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Le culte de Dieu prime-t-il dans votre vie ?La Tour de Garde 1965 | 1er mai
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quand tu seras dans ta maison, quand tu iras, en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras.”
28 Ils connaissaient les Dix Commandements et les ordonnances de Jéhovah relatives à la nourriture. On leur avait inculqué ces paroles de Moïse : “Et maintenant, Israël, écoute les lois et les ordonnances que je vous enseigne pour les mettre en pratique, afin que vous viviez.” (Deut. 4:1, AC). Il leur répugnait de prendre des aliments impurs et interdits. Refusant d’absorber des viandes et des vins qui avaient probablement été offerts en sacrifice à des idoles, ils se contentèrent de manger des légumes. Or, “au bout de dix jours, leurs visages avaient meilleure apparence et étaient plus gras que ceux de tous les jeunes gens qui mangeaient les mets délicats du roi”. (Dan. 1:15, Da.) Il va de soi que l’officier de la cour qui devait s’occuper de Daniel, de Hanania, de Mischaël et d’Azaria était satisfait de ce résultat. Jéhovah aussi en était satisfait, puisqu’il est écrit qu’“à ces quatre jeunes gens, Dieu accorda connaissance et intelligence en toute écriture et sagesse. Daniel avait la compréhension de toute vision et des songes”. — Dan. 1:17, Dhorme.
29, 30. Cessèrent-ils d’être fidèles à Jéhovah Dieu parce qu’on leur confia des fonctions gouvernementales et qu’on leur donna des présents ?
29 Ces trois années de formation permirent aux quatre jeunes Hébreux d’apprendre la langue des Chaldéens et d’acquérir d’autres connaissances, cependant ils n’oublièrent jamais leur Dieu, ni les choses qu’ils avaient apprises en Judée concernant les lois de Jéhovah. Même lorsqu’ils furent amenés devant le roi, ils n’étaient pas impressionnés outre mesure. Avec l’aide de Dieu, Daniel put interpréter des songes. Le roi lui donna de nombreux présents et l’établit gouverneur de la province de Babylone et grand chef de tous les sages de Babylone. Mais il ne s’enorgueillit pas pour autant. Pour lui, sa fidélité à Jéhovah primait tout.
30 Remplissant de si hautes fonctions Daniel se permit de demander “au roi de préposer à l’administration de la province de Babylone Shadraq, Méshak et Abed-Nego ; et Daniel était à la cour du roi”. (Dan. 2:49, Dhorme.) Ces quatre jeunes Juifs voulaient rester les uns près des autres et unis dans leur culte. Malgré tout, ils s’acquittèrent bien de leurs devoirs, car ils étaient à Babylone en tant qu’esclaves. Il n’empêche que ces quatre jeunes gens, qui possédaient des connaissances très étendues et de grandes responsabilités, étaient bien décidés à ne pas devenir des nationalistes pratiquant le culte de l’État et oubliant leur amour pour Dieu. Ils refusaient de rendre à l’État plus que ce qui lui appartenait et de ne rien rendre à Dieu. Ils n’allaient sûrement pas rendre à l’État ce qui revenait à Dieu.
31. Comment ces quatre Hébreux allaient-ils être éprouvés, et quelles questions se posaient ?
31 À un moment donné de leur existence, tous les serviteurs de Jéhovah Dieu subissent des épreuves. Jésus-Christ informa les chrétiens, témoins de Jéhovah, qu’ils rencontreraient de l’opposition et subiraient des persécutions à cause de son nom. Il n’en fut pas autrement de ces quatre jeunes Hébreux. Le jour allait arriver où leur fidélité et leur dévouement seraient mis à l’épreuve. Se montreraient-ils fidèles à leur Dieu ou à l’État ? Rendraient-ils un culte à la nation et renieraient-ils leur Dieu ? Se courberaient-ils devant l’État pour sauver leur vie ? Nous trouverons la réponse biblique dans Daniel chapitre trois.
