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David, son père, et Adonijah, qui demanda pour femme Abischag, la compagne de David pendant ses derniers jours (II Sam. 16:21, 22; I Rois 2:15-17, 22). Ces actes constituaient une trahison.
Outre leurs biens personnels, les dépouilles et les présents (I Chron. 18:10), les rois se créèrent d’autres sources de revenus, tels qu’un impôt spécial sur le produit de la terre pour la table royale, le tribut payé par les royaumes qui leur étaient soumis et la taxe imposée aux marchands itinérants qui traversaient le pays. Ils s’engageaient aussi dans des entreprises commerciales, telle la flotte de navires de Salomon. — I Rois 4:7, 27, 28; 9:26-28; 10:14, 15.
L’INSTABILITÉ DU ROYAUME DU NORD
Le royaume septentrional d’Israël observa le principe de la succession héréditaire, sauf lorsque des assassinats ou des révoltes vinrent contrarier celle-ci. La pratique du faux culte maintint ce pays dans un état de troubles perpétuels qui aboutirent fréquemment au meurtre des rois et à l’usurpation du trône. Seules deux dynasties, celle d’Omri et celle de Jéhu, durèrent plus de deux générations. Puisqu’ils n’étaient pas sous l’alliance davidique pour un royaume, les rois du royaume septentrional n’étaient pas assis sur “le trône de la royauté de Jéhovah” en tant que oints de Jéhovah.
LES ROIS NON JUIFS ET LES ROIS SUBORDONNÉS
Pour être officiellement intronisés rois sur tout l’Empire babylonien, les souverains devaient saisir la main de la statue en or de Bel-Marduk. C’est ce que fit Cyrus le Grand, afin de pouvoir dominer sur tout cet empire sans que ses armées aient besoin de le conquérir en entier.
D’autres rois furent établis sur leur trône par des souverains plus puissants qu’eux, tels que les conquérants du pays. Il était courant, en effet, que des rois gouvernent les territoires qu’ils avaient conquis par l’entremise de rois originaires du pays, d’un rang inférieur, qui leur étaient soumis. C’est ainsi qu’Hérode le Grand régna sur la Judée en tant que roi tributaire de Rome (Mat. 2:1), qu’Hérode Antipas devint roi sur la Galilée et la Pérée (Mat. 14:1), et Hérode Agrippa Ier sur la Palestine (Actes 12:1). Rome confirma également l’autorité d’Arétas, roi des Nabatéens, sur son royaume tributaire. — II Cor. 11:32.
Les rois des nations non juives n’étaient pas aussi accessibles à leurs sujets que ceux du peuple de Dieu. Selon toute apparence, les rois israélites se mêlaient librement au peuple, alors que les rois non juifs s’en tenaient souvent à distance. Quiconque entrait dans la cour intérieure du roi de Perse sans son autorisation formelle était automatiquement condamné à mort, à moins que le roi n’exprime son consentement en lui tendant son sceptre, comme cela s’est produit pour Esther (Esther 4:11, 16). L’empereur romain accordait volontiers une audience à tout citoyen romain qui faisait appel d’une décision prise par une juridiction inférieure, mais seulement après que l’appelant était passé devant nombre de fonctionnaires subalternes. — Actes 25:11, 12.
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ROIS (LIVRES DES)
Livres des Saintes Écritures qui relatent l’histoire d’Israël depuis les derniers jours du roi David jusqu’à l’époque où le roi Jéhoïakin fut libéré de prison à Babylone.
À l’origine, les deux livres des Rois constituaient un rouleau unique intitulé “Rois [héb. melakim]”. Aujourd’hui encore, dans la Bible hébraïque, ils ne sont comptés que comme un seul livre, le quatrième d’une section intitulée “Les premiers prophètes”. La Septante appelle les livres des Rois Troisième et Quatrième (livres) des Règnes, car elle donne aux livres de Samuel les noms de Premier et Deuxième (livres) des Règnes. La Vulgate latine regroupe ces quatre livres sous le titre de “Rois”. Jérôme, en effet, préféra le mot Regum (“Rois”), qui correspondait au titre hébreu, à Regnorum (“Règnes”), traduction littérale du terme employé par la Septante. La division en deux livres adoptée par la Septante se révéla pratique parce que le texte grec, qui utilisait les voyelles, était presque deux fois plus long que l’hébreu, qui ne comportait pas de voyelles avant notre ère. La séparation entre le Second livre de Samuel et le Premier livre des Rois n’a pas toujours été faite au même endroit dans les versions grecques. Ainsi, dans sa recension de la Septante, Lucien fait commencer le premier livre des Rois au passage qui correspond à I Rois 2:12 dans les Bibles actuelles.
LEUR RÉDACTION
Bien que le nom du rédacteur des livres des Rois ne figure dans aucun des deux récits, la tradition juive et une analyse des Écritures désignent Jérémie comme ce rédacteur. Les deux livres contiennent bon nombre de mots et d’expressions qui ne se retrouvent, dans la Bible, que dans la prophétie de Jérémie. Les livres des Rois et le livre de Jérémie se complètent, car en règle générale les événements ne sont que brièvement relatés dans l’un quand ils sont pleinement développés dans l’autre. On comprend que les livres des Rois ne parlent pas du très grand prophète que fut Jérémie si ce dernier en est effectivement le rédacteur, puisque ses activités sont décrites dans le livre qui porte son nom. Les livres des Rois relatent les conditions qui existaient à Jérusalem après le commencement de l’exil. Leur rédacteur n’avait donc pas été emmené à Babylone. Ce fut le cas de Jérémie. — Jér. 40:5, 6.
Certains biblistes prétendent trouver dans les livres des Rois des preuves qu’ils furent écrits par plusieurs rédacteurs ou compilateurs. Cependant, à l’exception de variantes dues aux différentes sources utilisées, on peut constater une uniformité de langue, de style, de vocabulaire et de grammaire d’un bout à l’autre de ces livres.
Le premier livre des Rois couvre une période d’environ 129 ans qui débute avec les derniers jours du roi David, vers 1040 avant notre ère, et se termine à la mort du roi judéen Josaphat en 911 (I Rois 22:50). Le second livre des Rois reprend le récit avec le règne d’Achaziah (vers 920/919 av. n. è.) et le poursuit au moins jusqu’à la trente-septième année d’exil de Jéhoïakin, en 580, ce qui représente une période de quelque 340 ans (II Rois 1:1, 2; 25:27-30). Les deux récits des livres des Rois couvrent donc environ quatre siècles et demi de l’histoire d’Israël. Puisque les événements qu’ils rapportent vont jusqu’à 580 avant notre ère, leur rédaction n’a pu être achevée avant cette date. D’autre part, comme ces livres, qui ne formaient qu’un seul rouleau,
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