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RoboamAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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la maison de David, suivies en cela par les prêtres et les Lévites des deux royaumes et par certains membres des dix tribus. — I Rois 12:16, 17; II Chron. 10:16, 17; 11:13, 14, 16.
Plus tard, quand le roi Roboam ainsi qu’Adoram, qui surveillait les requis du travail forcé, entrèrent dans le territoire des Israélites qui avaient fait sécession, ceux-ci lapidèrent Adoram. Roboam réussit à s’échapper (I Rois 12:18; II Chron. 10:18). Alors il rassembla une armée de 180 000 hommes de Juda et de Benjamin, déterminé à ramener de force les dix tribus sous son autorité. Toutefois, par l’intermédiaire du prophète Schémaïah, Jéhovah leur défendit de combattre contre leurs frères, puisque c’était lui-même qui avait décrété la division du royaume. Une guerre ouverte, sur le champ de bataille, a ainsi été évitée, mais l’hostilité entre les deux factions n’a pas cessé durant tout le règne de Roboam. — I Rois 12:19-24; 15:6; II Chron. 10:19; 11:1-4.
Pendant un temps, Roboam marcha assez fidèlement selon les lois de Jéhovah. Au début de son règne, il bâtit et fortifia un certain nombre de villes et il mit dans quelques-unes des approvisionnements de vivres (II Chron. 11:5-12, 17). Cependant, quand sa royauté fut fermement établie, il abandonna le culte de Jéhovah et amena Juda à pratiquer le détestable culte phallique. Peut-être était-ce dû à l’influence ammonite de sa famille maternelle (I Rois 14:22-24; II Chron. 12:1). Cela provoqua la colère de Jéhovah qui, la cinquième année du règne de Roboam, incita Schischac, le roi d’Égypte, à envahir le pays avec ses alliés. Ils s’emparèrent d’un certain nombre de villes de Juda. Si Roboam et ses princes ne s’étaient pas humiliés et repentis, pas même Jérusalem n’aurait échappé. Néanmoins Schischac prit comme butin le trésor du temple et de la maison du roi, y compris les boucliers d’or que Salomon avait faits. Roboam les remplaça par des boucliers de cuivre. — I Rois 14:25-28; II Chron. 12:2-12.
Roboam épousa dix-huit femmes, notamment Mahalath, petite-fille de David, et Maacah, petite-fille d’Absalom, fils de David. Maacah, sa femme préférée, lui donna Abijah (Abijam), un de ses vingt-huit fils, héritier présomptif du trône. Roboam avait aussi soixante concubines et soixante filles. — II Chron. 11:18-22.
Il mourut à l’âge de cinquante-huit ans en 980 avant notre ère, et Abijah accéda au trône. Cependant, Roboam avait distribué de nombreux dons à ses autres fils, probablement pour éviter qu’ils ne se révoltent contre Abijah après sa mort (I Rois 14:31; II Chron. 11:23; 12:16). La vie de Roboam est bien résumée par ce commentaire: “Il fit ce qui est mauvais, car il n’avait pas solidement établi son cœur pour rechercher Jéhovah.” — II Chron. 12:14.
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RocherAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ROCHER
L’hébreu tsour désigne une roche ou un roc. Les traducteurs ne le distinguent pas toujours du mot sèlaʽ, qui évoque un rocher escarpé. Ces deux termes sont utilisés dans les Écritures au sens propre et au sens figuré. Ils sont employés en parallèle en II Samuel 22:2, 3 et en Psaume 18:2 où nous lisons: “Jéhovah est mon rocher (...). Mon Dieu est mon roc.”
La Bible a conservé le nom de certains rocs. Citons le rocher d’Étam, où Samson a résidé quelque temps (Juges 15:8); les ‘dents de rocher’ de Bozez et de Sénéh, où Jonathan et son porteur d’armes ont assailli un avant-poste philistin (I Sam. 14:4, 5); le rocher d’Oreb, près duquel Oreb, prince de Madian, a été tué par les hommes de Gédéon (il a sans doute reçu son nom à la suite de cet événement [Juges 7:25; És. 10:26]); et le rocher de Méribah, près de Cadès (ne pas confondre avec l’autre Méribah proche de Réphidim, dans la région montagneuse de Horeb [Ex. 17:7]), où Moïse et Aaron se sont irrités au point de ne pas sanctifier Jéhovah en faisant sortir de l’eau pour l’assemblée. — Nomb. 20:11-13; Ps. 106:32, 33.
