de l’homme ?

      NOS propres expériences et celles des autres nous rappellent chaque jour que nous ne sommes pas nés avec un cœur bon ni avec une inclination à la justice. Bien qu’un nouveau-né soit innocent, le péché et l’imperfection sont déjà à l’œuvre chez lui dès sa conception. C’est ce que montre le psalmiste David en ces termes : “Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché.” (Ps. 51:7 51:5, NW). Même des parents consciencieux qui s’efforcent d’élever leurs enfants “dans la discipline et les conseils autorisés de Jéhovah” s’aperçoivent souvent avec stupeur que “la folie est attachée au cœur de l’enfant” et que seule “la verge de la correction”, sous toutes ses formes, “l’éloignera de lui”. (Éph. 6:4 ; Prov. 22:15.) Dans sa miséricorde, Jéhovah a pris note de ce triste héritage transmis de père en fils, en acceptant le sacrifice offert par Noé et sa famille après le déluge universel, disant : “Je ne maudirai plus la terre, à cause de l’homme, parce que les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse.” — Gen. 8:21.

      Le cœur peut être trompeur

      2. a) En quel sens peut-​on dire que ‘plus que toute autre chose, le cœur est traître et incurable’ ? b) Que reconnut l’apôtre Paul même après avoir renouvelé son esprit ?

      2 Les choses du cœur sont d’un maniement délicat. Si nous ne faisons pas attention, nous pouvons nous tromper nous-​mêmes. La Bible donne cet avertissement : “Traître est le cœur, plus que toute autre chose, et il est incurable. Qui peut le connaître ?” (Jér. 17:9, NW). On reconnaît un traître au fait qu’il est prêt à trahir la confiance ou la foi qu’on place en lui ; il n’en est pas digne, mais se montre déloyal et réellement perfide. Pensez un peu ! Dans notre imperfection, nous avons tous en nous-​mêmes un traître en puissance ! Ne sommes-​nous pas parfois consternés, oui honteux, à propos des pensées qui commencent à prendre racine dans notre cœur ? Or, quand le cœur désire absolument quelque chose, il peut nous attirer de graves difficultés. Il est indispensable d’opérer rapidement certains réajustements, afin de modérer ces nouvelles affections et d’éliminer ces désirs subits. L’apôtre Paul reconnut que les mauvais désirs provenant de son cœur faisaient la guerre à son esprit renouvelé et que celui-ci devait supporter le poids de sa chair imparfaite ; il dit : “Je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme que je suis au dedans, mais je vois dans mes membres une autre loi qui fait la guerre à la loi de mon esprit et qui m’emmène captif à la loi du péché qui est dans mes membres.” (Rom. 7:22, 23). Il reconnut également que seul Jéhovah, par l’intermédiaire du Christ, peut nous racheter de cet état pitoyable. Si nous nous abandonnions à nos inclinations, nous nous égarerions sans doute très souvent. “Beaucoup de projets s’agitent dans le cœur de l’homme, mais c’est le dessein de Jéhovah qui s’accomplit.” — Prov. 19:21, AC.

      3. Bien que l’esprit puisse influencer le cœur par des conclusions raisonnées, que peut-​il arriver si le cœur ne reçoit pas d’incitation extérieure ?

      3 Comme nous l’avons déjà appris, le cœur n’écoute pas toujours l’esprit. Il lui arrive de l’emporter sur l’esprit, malgré toute la logique de ce dernier. Nous devons nous souvenir que notre cœur aussi raisonne, mais pas tellement selon la logique. Il se laisse plutôt guider par les mobiles, les affections et les désirs qui s’y développent, et qui acquièrent de la force, pour le bien ou pour le mal. David fit cette prière : “Accueille avec faveur (...) les sentiments de mon cœur devant toi, Jéhovah.” Par contre, Jésus déclara : “Du cœur viennent les raisonnements mauvais.” (Ps. 19:15, AC 19:14, NW ; Mat. 15:19). L’esprit est capable d’influencer le cœur, de lui faire des recommandations logiques, d’en appeler à une expérience passée et parfois de l’exhorter vigoureusement à adopter une certaine attitude, parce qu’il connaît les dangers impliqués. Mais si le cœur a développé une forte affection et un désir puissant pour quelque chose, il peut l’emporter.

      4. Illustrez l’influence de l’esprit et du cœur lorsqu’il s’agit d’acheter un nouveau vêtement.

      4 Pour illustrer cela, supposons que vous deviez prendre une décision pour acheter un nouveau costume ou une nouvelle robe. Tout d’abord, votre esprit doit considérer certains faits. Vos vêtements actuels sont peut-être hors d’usage ou vous avez d’autres bonnes raisons de les changer. Le cœur joue également un rôle très important en cette affaire, car vous éprouvez intérieurement le désir d’être présentable. Le cœur et l’esprit sont donc d’accord pour acheter une nouvelle robe ou un nouveau costume. Maintenant, l’esprit va recueillir des renseignements sur les prix, la qualité, la mode, etc., afin que lorsque vous procéderez à l’achat vous ayez une idée précise sur ce que vous devez acquérir. Toutefois, quand vous arrivez au magasin, vos yeux sont attirés par la vitrine qui attend le client impulsif. Le vêtement qui y est exposé n’est pas vraiment ce qu’il vous faut ; il coûte beaucoup trop cher ; il est plutôt d’une coupe excentrique ; mais il vous met au supplice. “Comme il ferait la joie de votre cœur !”

      5. Qu’est-​ce qui est nécessaire pour continuer de faire la volonté de Jéhovah avec un cœur uni ?

      5 Qu’allez-​vous faire ? Quelle sera votre décision ? Sera-​t-​elle réaliste et raisonnable, ou bien cédera-​t-​elle à ce nouveau désir de votre cœur ? Si vous ne faites pas très attention, votre cœur l’emportera sur votre esprit. Vous serez incité à adopter une attitude contraire à votre bon jugement. Cependant, comme cela arrive parfois, votre cœur peut être momentanément partagé. Si c’est le cas, les affections et les mobiles excellents de votre cœur, qui sont plus puissants, l’emporteront ; vous prendrez une bonne décision et vous achèterez le vêtement qui convient le mieux à vos besoins vestimentaires. Mais rappelez-​vous que pour être certain de prendre de bonnes décisions, vous devez fortifier et éduquer à l’avance votre cœur selon les conseils de Jéhovah. “Celui qui a confiance dans son propre cœur est un insensé, mais celui qui marche dans la sagesse sera sauvé.” Celui qui a cultivé dans son cœur le désir puissant de mettre les intérêts et les principes de Jéhovah à la première place dans sa vie pourra vaincre les affections et les désirs séduisants qui naissent brusquement dans le cœur. — Prov. 28:26.

