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  • Employons le “denier” avec reconnaissance
    La Tour de Garde 1967 | 15 mai
    • aient surpris ses auditeurs. “Quand les disciples entendirent cela, ils manifestèrent une très grande surprise et dirent : ‘En fait, qui peut être sauvé ?’ Les regardant en face, Jésus leur dit : ‘Pour les hommes c’est impossible, mais pour Dieu toutes choses sont possibles.’” Il en est ainsi parce que Dieu est non seulement puissant, mais également bon, généreux, et qu’il exerce l’amour.

      8. Selon les paroles de Jésus, que recevraient ceux qui avaient quitté toutes choses pour le suivre, et quel principe énonça-​t-​il ?

      8 Le jeune chef avait refusé de laisser tous ses biens matériels et de suivre Jésus comme l’un de ses disciples, mais Simon Pierre et les onze autres apôtres avaient fait cela et ils avaient déjà vécu certaines expériences aux côtés de Jésus. Mais quel allait être le résultat final ? Simon Pierre était impatient de le savoir. “Alors Pierre lui répondit : ‘Voici, nous avons quitté toutes choses et t’avons suivi ; qu’y aura-​t-​il en réalité pour nous ?’ Jésus leur dit : ‘En vérité je vous le dis : À la recréation, quand le Fils de l’homme sera assis sur son glorieux trône, vous qui m’avez suivi, vous serez aussi assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël. Et quiconque a quitté maisons, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou terres à cause de mon nom, recevra beaucoup de fois plus et héritera la vie éternelle. Mais beaucoup qui sont les premiers seront les derniers, et les derniers, premiers.’” — Mat. 19:16-30 ; Marc 10:17-31 ; Luc 18:18-30.

      9, 10. a) Comment ce principe s’appliqua-​t-​il au jeune homme riche ? b) Comment s’appliquait-​il aux disciples de Jésus ?

      9 Selon ce point de vue, vous avez là l’application du principe prophétique. Ce chef, jeune et riche, était parmi les “premiers” Juifs, les personnages juifs les plus en vue. En outre, il était un observateur fidèle des commandements divins contenus dans l’alliance de la Loi que Dieu avait conclue avec la nation d’Israël. C’était donc un jeune homme qui promettait ; on attendait beaucoup de lui.

      10 Cependant, en observant la Loi, il cherchait à se justifier, à se faire un mérite d’être un Juif juste. Il était également matérialiste. Dans de telles conditions, il était plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à ce jeune homme d’entrer dans le Royaume de Dieu et de s’asseoir sur un trône aux côtés de Jésus, afin de juger les douze tribus d’Israël. Par contre, Pierre et ses compagnons, les disciples, étaient les derniers que les Juifs, qui se prétendaient justes, auraient pensé voir obtenir un trône dans le Royaume de Dieu. Cependant les disciples de Jésus-Christ, lesquels faisaient partie du peuple, les ʽam-haʼarèts comme les appelaient les Pharisiens juifs de haut rang, occuperaient une position plus élevée, un trône dans le Royaume de Dieu. Ceci aurait lieu dans le nouvel ordre de choses à venir. D’autre part, ils recevraient à l’époque présente cent fois plus que ce qu’ils avaient abandonné, avec des persécutions évidemment (Marc 10:29, 30 ; Luc 18:29, 30). Quel renversement de situation !

      11. Qu’est-​ce que Jésus a rattaché au principe qu’il venait d’énoncer, et pourquoi l’a-​t-​il finalement répété ?

      11 Est-​ce bien ce que voulait dire Jésus lorsqu’il déclara : “Beaucoup qui sont les premiers seront les derniers, et les derniers, premiers.” Certainement, car il poursuivit immédiatement l’illustration de ce principe en employant une parabole. Il rattacha le principe énoncé à cette parabole en introduisant cette dernière par la conjonction “car”. Il dit : “Car le royaume des cieux est semblable à un homme, un maître de maison, qui sortit de bon matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Quand il fut tombé d’accord avec les ouvriers pour un denier [le “denier” romain] par jour, il les envoya dans sa vigne.” (Mat. 19:30 à 20:2). Que Jésus ait énoncé cette parabole pour illustrer le principe prophétique, cela est démontré par le fait qu’il a conclu la parabole en ces termes : “De cette manière les derniers seront les premiers, et les premiers les derniers.” — Mat. 20:16.

      12. Pourquoi cette parabole avait-​elle un sens pour les disciples ?

      12 Jésus cita et illustra ce principe dans la parabole de la vigne qui fut inspirée par les circonstances et les événements de son époque. Il est donc évident que cette parabole trouva un accomplissement au temps des douze apôtres. Sans cela, elle n’aurait eu aucun sens pour eux, et ils ne l’auraient pas non plus appliquée à leur cas personnel. Dès lors, selon la parabole de Jésus, comment un tel principe s’appliquait-​il ?

      LA “VIGNE”

      13, 14. a) Qui est le “maître de maison” de la parabole, et que représente la vigne ? b) Quant à l’identification de la vigne, quelle prophétie d’Ésaïe Jésus pouvait-​il avoir présente à l’esprit ?

      13 Dans la parabole de la vigne, le “maître de maison” est Jéhovah Dieu, le Propriétaire de la grande vigne symbolique. La vigne représente la nation d’Israël qui était liée par un contrat national avec Jéhovah Dieu, grâce à l’alliance de la Loi dont le prophète Moïse avait été le médiateur au mont Sinaï, en l’an 1513 avant notre ère.

      14 Lorsqu’il parlait de cette vigne symbolique, Jésus avait certainement présentes à l’esprit les paroles d’Isaïe 5:1-4, 7 (AC), où Jéhovah Dieu dit : “Je vais chanter pour mon bien-aimé le cantique de mon bien-aimé au sujet de sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile. Il en remua le sol, il en ôta les pierres et la planta de ceps exquis ; il bâtit une tour au milieu, et il y creusa aussi une cuve ; puis, il attendit qu’elle donnât des raisins (...). Et maintenant, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, jugez, je vous prie, entre moi et ma vigne ! Qu’y avait-​il à faire de plus à ma vigne que je n’aie pas fait pour elle ? Car la maison d’Israël est la vigne de Jéhovah des armées et les hommes de Juda sont le plant qu’il chérissait.”

      15. a) Où Jéhovah avait-​il planté la vigne qu’il avait arrachée d’Égypte ? b) Comment le “denier” romain en vint-​il à circuler dans ce pays, et quelle était sa valeur ?

      15 De plus, Jésus pensait peut-être au Psaume 80:9-12 80:8-11, NW, dans lequel le psalmiste Asaph s’adresse à Jéhovah Dieu qui délivra la nation d’Israël de la servitude égyptienne ; il dit : “Tu avais arraché de l’Égypte une vigne ; tu as chassé des nations, et tu l’as plantée [en Palestine]. Tu as fait place devant elle : Elle a jeté des racines et rempli la terre ; les montagnes étaient couvertes de son ombre, et ses rameaux étaient comme des cèdres de Dieu ; elle étendait ses branches jusqu’à la mer, et ses rejetons jusqu’au fleuve [Euphrate].” Au temps de Jésus, les Juifs occupaient encore le pays que Dieu leur avait donné, mais ils étaient assujettis à l’Empire romain. Le “denier” romain commença donc à circuler ; il valait environ 0,85 fr. en francs français ou 17 cents américains. Cette somme représentait alors le salaire d’une journée de travail de douze heures. En conséquence, dans l’accomplissement de la comparaison de Jésus, le “denier” représentait une valeur certaine.

      16. Quelle récompense les Juifs recevraient-​ils s’ils servaient comme une vigne productive de Jéhovah Dieu ?

      16 Jéhovah Dieu fit venir des travailleurs dans sa vigne en les introduisant dans l’alliance de la Loi avec pour médiateur Moïse, et en attribuant des tâches à certains. Quel gage ou quelle récompense obtiendraient-​ils pour servir comme vigne productive du Dieu Très-Haut ? Jéhovah Dieu en fit mention lorsqu’il proposa l’alliance de la Loi aux ancêtres des Juifs du temps de Jésus. Il déclara : “Maintenant si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez mon peuple particulier parmi tous les peuples, car toute la terre est à moi ; mais vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte.” (Ex. 19:5, 6, AC). Ainsi, en gardant l’alliance de la Loi, non seulement les Juifs gagneraient la vie éternelle comme créatures humaines, mais ils deviendraient encore pour Dieu un “royaume de prêtres”, et par eux Dieu bénirait tout le reste de l’humanité.

