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  • Il est encore temps de profiter de l’“année de bienveillance”

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  • Il est encore temps de profiter de l’“année de bienveillance”
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1971
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1971
w71 15/2 p. 109-115

Il est encore temps de profiter de l’“année de bienveillance”

“Il m’a envoyé pour (...) proclamer l’année de bienveillance de la part de Jéhovah et le jour de vengeance de la part de notre Dieu ; pour consoler tous ceux qui sont dans le deuil.” — Is. 61:1, 2, NW.

1. En quel sens aimons-​nous être l’objet de la bienveillance de quelqu’un ?

NOUS aimons tous être l’objet de la “bienveillance” de quelqu’un, surtout s’il peut nous aider et nous faire du bien. Le proverbe antique suivant du sage roi Salomon a toujours le même accent de vérité : “Dans la lumière du visage royal est la vie ; telle une pluie printanière, sa bienveillance.” — Prov. 10:1 ; 16:15, Jé.

2. Comment peut-​on montrer que les forces de la “nature” ne font pas preuve de bienveillance ?

2 On ne peut s’attendre que les forces de la “nature” soient bienveillantes, car elles sont aveugles, inintelligentes et agissent sans discernement. Leur action s’exerce suivant des lois qui ont été établies pour elles par une intelligence invisible. Ainsi, certaines conditions de l’atmosphère donnent naissance à l’ouragan qui se moque du contrôle ou de la direction de l’homme, rugit et ravage une portion de territoire, frappant froidement l’homme, l’animal, les biens et les récoltes. L’inondation, provoquée par des pluies excessives ou par la fonte des neiges, déferle sous forme de nappes d’eau ou de multiples canaux et vient gonfler les ruisseaux et les rivières, recouvrant de ses eaux tourbillonnantes des régions peu élevées et entraînant sur son passage toutes choses animées ou inanimées. Les tremblements de terre, développant une force extraordinaire, font vibrer et s’écrouler de grands édifices construits par l’homme ou creusent d’immenses cratères dans le sol, mettant en danger la vie de toutes les créatures des alentours. Un flot de particules radioactives libérées par les explosions solaires se dirigent rapidement et silencieusement vers la terre, les hommes ne pouvant rien faire pour en éviter les conséquences nuisibles. Ces forces surnaturelles ne sont certainement pas bienveillantes.

3. De qui est-​il important que nous soyons l’objet de la bienveillance, et que recherchent donc les personnes réfléchies ?

3 Mais que dire du Créateur de ces forces naturelles ? Prenons courage, car il peut se montrer bienveillant. Il est intelligent et a des qualités morales ; nous dépendons tous de lui. Il est important que nous soyons l’objet de sa bienveillance. Comprenant combien cela est vital, des personnes réfléchies cherchent à se concilier la bienveillance du Créateur tout-puissant de l’univers, notre Créateur.

4. a) Pourquoi les personnes à l’esprit droit s’intéressent-​elles à l’“année de bienveillance” du Créateur ? b) En recherchant quoi ferons-​nous preuve de sagesse, et pourquoi ?

4 Si nous sommes droits, nous nous intéresserons à une “année de bienveillance” que le Créateur annonça il y a bien longtemps. Ce terme “année” implique évidemment une période de temps limitée, à l’exemple d’une année de notre calendrier. Cela signifie que la bienveillance qui caractérise cette année particulière est également limitée dans le temps. Une fois cette “année” terminée, il faut s’attendre à quelque chose de tout à fait différent. Quoi donc ? L’exécution de la justice, sans miséricorde, sur ceux qui auront méprisé la bienveillance divine. Les faits historiques qui nous ont été rapportés démontrent qu’il en sera bien ainsi. Une “action divine” universelle est maintenant imminente, mais pas sous la forme d’un simple ouragan, d’une inondation ou d’un tremblement de terre limité à une seule région. Il s’agit d’une action que Dieu, le Créateur, désire et dirigera personnellement, et qui menace tous les habitants de la terre. Être l’objet de la bienveillance de Dieu durant le déroulement de cette “action” peut signifier pour nous la survie et le salut. Le désirons-​nous ? C’est réellement faire preuve de sagesse que de rechercher dès maintenant la bienveillance de Dieu.