      6. Pourquoi faut-​il agir immédiatement si de mauvais désirs commencent à prendre racine dans notre cœur ?

      6 Poursuivons un peu ce raisonnement en considérant certains aspects plus sérieux de la vie. Comment notre cœur réagit-​il lorsque nous sommes tentés de commettre un acte impur, de voler ou de faire du tort à notre prochain ? Fait plus grave encore, qu’est-​ce qui ne va pas chez une personne qui commence à envisager délibérément de satisfaire les désirs de son cœur ? Le vôtre est-​il suffisamment fort pour vous inciter à vous détourner de la mauvaise voie, ou bien se laisse-​t-​il aller à envisager secrètement la possibilité de se soumettre aux désirs de la chair ? Tarder à prendre une bonne décision peut provoquer un désastre. Lorsque le cœur s’arrête sur quelque chose, il engendre une force puissante, suscite des sentiments, et la chair se prépare à faire ce qui est mal. “Mais chacun est éprouvé en étant attiré et séduit par son propre désir [qui prend naissance dans le cœur]. Puis, quand le désir est devenu fécond, il donne naissance au péché ; de son côté, le péché, quand il a été accompli, engendre la mort.” — Jacq. 1:14, 15.

      7. Montrez par un exemple comment le cœur peut l’emporter en décidant d’agir contrairement aux arguments présentés par l’esprit.

      7 Prenez, par exemple, le cas d’un homme marié qui serait tenté de commettre l’adultère en ayant des relations avec une autre femme que la sienne. Grâce à l’étude et à ce qu’il a entendu ou vu, son esprit peut avoir recueilli des renseignements qui l’inciteront à abandonner cette voie. En réfléchissant sur les ennuis que d’autres ont pu s’attirer en agissant ainsi et en considérant les difficultés et les conséquences néfastes qui en résulteront logiquement, son esprit pourra développer des arguments qui l’inciteront puissamment à se détourner de cette tentation ou recevoir des informations qui l’exhorteront vivement à s’éloigner de cette zone dangereuse. Mais supposez que le cœur de cet homme ne désire pas fuir la tentation. Il prendra donc une décision opposée à celle qui est préconisée et recommandée par son esprit ; ce serait, en fait, comme si le cœur disait à l’esprit : “Non, c’est ainsi que nous agirons.” Le pouvoir émotionnel de son cœur incitera cet homme à rester dans la zone dangereuse malgré le conseil et le raisonnement de son esprit.

      8. En quels termes la Bible parle-​t-​elle de la faculté du cœur de choisir la voie que va suivre un homme ?

      8 La faculté que possède le cœur de choisir entre plusieurs voies éventuelles et de fixer ses désirs sur l’une d’entre elles explique pourquoi la Bible déclare qu’il y a dans le cœur de l’homme “beaucoup de projets” et qu’il “médite sa voie”, voie sur laquelle l’esprit a déjà réfléchi et qui attire le cœur (Prov. 19:21 ; 16:9). Il en est particulièrement ainsi dans les questions d’ordre moral ou spirituel.

      9. Si le cœur désire vivement faire le mal, de quelle façon peut-​il exercer son influence sur l’esprit ?

      9 Qui plus est, le cœur peut encore inciter l’esprit à rechercher certains prétextes ou excuses pour s’engager dans une mauvaise voie en suivant un faux raisonnement. Un homme peut emprunter une telle voie et, au moment précis où il commet le péché, son cœur poussera son esprit à se justifier. Il abusera alors de la bienveillance divine en disant : “Dieu est miséricordieux et, étant donné la faiblesse de ma chair, il me pardonnera certainement”, et en même temps il continuera dans sa mauvaise voie. Une telle personne ressemblera au méchant qui “dit en son cœur : Dieu oublie ! il cache sa face, il ne regarde jamais !” (Ps. 10:11 ; cf. Rom. 1:21, 24). Il n’est donc pas étonnant que les Écritures nous mettent en garde, disant que le cœur de l’homme pécheur est ‘traître et incurable’. — Jér. 17:9, NW.

      10, 11. a) Qu’a déclaré Jésus à propos de l’homme qui commet un adultère dans son cœur ? b) De quelle façon, aux yeux de Dieu, un homme peut-​il aller jusqu’à commettre un adultère dans son cœur même s’il n’a pas de relations avec une autre femme que la sienne ?

      10 Cela nous aide également à comprendre pourquoi Dieu peut considérer qu’un homme a commis l’adultère bien qu’il n’ait même pas touché à l’autre personne impliquée. Un homme peut remarquer une jolie femme qui n’est pas la sienne et se dire dans son cœur : “Elle est très séduisante”, avant même qu’il ait eu le temps d’y penser. Cette pensée fugitive n’est pas forcément mauvaise ou impure, mais si cet homme “ne cesse de regarder” cette femme, le désir va certainement se développer et faire naître dans son cœur une passion pour elle. Jésus donna cet avertissement : “Mais moi je vous dis que quiconque [étant marié] ne cesse de regarder une femme de manière à éprouver une passion pour elle, a déjà commis avec elle un adultère [où] dans son cœur.” — Mat. 5:28.

      11 Si cet homme n’a pas accompli l’acte physique, c’est peut-être parce que les circonstances n’étaient pas favorables. Il ne pense pas pouvoir le consommer sans s’attirer de nombreux problèmes désagréables. Son esprit a pu le mettre en garde. Cependant, si les circonstances changeaient et devenaient propices, et s’il avait le sentiment de pouvoir éviter les conséquences sérieuses qui en résulteraient, alors il commettrait l’acte, car son cœur y est déjà disposé. Il le désire. L’incitation est là. Seule l’occasion fait défaut. Aux yeux de Dieu, un tel homme est déjà coupable (cf. Jacques 1:13-15). De la même manière, quelqu’un peut se rendre coupable de vol ou même de meurtre (I Jean 3:15). Comprenons-​nous alors pourquoi il est si important de connaître la nette distinction que fait la Bible entre l’esprit et le cœur, et de savoir que le cœur et non l’esprit est le siège des mobiles ?

      12. Contrairement à Joseph, comment David a-​t-​il permis à son cœur de l’écarter de la bonne voie ?

      12 Il a été dit à propos de David que c’était un homme selon le cœur de Dieu. Mais à une certaine occasion, il regarda par la fenêtre alors qu’à quelque distance de là Bath-Schéba se baignait, peut-être innocemment. Au lieu de détourner son regard avant que des pensées érotiques naissent dans son cœur, il continua de regarder Bath-Schéba et conçut une passion pour elle. Cela l’amena ensuite à commettre un adultère honteux et à agir de telle sorte que le mari de Bath-Schéba fût tué, afin qu’il puisse la prendre pour femme. Au contraire, Joseph s’enfuit lorsqu’il fut tenté par la femme sensuelle de son maître. Il est vrai qu’il fut emprisonné sur une fausse accusation et qu’il perdit sa liberté pour un temps ; mais il garda sa bonne conscience et sa position devant Dieu.