      17. a) Quelle était la position de Jésus par rapport à l’alliance de la Loi, et comment celle-ci le désigna-​t-​elle ? b) Pourquoi était-​il approprié que Jésus parlât de son Père céleste comme du Cultivateur de la vigne ?

      17 Jésus, le Fils de Dieu descendu du ciel, naquit dans la nation juive et sous l’alliance de la Loi. De tous les Juifs, il fut le seul à observer parfaitement la loi de cette alliance. Aussi ne fut-​il pas condamné par elle comme le furent les autres Juifs. Au contraire, elle le désigna comme homme parfait, exempt de tout péché, celui qui n’avait pas perdu le droit à la vie éternelle. Ayant parfaitement gardé l’alliance de la Loi, Jésus méritait d’être un roi et prêtre terrestre. De naissance, il appartenait à la “vigne” juive plantée par Jéhovah Dieu ; il était donc très approprié que Jésus comparât son Père céleste, Jéhovah Dieu, au cultivateur de la vigne. Il déclara à ses disciples : “Je suis la vraie vigne, et mon Père est le cultivateur. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte plus de fruit. Je suis la vigne, vous êtes les sarments.” (Jean 15:1, 2, 5). Toutefois, contrairement aux Juifs imparfaits sous l’alliance de la Loi, Jésus et ses “sarments” sont une vigne spirituelle qui ne manque pas de porter beaucoup de fruits à la gloire du grand Cultivateur, Jéhovah Dieu.

      18-20. a) Les “premiers”, dont les services avaient été loués pour travailler dans la “vigne”, vivaient-​ils à l’époque de Moïse, sinon à quel moment ? b) Quels sont ceux dont les services ont été loués en premier, et quelles paroles de Jésus indiquent qu’ils se considéraient comme les plus en vue, comme les “premiers” ?

      18 Les Juifs contemporains de Jésus furent admis dans l’alliance de la Loi, car ils descendaient de leurs ancêtres que Jéhovah Dieu avait fait sortir d’Égypte pour les installer en Palestine. Puisque la parabole de la vigne eut son premier accomplissement aux jours des douze apôtres de Jésus, elle ne pouvait s’appliquer à ces ancêtres avec lesquels Dieu, par l’entremise de Moïse, avait contracté l’alliance de la Loi. Par conséquent, ceux dont le grand Maître de maison avait loué les services “de bon matin” pour un travail de douze heures dans sa “vigne”, ne pouvaient être ces ancêtres juifs vivant au seizième siècle avant notre ère. Les travailleurs engagés au lever du soleil, soit vers six heures du matin, préfiguraient donc les Juifs du temps des apôtres.

      19 Le fait qu’ils travaillaient douze heures par jour voulait dire qu’ils étaient des travailleurs à plein temps au service de Dieu, contrairement aux apôtres Pierre, André, Jacques et Jean qui avaient été pêcheurs jusqu’au printemps de l’an 30 de notre ère. Ceux qui travaillaient toute la journée préfigureraient donc les chefs religieux de la nation d’Israël, tels les grands prêtres Anne et Caïphe, les prêtres, les Lévites rattachés au temple, les scribes, les membres des sectes des Pharisiens et des Sadducéens et ceux qui étaient versés dans la Loi de Moïse. Puisqu’ils s’occupaient continuellement du service religieux judaïque en Israël, ils seraient les premiers dont on louerait les services. Ils constitueraient également les gens les plus en vue ou de premier plan de la nation. Qu’ils se soient considérés comme tels, cela est indiqué par les paroles suivantes de Jésus :

      20 “Les scribes et les Pharisiens se sont assis sur le siège de Moïse. Ils aiment la place la plus en vue aux repas du soir et les premiers sièges dans les synagogues, les salutations sur les places de marché et à être appelés Rabbi par les hommes.” — Mat. 23:2, 6, 7.

      21, 22. a) Qui étaient alors les ouvriers à temps partiel ? b) Comment la parabole de Jésus montre-​t-​elle que les ouvriers à temps partiel n’étaient pas certains de recevoir une pleine récompense ?

      21 Ils s’attendaient à recevoir un salaire complet correspondant à une pleine journée de travail. C’est pour cette raison qu’ils servaient dans la vigne de la nation d’Israël, propriété de Jéhovah. Tous ceux qui prendraient part au service de Jéhovah Dieu après eux ne seraient que des ouvriers à temps partiel, dans un rang inférieur à celui des ouvriers à temps complet. Dès lors, il n’était pas du tout certain qu’ils recevraient une pleine récompense. C’est pourquoi la parabole de Jésus déclare ce qui suit à propos du Maître de maison :

      22 “Sortant également vers la troisième heure, il en vit d’autres qui se tenaient sur la place du marché, sans travail ; et à ceux-là il dit : ‘Allez, vous aussi, à la vigne, et je vous donnerai ce qui sera juste.’ Et ils y allèrent. Il sortit encore vers la sixième heure et la neuvième et fit de même. Finalement, vers la onzième heure, il sortit et en trouva d’autres qui se tenaient là, et il leur dit : ‘Pourquoi vous tenez-​vous là toute la journée, sans travail ?’ Ils lui dirent : ‘Parce que personne ne nous a loués.’ Il leur dit : ‘Allez, vous aussi, dans la vigne.’” — Mat. 20:3-7.

      LES DERNIERS OU LES OUVRIERS DE LA “ONZIÈME HEURE”

      23. Qui étaient les ouvriers de la onzième heure, et pourquoi personne n’avait-​il loué leurs services avant ce moment-​là ?

      23 Les ouvriers loués à la onzième heure, ou vers cinq heures de l’après-midi (une heure avant le coucher du soleil), furent les derniers engagés. Les chefs religieux de la nation d’Israël considéraient ceux que préfiguraient les travailleurs de la onzième heure comme les derniers que Dieu emploierait à son service. Ils seraient les moins susceptibles d’être appelés au service de Dieu. C’est pourquoi, aux yeux des chefs religieux d’Israël, ‘personne ne les avait loués’ avant la onzième heure. Les paroles suivantes trahissent le mépris dont les chefs religieux entouraient ces gens de modeste condition : “Pas un des chefs ou des Pharisiens n’a foi en lui [Jésus], n’est-​ce pas ? Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des gens maudits.” (Jean 7:48, 49). Ils désiraient travailler au service de Dieu, mais à cause des chefs religieux aveugles, on ne leur avait pas dit ce qu’il convenait de faire ni donné du travail. Après avoir pratiquement perdu toute une journée, ils s’attendaient à la venue de quelqu’un qui verrait comment les employer dans le service de Dieu, et qui leur attribuerait un certain service dans la “vigne” spirituelle de Dieu.

      24, 25. a) Quand et comment le Maître de maison a-​t-​il convié les ouvriers de la onzième heure à entrer à son service ? b) Comment Dieu employa-​t-​il son intendant pour envoyer des ouvriers dans sa “vigne”, et pendant combien de temps ceux-ci ont-​ils travaillé dans la “vigne” ?

      24 La journée de travail dans la vigne d’Israël aux termes de l’alliance de la Loi mosaïque, touchait à sa fin. Jéhovah Dieu, grand Maître de maison et Propriétaire de la vigne, le savait, et par l’entremise des représentants qu’il envoyait à Israël, il conviait ces travailleurs de la onzième heure à entrer à son service, dans sa “vigne”. Au printemps de l’an 29 de notre ère, il avait suscité Jean-Baptiste “pour apprêter pour Jéhovah un peuple préparé”. (Luc 1:13-17.) Environ six mois plus tard, le grand Maître de maison envoya son propre Fils Jésus-Christ comme intendant ou “préposé” en ce qui concerne la “vigne” de Dieu.

