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Autour du monde avec le vice-président (4ème partie)La Tour de Garde 1958 | 15 février
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hommes de ces tribus des montagnes sont venus à la vérité, et, après son discours public, frère Franz eut le plaisir unique d’en rencontrer trois qu’on lui présenta spécialement.
L’annonce de la conférence publique avait été faite partout par le moyen de diffusion le plus efficace ici : la bouche. Ceux qui étaient rassemblés tressaillirent quand ils entendirent les preuves péremptoires tirées de la Bible établissant que la paix du Monde Nouveau viendra de notre temps. Bas dans le ciel, des nuages annonçaient une grosse averse, mais l’auditoire attentif resta assis à sa place, s’imprégnant de la pluie de vérité spirituelle. Les traductions fidèles du discours par la sœur chinoise et le frère “ ami ” lui permettaient de comprendre ; ces deux traducteurs avaient travaillé inlassablement pour transmettre de l’estrade le message de Dieu aux assistants dans leur langue respective. Vu les circonstances, l’orateur public ajouta les paroles finales d’exhortation et d’adieu, apportant une nuance de tristesse. Après la prière spéciale de la fin, la foule resta en place tandis que frère Franz et les cinq missionnaires et le traducteur en chinois qui devaient partir avec lui prenaient leurs bagages dans la maison voisine. Quand ils passèrent sur l’estrade de l’assemblée pour quitter les lieux, tout l’auditoire se mit à leur dire au revoir de la main. Il était pénible de partir, mais cela faisait du bien de savoir que les frères qu’on laissait à Tchih-Chang formaient une partie stable de la société du monde nouveau et qu’ils étaient un avec nous dans l’adoration et le service de Jéhovah.
Nous passâmes la nuit dans un hôtel typiquement japonais à Hualien et, le lundi à midi, nous prîmes l’avion pour Taïpeh. Nous eûmes le temps de visiter le home de missionnaires où la nouvelle filiale serait établie et de prendre ensuite un pousse-pousse pour visiter pendant une heure les curiosités de Taïpeh, dans les quartiers indigènes les plus caractéristiques de cette capitale. Le lendemain matin, le serviteur de district et le vice-président dirent au revoir aux cinq compagnons à l’aéroport et prirent l’avion pour le Japon. Ce fut une nouvelle réjouissante d’apprendre que, moins d’une semaine auparavant, soixante-dix-huit caisses étaient arrivées dans le port de Tchilung près de Taïpeh ; ces caisses contenaient plus de 7 460 kilos de vêtements de secours qui devaient être distribués aux frères nécessiteux de Formose, afin qu’ils puissent prêcher la bonne nouvelle du Royaume avec plus de confort et d’efficacité. Les caisses d’emballage constitueraient aussi du bon matériel pour les chaises des Salles du Royaume, etc.
OKINAWA
De Taïpeh, Formose, à Okinawa, île historique rendue célèbre au cours de la deuxième guerre mondiale, le voyage se fait d’une traite et dure une heure quarante minutes. Nous volons à près de 2 800 mètres d’altitude, au-dessus des montagnes septentrionales de Formose, d’une mer de nuages et, plus tard, de quelques îles charmantes à mesure que nous approchons de notre halte temporaire sur la route du Japon. Notre avion atterrit vers midi un quart, heure d’Okinawa. À l’aéroport de Naha, une vingtaine de membres du groupe d’Okinawa étaient venus pour rendre plus réconfortante cette courte étape du vice-président de la Watch Tower Society et du serviteur de district de la filiale japonaise, laquelle exerce la supervision spirituelle sur cette île. Nous espérions qu’ils y seraient, et ils n’ont pas déçu notre attente. Nous passâmes près d’une heure avec ces frères au cœur généreux, de différentes nationalités, qui donnent un si bon témoignage dans cette île. La plupart des proclamateurs du Royaume sont originaires d’Okinawa, et, au cours du mois de décembre 1956, les proclamateurs de groupe, au nombre de vingt, placèrent une moyenne de quatre-vingt-douze périodiques chacun, parmi les gens rencontrés dans le travail dans le champ. Récemment aussi, trois maîtresses de maison d’Okinawa entrèrent dans le service de pionnier général et trouvent une grande joie à effectuer cette proclamation à plein temps du royaume de Dieu.