      Jéhovah connaît le cœur et ses besoins

      13. Comment les Écritures montrent-​elles que Jéhovah connaît exactement le cœur de l’homme ?

      13 Qui peut connaître le cœur de l’homme ? Nous devons admettre que dans notre imperfection nous ne pouvons le connaître parfaitement ; mais nous sommes reconnaissants de ce que Jéhovah puisse le sonder. “Il ne s’agit pas de ce que l’homme voit ; l’homme regarde le visage, mais Jéhovah regarde le cœur.” “Moi, Jéhovah, qui sonde les cœurs (...) pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses œuvres.” “Tu as éprouvé mon cœur, tu l’as visité la nuit, tu m’as mis dans le creuset.” (I Sam. 16:7 ; Jér. 17:10 ; Ps. 17:3 ; AC). Jésus connaît lui aussi très précisément ce qui se passe dans le cœur de l’homme. “Les choses qui sortent de la bouche viennent du cœur, et ce sont ces choses-​là qui souillent un homme.” (Mat. 15:18). Que sont donc ces choses ?

      14. a) Quelle analyse pénétrante Jésus a-​t-​il faite à propos des facultés du cœur ? b) Développer un cœur excellent est-​il un objectif impossible à atteindre ?

      14 Le cœur humain est capable d’engendrer les mobiles les plus nobles et les plus élevés, mais considérez les choses répugnantes auxquelles il peut aussi donner naissance et que Jésus énuméra. “Car c’est du dedans, du cœur des hommes, que sortent les raisonnements mauvais : fornications, vols, meurtres, adultères, convoitises, actes de méchanceté, tromperie, conduite dissolue, et œil envieux, blasphème, arrogance, déraison [le récit de Matthieu ajoute les “faux témoignages”]. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et souillent l’homme.” (Marc 7:20-23). Étant donné l’imposant étalage de mauvaises choses qui peuvent être engendrées par le cœur, on pourrait facilement renoncer et dire que cela ne sert à rien. C’est ce que font la majorité des gens. C’est pourquoi des millions de personnes se pressent sur le chemin spacieux menant à la destruction, tandis que très peu d’entre elles empruntent le chemin étroit et resserré qui conduit à la vie. Cependant, Jésus n’a pas proposé un objectif impossible en ouvrant la voie étroite qui mène à la vie éternelle. Il déclara : “Faites de vigoureux efforts pour entrer par la porte étroite, parce que beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne le pourront pas.” — Luc 13:24.

      15. À quoi devons-​nous penser quand nous commençons à refaçonner et à remodeler nos désirs et nos affections pour cultiver de bons mobiles ?

      15 Notre façon d’absorber la connaissance et de nous soumettre à la discipline détermine dans une large mesure les affections ou les désirs, bons ou mauvais, qui se développent dans notre cœur et avec quelle intensité ils en sortent. Nous ne pouvons nous attendre à entretenir des désirs et des mobiles excellents si nous nourrissons constamment notre cœur et notre esprit de pensées obscènes. En outre, notre esprit doit avoir de bonnes raisons pour expliquer à notre cœur pourquoi faire ou ne pas faire telle chose. Le cœur doit être instruit et discipliné (Prov. 23:12). Même s’il a tendance à résister, il sera finalement gagné en goûtant aux excellents résultats obtenus en faisant ce qui est bien. Il ne suffit pas de se lever le matin et de dire : “Aujourd’hui, je vais faire preuve de plus d’amour” ou quelque chose du même genre, comme si cette action psychologique sur l’individu apportait la solution. Il nous faut d’abord cultiver de bonnes qualités et les mettre en pratique tous les jours pour en faire notre mode de vie, afin de développer d’excellentes habitudes et de bons traits de caractère. Nous devons ensuite être honnêtes avec nous-​mêmes en recherchant les causes profondes des mauvaises tendances et des défauts enfouis dans notre cœur. Nous pourrons alors mettre en pratique les principes bibliques en éliminant ou en contrôlant ces mauvaises pensées. “La sagesse viendra dans ton cœur, et la connaissance fera les délices de ton âme ; la réflexion veillera sur toi, l’intelligence te gardera, pour te délivrer de la voie du mal.” — Prov. 2:10-12.

      16, 17. a) Décrivez l’état du cœur d’une personne qui a passé une grande partie de sa vie dans un milieu impur ? b) Quel conflit a lieu en elle lorsqu’elle apprend la vérité contenue dans la Parole de Dieu ?

      16 Pour illustrer cette transformation du cœur, considérons ce qui se passe dans celui d’une personne qui écoute avec plaisir la vérité contenue dans la Parole de Dieu après avoir passé une bonne partie de sa vie en compagnie de personnes immorales et fréquenté des endroits qui proposent des plaisirs sensuels. Cette personne a montré qu’elle manquait de bons mobiles, car “celui qui rend une femme adultère est privé de cœur”. (Prov. 6:32 ; 9:1-5, 13-18 ; Dh.) En lisant des romans peu édifiants, en regardant des revues pornographiques et en écoutant ou racontant des plaisanteries grossières, cette personne a pu augmenter son désir de sensations d’ordre sexuel. Mais voilà qu’elle apprend qu’au lieu de vieillir et de mourir, elle peut espérer vivre éternellement dans des conditions parfaites. Cette perspective touche son cœur. Mais elle apprend aussi que seuls ceux qui se conforment aux justes exigences de Jéhovah vivront dans de telles conditions. Que fera-​t-​elle ?

      17 Les puissants désirs impurs du cœur et de la chair développés au cours des années ne peuvent être rejetés d’un jour à l’autre. Cette personne en est bien consciente. C’est alors que commence un combat terrible dans son esprit et dans son cœur (Ps. 38:7-10). Son esprit discerne combien il est logique de servir Jéhovah : on ne peut échapper à la colère divine ; on peut être affranchi de la maladie, de la souffrance et de la mort, et parvenir à la vie éternelle ; une bonne conduite est certainement salutaire pour le corps, que ce soit sur le plan physique, mental ou émotif ; on peut remplacer la fréquentation d’anciens amis qui encouragent et favorisent la délinquance, par la compagnie saine et édifiante du peuple de Dieu. Mais le cœur a aussi ses désirs ; il réclame ce qui, dans le passé, lui a procuré un plaisir secret. Il est vrai qu’il veut aussi adorer Dieu, mais ce désir est plutôt faible. Cette personne a en elle le désir de faire ce qui est bien, mais il n’est pas encore très puissant. L’esprit rappelle au cœur les conséquences de la pratique du mal : les maladies vénériennes, un enfant illégitime ou la responsabilité d’un avortement. Le cœur ne peut contredire ces faits, mais le désir est encore présent.

      18. De quelle façon le cœur est-​il finalement gagné, si bien qu’il éprouve sa plus grande joie à accomplir la volonté de Jéhovah ?