      25 Jésus reçut les disciples que Jean-Baptiste avait rassemblés, et il en rassembla d’autres qu’il envoya travailler dans la “vigne” israélite. Par exemple, outre les douze apôtres, Jésus-Christ envoya aussi soixante-dix évangélisateurs dans l’œuvre de la “vigne”. Il les instruisit tous à annoncer le Royaume céleste de Dieu, en disant aux gens qu’ils rencontraient : “Le royaume de Dieu s’est approché de vous.” (Luc 9:1-6 ; 10:1-11). Même des femmes accompagnaient Jésus et ses apôtres dans leur œuvre de prédication et leur accordaient de l’aide en ‘les servant sur leurs biens’. (Luc 8:1-3.) En agissant de la sorte, ils consacraient du temps au service du Royaume de Jéhovah, à une époque où la nation de l’Israël selon la chair, l’Israël circoncis, était encore la “vigne” de Jéhovah Dieu. Ces proclamateurs furent les derniers travailleurs que le Propriétaire de la vigne employa dans sa propriété ; ils travaillèrent en Israël jusqu’à la mort de Jésus survenue en l’an 33 de notre ère.

      26. a) Conformément à la loi divine, qu’est-​ce qui était arrivé à la fin de la journée de travail ? b) De toutes façons, qu’allaient recevoir les ouvriers à temps partiel ?

      26 L’œuvre accomplie sous l’alliance de la Loi dans la “vigne” de l’Israël selon la chair vint à son terme, comme la journée de travail de douze heures. Alors arriva le moment de la paye pour les travailleurs. En raison des besoins quotidiens immédiats du commun peuple, l’alliance mosaïque comprenait une loi divine qui stipulait que les ouvriers seraient payés à la fin de leur journée de travail, et non pas à la fin de la semaine ni à la fin du mois (Lév. 19:13 ; Deut. 24:15). Ceux qui avaient travaillé à la “vigne” pendant les douze heures de la journée étaient certains de recevoir un “denier” selon l’accord conclu avec le Maître de maison. Mais quel serait le salaire des ouvriers à temps partiel ? Quel qu’en soit le montant, ils devraient toucher ‘ce qui est juste’, selon ce qu’avait dit le Maître de maison aux ouvriers qu’il avait embauchés à la troisième heure du jour de travail. Les travailleurs engagés seulement pour la douzième heure pouvaient normalement s’attendre à recevoir une paye minime.

      27. Dans quel ordre les ouvriers de la parabole furent-​ils payés, quel fut leur salaire, et quelle fut la réaction de certains ?

      27 En fait, le moment de la paye provoqua des surprises, et c’est là que le principe paradoxal énoncé par Jésus entra en vigueur. Notez ce point qui paraît dans la parabole de Jésus en ces termes : “Quand le soir arriva, le maître de la vigne dit à son préposé : ‘Appelle les ouvriers et paie leur salaire, en allant des derniers aux premiers.’ Lorsque vinrent les hommes de la onzième heure, ils reçurent chacun un denier. Aussi, quand vinrent les premiers, ils pensèrent qu’ils recevraient davantage ; mais eux aussi reçurent pour paiement chacun un denier. En le recevant, ils se mirent à murmurer contre le maître de maison et dirent : ‘Ces derniers n’ont fait qu’une heure de travail ; et pourtant tu les fais égaux à nous qui avons porté le fardeau de la journée et la chaleur brûlante !’ Mais répondant à l’un d’eux, il dit : ‘Homme, je ne te fais aucun tort. Tu as convenu avec moi d’un denier, n’est-​ce pas ? Prends ce qui est à toi et va-​t’en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-​il pas permis de faire ce que je veux avec mes propres choses ? Ou bien ton œil est-​il méchant parce que je suis bon ?’ De cette manière les derniers seront les premiers, et les premiers les derniers.” — Mat. 20:8-16a.

      LE SOIR VINT, MOMENT DE LA PAYE

      28. Dans le premier accomplissement de la parabole, quand le “soir” vint-​il pour mettre un terme à la journée de travail ?

      28 Dans le premier accomplissement de la parabole, le soir vint et mit un terme à la journée de travail lorsque Jésus-Christ fut arrêté dans la nuit de la Pâque de l’an 33 et lorsqu’il mourut sur le poteau de torture, au Calvaire, l’après-midi suivant. Jésus avait annoncé ces événements, en termes prophétiques, lorsqu’il s’adressa à ses apôtres, six mois avant sa mort, disant : “C’est pour que les œuvres de Dieu se manifestent dans son cas. Il nous faut accomplir les œuvres de celui qui m’a envoyé tant qu’il fait jour ; la nuit vient où aucun homme ne peut travailler. Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.” (Jean 9:3-5). Au cours des trois jours que dura sa mort (les premier et dernier en partie, soit du 14 au 16 nisan de l’an 33 de notre ère), Jésus ne pouvait travailler comme un homme dans la “vigne” d’Israël appartenant à Dieu (Eccl. 9:5, 10). Ses onze fidèles apôtres ne le purent pas non plus, car ils étaient dispersés comme des brebis qui n’ont point de berger. Lorsqu’ils se réunissaient, c’était derrière des portes closes, par crainte des Juifs hostiles (Jean 16:32 ; Mat. 26:31 ; Marc 14:27 ; Zach. 13:7 ; Jean 20:19, 26). Leur œuvre publique ne reprit pas avant la Pentecôte.

      29. a) À la mort de Jésus, que cessa d’être l’Israël naturel, et pourquoi ? b) Bien que Dieu ait continué d’étendre sa faveur à Israël pendant trois ans et demi, que possédait alors le Propriétaire de la vigne ?

      29 Jésus-Christ fut mis à mort à l’instigation des chefs religieux juifs, les “premiers” de la nation. Israël cessa alors d’être la “vigne” de Dieu. La mort de Jésus sur le poteau était le moyen que Dieu employait pour mettre fin à l’alliance de la Loi conclue avec la nation d’Israël. La “Loi des commandements consistant en décrets” était abolie grâce à sa mort en sacrifice rédempteur. Le “document manuscrit qui était contre nous” était effacé, ôté du chemin, en étant cloué, en quelque sorte, au poteau de torture du Christ, et ainsi annulé (Éph. 2:15 ; Col. 2:14). Certes, au cours des trois ans et demi qui suivirent, Jéhovah Dieu continua d’accorder sa faveur particulière à l’Israël selon la chair, lui donnant la priorité pour entrer dans le Royaume, mais la nation cessa d’être sa “vigne”. Dieu avait commencé à planter une “vigne” spirituelle, dans laquelle son Fils Jésus-Christ était la Vigne ou Cep, et ses disciples les sarments (Jean 15:1-8). Assurément, le jour de douze heures de travail dans la vigne de l’Israël selon la chair prit fin à la mort de Jésus, au Calvaire.

      30. Quand la paye eut-​elle lieu, et comment Dieu employa-​t-​il son intendant pour payer les ouvriers ?

      30 Ce fait établi, quand la paye eut-​elle lieu ? À la résurrection de Jésus d’entre les morts, le troisième jour, le 16 nisan de l’an 33 ? Non, bien que Jésus apparût uniquement à ses disciples pendant les quarante jours qui suivirent, faisant d’eux les seuls témoins de sa résurrection (Actes 1:1-8 ; 10:40-42). Mais même pendant les dix jours qui suivirent son ascension au ciel, Jésus ne témoigna pas ouvertement son approbation à ses disciples. Puis vint la fête de la Pentecôte de l’an 33 ; la paye fut distribuée ce jour-​là. C’est alors que le seigneur ou maître de la vigne, c’est-à-dire Jéhovah Dieu, dit à son intendant ou “préposé” de payer les ouvriers. Dieu employa Jésus-Christ glorifié dans le ciel comme son intendant ou “préposé”, car c’est par lui qu’il déversa son saint esprit sur les ouvriers le jour de la Pentecôte (Jean 1:32-34 ; 14:16, 17 ; 15:26 ; 16:7 ; Luc 24:49 ; Actes 1:4-8 ; 2:32, 33). En payant aux ouvriers leur salaire, Jésus-Christ, du haut des cieux, suivit le principe paradoxal qu’il avait énoncé sur terre.