L’ÉPREUVE
32. Expliquez comment une épreuve se préparait à Babylone.
32 Le roi Nébucadnetsar fit fabriquer une immense statue d’or. Elle était haute de soixante coudées (env. 27 m) et large de six coudées (env. 2,70 m). Il la fit dresser dans la plaine de Dura, dans la province de Babylone, à un endroit situé à une dizaine de kilomètres au sud de Babylone. Le roi Nébucadnetsar lui-même “fit rassembler les satrapes, les préfets, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les légistes, les juges et tous les chefs des provinces pour se rendre à la dédicace de la statue” qu’il avait dressée (Dan. 3:1, 2, Dhorme). Préposés à l’administration de la province de Babylone, Schadrac, Méschac et Abed-Négo devaient, eux aussi, se conformer à cet ordre.
33. a) Quel était le but du Diable en ce qui concerne les trois jeunes Hébreux, et en quels termes le roi donna-t-il l’ordre d’adorer la statue ? b) Citez certaines remarques intéressantes tirées de la brochure Notre drapeau et reproduites ici en bas de page.
33 C’était là un coup monté de propos délibéré par Satan le Diable, le vrai dieu de Babylone, dans le but d’obliger ces trois Hébreux à se courber devant l’État, à se prosterner devant une image de l’État, emblème qui peut revêtir les formes d’un monument, d’un étendard ou d’un drapeauf. L’image d’or en question représentait l’empire babylonien. Tous les dirigeants des pays conquis par Nébucadnetsar devaient être présents et se prosterner devant l’image. Ainsi, Nébucadnetsar entendait obliger les Judéens, les Assyriens, les Égyptiens et les autres peuples qu’il avait vaincus, à pratiquer le nationalisme babylonien. Le rassemblement eut lieu. “Le héraut cria avec force : À vous, peuples, nations et langues, il vous est commandé ceci : Au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d’instruments de musique, vous tomberez et adorerez la statue d’or qu’a dressée le roi Nabuchodonosor. Celui qui ne tombera pas et n’adorera pas, sera jeté à l’instant même au milieu d’une fournaise de feu brûlant.” (Dan. 3:4-6, Dhorme). Cet ordre revenait à dire : Prosternez-vous devant l’image, adorez l’État ! C’était du nationalisme ! Tous les peuples et tous les chefs, grands et petits, devaient rendre un culte à ce que Jésus appela César, à l’image de ce dernier, au nationalisme !
34, 35. Comment les trois Hébreux affrontèrent-ils l’épreuve, et de quel commandement divin se souvenaient-ils ?
34 Mais voilà que trois hommes se tenaient encore debout ! Imaginez un peu ! Ils refusaient de se prosterner ! Conformément à l’ordre du roi, ils s’étaient rendus avec tous les autres à l’endroit prévu dans la plaine de Dura, mais ils ne s’inclinaient pas devant la statue. Pourquoi ? Ils étaient allés jusqu’à la limite de ce qui était permis. Ils avaient accompagné les autres, mais l’heure de l’épreuve était arrivée. Leur décision était bonne. Ces trois Judéens, Schadrac, Méschac et Abed-Négo, se souvenaient sans doute de ces paroles que Jéhovah prononça par la bouche de Moïse :
35 “Je suis Jéhovah, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras pas d’image taillée ni aucune figure de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, ou de ce qui est dans les eaux au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point. Car je suis Jéhovah ton Dieu, un Dieu jaloux [qui exige un dévouement exclusif, NW], qui punis l’iniquité des pères sur les enfants, sur la troisième et sur la quatrième génération à l’égard de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. Tu ne prendras point le nom de Jéhovah, ton Dieu, en vain, car Jéhovah ne laissera pas impuni celui qui prendra son nom en vain.” — Ex. 20:1-7, AC.