      18 C’est un moment décisif dans la vie de cette personne. Nombreux sont ceux qui, après avoir progressé jusque-​là, ne vont pas plus loin. La vie dans le nouvel ordre de choses leur paraît une bonne chose, mais les attraits du présent système sont trop puissants dans leur cœur. Toutefois, celui qui rassemble ses forces dans son cœur afin d’aller de l’avant, s’obligeant lui-​même à faire ce qui est bien, et qui fait pénétrer la loi de Dieu dans son cœur, s’aperçoit bientôt qu’il lui est plus facile de faire ce qui est excellent. En outre, par l’expérience, le cœur goûte à ce qui est agréable à Dieu et doit conclure que plus il fait ce qui plaît à Jéhovah plus il éprouve du plaisir à le faire. Tout comme l’esprit, il se rend compte des bienfaits qu’il en retire. Les anciens désirs qui occupaient son cœur commencent à être remplacés par de bonnes aspirations. Deux choses ne peuvent occuper la même place en même temps. En réalité, une telle personne a été ‘circoncise de cœur’. (Rom. 2:29 ; Col. 2:11.) Elle se tient maintenant à l’écart de ses anciennes relations et évite les mauvaises influences, parce qu’elle le désire dans son cœur et non parce qu’elle se fait violence. Son cœur en est arrivé à connaître sa joie et son bonheur les plus profonds et les plus purs en accomplissant la volonté de Dieu et en fréquentant son peuple. Les choses anciennes lui sont devenues répugnantes. Elle a cultivé dans son cœur l’amour et une affection profonde pour la loi de Dieu. “La loi de son Dieu est dans son cœur ; ses pas ne chancellent point.” — Ps. 37:31.

      D’autres mobiles dans le cœur

      19. Quelle influence le cœur exerce-​t-​il sur la langue ?

      19 Moralement, nous pouvons contrôler notre cœur, mais qu’en est-​il de ses mobiles sous d’autres rapports ? Par exemple, comment utilisons-​nous notre langue ? Jésus exprima ce principe : “C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle.” (Mat. 12:34, 35 ; Prov. 15:28). Le bon cœur d’une personne l’incite à dire de bonnes choses. Cependant, si quelqu’un ‘ne met pas de frein à sa langue et continue de tromper son cœur, la forme de culte de cet homme est vaine’. Le bavardage est nuisible pour le cœur. Si nous n’y prenons pas garde, nous pouvons trouver beaucoup de plaisir à parler de choses “savoureuses” concernant les autres et à les répandre autour de nous. Mais ce n’est pas faire preuve d’amour que de diffuser des rumeurs ou des semblants de vérité. — Jacq. 1:26.

      20. a) Pourquoi est-​il nécessaire de continuer de ‘nous aimer intensément les uns les autres du fond du cœur’ ? b) Pourquoi est-​il important que le pardon vienne du cœur et non seulement de l’esprit ?

      20 Ce qui est plus grave, “si vous avez au cœur une jalousie amère et un esprit de querelle, (...) là sont le désordre et toute chose vile”. (Jacq. 3:14-16.) “Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur.” Nous recevons plutôt le commandement de ‘nous aimer intensément les uns les autres, du fond du cœur’. (Lév. 19:17 ; I Pierre 1:22.) Si votre frère a péché contre vous, il faut régler cette affaire ‘entre vous et lui seul’ avant d’adopter une attitude hostile à son égard. Parlant de ceux qui ne pardonnent pas, Jésus déclara : “C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si vous ne pardonnez pas chacun à son frère de tout cœur.” (Mat. 18:15, 35). Parmi les sept choses que Jéhovah hait, et qui sont rapportées dans Proverbes 6:16-19, figure “le cœur qui médite des projets iniques”. — Ps. 140:3 140:2, NW.

      21. Quelles tendances courantes du cœur deviendront manifestes si l’on ne fait pas très attention ?

      21 Dans nos relations avec Jéhovah et son organisation, il n’y a pas de place pour l’hypocrisie, la cupidité, l’orgueil ou l’obstination (I Tim. 1:5 ; Ps. 101:5 ; 131:1). La Parole de Dieu condamne le “cœur double”. (Ps. 12:2 ; 119:113 ; Da.) Le cœur a tendance à présenter des faux-fuyants pour se justifier ou se sortir d’une certaine situation. Si cette tactique ne réussit pas, il a alors recours à la flatterie ou éventuellement aux menaces accompagnées de paroles injurieuses (Rom. 16:18). Notre cœur doit être éduqué dans la vérité et l’obéissance, afin que nous nous montrions honnêtes non seulement avec Jéhovah, mais aussi avec nous-​mêmes et avec nos frères. Si nous avons péché et que notre cœur se mette à nous ‘reprendre’, nous devons nous tourner promptement vers Jéhovah par la prière et lui ouvrir notre cœur, pour rechercher son pardon et la purification de notre cœur (II Sam. 24:10, Da ; Jacq. 4:8-10). Si nous avons commis un péché grave, nous avons besoin de le révéler aux responsables de la congrégation et de rechercher leur aide. Le cœur ne doit pas mépriser la réprimande ni être “insensible comme la graisse”. Jéhovah “guérit ceux qui ont le cœur brisé, et il panse leurs blessures”. (Ps. 119:70 ; 147:3 ; Prov. 5:12-14.) Si nous sommes reconnaissants envers Jéhovah pour sa miséricorde et la disposition qu’il a prise pour couvrir nos péchés par le sacrifice rédempteur, nous pouvons nous approcher de lui avec confiance, sans avoir dans notre cœur le sentiment d’être condamnés, puisque désormais nous marcherons avec circonspection devant lui. — Héb. 10:22 ; I Jean 3:18-24.

      22. Pourquoi est-​il important de toujours veiller sur notre cœur ?

      22 Nous devons nous appliquer à garder notre cœur, tandis que nous nous tournons vers Jéhovah pour qu’il nous aide à ‘diriger notre cœur dans la voie droite’. Celui-ci étant trompeur et pouvant retourner dans ses mauvaises voies antérieures avant que nous nous en rendions compte, nous devons être chaque jour attentifs à l’exhortation suivante de la Parole de Dieu : “Confie-​toi de tout ton cœur en Jéhovah, et ne t’appuie pas sur ta propre intelligence.” En agissant ainsi, nous avons l’assurance que ‘la paix de Dieu qui surpasse toute pensée, gardera nos cœurs et nos facultés mentales par le moyen de Christ Jésus’. — Prov. 23:19 ; 3:5, AC ; Phil. 4:6, 7.

      23. Pourquoi faut-​il ‘garder notre cœur plus que toute autre chose’ ?

      23 Comprenez-​vous maintenant plus clairement pourquoi nous devons ‘garder notre cœur plus que toute autre chose’ ? “De lui viennent les sources de la vie.” Ce n’est pas seulement parce que ce muscle, telle une pompe, fait circuler le sang, indispensable à la vie, à travers le corps pour préserver en bonne santé et en vie toutes les cellules. Chose plus importante, si nous développons convenablement notre cœur, il peut donner naissance à des mobiles, à des désirs et à des affections qui, grâce à l’aide et à la bonté imméritée de Jéhovah, nous assureront la vie éternelle avec une santé parfaite dans le nouvel ordre de choses promis par Dieu. Jéhovah, le Grand Cardiologue a diagnostiqué avec exactitude la condition de cœur de tous les hommes et lui seul possède le remède nécessaire à leur cœur malade ; il dit : “Mon fils, n’oublie pas mes enseignements, et que ton cœur garde mes préceptes ; car ils prolongeront les jours et les années de ta vie, et ils augmenteront ta paix.” — Prov. 3:1, 2.

