Coup d’œil sur le monde
Des médecins qui apprennent
● Selon un article paru dans le Medical Post, périodique médical canadien, “les spécialistes en traumatologie apprennent” que les paramètres sanguins “n’ont pas à être à leur niveau normal pour qu’un malade se rétablisse correctement après un traumatisme ou une opération chirurgicale”. Cet article s’intitule “Quand les Témoins de Jéhovah nous font la leçon” et cite les paroles du docteur Robert Darrow, membre du conseil des médecins américains, qui déclare: “Par exemple, les Témoins de Jéhovah, qui refusent les transfusions sanguines, supportent souvent avec une déconcertante facilité une mesure d’hématocrite extrêmement faible.”
Le docteur Darrow poursuit ainsi ses explications: “Aussi longtemps qu’il y a volume plasmatique et que le mécanisme cardiaque en assure la circulation, on n’a pas vraiment besoin d’un sang ayant une numération considérée comme normale. Le malade peut s’en sortir avec une très faible quantité de sang dès lors que le volume y est.” Dans une interview accordée au périodique Réveillez-vous!, le docteur Darrow déclare qu’“on peut tirer des leçons de ce qui se passe actuellement à l’hôpital pour enfants de Seattle (États-Unis). On y travaille parfois avec des taux d’hématocrites extrêmement faibles. Les résultats sont pourtant meilleurs parce que le sang circule mieux, étant plus fluide. Les enfants se portent à merveille”.
Bébés à vendre
● Selon le magazine India Today, “les bébés sont en train de devenir les derniers biens qu’on exporte d’un grand nombre de pays en voie de développement où fleurissent une multitude d’organisations spécialisées dans l’adoption plus ou moins légale (...). Les couples de la bourgeoisie moyenne des pays d’Europe occidentale, particulièrement ceux d’Allemagne fédérale, ont trouvé là un moyen simple de combler leur plus cher désir d’avoir un enfant: en adopter un d’un pays pauvre, par exemple de l’Inde, de Sri Lanka, du Bangladesh ou de Thaïlande”. Rien qu’en considérant le nombre total d’orphelins indiens, cela suffirait à satisfaire la demande des couples occidentaux sans enfants. L’article précise qu’“afficher un enfant de couleur sur une photo de famille est du dernier chic dans de nombreux pays nordiques”. Le trafic des agences illégales est en pleine expansion parce que les démarches par leur intermédiaire ne durent que quelques semaines, alors qu’il faut compter parfois deux années et “un flot de paperasserie” en passant par la filière légale.
Prévention ou incitation?
● Sous le titre “Une expérience... stupéfiante”, le journal Le Monde relate une décision pour le moins originale prise par les autorités hollandaises pour lutter contre les conséquences de la toxicomanie. “La municipalité d’Amsterdam ainsi qu’une majorité de la Chambre des députés de La Haye se sont prononcés en faveur de la distribution gratuite d’héroïne aux milliers d’adeptes des ‘drogues dures’ néerlandais. Selon les partisans de cette expérience, les drogués seront ainsi moins enclins à sombrer dans la criminalité pour se procurer les sommes considérables nécessaires à l’achat de leur dose quotidienne.” Cette mesure suscite cependant de nombreuses réserves de la part du gouvernement. “Il craint notamment que l’opération n’attire les drogués d’autres pays vers Amsterdam, et que le volume du commerce de la drogue dure dans la capitale aille en s’amplifiant.”
Le mépris de la vie
● Au cours de 15 dernières années, au moins deux millions de personnes ont été exécutées sans avoir eu droit à la protection de la loi, droit de choisir un avocat, d’avoir un procès équitable ou de pouvoir faire appel. C’est ce qu’indiquait un rapport paru sous l’égide de la Commission des droits de l’homme des Nations unies. Selon le New York Times, ce rapport montre que, “du meurtre organisé à la purge massive d’opposants, 37 pays ont eu recours à ces types d’exécutions approuvés par les autorités”. Parlant ensuite du “mépris grandissant de la vie humaine”, le porte-parole de la commission, M. Amos Wako, a déclaré que ce problème “était en passe de prendre une envergure internationale et que les différents pays du monde devraient se préparer à y faire face”.
