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En visitant le temple de SalomonLa Tour de Garde 1960 | 15 juin
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d’exaucer la prière que l’étranger fera monter de ce temple, “ afin que tous les peuples de la terre connaissent ton nom et (...) sachent que ton nom est invoqué sur cette maison ”. Lorsque Salomon eut achevé sa prière, le feu descendit du ciel et consomma les sacrifices. — II Chron. 6:12 à 7:1.
Cette fête de la dédicace dura sept jours. Le roi Salomon immola en sacrifice 22 000 bœufs et 120 000 moutons. Elle fut suivie de la fête des tabernacles, qui retint les Israélites à Jérusalem sept jours de plus. Ce fut un peuple d’Israël vraiment reconnaissant et joyeux que Salomon renvoya, chacun chez soi, au bout de ces deux semaines. — II Chron. 7:5-10, Jé.
Après la mort de Salomon, le temple passa par de nombreuses vicissitudes. Le partage du royaume en deux et en dix tribus ainsi que l’adoration des veaux, placés à Dan et à Béthel, empêchèrent sans aucun doute la plupart des membres des dix tribus d’adorer dans ce temple. Les rois infidèles laissèrent le temple se délabrer au point qu’il dut être fermé pendant une longue période. Parfois, certains trésors du temple servaient à payer un tribut aux rois païens. Ce peuple ayant fait de nombreuses rechutes dans le péché, “ la colère de Jéhovah monta contre son peuple ”, et “ il n’y eut plus de guérison (remède, Da) ”. En 607 av. J.-C., après une existence variée de 420 ans, le temple fut détruit de fond en comble pour rester désolé, comme le pays de Juda, pendant soixante-dix ans. — II Chron. 36:15-20, NW ; Dan. 9:2.
MODÈLES PROPHÉTIQUES
Puisque le temple de Salomon répondait au même but que la tente d’assignation dans le désert, il renfermait en grande partie les mêmes modèles prophétiques. C’est ainsi que la cour des prêtres était l’image de la position juste devant Dieu de l’assemblée chrétienne, tandis que la condition des membres de l’assemblée — en tant que fils de Dieu, engendrés de son esprit, et prêtres de Sa nouvelle alliance — était représentée par le Lieu Saint. Les services rendus par les ustensiles de ce lieu préfiguraient le ministère de ces prêtres. Le Très-Saint jouait le rôle du ciel lui-même, où l’expiation est réellement faite par le Souverain Sacrificateur de Dieu, Jésus-Christ, et où Dieu habite effectivement. Le multiple de dix, dans les dimensions, suggère l’idée de la plénitude, de même que la forme carrée et cubique du Très-Saint représente l’équilibre parfait, soit le carré. Dans son ensemble, l’assemblée chrétienne est aussi comparée à un temple. À l’instar du temple de Salomon, le temple spirituel de Dieu est édifié en accord avec les prescriptions établies par Dieu. En sa qualité de temple, il sert aussi de lieu de rencontre entre Dieu et l’homme, en vue de faire progresser la pure adoration sur la terre et d’adresser des louanges à Jéhovah. — II Cor. 6:16, Jé.
Salomon commença à bâtir son temple la quatrième année de son règne, de même que Jésus-Christ, le plus Grand Salomon, se mit à ériger son temple spirituel au printemps de l’année 1918, la quatrième année après le début de son règne en 1914. Et puisque toutes les pierres avaient été préparées, pour qu’on n’entendît aucun bruit de marteau lors de l’érection du temple de Salomon, de même les pierres symboliques du temple spirituel sont tout d’abord formées par la discipline et ne demandent aucune taille ultérieure, au moment de leur pose dans le grand temple spirituel dans le ciel. — I Cor. 15:50-54.
De plus, puisque le temple lui-même était d’une éblouissante splendeur — les murs, le plafond, les sols et le mobilier de l’intérieur étant tous en or — il en va de même de l’assemblée chrétienne ressuscitée. Étant donné que les objets en cuivre représentent la nature humaine, l’or représente la nature divine. À leur résurrection, les membres de l’assemblée chrétienne sont les reflets resplendissants de Dieu lui-même. — Héb. 1:3, Sy ; I Jean 3:2, La.