  • Servez Jéhovah d’un cœur complet
    La Tour de Garde 1971 | 1er juillet
    • Servez Jéhovah d’un cœur complet

      “Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme et de tout ton esprit.” — Mat. 22:37.

      1, 2. a) Quel conseil sérieux le roi David donna-​t-​il à son fils Salomon sur l’importance de servir Jéhovah d’un cœur complet ? b) Comment Jésus montra-​t-​il la nécessité de servir Jéhovah d’un cœur complet ?

      UN HOMME âgé qui n’avait plus longtemps à vivre s’adressa à son fils devant une assemblée et lui dit : “Mon fils, connais le Dieu de ton père et sers-​le d’un cœur complet et d’une âme délicieuse, car Jéhovah sonde tous les cœurs et il discerne toute inclination des pensées. Si tu le recherches, il se laissera trouver par toi, mais si tu le quittes, il te rejettera pour toujours.” — I Chron. 28:9, NW.

      2 Ce vieillard, son fils et la foule de personnes qui l’écouta ont disparu depuis longtemps. Cependant, ces paroles que le roi David adressa à son fils Salomon renferment une vérité et un conseil éternels, qui sont vitaux pour nous tous aujourd’hui. Le récit entier de la Bible, y compris celui du ministère du Fils de Dieu, Jésus-Christ, révèle que Jéhovah, le Dieu souverain désire être servi d’un cœur complet ou pas du tout. Lorsqu’on demanda à Jésus : “Quel est le plus grand commandement de la Loi ?”, il répondit : “Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme et de tout ton esprit et de toute ta force.” (Mat. 22:36-38 ; Marc 12:28-30). Il est certain que personne d’entre nous ne désire être ‘rejeté pour toujours’ par Jéhovah. Nos cœurs étant du nombre de ceux que Jéhovah sonde, comment pouvons-​nous être sûrs de le servir “d’un cœur complet” ou de ‘tout notre cœur’ ?

      3. Pourquoi est-​il indispensable de comprendre clairement la distinction existant entre le cœur et l’esprit ?

      3 Si nous comprenons clairement la distinction que fait la Bible entre le cœur et l’esprit, il nous sera plus facile de protéger notre cœur et de servir Jéhovah d’un cœur complet. Quelqu’un peut avoir une excellente connaissance de la Bible, être capable de répondre à de nombreuses questions et démontrer qu’il est “à jour” avec les vérités récemment publiées. Cependant, il peut être en grand danger. En effet, “les sources de la vie” ne viennent ni de la tête, ni du cerveau, ni de l’esprit, mais, comme le montre Proverbes 4:23, ‘du cœur’. Si nous ne comprenons pas cela, nous pouvons facilement nous tromper nous-​mêmes. N’oubliez pas que les personnes qui se détournent de la vérité ou qui deviennent apostates ne perdent pas immédiatement toute leur connaissance biblique. Même si leur cœur a nettement rejeté les voies de Dieu, la connaissance demeure dans leur esprit, bien qu’elle puisse disparaître avec le temps. Ainsi, la connaissance seule n’est pas un guide sûr pour notre santé spirituelle.

      4. Que signifie servir Jéhovah d’un cœur complet ?

      4 Posez-​vous ces questions : Quel genre de personne suis-​je dans la ‘personnalité secrète de mon cœur’ ? Est-​ce que je sers Jéhovah d’un “cœur complet”, de ‘tout mon cœur’ ? Cela veut dire le servir d’un cœur dont les mobiles poussent dans une seule direction et qui n’est ni partagé (Ps. 119:113, Jé) ni double (I Chron. 12:33 ; Ps. 12:2, Da). Si nous servons Dieu de tout notre cœur, notre plus grand désir et notre plus grande joie seront alors de lui plaire. À l’exemple du psalmiste, prions ainsi : “Éternel [Jéhovah] ! enseigne-​moi ton chemin ; je marcherai dans ta vérité ; unis mon cœur à la crainte de ton nom.” (Ps. 86:11, Da). Ainsi, notre cœur est uni et n’a qu’un seul désir (Prov. 23:19). Un tel cœur nous pousse fermement dans une direction, la voie de Jéhovah.

      De bons mobiles sont indispensables en toutes choses

      5. Comment considérerons-​nous les différents aspects du service de Dieu si nous avons un cœur complet ?

      5 Servir Dieu d’un cœur complet signifie tourner notre cœur vers tout ce qu’implique le service de Dieu. Cela comprend les relations conjugales, l’instruction des enfants, le travail profane, les rapports avec les voisins, l’étude individuelle, les réunions et les assemblées chrétiennes, l’intérêt que nous portons à nos frères et l’accomplissement de nos tâches et responsabilités dans la congrégation. Notre cœur ne peut pas se contenter d’être partiellement en accord avec la volonté de Jéhovah.

      6, 7. a) Bien que le cœur des Israélites les ait poussés à se montrer généreux, quelle condition de cœur un grand nombre d’entre eux ont-​ils manifestée peu de temps après ? b) Comment cela est-​il un avertissement pour nous ?

      6 À titre d’exemple, considérons l’époque de la construction du tabernacle ou tente de réunion. La Bible montre que le cœur des Israélites les poussa à donner si généreusement que les choses offertes, dont beaucoup avaient nécessité un travail manuel, “suffisaient et au-delà”. En réalité, Moïse dut leur dire de ne plus rien apporter (Ex. 36:4-7). C’était merveilleux ! Mais peu de temps après, ces mêmes Israélites se mirent à murmurer et à se plaindre de leur sort (Nomb. 11:1-6, 10). Marie, la sœur de Moïse (qui avait si joyeusement chanté les louanges de Jéhovah après la destruction des armées du pharaon dans la mer Rouge), s’associa à son frère Aaron pour parler contre le surveillant que Dieu avait nommé pour diriger la nation (Nomb. 12:1-8). Le peuple en général se montra craintif et manqua de foi quand il entendit les rapports défavorables des espions qui avaient été envoyés en Canaan, et il parla même de lapider Moïse et Aaron (Nomb. 13:1, 2, 25-33 ; 14:1-10). Les Israélites avaient donné des biens matériels et fourni une certaine somme de travail, mais servaient-​ils Jéhovah d’un “cœur complet”, de ‘tout leur cœur’ ? — Jacq. 3:13, 14.

      7 Leur ressemblons-​nous ? Après avoir donné spontanément de nos biens matériels ou peut-être même effectué un excellent travail lorsqu’il s’agissait de faire un effort prolongé pour réaliser certains travaux importants, à l’occasion d’une assemblée ou de la construction d’une Salle du Royaume par exemple, nous sommes-​nous laissés aller à murmurer et à nous plaindre, manifestant même un esprit de rébellion parce que les choses ne s’étaient pas passées comme nous l’aurions voulu ?

      8. Pourquoi nous faut-​il toujours préserver notre cœur et ne pas penser qu’il sera toujours automatiquement animé par de bons mobiles ?

