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SigneAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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LE SIGNE DE LA PRÉSENCE DU CHRIST
Peu avant la mort de Jésus, ses apôtres lui demandèrent: “Quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses?” (Mat. 24:3; Marc 13:4; Luc 21:7). Il y avait une nette différence entre cette question et la demande d’un signe formulée par les chefs religieux. Ceux-ci étaient devant Jésus; ils pouvaient le voir, ainsi que ses œuvres, mais ils n’ont pas voulu reconnaître en lui le Messie et le Roi désigné (Jean 19:15). À un moment donné, des Juifs ont demandé un signe à Jésus “pour le tenter”. (Luc 11:16.) Certains voulaient peut-être voir un signe par vaine curiosité, comme Hérode (Luc 23:8). Contrairement à ces hommes, les disciples qui demandaient un signe de la présence du Christ avaient déjà reconnu en lui le Messie et Roi (Mat. 16:16). Toutefois, Jésus avait dit que “le Royaume de Dieu ne vient pas de manière à s’imposer à l’observation”. (Luc 17:20.) C’est pourquoi les apôtres (même s’ils pensaient à tort que le Royaume serait établi sur la terre [Actes 1:6]) ne voulaient pas ressembler aux chefs juifs quand le Royaume arriverait, c’est-à-dire être aveugles à la présence de Jésus. Aussi demandèrent-ils, non pas un signe miraculeux tout de suite, mais quel serait, plus tard, le signe de sa présence.
En réponse, Jésus décrivit un “signe” composé de nombreux éléments, tels que des guerres, des tremblements de terre, la persécution des chrétiens et la prédication du Royaume (Mat. 24:4-14, 32, 33). Quand les disciples interrogèrent Jésus sur le “signe”, la conversation avait pour objet la destruction de Jérusalem et de son temple (Luc 21:5-7). Jésus répondit donc en donnant des prophéties qui s’appliquaient à Jérusalem et à la Judée, et qui se réalisèrent du vivant des disciples (Luc 21:20; Mat. 24:15). Mais la réponse de Jésus concernait également l’établissement du Royaume de Dieu et ses conséquences pour toute l’humanité. — Luc 21:31, 35.
Le “signe du Fils de l’homme”
À cette occasion, Jésus dit à ses disciples: “Alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme, et alors toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine en gémissant, et elles verront le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire.” (Mat. 24:30; Luc 21:27). Juste avant, Jésus avait parlé du prophète Daniel (Mat. 24:15; Dan. 9:27; 11:31). D’après l’expression que Jésus emploie ici, il est évident qu’il se réfère à présent à Daniel 7:13, 14 qui décrit cette vision: “Avec les nuées des cieux venait quelqu’un comme un fils d’homme” qui s’avança vers “l’Ancien des Jours” et on lui donna “un royaume qui ne sera pas supprimé”. Le “signe du Fils de l’homme” est ainsi associé au moment où Jésus devait recevoir le pouvoir royal. Jésus applique à lui-même l’expression “Fils de l’homme” et la prophétie de Daniel 7:13, 14. — Mat. 26:63, 64; Marc 14:61, 62.
Vers 96 de notre ère, 26 ans après la destruction de Jérusalem, Jean décrivit des événements qui auraient lieu dans le futur. Dans une vision, il vit Jésus Christ venir “avec les nuées”, et il ajouta: “Tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé.” (Rév. 1:1, 7). Cette déclaration concernant un événement qui devait avoir lieu après 96 de notre ère ainsi que celle de Jésus à propos du “signe du Fils de l’homme” se rapportent donc toutes les deux à Jésus venant sur les nuées et étant vu par tout le monde (voir NUÉE). Il faut cependant noter que si le verbe grec horaô, “voir”, qu’on trouve en Matthieu 24:30 et en Révélation 1:7 peut signifier littéralement “voir un objet, apercevoir”, il peut aussi être employé métaphoriquement pour parler d’une vision mentale, dans le sens de “discerner, percevoir”. — A Greek-English Lexicon de Liddell et Scott (neuvième édition, page 1245a).
Pour une comparaison des termes “miracle”, “présage” et “signe”, voir MIRACLE; PRÉSAGE.
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SihonAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SIHON
Roi amorite au temps où Israël approchait de la Terre promise. À un moment donné, le royaume de Sihon s’étendait depuis l’ouadi du Jabboc, frontière du territoire du roi Og, jusqu’au ouadi d’Arnon au moins, et depuis le Jourdain jusqu’au désert à l’est. Sa capitale était Hesbon, à l’est de l’extrémité septentrionale de la mer Morte (Nomb. 21:23, 24; Josué 12:2, 3). Sihon s’était emparé du pays de Moab, au nord de l’Arnon, et dominait apparemment Madian, car les chefs madianites étaient appelés les “ducs de Sihon”. (Nomb. 21:26-30; Josué 13:21.) Israël envoya des messagers demander à Sihon la permission de traverser son royaume par la route du roi, promettant de ne rien prendre aux Amorites. Sihon refusa et rassembla son armée pour arrêter Israël, mais il fut défait et tué à Jahaz. — Nomb. 21:21-24; Deut. 1:3, 4; 2:24-35; 3:2, 6.