5. Quel genre de période de temps le terme “année de bienveillance” désigne-​t-​il et combien de temps durera cette bienveillance ?

5 L’“année de bienveillance” n’est pas l’année 1970 ni l’année 1971. Puisque l’année 1970 est maintenant finie, l’“année de bienveillance” inclut donc la première des années 1970. Cependant, cette “année de bienveillance” décisive a déjà commencé depuis plus de trois cent soixante-cinq jours et même depuis de nombreuses années. C’est une année symbolique qui désigne en réalité une période beaucoup plus longue qu’une année solaire ou lunaire. Étant donné qu’une année proprement dite a une fin, nous ne pouvons pas repousser avec indifférence cette “année de bienveillance” symbolique en pensant qu’elle durera indéfiniment. Combien de temps durera-​t-​elle encore ? Tout comme une année proprement dite, il s’agit d’une période de temps marquée que l’on peut calculer, et qui a un commencement et une fin. Tout laisse à penser que cette “année de bienveillance” est près de sa fin. Alors, prenons garde au moment où elle arrivera à son terme.

L’“année de bienveillance” typique

6, 7. a) Qui attira notre attention sur cette année de bienveillance en des termes bien précis ? b) Quelle consolation prochaine annonça-​t-​il sous inspiration, et pourquoi ?

6 Qui le premier attira notre attention sur cette “année de bienveillance” en des termes bien précis ? C’est un homme marié, père de deux ou de trois fils, qui vécut au huitième siècle avant notre ère. Il s’appelait Ésaïe, nom qui, selon la Concordance complète de la Bible (angl.) de Strong, signifie “Jah a sauvé”. Il s’agit d’un personnage historique dont parlent d’autres livres que le sien (II Rois 19:2 à 20:19 ; II Chron. 26:22 ; 32:20, 32). Ce prophète eut une vision de Jéhovah Dieu dans son temple à Jérusalem et, en réponse à la question de Jéhovah : “Qui enverrai-​je, et qui marchera pour nous ?”, il répondit : “Me voici, envoie-​moi.” Il fut envoyé pour transmettre un message de la part de Jéhovah annonçant la désolation prochaine de Jérusalem et de Juda (Judée). Cette désolation allait vraiment provoquer des lamentations parmi les vrais adorateurs de Jéhovah, lequel aimait le pays de son peuple et la ville sainte où se trouvait le temple servant à son culte (És. 6:1-13). Toutefois, Jéhovah se servit d’Ésaïe pour annoncer la consolation prochaine des affligés ; il l’inspira pour qu’il déclare :

7 “Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-​lui : Que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée, qu’elle a reçu de la main de Jéhovah le double pour ses péchés.” — Is. 40:1, 2, AC.

8. Selon Ésaïe 61:1-4, à qui le prophète inspiré semblait-​il s’identifier, et que déclara-​t-​il ?

8 Plus tard, toujours sous inspiration, le prophète Ésaïe parla comme s’il était l’Oint du Dieu Très-Haut ; il dit : “L’esprit du Seigneur Jéhovah est sur moi, parce que Jéhovah m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux humbles. Il m’a envoyé pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer la liberté à ceux qui ont été emmenés captifs et l’ouverture toute grande des yeux aux prisonniers ; pour proclamer l’année de bienveillance de la part de Jéhovah et le jour de vengeance de la part de notre Dieu ; pour consoler tous ceux qui sont dans le deuil ; pour assigner à ceux qui sont dans le deuil au sujet de Sion, pour leur donner une coiffure au lieu de cendre, l’huile d’exultation au lieu du deuil, le manteau de louange au lieu de l’esprit déprimé ; et on les appellera sans faute grands arbres de justice, la plantation de Jéhovah, pour qu’ils soient embellis. Ils rebâtiront sans faute les antiques lieux dévastés.” — Is. 61:1-4, NW.

9. a) Quels thèmes cette “bonne nouvelle” incluait-​elle ? b) Comment la traduction grecque des Septante a-​t-​elle rendu la partie du verset concernant l’“année” et le “jour” ?