      8 Bien qu’il connaisse la vérité et puisse se considérer en parfaite sécurité, le chrétien se rappellera combien son cœur peut être traître et devra donc le préserver pour qu’il demeure ‘complètement’ au service de Jéhovah. Il lui faudra faire preuve d’une grande vigilance, afin de ne pas suivre la voie de la tentation. Citant l’exemple des péchés des Israélites, et entre autres leur fornication grossière, l’apôtre Paul déclare : “Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber.” (I Cor. 10:6-12). De son côté, le rédacteur inspiré des Proverbes dit : “Celui qui a confiance dans son propre cœur est un insensé, mais celui qui marche dans la sagesse sera sauvé.” — Prov. 28:26.

      Comment avoir un cœur complet

      9. Comment pouvons-​nous être sûrs des pensées et des intentions de notre cœur ?

      9 Pour ‘marcher dans la sagesse’ il est indispensable d’examiner notre cœur, d’éprouver nos mobiles, de rechercher nos faiblesses et de nous efforcer de les corriger. Nous ferons bien de nous arrêter et de nous poser les questions suivantes : “Je sais ce que pense mon esprit, mais qu’en est-​il de mon cœur ? Pourquoi suis-​je disposé à faire ceci ou cela ? Quels mobiles m’incitent à le faire ? Mon raisonnement est-​il sincère ou suis-​je en train de me tromper moi-​même ?” Notre cœur étant traître, nous avons besoin d’aide. Dieu y pourvoit par le moyen de sa Parole. “Car la parole de Dieu est vivante et exerce un pouvoir et elle est plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants et perce jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, (...) et elle est capable de discerner les pensées et les intentions du cœur.” — Héb. 4:12.

      10, 11. a) Quelles dispositions Jéhovah a-​t-​il prises pour nous aider à développer un cœur bon et complet ? b) Dans quelle mesure un cœur complet dépend-​il de l’individu lui-​même ?

      10 Toutefois, pour que la Bible discerne les pensées et les intentions de notre cœur, et que nous en retirions un profit, nous devons faire notre part. Il est indispensable que les conseils reçus ‘touchent notre cœur’ et que nous ‘inclinions nos cœurs’ pour les recevoir. L’organisation visible de Dieu nous fournit une abondante nourriture spirituelle qui nous aide à ‘rendre notre oreille attentive à la sagesse pour que nous inclinions notre cœur à l’intelligence’, afin qu’il ne devienne pas “lent à comprendre”, mais que ‘les yeux de notre cœur’ soient éclairés. Étant donné que “le cœur de l’homme intelligent acquiert la connaissance, et [que] l’oreille des sages cherche la connaissance”, nous avons la possibilité d’assister à des réunions chrétiennes régulières qui offrent des instructions et une compagnie saines et édifiantes. Nous pouvons aussi trouver “le conseil dans le cœur” d’hommes mûrs, servant en qualité de surveillants, et ‘puiser’ comme dans des eaux profondes dans leur puits d’expérience tout en mettant en pratique les lois de Jéhovah. — II Chron. 34:27 ; Prov. 2:1, 2 ; 18:15, Da ; 20:5, Da ; Marc 6:52 ; Éph. 1:18.

      11 Cependant, nous devons faire des efforts pour recevoir ces bienfaits, afin de les utiliser promptement pour ‘édifier et préserver notre cœur. Josaphat reçut de Jéhovah l’ordre d’‘appliquer son cœur à chercher Dieu’. (II Chron. 19:3.) “Le cœur de l’homme intelligent cherche la connaissance.” (Prov. 15:14, Da). David pria Dieu de ‘créer en lui un cœur pur’, mais Jéhovah ne le fait pas d’une manière miraculeuse, car “les projets que forme le cœur dépendent de l’homme”. — Ps. 51:12 51:10, NW ; Prov. 16:1.

      12. Pourquoi l’intelligence mentale de la vérité n’est-​elle pas suffisante ?

      12 Il ne suffit pas d’acquérir une bonne intelligence mentale ; il faut encore nous laisser diriger par ce que nous apprenons et le ressentir dans notre cœur. Par l’entremise d’un rédacteur inspiré, notre Père céleste nous dit : “Mon fils, sois attentif à mes paroles, prête l’oreille à mes discours. Qu’ils ne s’éloignent pas de tes yeux ; garde-​les dans le fond de ton cœur ; car c’est la vie pour ceux qui les trouvent, c’est la santé pour tout leur corps. Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie.” (Prov. 4:20-23). Nous devons effectivement écrire ce que nous apprenons ‘sur la table de notre cœur’ (Prov. 3:3 ; 7:3), et nous ne pouvons suivre ce conseil que si nous prenons le temps nécessaire pour faire pénétrer la vérité divine jusqu’au fond de notre cœur, afin qu’il dirige comme il faut nos mobiles (Ps. 37:31). Est-​ce ce que vous faites lorsque vous étudiez individuellement chez vous ou lorsque vous assistez aux réunions ?

      13. a) Si nous y réfléchissons bien, n’est-​ce pas autre chose que notre esprit qui vagabonde ? b) Quel avertissement est donné dans Hébreux 3:12, et comment “un cœur mauvais qui manque de foi” commence-​t-​il souvent à se manifester ?

      13 Lorsque nous lisons ou lorsque nous sommes aux réunions, il arrive parfois que ‘notre esprit vagabonde’. Il se peut qu’un enfant ou quelque autre distraction détourne momentanément notre attention. Mais honnêtement, n’est-​ce pas plutôt notre cœur et non notre esprit qui est en train de vagabonder ? Nous prenons-​nous à penser à certaines choses matérielles, à ce que nous allons acheter, à quelque projet auquel nous nous intéressons, à des questions d’argent ou d’ordre charnel, telles que la nourriture, les distractions ou une personne de l’autre sexe ? S’il nous arrive de trouver ces choses plus intéressantes que l’examen de la Parole de Dieu et de ses excellents conseils, ou peut-être même de souhaiter que la réunion se termine afin de pouvoir nous occuper d’autres choses, alors nous nous trouvons dans une situation difficile, et notre cœur risque de devenir insensible comme s’il était couvert de graisse (Ps. 119:70), ou de s’endurcir et de résister à la direction divine (Héb. 3:8). Une telle attitude indiquerait que nous manquons de foi en la bonté de Jéhovah et dans la récompense qu’il nous accordera si nous lui restons fidèlement attachés ; elle démontre que nous commençons à rechercher ailleurs notre récompense. Les chrétiens sont avertis, “de peur qu’il ne se forme en quelqu’un de vous un cœur mauvais qui manque de foi, en se détournant du Dieu vivant”. (Héb. 3:12.) Généralement, celui qui s’engage sur cette voie menant au désastre le montre en premier lieu par son attitude envers la Parole de Dieu et son manque de reconnaissance pour ce qu’il entend ou lit dans celle-ci.

      14. Montrez par un exemple le rôle joué par le cœur lorsqu’il s’agit d’apprécier les réunions chrétiennes et d’y assister.