La victoire d’Israël sur Sihon a eu une grande importance, comme le montre le fait qu’elle est souvent mentionnée dans l’histoire d’Israël avec la défaite des Égyptiens à la mer Rouge. Moïse, Jephté, un psalmiste et les Lévites d’après l’exil la citent parfois comme un exemple encourageant de victoire remportée par Jéhovah en faveur de son peuple fidèle (Nomb. 21:34; Deut. 31:4; Juges 11:19-22; Néh. 9:5, 22; Ps. 135:9-12; 136:18, 19). Le retentissement de cette victoire était tel que Rahab et les Gabaonites furent incités à faire la paix avec Israël (Josué 2:10; 9:9, 10). Le pays de Sihon fut partagé entre les tribus de Ruben et de Gad. — Nomb. 21:25, 31, 32; Deut. 29:7, 8; Josué 13:8-10, 15-28.
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Silas, SilvainAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SILAS, SILVAIN
Membre éminent de la congrégation chrétienne de Jérusalem au Ier siècle; prophète et compagnon de Paul au cours de son second voyage missionnaire. Il était apparemment citoyen romain (Actes 15:22, 26, 27, 32, 40; 16:19, 25, 37, 38). Le nom “Silvain”, que l’on trouve dans les lettres de Paul et de Pierre, était sans doute la forme latine du nom grec “Silas” utilisé par Luc dans les Actes.
La congrégation de Jérusalem choisit Silas pour accompagner Barnabas et Paul de retour à Antioche de Syrie, afin de transmettre à cette congrégation la décision prise au sujet de la circoncision. — Actes 15:22, 30-32.
On ne sait pas si Silas est resté dans les environs d’Antioche ou s’il est retourné à Jérusalem. (Certains manuscrits contiennent le passage d’Actes 15:34 où l’on peut lire: “Toutefois Silas décida de rester à Antioche.” Ce verset ne se trouve pas dans la plupart des manuscrits les plus importants.) (Actes 15:33, NW, éd. 1984, note en bas de page). En tout cas, Silas était à Antioche au moment où Paul entreprit son second voyage missionnaire. Partis de cette ville, Paul et lui allèrent jusqu’en Syrie, puis en Cilicie et dans d’autres régions d’Asie Mineure. Timothée les rejoignit à Lystres, et Luc à Troas.
Paul ayant été invité dans un rêve à se rendre en Macédoine, ils séjournèrent d’abord à Philippes. Sur la place du marché, Silas et Paul furent battus de verges sur l’ordre des magistrats civils et mis aux ceps en prison. Cependant, dans la nuit, alors qu’ils priaient et chantaient, leurs liens furent détachés à la suite d’un tremblement de terre et les portes de la prison s’ouvrirent. Le geôlier était terrifié, mais, après avoir écouté Paul et Silas, il devint chrétien et soigna leurs blessures occasionnées par les coups. — Actes 15:41 à 16:40.
Ils obtinrent de bons résultats dans leur ministère à Thessalonique et à Bérée, où Silas et Timothée restèrent temporairement pendant que Paul se rendait à Athènes et à Corinthe (Actes 17:1, 10, 14-16; 18:1). Quand Silas et Timothée rejoignirent Paul à Corinthe, ils continuèrent à l’aider. Dans cette ville, ils collaborèrent également avec l’apôtre à la rédaction des deux lettres aux Thessaloniciens (I Thess. 1:1; II Thess. 1:1). Silas n’est plus mentionné par la suite dans le récit historique des voyages de Paul.
Quelques années plus tard, vers 62-64, c’est “par Silvain” que Pierre écrivit sa première lettre depuis Babylone, ce qui signifie manifestement que Silvain lui servit de secrétaire. Il est présenté dans cette lettre comme “un frère fidèle”. Il s’agit certainement du Silvain qui collaborait auparavant avec Paul. — I Pierre 5:12.
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SilexAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SILEX
Roche extrêmement dure, si dure qu’en frottant deux morceaux l’un contre l’autre on peut provoquer une étincelle et allumer un feu. On trouve du silex dans les gisements de chaux et de craie en Palestine et au nord de la péninsule du Sinaï. Le silex est assez cassant, et sa surface est brillante. Les morceaux de silex sont très tranchants, particularité que l’homme a vite découverte et utilisée. Depuis des temps très reculés, les hommes se sont servis du silex pour faire des couteaux, des haches, des ciseaux, des fers de lances, des pointes de flèches et bien d’autres outils et armes. C’est avec un silex que la femme de Moïse circoncit son fils; lorsque la nation d’Israël arriva à Guilgal, on utilisa des couteaux de silex pour effectuer le même genre d’opération chirurgicale (Ex. 4:25; Josué 4:19; 5:2, 3, 8, 9). Jéhovah fit sortir de l’eau d’un rocher de silex pour son peuple dans le désert (Deut. 8:15; Ps. 114:8). La Bible parle du silex, au sens figuré, pour illustrer la dureté, la résistance face à l’opposition et le caractère durable d’une chose. — És. 5:28; 50:7; Ézéch. 3:9.
