-
“ Le souper du Seigneur ”La Tour de Garde 1951 | 1er mars
-
-
“ Le souper du Seigneur ”
“ Manger le souper du Seigneur... Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. ” — I Cor. 11:20-26, La.
1. À quoi Jéhovah a-t-il pourvu pour unifier son peuple comme un seul corps ?
JÉHOVAH Dieu a préparé une coupe et une table pour le peuple qui porte son grand nom. Heureux et bénis sont les hommes et les femmes qui ont le privilège de participer à la coupe et à la table. Il pourvoit à ces choses afin d’unifier son peuple comme un seul corps, dont tous les membres vivent dans une paix, une aide et un service réciproques.
2. Quelles sont les deux classes rassemblées maintenant lors du Mémorial et quelle question se pose alors ?
2 Dans le monde, des méthodes artificielles sont employées pour essayer d’obtenir l’unité au sein de la société humaine, et cependant tout a tendance à aller sans cesse vers une désunion égoïste ; le résultat final est que ‘ chaque homme lève la main contre son prochain ’. Mais l’œuvre d’unification de Jéhovah réussit. Pendant dix-neuf siècles il a appelé, rassemblé et préparé le “ petit troupeau ” d’hommes et de femmes semblables à des brebis. (Luc 12:32) Ceux-ci suivent fidèlement le Berger Jésus-Christ et doivent ainsi être unis à lui dans le royaume céleste afin de régner avec lui pour la bénédiction de toutes les familles de la terre. Au cours des dernières années, depuis la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, Jéhovah s’est servi de son Berger pour rassembler d’autres personnes semblables à des brebis, une “ grande foule ”, et ces personnes sont appelées ses “ autres brebis ”. (Apoc. 7:9-17 ; Jean 10:16) Actuellement, il n’y a plus qu’un faible reste du “ petit troupeau ” sur la terre, dans la bergerie du Berger, mais il leur suscite maintenant de nombreux compagnons en rassemblant une grande foule d’autres brebis. C’est ainsi qu’il produit l’état de choses qu’il décrit comme “ un seul troupeau, un seul berger ”. Dans la Bible, les autres brebis voient que leur destinée n’est pas céleste, mais terrestre. Elles habiteront éternellement le paradis restauré sur cette terre et seront bénies dans la paix, la prospérité, le bonheur et une santé humaine parfaite, par le royaume céleste de Jésus-Christ et de son petit troupeau. Ainsi, dans cet état de choses où il existe “ un seul troupeau, un seul berger ”, la question qui se pose au moment du Mémorial est la suivante : Quels sont les privilèges du reste et de la grande foule en ce qui concerne la coupe et la table de Jéhovah ? Une destinée différente ne devrait pas créer la désunion parmi les brebis, pas plus d’ailleurs qu’une différence de privilège. Il n’en est heureusement pas ainsi. Pourquoi ?
3. Quel nom Paul donna-t-il au Mémorial ? Comment le décrivit-il ?
3 Il est parlé de la coupe et de la table de Jéhovah en relation avec le souper du Seigneur. Vous l’appelez probablement “ la Cène du Seigneur ”. (I Cor. 11:20, Sy) Ce nom désigne le repas spécial que le Seigneur Jésus institua parmi ses fidèles disciples, la nuit où il fut trahi par Judas Iscariot. L’un des disciples de Jésus, l’apôtre Paul, lui donne ce nom dans sa lettre aux Corinthiens. Attirant leur attention sur leur attitude désordonnée à ce sujet, il écrit : “ Par conséquent, lorsque vous vous réunissez en un lieu, il n’est pas possible de manger le souper du Seigneur... Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis, c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il allait être livré, prit un pain et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : ‘ Ceci représente mon corps, qui est en votre faveur. Continuez à faire cela en mémoire de moi. ’ Il fit de même pour la coupe après avoir soupé, disant : ‘ Cette coupe représente la nouvelle alliance en vertu de mon sang. Faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. ’ Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. ” — I Cor. 11:20-26, NW ; voir également la version de Lausanne.
4. Combien de fois a-t-il été célébré ? Quels sont ceux qui se posent maintenant des questions à son sujet ?
4 Le Seigneur Jésus mourut en l’an 33. Depuis lors, pendant dix-neuf siècles, ses disciples obéissants ont observé ce souper, ou repas du soir, chaque année au jour convenable. Sa célébration tous les ans jusqu’à cette année 1951, veut dire que ce souper a été célébré plus de 1 900 fois, ce qui représente vraiment “ un grand nombre de fois ”. Contrairement aux prétentions de certains religionistes, Jésus n’a pas eu à souffrir de nouveau personnellement “ un aussi grand nombre de fois ”, car l’apôtre Paul affirme que non. (Héb. 9:24-26 ; 10:10-14) En ce vingtième siècle, un fidèle reste de son “ petit troupeau ” continue à observer avec obéissance le souper du Seigneur, ‘ annonçant la mort du Seigneur. ’ Mais maintenant, une “ grande foule ” d’autres brebis, par centaines de milliers, s’associe au reste sous le Berger Jésus-Christ. Puisque les Écritures limitent le “ petit troupeau ” à 144 000 membres (Apoc. 7:4-8 ; 14:1, 3), et que La Tour de Garde est imprimée à 1 235 000 exemplaires, en 36 langues, le plus grand nombre de nos lecteurs doit se trouver en dehors du “ petit troupeau ” et être destiné à faire partie de la grande foule des autres brebis. Comme nous nous approchons d’un nouveau Mémorial, il n’y a aucun doute au sujet de ce que doit faire le petit reste, mais la question que posent maintenant toutes ces autres brebis est la suivante : Dois-je participer au pain et au vin avec le reste ? Ai-je reçu l’ordre de le faire, et par conséquent faut-il que je le fasse ? Est-ce également mon privilège ?
COMMENT DÉCIDER DE PARTICIPER AUX SYMBOLES
5-7. Quel participant donna un rapport du premier Mémorial ? Que dit-il ?
5 L’examen des circonstances et des caractéristiques de la première célébration nous aidera à trouver la réponse de la Bible à ces questions importantes. Examinons le récit d’un homme qui y fut présent, y participa, vit et entendit ce qui fut fait. C’est l’apôtre Matthieu. Les autres écrivains qui relatèrent des récits : Marc, Luc et Paul, n’y participèrent pas. Matthieu 26:17-30 dit :
6 “ Le premier jour des pains sans levain, les disciples s’adressèrent à Jésus, en disant : ‘ Où veux-tu que nous te préparions la pâque ? ’ Il dit : ‘ Allez à la ville chez un tel, et dites-lui : Le Maître dit : “ Le temps fixé pour moi est proche ; je célébrerai la pâque chez toi avec mes disciples. ” ’ Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et ils préparèrent la pâque. Le soir étant venu, il s’allongea à table avec les douze disciples [y compris Matthieu]. Tandis qu’ils mangeaient, il dit : ‘ En vérité je vous le dis, l’un de vous me trahira. Étant profondément attristés, chacun se mit à lui dire : ‘ Ce n’est pas moi, n’est-ce pas, Maître ? ’ Il répondit : ‘ Celui qui met avec moi la main dans le plat, c’est celui qui me trahira. Il est vrai que le Fils de l’homme s’en va, selon ce qui est écrit à son sujet, mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est trahi ! Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne fût pas né. ’ Comme réponse, Judas, qui était sur le point de le trahir, dit : ‘ Ce n’est pas moi, n’est-ce pas, Rabbi ? ’ Il lui dit : ‘ C’était à toi de dire cela. ’ ”
7 Après ce dialogue entre Jésus et Judas, le récit continue en disant : “ Tandis qu’ils mangeaient, Jésus prit un pain et, après avoir prononcé une bénédiction, il le rompit et, le donnant à ses disciples, il dit : ‘ Prenez, mangez. Ceci représente mon corps. ’ Il prit également une coupe et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : ‘ Buvez-en tous ; car cela représente mon “ sang de l’alliance ” qui est répandu en faveur de beaucoup pour le pardon des péchés. Mais je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. ’ Finalement, après avoir chanté des louanges, ils allèrent à la montagne des Oliviers. ” — NW ; voir également la traduction de Moffatt (angl.).