9 N’était-​ce pas là une “bonne nouvelle” pour les humbles et les affligés ? Or, cette bonne nouvelle comprenait l’“année de bienveillance de la part de Jéhovah”. Même la proximité du “jour de vengeance de la part de notre Dieu” contre ceux qui avaient ruiné et dévasté Sion ou Jérusalem serait une bonne nouvelle pour ceux qui étaient affligés à cause de ce que les ennemis avaient fait au centre du culte de Jéhovah. Des années avant notre ère, lorsque des Juifs d’expression grecque vivant à Alexandrie, en Égypte, traduisirent ces paroles concernant l’“année de bienveillance”, ils rendirent le verset de la façon suivante : “Pour proclamer une année favorable de [Jéhovah] et un jour de rétribution. Pour consoler tous ceux qui sont dans le deuil.” — És. 61:2, LXX.

10. a) Quel mot les traducteurs juifs ont-​ils employé pour définir cette année ? b) Conformément au texte hébreu, quelle autre pensée cela inclut-​il néanmoins ?

10 En considérant les mots hébreux employés par Ésaïe, ces Juifs comprenaient que le prophète voulait définir la nature de cette “année”, “une année favorable”, plutôt que de parler de l’attitude de Jéhovah, la “bienveillance de la part de Jéhovah”. Selon ces traducteurs juifs, c’était une année “favorable” pour Jéhovah, une année qui avait sa faveur. Mais même cela laissait entendre qu’il s’agissait d’une année “favorable” pour que Jéhovah fasse quelque chose de bon, puisqu’une “année favorable” est mise en opposition à “un jour de rétribution”. Ainsi, l’expression “année favorable” renfermerait l’idée qu’il s’agit d’un moment où Dieu montrerait sa bienveillance. C’est son “année d’agrément” (Rotherham), durant laquelle il sera disposé à accepter ou à recevoir. Lorsque nous comprendrons l’application de cette “année” symbolique dans l’Histoire, nous pourrons alors en discerner le sens exact et complet. Considérons donc cette question dans l’Histoire ainsi que son application à notre époque.

Le début de la proclamation de l’“année”

11. a) Quelle personne, envoyée des cieux, était la mieux placée pour parler de l’attitude de Jéhovah envers cette “année” ? b) Comment a-​t-​elle reçu son nom terrestre, et comment ce nom correspond-​il avec celui de l’homme qui prononça cette prophétie ?

11 Au moment opportun prévu par Dieu, “quand la pleine limite du temps fut arrivée”, Jéhovah envoya des cieux sur la terre son Fils bien-aimé “pour proclamer l’année de bienveillance de la part de Jéhovah”. (Gal. 4:4.) Quelle autre personne que ce Fils venu des cieux aurait pu mieux décrire l’attitude de son Père durant cette “année” symbolique ? Lorsqu’il vint sur la terre, ce Fils reçut un nom qui correspond tout à fait à celui du prophète qui prononça les paroles prophétiques relatives à l’Oint. Conformément à l’ordre que Dieu avait donné à la mère terrestre de son Fils, celui-ci reçut le nom de “Jésus”. Cette forme abrégée du nom Yehoshoua signifie “Jéhovah a sauvé”, tandis que le nom Ésaïe veut dire “Jah (ou Jéhovah) a sauvé”. En harmonie avec ce fait, le prophète Ésaïe était sous de nombreux rapports un type ou une figure prophétique de Jésus ou du Christ. — Luc 1:30-33 ; Mat. 1:20, 21.

12, 13. a) Qu’est-​ce qui était nécessaire pour que Jésus devienne le Messie et proclame officiellement cette “année” ? b) Après le baptême de Jésus, qu’est-​ce qui démontra qu’il était l’objet de la bienveillance de Jéhovah, et en harmonie avec quelle prophétie ?

