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La cérémonie et les conditions du mariageLa Tour de Garde 1957 | 15 janvier
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membre d’un groupe n’est tenu à faire une “ pluie de cadeaux ”, c’est-à-dire à réunir une quantité de présents pour les remettre à la future épouse. La “ pluie de cadeaux ” est une affaire privée et il faut laisser à chacun le soin de décider sans contrainte s’il veut apporter sa contribution.
12 Les cadeaux et les annonces de mariage se feront en privé et non de l’estrade de la Salle du Royaume ou par des avis sur le tableau d’affichage. Celui qui envoie des cartes d’invitation pour son mariage et pour la réception fera preuve de jugement. Parmi ses relations courantes, avec lesquelles il n’échange habituellement que quelques mots ou bien parmi ses connaissances habitant au loin, il en est qui n’aiment pas se voir imposer une invitation dans les formes, parce que cela leur donne un sentiment d’obligation. Les cérémonies nuptiales peuvent avoir lieu à la Salle du Royaume à toute heure qui ne mette pas obstacle aux réunions et aux autres formes d’activité prévues. Les réceptions ne se tiendront pas à la Salle du Royaume, pour ne pas la convertir en un lieu de divertissement.
13. Comment faut-il se vêtir à l’occasion de son mariage ? Se déconsidère-t-on en s’abstenant d’offrir une alliance ?
13 Il n’est pas nécessaire de porter une toilette somptueuse quand on se marie civilement. Le principal est d’être vêtu proprement, correctement et, en tant que chrétien, d’être paré des qualités de l’amour, de l’humilité, de l’obéissance et de la fidélité. Le port de l’alliance n’est pas passé partout en usage ; il se peut aussi que vos moyens vous en interdisent l’acquisition. L’état du mariage n’est pas symbolisé en tout lieu par une bague. L’anneau nuptial ne joue pas le rôle essentiel dans la cérémonie du mariage. On ne se déconsidère pas en s’abstenant d’offrir une alliance. Dans les pays où l’alliance est passée en usage et identifie la femme mariée, il en est qui ne veulent pas de l’anneau dans la cérémonie, cela par motif de conscience, car ils ont présente à l’esprit l’origine païenne de cette coutume de la chrétienté. En d’autres pays, la femme mariée s’habille d’une façon particulière ou bien elle ajoute une nouvelle pièce de toilette à ses vêtements. Cela est tout aussi efficace que l’alliance, en tout cas plus visible. L’anneau nuptial n’est d’aucune valeur si l’on fait bon marché des liens du mariage. Ce n’est certes pas l’alliance qui retiendra une femme mariée de commettre l’adultère. À chacun donc de décider selon sa conscience et selon la coutume s’il doit ou non porter une alliance.
14. a) Que doit faire le polygame qui adhère à la vérité ? b) Après avoir accepté la vérité, que doit faire une femme mariée à un polygame ?
14 La Parole divine interdit la polygamie au chrétien, peu importe la législation en vigueur dans son pays ou dans sa tribu. Le chrétien ne pratiquera pas la polygamie ni la chrétienne la polyandrie. Tout polygame désireux de prendre rang dans la société du Monde Nouveau et qui se voue à Dieu ne peut garder qu’une seule des femmes probablement acquises contre versement d’un lobola. Il renverra les autres dans leur parenté, à l’exemple du prêtre Esdras et du gouverneur Néhémie qui firent renvoyer aux Israélites les païennes qu’ils avaient épousées en dépit de la loi divine (Esdras 10:1-44 ; Néh. 13:23-31). Dans les pays où la chose se pratique, que doit faire, après avoir accepté la vérité, la femme mariée à un polygame ? Elle lui expliquera la résolution qu’elle a prise et les obligations que cela lui impose devant Dieu en sa qualité de chrétienne et de témoin. Il lui faudra alors supporter les conséquences de sa prise de position. Que le polygame la renvoie chez ses parents, qu’il réclame la restitution du prix versé ! Il lui rendra ainsi la liberté. Selon la Parole divine, ses rapports avec le polygame sont un commerce de fornication et non un mariage. Si elle demeure dans une telle union, elle ne pourra recevoir le baptême, même si elle assiste aux réunions et publie la vérité.