      31. Qui furent les premiers à recevoir leur paye à la Pentecôte, et quelle position occupaient-​ils auparavant ?

      31 Qui furent donc les premiers à recevoir leur paye à la Pentecôte ? Le jour des prémices de la moisson des blés, l’effusion de l’esprit saint sur ceux qui se trouvaient à Jérusalem révéla la réponse à cette question. Ce furent les “derniers” qui avaient été envoyés dans la vigne de l’Israël selon la chair, ceux qui avaient travaillé avec le “préposé”, l’Intendant Jésus-Christ. Ces gens-​là étaient bien les “derniers” que les chefs religieux de la nation d’Israël s’attendaient à voir toucher ce “denier” symbolique des mains du grand Maître de maison et Maître de la vigne, Jéhovah Dieu.

      32. Qu’est-​ce qui démontra quels étaient les premiers ouvriers à recevoir leur salaire, et qui se rendit sur les lieux pour en être témoin ?

      32 Contre toute attente, les premiers payés furent les douze apôtres de Jésus-Christ que les Juifs méprisaient, ainsi que le reste de la congrégation des 120 disciples qui s’étaient calmement réunis dans une pièce du haut, à l’écart de la multitude des Juifs et des prosélytes qui célébraient la Pentecôte au temple de Jérusalem. Quoi qu’il en soit, un miracle démontra quels furent les premiers ouvriers de la “vigne” de Dieu qui reçurent leur salaire. Il eut lieu avec l’effusion de l’esprit saint sur les 120 disciples, et plus de trois mille Juifs et prosélytes se rendirent sur les lieux pour être témoins de cet étrange spectacle. — Actes 1:5 ; 2:1-13, 41.

      33. Comment Pierre expliqua-​t-​il ce dont ils étaient témoins, et combien d’entre eux cherchèrent à profiter du don de l’esprit ?

      33 “D’autres, cependant, riaient d’eux et disaient : ‘Ils sont pleins de vin doux.’” Aussi l’apôtre Pierre se leva le premier et expliqua que les disciples du Christ, remplis de l’esprit, n’étaient pas ivres, mais que ce qui leur arrivait était l’accomplissement de la prophétie de Joël (2:28, 29). Il déclara également que Jésus-Christ ressuscité, élevé à la droite de Dieu dans les cieux, avait reçu l’esprit saint promis et l’avait répandu sur ses disciples sur terre en accomplissement de Joël 2:28, 29. Alors, les douze apôtres expliquèrent que le don promis de l’esprit saint était à la portée de tous les autres Juifs, à la condition de se repentir, d’être baptisés au nom de Jésus-Christ et de devenir ses disciples. Environ trois mille assistants et auditeurs suivirent ce conseil et devinrent une partie de la congrégation de l’Israël spirituel, la nouvelle “vigne” de Dieu. — Actes 2:37-42.

      34. Quel était donc le “denier” ? Quand et où ceux qui l’avaient reçu l’utiliseraient-​ils ?

      34 Ainsi, le “denier” symbolique n’était pas le don de l’esprit saint en soi. C’était le privilège qui allait de pair avec l’esprit saint reçu, le privilège d’être membre de l’Israël spirituel, d’être autorisé à prophétiser en accomplissement de Joël 2:28, 29, et d’être oint pour annoncer la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu. Ces chrétiens deviendraient des sarments productifs en union avec le Cep spirituel de Jéhovah, le Seigneur Jésus-Christ. Ils étaient admis dans la nouvelle alliance, celle dont Jésus-Christ était le Médiateur, alliance conclue entre Jéhovah Dieu et la congrégation des sarments symboliques (Jér. 31:31-34 ; I Tim. 2:5, 6 ; Héb. 8:6 à 9:15). Le “denier” symbolique avait donc trait à leurs moyens de subsistance, leur espoir de vivre éternellement dans l’ordre nouveau de Dieu. C’était quelque chose qui devait leur servir sur terre, non dans les cieux.

      35. Qu’ont entendu et vu ceux qui avaient été loués de “bon matin”, et comment le “denier” était-​il également disponible pour eux ?

      35 Qu’en est-​il de ceux qui furent loués les premiers, “de bon matin” pour ainsi dire, pour travailler dans la vigne de l’Israël selon la chair ? Ces “premiers”, ces grands prêtres juifs, prêtres, Lévites, scribes, juristes versés dans la Loi mosaïque, apprirent et remarquèrent rapidement que les disciples de Jésus avaient reçu leur salaire pour le travail accompli dans la propriété de Dieu, la vigne de l’Israël selon la chair. Ils les virent employer le “denier” symbolique. Ils disposaient également du salaire correspondant à leur pleine journée de travail, d’autant que Jéhovah Dieu continuerait de traiter exclusivement avec la nation d’Israël pendant trois ans et demi encore.

      36. a) De qui, cependant, devaient-​ils accepter de recevoir le “denier” ? b) S’ils acceptaient, quelles choses dont ils jouissaient alors devraient-​ils abandonner ?

      36 Cependant, ces chefs religieux devaient accepter la paye de leur journée complète, le “denier”, de l’intendant de Dieu, Jésus-Christ glorifié. Mais pour ce faire, il leur fallait agir selon les directives que le Seigneur Jésus-Christ avait données au jeune homme riche (Mat. 19:21). Pour eux, cela signifierait abandonner leurs postes honorifiques, leur importance, la puissance et le profit matériel qu’ils retiraient du temple de Jérusalem, des synagogues et des Sanhédrins, la place qu’ils occupaient sur le “siège de Moïse”, le titre de Rabbi, et enfin le rang et la position que leur concédait le gouvernement romain. De tels avantages avaient largement payé leurs services dans la “vigne” d’Israël jusqu’à la Pentecôte de l’an 33. Certes, ils étaient tombés d’accord avec le grand Maître de maison, le Propriétaire de la “vigne”, pour qu’il dispense le saint esprit en accomplissement de Joël 2:28, 29. Mais maintenant, abandonner tous les avantages religieux acquis jusqu’à présent en Israël pour recevoir le saint esprit dispensé par Jésus-Christ et être oints pour accomplir l’œuvre des disciples de Jésus-Christ en compagnie des apôtres, ces “derniers” venus, ouvriers de la onzième heure, tout cela leur coûtait beaucoup trop.

      37. Le “denier” leur suffisait-​il, et comment leur attitude se traduisit-​elle à l’égard des “derniers” travailleurs ?

      37 Ils voulaient que, dans la paye qui leur revenait, Dieu leur donnât davantage que l’esprit saint, ses dons miraculeux et les privilèges qui s’y rapportaient. Le “denier” symbolique ne leur suffisait pas. Aussi ces “premiers” travailleurs murmuraient-​ils contre le Propriétaire de la “vigne” et étaient peu enclins à accepter uniquement le “denier”, à l’imitation, sans doute, du jeune homme riche et à la différence de l’apôtre Pierre. Leurs murmures et leurs objections se traduisirent par des persécutions contre les disciples du Christ, les “derniers” travailleurs engagés dans la “vigne”. — Mat. 20:10-12.

      38. Qu’est-​ce qui indique si tous les “premiers” ouvriers ont refusé le “denier”, et quel travail certains ont-​ils préféré continuer d’accomplir ?

      38 Certains membres de la tribu de Lévi, tel Joseph Barnabas de Chypre, acceptèrent cependant le “denier”. (Actes 4:36, 37.) Et même après que les apôtres furent emprisonnés et jugés par le Sanhédrin de Jérusalem pour avoir employé le “denier” dans le service de Dieu, Actes 6:7 nous rapporte que “la parole de Dieu (...) croissait, et le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem ; et une grande foule de prêtres obéissait à la foi”. Même Saul de Tarse, ami intime du grand prêtre juif, accepta le “denier”, bien qu’il fût Pharisien (Actes 9:1-22 ; Phil. 3:4-6). Mais la plupart de ces “premiers” travailleurs, ces chefs religieux du judaïsme, continuèrent à se consacrer à leurs privilèges au sein de l’Israël selon la chair, touchant régulièrement un salaire pour ce service, comme le permettait la Loi de Moïse, et refusant le “denier”.

      39. Combien de temps maintinrent-​ils ce genre de service religieux, mais que continuaient d’employer les disciples de Jésus ?