12 Puisque la prophétie d’Ésaïe annonçait que “l’esprit du Seigneur Jéhovah est sur moi, parce que Jéhovah m’a oint”, Jésus devait donc être oint de l’esprit de Jéhovah avant de devenir réellement le Messie, ou Christ, ou Oint, et avant de pouvoir officiellement “proclamer l’année de bienveillance de la part de Jéhovah”. Il fut donc oint de l’esprit de Jéhovah après que Jean l’eut baptisé et qu’il fut sorti des eaux baptismales du Jourdain. Devant les yeux de Jean-Baptiste, l’effusion de l’esprit de Jéhovah sur Jésus baptisé fut symbolisée par l’apparition miraculeuse d’une colombe qui resta au-dessus de sa tête. De plus, Jean entendit la voix de Dieu venant du ciel qui disait : “Celui-là est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai approuvé [ou, celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur, CT].” (Mat. 3:11-17 ; Jean 1:32-34). Jésus avait donc la certitude qu’il jouissait de la bienveillance ou de la faveur de Jéhovah, tout comme cela avait été annoncé dans Ésaïe 42:1 en ces termes :

13 “Voici mon serviteur, que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend plaisir [mon élu que j’agrée, (CT]. J’ai mis mon esprit sur lui ; il annoncera la justice aux nations.”

14, 15. a) Que devait faire Jésus pour continuer d’être l’objet de la bienveillance de Jéhovah ? b) Comment Jésus expliqua-​t-​il aux habitants de Nazareth pourquoi il n’exerçait plus le métier de charpentier parmi eux ?

14 Jésus savait que pour être toujours l’objet de la bienveillance ou faveur de Jéhovah, il devait s’acquitter de la mission pour laquelle il avait été oint selon Ésaïe 61:1-3. Il reconnaissait avoir été oint pour être le Christ et était également conscient de la mission divine qui accompagnait cette onction. Ayant atteint l’âge de trente ans, il le reconnut publiquement à Nazareth où il expliqua au peuple pourquoi il n’exerçait plus le métier de charpentier parmi eux depuis plus de six mois. À ce propos, nous pouvons lire :

15 “Et il vint à Nazareth où il avait été élevé ; et, selon sa coutume le jour du sabbat, il entra dans la synagogue, et il se leva pour lire. Et on lui remit le rouleau du prophète Ésaïe, et ayant ouvert le rouleau, il trouva l’endroit où il est écrit : ‘L’esprit de Jéhovah est sur moi, parce qu’il m’a oint pour déclarer la bonne nouvelle aux pauvres, il m’a envoyé pour prêcher la libération aux captifs et le recouvrement de la vue aux aveugles, pour renvoyer libres ceux qu’on écrase, pour prêcher l’année favorable de Jéhovah.’ Après quoi il roula le rouleau, le rendit au servant et s’assit ; et tous ceux qui étaient dans la synagogue fixaient sur lui des yeux attentifs. Alors il se mit à leur dire : ‘Aujourd’hui est accomplie cette écriture que vous venez d’entendre.’” — Luc 4:16-21 ; Mat. 2:21-23 ; 4:12, 13.

16, 17. a) Dans quelle langue Jésus a-​t-​il vraisemblablement lu Ésaïe 61:1, 2, mais en quelle langue Luc a-​t-​il rapporté cela ? b) Dans quelle période de temps les Nazaréens vivaient-​ils donc, mais en ont-​ils profité ?

16 Jésus a sans doute lu les paroles d’Ésaïe 61:1, 2 dans le texte hébreu original, et a ainsi parlé de l’“année de bienveillance de la part de Jéhovah” ou de “l’année de la faveur” de Jéhovah (Da). Cependant, l’historien Luc, qui écrivit en grec, cite les paroles lues par Jésus selon la Version des Septante (LXX), si bien qu’il nous montre Jésus parlant de “l’année favorable de Jéhovah”.

17 Quoi qu’il en soit, Jésus fit connaître à Nazareth la mission que Jéhovah lui avait confiée et qui consistait à prêcher ou à proclamer cette “année” spéciale, à la fois “favorable” et de “bienveillance” ou de faveur de la part de Jéhovah. Puisqu’il dit aux Nazaréens : “Aujourd’hui est accomplie cette écriture que vous venez d’entendre”, cela signifiait que cette “année” marquée avait déjà commencé et que ces Nazaréens la vivaient. Allaient-​ils en profiter ? Il est évident que non, puisque peu après ils le chassèrent de la synagogue et cherchèrent à le tuer (Luc 4:22-30). Ils ne sont pas un bon exemple pour nous.