AU SENS FIGURÉ
Au sens figuré, le terme “rocher” illustre les qualités de Jéhovah en tant que Père d’Israël (Deut. 32:18), forteresse (II Sam. 22:32, 33; És. 17:10), hauteur sûre, refuge (Ps. 62:7; 94:22) et salut de ses serviteurs (Deut. 32:15; Ps. 95:1). En revanche, certains ont fait de faux dieux leur “rocher”. (Deut. 32:37.) Dans d’autres cas, le terme “rocher” symbolise d’une façon générale un lieu de sécurité, de protection ou de refuge (És. 2:10, 19, 21). En Ésaïe 8:14, le Christ est comparé par avance à une “roche” sur laquelle “les deux maisons d’Israël” trébucheraient. — Voir Matthieu 21:42-44.
Dans la parabole du semeur, l’adjectif grec pétrôdês (du substantif pétros) décrit le sol pierreux sur lequel tombe une partie de la semence (Mat. 13:3-5, 20). Pétros correspond aussi à un nom propre, “Pierre”. (Jean 1:42.) À propos de la signification de ce terme, un dictionnaire (An Expository Dictionary of New Testament Words, par W. Vine, 1962, vol. IV, page 76) fait cette remarque: “Pétros s’applique à un morceau de rocher, une pierre ou un rocher détaché, par opposition à pétra, qui désigne une masse rocheuse.” Un autre ouvrage (Word Studies in the New Testament, par M. Vincent, 1957, vol. I, page 91) déclare au sujet du mot pétros: “En grec classique il désigne un morceau de roche, comme dans Homère, lorsqu’Ajax jette une pierre à Hector (...) ou quand Patrocle saisit une pierre dentelée et la cache dans sa main.”
Le mot grec trakhus signifie “raboteux”. (Luc 3:5.) En Actes 27:29 il désigne des récifs déchiquetés et inégaux.
Un autre terme grec, spilas, décrit des écueils, des récifs cachés sous l’eau. Jude s’en sert pour dépeindre des hommes qui s’étaient glissés dans la congrégation chrétienne avec des motifs impurs. Tout comme les écueils constituent un danger pour les bateaux, de même ces hommes constituaient un réel danger pour les autres membres de la congrégation. Jude déclare à leur sujet: “Ce sont eux les écueils dans vos banquets d’amour, tandis qu’ils font bonne chère avec vous.” — Jude 12.
Pour une étude de Matthieu 16:18, voir MASSE ROCHEUSE.
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Rocher, IIAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ROCHER, II
{Article non traduit.}
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RodanimAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RODANIM
{Article non traduit.}
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RoguélimAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ROGUÉLIM
{Article non traduit.}
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RohgahAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ROHGAH
{Article non traduit.}
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RoiAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ROI
Souverain qui détient le pouvoir de gouverner. Jéhovah est le Roi suprême. Sa puissance et son autorité sont sans limites. Les rois de Juda étaient des rois subordonnés qui représentaient la souveraineté de Dieu sur la terre. Tout comme ces rois humains, Jésus Christ est un roi subordonné, mais son pouvoir est bien supérieur au leur, parce que Jéhovah l’a élevé à la position de souverain de l’univers (Phil. 2:9-11). Il a donc été fait “Roi des rois et Seigneur des seigneurs”. — Rév. 19:16.
LES PREMIERS ROIS
Parmi les chefs de ce monde, un roi est un homme investi, généralement à vie, du pouvoir suprême sur une ville, une tribu, une nation ou un empire. Nimrod, descendant de Cham, est le premier roi humain que cite la Bible. Cet homme, qui régna sur plusieurs villes de Mésopotamie, s’opposa à la souveraineté de Jéhovah. — Gen. 10:6, 8-10.
Canaan et les nations environnantes avaient des rois aux jours d’Abraham, c’est-à-dire bien avant les Israélites (Gen. 14:1-9). Dès les temps les plus reculés, on trouvait des rois chez les Philistins, les Édomites, les Moabites, les Madianites, les Ammonites, les Syriens, les Hittites, les Égyptiens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs et les Romains. Le territoire sur lequel dominaient beaucoup de rois se limitait souvent à une Cité-État. C’est ainsi qu’Adoni-Bézec put se vanter d’avoir conquis soixante-dix de ces rois. — Juges 1:7.