      39 Ils maintinrent ce genre de service religieux jusqu’en l’an 70 de notre ère. Cette année-​là, le temple de Jérusalem leur fut ôté. Ils perdirent leur emploi, et les Romains vinrent ôter ‘leur lieu et leur nation’, non parce qu’ils avaient accepté Jésus-Christ, mais parce qu’ils l’avaient rejeté et avaient refusé le “denier”. (Jean 11:47, 48.) Leur œil était méchant parce que Jéhovah Dieu était bon à l’égard des disciples de Jésus-Christ. Quant aux disciples, y compris l’apôtre Jean, ils continuaient à employer leur “denier” pour accomplir le service du Royaume de Dieu et pour gagner la vie éternelle, en dépit de la persécution. — Marc 10:29, 30 ; Rév. 1:9.

  • L’accomplissement moderne du “denier”
    La Tour de Garde 1967 | 15 mai
    • L’accomplissement moderne du “denier”

      1. Suite à ce qui s’est passé à la Pentecôte de l’an 33, pourquoi doit-​il y avoir un accomplissement final de la parabole du “denier” ?

      UNE aventure analogue à celle des ouvriers employés dans la “vigne” de la nation d’Israël, il y a dix-neuf siècles, est arrivée à la chrétienté en ces derniers jours. L’ancienne “vigne”, la nation d’Israël sous l’alliance de la Loi mosaïque, était un type ; tout ce qui lui est arrivé était une “ombre” prophétique de choses à venir (I Cor. 10:1-6, 11 ; Col. 2:16, 17 ; Héb. 10:1). De plus, la prophétie de Joël 2:28-32, citée par l’apôtre Pierre le jour de la Pentecôte où fut payé le “denier” symbolique, n’était pas complètement réalisée il y a dix-neuf siècles. Il devait donc y avoir un plus grand accomplissement, un accomplissement final de Joël 2:28-32. Cela laissait entendre que, dans les “derniers jours” du présent système de choses, il devait y avoir une réalisation finale de la parabole du “denier”. (Actes 2:17, 18 ; I Tim. 3:1-5.) Les faits viennent appuyer cette conclusion.

      2, 3. a) Quand commença-​t-​on à perdre l’emploi du “denier” ? b) Qu’a prétendu être la chrétienté, à quel service prétendent se trouver les membres du clergé, et pourquoi pensent-​ils ainsi ?

      2 Comme cela avait été prédit dans la prophétie d’Ésaïe 5:1-7, Jéhovah Dieu, il y a dix-neuf siècles, rejeta sa “vigne” typique, l’Israël selon la chair, l’Israël circoncis. Depuis lors, il a cultivé une “vigne” spirituelle dont Jésus-Christ est le Cep, et ses vrais disciples les sarments (Jean 15:1-8). Il possède maintenant un “Israël de Dieu” spirituel, qui se trouve non sous l’ancienne alliance, celle de la Loi, qui fut abolie à la mort de Jésus, mais sous la nouvelle alliance dont Jésus-Christ est le Médiateur céleste (Mat. 26:26-28 ; Luc 22:19, 20 ; I Tim. 2:5, 6). Après la mort de tous les apôtres du Christ, à la fin du premier siècle de notre ère, on commença à perdre l’emploi du “denier” symbolique payé à la Pentecôte. Dans la première moitié du quatrième siècle fut fondée l’organisation religieuse de la chrétienté. Elle a pris depuis des proportions mondiales, avec de nombreuses dénominations religieuses présidées par des dirigeants religieux ou ecclésiastiques, catholiques, orthodoxes et protestants.

      3 Cette chrétienté est composée du clergé et des laïcs, et elle est morcelée en sectes religieuses, tout comme l’organisation religieuse d’Israël aux jours de Jésus-Christ et de ses apôtres. La chrétienté prétend être l’Israël spirituel de Dieu, et de ce fait avoir été admise dans la nouvelle alliance conclue avec Dieu par le Médiateur Jésus-Christ. De même, elle s’identifie à la “vigne” spirituelle de Dieu, ses nombreuses Églises et sectes servant en qualité de “sarments” du Cep Jésus-Christ. Ainsi, le clergé de la chrétienté, que forment ses prêtres et prédicateurs ordonnés, prétend travailler dans la “vigne” du Dieu Très-Haut. Les membres du clergé ont été placés dans leur position par les diverses dénominations religieuses auxquelles ils appartiennent, et ils guident les laïcs. Ils ont fait une profession, un emploi à temps complet de leur position, de leurs responsabilités d’ecclésiastiques, si bien qu’ils pensent être à plein temps au service de Dieu. Une fois ordonnés, ils ont estimé pouvoir rester ecclésiastiques pour le restant de leur vie, même après avoir cessé tout service actif.

      4. Par leurs prétentions, à quel rang les membres du clergé de la chrétienté se sont-​ils placés parmi ceux qui ont été embauchés pour travailler dans la vigne de Dieu, et à quel rang ont-​ils relégué les chrétiens voués et baptisés ne faisant pas partie du clergé ?

      4 En vertu de leurs prétentions religieuses, les membres du clergé ont été les “premiers” embauchés pour travailler toute la journée dans la “vigne” de Dieu, celle de l’Israël spirituel. Ils ont considéré ceux qui ont entrepris un service à temps partiel dans des milieux religieux comme étant au-dessous d’eux, et ne méritant qu’un salaire inférieur au leur. Ces membres du clergé de premier rang ont méprisé les chrétiens voués et baptisés qui ont entrepris d’annoncer le Royaume de Dieu sans être instruits dans leurs séminaires ni être ordonnés par eux en recevant un titre, un diplôme et une charge pour parler du haut de leurs chaires. Les membres ordonnés du clergé de la chrétienté ont dédaigné ces chrétiens voués et baptisés, ayant perdu de vue le fait que tous sont des sarments du Cep Jésus-Christ et qu’ils portent du fruit en tant que “prêtres” spirituels de Dieu. À leurs yeux, ces chrétiens sont les “derniers” qui ont reçu une tâche valable dans le service de Dieu, pour travailler dans la “vigne” spirituelle de Dieu. L’accès des chaires de la chrétienté est généralement interdit à de tels ministres voués à Dieu, mis au rang des “laïcs” ignorants et inexpérimentés.

      5. Quel groupe chrétien, récemment organisé, se trouvait parmi ceux qui étaient ainsi considérés par le clergé, et que parvint à lui faire le clergé durant la Première Guerre mondiale ?

      5 Parmi les groupements que le clergé considère de la sorte, il est un groupe de chrétiens voués qui s’est tenu à l’écart de la chrétienté et qui joue un rôle très important en ce vingtième siècle. Petit groupe pour commencer, ses membres se sont organisés dans la dernière partie du dix-neuvième siècle. En 1884, ils fondèrent leur instrument légal connu aujourd’hui sous le nom de Watch Tower Bible & Tract Society of Pennsylvania, aux fins d’édition et d’administration. Ils furent connus comme Association internationale des Étudiants de la Bible. Le clergé de la chrétienté méprisait ces Étudiants de la Bible, ces prédicateurs qui expliquaient la Parole de Dieu, et ils s’opposaient à leur prédication zélée du Royaume de Dieu, dressant des obstacles devant eux. Ils poursuivirent cette politique et finalement, au cours du délire de la Première Guerre mondiale, ils réussirent à faire incarcérer dans une prison fédérale des États-Unis le président et le secrétaire-trésorier de la Société Watch Tower, ainsi que certains de ses rédacteurs. En plusieurs endroits, ils firent aussi interdire leurs publications, en totalité ou en partie.

      CE QUE N’EST PAS LE “DENIER”

      6. Pourquoi ces chrétiens ont-​ils paru être les “derniers” engagés, et que pensaient-​ils eux-​mêmes de la “onzième heure” ?