18. En quel sens un reste de Juifs fidèles connut-​il l’“année de bienveillance de la part de Jéhovah” en 537 avant notre ère ?

18 En quel sens l’“année favorable” ou “année de bienveillance” avait-​elle commencé, et quand prendrait-​elle fin ? Jérusalem et son temple, bâti par Salomon, n’avaient-​ils pas été détruits en l’an 607 avant notre ère, c’est-à-dire plus d’un siècle après qu’Ésaïe eut prononcé sa prophétie rapportée dans Ésaïe 61:1-3 ? C’est exact, et la ville ainsi que le pays de Juda sont restés dans un état de désolation et de ruines pendant soixante-dix ans, jusqu’en l’an 537 avant notre ère, lorsque les Juifs fidèles, captifs de Babylone, furent libérés et retournèrent en Judée pour reconstruire Jérusalem et son temple. Quand Jésus fut baptisé et oint, soixante-neuf “semaines” d’années, soit 483 ans, s’étaient écoulées depuis que le gouverneur juif Néhémie, fils de Hacalia, avait commencé à restaurer les murs de la Jérusalem reconstruite (Dan. 9:24-27). Les Juifs ainsi rétablis n’ont-​ils pas connu l’“année de bienveillance de la part de Jéhovah” lors de la restauration de Jérusalem, et les affligés n’ont-​ils pas été réconfortés lors de la reconstruction du temple dans la ville sainte ? Certainement, mais seulement d’une manière typique.

19. a) Quelle chose vitale manquait en 537 avant notre ère ? b) La présence de qui sur la terre était une preuve de la bienveillance de Jéhovah, et à cause de quoi les adorateurs captifs étaient-​ils dans le deuil ?

19 Ce fut évidemment une période où Jéhovah fit preuve de bienveillance et où les adorateurs affligés furent grandement consolés. Cependant, il manquait quelque chose de vital : le Proclamateur oint annoncé, celui qui était autorisé à citer Ésaïe 61:1-3 et à dire que cette prophétie se réalisait en lui. Jésus baptisé et oint, non d’une simple huile végétale mais de l’esprit de Jéhovah, fut le premier à remplir parfaitement les conditions requises par la prophétie, donc le premier capable de “proclamer l’année de bienveillance de la part de Jéhovah”. Quelle meilleure preuve de la bienveillance ou faveur de Jéhovah ces Juifs pouvaient-​ils avoir à cette époque que la présence même sur la terre du Fils oint de Dieu qu’ils allaient recevoir comme le Messie promis ? Il était également nécessaire qu’une bonne nouvelle soit prêchée aux humbles ; or Jésus-Christ la possédait et il prêcha la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Les adorateurs qui étaient dans le deuil, non pas à cause de la désolation de Jérusalem et du temple, mais de l’état de ruine du culte de Jéhovah, avaient besoin d’être consolés. Il fallait libérer non des captifs de l’antique Babylone, mais les esclaves d’un système religieux corrompu.

20. a) Plutôt que le bien-être matériel du peuple de Jéhovah, quelle chose fallait-​il envisager pour l’accomplissement de la prophétie d’Ésaïe 61:1-3 ? b) Quel était le but de cette prophétie en ce qui concerne les Juifs et Dieu ?

20 Le bonheur matériel du peuple de Jésus n’était pas la chose primordiale à envisager pour l’accomplissement d’Ésaïe 61:1-3. Les choses impliquées dans la mission confiée à l’Oint de Jéhovah devaient être accomplies d’une manière spirituelle. La bienveillance de Jéhovah se manifesterait par des choses beaucoup plus importantes que les biens matériels. Par l’intermédiaire de Jésus, son Fils oint, Jéhovah n’offrait pas à son peuple élu la délivrance de l’antique Babylone, comme en l’an 537 avant notre ère, mais la libération de la captivité religieuse. Il ne s’agissait pas de les affranchir de l’Empire romain païen par le sacrifice de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, mais de l’esclavage du péché et de la mort, son châtiment. C’est à propos de ces choses qu’ils devaient cesser de s’affliger, pour être joyeux et louer leur Dieu Jéhovah. Il leur fallait désormais porter des fruits de justice, comme de grands arbres plantés par Jéhovah, afin que celui-ci soit embelli par la vie féconde de ces personnes affranchies et droites.