      14 Il en est de même concernant l’assistance aux réunions et la participation au ministère. Il est normal qu’une personne soit parfois malade et que son état soit suffisamment grave pour qu’elle doive rester chez elle. De même, il n’y a rien d’étonnant à ce que de temps en temps quelqu’un se sente fatigué ou manque d’énergie pour se rendre aux réunions ou participer au service du champ. La chair est faible même si l’esprit est bien disposé. Aussi de temps à autre devons-​nous nous pousser pour nous mettre en route, sachant que notre activité nous procurera de la joie. Il est donc nécessaire de nous discipliner pour éviter de nous soumettre aux désirs égoïstes de notre cœur et de notre chair imparfaite. Illustrons cela par un exemple : Supposons que nous soyons à la fin de la journée et que ce soir-​là il faille se rendre à la Salle du Royaume pour y recevoir des instructions bibliques. Alors que l’heure approche, un frère pense qu’il n’est pas en état physique de s’y rendre. Comme il aimerait y aller ! Mais il ne pourra pas ; il est trop malade. Où est donc son cœur ? Considérons d’autre part un deuxième frère qui rentre chez lui après une dure journée de travail. Son cœur lui dit subtilement : “Il serait agréable de rester à la maison ce soir.” (N’oubliez pas que le cœur est le siège des mobiles.) Mais il faut avoir une raison pour rester chez soi le jour où il y a une réunion. Le cœur va donc inciter l’esprit à en trouver une ; avant qu’il ne s’en rende compte, son esprit aura avancé quelques bonnes raisons de rester à la maison. Si ce frère ne fait pas très attention, il ne se décidera pas à aller à la Salle du Royaume ce soir-​là. Cela pourrait aussi arriver à propos de n’importe quelle autre de nos activités chrétiennes. La question soulevée est celle-ci : Où est notre cœur ? S’il veut, désire ou aime faire une certaine chose, il trouvera le moyen de la faire. Jésus résuma ces pensées en disant : “Car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.” — Mat. 6:21.

      15. Lorsque nous nous apercevons que nous cherchons des raisons pour ne pas participer au ministère ou pour ne pas assister aux réunions, quelles mesures nous faut-​il prendre aussitôt ?

      15 Le chrétien a également ses responsabilités personnelles ou familiales, et chacun doit organiser sa vie comme il le juge bon. Il se peut que certains mois il lui soit possible de consacrer davantage de temps au ministère du champ qu’à d’autres moments. C’est son affaire. Mais lorsque nous cherchons des excuses ou des prétextes pour rester à la maison au lieu d’assister aux réunions ou de participer au service du champ, alors là nous sommes en danger. Cette fois, notre cœur ne nous incite pas à suivre la bonne voie. Lorsque cela arrive, il est nécessaire de prendre en considération cette exhortation de Jacques : “Approchez-​vous de Dieu et il s’approchera de vous. Purifiez vos mains, pécheurs, et purifiez vos cœurs, gens indécis.” (Jacq. 4:8). Nous avons un problème et nous devons le présenter à notre Père céleste en le lui expliquant dans la prière.

      16. a) Que révèlent nos prières à propos de notre cœur ? b) Comment faut-​il comprendre l’invitation de Jéhovah disant : “Mon fils, donne-​moi ton cœur” ?

      16 C’est là encore une façon d’examiner notre cœur. Tout autant que n’importe quelle autre forme de notre service pour Jéhovah Dieu, nos prières révèlent quelles sont nos relations avec lui et les sentiments que nous entretenons à son égard dans la ‘personnalité secrète de notre cœur’. Quel genre de relations avec Dieu vos prières révèlent-​elles ? Seuls Jéhovah et vous-​même pouvez le savoir. Mais elles doivent être chaleureuses, confiantes et intimes, comme celles d’un fils ou d’une fille avec son père qui est respecté et aimé de tout cœur (Prov. 4:3, 4). Est-​ce là le genre de relations révélé par vos prières ? Ou bien ne s’agit-​il que de relations comme celles que l’on entretient avec une simple connaissance, un voisin, son patron ou un ami ? Si vos relations avec Dieu ne sont pas ce qu’elles devraient être, soyez sûr d’une chose : ce n’est pas la faute de votre Père céleste. Comme le rédacteur des Proverbes (23:26), il déclare : “Mon fils, donne-​moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent dans mes voies.” Dans vos prières, ouvrez-​lui votre cœur, dites-​lui ce qu’il contient et demandez-​lui qu’il vous aide en satisfaisant les bons désirs de votre cœur et en vous révélant vos faiblesses ainsi que le moyen d’y remédier. Donnez-​lui également votre cœur en acceptant sa direction par l’entremise de sa Parole, de son esprit et de la congrégation chrétienne.

      Fortifiez votre cœur à l’avance

      17. Pourquoi est-​il important de fortifier et de préserver notre cœur en prévision des tentations ?

      17 Nous vivons dans un système de choses qui se dégrade de plus en plus. Notre cœur se trouve donc soumis à une épreuve toujours plus grande pour ce qui est de la plénitude de notre attachement à Jéhovah Dieu et à son service. Si nous voulons préserver notre cœur, nous devons concentrer notre attention sur lui et nous souvenir de l’importance de son rôle en rapport avec nos mobiles et nos affections. Nous ne devrions pas attendre que les épreuves ou les tentations nous assaillent, mais plutôt fortifier notre cœur avant qu’elles ne surviennent.

      18. Quelles questions nous aideront à éprouver nos mobiles ?

      18 Dès que les premières pensées immorales se manifestent en nous, nous devons nous poser ces questions : “Connaissant les conséquences des actions impures, est-​ce que je désire réellement les accomplir ? Est-​ce que je désire jeter l’opprobre sur ma famille et sur la congrégation ? Et mon conjoint ? Il est vrai qu’il peut commettre des fautes et avoir des faiblesses, mais moi aussi. Est-​ce que je désire provoquer de graves blessures qui ne manqueront pas de résulter de telles actions ? Est-​ce là toute ma gratitude pour les nombreuses années passées en compagnie de mon conjoint ? Chose plus importante, suis-​je vraiment si ingrat que je veuille mépriser le don que fit Jéhovah en la personne de son Fils, considérer la mort de Jésus sur le poteau de torture comme de peu de valeur et rejeter la bonté imméritée de Jéhovah pour quelques instants seulement de plaisir illicite ? Qu’ai-​je fait de mon amour de la décence, de la droiture et de l’honnêteté ?”