8. Qu’écrit Jean sur la manière dont Jésus identifia celui qui allait le trahir ?
8 Le récit de Marc concorde avec celui de Matthieu que nous venons de citer. Ainsi nous avons deux écrivains qui furent témoins. L’apôtre Jean assistait à ce premier Mémorial, et il nous cite davantage de détails en ce qui concerne l’identification du traître après que Jésus eut dit : “ En vérité je vous le dis, l’un de vous me trahira. ” Aussi, Jean 13:22-30 ajoute : “ Les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant de qui il parlait. Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. Simon Pierre lui fit signe de demander qui était celui dont parlait Jésus. Et ce disciple, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ? Jésus répondit : C’est celui à qui je donnerai le morceau trempé. Et, ayant trempé le morceau, il le donna à Judas, fils de Simon, l’Iscariot. Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. Mais aucun de ceux qui étaient [allongés, NW] à table ne comprit pourquoi il lui disait cela ; car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus voulait lui dire : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête, ou qu’il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres. Judas, ayant pris le morceau, se hâta de sortir. Il était nuit. ”
9. Judas célébra-t-il donc le Mémorial ? Comment cela est-il montré ?
9 Ainsi le rapport de ces trois témoins établit que Judas quitta l’assemblée avant que Jésus inaugurât le Mémorial avec les autres apôtres, les onze fidèles. Le pain que Jésus distribua à ce Mémorial ne fut pas trempé dans la sauce de la pâque avant de le leur donner. Jésus ne revint pas non plus au repas de la pâque et ne trempa plus de pain après avoir inauguré le Mémorial. Ainsi, Jésus servit à Judas le morceau trempé et le renvoya avant le nouveau Mémorial. Judas célébra seulement la pâque avec Jésus et ses fidèles apôtres, comme le faisaient les sacrificateurs du temple et les chefs des gardes avec qui Judas avait négocié pour trahir Jésus. Judas eut sa pâque tout comme eux, mais en la célébrant, chacun entre eux se condamnait. Jésus permit à Judas d’être avec lui pour la pâque, afin que la prophétie s’accomplisse totalement ; ainsi que le dit Jésus : “ Mais le résultat, c’est que l’écriture est accomplie : ‘ Celui qui a mangé avec moi le pain a levé son talon contre moi. ’ ” (Jean 13:18, NW) Par conséquent, ce fut avec les onze apôtres loyaux que Jésus institua le Mémorial, et par là, il désignait ceux qui devaient dorénavant la célébrer.
10. Pourquoi, bien que n’étant pas engendrés de l’esprit, les apôtres pouvaient-ils participer aux symboles ?
10 Non, ces onze hommes n’avaient pas encore été engendrés et oints de l’esprit de Dieu, “ car l’esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. ” (Jean 7:39) L’esprit vint seulement le jour de la Pentecôte, dix jours après l’ascension de Jésus à la gloire céleste, à la droite de son Père. Mais Jésus avait dit à ces apôtres : “ Quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. ” (Mat. 19:28) Il les avait également appelés membres de son petit troupeau, en disant : “ Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. ” (Luc 12:32) Aux apôtres Jacques et Jean il avait également dit : “ Vous boirez la coupe que je bois, et vous serez baptisés du baptême dont je suis baptisé. ” (Marc 10:39, Sy) Aussitôt après avoir établi le Mémorial, Jésus confirma qu’ils étaient appelés à faire partie du royaume céleste, lorsqu’il dit : “ Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves ; et je fais une alliance avec vous, tout comme mon Père a fait une alliance avec moi, pour un royaume, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes pour juger les douze tribus d’Israël. ” (Luc 22:28-30, NW) Dans sa prière finale, Jésus pria son Père céleste afin qu’ils soient avec lui dans son royaume. — Jean 17:24.
11. Ainsi, de quelle manière les autres brebis ne sont-elles pas qualifiées comme le furent les apôtres plus tard ?
11 Ainsi, le fait que les onze apôtres n’étaient pas encore engendrés de l’esprit ne peut pas être un argument en faveur des croyants non engendrés de l’esprit pour qu’ils participent aux symboles du Mémorial. Cinquante et un jours plus tard, le saint esprit fut répandu sur les apôtres et ils furent engendrés comme fils spirituels de Dieu. Après cela, ils purent célébrer le Mémorial comme fils spirituels de Dieu. Mais ceux qui constituent la grande foule des autres brebis ne sont pas appelés à faire partie du royaume céleste et ne seront jamais engendrés de l’esprit de Dieu et ressuscités pour la vie spirituelle. Ainsi ils ne seront jamais les Israélites spirituels auxquels l’apôtre Pierre écrivit : “ Venant à [Christ] comme à une pierre vivante, rejetée il est vrai par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu, vous-mêmes, également comme des pierres vivantes, êtes édifiés pour former une maison spirituelle, à l’usage d’un saint sacerdoce, afin d’offrir des sacrifices spirituels, acceptables à Dieu par Jésus-Christ... vous êtes ‘ une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple spécialement acquis, afin que vous annonciez les mérites ’ de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. ” — I Pi. 2:4-9, NW.
CE N’EST PAS UNE RÉALISATION DE LA PÂQUE
12. Quelle objection pourrait être soulevée pour appuyer le fait que les autres brebis peuvent participer aux symboles ?
12 Quelqu’un pourrait dire : “ Le reste et les autres brebis constituent maintenant ‘ un seul troupeau ’, ayant ‘ un seul berger ’. Les autres brebis sont consacrées à Dieu de la même manière que le reste. Cette consécration d’une personne à Dieu n’était-elle pas symbolisée par la coutume juive de la circoncision ? Et ces étrangers qui séjournaient parmi les Israélites n’avaient-ils pas le droit de participer à la pâque, s’ils étaient circoncis ? Pourquoi alors le reste et les autres brebis ou classe des étrangers ne devraient-ils pas tous participer aux symboles, appréciant en commun le sacrifice de la rançon de Jésus ? Ces étrangers circoncis qui participaient à la pâque ne constituaient-ils pas la multitude de gens de toute espèce qui sortit d’Égypte avec les Israélites, et ne représentent-ils pas la ‘ grande foule ’ des autres brebis de nos jours ? Pourquoi ne participons-nous pas tous aux symboles du Mémorial ? ” — Ex. 12:48, 49, 38 ; Nomb. 11:4.
13, 14. Pourquoi cela ne constitue-t-il pas un argument valable pour qu’elles participent aux symboles ?
13 Nous répondons : Ces choses peuvent être vraies, mais le fait d’avoir participé à la pâque juive n’est pas une raison pour participer aux symboles du souper du Seigneur. Pourquoi ? Parce que la pâque n’est pas une préfiguration du souper du Seigneur.
14 Pendant la pâque, les Juifs et les étrangers circoncis qui séjournaient parmi eux mangeaient un agneau rôti avec du pain sans levain et des herbes amères. Avant le souper, le sang de l’agneau pascal était aspergé sur les poteaux et les linteaux de la porte des maisons des Israélites, et ceux qui la célébraient se retiraient à l’intérieur de la maison, sous la protection du sang, pour observer la pâque. (Ex. 12:1-27) Mais lorsqu’il inaugura le Mémorial, Jésus prit un pain sans levain, le bénit, le rompit et le distribua en disant : “ Ceci représente mon corps, qui doit être donné en votre faveur. Continuez à faire cela en mémoire de moi. ” Ensuite, il prit du vin pour représenter le sang, mais il ne dit pas à ses disciples d’asperger le vin de la même façon que le sang l’avait été en Égypte. Au contraire, il leur tendit le vin dans une coupe et leur dit de la boire tous, c’est-à-dire, de boire le sang symbolique : “ Cette coupe représente la nouvelle alliance en vertu de mon sang, qui doit être versé en votre faveur. ” (Luc 22:19, 20, NW) Pour ceux qui célébraient la pâque, boire le sang de l’agneau eût été une violation de l’alliance relative à la sainteté du sang, alliance conclue par Dieu avec Noé. Par conséquent, il aurait attiré la mort sur ceux qui en auraient bu. Mais Jésus dit à ses disciples de boire le symbole du sang, le vin. Ainsi, sous cet aspect très important, il n’y a aucune analogie entre la pâque et le Mémorial, et la pâque ne préfigure nullement le Mémorial. La célébration de la pâque n’illustre pas la célébration du Mémorial chrétien.
15. Quels furent les premiers Israélites qui célébrèrent le Mémorial et qui le fit ensuite parmi les Gentils ?
15 Pendant les quatre premières célébrations du Mémorial, (de l’an 33 à l’an 36 de notre ère), ceux qui y participèrent étaient Juifs, prosélytes et Samaritains circoncis. Il ne s’agissait pas des Israélites en général qui avaient le droit de participer aux symboles de la pâque. Il s’agissait du reste des Juifs qui acceptèrent Jésus comme le Messie envoyé par Dieu et qui furent baptisés. Trois ans et demi après que Jésus eut institué le Mémorial, l’apôtre Pierre fut envoyé chez le centurion italien, Corneille. Depuis lors, les non-juifs incirconcis ou Gentils commencèrent à se tourner vers Jéhovah Dieu et acceptèrent Jésus comme Son Messie ; ils furent baptisés en son nom et admis à la table du Mémorial ainsi qu’à la participation aux symboles. Jéhovah Dieu, le Père, les engendra comme ses fils spirituels et les oignit de son esprit pour prêcher le royaume de Dieu. (Actes 10:1 à 11:18 ; Dan. 9:24-27) Au cours des dix-neuf siècles qui ont suivi cette époque, ces enfants spirituels de Dieu, ces oints “ ambassadeurs de Christ ”, ont été les seuls à célébrer, à juste titre, le véritable Mémorial.
