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Une huître vous parle de son chef-d’œuvreRéveillez-vous ! 1975 | 8 janvier
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chamois ou un linge doux pour frotter les perles après les avoir portées. Les détergents, les parfums et les fards abîment aussi les perles ; ils leur font perdre leur orient. Soyez donc soigneux.
J’ai maintenant six ans ; autrement dit, je me fais vieille. Bientôt, je vous remettrai le chef-d’œuvre de ma vie. J’espère qu’il vous plaira et que vous en prendrez grand soin.
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L’hypnotisme est-il pour les chrétiens ?Réveillez-vous ! 1975 | 8 janvier
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Que dit la Bible ?
L’hypnotisme est-il pour les chrétiens ?
PENDANT des siècles l’hypnotisme a été entouré de mystère. Ce qui était autrefois considéré comme l’instrument des prêtres païens et des charlatans est aujourd’hui “respectable”. Des psychiatres, des dentistes, des prêtres et beaucoup d’autres personnes ont parfois recours à l’hypnotisme. On a vanté les mérites de cette méthode pour guérir les gens ayant des troubles psychosomatiques, pour faciliter les accouchements ou pour aider quelqu’un à renoncer à la drogue. Un ecclésiastique écrivit : “En tant qu’ecclésiastique, conseiller religieux et pratiquant de l’hypnotisme depuis plusieurs années, je ne connais personne qui ait eu des ennuis physiques ou autres après avoir été hypnotisé. (...) Parmi les divers phénomènes auxquels l’homme a recours pour son bien, l’hypnotisme est sans doute le plus inoffensif.”
Mais pour d’autres, l’hypnotisme est dangereux. En fait, certains de ceux qui le pratiquent sont devenus fous. Andrew Salter, autorité en la matière, déclara : “À la suite d’une incitation sous hypnose, des sujets ont volé de l’argent, se sont précipités pour saisir des serpents à sonnettes et ont jeté de l’acide sulfurique au visage d’un homme qui, à leur insu, était protégé par un verre invisible (...). Pour parler franchement, au moyen de l’hypnotisme on peut obliger quelqu’un à commettre un crime.” Nous avons donc de bonnes raisons de poser cette question : L’hypnotisme est-il pour les chrétiens ?
Puisque l’hypnotisme peut être dangereux, cette question mérite notre attention. Un chrétien n’agirait-il pas mal en exposant son esprit à une influence dangereuse ? A-t-il le droit de mettre en danger sa vie ou celle d’un autre en obéissant à des ordres qui peuvent être dangereux si l’hypnotiseur est sans scrupules ? Non, évidemment. Un chrétien voué appartient à Jéhovah. Il doit donc utiliser son esprit et son corps d’une manière qui plaise à Dieu et l’honore. — Rom. 12:1 ; 14:7, 8 ; I Cor. 10:31.
Même des démonstrations d’hypnotisme faites sur scène apparemment pour distraire doivent faire réfléchir le chrétien. Supposons qu’il soit placé sous hypnose et que l’hypnotiseur lui dise qu’il est un chien. S’il se met alors à aboyer et à bondir sur ses mains et ses genoux, tel un chien, cela n’est-il pas dégradant ? Une telle chose ne plaira pas et ne divertira pas un chrétien plein de bon sens qui a un profond respect pour son Créateur et qui sait que l’homme a été fait à “l’image de Dieu”. — Gen. 1:26, 27.
Alors qu’elles étaient en état d’hypnose, des personnes se sont livrées à des actes impurs, par exemple en commettant l’adultère avec l’hypnotiseur lui-même. S’ils veulent plaire à Dieu, les chrétiens doivent évidemment rejeter de telles pratiques mauvaises. Ils soutiendront le caractère honorable du mariage, “car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères”. (Héb. 13:4.) Les chrétiens doivent fuir les situations qui pourraient leur faire perdre la position qu’ils tiennent devant Dieu ainsi que la perspective de la vie éternelle.