UNION LIBRE ET CONCUBINAGE
15, 16. a) Qu’est-ce que le concubinage ? b) Quelles circonstances et quelles dispositions d’esprit expliquent que beaucoup vivent dans cet état ?
15 Et nous voici amenés à considérer la question du concubinage. Le concubinage est l’état d’un homme et d’une femme qui vivent ensemble sans être mariés, donc sans avoir été unis par une cérémonie civile ou religieuse. Cette union est encore dite libre. Aucune dot (ou prix) n’intervient en cette affaire. Dans les pays régis par la loi canonique d’une Église et ne reconnaissant pas l’union libre, il est souvent difficile à un couple vivant en cet état de régulariser sa situation, malgré son désir, car les honoraires réclamés par le clergé dépassent ses moyens ; sa pauvreté est trop grande. Les démarches requises par la loi — par exemple pour se faire délivrer un extrait d’un acte de naissance peut-être inexistant — sont hérissées de difficultés. Il se peut encore que l’État n’accorde le divorce en aucun cas ou bien que toute action en divorce, même intentée pour des motifs admis par les Écritures, soit une procédure interminable et dispendieuse. En pareilles circonstances, le non-divorcé ayant le désir de se remarier dans l’intimité cherche une personne de l’autre sexe et vit maritalement avec elle. Mais souvent l’homme s’installe dans le concubinage par désir de maintenir la femme dans sa dépendance, dans la sujétion. Si la concubine tient à se faire entretenir par lui, sous son toit, il lui faudra se montrer envers l’homme d’une fidélité sans défaillance. Quant au concubinaire si exigeant, il n’a peut-être pas l’intention de la garder toujours. Libre des liens du mariage, il peut, à l’heure choisie, quitter la concubine et les enfants et aller nouer ailleurs une nouvelle liaison. C’est pourquoi la femme désire le mariage légal qui lui assure, à elle et à ses enfants, la protection de la loi, mais il arrive que l’homme, par égoïsme, refuse de régulariser leur situation.
16 Il est encore une raison, apparue après la guerre, qui fait que beaucoup de couples vivent maritalement sans avoir eu recours à la consécration civile ou religieuse. La femme touche comme veuve de guerre ou à un autre titre une pension de l’État qui lui sera supprimée en cas de remariage. Pour ne pas perdre cette pension, l’homme et elle consentent à vivre ensemble sans se marier, et ils apprennent aux enfants naturels nés de leur union à sauver les apparences en appelant l’homme “ oncle ” et non “ papa ”.
17. a) Comment s’amorce souvent une liaison concubinaire ? Pourquoi cela est-il mal ? b) Quelle est une des conséquences des unions libres ? Comment sont-elles rendues légales en certains pays ?
17 Souvent une union libre se forme quand la femme, sur la foi d’une promesse de mariage, consent au commerce charnel. L’homme cohabite ensuite avec elle sans jamais entreprendre aucune des démarches requises par la loi. Il n’en reste pas moins qu’une promesse de mariage n’autorise pas les relations intimes. Même aux fiancés il est scripturalement interdit d’avoir des rapports pendant la période des fiançailles. Les mariages d’essai, non légaux, entrepris pour s’assurer de l’existence des compatibilités recherchées, sont illicites car la loi divine les déclare un commerce de fornication. Il est des États qui reconnaissent le concubinage, de sorte que cette union est valide et entraîne des obligations légales. Mais nombre de nations (même catholiques), bien que ne reconnaissant pas l’union libre, n’y apportent aucun remède. Aussi le concubinage est-il très répandu dans la plupart des pays et, presque partout, le voisinage l’accepte comme une union régulière. Rien d’étonnant que les naissances d’enfants illégitimes soient nombreuses ; dans un pays elles sont de l’ordre de cinquante-cinq pour cent et dans un autre de l’ordre de quatre-vingts pour cent. Dans certains États le couple vivant en état de concubinage a droit au mariage civil ou religieux après quelques années d’union ou après la naissance d’un enfant. Le tribunal peut alors prononcer d’office leur union légale. L’acte de leur mariage “ de facto ” peut être dressé par le gouvernement sur la demande de l’un des concubins ou des deux.