36. En qui mettaient-ils leur confiance ?
36 Ces trois Hébreux comprenaient bien le sens de ces commandements. Ils rendaient à Dieu un dévouement exclusif. Dès lors, ils ne pouvaient se prosterner et adorer une image ou enseigne faite de main d’homme. Ils aimaient la vie et ils croyaient que Dieu les délivrerait. Même s’ils devaient mourir, il n’y avait pas lieu de craindre, puisqu’ils croyaient à la résurrection des morts. Informé de leur refus, Nébucadnetsar, fou de rage et de colère, ordonna une enquête.
37. Que se produisit-il lorsque ces hommes furent amenés devant le roi ?
37 Les trois Hébreux furent amenés en présence de Nébucadnetsar, et celui-ci les interrogea, disant : “Est-il vrai, Shadraq, Méshak et Abed-Nego, que vous ne serviez pas mes dieux et que la statue d’or que j’ai dressée vous ne l’adoriez pas ?” (Dan. 3:14, Dhorme). Le roi était gêné de voir ces trois excellents serviteurs se montrer récalcitrants et refuser d’accomplir ce geste banal. Ne suffisait-il pas de se prosterner ? C’était tout ce qu’il leur demandait. Aussi Nébucadnetsar décida-t-il de leur donner une seconde chance. Il leur dit : “Êtes-vous prêts maintenant, au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d’instruments de musique, à tomber et à adorer la statue que j’ai faite ? Et si vous ne l’adorez pas, à l’instant même vous serez jetés au milieu d’une fournaise de feu brûlant, et quel est le dieu qui vous sauverait de mes mains ?” — Dan. 3:15, Dhorme.
38. Les trois Hébreux eurent-ils un moment d’hésitation lorsqu’on leur donna une autre occasion de se prosterner, et quelle fut leur réponse au roi ?
38 Les trois Hébreux ne mirent pas longtemps pour prendre une décision. Leur parti était pris d’avance. Dès leur adolescence, dès le temps où ils étaient nourris et instruits à l’école privée du roi, ils savaient quel Dieu ils devaient servir. À cette époque-là, ils avaient refusé de transgresser les lois de Jéhovah relatives aux aliments. À présent, ils n’allaient certainement pas enfreindre la loi divine en rendant un culte à une image. Sans hésiter un instant, “Schadrac, Méschac et Abed-Négo répliquèrent au roi Nébucadnetsar : Nous n’avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée.” — Dan. 3:16-18.
39. Qui donna une réponse semblable pour défendre le culte pur de Dieu ?
39 Voilà la foi ! Voilà la fidélité ! Quelle est la décision courageuse semblable qui nous vient à l’esprit ? Vous souvenez-vous de l’occasion où Satan essaya d’obliger Jésus à faire “un acte d’adoration” devant lui ? La réponse de Jésus était, elle aussi, immédiate : “Alors Jésus lui dit : ‘Va-t’en Satan ! Car il est écrit : “C’est Jéhovah ton Dieu que tu dois adorer, et c’est à lui seul que tu dois rendre un service sacré.”’” — Mat. 4:8-10, MN.
LES FIDÈLES SONT DÉLIVRÉS
40-42. Décrivez le drame qui suivit et l’issue de l’épisode de la fournaise de feu ardent.
40 Nébucadnetsar savait fort bien quel était le Dieu que ces trois Hébreux adoraient. À présent il voulait savoir s’ils céderaient sous la pression, dès qu’ils seraient liés pour être jetés dans la fournaise. S’inclineraient-ils devant l’État et deviendraient-ils nationalistes ? Essaieraient-ils de servir deux maîtres ? Allaient-ils rendre à l’État des choses qui ne lui appartenaient pas ?
41 Les trois hommes ne commencèrent pas à redouter “ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme”. Tout comme les vrais chrétiens de nos jours, qui admirent l’excellent exemple des trois Hébreux, ceux-ci étaient “plutôt dans la crainte de celui qui peut détruire le corps et l’âme dans la Géhenne”. (Mat. 10:28, MN.) Ils voyaient que leur refus avait rempli Nébucadnetsar de colère et que l’expression de son visage changeait à leur égard. Puis l’ordre du roi retentit : ‘Jetez-les dans la fournaise de feu chauffée sept fois plus que d’ordinaire !’ On les jeta donc dans une fournaise dont la chaleur était tellement intense que les hommes qui reçurent l’ordre d’y jeter les trois Hébreux furent eux-mêmes mortellement brûlés par les flammes.