      6 Devant leur entrée tardive et peu orthodoxe sur la scène des affaires religieuses du monde, ces chrétiens voués, Étudiants de la Bible, parurent être les “derniers” que le grand Maître de maison, Jéhovah Dieu, engagea pour travailler dans sa “vigne” spirituelle, le véritable christianisme organisé. Cela était d’autant plus vrai que les temps des Gentils arrivèrent à leur terme en 1914, date à laquelle éclata la Première Guerre mondiale (Luc 21:24). En harmonie avec leur compréhension de la prophétie relative à la fin du présent système de choses, et devant la détérioration de la situation au cours de la Première Guerre mondiale, ces Étudiants chrétiens de la Bible en vinrent à penser que la dernière heure était venue, la “onzième heure” de travail dans la “vigne” spirituelle de Jéhovah Dieu. Ils s’intéressaient depuis longtemps à la parabole de la vigne et du denier et avaient fait allusion à la “onzième heure” et à cette parabole de Jésus dans La Tour de Garde de Sion, édition anglaise d’avril 1881, page 7, sous le titre “Recherchons 1 000 prédicateurs”, qui demandait des ouvriers.

      7. Quel livre la Société a-​t-​elle publié en juillet 1917, et que fut-​il déclaré quant à son rapport avec le “denier” symbolique ?

      7 Ainsi, en juillet 1917, en pleine guerre, la Watch Tower Bible & Tract Society publia (en anglais)a le livre intitulé Le mystère accompli. Cet ouvrage était le septième et dernier volume d’une série intitulée Études des Écritures. Pensant que le moment était proche où le fidèle reste de l’Église chrétienne allait être glorifié dans le ciel, on croyait que cet auxiliaire biblique Le mystère accompli, outre les privilèges de service qui s’y rattachaient, constituait le “denier” symbolique donné en récompense aux fidèles travailleurs de la “vigne”, avant qu’ils ne quittent la terre. En fait, en page 2 de cet ouvrage, les éditeurs avaient reproduit l’agrandissement d’une pièce semblable à un denier. On pouvait y lire l’inscription suivante : “Cette œuvre est dédiée au Roi des rois et Seigneur des seigneurs pour venir en aide à ses saints consacrés qui attendent l’adoption et à tous ceux qui, en quelque lieu que ce soit, invoquent le nom de notre Seigneur, à la famille de la foi et à la création tout entière qui soupire et souffre les douleurs de l’enfantement en attendant la révélation des fils de Dieu.” De plus, cette même année, dans l’édition anglaise du 1er octobre 1917 de La Tour de Garde, page 293, paraissait un article intitulé “Le denier” qui parlait du livre Le mystère accompli et de l’“honneur” qui s’y rapportait comme du “denier” symboliqueb.

      8. a) Néanmoins, lorsqu’on donna ce sens au “denier”, à quoi les éditeurs ne s’attendaient-​ils pas ? b) Après la publication du livre Le mystère accompli, qu’est-​il arrivé au Canada et aux États-Unis ?

      8 Toutefois, lorsqu’on appliqua le sens du “denier” au livre Le mystère accompli, septième volume des Études des Écritures, personne ne s’attendait à ce que la Première Guerre mondiale se termine l’année suivante (1918) ; personne n’avait prévu que s’ouvrirait par la suite une période de paix et que le reste oint demeurerait sur la terre au lieu d’obtenir la gloire céleste. On édifia une organisation de 7 000 Étudiants de la Bible pour diffuser Le mystère accompli de maison en maisonc. Mais au printemps de 1918, ce livre fut interdit aux États-Unis et au Canada. Le gouvernement des États-Unis, alors en guerre contre l’Allemagne, se servit même de cet ouvrage pour faire enfermer les dirigeants de l’association internationale des Étudiants de la Bible dans la prison fédérale d’Atlanta, en Georgie.

      9. Après la Première Guerre mondiale, qu’a-​t-​on fait du livre Le mystère accompli, et finalement, qu’est-​ce qui devint évident quant à son rapport avec le “denier” ?

      9 Ainsi, l’action du gouvernement, l’opposition du clergé, la persécution religieuse et les bouleversements de cette période de guerre entravèrent sérieusement l’œuvre de ces Étudiants chrétiens de la Bible. Au printemps de 1919, les représentants de la Société Watch Tower furent définitivement libérés de la prison fédérale, on put reprendre contact avec les filiales de la Société, et en 1920 était levée l’interdiction qui frappait le Septième Volume. Dès lors, Le mystère accompli put à nouveau circuler aux États-Unis d’Amérique. En 1927 cependant, la Société Watch Tower cessa d’éditer Le mystère accompli et les six autres volumes de la série Études des Écritures, et les remplaça par de nouveaux manuels bibliques imprimés après guerre. Ces dix ans écoulés, il fallut bien se rendre à l’évidence : le Septième Volume et le service honorable qui l’accompagnait ne représentaient pas le denier.

      10. En 1925, que commença-​t-​on à comprendre quant au nom de Jéhovah, et comment cette compréhension a-​t-​elle atteint un point culminant en 1931 ?

      10 Dans l’intervalle, en 1925, les Étudiants chrétiens de la Bible commencèrent à comprendre que le dessein primordial de Dieu était la justification de son nom, Jéhovah, par l’intermédiaire du Royaume messianique nouveau-né. En fait, depuis 1922, on faisait sans cesse allusion à Isaïe 43:10-12 pour démontrer que ces chrétiens devaient être témoins du Seigneur Dieu pendant le temps qui leur restait à vivre sur terred. L’œuvre qui consistait à rendre témoignage à son nom prit une telle ampleur parmi eux qu’en 1931, à l’assemblée internationale tenue à Columbus, Ohio, les Étudiants de la Bible souvent calomniés adoptaient une résolution par laquelle ils prenaient le nom suggéré par Isaïe 43:10-12 (AC), c’est-à-dire celui de “Témoins de Jéhovah”.

      11. Puisque ce qui concernait Le mystère accompli s’avérait ne pas être le “denier”, que commença-​t-​on à penser à propos de l’octroi du nom de “Témoins de Jéhovah”, et pourquoi ?

      11 L’œuvre de rassemblement du reste oint des héritiers du Royaume céleste semblait arriver à son terme. Par conséquent, ce don qui leur était fait en 1931, celui d’un nom fondé sur la Bible, semblait venir les récompenser de leurs douze années de dur labeur chrétien depuis 1919. Ils avaient compris que Le mystère accompli et l’honneur de diffuser cet ouvrage ne constituaient pas le “denier”. Mais maintenant, le “denier” ne pourrait-​il pas être l’octroi de ce nom nouveau donné aux Étudiants de la Bible ?

      12. En 1984, que déclara La Tour de Garde à propos du “denier” ?

      12 En 1934, paraissait dans les éditions du 15 avril et du 1er mai de La Tour de Garde et Messager de la Présence de Christ un article principal (en deux parties) intitulé “Le salaire des ouvriers”. Ce sujet expliquait la parabole de la vigne énoncée par Jésus. La première partie de cet article, page 115, paragraphe 2, déclarait ce qui suit : “Les ouvriers sont ceux qui se trouvent dans le temple afin d’y être jugés, et qui manifestent leur activité dans le service du royaume ; le salaire ou denier est l’honneur de recevoir le nouveau nom que Jéhovah a conféré à son peuple.” Page 120, le paragraphe 21 disait : “Nul salaire plus grand n’eût pu être payé à des créatures terrestres que de recevoir un nom de la bouche de Jéhovah ; ce nom montre le rapport étroit et confiant qui existe entre Jéhovah et son peuple fidèle. Il n’a jamais auparavant donné un salaire pareil à des créatures humaines.”

      13. En 1937, que commença-​t-​on à comprendre quant au fait d’être témoin de Jéhovah, et au nombre de qui le livre Le monde nouveau (angl.), paru en 1942, rangeait-​il la “grande foule” des “autres brebis” de notre époque ?

      13 En 1937, toutefois, on en vint à comprendre que les prophètes fidèles et les hommes intègres, depuis Abel, le premier martyr, jusqu’à Jean-Baptiste, étaient aussi témoins de Jéhovah, la “si grande nuée de témoins”. (Héb. 11:1 à 12:1.) Plus tard, le livre intitulé “Le monde nouveau” (angl.), édité en 1942, précisait que la “grande foule” des “autres brebis” prédite dans Révélation 7:9-11 était aussi composée de témoins de Jéhovah (Pages 368, 369, 375). Aujourd’hui, la “grande foule” de ces “autres brebis” qui ont été rassemblées avec le reste oint sont généralement considérées comme des témoins de Jéhovah. D’après les faits, qu’est-​ce que ces “autres brebis” se sont révélées être depuis 1935, sinon des témoins de Jéhovah des temps modernes ?