LA SIGNIFICATION DES SYMBOLES AIDE À DÉCIDER
16, 17. Que nous aide à décider la signification des symboles ? Quelles paroles de Jésus en expliquèrent la signification ?
16 Que représentent les symboles dont se servit Jésus en inaugurant le Mémorial ? Ce fut un sujet de controverses terribles pendant des siècles. La véritable signification scripturale aide déjà à décider qui peut, à juste titre, participer aux symboles en harmonie avec leur signification. Le Mémorial ayant été institué juste après avoir mangé la pâque, Jésus ne pouvait avoir que du pain sans levain. Le levain ou levure représente le péché, et le pain sans levain est le seul symbole qui convient comme pain pour représenter une chose pure. Quelle est donc la signification du pain et celle du vin ? Employant la traduction de Moffatt, nous citons de nouveau les paroles de Jésus selon le récit de Matthieu :
17 “ Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit un pain ; et, après la bénédiction, il le rompit ; puis il le donna aux disciples, en disant : ‘ Prenez et mangez ceci ; il représente mon corps. ’ Il prit aussi une coupe, et après avoir remercié Dieu, il la leur donna en disant : ‘ Buvez-en tous ; ceci représente mon sang, le sang de la nouvelle alliance, répandu pour beaucoup, pour gagner la rémission de leurs péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le Domaine de mon Père. ’ ” — Mat. 26:26-29, Mo.
18. Le pain et le vin furent-ils transsubstantiés ? Comment furent-ils donc employés ?
18 Par ces paroles, Jésus n’a pas dit que le pain et le vin avaient été transsubstantiés en son corps et en son sang littéraux ; pas plus que la coupe n’avait été transformée en la nouvelle alliance lorsqu’il dit : “ Cette coupe représente la nouvelle alliance ratifiée par mon sang répandu pour vous. ” (Luc 22:20, Mo) Le pain et le vin ne sont que des symboles. Ils ne subissent aucun changement par les paroles prononcées sur eux ; mais ces paroles expliquent qu’ils représentent quelque chose d’autre. Quoi ? Jésus a dit : “ mon corps ” et “ mon sang répandu pour vous ”.
19. Quel commentaire Paul fait-il sur leur signification en I Corinthiens 10 ?
19 Pour commenter ces paroles, voyons ce que dit Paul : “ C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. Je parle comme à des hommes intelligents ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas une participation au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas une participation au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous, bien qu’étant nombreux, nous formons un seul corps, car nous participons tous à ce même pain. ” (I Cor. 10:14-17, NW) Afin de pouvoir comparer, nous citons ces paroles selon une autre version, celle de Moffatt : “ Fuyez donc l’idolâtrie, mes bien-aimés. Je parle à des personnes sensées ; pesez vous-mêmes mes paroles. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-ce pas participer au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-ce pas participer au corps de Christ ? (car bien que nous soyons nombreux, nous sommes un seul Pain, un seul Corps, puisque nous participons tous au seul Pain). ” Concordent avec la traduction de Moffatt : l’American Standard Version ; Rotherham, Darby, Cuthbert Lattey, la Traduction du Monde Nouveau, note marginale (angl.), etc.a
20. À quoi Jésus se référait-il par ses paroles “ mon corps ” ? Quels textes le confirment ?
20 De ce témoignage inspiré, il apparaît clairement que lors du Mémorial, le Seigneur Jésus se référait à l’“ assemblée, qui est son corps ”. C’est, comme le dit Jésus, “ mon corps ”, car Dieu “ a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné [pour être] chef sur toutes choses à l’assemblée, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ”. (Éph. 1:22, 23, Da) Dans une autre explication, l’apôtre Paul écrit dans sa première lettre aux Corinthiens, en disant : “ Car, comme le corps est un et a de nombreux membres, et tous les membres de ce corps, bien qu’étant nombreux, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ. Car vraiment, nous avons tous été baptisés par un seul esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul esprit. Mais maintenant, Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il l’a voulu. Si tous étaient un seul membre, où serait le corps ?... la tête ne peut pas dire aux pieds : ‘ Je n’ai pas besoin de vous. ’... Maintenant vous êtes le corps de Christ, et membres individuellement. Et Dieu a placé chacun dans l’assemblée. ” — I Cor. 12:12, 13, 18, 19, 21, 27, 28, NW.
21. Que signifie alors le fait de participer au pain ? Qui cela exclut-il ?
21 Par conséquent, lorsqu’un chrétien est vraiment consacré à Dieu et mange le pain du Mémorial, il confesse par là qu’il “ participe au corps de Christ ” ; il en est un membre. S’est-il lui-même glorifié ou vanté publiquement de faire partie du corps spirituel de Christ ? Non ; mais il a satisfait aux exigences divines et il reconnaît que ‘ Dieu l’a placé ’ dans le corps de Christ. Rien que cela implique que les “ autres brebis ” ne doivent pas participer aux symboles du Mémorial, car elles ne sont pas membres du corps de Christ. Elles ne peuvent y participer et dire : “ Puisqu’il y a un seul pain, nous, bien qu’étant nombreux, nous formons un seul corps, ” c’est-à-dire “ un seul corps ” avec les membres du corps de Christ.
22. Par conséquent, que doit-il exister entre ceux qui participent au pain ? Comment ?
22 Le corps de Christ était représenté par “ un seul pain ” et les membres de ce corps spirituel ‘ participent tous à ce même pain ’. Pour cette raison il doit y avoir une unité complète parmi eux, car “ nous, bien qu’étant nombreux, nous formons un seul corps ”. (I Cor. 10:17, NW) Notre unité ne doit pas simplement se limiter à nos rapports l’un avec l’autre, mais surtout avec la Tête, Jésus-Christ. C’est lui le Chef. Nous devons nous souvenir de lui. Nous devons continuer à nous “ attacher à la tête, à celui dont tout le corps, soutenu et harmonieusement assemblé par des jointures et des liens, croît de l’accroissement que Dieu donne ”. (Col. 2:19, NW) C’est parce que l’apôtre traitait cette question essentielle relative à l’unité dans sa première épître aux Corinthiens que, dans son 1Co dixième chapitre, il a fait brusquement référence au souper du Seigneur, ou Mémorial. Il cita pour les avertir l’exemple des Israélites dans le désert qui se détournèrent de Jéhovah Dieu pour adorer des idoles représentant les démons, commettant ainsi la fornication tant spirituelle que charnelle. Il invita ensuite ses compagnons chrétiens à “ fuir l’idolâtrie ”. Comme argument et afin de les inciter à faire cela, il leur dit de considérer ce qu’il avait à dire concernant le souper du Seigneur. La pensée fondamentale selon laquelle ce repas avait lieu était l’unité avec Christ. w 15/1/51
-
-
L’association aux démons interditeLa Tour de Garde 1951 | 1er mars
-
-
L’association aux démons interdite
1. Par quel argument contre le démonisme Paul poursuit-il son explication du souper du Seigneur ?
L’APÔTRE Paul poursuivit son explication au sujet du souper du Seigneur en disant : “ Puisqu’il y a un seul pain, nous, bien qu’étant nombreux, nous formons un seul corps, car nous participons tous à ce même pain. Voyez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent les sacrifices ne partagent-ils pas avec [ou ne participent-ils à] l’autel ? Que dois-je donc dire ? Que ce qui est sacrifié à une idole est quelque chose, ou qu’une idole est quelque chose ? Non ; mais je dis que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient aux démons et non à Dieu, et je ne veux pas que vous partagiez avec les démons [que vous soyez participants des démons, David Martin]. Vous ne pouvez boire la coupe de Jéhovah et la coupe des démons ; vous ne pouvez pas participer à la ‘ table de Jéhovah ’ et à la table des démons. Ou ‘ incitons-nous Jéhovah à la jalousie ? ’ Nous ne sommes pas plus forts que lui, n’est-ce pas ? ” — I Cor. 10:17-22, NW.
2. Comment les anciens Israélites partagèrent-ils avec l’autel de Dieu ?
2 Dans l’ancien Israël, lorsqu’ils offraient des sacrifices de prospérité et des sacrifices d’actions de grâces, ceux qui faisaient l’offrande aussi bien que les prêtres mangeaient une partie des sacrifices. Le sacrifice à Dieu représentait la personne qui l’offrait, pour illustrer qu’une vie devait être donnée pour sa vie ; et en mangeant une partie du sacrifice, elle participait au sacrifice avec l’autel. Elle partageait avec l’autel, ‘ participant de l’autel ’. (David Martin) L’autel recevait une part du sacrifice, car certaines de ses parties, le gras, etc., étaient brûlées sur l’autel, et la personne qui offrait le sacrifice par le prêtre en recevait une part. Il était offert à Jéhovah Dieu ; et comme l’autel était le sien, celui qui faisait l’offrande et le Seigneur Dieu étaient associés. (Lév. 19:5, 6 ; 22:29, 30 ; Deut. 12:17, 18 ; 27:5-7) Ainsi, des rapports paisibles étaient renouvelés ou confirmés entre Dieu et celui qui faisait l’offrande.