TOKYO ET KYOTO, JAPON
Un peu avant 13 heures, frère Franz et le serviteur de district Adrian Thompson volaient de nouveau. Trois heures plus tard environ, notre intérêt s’accrût subitement quand nous aperçûmes au loin, couronné de neige, le Mont Fuji-Yama, se détachant dans le ciel brumeux du soir. Mais avant que notre avion n’arrive juste à sa hauteur, nous survolons l’île d’Oshima avec son volcan, le mont Mihara, fumant sous le climat hivernal. Puis tandis que le soleil descend rapidement, le mont Fuji se profile dans le ciel qui s’assombrit. C’est seulement après 17 heures que notre avion atterrit et s’immobilise devant l’aéroport international de Tokyo, maintenant l’un des plus modernes du monde. Trois heures plus tard environ, les deux voyageurs volent de nouveau à bord d’un autre avion. Ils dominent les lumières de la nuit, disséminées sur la grande étendue de la capitale japonaise, et se déplacent rapidement en direction du sud-ouest, vers Osaka, centre des affaires du pays, avec sa population d’environ 3 500 000 habitants. À cause de ses nombreuses rivières et de ses nombreux ponts, cette ville est connue sous le nom de “ Venise du Japon ”. En un peu plus d’une heure et demie de vol, nous sommes à l’aéroport d’Osaka ; le serviteur de la filiale japonaise et la femme du serviteur de district, tout souriants, sont là pour nous saluer. À cette heure tardive, l’assemblée nationale des témoins de Jéhovah à Kyoto, à quatre-vingts kilomètres au nord, a clôturé son premier jour d’assemblée, avec une assistance de 386 témoins et personnes de bonne volonté. C’est une assemblée de trois jours, rappelez-vous, qui se tient au milieu de la semaine, du mardi 22 au jeudi 24 janvier.
Le départ d’Osaka se fit en voiture au milieu de la matinée du mercredi 23 janvier. Avant de quitter l’intéressante ville, nous fîmes une visite au château d’Osaka, bel édifice datant des temps féodaux du Japon. Ce château fut la dernière forteresse à succomber quand les guerres féodales prirent fin, en l’an 1615. Pour aller à Kyoto, nous fîmes un détour vers le sud-est, en passant par Nara, l’ancienne capitale, de laquelle le pays fut gouverné jusqu’en 794. C’est par là que le bouddhisme, venant tout d’abord de Corée, pénétra au Japon. Nous fîmes aussi une courte visite à Todaï-ji, temple érigé en 752, le soi-disant Temple Cathédrale de tous les temples provinciaux du Japon. À l’intérieur de cet immense édifice en bois est assis Daïboutsou (le Grand Bouddha), image colossale coulée en bronze et pesant près de 500 tonnes. Ses pouces ont 1,63 mètres de long et sa main droite, plus grande qu’un homme, est levée dans une attitude de bénédiction, à la manière du pape catholique romain quand il lève la main pour bénir son troupeau religieux. La porte conduisant à cet édifice principal ou Kondo est gardée par des images de guerriers à la mine cruelle (nio), représentations de démons. Cependant, ce temple à l’aspect sinistre est entouré d’un parc magnifique où poussent de nombreux cerisiers et où les cerfs paissaient paisiblement et venaient manger jusque dans notre main.
(À suivre.)
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Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1958 des Témoins de JéhovahLa Tour de Garde 1958 | 15 février
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Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1958 des Témoins de Jéhovah
FRANCE
L’œuvre progresse d’une façon très satisfaisante en France de même que dans les territoires se trouvant sous la gestion de la filiale française et c’est une réelle joie. Quel moment heureux à Paris quand la décision fut prise de construire un nouveau Béthel ! Les nouveaux bureaux ainsi que l’imprimerie sont maintenant en construction. L’édification de ces nouveaux locaux est nécessaire à l’activité croissante de l’organisation des témoins de Jéhovah. L’esprit fixé avant tout sur les intérêts du Royaume, nos frères de France ont les mêmes dispositions que partout ailleurs et ils disent : “ (À cause du Christ) j’ai renoncé à toutes choses, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ. ” (Phil. 3:8). La filiale française nous rapporte quelques bonnes expériences de même qu’un commentaire sur la façon dont l’œuvre est accomplie en Algérie, au Cameroun, au Sénégal et en Tunisie.
Les expériences suivantes nous montrent la joie des frères quand ils mettent en pratique les conseils et instructions de “ l’esclave fidèle et prudent ”. D’une personne ayant résolu d’entreprendre le travail dans un territoire isolé, là où le besoin s’en faisait sentir, nous recevons le rapport suivant : “ Plusieurs semaines avant de commencer le travail dans le territoire qui nous était assigné dans le sud de la France, nous nous y rendîmes afin d’y trouver un pied-à-terre. Une sœur nous y accompagna car elle désirait se joindre à nous dans l’entreprise. Nous allâmes de maison en maison dans la ville et finalement trouvâmes quelque chose pour nous deux. Cette chambre meublée était très propre, bien centrée, mais chère, car elle nous revenait à 9 000 francs
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