      14. Par suite, qu’est-​on venu à comprendre concernant le titre de “Témoins de Jéhovah”, et que peut-​on dire de ce “nouveau nom” en rapport avec la Pentecôte de l’an 33 ?

      14 Ainsi, on voit donc que le titre de “Témoins de Jéhovah” ne s’applique pas seulement au reste oint ; par conséquent ce nouveau nom donné aux chrétiens ne pouvait être le “denier” symbolique de la parabole de Jésus. En l’an 33 de notre ère, le jour de la Pentecôte, le “nom nouveau” n’était pas le “denier”, attendu que ces disciples juifs de Jésus-Christ étaient déjà témoins de Jéhovah puisqu’ils étaient nés membres du peuple élu de Dieu, comme l’indique Ésaïe 43:1-12.

      15. a) Comment notre compréhension du “denier” peut-​elle être éclairée aujourd’hui ? b) À notre époque, quand le “soir” et le terme de la journée de travail dans la vigne eurent-​ils lieu, et comment ?

      15 Trente-trois ans ont passé depuis 1933 et le commencement des terribles persécutions qui s’abattirent sur les témoins de Jéhovah sous le régime nazi d’Adolf Hitler. Aujourd’hui, en considérant le premier accomplissement de la parabole de la vigne donnée par Jésus au temps des apôtres il y a dix-neuf siècles, nous pouvons mieux comprendre ce qu’est le “denier”. Dans l’accomplissement moderne de cette parabole, le “soir” et le terme des douze heures de travail de la journée eurent lieu pendant la Première Guerre mondiale qui marqua la fin des temps des Gentils en automne 1914. Les travailleurs à plein temps, les “premiers” loués, les membres du clergé de la chrétienté, dirigèrent leurs efforts vers les activités belliqueuses des nations en guerre. Le travail de ceux qui furent embauchés les “derniers” fut entravé et pratiquement interrompu en 1918 avec l’interdiction des publications de la Société Watch Tower et l’incarcération des représentants légaux des Étudiants de la Bible. Cet arrêt de l’œuvre correspondait à la mort de Jésus et à la dispersion des disciples.

      L’EMPLOI DU “DENIER” JUSQU’À NOTRE ÉPOQUE

      16. a) Pour quand le moment de la paye était-​il donc attendu ? b) En quel sens le printemps 1919 était-​il comme un jour de Pentecôte pour les ouvriers engagés dans la vigne ?

      16 La Première Guerre mondiale cessa le 11 novembre 1918 et le monde porta alors son attention vers la paix et la réorganisation de la période d’après-guerre. Pour préserver la paix et la sécurité dans le monde, on proposa un instrument politique, la Société des Nations. En ce qui concerne les questions religieuses, l’heure de la paye avait sonné pour ceux qui avaient travaillé, soit réellement, soit pour faire semblant, dans la vigne spirituelle de Jéhovah ! En cette période d’après-guerre, quel serait le “denier” qui allait leur revenir ? Pour ces ouvriers engagés les “derniers” pour travailler dans la “vigne”, le printemps de 1919 était comme un jour de Pentecôte. Les Étudiants de la Bible croyaient éprouver une résurrection d’entre les morts. Le 26 mars 1919, leurs représentants officiels, leurs rédacteurs, furent libérés de prison, l’œuvre fut aussitôt rétablie, et les travailleurs de la “vigne” réorganisés dans le monde entier. Du 1er au 8 septembre 1919 eut lieu à Cedar Point, Ohio, la première assemblée ; 7 000 personnes assistèrent au discours public. Enfin, outre La Tour de Garde, un nouveau périodique, L’Âge d’Or (aujourd’hui Réveillez-vous !) commença à paraître le 1er octobre 1919. Pareille renaissance de l’œuvre des Étudiants de la Bible dans le domaine religieux ne manqua pas d’étonner et de confondre la chrétienté.

      17. Que s’avéra donc être le “denier” pour les ouvriers engagés les “derniers” ?

      17 Comme à la Pentecôte d’il y a dix-neuf siècles, le “denier” a été payé à ceux qui ont été loués en dernier lieu dans la “vigne” spirituelle de Jéhovah. Le Royaume messianique de Dieu est né dans les cieux à la fin des temps des Gentils en 1914, et le “denier” qui a été payé aux travailleurs de la vigne a été le privilège et l’honneur de servir en qualité d’ambassadeurs oints du Royaume messianique nouveau-né de Dieu, depuis son intronisation jusqu’au moment de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Harmaguédon. Ils ont pu remplir ce rôle d’ambassadeurs grâce à l’aide du saint esprit de Dieu. En harmonie avec ce fait, ils se sont vu accorder le privilège d’accomplir Matthieu 24:14, de prêcher la bonne nouvelle de la naissance du Royaume messianique de Dieu dans la terre habitée tout entière, en témoignage à toutes les nations, avant que n’arrive la fin du présent système de choses (Rév. 16:14-16 ; Marc 13:10). Combien est grande la valeur que ce “denier” revêt à leurs yeux !

      18. À ce moment-​là, qui a murmuré, et finalement, jusqu’à quel point ?

      18 Le clergé de la chrétienté a murmuré contre cette façon de payer les gages spirituels, et ses récriminations se sont traduites par des persécutions dirigées contre ces prédicateurs du Royaume. Les membres du clergé auraient pu se joindre à ce témoignage du Royaume, mais ils ont rejeté le Royaume nouveau-né de Dieu en prêchant en faveur de la Société des Nations qu’ils ont appelée “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”. Ils ont maintenu des relations amicales avec les hommes politiques de ce monde.

      19. Qui se sont avérés être les “derniers” à accepter le “denier” ?

      19 Le reste oint des héritiers du Royaume, y compris ceux que Jéhovah Dieu lui a ajoutés depuis 1919, est très reconnaissant du “denier” qui lui a été payé. Depuis qu’il l’a reçu en 1919, il s’en est servi, et le prix qu’il y attacha n’a fait qu’augmenter. Le clergé de la chrétienté prouve qu’il est le “dernier” à accepter ce précieux “denier”, à supposer même qu’il l’accepte avant que Babylone la Grande (y compris la chrétienté) ne soit détruite au jour, grand et redoutable, de Jéhovah qui est maintenant proche. — Joël 2:31, 32 ; Actes 2:20, 21.

      20. Comment ces ouvriers, ayant reçu leur salaire, ont-​ils été récompensés depuis pour avoir employé le “denier” avec reconnaissance jusqu’à maintenant ?

      20 Depuis 1935 en particulier, le “denier” a été employé pour rassembler la “grande foule” de “brebis” prédite en Révélation 7:9-17. Ces personnes ont accepté le message du Royaume tel qu’il est annoncé par les ambassadeurs oints du Royaume et, à ce jour, environ un million d’entre elles, dispersées par toute la terre, sont sorties de Babylone la Grande pour se joindre au reste oint et louer Jéhovah Dieu et son Roi messianique Jésus-Christ. Quelle récompense les ambassadeurs du Royaume n’ont-​ils pas déjà obtenue pour avoir accepté ce “denier” des mains de Jéhovah, et pour en avoir fait usage avec reconnaissance !