21. a) Qui profita de cette “bienveillance de la part de Jéhovah” par l’entremise du Messie ? b) Quelle mission les disciples de Jésus durent-​ils accomplir à partir de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère ?

21 Qui profita de cette “bienveillance de la part de Jéhovah” ? Non pas la nation juive, bien que l’occasion en fût largement offerte à ses membres, mais ceux qui étaient vraiment “humbles”, qui étaient dans le deuil à cause de la religion, conscients d’être esclaves d’un mauvais système religieux, et qui devinrent les disciples baptisés de Jésus, l’Oint de Jéhovah. À l’exemple de leur Chef et Conducteur spirituel, ils reçurent l’onction de l’esprit de Dieu. De ce fait, comme lui ils se virent confier la mission de participer à la proclamation de la bonne nouvelle aux autres personnes humbles, d’annoncer la liberté aux captifs aveugles de la fausse religion et de consoler ceux qui sont dans le deuil à cause de l’absence de bénédiction divine. Le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, l’effusion de l’esprit saint sur les disciples de Jésus réunis à Jérusalem donna la preuve miraculeuse que Jéhovah leur accordait sa bienveillance ou faveur, à eux et non à la nation orgueilleuse et incroyante. — Actes 1:12 à 2:47.

“Le jour de vengeance de la part de notre Dieu”

22. a) Pourquoi les disciples oints de Jésus étaient-​ils impatients de proclamer l’“année de bienveillance” ? b) Quelle pouvait être la limite de cette bienveillance, et qu’est-​ce que les hommes menacés avaient bien des raisons de faire ?

22 Ces disciples oints et fidèles de Jésus le Messie étaient impatients de proclamer l’“année de bienveillance de la part de Jéhovah”. Ils n’ignoraient pas non plus qu’un “jour de vengeance de la part de notre Dieu” était proche et que cela signifiait que l’“année de bienveillance” était limitée et prendrait fin dans leur génération. Ils discernèrent réellement le caractère limité de cette période de temps lorsque Jésus décrivit la destruction de Jérusalem, qui devait se produire en l’an 70 de notre ère, et qu’il ajouta : “Cette génération ne passera en aucune façon avant que toutes ces choses n’aient lieu.” (Mat. 24:34). Ils purent également se rendre compte que cette période de temps était limitée lorsque l’apôtre Pierre s’adressa à plus de trois mille Juifs, qui avaient été témoins de l’effusion de l’esprit saint le jour de la Pentecôte, et qu’il leur dit : “Sauvez-​vous de cette génération tortueuse.” (Actes 2:37-40). La durée de l’“année de bienveillance” pouvait donc être limitée à la longueur d’une génération humaine, cette “année” n’était ainsi pas trop longue. Les hommes menacés avaient d’autant plus de raisons de profiter sans tarder de l’“année de bienveillance”. Tout retard pouvait leur être fatal

23. a) Selon la prophétie de Jésus rapportée dans Luc 21:22, 23, que signifiait la fin de la bienveillance de Dieu ? b) En harmonie avec cela, que déclara Paul à propos des persécuteurs juifs ?

23 La fin de la bienveillance de Dieu ne pouvait signifier que le commencement de sa colère. Lorsque Jésus parla prophétiquement du siège de Jérusalem et de sa destruction par les légions romaines, en l’an 70 de notre ère, il déclara : “Ce sont là des jours pour exécuter la justice, pour que toutes les choses écrites soient accomplies. (...) Car il y aura une grande misère sur le pays et du courroux contre ce peuple.” (Luc 21:22, 23). Jésus, l’Oint de Jéhovah, accomplissait donc sa mission de “proclamer (...) le jour de vengeance de la part de notre Dieu”. Il s’agissait de sa vengeance contre ceux qui refuseraient de profiter de son “année de bienveillance”. Ayant refusé de se concilier la bienveillance ou faveur de Dieu empreinte d’amour, ils firent des choses qui leur attirèrent l’inimitié accrue de la part de Dieu. Parlant des persécuteurs juifs, l’apôtre Paul déclara : “Ils cherchent à nous empêcher de parler aux gens des nations pour que ceux-ci soient sauvés, de sorte qu’en tout temps ils comblent la mesure de leurs péchés. Mais son courroux les a enfin atteints.” (I Thess. 2:16). Ainsi, ceux qui prétendaient hypocritement former le peuple élu de Dieu étaient destinés à périr lors de son “jour de vengeance”.