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SillaAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SILLA
{Article non traduit.}
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SiloamAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SILOAM
(“envoyé”).
Étang situé à Jérusalem, où Jésus Christ envoya un aveugle se laver pour qu’il recouvre la vue (Jean 9:6, 7, 11). On sait peu de choses sur l’étang tel qu’il était à l’époque, bien que sa localisation soit apparemment celle de l’actuel Birket Silouan, juste au sud-ouest de la ville de David. C’est sans doute également là que se trouvait “l’étang” ou réservoir du roi Ézéchias et qu’aboutissait le canal qu’il avait construit pour amener les eaux de Guihon. — II Rois 20:20; II Chron. 32:30; voir ÉZÉCHIAS.
Aux jours du ministère terrestre de Jésus, tout le monde savait manifestement que la “tour de Siloam” s’était écroulée et avait tué dix-huit personnes. On a émis l’hypothèse selon laquelle cette tour était située sur les crêtes d’Ophel, mais son emplacement exact dans Jérusalem est inconnu. — Luc 13:4.
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SiloéAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SILOÉ
(“envoyeur”).
Il semble que ce nom servait à désigner un canal de Jérusalem. Un ancien canal partait de l’embouchure de la grotte d’où jaillissait la source de Guihon, descendait le long de la vallée du Cédron, contournait la pointe de la colline située au sud-est de Jérusalem et débouchait dans un étang, à la jonction de la vallée de Hinnom et de la vallée du Tyropœon. La pente de ce canal était si douce (de 4 à 5 millimètres par mètre) que l’eau y coulait très lentement. Cette caractéristique s’applique bien aux “eaux de Siloé, qui vont paisiblement”, selon ce que déclare Ésaïe 8:6. Dans ce passage, l’expression “les eaux de Siloé” est employée symboliquement pour représenter la source du salut et de la sécurité véritables.
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SilohAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SILOH
Ville située dans le territoire d’Éphraïm, “au nord de Béthel, à l’est de la grande route qui monte de Béthel à Sichem, et au sud de Lébonah”. (Juges 21:19.) L’identification proposée pour Siloh (Khirbet Seiloun, à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Béthel) correspond à cette description. Le site, qui occupe une colline, est entouré de sommets plus élevés, à l’exception d’une vallée au sud-ouest.
C’est à Siloh, et après que le tabernacle y fut dressé (Josué 18:1), qu’on acheva la répartition des territoires entre les Israélites (Josué 18:1 à 21:42). Une fois la division du pays terminée, les tribus à l’est du Jourdain bâtirent un autel près de ce fleuve. Croyant qu’il s’agissait d’un acte d’apostasie, les autres tribus se rassemblèrent à Siloh pour les combattre. Cependant, quand on leur expliqua que l’autel avait été érigé comme témoignage de fidélité à Jéhovah, la paix fut rétablie entre eux. — Josué 22:10-34.
Quelque temps plus tard, 12 000 vaillants soldats israélites entreprirent une expédition punitive contre les habitants de Jabesch-Galaad, parce qu’ils n’avaient pas participé au combat contre les Benjaminites. Toutefois, quatre cents vierges de cette ville furent amenées à Siloh puis données aux Benjaminites. On autorisa également ceux-ci à se procurer des femmes parmi les filles de Siloh, qu’ils purent emmener de force pendant qu’elles participaient à des rondes à l’occasion de la fête annuelle pour Jéhovah qui avait lieu dans cette ville. — Juges 21:8-23.
Durant la période couverte par le livre des Juges, le tabernacle resta presque continuellement, sinon toujours, à Siloh (Juges 18:31; I Sam. 1:3, 9, 24; 2:14; 3:21; I Rois 2:27). Peu avant la mort du grand prêtre Éli, au cours d’une bataille contre les Philistins, les Israélites sortirent l’Arche du tabernacle et l’amenèrent sur le champ de bataille, dans l’espoir que sa présence leur donnerait la victoire. Mais Jéhovah permit que les Philistins s’emparent de l’Arche. Le fait qu’elle ne fut jamais ramenée à Siloh montre que Jéhovah avait abandonné cette ville, puisque l’Arche représentait sa présence (I Sam. 4:2-11). Le psalmiste fait allusion à ce rejet (Ps. 78:60, 61; voir I Samuel 4:21, 22) et Jérémie s’en sert pour illustrer ce que Jéhovah allait faire au temple de Jérusalem. — Jér. 7:12, 14; 26:6, 9.
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