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Une catholique de Guatemala parle franchementLa Tour de Garde 1957 | 15 juillet
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Une catholique de Guatemala parle franchement
“ SI LES catholiques étaient comme cela ! ” C’est ainsi que la catholique Elly Rodriguez G. commençait son article “ Silhouettes humaines ” dans le Nuestro Diario, un grand quotidien de la ville de Guatemala. Elle décrivait les missionnaires de la Watch Tower qui offrent l’édition espagnole de The Watchtower, La Atalaya, dans les rues de la ville :
“ Plus d’une fois ceux qui habitent la capitale ont eu l’occasion d’observer les propagandistes du périodique La Atalaya. Certains n’ont pas seulement observé. Les admirateurs des jolies jeunes filles américaines vont à elles pour leur acheter le périodique, sachant d’avance qu’ils ne le liront pas. Ces vendeuses sont originales. Elles ont un cachet plaisant d’étrangeté parce que, pour nous, enfants de ces pays indolents, l’expression publique de notre foi semble extraordinaire. Mais ces jeunes filles offrent cette publication avec un réel stoïcisme.
“ On peut facilement remarquer qu’elles ont la foi, une foi immense, sereine et ferme qui leur fait braver l’opinion publique, qu’elles sont convaincues que la parole qu’elles prêchent est la vraie et absolument sûres que le périodique qui rassemble les pensées des valeurs de leur religion est bon et qu’il est, en outre, l’expression d’une profession de foi. Elles ont conscience qu’il en est ainsi et elles ont été organisées pour le combat, la conquête et le sacrifice. Sacrifice de la personnalité intime et des intérêts personnels en faveur du groupe auquel elles appartiennent.
“ L’œuvre qu’elles accomplissent ne se limite pas à cela. Elles vont de maison en maison, prêchant, offrant avec une réelle ténacité toutes les publications éditées par leur organisation (...) C’est l’attitude, la personnalité, la fidélité de ces adeptes qui m’a fait penser à la conscience timorée et fausse des catholiques (...)
“ Nous manquons d’intégrité morale. Le courage d’affronter l’ennemi nous fait complètement défaut. Nous ne sommes pas capables de défendre notre religion. Nous n’en sommes pas capables à cause de notre ignorance — oh ! l’ignorance des catholiques ! — et nous en sommes incapables parce que nous craignons les hommes ou parce que nous sommes pusillanimes. Allons même plus loin : Dans certains cercles plus ou moins antireligieux, nous renions même, à notre honte, la foi que nous avons héritée, et si nous ne la renions pas, nous sommes vaincus par n’importe quel parvenu qui a pu apprendre quelques arguments contre la religion (...)
“ Personnellement, nous donnons et faisons le moins possible pour notre croyance : la messe du dimanche, la participation à la procession des plus élégantes de la Semaine sainte, quelques dévotions spéciales, de minimes aumônes sans esprit chrétien et nous avons gagné le paradis ! Rien de plus. C’est assez pour nous convaincre que nous sommes destinés au bonheur éternel. Les aspirations spirituelles, le désir intime d’avancer, le goût de nous instruire, en apprenant quelle est la foi que nous confessons, le désir du sacrifice, le don de nous-mêmes, sont dépourvus de sens, manquent de signification dans la vie confortable et fausse que nous sommes habitués à vivre (...)
“ Jamais la presse catholique ne prospérera parmi nous, et cela pour deux raisons : Premièrement, parce que, par cupidité, ceux qui pourraient l’aider ne le font pas. Deuxièmement, c’est que ceux qui la composent ont confondu, dans la fausse représentation des valeurs qui est à l’ordre du jour dans le monde, la presse catholique avec les petites feuilles paroissiales. On croit que défendre la foi de Jésus-Christ, c’est publier la Vie des Saints, les anniversaires des révérends, les éphémérides, la censure prohibitive des spectacles qui éveille le désir de voir précisément ce qui est défendu. Les prétentions, la bigoterie, l’excès de sentimentalité, l’étroitesse d’esprit, les servitudes morales, la pauvreté intellectuelle et l’ennui irrémédiable, voilà ce que nous trouvons dans les publications qui portent le sceau catholique. C’est pourquoi elles ne prospèrent pas. C’est pourquoi elles n’intéressent même pas les catholiques, et encore bien moins ceux qui sont à l’extérieur de l’église.
“ Si seulement les catholiques étaient comme cela ! — Comme les protestants, comme ceux qui vendent La Atalaya, comme les combattants d’autres religions, comme tous ceux qui n’ont pas fait de la foi le culte personnel et égoïste que nous pratiquons.