Melchisédek, roi et prêtre de Salem, est le premier roi juste dont parle la Bible (Gen. 14:18). À part Jésus Christ, qui est à la fois Roi et Grand Prêtre, Melchisédek est le seul souverain approuvé de Dieu à avoir exercé cette double fonction. Comme l’explique l’apôtre Paul, Dieu se servit de Melchisédek comme d’une image typique du Christ (Héb. 7:1-3; 8:1, 6). Aucun autre fidèle serviteur de Dieu, pas même Noé, ne chercha à se faire roi, et Jéhovah n’en établit aucun jusqu’au jour où Saül fut oint selon ses instructions.
LES ROIS D’ISRAËL
Au début, Jéhovah régna invisiblement sur Israël par l’entremise de divers agents: Moïse, d’abord, puis des juges humains, de Josué à Samuel (Juges 8:23; I Sam. 12:12). Par la suite, les Israélites réclamèrent un roi pour faire comme les nations autour d’eux (I Sam. 8:5-8, 19). En vertu des dispositions légales renfermées dans l’alliance de la Loi relatives à l’établissement d’un roi humain choisi par Dieu, Jéhovah désigna le Benjaminite Saül par l’intermédiaire du prophète Samuel (Deut. 17:14-20; I Sam. 9:15, 16; 10:21, 24). La désobéissance et la présomption de Saül lui firent perdre la faveur de Jéhovah et l’occasion de fonder une dynastie de rois (I Sam. 13:1-14; 15:22-28). Se tournant alors vers la tribu de Juda, Jéhovah choisit David, fils de Jessé, comme successeur de Saül sur le trône d’Israël (I Sam. 16:13; 17:12). Parce qu’il soutint fidèlement les lois et le culte de Jéhovah, David eut le privilège de fonder une dynastie royale (II Sam. 7:15, 16). La prospérité des Israélites fut à son comble durant le règne de Salomon, fils de David. — I Rois 4:25; II Chron. 1:15.
Sous le règne de Roboam, fils de Salomon, la nation se divisa en deux royaumes. Jéroboam, fils de Nébat, de la tribu d’Éphraïm, fut le premier roi du royaume septentrional des dix tribus, appelé généralement “Israël”. (I Rois 11:26; 12:20.) Ce roi infidèle amena son peuple à pratiquer le culte des veaux d’or. Ce péché lui valut la défaveur de Jéhovah (I Rois 14:10, 16). Au total, vingt rois se succédèrent sur le trône du royaume du Nord entre 997 et 740 avant notre ère, depuis Jéroboam jusqu’à Osée, fils d’Élah. De 997 à 607 avant notre ère, dix-neuf rois gouvernèrent le royaume méridional de Juda (sans compter Athalie, une femme qui usurpa le trône). Cette lignée qui commença avec Roboam s’acheva par Sédécias.
Des représentants de Dieu établis par lui
Les rois que Jéhovah établit pour régner sur son peuple devaient se comporter comme ses instruments, car ils étaient assis non sur leur propre trône, mais “sur le trône de la royauté de Jéhovah”, en tant que représentants de sa domination théocratique (I Chron. 28:5; 29:23). À la différence de certains peuples orientaux de cette époque-là, la nation d’Israël ne déifiait pas ses rois. On considérait que tous les rois de Juda étaient les oints de Jéhovah, bien que le récit biblique ne spécifie pas pour chacun d’eux qu’il fut littéralement oint d’huile quand il monta sur le trône. La Bible mentionne l’onction d’huile lors de l’établissement d’une nouvelle dynastie, quand la succession sur le trône fut contestée durant la vieillesse de David ainsi qu’aux jours de Joas et dans le cas de Joachaz qui précéda son frère aîné sur le trône (I Sam. 10:1; 16:13; I Rois 1:39; II Rois 11:12; 23:30, 31, 34, 36). Toutefois, il était probablement habituel d’oindre ainsi tous les nouveaux rois.
En tant que berger du peuple, le roi de Juda était le principal administrateur des affaires de la nation (Ps. 78:70-72). En règle générale, c’est lui qui prenait la tête dans les batailles (I Sam. 8:20; II Sam. 21:17; I Rois 22:29-33). En outre, il faisait fonction de juge suprême, sauf quand le grand prêtre devait consulter Jéhovah, par exemple pour des décisions relatives aux affaires de la nation ou pour certaines questions très difficiles ou à propos desquelles les déclarations des témoins étaient insuffisantes. — I Rois 3:16-28.