24. Pendant l’“année de bienveillance”, comment l’attitude de Dieu se refléta-​t-​elle dans ce que Paul écrivit dans Romains 10:1-4 ?

24 Pendant son “année de bienveillance”, l’attitude de Dieu envers la nation d’Israël se refléta dans celle de l’apôtre Paul, un chrétien juif, qui écrivit : “Frères, la bonne volonté de mon cœur et ma supplication à Dieu pour eux, c’est vraiment pour leur salut. Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu ; mais pas selon la connaissance exacte ; car, ne connaissant pas la justice de Dieu mais cherchant à établir la leur, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Car le Christ est la fin de la Loi, afin que quiconque exerce la foi ait la justice.” — Rom. 10:1-4.

25. Quelle fut la réaction des Juifs d’Antioche de Pisidie après que Paul eut manifesté la bienveillance de son cœur ?

25 Cependant, bien que l’apôtre Paul ait manifesté la bienveillance de son cœur envers sa propre nation, il se rendit compte que les membres de celle-ci n’étaient pas disposés à accepter le message de salut ; ainsi, à propos de son expérience à Antioche de Pisidie, nous pouvons lire : “Quand les Juifs aperçurent la foule, ils furent remplis de jalousie et contredisaient de façon blasphématoire les choses que disait Paul. Ainsi donc, parlant avec hardiesse, Paul et Barnabas dirent : ‘Il était nécessaire que la parole de Dieu fût d’abord dite à vous. Puisque vous la repoussez et que vous ne vous jugez pas dignes vous-​mêmes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les nations.’” (Actes 13:45, 46). Il est possible que certains de ces Juifs qui s’opposèrent à Paul soient venus célébrer la Pâque à Jérusalem en l’an 70 de notre ère et qu’ils y aient péri.

26. Tout comme un jour par rapport à une année, que peut-​on dire du “jour de vengeance” par rapport à l’“année de bienveillance” ?

26 Tout comme un jour par rapport à une année, le “jour de vengeance”, qui eut lieu au printemps et en été de l’année 70 de notre ère, fut de courte durée par rapport aux quarante années de la période de bienveillance, qui commença avec l’apparition du Messie en l’an 29 et se termina avec le siège de Jérusalem en l’an 70. Toutefois, cette longue période de bienveillance divine ne se termina pas accidentellement, mais au moment prévu par Dieu. Son “année de bienveillance” dura plus longtemps que la période d’exécution de sa vengeance, ce qui montre clairement combien il est patient et longanime.

27. Quelle période de temps touche à sa fin, et par conséquent quelle ne doit pas être notre attitude envers la patience et la longanimité de Dieu ?

27 Attendu que Dieu s’en tient au temps qu’il a fixé pour exécuter sa vengeance, nous ne pouvons pas jouer avec sa patience et sa longanimité. Nous devrions en profiter conformément au but qu’il recherche, savoir notre salut. Il nous faut considérer la question suivante que l’apôtre Paul posa aux Romains qui se disaient chrétiens : “Méprises-​tu les richesses de sa bonté et de sa patience et de sa longanimité, parce que tu ne sais pas que la bonté de Dieu veut t’amener à la repentance ?” (Rom. 2:4). Il est maintenant urgent de nous décider d’agir, car nous sommes très près de la fin de l’“année de bienveillance” de Jéhovah.

[Illustration, page 112]

À Nazareth, Jésus lut le texte d’Ésaïe 61:1, 2, faisant ainsi connaître sa mission de proclamer l’“année de bienveillance de la part de Jéhovah”.

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