      19. Quelles questions appropriées pouvons-​nous nous poser lorsque nous commençons à être attirés par le matérialisme ?

      19 Lorsque nous commençons à ressentir l’attrait du matérialisme ou à être conscients que le présent système nous invite à participer davantage à ses prétendus bienfaits et profits, nous devons alors nous interroger, interroger ainsi la ‘personnalité secrète de notre cœur’ : “En toute honnêteté, puis-​je affirmer que les biens matériels m’ont procuré une joie réelle, comparable à celle qui résulte du service de Jéhovah et de la fréquentation des frères, ainsi qu’au bonheur de savoir que j’ai réellement aidé d’autres personnes à suivre le chemin de la vie ? Le présent monde peut-​il m’offrir l’avenir auquel aspire un cœur droit ? Est-​ce que je désire accorder mon amitié au présent système de choses tout en sachant fort bien qu’il se servira de moi pendant un temps, puis me rejettera lorsque je ne lui serai plus d’aucune utilité ?” En vérité, nous devons attendre les bénédictions qu’offrira le nouvel ordre de choses promis par Dieu. Cependant, Jacques nous donne le conseil suivant : “Prenez patience, vous aussi ; affermissez vos cœurs, parce que la présence du Seigneur s’est approchée.” — Jacq. 5:7, 8.

      20. Quand nous devons faire face à certaines situations impliquant la neutralité, que devons-​nous repasser dans notre cœur ?

      20 Il en est de même lorsque nous sommes sur le point d’abandonner notre position de neutralité à l’égard des organisations de ce monde ou de renoncer de façon ou d’autre à notre intégrité envers Dieu. Repassez dans votre cœur toutes les choses abominables que Satan le Diable, le dieu du présent monde, a provoquées parmi les nations : les effusions de sang, les crimes, la cupidité et la cruauté. Comment pourrions-​nous accepter, ne serait-​ce que pour un temps, de nous mettre de son côté ? Même si Satan nous persécutait, nous emprisonnait ou nous torturait, comment pourrions-​nous renier Jéhovah, le Dieu du nouvel ordre de choses, en faveur de Satan et de ses systèmes corrompus, sans pitié et comparés à des bêtes ?

      21. a) Attendu que le “temps de la fin” est bien avancé, comment pouvons-​nous empêcher notre cœur de ‘s’appesantir’ ? b) Comment Salomon a-​t-​il renoncé à suivre le conseil de son père lui enjoignant de garder un cœur complet ?

      21 De la même manière, nous pouvons fortifier notre cœur dans son amour pour tout ce qui est juste, décent et honnête, et cultiver une haine profonde pour tout ce que Jéhovah condamne et déteste (I Chron. 29:17 ; Héb. 1:9). Toutefois, quand nous avons développé un cœur bon, il ne faut pas croire que cela est acquis une fois pour toutes. Il faut le préserver. “Mais faites attention à vous-​mêmes, que vos cœurs ne s’appesantissent pas par l’excès du manger et l’abus du boire et les soucis de la vie, et que soudain ce jour ne soit à l’instant sur vous comme un piège. Car il viendra sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre.” (Luc 21:34, 35). Salomon pria Jéhovah de lui accorder un cœur obéissant et le discernement nécessaire pour juger son peuple. Combien il est triste de lire que, bien que Jéhovah ‘ait donné à Salomon de la sagesse et une très grande intelligence et un cœur large’, “au temps de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son cœur vers d’autres dieux, et son cœur ne fut pas tout entier à Jéhovah, son Dieu, comme l’avait été le cœur de David son père”. (I Rois 4:29, Da ; 11:1-6, AC.) Imaginez un peu ! Après avoir été béni en recevant de Jéhovah une grande sagesse et d’immenses privilèges en rapport avec son royaume typique, et après avoir construit le magnifique temple de Jéhovah, Salomon permit à ses femmes païennes de détourner son cœur vers le culte d’autres dieux. Et pourtant, il avait écrit sous inspiration tant de choses sur le cœur !

      22. Pourquoi est-​il indispensable que nous servions Jéhovah non seulement parce que nous devons le faire, mais aussi parce que nous désirons accomplir sa volonté ?

      22 Quoi que nous fassions, faisons-​le de tout notre cœur comme pour Jéhovah. Cela lui est agréable. Il n’est pas un Dieu ingrat ; il apprécie à sa juste valeur tout ce que nous faisons et trouve sa joie en nous récompensant, en nous bénissant et en nous accordant des dons. Toutefois, il nous faut accomplir notre service avec sincérité et de tout notre cœur. Il est capable de discerner tout subterfuge et de voir si nous accomplissons nos actions pour d’autres raisons. Il peut également discerner si nous nous soucions davantage de remettre un rapport que de le louer, si nous nous inquiétons de notre apparence ou de ce que pensent les autres, ou encore si nous faisons telle ou telle chose uniquement parce que nous nous y sentons obligés. Il est vrai que nous devons servir Dieu si nous voulons vivre. Cependant, nous ne résisterons, n’endurerons et n’atteindrons jamais le but, à moins que nous en ayons le désir, que notre cœur soit sincèrement disposé à servir Jéhovah et que nous aspirions à vivre à une époque où il nous sera possible de servir Dieu parfaitement, affranchis de tout ce qui nous fait actuellement commettre des erreurs et nous empêche d’appliquer ses principes parfaits.

      23. a) Pour quelles raisons certains abandonnent-​ils la course pour la vie ? b) À l’exemple de Paul, comment pouvons-​nous prier avec confiance en faveur de ceux qui s’efforcent de développer un cœur complet ?

      23 Tout indique que le nouvel ordre de choses promis par Dieu est proche. Toutefois, bien que vivant la dernière heure du présent système, certains de ceux qui ont servi Jéhovah durant de nombreuses années renoncent. Pourquoi ? Ne serait-​ce pas à cause de l’esprit d’indépendance ou parce qu’ils se rendent compte que bientôt le gouvernement divin exercera un contrôle absolu sur tous les survivants qui habiteront la terre, et que leur cœur ne désire pas vraiment ce contrôle venant d’un régime juste ? Ayant cherché Jéhovah et l’ayant trouvé, gardez votre cœur entièrement tourné vers lui ; aimez-​le et servez-​le de tout votre cœur ; ne l’abandonnez pas, car il vous rejetterait à jamais. Tout comme Paul pria jadis pour ses frères, nous prions aujourd’hui pour vous : “Que le Seigneur continue de diriger vos cœurs avec succès dans l’amour de Dieu et dans l’endurance pour le Christ.” — II Thess. 3:5.

      [Illustration, page 404]

      Lorsque nous permettons à notre esprit d’être distrait ou d’errer, n’est-​ce pas plutôt notre cœur qui vagabonde ?

      [Illustration, page 406]

      Nos prières révèlent quelles sont nos relations avec Dieu. Quelle sorte de relations vos prières révèlent-​elles ?

  • Le conseil d’un prêtre catholique
    La Tour de Garde 1971 | 1er juillet
    • Le conseil d’un prêtre catholique

      En Pologne, un homme s’est rendu auprès de son prêtre pour lui demander quelle devait être son attitude envers sa mère qui est témoin de Jéhovah. Il fut très surpris d’entendre le prêtre lui répondre franchement : “Adoptez la même position que votre mère aussi vite que vous le pouvez, car c’est la voie de la vérité.”

      Après cette réponse, l’homme accepta que les témoins dirigent une étude biblique avec lui, avec sa femme et avec ses enfants. Elle a lieu deux fois par semaine.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager