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Grand PrêtreAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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et roi de Salem (Jérusalem). Abraham rencontra ce roi-prêtre après sa victoire sur les rois de Mésopotamie alliés à Kédorlaomer. Abraham reconnaissait que Melchisédek tenait son autorité de Dieu, et il le montra en lui donnant le dixième de tout ce qu’il ramenait de sa victoire et en acceptant sa bénédiction. La Bible ne fournit aucun renseignement sur l’ascendance de Melchisédek, sur sa naissance ou sur sa mort. Il n’eut ni prédécesseur ni successeur. — Gen. 14:17-24; voir MELCHISÉDEK.
LE GRAND PRÊTRE JÉSUS CHRIST
La lettre aux Hébreux, dont la rédaction est communément attribuée à l’apôtre Paul, fait remarquer que, depuis sa résurrection et son ascension au ciel, Jésus Christ est “pour toujours grand prêtre à la manière de Melchisédek”. (Héb. 6:20; 7:17, 21.) Pour montrer la grandeur de la prêtrise du Christ et sa supériorité sur celle des descendants d’Aaron, le rédacteur explique que Melchisédek était à la fois roi et prêtre, non qu’il eût hérité sa charge de ses ancêtres, mais parce qu’elle lui avait été conférée par le Dieu Très-Haut. De même, Jésus Christ, qui n’était pas issu de la tribu de Lévi, mais de celle de Juda et de la famille de David, n’a pas reçu son sacerdoce de la lignée d’Aaron; au contraire, à l’instar de Melchisédek, il en a été investi directement par Dieu (Héb. 5:10). Outre qu’il est nommé Roi-Prêtre céleste en vertu de la promesse suivante, rapportée en Psaume 110:4: “Jéhovah a juré (et il n’aura pas de regret): ‘Tu es prêtre jusqu’à des temps indéfinis à la manière de Melchisédek!’”, Le Christ possède également l’autorité royale de par sa naissance dans la lignée de David; il devint ainsi l’héritier de la royauté promise aux termes de l’alliance conclue avec David (II Sam. 7:11-16). Dès lors, tout comme Melchisédek, il réunit les fonctions de roi et de prêtre.
La valeur suréminente du sacerdoce du Christ apparaît encore d’une autre manière. En effet, Lévi, l’ancêtre des prêtres juifs, a en quelque sorte versé la dîme à Melchisédek, car il était encore dans les reins d’Abraham lorsque le patriarche donna le dixième au roi-prêtre de Salem. De plus, vu sous cet angle, Lévi a également été béni par Melchisédek. Or, la règle veut que ce soit le moindre qui soit béni par le plus grand (Héb. 7:4-10). L’apôtre souligne aussi que Melchisédek était “sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours ni fin de vie”, en ce qu’il représentait le sacerdoce éternel de Jésus Christ qui, lui, a été ressuscité pour “une vie indestructible”. — Héb. 7:3, 15-17.
Néanmoins, bien que le Christ n’ait pas obtenu sa prêtrise de la lignée d’Aaron, qu’il n’ait ni prédécesseur ni successeur dans sa fonction, il n’en réalise pas moins ce dont le grand prêtre issu d’Aaron était une représentation typique. L’apôtre le démontre parfaitement lorsqu’il explique que le tabernacle ou tente érigé dans le désert était un modèle “de la vraie tente qu’a dressée Jéhovah et non l’homme” et que les prêtres lévitiques servaient “par un service sacré dans une représentation typique et une ombre des choses célestes”. (Héb. 8:1-6; 9:11.) En offrant son propre corps parfait à la place des sacrifices d’animaux, Jésus Christ a rendu ces sacrifices nuls et inutiles. Sur quoi il “a traversé les cieux”, “il est entré une fois pour toutes dans le lieu saint, non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, et il nous a obtenu une délivrance éternelle”. (Héb. 4:14; 9:12; 10:5, 6, 9.) Il a pénétré dans le lieu saint préfiguré “dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la personne de Dieu”. — Héb. 9:24.
Jésus, le Grand Prêtre par excellence, n’avait pas à renouveler son offrande comme les prêtres descendants d’Aaron devaient le faire, car son sacrifice, lui, ôtait vraiment le péché (Héb. 9:13, 14, 25, 26). En outre, en ce qui concerne le type ou l’ombre, aucun prêtre appartenant à la prêtrise aaronique ne put vivre assez longtemps pour sauver d’une manière complète ceux qui, par lui, s’approchent de Dieu, parce qu’il est toujours vivant pour solliciter en leur faveur”. — Héb. 7:23-25.
En Israël, le grand prêtre ne passait pas tout son temps à faire des sacrifices. En effet, il bénissait aussi le peuple et c’était à lui qu’incombait, en premier lieu, la responsabilité d’enseigner les justes lois de Dieu. De même, lorsque Jésus Christ s’est présenté devant son Père, dans les cieux, il “a offert à perpétuité un seul sacrifice pour les péchés et s’est assis à la droite de Dieu, attendant désormais jusqu’à ce que ses ennemis soient placés comme un escabeau pour ses pieds”. (Héb. 10:12, 13; 8:1.) Par conséquent, “la seconde fois qu’il apparaîtra, ce sera hors du péché et à ceux qui l’attendent avec impatience, pour leur salut”. — Héb. 9:28.
La supériorité du Grand Prêtre Jésus Christ se manifeste encore de la manière suivante: Puisqu’il est devenu un homme fait de chair et de sang comme ses “frères” (Héb. 2:14-17), il a été éprouvé à fond. Il a subi toutes sortes d’opposition, de persécution et, pour finir une mort ignominieuse (Héb. 2:18; 5:8, 9). C’est pourquoi, “comme grand prêtre, nous n’avons pas quelqu’un qui soit incapable de compatir à nos faiblesses, mais quelqu’un qui a été éprouvé en tous points comme nous, mais sans péché”. — Héb. 4:15, 16.
LES SOUS-PRÊTRES CHRÉTIENS
Bien que Jésus Christ soit le seul prêtre “à la manière de Melchisédek” (Héb. 7:17), son Père, Jéhovah, lui a fourni un groupe de sous-prêtres, tout comme il l’avait fait pour Aaron, le grand prêtre d’Israël. Ces sous-prêtres sont appelés à être cohéritiers du Christ dans les cieux, où ils seront également associés à son règne (Rom. 8:17). C’est pourquoi ils constituent “une prêtrise royale”. (I Pierre 2:9.) Selon la vision rapportée dans le livre biblique de la Révélation, ils chantent un chant nouveau, proclamant que le Christ les a achetés avec son sang pour en faire, “pour notre Dieu, un royaume et des prêtres, et ils régneront sur la terre”. (Rév. 5:9, 10.) Plus tard, dans la même vision, on voit 144 000 personnes qui, aux côtés de l’Agneau, chantent un chant nouveau. Elles aussi sont décrites comme des disciples de l’Agneau qui ont été “achetés de la terre” ou “achetés d’entre les humains comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau”. (Rév. 14:1-4; comparez avec Jacques 1:18.) Dans le même chapitre (14) de la Révélation, on trouve une mise en garde concernant la marque de la bête, disant que c’est pour ne pas recevoir cette marque que “doit se montrer l’endurance des saints”. (Vv. 14:9-12.) Ces 144 000 sont donc ceux qui endurent fidèlement, qui viennent à la vie pour régner avec le christ et qui “seront prêtres de Dieu et du Christ, et (...) régneront avec lui pendant les mille ans”. (Rév. 20:4, 6.) C’est grâce au sacerdoce de Jésus Christ, le Grand Prêtre par excellence, qu’ils accèdent à cette position glorieuse.
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GRANDS-PARENTS
Les termes “grands-parents”, “grand-père” et “grand-mère” apparaissent rarement dans les traductions de la Bible. Le mot “grand-mère”, que l’on trouve en I Rois 15:10, 13, traduit le vocable qui signifie généralement “mère”. Il convient cependant de le traduire ainsi dans ce cas, car Maacah n’était pas la mère d’Asa, mais sa grand-mère (I Rois 15:1, 2, 8). Apparemment, Maacah resta reine mère pendant le règne d’Asa, jusqu’à ce qu’elle perde cette dignité à cause de son idolâtrie (I Rois 15:13). De même, par le terme “père”, il faut parfois entendre grand-père ou ancêtre (Gen. 28:13). Les grands-parents sont également désignés par des expressions comme “père de ta mère” ou “père de sa mère”. — Gen. 28:2; Juges 9:1.
Selon l’apôtre, les “enfants” ou les “petits-enfants” doivent “donner en tout temps à leurs parents et à leurs grands-parents [gr. progonoïs] la compensation qui leur est due”. (I Tim. 5:4.) Une autre forme du même nom (progonôn) est traduite en II Timothée 1:3 par “ancêtres”. Les Écritures font l’éloge de Loïs, la grand-mère (gr. mammê) de Timothée, pour sa ‘foi sans hypocrisie’. Cette femme contribua, semble-t-il, à l’édification de la foi de Timothée et à sa croissance spirituelle. — II Tim. 1:5; 3:14, 15.