3. Pourquoi ceux qui participent au pain ne peuvent-ils en même temps s’associer aux démons ?
3 Les nations des Gentils, en dehors d’Israël, faisaient les sacrifices sur leurs autels, à leurs dieux et idoles. Ils faisaient réellement des sacrifices aux démons. Quand les Israélites se détournèrent de Jéhovah, “ ils sacrifièrent aux démons, à ceux qui ne sont pas des dieux. ” (Deut. 32:17, Mo ; Ps. 106:37) De cette façon, ils se sont associés aux démons, les ennemis de Jéhovah ; ils devinrent ‘ participants des démons ’. (David Martin) Les chrétiens ne doivent pas partager avec les démons. Pour cette raison, ils ne peuvent pas pratiquer l’idolâtrie. Cela comprend également l’avarice, car un “ avare... est un idolâtre ” et la “ convoitise... est une idolâtrie. ” (Éph. 5:5 ; Col. 3:5, Sy) Jésus n’adora et ne servit jamais les démons. Lorsque Satan le Diable, “ le chef des démons ”, offrit à Jésus les royaumes de ce monde en échange de son adoration, Jésus répondit qu’il obéissait au commandement divin de n’adorer que Jéhovah Dieu. (Mat. 12:24 ; 4:8-11) Jésus n’adora aucune idole, mais seulement le Dieu vivant. En aucune façon il ne s’associa aux démons. Durant son ministère terrestre, il libéra certaines personnes des démons qui les possédaient, et il refusa de les laisser témoigner qu’il était Christ. Ainsi, si nous voulons être unis à Christ comme membres de son corps et si nous voulons participer dignement aux symboles du Mémorial, nous ne pouvons pratiquer aucune idolâtrie. Il en est particulièrement ainsi maintenant, alors que les organisations mondiales et les héros sont idolâtrés, tels que les Nations Unies et les fameux personnages du monde. Nous ne pouvons être “ un seul corps ” ou “ un seul pain ” avec Christ Jésus et en même temps être idolâtres.
“ LA TABLE DE JÉHOVAH ” ET “ LA COUPE DE JÉHOVAH ”
4. En relation avec le Mémorial, pourquoi Paul parle-t-il de la coupe et de la table de Jéhovah ?
4 Mais si l’apôtre fait allusion à la coupe que Jésus donna à boire à ses disciples et au pain sans levain qu’il rompit et leur donna à manger, pourquoi parle-t-il de la “ coupe de Jéhovah ” et de la “ table de Jéhovah ” ? Il dit : “ Vous ne pouvez boire la coupe de Jéhovah et la coupe des démons ; vous ne pouvez pas participer à ‘ la table de Jéhovah ’ et à la table des démons. ” (I Cor. 10:21, NW) L’apôtre parle ainsi parce que les symboles du Mémorial représentaient les choses auxquelles Jéhovah pourvoyait en faveur de ceux qui appartiennent à Christ.
5. Dans quelle prophétie se trouvait “ la table de Jéhovah ” citée par Paul et à quoi cela s’appliqua-t-il ?
5 L’expression de Paul “ la table de Jéhovah ” est comprise par les critiques textuelsa comme devant être citée de Malachie 1:7, 12 (LXX grecque). Le prophète Malachie dit : “ Vous offrez sur mon autel du pain souillé. Et vous dites : ‘ En quoi t’avons-nous souillé ? ’ En ce que vous dites : La table de Jéhovah est méprisable. Mais vous le profanez [le nom de Dieu], en ce que vous dites : La table de Jéhovah est souillée et ce qu’elle produit, même sa nourriture, est méprisable. ” (AS) Comme Malachie l’emploie, “ la table de Jéhovah ” s’applique à son autel, sur lequel les sacrifices d’animaux étaient offerts. Le corps de la victime était étendu sur l’autel. Son sang n’était jamais bu, mais était répandu au pied de l’autel ou porté dans le Très Saint du temple ou bien l’on s’en débarrassait autrement.
6, 7. Selon la relation que Paul donne, comment est-ce la table de Jéhovah ?
6 “ La table de Jéhovah ” peut se rapporter au souper du Seigneur dans son ensemble. Mais si cela se rapporte à un point particulier, alors cela doit être au pain sans levain, car il ne contient pas de sang. Le pain représente le “ corps de Christ ” auquel participe le petit troupeau des cohéritiers du Royaume de Jésus. C’est Dieu qui a organisé le “ corps de Christ ”. Il le crée et place les membres selon son plaisir, Jésus-Christ étant la Tête et les 144 000 membres du “ petit troupeau ” le corps au-dessous de lui, chacun occupant la place qui lui est assignée. Ainsi le privilège d’être associé avec Jésus la Tête est une glorieuse disposition prise par Dieu pour ceux du petit troupeau, et ce privilège n’est donné qu’à eux seuls.
7 À ce sujet nous lisons : “ Or, nous savons que Dieu fait concourir toutes ses œuvres au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a reconnus en premier, il les a aussi ordonnés d’avance pour être semblables à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né parmi de nombreux frères. En outre, ceux qu’il a ordonnés d’avance sont ceux qu’il a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés sont ceux qu’il a aussi déclarés justes. Finalement, ceux qu’il a déclarés justes sont ceux qu’il a aussi glorifiés. ” — Rom. 8:28-30, NW.
8, 9. À qui est donné le privilège d’être membres du corps de Christ ? Comment l’unité avec lui est-elle constamment maintenue ?
8 Aussi cette disposition d’union avec son Fils premier-né en un corps spirituel fut prise par Jéhovah Dieu pour le “ petit troupeau ” dont onze membres étaient avec Jésus lorsqu’il institua le Mémorial. Afin de rester en unité avec la Tête Jésus-Christ, il est nécessaire de se conformer à son image en suivant l’exemple qu’il a donné pendant sa course terrestre. C’est pourquoi il nous est dit : “ Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux et séparez-vous, dit le Seigneur [Jéhovah] ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur [Jéhovah] tout-puissant. Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. ” — II Cor. 6:14 à 7:1.
9 Nous ne pouvons donc pas compromettre la “ table de Jéhovah ”. Nous ne pouvons pas participer au corps de Christ, prendre un morceau de pain du Mémorial et en même temps participer à la “ table des démons ”, adorer des idoles et avoir des relations impures. Si nous essayons d’agir ainsi, nous incitons Jéhovah qui est plus fort que nous, oui, tout-puissant, à la jalousie, et cela signifierait notre destruction. — Deut. 32:21-26.
10. Par son rapport avec la nouvelle alliance, comment la coupe du Mémorial est-elle la “ coupe de Jéhovah ” ?
10 Maintenant voyons ce qui concerne la “ coupe de Jéhovah ”. Jésus offrit la coupe du Mémorial à ses disciples en disant : “ Cette coupe représente la nouvelle alliance en vertu de mon sang, qui est versé en votre faveur. ” (Luc 22:20, NW) Cette même coupe est la “ coupe de Jéhovah ” parce que la nouvelle alliance est l’accord ou l’engagement qu’il conclut afin de tirer de toutes les nations un “ peuple pour son nom ”. Mais c’est Christ Jésus qui agit comme médiateur entre Dieu et les hommes en fournissant le sang du sacrifice afin de valider cette nouvelle alliance, tout comme Moïse égorgea des victimes animales et aspergea leur sang afin de valider l’ancienne alliance de la Loi entre Dieu et l’Israël selon la chair. (Jér. 31:31-34 ; Actes 15:14 ; Ex. 24:1-8 ; Héb. 9:14-24 ; I Tim. 2:5, 6) Ceux qui sont inclus dans cette nouvelle alliance constituent le “ peuple pour son nom ”, qui commença à la Pentecôte par le fidèle reste juif, auquel furent ajoutés plus tard les croyants Gentils dont le centurion Corneille fut le premier. Jéhovah Dieu donne à toutes ces personnes l’onction de son esprit, faisant par là de ces derniers des oints ou des membres du “ corps de Christ ”. Dieu les rassemble en disant : “ Rassemblez-vous autour de moi — vous mes hommes de miséricorde, qui avez solennisé mon alliance par le sacrifice [le sacrifice de Christ]. ” (Ps. 50:5, Ro) Cette nouvelle alliance est un autre fait montrant que le privilège de boire la coupe lors de la célébration du Mémorial est limité aux membres du corps de Christ.
COMMENT LA COUPE EST PARTAGÉE
11. Comment Jésus indiqua-t-il qu’il y a un autre sens à la coupe, faisant d’elle la “ coupe de Jéhovah ” à laquelle ses disciples peuvent participer ?