L’achèvement du temple marqua un temps de grandes réjouissances, et le règne du roi Salomon fut caractérisé par la paix et la prospérité. Pareillement, l’achèvement du temple spirituel de Dieu sera un temps de réjouissances sur toute la terre, et le règne de Christ sera un temps de paix et de prospérité. À l’instar du temple qui subsista au delà du règne de Salomon, le temple spirituel en tant que “ palais ” de Jéhovah subsistera au delà du règne millénaire du Christ ; en fait, il subsistera pour toujours. — I Rois 4:20-25 ; És. 11:9 Sy ; Apoc. 21:4.
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36ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”La Tour de Garde 1960 | 15 juin
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36ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”
Dans le douzième et dernier chapitre de sa prophétie, Daniel — arrivé à la fin de ses privilèges prophétiques — rapporte qu’il a entendu des prophéties angéliques concernant les périodes de temps, telles que un temps, des temps et la moitié d’un temps (ou 1 260 jours), et 1 290 jours. Cette dernière période atteignit son glorieux point culminant lors de l’assemblée internationale des témoins de Jéhovah, tenue en 1922 à Cedar Point, Ohio, où fut lancé l’émouvant appel à l’activité de prédication en ces paroles historiques : “ Par conséquent, annoncez, annoncez, annoncez le Roi et son royaume. ” De plus, à la fin de la conférence publique, donnée à l’occasion de cette assemblée sur le sujet “ Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais ! ”, l’auditoire de quelque 18 000 à 20 000 personnes adopta la courageuse résolution intitulée “ Un appel aux chefs de ce monde ”, qui déclarait l’échec final de la société protectrice composée des nations de ce monde, ainsi que le triomphe inévitable du royaume de Dieu par le Christ, royaume sous lequel tous les hommes obéissants “ continueront à vivre et ne disparaîtront jamais de la terre ”, devenue un paradis.
7. Comment les “ gens intelligents ” brillèrent-ils alors, et comment en ont-ils “ amené beaucoup à la justice ” ?
7 Dans sa prédiction concernant ceux qui se réveillèrent pour la vie éternelle en qualité de témoins du Royaume, l’ange de Jéhovah poursuivit en ces termes : “ Les gens intelligents brilleront comme l’éclat du firmament, et ceux qui en ont amené beaucoup à la justice, (seront, AC) comme les étoiles, pour l’éternité et pour toujours. ” (Dan. 12:3, Dhorme). Ces gens intelligents du point de vue spirituel se mirent à briller de la lumière céleste, parce que la gloire de Jéhovah avait lui sur eux, et ils obéirent à son ordre de se lever et de resplendir (És. 60:1, 2, La). En répandant la bonne nouvelle du royaume de Dieu nouveau-né, ils brillèrent comme le soleil qui ne laisse rien échapper à sa chaleur, tout autour du globe. Dans les ténèbres de la nuit qui couvrent ce monde, ils ressemblaient à des étoiles lumineuses, car ils entreprirent une œuvre d’instruction mondiale pour porter la Bible et ses vérités concernant le Royaume directement dans le foyer et la vie privée des “ autres brebis ” perdues, et ainsi, ils les amenèrent à la justice : l’adoration et le ministère du vrai Dieu, Jéhovah. Ils les détournèrent de l’adoration de l’abominable “ image de la bête sauvage ” ou de l’adoration du roi du nord et de son État, roi qui veut se faire passer pour un dieu.
8. En cherchant çà et là, selon la prédiction de Daniel 12:4, comment comprenons-nous que nous vivons dans une époque bien plus favorisée que celle de Daniel ?
8 Étant donné que nous vivons dans ce temps de la fin depuis que Micaël, le grand Prince, s’est levé dans le ciel, nous vivons dans une époque bien plus favorisée que celle du prophète Daniel. Alors que Daniel arrivait à la conclusion de son livre prophétique, l’ange de Jéhovah lui dit : “ Et toi, Daniel, garde secrètes ces paroles et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Beaucoup chercheront çà et là, et la connaissance s’accroîtra. ” (Dan. 12:4, Dhorme). Pour nous qui vivons dans ce “ temps de la fin ”, le livre de Daniel a été ouvert et descellé. Le sens de ces paroles, Dieu le gardait secret en son pouvoir. C’était l’explication du livre qui devait rester scellée jusqu’au moment où Dieu la donnerait en sa qualité de grand Interprète de ses prophéties. Ceux qui s’efforcent sincèrement de discerner la volonté de Dieu, en cherchant çà et là dans les paroles du livre de Daniel afin qu’ils puissent connaître et faire la volonté de Dieu, sont récompensés. Leur connaissance des saintes Écritures s’accroît. À leur connaissance accrue se joint une meilleure compréhension de la volonté et des desseins de Dieu. Cela les rend capables de communiquer cette compréhension à de nombreuses autres brebis.