42 Ce que Nébucadnetsar vit ensuite l’effraya. Il se leva en toute hâte et posa cette question aux membres de son entourage : “N’avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ?” Ils lui répondirent : “Certainement, ô roi !” Alors, tout en émoi, Nébucadnetsar déclara : “Eh bien, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n’ont point de mal ; et la figure du quatrième ressemble à celle d’un fils des dieux.” Nébucadnetsar appela les trois Hébreux et les invita à sortir du feu et à s’approcher de lui. Schadrac, Méschac et Abed-Négo s’exécutèrent. C’était vraiment étonnant ! Le feu n’avait eu aucun pouvoir sur leur corps ; pas même un cheveu de leur tête n’avait été brûlé ! Même leurs manteaux n’avaient pas été abîmés et nulle odeur de feu ne s’attachait à eux. Ces hommes étaient passés par une rude épreuve et ils avaient démontré leur fidélité. — Dan. 3:24-27.
43. Que déclara ensuite Nébucadnetsar, rendant ainsi témoignage à Jéhovah comme au Dieu qui a le pouvoir de délivrer ses serviteurs ?
43 Nébucadnetsar était fort ébranlé par ce qui s’était passé. Il s’écria : “Béni soit le Dieu de Schadrac, de Méschac et d’Abed-Négo, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui ont eu confiance en lui, et qui ont violé l’ordre du roi et livré leurs corps plutôt que de servir et d’adorer aucun autre dieu que leur Dieu ! Voici maintenant l’ordre que je donne : tout homme, à quelque peuple, nation ou langue qu’il appartienne, qui parlera mal du Dieu de Schadrac, de Méschac et d’Abed-Négo, sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en un tas d’immondices, parce qu’il n’y a aucun autre dieu qui puisse délivrer comme lui.” (Dan. 3:28, 29). Et vous, êtes-vous persuadé qu’“il n’y a aucun autre dieu qui puisse délivrer comme lui” ?
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On nous oblige à prendre dès maintenant une décision irrévocableLa Tour de Garde 1965 | 1er mai
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On nous oblige à prendre dès maintenant une décision irrévocable
1. Quelles remarques d’un historien anglais sont citées à propos du nationalisme ?
LE NATIONALISME fait toujours sentir le poids de son autorité, et parfois il se montre très cruel à l’égard des chrétiens qui adorent le vrai Dieu Jéhovah. Dans son livre Christianity Among the Religions of the World (Le christianisme parmi les religions du monde), l’historien Arnold J. Toynbee écrit à la page 69 : “Le pouvoir collectif d’Athènes était adoré par les Athéniens sous la forme de la déesse Athéna. (...) Aux quinzième et seizième siècles, lors de la renaissance de l’hellénisme dans le monde occidental, l’attachement idolâtrique des Grecs pour leur pays, leur patrie, fut importé de l’Antiquité hellénique et incorporé à notre vie occidentale moderne. Cependant, à la différence des Grecs, nous n’avons pas eu le courage d’avouer ouvertement que nous pratiquons cette forme d’idolâtrie et partant, nous sommes à la merci de cette forme idolâtrique de nationalisme encore plus que les Grecs n’étaient victimes du culte idolâtrique qu’ils vouaient franchement à leurs États locaux.”
2, 3. a) Que subirent les témoins de Jéhovah en Allemagne parce qu’ils refusèrent de saluer Hitler, et que déclare à ce sujet une certaine autobiographie ? b) Comme pour les trois Hébreux, comment donna-t-on à ces chrétiens une nouvelle possibilité de “se prosterner”, mais quel fut le résultat de cette tentative ?
2 Certains répondront : Qu’y a-t-il de mal à cela ? Mais nos détracteurs auraient la mémoire un peu courte. Il suffit de remonter trente années en arrière, à l’époque
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