11 Ces membres ne fournissent pas le sang de la nouvelle alliance et n’y participent pas. Seul Jésus fait cela. Par son sang, il est le médiateur de la nouvelle alliance en leur faveur. Et ainsi les membres du corps ne peuvent de cette façon avoir “ une participation au sang de Christ ”. Comment, alors, les paroles de l’apôtre peuvent-elles être vraies : “ La coupe de bénédiction que nous bénissons n’est-elle pas une participation au sang du Christ ? ” (I Cor. 10:16, NW) Parce que cette coupe est la “ coupe de Jéhovah ” encore dans un autre sens. Comment ? En ce qu’elle représente la part que Jéhovah a répandue. Jésus et son petit troupeau des cohéritiers du Royaume doivent y boire afin de prouver leur intégrité envers Lui et leur mérite pour le Royaume. C’est à cette coupe que Jésus se référa lorsque, dans une prière, peu de temps après avoir établi le Mémorial, il dit : “ Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. ” Et encore : “ Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! ” (Mat. 26:39, 42) Et quand Pierre, pour défendre Jésus, blessa l’un des hommes qui étaient venus pour l’arrêter, Jésus dit : “ Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? ” — Jean 18:11.
12. Comment est-il également montré qu’elle est une “ coupe de salut ”?
12 Cette “ coupe de Jéhovah ” symbolisa la volonté de Dieu envers celui qui la boit, et le fait de l’avoir bue provoqua la souffrance et la mort ignominieuse de Jésus sur le bois de torture. Mais la volonté de Dieu envers Jésus ne se termina pas à sa mort. Elle comprenait aussi la résurrection de Jésus des morts pour la vie immortelle dans les cieux comme un Fils glorifié de Dieu, et ainsi le salut de la mort. (Héb. 5:7) Par conséquent, c’était également pour lui une “ coupe de salut ”, salut pour être resté fermement intègre et sans péché envers son Père. Ici les mots du Psaume 116, qui s’appliquent en particulier à Jésus-Christ à Getsémané, conviennent tout à fait, car Jésus était résolu à boire la “ coupe de Jéhovah ” même jusqu’à la mort : “ Que rendrai-je à l’Éternel [Jéhovah] pour tous les biens qu’il m’a faits ? Je prendrai la coupe du salut, et j’invoquerai le nom de l’Éternel [Jéhovah]. J’acquitterai mes vœux envers l’Éternel [Jéhovah] — oui, devant tout son peuple. Précieuse, aux yeux de l’Éternel [Jéhovah], est la mort de ses saints. ” — Ps. 116:12-15, Da.
13. Quelles paroles de Jésus prouvent que ses disciples devraient boire la coupe avec lui ? Quel aspect de la coupe la rendit pénible à boire ?
13 Mais en accord avec la volonté de Dieu, la coupe qui fut donnée à boire à Jésus, il la partage aussi avec le petit troupeau des cohéritiers du Royaume. Il confirme cela lorsqu’il dit à deux de ses apôtres qui sollicitaient des places spéciales dans le Royaume avec lui : “ Vous boirez la coupe que je bois, et vous serez baptisés du baptême dont je suis baptisé ; mais, quant à être assis à ma droite ou à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder : c’est pour ceux à qui cela est réservé. ” (Marc 10:34-40, Sy) La coupe que Jésus buvait alors, et que son Père céleste lui avait versée et donnée, était la volonté de Dieu envers lui. Cette volonté fut exprimée autrefois dans les Saintes Écritures et le destinait aux souffrances et à une mort ignominieuse comme s’il avait été un pécheur, un blasphémateur ayant jeté l’opprobre sur Jéhovah Dieu. À cause de ce dernier point, l’action de boire la coupe fut très pénible pour Jésus, si bien qu’il adressa à son Père trois prières successives, puis se résigna à boire cette part de la volonté divine. Cette conduite lui permit de gagner le Royaume.
14, 15. Dans quel dessein ce breuvage de la coupe est-il donné, tant pour Jésus que pour ses disciples ?
14 Nous voyons ici que la coupe du Mémorial représenta davantage que la mort de Jésus comme sacrifice de rançon, un sacrifice qui validerait la nouvelle alliance et qui effacerait les péchés de ses disciples qui sont inclus dans l’alliance. Les disciples ne pourvoient en rien au sacrifice de la rançon et à la médiation de la nouvelle alliance, mais ils ont besoin eux-mêmes du sacrifice de la rançon et de Jésus comme médiateur. Retenez donc ceci : Le sacrifice de la rançon pour l’humanité n’exigeait pas en lui-même que Jésus souffrît l’opprobre et la persécution et finalement mourût en disgrâce comme un criminel condamné, séditieux et blasphémateur. Cette partie du breuvage de la coupe fut versée par le Père pour éprouver jusqu’à la limite l’intégrité du Fils de Dieu, pour prouver que le Diable est menteur dans ses accusations contre le Fils de Dieu et pour montrer la fidélité inébranlable de Jésus à la souveraineté universelle de Dieu.
15 Jésus devait boire cette part de la coupe afin de prouver devant tout l’univers qu’il était digne du Royaume pour lequel Dieu avait fait alliance avec lui. Il devait vendre tout ce qu’il avait pour cette “ perle de grande valeur ”. (Mat. 13:45, 46, NW) Et puisque Jésus a inclus ses disciples avec lui dans l’alliance pour le Royaume, ils sont également obligés de boire avec lui cette coupe, afin de démontrer leur intégrité envers Dieu, de soutenir sa souveraineté universelle et de prouver qu’ils sont dignes de régner avec Jésus-Christ dans la gloire céleste. Aussi boivent-ils la coupe avec lui.
16. Quels sont les écrits de Paul leur montrant qu’ils doivent participer à la mort de Jésus et ainsi boire la coupe ?
16 Ainsi, il est écrit pour le “ petit troupeau ” des disciples qui suivent ses traces : “ La parole est digne de confiance : Certainement si nous sommes morts ensemble, nous vivrons aussi ensemble ; si nous persévérons, nous gouvernerons aussi ensemble comme rois. ” (II Tim. 2:11, 12, NW) Ceux qui font partie du “ corps de Christ ” (symbolisé par le pain du Mémorial) doivent être baptisés dans sa mort s’ils désirent faire partie de son “ corps ” glorifié dans les cieux. Ainsi, l’apôtre demande aux membres du corps de Christ : “ Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection. ” — Rom. 6:2-5.
17. Que représente le vin du Mémorial, et ainsi, que signifie le fait de le boire ?
17 Ce même apôtre, alors qu’il était prisonnier à Rome, écrivit qu’il considérait tous les avantages égoïstes terrestres comme des “ balayures, afin que je puisse gagner Christ et être trouvé en union avec lui, ... afin de le connaître ainsi que la puissance de sa résurrection et d’avoir une participation à ses souffrances, me soumettant à son genre de mort afin de voir si je peux, par quelque moyen, parvenir à la résurrection première d’entre les morts. ” (Phil. 3:8-11, NW) Puisque le contenu de la coupe du Mémorial représentait “ son genre de mort ” pour la justification de la souveraineté universelle de Jéhovah, Jésus dit à propos que le vin représentait “ mon sang ”, et il le donna à boire à ses disciples.
18, 19. Comment, alors, est-ce une “ coupe de bénédiction ” pour laquelle nous bénissons Dieu ?
18 Comme le vin du Mémorial représente du sang répandu, il signifie la mort pour celui dont le sang a été répandu pour la nouvelle alliance. Selon l’alliance que Jéhovah conclut avec Noé immédiatement après le déluge, il protégea le sang de toute créature qu’il considérait comme sacré, et boire du sang, spécialement du sang humain, attirait la mort sur celui qui le buvait. (Gen. 9:1-6) Or, lorsque les disciples boivent la coupe de vin du Mémorial, ils boivent un sang symbolique, mais le boivent sous l’ordre divin. Cela signifie donc qu’ils doivent verser leur sang ou mourir comme Jésus-Christ pour la souveraineté universelle de son Père. Ils s’engagent à mourir avec lui, afin de prouver que le Diable est un menteur rebelle et qu’ils sont dignes de vivre avec Jésus dans son royaume céleste. Pour cette raison, l’apôtre leur écrivit : “ La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas une participation au sang de Christ ? ”
19 Oui, c’est une “ coupe de bénédiction ” pour laquelle nous bénissons Dieu. Elle représente vraiment la mort avec Jésus-Christ, le baptême en sa mort, mais partager ce genre de mort est un privilège. Ainsi que l’écrivit l’apôtre de sa prison : “ Le privilège vous a été donné pour la cause de Christ, non seulement de placer votre foi en lui, mais aussi de souffrir pour sa cause. ” (Phil. 1:29, NW) Cette coupe reçoit la bénédiction de Dieu, car elle représente la volonté de Dieu envers Jésus et son petit troupeau. Cette coupe ou le privilège de la boire fut donné aux membres du petit troupeau afin qu’ils puissent manifester leur intégrité sur la terre qui arrive aujourd’hui à sa fin, et qu’ils puissent gagner “ l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ”. (II Pi. 1:11) Aussi est-ce pour cela et avec une profonde appréciation que ceux qui ont le privilège de boire la coupe bénissent Dieu. Car c’est un privilège de le justifier par la mort avec Christ et d’être ensuite ressuscité par lui pour la vie immortelle dans le royaume de Christ, pour une plus grande justification de sa souveraineté universelle.