“ TEMPS ” ET “ JOURS ” PROPHÉTIQUES
9. Où se trouvait Daniel quand il eut cette vision ? Quelle question entendit-il poser ?
9 Lorsque Daniel reçut la dernière vision, la troisième année de Cyrus, roi de Perse, il se trouvait au bord du fleuve mésopotamien, le Tigre, anciennement appelé Hiddékel (Dan. 10:4). Après la vision, il reçut des indications permettant de mesurer le temps. Ces indications offrent un grand intérêt pour nous qui recherchons le bonheur pendant le “ temps de la fin ” de ce monde. Voici ce qu’il dit : “ Et moi, Daniel, je regardai, et voici, deux autres hommes se tenaient debout, l’un sur une rive du fleuve, le second sur l’autre rive du fleuve. Et l’un d’eux dit à l’homme vêtu de lin qui était au-dessus des eaux du fleuve : Quand sera la fin de ces choses prodigieuses ? ” (Dan. 12:5, 6, Li). L’ange qui apparut, semblable à un homme vêtu de lin, et qui se tenait miraculeusement au-dessus des eaux du Tigre, le fleuve, était l’associé de Micaël, l’ange qui avait apporté à Daniel la vision en réponse à sa prière. Deux autres anges apparurent, dont l’un sur la même rive du fleuve où se trouvait Daniel. Dans l’intérêt de Daniel et particulièrement dans le nôtre aujourd’hui, l’un d’eux demanda à l’ange qui avait apporté la vision à Daniel combien il resterait de temps jusqu’à la “ fin de ces choses prodigieuses ”, c’est-à-dire, jusqu’à ce que les merveilleux détails de la vision fussent accomplis dans leur totalité. Eh bien ! écoutons en même temps que Daniel :
10. Quelle réponse à la question Daniel entendit-il ? Comment la réponse fut-elle rendue plus certaine quant à son accomplissement ?
10 “ Et j’entendis l’homme vêtu de lin qui était au-dessus des eaux du fleuve ; il leva sa main droite et sa main gauche vers les cieux, et il jura par le Vivant d’Éternité que c’était pour un temps, des temps et la moitié d’un temps ; et quand s’achèvera la dispersion (l’écrasement, Dhorme) de la force du peuple saint, toutes ces choses seront achevées. ” (Dan 12:7, La). Cette prédiction concernant le temps fut donnée sous serment au nom du Dieu immortel, le Roi d’éternité Jéhovah. Le fait qu’elle fut donnée sous serment, les deux mains levées vers le ciel, semblerait rendre le serment doublement valable. Toutefois, l’ange ayant levé deux mains pour le serment, on pouvait voir une main levée sur chaque rive du Tigre. Étant ainsi donnée sous serment, la réalisation de cette prophétie concernant le temps est tout aussi certaine que le fait que Jéhovah possède l’immortalité.
11. Quel calcul du temps faut-il considérer ici ? Ce temps est-il littéral ou symbolique ? Avant quelle date ne pouvait-il commencer ?
11 Le moment est venu de prendre en considération le calcul de un “ temps, des temps et la moitié d’un temps ”. Le mot hébreu traduit ici par “ temps ” a été traduit par “ temps fixé ” un peu plus tôt, dans Daniel 8:19 (JPS, RS), et signifie un espace de temps. De quelle durée ? An American Translation rend l’entière expression hébraïque par “ une année, des années et une demi-année ” ; la version James Moffatt la rend par “ trois années et une demi-année ” (trois années et demie, Li, n. m.). Étant donné que toute cette période de temps est incluse dans le “ temps fixé de la fin ” qui commença en 1914 de notre ère, elle doit s’étendre sur trois années et demie littérales. Le plus tôt qu’elle pût commencer à compter, c’était au début du “ temps fixé de la fin ”, dans l’automne de la même année 1914.