      [Notes]

      a À la page 373 de l’édition anglaise du 15 décembre 1917 de La Tour de Garde, nous lisons ceci : “Nous sommes heureux d’annoncer que la traduction du Septième Volume en suédois et en français est déjà terminée. Ces deux éditions sortiront des presses ce mois-​ci, en Europe. Dès que nous pourrons honorer les commandes de ce livre, en ces langues ou en d’autres, nous l’annoncerons dans ces colonnes. Il est traduit et publié par parties dans La Tour de Garde en langues allemande, polonaise et grecque. Il est en voie de traduction dans quatre autres langues et il le sera bientôt sans aucun doute en d’autres encore.” Dans les paragraphes suivants de La Tour de Garde était donné un commentaire sur le “denier” de Matthieu 20:2-17. En 1924, il fut annoncé que Le mystère accompli était alors publié en anglais, danois, norvégien, finlandais, français, allemand, grec, polonais et suédois.

      b Dans les deux paragraphes figurant sous le titre “Le denier”, nous lisons : “Expliquant la parabole du denier (Matthieu 20:1-16), frère Russell écrivit dans les Études des Écritures, tome III, page 223, que le denier représente les ‘honneurs du Royaume’. Dans le Psaume 149:5-9, nous lisons : ‘Que les fidèles triomphent dans la gloire, qu’ils poussent des cris de joie sur leur couche ! Que les louanges de Dieu soient dans leur bouche, et le glaive à deux tranchants dans leur main, pour exercer la vengeance sur les nations, pour châtier les peuples, pour lier leurs rois avec des chaînes et leurs grands avec des ceps de fer, pour exécuter contre eux le jugement qui est écrit ! C’est une “gloire” pour tous ses fidèles.’ Commentant ce Psaume, frère Russell déclara que la ‘gloire’ dont il est question ici serait accordée aux saints “de ce côté-​ci du voile” ; que, de la même façon, le glaive serait utilisé par les saints de ce côté-​ci du voile. C’est un grand et merveilleux honneur que de pouvoir manier dès maintenant l’épée (le message de vérité), c’est-à-dire lier les rois, les gouvernants, les nobles et les systèmes de ce monde. Tous ceux qui joyeusement reçoivent et utilisent la ‘pointe’ de l’épée, c’est-à-dire le Septième Volume (Ézéch. 21:14, 15), reçoivent par suite les ‘honneurs du Royaume’, le denier.

      “Depuis de nombreuses années, on nous a promis le Septième Volume. Tous l’ont attendu, pensant que les derniers venus à la vérité seraient mis sur le même plan que ceux qui l’avaient reçue les premiers. La parabole montre que certains murmureraient et se plaindraient. Conformément à cette parabole, nous constatons que quelques-uns murmurent et rejettent le Septième Volume. Ils ne sont donc pas satisfaits du denier, de l’honneur que le Seigneur leur accorde en leur offrant de participer à la merveilleuse œuvre terminale de la moisson. Ceux-ci ne participent pas à la moisson, mais ils sont plus particulièrement occupés à murmurer, à critiquer et à s’efforcer d’empêcher l’accomplissement de l’œuvre.”

      c À la page 281 de l’édition anglaise du 15 septembre 1919, La Tour de Garde déclare que l’activité déployée à l’aide du Septième Volume a eu une étendue limitée à cause des conditions mondiales dues à la guerre, et, dans les paragraphes deux et trois, nous lisons entre autres : “Chaque lecteur de La Tour de Garde a voulu transmettre le message contenant des nouvelles réjouissantes. Désirez-​vous maintenant en saisir l’occasion ?

      “Comment faire.

      “L’organisation qui a dirigé la diffusion du Septième Volume a connu un succès merveilleux. Sept mille de nos amis ont participé à cette activité spéciale. Nous prions les classes du monde entier de redonner vie à cette organisation, cela dans sa forme convenable.”

      d Le vendredi 8 septembre 1922, appelé le grand “Jour” du deuxième congrès international tenu à Cedar Point par les Étudiants de la Bible, le président de la Société Watch Tower prononça un discours inoubliable basé sur le texte biblique de Matthieu 4:17 (Da) où l’on peut lire : “Le royaume des cieux s’est approché.” Quelques paragraphes avant la fin de son discours, le président J. F. Rutherford déclara :

      “Pourquoi le message doit-​il donc être annoncé à ceux qui ne comprennent pas ? Quelqu’un entendra-​t-​il ? Le prophète de l’Éternel répond : ‘Qu’on fasse sortir le peuple aveugle, qui a des yeux, et les sourds, qui ont des oreilles. Que toutes les nations se rassemblent, et que les peuples se réunissent. Qui d’entre eux a annoncé ces choses ? Lesquels nous ont fait entendre les premières prédictions ? Qu’ils produisent leurs témoins et établissent leur droit ; qu’on écoute et qu’on dise : C’est vrai ! Vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, vous, et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous le sachiez, que vous me croyiez et compreniez que c’est moi : Avant moi il n’a point été formé de Dieu, et après moi il n’y en aura point. C’est moi, moi qui suis l’Éternel, et hors moi il n’y a point de sauveur. C’est moi qui ai annoncé, sauvé, prédit, ce n’est point parmi vous un dieu étranger ; vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, c’est moi qui suis Dieu.’ — Ésaïe 43:8-12.

      “Ainsi nous voyons que les membres de la classe du temple sont clairement désignés comme étant les témoins du Seigneur dans ce temps, pour apporter un message de consolation au peuple, pour lui annoncer que le royaume des cieux est proche et que des millions actuellement vivants ne mourront jamais. Nous voyons que Dieu désire que son nom soit loué ; que les peuples connaissent qu’il est l’Éternel ; que Dieu se propose d’avoir sur la terre, dans ces temps de détresse, un peuple séparé et distinct de tous les autres, comme ses témoins qui proclament hardiment le message : ‘Le royaume des cieux est proche !’”

      [Illustration, page 309]

      Dans Le mystère accompli.

      (Traduction du texte anglais ci-dessus).

      Cette œuvre est dédiée au Roi des rois et Seigneur des seigneurs pour venir en aide à ses saints consacrés qui attendent l’adoption et à tous ceux qui, en quelque lieu que ce soit, invoquent le nom de notre Seigneur, à la famille de la foi et à la création tout entière qui soupire et souffre les douleurs de l’enfantement en attendant la révélation des fils de Dieu.

      [Illustration, page 313]

      Employons le privilège d’être des ambassadeurs du Royaume de Dieu.

  • Pouvez-vous éviter de recevoir la marque de la bête ?
    La Tour de Garde 1967 | 15 mai
    • Pouvez-​vous éviter de recevoir la marque de la bête ?

      1. Quelle condition prévalait au temps des apôtres, et quelle tentative se poursuit de nos jours ?

      TOUT le monde désire la liberté. Personne ne veut être esclave des hommes. Pourtant l’esclavage proprement dit était courant dans toutes les nations de l’Antiquité, et l’on achetait et vendait couramment les esclaves. On dit qu’à l’époque des apôtres, la moitié de la population de l’Empire romain était composée d’esclaves. Dans l’Antiquité, on marquait généralement les esclaves sur le front ou sur la main pour indiquer qu’ils appartenaient à un certain homme ou adoraient un certain dieu. Bien que cette coutume ne soit plus observée de nos jours, on essaie néanmoins de réduire en esclavage, non pas la moitié, mais la totalité de la population du globe, les lecteurs de cet article entre autres. Il s’agit d’un asservissement plus oppressif que l’esclavage antique, et lui aussi a sa marque.

      2. a) Quelle sorte de lutte livre-​t-​on aujourd’hui pour réduire les hommes en esclavage ? b) Que représente le fait de recevoir une marque sur le front ou sur la main ?

      2 La Bible énonce la règle selon laquelle nous sommes esclaves de celui que nous servons (Rom. 6:16). Nos croyances, les causes que nous soutenons et nos actes indiquent quelle est notre idéologie et quelle manière de vivre, bonne ou mauvaise, nous suivons. On lutte aujourd’hui pour se rendre maître des esprits. Tandis que des guerres chaudes éclatent ici et là, la grande guerre froide à laquelle se livrent les nations est une guerre idéologique, dont le but est de subjuguer l’esprit de l’homme et par conséquent de gouverner ses actions. Si vous vous laissez convaincre et endoctriner par une idéologie au point de la soutenir mentalement et de la servir activement, on pourra dire que vous êtes marqué dans votre esprit, siège de vos pensées, et sur la main, qui agit ou travaille pour vous. Par exemple, le communisme s’efforce d’étendre son emprise tyrannique sur les hommes en recourant au lavage du cerveau, en cherchant à effacer une certaine marque pour la remplacer par une autre, celle de sa propre idéologie.

      VOUS ÊTES EN DANGER

      3. Pourquoi n’est-​il pas facile à notre époque d’éviter de recevoir une marque indiquant que nous sommes esclaves des hommes ?

      3 Il est de votre intérêt de ne jamais recevoir cette marque qui, en fait, signifie

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