18. Quels versets montrent que nous devons rendre témoignage à ceux qui vivent dans le concubinage ?
18 La société du Monde Nouveau ne reconnaît pas l’union libre ou concubinage comme une union complète. Ce n’est pas à dire que nous n’osons publier la vérité aux humains vivant en cet état. Au puits de Jacob, dans une ville de Samarie appelée Sychar, Jésus parla en particulier à une Samaritaine ayant eu cinq maris et dont l’homme vivant alors maritalement avec elle n’était pas son époux. Jésus annonça le salut à cette femme et confessa même qu’il était le Messie promis (Jean 4:4-30). Si la vérité ne pouvait être annoncée aux personnes immorales, comment Paul aurait-il pu déclarer indignes du royaume de Dieu les fornicateurs, les adultères et les sodomites et dire ensuite aux chrétiens fidèles : “ Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous ” ? — I Cor. 6:9-11.
19. En ce qui concerne le concubinage, qu’exige de ses membres la société du Monde Nouveau ?
19 Il n’est permis à aucun de ceux qui prennent rang dans la société du Monde Nouveau de s’installer par la suite dans le concubinage. Quant à ceux qui vivent dans cet état lorsqu’ils sont touchés par la vérité, il leur faut d’abord régulariser leur situation par une cérémonie légale avant de pouvoir se faire baptiser en signe de l’offrande de leurs personnes à Dieu. Il leur faut donc expressément reconnaître les obligations légales du mariage ainsi que s’assurer la protection et autres avantages de la loi en faisant dresser l’acte public de leur union. Il leur faut également faire enregistrer la naissance de leurs enfants, reconnaître qu’ils en sont les parents. C’est alors que la société du Monde Nouveau prendra elle aussi acte de ce mariage légal. Il est écrit : “ Quel que soit l’état où chacun a été appelé, frères, qu’il y demeure associé à Dieu. ” (I Cor. 7:24, NW). Il ne peut y demeurer associé à Dieu si cet état est impur.
20. a) À quelles conditions une union libre peut-elle être reconnue ? Quelles obligations sont alors imposées à la femme ? b) En quelles circonstances la femme doit-elle s’abstenir de tous rapports avec son ancien concubinaire ?
20 Prenons le cas d’une concubine ayant accepté la vérité et désireuse de régulariser sa situation, mais l’homme, pour des motifs égoïstes, refuse de se rendre à ses raisons. La société du Monde Nouveau reconnaîtra cette union comme un mariage “ de facto ” à condition que la femme impuissante signe une déclaration par laquelle elle s’engage à rester fidèle au concubinaire comme à un mari et qu’elle régularisera sa situation dès qu’elle pourra amener l’homme à faire les démarches nécessaires. Elle ne peut donc par la suite rendre nul ce mariage “ de facto ” en se séparant de l’homme. Cette reconnaissance temporaire de l’union “ de facto ” n’acquiert à la femme aucun des avantages prévus par la loi mais elle lui procure des avantages spirituels. On peut désormais considérer l’offrande de sa personne comme ayant été agréée par Dieu. Elle peut recevoir le baptême, être traitée comme un membre du groupe et avoir droit à des privilèges de prédication. Selon le conseil de l’apôtre Pierre, elle essaiera de gagner l’homme à la vérité et de lui faire alors prendre vraiment conscience de la nécessité de régulariser leur situation “ de facto ”. L’établissement de l’acte civil d’un mariage est une obligation qu’un couple se doit de remplir vis-à-vis de la communauté. Les conjoints déclarent par cela à la communauté entière et à l’État leur état de mari et de femme unis selon la loi. Un homme qui aime sa femme l’épousera devant la loi avec fierté. Si un concubinaire refuse de régulariser sa liaison, si la femme n’est pas dans sa dépendance et qu’elle ne choisisse pas de se déclarer devant l’assemblée comme sa femme liée par un engagement, elle doit s’abstenir de toutes nouvelles relations avec l’homme. Il lui faudra vivre en célibataire jusqu’au jour où elle pourra contracter un mariage légal. Dans les pays où la loi reconnaît le concubinage, cette union peut seulement être dissoute par des démarches légales entreprises par l’un des conjoints ou les deux.
21, 22. a) Que doit faire un homme si la vérité le trouve vivant en concubinage avec deux femmes ? b) Si les femmes acceptent la vérité, quelle est leur responsabilité ?