Personne ne sait exactement comment se produit l’hypnotisme. Cependant, on ne peut passer sous silence l’histoire de cette pratique. Une encyclopédie de l’occultisme (angl.) déclare que “son histoire est inextricablement liée à l’occultisme et que même actuellement de nombreux phénomènes de l’hypnotisme sont qualifiés de ‘spirites’”. Certains associent l’hypnotisme à ce que la Bible appelle les “forces spirituelles méchantes”. (Éph. 6:12.) Ainsi, dans son livre Le culte des morts (angl.), J. Garnier écrivit que des choses comme le mesmérisme (l’hypnotisme) et les pouvoirs des médiums spirites “sont tout simplement la reproduction des phénomènes de l’ancienne magie, produits par les mêmes arts que ceux auxquels avaient recours les magiciens, les sorciers, les nécromanciens, etc. du paganisme pour recevoir l’aide des démons qu’ils considéraient comme leurs dieux”. — Voir Actes 16:16-18.
Déjà du temps de Joseph, fils de Jacob ou Israël, les prêtres-magiciens étaient très nombreux en Égypte (Gen. 41:8, 24). Plus tard, Moïse dut affronter ces pratiquants de l’occultisme (Ex. 7:11, 22 ; 8:7). Que l’hypnotisme ait été utilisé ou non par ces prêtres, dans les siècles suivants les Égyptiens malades ou estropiés recherchaient la guérison en invoquant leurs dieux. Pour cela, ils demeuraient dans un état appelé “sommeil du temple”. En fait, c’était une forme d’hypnose provoquée soit par l’intervention de prêtres-magiciens, soit par la fumée d’un encens particulier. Dans l’Antiquité, tant à Babylone qu’ailleurs, les sorciers s’efforçaient d’obtenir des guérisons par l’hypnotisme ou d’autres méthodes du même genre.
Comment les serviteurs de Dieu du passé considéraient-ils les pratiques associées à l’occultisme ? Dans l’ancien Israël, les adorateurs fidèles n’avaient aucun rapport avec ces pratiques, car Jéhovah avait déclaré par la bouche de Moïse : “On ne devra trouver chez toi (...) personne qui emploie la divination, ni magicien, ni quelqu’un qui cherche des présages, ni sorcier, ni celui qui ensorcelle autrui par un sortilège, ni quelqu’un qui consulte un médium, ni individu faisant métier de prédire les événements, ni quelqu’un qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est quelque chose de détestable pour Jéhovah.” — Deut. 18:9-12.
Les chrétiens ne sont pas sous la Loi de Moïse, mais ils accordent beaucoup de valeur à ses principes élevés (Rom. 6:14 ; Col. 2:13-17). Sachant que la Parole inspirée de Dieu condamne l’occultisme et ceux qui y ont recours, les vrais chrétiens considèrent les pratiques occultes et celles qui y sont associées comme autant de choses désapprouvées par Jéhovah (Mal. 3:5 ; Rév. 21:8). Dans l’ancienne Éphèse, les pratiquants d’arts magiques qui devinrent chrétiens ont non seulement abandonné l’occultisme, mais aussi détruit leurs livres de magie pourtant très coûteux. — Actes 19:18, 19.
Même si l’hypnotisme n’a pas un rapport direct avec l’occultisme, les vrais chrétiens rejetteront cette pratique. Pourquoi ? Parce que l’hypnotisme exige que le patient subordonne complètement sa volonté à un autre homme. L’Encyclopédie américaine déclare : “Au bout d’un moment, il [le patient] n’a plus le pouvoir de décider pour lui-même ; l’hypnotiseur peut lui ordonner n’importe quel acte dans le domaine de ses capacités, et il obéira sans réfléchir. Il est donc ‘hypnotisé’.” Au contraire, Jésus Christ reconnaissait qu’il avait toujours la responsabilité de faire la volonté de son Père céleste. Or, il ne pouvait agir ainsi en se soumettant sans réfléchir à la volonté d’un autre homme (Jean 6:38 ; Héb. 10:9, 10). Christ apprit à ses disciples à prier pour que s’accomplisse la volonté de Dieu (Mat. 6:9, 10). Ayant fait l’offrande de sa personne à Dieu, un chrétien ne peut soumettre sa volonté à un hypnotiseur, quel qu’il soit ; il doit plutôt faire usage de sa propre volonté pour accomplir celle de Jéhovah. — Rom. 12:2.