12. À quelle période de temps, mentionnée dans Daniel 7:25, la période de temps considérée ici correspond-elle ? Comment, au point culminant de cette période, l’organisation servant l’œuvre fut-elle disloquée d’une manière qui ne s’est jamais reproduite ?
12 Quand ces trois années et demie prendraient fin, l’écrasement de la force du peuple saint de Jéhovah Dieu, de ses saints, de sa classe du sanctuaire s’achèverait.a Cette période de temps correspond sans aucun doute à celle d’une égale longueur donnée dans Daniel 7:25 (Dhorme) concernant la corne symbolique, la double puissance mondiale anglo-américaine, et son attitude injurieuse envers la classe du sanctuaire : “ Il (...) fera du mal aux saints du Très-Haut, (...) Ils seront livrés entre ses mains pour un temps, des temps et la moitié d’un temps (un temps et des temps et un demi-temps, Jé). ” Nous avons vu que ces trois années et six mois commencèrent dans la première moitié de novembre 1914 pour se terminer le 7 mai 1918.b C’est à cette dernière date que le roi du midi, — comprenant la Grande-Bretagne et les États-Unis d’Amérique en tant qu’alliées de guerre —, alla jusqu’au bout en portant un coup écrasant contre la classe du sanctuaire de Jéhovah, puisqu’il frappa à la tête même de l’organisation visible consacrée de Jéhovah — le siège central de Brooklyn, New-York — en se saisissant du président de la Watch Tower Bible & Tract Society et du secrétaire-trésorier et interrompit les relations entre le siège de la Société, à Brooklyn, et les filiales et agences établies dans les pays étrangers. Le 20 juin 1918, ces deux fonctionnaires, ainsi que six autres rédacteurs éminents des écrits bibliques furent condamnés à quatre-vingts ans d’emprisonnement. Tous leurs frères de la classe du sanctuaire, sur toute la terre, en furent scandalisés, affligés et paralysés. Cela disloqua l’organisation servant l’œuvre de la classe du sanctuaire de Jéhovah d’une manière qui ne s’est jamais reproduite depuis, pas même au cours de la Seconde Guerre mondiale.
13. Qui était l’instigateur qui réussit à les briser, et qu’est-ce qui indique maintenant que son pouvoir de briser a pris fin ?
13 Le principal instigateur qui avait réussi à briser les saints de Jéhovah était Satan le Diable, lui qui affirmait posséder tous les royaumes de ce monde et leur gloire (Mat. 4:8, 9 ; Luc 4:5, 6). En 1914, lorsque Micaël se leva, la guerre dans le ciel fut commencée pour expulser le Diable et ses démons. Micaël lui infligea une défaite totale, et des raisons scripturales permettent de croire qu’au moment de la célébration annuelle du souper du Seigneur, le 26 mars 1918, Satan le Diable fut précipité sur la terre. Pour la bonne raison qu’il sait maintenant qu’il ne lui reste qu’une “ courte période de temps ” avant d’avoir la tête écrasée dans la bataille d’Harmaguédon, il est animé d’une grande colère, spécialement contre le reste de la classe du sanctuaire. C’est à ce reste qu’il fait la guerre par tous les moyens dont il dispose (Apoc. 12:7-17, NW). Mais jusqu’à ce jour, il n’a pas montré son pouvoir de briser, comme cela lui fut permis en 1918. Il ne brisera pas non plus le sanctuaire de Jéhovah dans son “ beau pays ”, quand il jouera le rôle de Gog de Magog et qu’il arrivera de l’extrême nord avec toutes ses troupes visibles et invisibles pour détruire le reste saint et les “ autres brebis ”. Lui-même sera écrasé. Son pouvoir de briser a pris fin ” — Ézéch. 38:1 à 39:16, Sy.
(À suivre.)
[Notes]
a C“est seulement en modifiant les points-voyelles du texte hébreu de la Bible, dans Daniel 12:7, et en changeant l’ordre des mots hébreux que la traduction est forcée : “ après que le pouvoir de celui qui brisait le peuple saint aurait pris fin, toutes ces choses prendraient fin ” (AT, Mo), ou “ toutes ces choses s’achèveront quand sera achevé celui qui écrase la force du Peuple saint ” (Jé).
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