21 Dans beaucoup de pays sous tutelle catholique il arrive qu’un homme entretienne deux ou trois liaisons concubinaires en même temps. Prenons le cas où deux de ses femmes acceptent la vérité, l’homme accueillant ou non la vérité. En quel cas peut-on considérer l’offrande de l’un ou de tous comme ayant été agréée par Dieu et quand peut-on conférer le baptême en signe de cette offrande ? Si l’homme accepte la vérité, il lui faudra décider laquelle de ses femmes il désire pour épouse, se marier légalement avec elle et cesser toutes relations intimes avec les autres. S’il ne vient pas à la vérité, la décision incombe aux deux femmes. Les deux ne peuvent continuer d’avoir des rapports avec le même homme et pratiquer ainsi la fornication. L’une d’elles doit s’entendre avec l’homme pour être sa seule femme puis l’amener à régulariser leur situation ou bien il lui faudra se déclarer devant l’assemblée comme liée à lui à titre de femme choisie jusqu’à ce que la régularisation soit possible. L’autre femme reconnaîtra cet arrangement et s’abstiendra de toutes nouvelles relations avec l’homme. En cas de refus de l’homme, les deux femmes cesseront toutes relations avec lui, surtout s’il entretient encore d’autres concubines. Elles ne peuvent rendre le devoir conjugal à un polygame.
22 Cette discussion sur les problèmes du mariage et le point de vue biblique sur le célibat se poursuivra dans le prochain numéro de La Tour de Garde.
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Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1957 des Témoins de JéhovahLa Tour de Garde 1957 | 15 janvier
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Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1957 des Témoins de Jéhovah
BELGIQUE
Il est réjouissant de pouvoir rapporter que les frères en Belgique font des progrès, des progrès plus lents qu’en 1955 en ce qui concerne le pourcentage d’accroissement, mais ils continuent à rassembler des hommes de bonne volonté. Nous sommes dans l’âge du matérialisme et la Belgique en sent les effets comme les témoins de Jéhovah les sentent dans tous les pays. Ces témoins doivent fermement maintenir leur position dans ces derniers jours et ne jamais oublier que nous vivons dans des jours semblables à ceux qui existaient du temps où Paul prêchait aux Romains. Il dit : “ Vous avez jadis offert vos membres comme esclaves à l’impureté et au désordre (...), offrez-les de même aujourd’hui à la justice pour vous sanctifier. ” (Rom. 6:19, Jé). Avant de se vouer à Jéhovah, ces frères furent esclaves des choses de ce monde ; mais alors un changement se produisit. Le matérialisme ne peut plus s’emparer de ceux qui appartiennent à la société du Monde Nouveau, car ils recherchent premièrement le Royaume et ses intérêts. Le serviteur de filiale rapporte quelques expériences intéressantes faites au cours de l’année passée.
Tant les jeunes que les vieux participent à cet accroissement. D’aucuns penseront peut-être que des enfants ne peuvent pas accomplir grand-chose en allant de maison en maison avec les périodiques avant l’étude de livre du groupe. L’expérience suivante montre qu’ils ont tort. Dans une des unités du groupe de Bruxelles, une fillette de neuf ou dix ans remit deux périodiques dans le travail de porte en porte avant l’étude de livre du groupe. Grâce à ces périodiques le père de la fillette put commencer une étude biblique à domicile chez le maître de la maison. Jésus ne prédit pas quelque chose d’impossible en disant : “ Par la bouche des tout petits et des nourrissons, tu t’es ménagé une louange. ” — Mat. 21:16, Jé.
Il arrive que des proclamateurs rencontrent des gens leur disant que rien ne pourra jamais les faire changer de religion. C’est ainsi qu’une femme dit à un pionnier spécial qu’elle ne quitterait jamais l’Église catholique. Voici comment il relate cette expérience : “ En travaillant de maison en maison une femme répondit à mon introduction que j’étais témoin de Jéhovah : “ Et moi je suis catholique et je resterai attachée à mon église. ” Elle ajouta qu’elle ne m’achèterait rien. Je posai ma serviette par terre et lui dis que je n’étais pas venu pour lui vendre quelque chose mais pour lui parler de Dieu.
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