20. En mémoire de qui est-elle bue et pourquoi ?
20 Puisque c’est la mort de Christ qui valide la nouvelle alliance, puisqu’il montre l’exemple par sa mort et que ses disciples sont baptisés dans sa mort, ils boivent la coupe en mémoire de lui.
21. Pourquoi, alors, les “ autres brebis ” ne doivent-elles pas boire la coupe du Mémorial ?
21 Aujourd’hui, ces faits aident la grande foule des “ autres brebis ” à comprendre qu’ils ne doivent pas boire la coupe du Mémorial. Ils ne meurent pas dans la mort de Christ, mais si quelques-uns meurent avant la bataille d’Armaguédon, ils meurent comme les hommes et les femmes fidèles qui furent témoins de Jéhovah avant Christ. Ils ne sacrifient pas la chair ou les espérances terrestres pour le monde nouveau, mais ils marchent pour obtenir la vie sur la terre paradisiaque du monde nouveau. Beaucoup d’entre eux passeront à travers la bataille d’Armaguédon et entreront dans ce monde sans mourir. Aussi est-il convenable qu’ils ne participent pas à la coupe du Mémorial.
MANGER ET BOIRE POUR LA VIE EN SOI-MÊME
22. Jean 6:51 n’indique-t-il pas que tous les croyants devraient y participer ?
22 Mais les paroles de Jésus aux Juifs ne contredisent-elles pas ce qui précède au sujet de la manne miraculeuse ? N’a-t-il pas dit : “ Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde ” ? (Jean 6:51) Considérez ces paroles : “ Ma chair, que je donnerai pour la vie du monde ”. N’indiquent-elles pas que tous ceux qui croient en Christ, que leurs espérances de vie dans le monde nouveau soient terrestres ou célestes, peuvent participer, oui, doivent participer au pain et au vin du Mémorial ? La réponse à cette question est non !
23. Quelles paroles suscitèrent cette déclaration, et comment le pain correspond-il à la chair que Jésus donne pour la vie du monde ?
23 Au moment où Jésus prononça les paroles ci-dessus, il parlait de la manne qui fut un pain miraculeux pour les Israélites dans leur voyage à travers le désert vers la Terre promise. Le pain de la manne ne donna pas la vie éternelle aux Israélites et à la multitude des gens de toute espèce qui étaient parmi eux. Ainsi, Jésus a dit : “ Je suis le pain de vie. Vos pères mangèrent la manne dans le désert et pourtant ils moururent. Ceci est le pain qui descend du ciel, afin que n’importe qui puisse en manger et ne pas mourir. ” Ainsi il expliqua que le pain qu’il donnait pour la vie du monde était sa chair. (Jean 6:48-51, NW) Cependant, ces Israélites dans le désert ne burent aucune espèce de sang, car cela était défendu non seulement par l’alliance divine avec Noé leur ancêtre, mais aussi dans les clauses bien définies de l’alliance de la Loi reçue par l’intermédiaire de Moïse, leur médiateur. La manne du ciel qu’ils mangèrent était dépourvue de sang et en ce sens, semblable à la chair de Jésus. La chair ne pouvait être mangée que si le sang en avait été retiré. Par conséquent, ce à quoi les humains obéissants du monde nouveau participeront pour la vie éternelle sera semblable à la chair dépourvue de sang à laquelle Jésus pourvut en descendant des cieux.
24. Outre la chair pour la vie du monde, de quoi parla-t-il ?
24 Jésus ne parlait donc pas seulement de la manne pour la vie du monde lorsqu’il disait : “ Vraiment je vous le dis, à moins que vous ne mangiez la chair du Fils de l’homme et que vous ne buviez son sang, vous n’avez aucune vie en vous. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour ; car ma chair est une vraie nourriture et mon sang est un vrai breuvage. Celui qui se nourrit de ma chair et boit mon sang demeure en union avec moi et moi en union avec lui. De même que le Père qui est vivant m’a envoyé et que je vis à cause du Père, ainsi celui qui se nourrit de moi, même celui-là vivra à cause de moi. Voici le pain descendu du ciel. Ce n’est pas comme quand vos pères mangèrent et pourtant moururent. Celui qui se nourrit de ce pain vivra à jamais. ” — Jean 6:53-58, NW.
25. Que résulte-t-il en se nourrissant de sa chair et en buvant son sang ? Et que signifie ici “ la vie en vous ” ?
25 Remarquez que Jésus dit ici que ceux qui boivent son sang et mangent sa chair demeurent en union avec lui et lui en union avec eux. Cela signifie qu’ils deviennent membres de son corps, étant baptisés en Christ et de cette manière baptisés en son genre de mort. La nourriture de Jésus consistait à faire la volonté de son Père et ils se nourrissent de la chair de Jésus en faisant la volonté divine en unité avec lui et en l’accomplissant comme lui. (Jean 4:34) À moins que ses disciples ne suivent cette voie, ils n’ont pas la vie en eux. La “ vie en nous ” ne signifie pas nécessairement la vie inhérente ou l’immortalité dans les cieux, mais a une signification semblable à ce que Jésus mentionna quand il dit : “ L’heure vient et elle est maintenant venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui auront fait attention vivront. Car de même que le Père a le don de la vie en lui-même, il a aussi accordé au Fils d’avoir le don de la vie en lui-même. ” (Jean 5:25, 26, NW ; Knox, angl.) Aussi pour les membres du corps de Christ, avoir ‘ la vie en eux-mêmes ’ signifie partager avec Jésus le privilège d’accorder le bénéfice du sacrifice de sa vie à l’humanité obéissante au cours des mille ans de son royaume. Ils deviendront son épouse céleste, “ la femme de l’Agneau ”. Comme telle, ils serviront de mère aux enfants terrestres du “ Père éternel, Prince de la Paix ”, Jésus-Christ. (Apoc. 19:7-9 ; 21:9, 10 ; És. 9:5 9:6, NW) Ainsi, ceux qui font partie du “ petit troupeau ”, de la classe de “ l’épouse ”, sont les seuls qui boivent le sang du Fils de l’homme et qui se nourrissent de sa chair. Pourtant, en Jean 6:25-58, Jésus ne parlait pas du souper du Mémorial avec ces Juifs, dont beaucoup l’abandonnèrent alors. w 15/1/51
[Note]
a Westcott et Hort ; D. Eberhard Nestle et D. Erwin Nestle ; A. Merk, S.J.
-
-
Participer dignement aux symbolesLa Tour de Garde 1951 | 1er mars
-
-
Participer dignement aux symboles
1. De quoi parle Paul, en I Corinthiens, concernant la question du Mémorial ?
EN se référant au Mémorial ou souper du Seigneur, l’apôtre Paul, dans sa première lettre aux Corinthiens, ne discutait pas sur la question de savoir qui devrait participer aux symboles, mais il parlait de ce que les symboles représentaient et du moyen d’y participer d’une manière digne.
2. En quoi ces Corinthiens ne célébraient-ils pas convenablement le Mémorial d’une manière digne et pour leur propre bien ?
2 Tout au début de sa lettre, il attira l’attention sur le fait qu’il y avait des sectes et des divisions religieuses parmi eux, et il demanda : “ Christ est-il divisé ? ” Il y avait de la jalousie et des différends parmi eux, de sorte qu’ils n’étaient pas spirituels, mais charnels, et se conduisaient comme les gens du monde. (I Cor. 1:11-13 ; 3:1-4) Cet état de choses ne convenait pas à ceux qui participent aux symboles du Mémorial car le pain représentait l’unité du corps de Christ. Ils ne pouvaient pas idolâtrer des conducteurs religieux et dire : “ Moi, j’appartiens à celui-ci ou à celui-là ”; ils ne pouvaient pas non plus s’idolâtrer eux-mêmes par convoitise, ni commettre quelque autre sorte d’idolâtrie car c’eût été du démonisme. Ceux qui participaient ainsi à la “ table des démons ” ne pouvaient pas, à juste raison, participer à la “ table de Jéhovah ” lors du souper du Seigneur. À ce moment-là, quelques-uns apportaient également leurs propres soupers ou repas du soir au lieu où l’assemblée se réunissait. Immédiatement avant le souper du Seigneur, ils faisaient un repas en commun et ils se laissaient aller à des excès de table qui les rendaient incapables d’apprécier convenablement la signification du souper du Seigneur. En outre, ils ignoraient volontairement certaines personnes lors de leur repas commun, de sorte que ces dernières, ayant faim, pouvaient désirer le souper du Seigneur principalement parce qu’il constituait pour elles un peu de nourriture. Tout ceci ne tendait pas à célébrer dignement le Mémorial et ne concourait pas au bien des participants. — I Cor. 11:17-22.