La traduction de la Bible progresse
● Au palmarès des livres les plus traduits, c’est toujours la Bible qui occupe la première place. Selon la Société biblique américaine, on peut trouver au moins un livre de la Bible dans 1 763 langues, soit 24 de plus qu’en 1981. Beaucoup d’entre elles sont d’ailleurs tombées en désuétude, mais l’éventail courant des sociétés bibliques dans le monde est de 500 langues différentes. La Bible complète existe en 279 langues, soit 2 de plus qu’il y a deux ans. Actuellement, on évalue à 3 000 seulement le nombre de langues et de dialectes différents parlés sur toute la terre.
De bons exemples?
● Dans un article intitulé “Les membres du Parlement [britannique] ont-ils l’esprit assez clair pour pouvoir juger?” le docteur Colin Brewer de l’hôpital Westminster de Londres déclare que la Chambre des communes “baigne dans l’alcool”. Il précise que “les députés se conduiraient sans doute mieux au Parlement s’ils buvaient moins”. Un député a violemment réagi à la parution de cet article qu’il a qualifié de diffamatoire et en a envoyé une copie au président de la Chambre des communes. Depuis lors, le docteur Brewer se tient prêt à justifier ses accusations, mais, selon le Daily Telegraph, il aurait reçu une lettre du président de la Chambre lui déclarant que l’affaire serait classée sans suite.
● Selon le Toronto Star, “le chef de la brigade des stupéfiants de Montréal a été arrêté et inculpé de trafic de drogue”. Avec 25 ans de service, cet homme avait occupé différents postes de responsabilité, notamment comme chef des services de lutte contre le banditisme. On le considérait comme un des meilleurs détectives des services de police. Cette arrestation met un point final à une enquête de plus de deux semaines demandée par le directeur de la police de Montréal. On ne s’attend pas à ce que le policier inculpé plaide coupable.
● Le périodique milanais Panorama signalait récemment la parution d’un ouvrage en trois volumes donnant des conseils de moralité aux juges et aux magistrats italiens. Selon cet article, le code classe parmi les délits les faits suivants: “Essayer d’embrasser une sténodactylo, vouloir vaincre sa résistance par la force ou toute conduite identique lorsqu’on se retrouve seul avec une femme dans une pièce fermée, et ce pour quelque raison que ce soit.” Le code interdit également aux magistrats “d’essayer de nouer des relations amoureuses avec quelqu’un qui vient déclarer une faillite” ou “de profiter de son autorité pour entrer sans payer dans les maisons de tolérance de sa propre zone de juridiction”.
Ivre sans alcool
● Un Américain a finalement réussi à convaincre ses docteurs qu’on pouvait être ivre avec simplement des aliments à base d’hydrocarbonates. Il déclare: “Tous les spécialistes auxquels je me suis adressé se sont désintéressés de mon cas. Ils croyaient tous que j’étais un menteur. (...) Plus ma femme et moi leur disions que je ne buvais pas une goutte d’alcool, plus ils pensaient que j’étais irrécupérable.” Au bout de 37 années, un spécialiste a enfin découvert que cet homme est atteint d’une maladie extrêmement rare, appelée Meitei-Sho, diagnostiquée jusque-là seulement au Japon. Le journal Yorkshire Post explique qu’il s’agit d’un champignon de la famille des levures qui se développe dans les intestins et qui transforme les hydrocarbonates en alcool. “Cet homme devenait donc saturé d’alcool, embrouillait ses paroles, marchait de travers et agissait parfois tout à fait comme un ivrogne batailleur.” Les docteurs se demandent maintenant combien d’autres prétendus “alcooliques” souffrent en fait de cette maladie.
