vieillira, il ne s’en écartera pas.” — Proverbes 22:6.

Bientôt l’enfant ira à l’école et, pendant quelques années, son principal objectif sera d’acquérir jour après jour de nouvelles connaissances dans différents domaines. Dans une certaine mesure, son désir naturel d’apprendre est pris en main par ses enseignants. Il assimile de nouveaux concepts, il étend ses compétences et, progressivement, le monde s’ouvre à lui.

Ces années d’école s’achèvent bien trop vite et, tout juste adulte, il est confronté avec le monde. Il lui faut maintenant apprendre à traiter avec les autres adultes et devenir capable de gagner sa vie. Dans la plupart des cas, il finira par obtenir un emploi stable, et à partir de ce moment, le processus de l’apprentissage commencera à se ralentir. La plupart des jeunes adultes se marient, ont des enfants, supportent le poids des pressions et des responsabilités, et, graduellement, ils cessent d’enrichir leur vie de nouvelles connaissances.

Quand les enfants ont grandi, les parents s’aperçoivent qu’ils ont à nouveau du temps pour s’occuper d’eux-​mêmes. Mais, dans beaucoup de cas, ils ont perdu l’habitude d’apprendre. Ils ne sont plus aussi enclins que lorsqu’ils étaient jeunes à explorer de nouveaux champs de connaissance ou à se poser des questions. Au Japon, certaines personnes disent qu’elles sont nées à une autre époque. Par exemple, un homme dira: “Je suis né à l’ère Meiji.” C’est une période politique qui s’est achevée en 1912. Ainsi, puisqu’il a au moins soixante-dix ans, il estime que le temps où il apprenait est révolu et que, de toute manière, il ne comprendrait pas grand-chose au monde moderne bien déroutant.

Mais est-​ce nécessairement le cas? Certes, à mesure qu’une personne prend de l’âge, des changements physiques se produisent en elle. Ses articulations et ses muscles perdront peut-être de leur souplesse, son ouïe faiblira et sa vue baissera un peu. Mais, à moins qu’elle tombe malade, cela n’entraînera qu’un ralentissement de ses activités, et non l’arrêt de celles-ci. Le groupe de personnes de plus de soixante-dix ans qui a participé à une rencontre d’athlétisme en donne la preuve. Mais en va-​t-​il de même pour les capacités intellectuelles? Quelqu’un peut-​il être réellement trop âgé pour apprendre?

Non, vous n’êtes pas trop âgé pour apprendre!

SE PEUT-​IL que quelqu’un soit trop âgé pour apprendre? Eh bien, considérez quelques-unes des choses qu’ont accomplies des personnes âgées. Le compositeur Irving Berlin écrivait toujours de la musique à quatre-vingt-douze ans et, à quatre-vingt-quatorze ans, le pianiste Arthur Rubinstein se produisait encore. Le juge Oliver Wendell Holmes entama des études de grec quand il eut quatre-vingt-douze ans. À l’âge de quatre-vingts ans, Moïse entreprit une nouvelle carrière en tant que conducteur d’une nation et orateur public (Exode 7:7). Et l’apôtre Jean devait avoir plus de quatre-vingt-dix ans quand il rédigea son Évangile et le livre de la Révélation.

On ne doit donc pas penser que l’âge limite l’activité intellectuelle. Certaines affections peuvent ralentir le processus de la pensée chez quelques personnes âgées. La plus répandue est la maladie d’Alzheimer, qu’on appelle aussi la sénilité, et qui cause des dommages physiques au cerveau. D’autres maladies provoquent les mêmes symptômes. Mais l’immense majorité des personnes âgées n’en sont pas atteintes. Pour elles, comme le déclara un chercheur, “la créativité n’a pas d’âge”.

Les résultats que des personnes âgées ont obtenus à des tests réalisés à l’université de Cambridge, en Angleterre, étaient aussi bons que ceux des jeunes étudiants. Le docteur Weinberg, psychiatre et autorité reconnue en gérontologie, rapporte que, sauf dans les cas où la maladie intervient, une personne âgée conserve de bonnes ressources intellectuelles et la capacité d’apprendre jusqu’à un âge avancé, surtout si elle garde une activité physique et si elle est entourée de personnes qui s’occupent d’elle. “Les personnes âgées ont un avenir brillant, dit le docteur Weinberg qui a lui-​même soixante-dix ans, tant qu’elles continuent à faire preuve de curiosité et qu’elles désirent apprendre et progresser.”

Cela a bien été le cas pour certains. En fait, la déclaration du docteur Weinberg s’est même vérifiée au delà de tout ce qu’il a pu envisager.

Le choix d’une nouvelle voie

Considérez, par exemple, le cas d’Alice Okon, au Nigeria. Son fils était un chrétien actif et il l’encourageait à lire la Bible afin d’apprendre l’espérance qu’elle offre. En fin de compte, elle consentit à étudier ce livre, ce qui affermit sa foi et, à l’âge de quatre-vingts ans, elle se fit baptiser, montrant ainsi sa détermination de servir Dieu pendant le reste de sa vie.

Elle croit fermement à cette déclaration: “Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit, mais ait la vie éternelle.” (Jean 3:16). Et parce qu’elle exerce une telle foi, elle attend avec confiance la vie éternelle que Dieu a promise. À quatre-vingts ans, elle n’était certainement pas trop âgée pour apprendre.

Des décisions à prendre

Des personnes âgées peuvent prendre des décisions lourdes de conséquences et assumer pleinement leur choix. Paul Iryang Atua, soixante-dix-neuf ans, qui vit lui aussi au Nigeria, a dû prendre une décision difficile. Toute sa vie il avait été à la recherche d’une religion qui aurait enseigné les vérités bibliques. Finalement, les témoins chrétiens de Jéhovah lui ont rendu visite et il comprit alors qu’il venait de découvrir ce qu’il avait toujours cherché. Cependant,