Certains ecclésiastiques utilisent l’hypnotisme pour conseiller leurs paroissiens ; mais en agissant ainsi, ils n’imitent pas Jésus Christ. C’est la Bible qui est la source approuvée par Dieu des conseils nécessaires pour résoudre les problèmes de la vie (II Tim. 3:16, 17). C’est par son esprit saint, et non par l’hypnotisme, que Dieu aide les hommes à rejeter l’impureté, l’idolâtrie et d’autres habitudes contraires à sa volonté pour les remplacer par l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la foi, la douceur et la maîtrise de soi (Col. 3:5-11 ; Gal. 5:22, 23). C’est également Jéhovah, et non pas un hypnotiseur, qui donne aux chrétiens la force nécessaire pour surmonter leurs difficultés. — Phil. 4:6, 7, 13.
Un chrétien devra décider personnellement s’il consultera ou non un médecin qui recourt parfois à l’hypnotisme pour soigner d’autres personnes (Gal. 6:5). Mais il ne permettra pas qu’il utilise cette méthode sur lui. Pourquoi ? Parce que l’hypnotisme n’est pas pour les chrétiens.
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Coup d’œil sur le mondeRéveillez-vous ! 1975 | 8 janvier
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Coup d’œil sur le monde
“Craquements”
Sous ce titre, Pierre Viansson-Ponté écrivait il y a quelque temps dans Le Monde : “Rappelez-vous : c’était il y a un an tout juste, au mois de juillet 1973. Un véritable ballet de chefs d’État et de gouvernement s’inscrivait sur la toile de fond de la crise monétaire. Le président Pompidou, le chancelier Brandt, le premier ministre Heath, dans un chassé-croisé de rencontres et de consultations, s’alarmaient de la faiblesse du dollar (...). Qui se souciait des rodomontades arabes, des gémissements de la vieille dame de Jérusalem, l’implacable Golda Meïr ? Le pétrole coulait à flots, c’était l’essentiel. La gauche européenne regardait avec un mélange d’anxiété et d’espoir vers le Chili, où le président Allende venait de déjouer une nouvelle tentative de coup d’État militaire (...). Les successeurs de Salazar n’avaient-ils pas leur pays bien en main ? (...) Un an, un an seulement. Georges Pompidou n’est plus. Allende a été tué. Carrero Blanco [premier ministre d’Espagne] assassiné. Peron est mort. Heath, Brandt, Golda Meïr, Agnew et Rogers ont quitté le pouvoir ou le pouvoir les a quittés. Le président Nixon semble en train de perdre la dernière manche de la partie [il devait la perdre quelques semaines plus tard]. À Santiago, un général fait régner une sanglante terreur. À Lisbonne, un autre général préside au contraire à une audacieuse libéralisation [depuis, lui aussi a dû quitter le pouvoir]. À Athènes, la junte des généraux s’est effondrée (...). Au Proche-Orient, (...) la quatrième guerre israélo-arabe a brutalement brouillé puis redistribué les cartes. La hausse des prix du pétrole a fait flamber l’inflation. (...) On ne fera pas ici le compte des bouleversements de toute espèce intervenus ou amorcés. Le décor, les acteurs, la pièce elle-même, ont davantage changé en trois mois qu’au cours des cinq, des dix, presque des quinze années précédentes. Le passé achève de mourir si l’avenir n’est pas encore né. Cette fois, c’est sûr : notre monde, celui dans lequel nous étions habitués ou résignés à vivre, est en train de se transformer de fond en comble et à toute vitesse. Partout des craquements se font entendre, déjà commencent les premières éruptions, cataclysmes pour les uns, heureuses transfigurations parfois aux yeux des autres.”
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