3, 4. Comment les participants peuvent-ils devenir coupables envers le corps et le sang du Seigneur ?
3 Après avoir expliqué les instructions qu’il avait reçues du Seigneur concernant le Mémorial, Paul en vint donc à dire : “ Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. Par conséquent, quiconque mange le pain et boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Tout d’abord, qu’un homme s’approuve lui-même après s’être examiné minutieusement, et ainsi qu’il mange du pain et qu’il boive de la coupe. Car celui qui mange et boit mange et boit un jugement contre lui-même s’il ne discerne pas le corps. C’est pourquoi, beaucoup parmi vous sont faibles et maladifs, et bon nombre se sont endormis dans la mort. Mais si nous voulions discerner ce que nous sommes nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Cependant, lorsque nous sommes jugés, nous sommes disciplinés par Jéhovah afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. Par conséquent, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le manger, attendez-vous l’un l’autre. Si quelqu’un a faim, qu’il mange à la maison, afin que vous ne vous réunissiez pas pour un jugement. ” — I Cor. 11:26-34, NW.
4 Par conséquent, si quelqu’un participe aux symboles du Mémorial tandis qu’il se trouve dans une condition indigne, et s’il y participe d’une manière indigne par manque d’appréciation, il devient coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Tous les participants doivent sentir profondément leur unité avec la Tête, Jésus-Christ, en faisant la volonté de Dieu. Nous devons nous souvenir de lui comme de celui qui est indispensable et avec qui il faut être uni ; nous ne devons pas créer de divisions parmi nous, détruisant ainsi l’unité du corps. C’est le sang de Jésus qui valide la nouvelle alliance et nous ne devons pas agir envers ce sang comme s’il était une chose ordinaire, péchant volontairement par esprit sectaire, par idolâtrie, par cupidité et par les œuvres de la chair. Par cette alliance, nous sommes un peuple pour le nom de Jéhovah et nous devrions honorer ce nom par notre vie. Christ Jésus, qui donna son sang pour la nouvelle alliance, mourut pour justifier le nom et la souveraineté universelle de Jéhovah. Nous devrions l’imiter dans le genre de mort qu’il mourut, devenant “ unis à lui par la conformité à sa mort ” afin que nous puissions également “ être unis à lui par la conformité à sa résurrection ”. Ainsi, nous devons nous garder d’être coupables envers ces choses vitales, sans manifester d’hypocrisie lors du Mémorial ou souper du Seigneur.
5. Comment devrions-nous rechercher à participer dignement aux symboles ?
5 Pour participer dignement aux symboles, nous devons nous détacher de telles pratiques coupables, puisqu’elles ne sont pas en harmonie avec notre qualité de membres du corps de Christ et avec le fait de prendre le pain et le vin du Mémorial. Avant cette participation, nous devrions nous examiner minutieusement en ce qui concerne ces choses, rechercher le pardon de Dieu pour toute mauvaise conduite, puis prendre la résolution de suivre la voie droite et nous approuver nous-mêmes en nous comparant à ce que Dieu exige de nous. Autrement nous mangerons et boirons le jugement divin contre nous-mêmes et cela nous amènera à être disciplinés.
6. Pour éviter d’être disciplinés, que doivent discerner ceux qui participent aux symboles ? De quelle manière ?
6 Cela arrivera à une personne “ si elle ne discerne pas le corps ”, dit Paul. (I Cor. 11:29, NW) Le “ corps ” ici, représente le corps unifié du Christ. La traduction de Moffatt nous le montre, car à cet endroit elle met une majuscule au mot Corps, de même qu’elle le fait quand elle dit que les chrétiens sont “ baptisés en un seul Corps ” et qu’ils constituent “ le Corps de Christ ”. Moffatt dit : “ Car celui qui mange et boit sans avoir une appréciation exacte du Corps, mange et boit sa propre condamnation. ” (I Cor. 11:29 ; 12:13, 27, Mo) Ceux qui participent au Mémorial doivent garder clairement à l’esprit qu’ils sont “ le corps de Christ ” représenté par un seul pain et par conséquent ils doivent garder l’unité comme “ un seul corps ”. Nous devons avoir une “ appréciation exacte du Corps ”, appréciant notre unité personnelle avec la Tête, Jésus-Christ. Si nous ne le faisons pas, nous deviendrons spirituellement “ faibles et maladifs ” et même serons “ endormis dans la mort ”, comme ce fut le cas de beaucoup de Corinthiens à ce moment-là. À cause de cela, Jéhovah Dieu dut les discipliner par l’intermédiaire de son organisation théocratique représentée par l’apôtre Paul, afin qu’ils ne soient pas condamnés avec le monde et détruits comme il le sera sous peu. Pour être spirituellement forts, en bonne santé et bien en vie envers l’organisation de Dieu et son œuvre, nous devons respecter, entre autres choses, ce que représente le Mémorial.
QUAND ET COMMENT CÉLÉBRER LE MÉMORIAL
7. Quel mois et quel jour célébrons-nous le Mémorial ? Pourquoi ?
7 Avec tout le respect qui lui est dû, nous allons examiner quand et comment il faut célébrer le souper du Seigneur. Imitant en cela Jésus quant à la date à laquelle il institua le Mémorial, nous célébrons ce dernier une fois par an, le 14e jour de Nisan, Nisan étant le premier mois du calendrier pour le peuple de l’alliance de Jéhovah, selon son décret mentionné en Exode 12:1-6. C’était le jour de la pâque, car immédiatement après avoir célébré la pâque juive, comme un Juif “ sous la loi ”, Jésus établit le Mémorial pour ses onze fidèles apôtres. Par ordre de Dieu, la pâque était célébrée une fois par an le jour qui était l’anniversaire de la première pâque tenue par les Juifs en Égypte, juste avant de marcher hors de cette “ maison de servitude ”. Le jour de la pâque, Jésus mourut sur le bois de torture au Calvaire, non seulement comme la grande pâque, “ l’Agneau de Dieu ”, mais aussi comme Héritier du royaume de Dieu, lequel justifiera la souveraineté de Dieu sur toute la création. Ainsi pour “ annoncer la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne ”, nous devons la célébrer convenablement, seulement à cette date anniversaire, le 14 Nisan.
8. À quel moment de la journée devrait-il être célébré ? À quel moment de cette année ?
8 À quelle heure du jour cette fête devrait-elle être célébrée ? Après le coucher du soleil, ou après 18 heures, car parmi l’ancien peuple de l’alliance de Jéhovah, chaque nouvelle journée commençait à cette heure-là et couvrait toute la nuit ainsi que la partie du jour durant laquelle le soleil était visible jusqu’à son coucher. C’est pour cette raison que le Mémorial doit être célébré la nuit du 14 Nisan. Paul dit que c’était “ dans la nuit où il allait être livré ” que Jésus prit les symboles du Mémorial et les remit à ses apôtres. (I Cor. 11:23, NW) Le nom même, la Cène du Seigneur ou “ le souper du Seigneur ” montre qu’il s’agissait d’une célébration faite la nuit. De même, le fait que Paul dit aux Corinthiens : “ Chacun prend d’avance son propre souper, ” prouve que ces chrétiens du premier siècle célébraient le Mémorial la nuit et non le matin après que chacun eût pris son petit déjeuner ou dans le courant de l’après-midi après le déjeuner. (I Cor. 11:20, 21, La) D’après cela, le moment convenable pour célébrer le souper du Seigneur en 1951 est le vendredi 23 mars après le coucher du soleil ou après 18 heures, car c’est à ce moment-là que commence, cette année, le 14 Nisan.
9. Qu’illustre l’absence de levain dans le pain ? Comment I Corinthiens 5:7-11 montre-t-il cela ?
9 Le pain que Jésus rompit était sans levain ; c’était la seule sorte de pain qui était permis lors de la pâque, car cette absence de levain illustrait l’absence de pêché. Parlant des raisons pour lesquelles les membres du corps de Christ devraient s’abstenir du péché et ne devraient pas permettre les pécheurs flagrants au sein de l’assemblée, l’apôtre écrit aux chrétiens de Corinthe : “ Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain ; car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques,... de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. ” — I Cor. 5:7-11.
10. Pour quelle raison un seul pain et une coupe commune étaient-ils utilisés pour un groupe ?
10 Le récit nous montre que Jésus utilisa un seul pain, mais c’était pour servir seulement onze apôtres. Les paroles de Paul en I Corinthiens 10:16, “ Le pain que nous rompons ” laissent supposer qu’il n’y a qu’un seul pain pour une assemblée, mais ne spécifient pas l’importance de l’assemblée ou le nombre des participants à servir. Le vin que servit Jésus était celui qui était disponible à la pâque de son temps, lorsque quatre ou quelquefois cinq coupes étaient servies à ceux qui célébraient la pâque. (Luc 22:17, 20) Par conséquent, si un certain nombre de personnes participe à un seul pain et à une seule coupe, il serait approprié de symboliser l’unité et le partage des privilèges communs.