Les limites du pouvoir royal
Certaines limites étaient imposées au roi dans l’exercice de son pouvoir. Il s’agissait de sa propre crainte de Dieu, de la loi divine qu’il était tenu d’observer, de l’influence persuasive des prophètes et des prêtres, ainsi que des sages conseils des anciens. Le roi devait écrire pour lui une copie de la loi et y lire tous les jours de sa vie (Deut. 17:18, 19). En tant que serviteur spécial et représentant de Jéhovah, il devait lui rendre des comptes. Malheureusement, beaucoup de rois judéens ne respectèrent pas ces limites et régnèrent en despotes et avec méchanceté. — I Sam. 22:12, 13, 17-19; I Rois 12:12-16; II Chron. 33:9.
Des chefs religieux
Si la loi interdisait au roi d’être prêtre, il devait toutefois être, en dehors de la prêtrise, le principal défenseur du culte de Jéhovah. À différentes reprises, le roi bénit la nation au nom de Jéhovah et la représenta dans la prière (II Sam. 6:18; I Rois 8:14, 22, 54, 55). Il avait non seulement la responsabilité de protéger la vie religieuse du peuple de toute intrusion idolâtrique, mais aussi le pouvoir de destituer le grand prêtre s’il était infidèle. C’est ce que fit Salomon quand le grand prêtre Abiathar se joignit à Adonijah dans sa conspiration pour s’approprier le trône. — I Rois 1:7; 2:27.
Leurs femmes et leurs biens
Les rois judéens avaient coutume de prendre plusieurs femmes et concubines, alors que la loi leur interdisait de multiplier pour eux le nombre des épouses, chose que fit pourtant Salomon et qui causa sa perte (Deut. 17:17; I Rois 11:4). On considérait que les concubines étaient la propriété de la couronne. Elles revenaient donc légitimement au successeur sur le trône, avec les droits et les biens du roi. Épouser ou s’approprier l’une des concubines du roi après la mort de celui-ci revenait à proclamer sa prétention au trône. C’est ce que firent Absalom, quand il eut des relations avec les concubines du roi David, son père, et Adonijah, qui demanda pour femme Abischag, la compagne de David pendant ses derniers jours (II Sam. 16:21, 22; I Rois 2:15-17, 22). Ces actes constituaient une trahison.
Outre leurs biens personnels, les dépouilles et les présents (I Chron. 18:10), les rois se créèrent d’autres sources de revenus, tels qu’un impôt spécial sur le produit de la terre pour la table royale, le tribut payé par les royaumes qui leur étaient soumis et la taxe imposée aux marchands itinérants qui traversaient le pays. Ils s’engageaient aussi dans des entreprises commerciales, telle la flotte de navires de Salomon. — I Rois 4:7, 27, 28; 9:26-28; 10:14, 15.
L’INSTABILITÉ DU ROYAUME DU NORD
Le royaume septentrional d’Israël observa le principe de la succession héréditaire, sauf lorsque des assassinats ou des révoltes vinrent contrarier celle-ci. La pratique du faux culte maintint ce pays dans un état de troubles perpétuels qui aboutirent fréquemment au meurtre des rois et à l’usurpation du trône. Seules deux dynasties, celle d’Omri et celle de Jéhu, durèrent plus de deux générations. Puisqu’ils n’étaient pas sous l’alliance davidique pour un royaume, les rois du royaume septentrional n’étaient pas assis sur “le trône de la royauté de Jéhovah” en tant que oints de Jéhovah.
LES ROIS NON JUIFS ET LES ROIS SUBORDONNÉS
Pour être officiellement intronisés rois sur tout l’Empire babylonien, les souverains devaient saisir la main de la statue en or de Bel-Marduk. C’est ce que fit Cyrus le Grand, afin de pouvoir dominer sur tout cet empire sans que ses armées aient besoin de le conquérir en entier.
D’autres rois furent établis sur leur trône par des souverains plus puissants qu’eux, tels que les conquérants du pays. Il était courant, en effet, que des rois gouvernent les territoires qu’ils avaient conquis par l’entremise de rois originaires du pays, d’un rang inférieur, qui leur étaient soumis. C’est ainsi qu’Hérode le Grand régna sur la Judée en tant que roi tributaire de Rome (Mat. 2:1), qu’Hérode Antipas devint roi sur la Galilée et la Pérée (Mat. 14:1), et Hérode Agrippa Ier sur la Palestine (Actes 12:1). Rome confirma également l’autorité d’Arétas, roi des Nabatéens, sur son royaume tributaire. — II Cor. 11:32.