Téléphone solaire
● Le journal Le Figaro signale la mise en place, près d’un col isolé de la frontière franco-espagnole, d’une cabine téléphonique solaire. Elle “est alimentée par des panneaux photovoltaïques lui donnant une autonomie de quinze jours, même sans soleil. Elle est reliée par ondes radio à un récepteur installé au central d’Urrugne. Cette cabine a été installée, pour les trois mois de la période estivale, au bord d’un itinéraire dépourvu de tout autre moyen de communication”. Ce système est revenu beaucoup moins cher qu’une cabine “classique” qui aurait dû être reliée par un câble au central distant de huit kilomètres. Autre avantage, “ce type de cabine pourrait, par la suite, être utilisé comme équipement de secours dans les communes isolées par le mauvais temps”.
Des histoires de singe
● À Alleppey, en Inde, un groupe de singes a remporté un procès peu banal. Ni la partie adverse ni son avocat ne s’étaient présentés devant le tribunal. L’affaire est partie d’un groupe d’étudiants d’une faculté de médecine. Ils se plaignaient des dégâts causés par les singes qui se servaient dans les salles à manger ou dans la réserve de la faculté et qui avaient attaqué et même mordu 15 élèves. Les habitants de la localité s’opposaient à la requête des étudiants demandant que les singes disparaissent du temple local et soient enfermés dans des cages. En fin de compte, les étudiants furent déboutés.
● Vers la même époque, toute la ville de Manmad (Inde) a vécu dans la terreur pendant plusieurs jours à cause d’un singe en proie au chagrin le plus profond. Cet animal déchaîné a blessé au moins 15 personnes. Un agent de police a même perdu une oreille dans la bagarre. Ce petit singe de 1,20 mètre de haut avait pour cible préférée les motocyclistes. On pense en effet qu’un de ceux-ci aurait blessé mortellement sa femelle. La police a finalement réussi à coincer l’animal dans un bar et a attendu patiemment six heures pour l’attraper, le mettre dans une cage en acier et l’expédier au service forestier de la région.
● Dans une station de chemin de fer située près d’Amravati (Inde), un autre singe a privé de courant pendant trois heures toute la localité. Juché sur un transformateur électrique, il faisait des grimaces au chien qui le poursuivait. Après avoir réussi à éloigner le chien, les fonctionnaires responsables ont coupé le courant, mais ils n’arrivaient pas à convaincre le singe de descendre de son perchoir. Finalement, quelqu’un a eu l’idée de faire descendre le singe avec une corbeille de fruits. Pendant que le singe prenait tout son temps pour se restaurer, on a pu rétablir le courant.
Spécialement conçu pour le jeu
● À Atlantic City (États-Unis) on a récemment décidé de refaire l’intérieur d’un hôtel-casino. Pour cela on a fait appel à un décorateur qui de son propre aveu, désire “créer un environnement qui incite les gens à baisser leurs barrières morales”. Cet homme s’est assuré les services d’un “psychologue de l’environnement”. Voici comment le Wall Street Journal décrit les résultats obtenus: “Un magnifique hall d’entrée en marbre avec des statues romaines” pour appâter les joueurs et “les canaliser par des dégagements et des jeux d’éclairage vers le casino.” Les vitres du hall “ont été remplacées par de minces plaques de marbre beige italien qui doivent faire oublier aux joueurs la notion du temps”. Les matériaux choisis sont très sonores, “car le bruit excite les gens”. L’éclairage aux tables laisse les spectateurs dans l’ombre, mais il entoure les joueurs d’un halo protecteur “pour leur donner un sentiment de sécurité”.
Le restaurant a lui aussi été repensé pour “suggérer aux joueurs un lien étroit entre le jeu et l’exercice de la royauté” et pour donner une impression de bien-être et de “sensualité”. Les chambres offertes gratuitement aux gros clients ont été prévues de telle sorte que “lorsqu’on sort, on tombe pratiquement dans les bras de la roulette”.