11. Que montre le récit concernant les grâces rendues et la bénédiction demandée sur le pain et sur le vin ?
11 Après avoir pris le pain, Jésus ‘ prononça une bénédiction ’, selon Matthieu 26:26 et Marc 14:22, ou ‘ rendit grâces ’, selon Luc 22:19. Les récits combinés ne nous montrent pas combien de temps s’écoula entre le service du pain et celui de la coupe, mais Marc 14:23-25 (NW) dit : “ Et prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : ‘ Ceci représente mon “ sang de l’alliance ” qui doit être répandu en faveur de beaucoup. Vraiment je vous le dis, je ne boirai plus de ce produit de la vigne jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau dans le royaume de Dieu. ’ ” Matthieu 26:27-29 est d’accord avec cela, montrant que Jésus rendit grâces sur la coupe séparément et après une pause. Les paroles de Paul en I Corinthiens 10:16, “ La coupe de bénédiction que nous bénissons, ” indiquent qu’une bénédiction spéciale et distincte fut prononcée sur la coupe, car l’apôtre ne mentionne pas les grâces rendues pour le pain. En remettant chaque symbole, Jésus expliqua la signification de chacun d’eux, montrant les différentes caractéristiques qui les concernaient.
12. Pour quelle raison des paroles supplémentaires peuvent-elles être prononcées sur les symboles, alors qu’ils sont servis ?
12 Les écrivains ne mentionnent pas tout ce que Jésus a pu dire, en plus des courtes phrases relatées dans le récit, alors qu’il fit passer le pain et le vin. Dans nos célébrations modernes, l’assemblée a coutume, aussi bien que le président, de rester très calme tandis que les symboles circulent et que quelques-uns y participent. Certains participants mêmes courbent la tête et font des prières comme si la prière sur le symbole partagé, adressée par celui qui a été désigné, n’était pas suffisante. Mais il est possible que Jésus en ait dit davantage sur chaque symbole tandis que ces derniers étaient servis et que les apôtres y participaient, car il ne prononçait pas quelque formule magique sur chaque symbole pour les transsubstantier. Il est certain que les récits de ce qui se passa cette nuit-là ne rapportent pas tout ce qui a été dit. À la lumière de ces faits, aucune règle ne s’oppose à ce que quelques paroles appropriées soient prononcées par le président de l’assemblée alors que chaque symbole est remis à ceux qui y participent.
RECOMMANDATIONS
13. Quelle fut la façon de procéder lors de la célébration du Mémorial, au Béthel de Brooklyn l’an dernier ?
13 L’année dernière, la famille du Béthel de Brooklyn eut le privilège de célébrer pour la première fois le Mémorial dans la Salle du Royaume du nouveau Béthel, le samedi soir 1er avril 1950. Le chef de la famille, le président de la Watch Tower Bible & Tract Society, présidait. Après le cantique d’usage et la prière d’ouverture, le président donna un exposé sur le souper du Seigneur. Il avait lu la copie dactylographiée de la Traduction du Monde Nouveau des Écritures grecques chrétiennes. À l’aide de cette traduction, il avait médité sur cette célébration. Ainsi, après avoir terminé le discours, il invita un frère, membre du reste, à rendre grâces pour le pain. Puis, tandis que les placeurs servaient le pain, permettant à chaque personne présente d’y participer si elle s’en sentait digne, le président ne laissa pas dominer un silence solennel, mais fit des commentaires appropriés pour avoir une meilleure appréciation du “ pain ”. Après que le pain fut servi, il invita un autre frère, membre du reste, à demander la bénédiction sur la coupe de vin. Ce symbole fut alors servi, donnant à chacun l’occasion d’en boire, et à nouveau, tandis que passait cette coupe, le président ajouta d’autres commentaires pour aider tout le monde à apprécier davantage la signification de la coupe et le fait d’y participer. Ces commentaires supplémentaires, faits pendant que les symboles étaient passés, furent appréciés par tous, y compris par ceux des “ autres brebis ” qui étaient là, et qui ne participaient pas eux-mêmes aux symboles mais observaient ceux du reste du corps de Christ qui y participaient. Cela contribua à alléger l’atmosphère lourde et le caractère sombre que prenait autrefois la cérémonie et qui étaient si déprimantes pour beaucoup.
14. Par suite de cela, que recommande-t-on à toutes nos unités ou à tous nos groupes ?
14 Cette façon de faire, décrite ci-dessus, est scripturale et nous la recommandons à toutes les unités et à tous les groupes du peuple consacré de Dieu. Celui qui préside peut décider de faire des remarques supplémentaires qu’il présentera alors que passent le pain et le vin. S’il en est ainsi, qu’il dise des phrases bien choisies et appropriées au sujet de chaque symbole. C’est une occasion favorable à l’édification spirituelle de tous ceux qui sont présents, pour aiguiser leur discernement et pour augmenter leur appréciation sur tous les aspects du souper du Seigneur et leurs privilèges qui s’y rattachent.
15. Pourquoi les autres brebis présentes peuvent-elles se réjouir bien que ne participant pas aux symboles ?
15 Quoique les “ autres brebis ” présentes n’aient pas le privilège de manger et de boire les symboles, elles peuvent se réjouir de ce que cela ne signifie pas une condamnation pour elles-mêmes. Ayant une “ appréciation exacte du Corps ”, elles peuvent se réjouir de ce que la nouvelle alliance atteint son point culminant en tirant de la terre un peuple pour le nom de Jéhovah et que maintenant, elles ont le privilège d’être associées au reste de ce peuple, les derniers membres du “ corps de Christ ”. Bien qu’elles ne soient pas à même de participer aux symboles du Mémorial, elles peuvent se réjouir de ce que Christ Jésus soit “ l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde ”. De même que les étrangers circoncis qui séjournaient parmi les Israélites au moment de l’exode participèrent à l’agneau pascal, de même, elles participent également aujourd’hui avec le reste spirituel du véritable Agneau, en exerçant la foi dans le sang de Christ et en faisant la volonté de Dieu comme Christ leur en donna l’exemple. (Jean 1:29 ; Ex. 12:48, 49) Bien qu’elles ne boivent pas de son sang, elles lavent et blanchissent leurs robes dans le sang de l’Agneau. (Apoc. 7:14) Avec le reste, elles sortent de ce monde et elles peuvent espérer en être complètement délivrées à Armaguédon où le monde sera englouti comme le furent les armées de Pharaon à la mer Rouge.
16. Quels points caractéristiques des autres réunions peuvent suivre le souper du Seigneur, et pourquoi ne sont-ils pas interdits ?
16 Quand les symboles ont été servis et partagés entre tous ceux qui en sont dignes, le souper du Seigneur est terminé. Le commandement qui a été imposé aux membres du corps de Christ a été observé. Ce qui suit cette célébration lors de la réunion ne fait pas partie du souper du Seigneur. Ainsi on peut terminer de la même manière que dans nos autres réunions, tel que faire les communications et prendre des dispositions pour le service, chanter un cantique et clôturer par une prière. L’entretien et la prière que Jésus eut avec ses disciples, tel que cela est rapporté en Jean, chapitres 14 à 17, ne faisaient pas partie du souper du Seigneur, mais venaient après ce dernier. Ce que Jésus dit alors aux apôtres ainsi que sa prière fut dicté par l’urgence de la situation et par l’occasion favorable de les avoir tous ensemble pour la dernière fois avant sa trahison et sa mort. Le récit nous dit aussi : “ Finalement, après avoir chanté des louanges, ils allèrent à la montagne des Oliviers, ” et ce chant de psaumes était d’usage au moment de la pâque. (Marc 14:26, NW) Aussi, le fait de célébrer le Mémorial n’empêche pas que ces points caractéristiques de nos autres réunions suivent le souper du Seigneur.
17. Quel effort digne du Mémorial est recommandé cette année à tous les assistants ?
17 L’année dernière, lors des célébrations du Mémorial par toute la terre, 511 203 personnes assistèrent à cette réunion, bien que 22 723 seulement aient participé aux symboles. Nous avons une bonne raison d’espérer que cette année, encore plus d’un demi-million de personnes respecteront la célébration du Mémorial par leur présence. Étant donné que nous approchons de notre exode définitif pour entrer de ce monde dans le monde nouveau, nous proposons que tous les proclamateurs actifs du Royaume s’engagent à aider les assistants, dont le nombre s’élève à plus d’un demi-million, à participer au service dans le champ lors du week-end du 23 mars 1951. Ainsi, vous les aiderez à participer au témoignage final avant que la fin définitive de ce vieux monde arrive. Quel effort digne du souper du Seigneur ce serait, dans cette période où la patience divine envers nous signifie le salut ! — II Pi. 3:15. w 15/1/51
-