Les rois des nations non juives n’étaient pas aussi accessibles à leurs sujets que ceux du peuple de Dieu. Selon toute apparence, les rois israélites se mêlaient librement au peuple, alors que les rois non juifs s’en tenaient souvent à distance. Quiconque entrait dans la cour intérieure du roi de Perse sans son autorisation formelle était automatiquement condamné à mort, à moins que le roi n’exprime son consentement en lui tendant son sceptre, comme cela s’est produit pour Esther (Esther 4:11, 16). L’empereur romain accordait volontiers une audience à tout citoyen romain qui faisait appel d’une décision prise par une juridiction inférieure, mais seulement après que l’appelant était passé devant nombre de fonctionnaires subalternes. — Actes 25:11, 12.
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Rois (Livre des)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ROIS (LIVRES DES)
Livres des Saintes Écritures qui relatent l’histoire d’Israël depuis les derniers jours du roi David jusqu’à l’époque où le roi Jéhoïakin fut libéré de prison à Babylone.
À l’origine, les deux livres des Rois constituaient un rouleau unique intitulé “Rois [héb. melakim]”. Aujourd’hui encore, dans la Bible hébraïque, ils ne sont comptés que comme un seul livre, le quatrième d’une section intitulée “Les premiers prophètes”. La Septante appelle les livres des Rois Troisième et Quatrième (livres) des Règnes, car elle donne aux livres de Samuel les noms de Premier et Deuxième (livres) des Règnes. La Vulgate latine regroupe ces quatre livres sous le titre de “Rois”. Jérôme, en effet, préféra le mot Regum (“Rois”), qui correspondait au titre hébreu, à Regnorum (“Règnes”), traduction littérale du terme employé par la Septante. La division en deux livres adoptée par la Septante se révéla pratique parce que le texte grec, qui utilisait les voyelles, était presque deux fois plus long que l’hébreu, qui ne comportait pas de voyelles avant notre ère. La séparation entre le Second livre de Samuel et le Premier livre des Rois n’a pas toujours été faite au même endroit dans les versions grecques. Ainsi, dans sa recension de la Septante, Lucien fait commencer le premier livre des Rois au passage qui correspond à I Rois 2:12 dans les Bibles actuelles.
LEUR RÉDACTION
Bien que le nom du rédacteur des livres des Rois ne figure dans aucun des deux récits, la tradition juive et une analyse des Écritures désignent Jérémie comme ce rédacteur. Les deux livres contiennent bon nombre de mots et d’expressions qui ne se retrouvent, dans la Bible, que dans la prophétie de Jérémie. Les livres des Rois et le livre de Jérémie se complètent, car en règle générale les événements ne sont que brièvement relatés dans l’un quand ils sont pleinement développés dans l’autre. On comprend que les livres des Rois ne parlent pas du très grand prophète que fut Jérémie si ce dernier en est effectivement le rédacteur, puisque ses activités sont décrites dans le livre qui porte son nom. Les livres des Rois relatent les conditions qui existaient à Jérusalem après le commencement de l’exil. Leur rédacteur n’avait donc pas été emmené à Babylone. Ce fut le cas de Jérémie. — Jér. 40:5, 6.
Certains biblistes prétendent trouver dans les livres des Rois des preuves qu’ils furent écrits par plusieurs rédacteurs ou compilateurs. Cependant, à l’exception de variantes dues aux différentes sources utilisées, on peut constater une uniformité de langue, de style, de vocabulaire et de grammaire d’un bout à l’autre de ces livres.
Le premier livre des Rois couvre une période d’environ 129 ans qui débute avec les derniers jours du roi David, vers 1040 avant notre ère, et se termine à la mort du roi judéen Josaphat en 911 (I Rois 22:50). Le second livre des Rois reprend le récit avec le règne d’Achaziah (vers 920/919 av. n. è.) et le poursuit au moins jusqu’à la trente-septième année d’exil de Jéhoïakin, en 580, ce qui représente une période de quelque 340 ans (II Rois 1:1, 2; 25:27-30). Les deux récits des livres des Rois couvrent donc environ quatre siècles et demi de l’histoire d’Israël. Puisque les événements qu’ils rapportent vont jusqu’à 580 avant notre ère, leur rédaction n’a pu être achevée avant cette date. D’autre part, comme ces livres, qui ne formaient qu’un seul rouleau,
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