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GRAVIER
Ensemble de petits cailloux. Dans les Écritures, le terme “gravier” est employé au sens figuré. Les répercussions fâcheuses auxquelles d’expose celui qui gagne son pain par le mensonge sont comparées au fait d’avoir la bouche remplie de gravier (Prov. 20:17). D’autre part, le châtiment sévère que Jéhovah infligea à la Jérusalem infidèle par l’entremise des Babyloniens revenait à lui ‘briser les dents avec du graviers’. (Lament. 3:16.) À en croire l’opinion traditionnelle des Juifs, ceux qui furent emmenés en exil à Babylone subirent effectivement ce traitement. La tradition affirme en effet qu’ils étaient obligés de cuire leur pain dans des fosses creusées dans le sol, de sorte que le pain contenait du sable.
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GRAVURE
Art de tracer des motifs ou des lettres en creux sur du bois (I Rois 6:29, 32), du métal (Ex. 39:30), de la pierre (Zach. 3:9) ou une matière semblable. Dans les Écritures, la première allusion à la gravure est peut-être la mention de l’anneau à cachet de Juda (Gen. 38:18). On gravait généralement à l’aide d’outils de fer pointus, voire des pointes de diamant. — Jér. 17:1.
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GREC
Le grec appartient à la famille des langues indo-européennes. On pense qu’il était autrefois parlé par ceux qui peuplaient soit l’est de l’Asie centrale, soit l’ouest de l’Europe centrale. (L’hébreu, lui, fait partie d’une autre famille, celle des langues sémitiques.) C’est en grec que les Écritures chrétiennes ont été écrites en premier lieu (hormis l’Évangile de Matthieu, qui a peut-être été rédigé d’abord en hébreu). C’est également dans cette langue qu’a été réalisée la première traduction complète des Écritures hébraïques, la Version des Septante. Le grec est une langue flexionnelle, qui exprime toutes sortes d’idées au moyen de thèmes, de préfixes et de désinences.
L’époque du grec koïné s’étend depuis 330 avant notre ère jusqu’à 330 de notre ère. Il s’agit d’une fusion de différents dialectes grecs sur laquelle l’attique a exercé la plus forte influence. La synthèse du grec koïnê est issue des campagnes d’Alexandre le Grand. En effet, des représentants de toutes les tribus grecques servaient dans son armée et ses conquêtes ont fait du grec koïnê une langue internationale.
La koïnê
Par rapport à toutes les autres langues de l’époque, la koïnê présentait l’avantage très net d’être presque universellement connue. Le terme koïnê signifie langue commune ou dialecte parlé par tous. Effectivement, le grec koïnê était si largement répandu que les décrets des gouverneurs et du Sénat de Rome étaient traduits dans cette langue avant d’être publiés par tout l’empire. De même, le chef d’accusation affiché au-dessus de la tête de Jésus Christ lorsque celui-ci fut mis au poteau était écrit, non seulement en latin, la langue officielle, et en hébreu, mais encore en grec (koïnê). — Mat. 27:37; Jean 19:19, 20.
À propos de l’emploi du grec dans le pays d’Israël, un helléniste fit ce commentaire: “Bien que la plupart des Juifs eussent rejeté l’hellénisme et ses coutumes, les relations avec les Grecs et l’utilisation de leur langue ne pouvaient être évitées. (...) Les enseignants palestiniens regardaient d’un œil favorable la traduction en grec des Écritures, la considérant comme un moyen de porter la vérité aux Gentils.” (Hellenism, Bentwich, 1919, pp. 115-117). Bien entendu, la Version des Septante fut surtout faite à l’intention des Juifs, et en particulier de ceux de la Diaspora, qui ne parlaient plus un hébreu pur, mais qui, par contre, connaissaient le grec. Ainsi, les anciens termes hébreux qui se rapportaient au culte juif cédèrent le pas à des appellations d’origine grecque. Citons le terme sunagôgê (synagogue), qui signifie “réunion”, l’un des mots grecs que les Juifs ont adoptés.
Les rédacteurs chrétiens divinement inspirés écrivent en koïnê
Puisque les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes inspirées désiraient faire comprendre leur message à tous, ils n’ont pas employé le grec classique, mais la koïnê. Pour leur part, ces rédacteurs étaient tous juifs. Bien que sémites, ils ne s’intéressaient pas à la propagation du sémitisme, mais à la vérité inhérente au christianisme authentique. Or, la langue grecque leur permettait de toucher davantage de gens. Elle les aidait à s’acquitter plus complètement de leur mission, qui consistait à faire “des disciples des gens de toutes les nations”. (Mat. 28:19, 20.) Par ailleurs, la koïnê constituait un excellent véhicule pour les idées subtiles et complexes qu’ils désiraient exposer.
Les rédacteurs chrétiens divinement inspirés conférèrent au grec koïnê une puissance, une dignité et une
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