“ Si nous abandonnions ce fardeau inutile des intérêts de ce monde, de l’égoïsme absurde, de l’attitude morale négative ; si nous remédiions à l’ignorance spirituelle qui nous écrase ; si nous apprenions à être, au bout de vingt siècles, des catholiques attentifs, des disciples de la doctrine de Jésus-Christ, le sort du catholicisme, dont la faillite alarme et remplit le monde d’angoisse, serait différent. ”
Et dire que ce qui précède fut écrit par un reporter qui affirme : “ Je suis catholique, c’est pourquoi je sais ce qu’est la vérité et où elle se trouve. ”
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1957 | 15 juillet
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Questions de lecteurs
● Est-il juste de désigner la société du Monde Nouveau comme étant la ville de refuge actuelle ? — A. P., États-Unis.
Dans La Tour de Garde du 1er juin 1956 l’expression “ société du Monde Nouveau ” n’est pas employée comme synonyme de “ ville de refuge ”. Il est dit que la ville de refuge de Jéhovah est la mesure prise dans le dessein de nous protéger de la mort encourue pour avoir transgressé l’alliance divine sur la sainteté du sang. Nous obtiendrons cette protection en venant nous placer et en demeurant sous les effets bienfaisants de l’actif service de Jésus-Christ, le grand Prêtre de Jéhovah. Cette protection se trouve dans l’organisation de Jéhovah, au sein de la société du Monde Nouveau. Elle est désignée explicitement comme étant la couverture expiatoire du sacrifice du Christ. Voyez La Tour de Garde susmentionnée, page 167, paragraphe 10 ; page 168, paragraphe 18, et page 169, paragraphe 3.
● À la page 64 du livre You May Survive Armageddon into God’s New World il est dit : “ Jéhovah ne les protégera et ne les sauvera pas seulement pendant la première partie de la guerre universelle, pendant l’anéantissement de la chrétienté, mais à travers cette guerre entière jusque dans le monde nouveau. ” Qu’est-ce qui caractérise le début d’Harmaguédon ? — W.T., États-Unis.
Les illustrations d’Harmaguédon telles que l’extermination de l’infidèle Jérusalem en 607 av. J.-C. et en 70 apr. J.-C. indiquent que la chrétienté infidèle (représentée par la Jérusalem infidèle), conjointement avec toutes les autres religions diaboliques, sera le premier élément du système de Satan qui disparaîtra dans la bataille d’Harmaguédon. Jéhovah manœuvrera d’autres parties de l’ordre satanique de façon qu’elles provoqueront la chute de cet élément religieux infidèle, de même que Babylone fut utilisée en 607 av. J.-C. pour amener la ruine de la Jérusalem apostate et comme l’empire romain fut employé en 70 apr. J.-C. pour anéantir la Jérusalem impie.
Nous avons encore l’image de l’attaque de Gog contre la société du Monde Nouveau, attaque déclenchant la contre-attaque décisive de Jéhovah contre Gog ou Satan, le Diable, et qui caractérisera également le début de la bataille d’Harmaguédon. En harmonisant ces tableaux, il semble que pendant que Gog attaque la vraie religion, des éléments de son système mondial s’attaqueront à la religion en général, y compris les fausses religions, et qu’alors, en présence de l’attaque contre son vrai peuple, Jéhovah précipitera la bataille d’Harmaguédon. L’organisation de Jéhovah, qui exerce la vraie religion, ne succombera pas sous ces assauts ni ne sera exterminée, mais tel sera le cas des fausses religions de la chrétienté et du paganisme. C’est pourquoi on peut dire avec raison de la chute de la chrétienté infidèle et des autres fausses religions qu’elle constituera le début d’Harmaguédon ou que celles-ci en sont les premières victimes.
Pour de plus amples renseignements sur ce sujet veuillez voir La Tour de Garde du 15 janvier 1954, page 24 ; du 1er février 1954, pages 46, 47, et du 15 novembre 1954, page 348.
● Pourquoi les témoins de Jéhovah calculent-ils telle époque prophétique sur la base “ d’un an pour un jour ”, alors que pour telles autres ils prennent les jours au sens littéral ? — W. A., États-Unis.
Le fait que, selon la règle consignée dans Ézéchiel 4:6, “ un jour pour chaque année ” ne signifie pas qu’on puisse l’appliquer arbitrairement à chaque texte de la Bible. Nous ne devons pas confondre une illustration des Écritures ou une prophétie biblique avec une autre. Le contexte indiquera s’il s’agit
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