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Prédestination ou choix individuel — lequel des deux ?La Tour de Garde 1953 | 15 septembre
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35. Concernant les œuvres, qu’est-ce qu’il ne faut pas oublier ?
35 Personne ne devrait conclure de ce qui précède que nous pourrions nous sauver par nos œuvres. Si nous le pouvions, nous gagnerions le salut comme notre droit, mais il n’en est pas ainsi. On le reçoit par la bonté imméritée de Dieu (Rom. 11:6 ; Éph. 2:8, 9 ; II Tim. 1:9). Cependant, par l’étude nous obtenons la foi et par les œuvres faites en harmonie avec notre connaissance nous prouvons notre foi et notre obéissance (Rom. 10:14, 17 ; Jacq. 2:18-26). Nous devons effectuer ces œuvres afin de prouver notre obéissance, car la rançon est ou sera appliquée aux obéissants. Sans de telles œuvres le salut est impossible.
36. Comment les presbytériens ont-ils cherché à se dégager de leurs difficultés ? Avec quel résultat ?
36 Notons aussi que dans les années 1902-1903 l’église presbytérienne des États-Unis d’Amérique a ajouté deux chapitres à sa Confession de foi, accompagnés d’une déclaration (Declaratory Statement). Par ces articles supplémentaires on voulait apparemment adoucir la sévérité de la doctrine de la prédestination et la rendre compatible avec les textes bibliques qui démontrent un choix individuel et la nécessité de faire de bonnes œuvres. Mais le résultat de cette tentative est que ces articles supplémentaires contredisent en réalité les textes plus anciens. En ajoutant ces chapitres, les presbytériens auraient dû, pour éviter des contradictions, supprimer d’autres plus anciens. Mais s’ils avaient supprimé ce qui est nécessaire, ils auraient totalement radié les textes relatifs à la prédestination. Dans leur embarras ils ont conservé les deux, se contredisant eux-mêmes et contredisant la Bible. Ils se trouvent dans un dilemme qu’ils se sont créé eux-mêmes. Les nouveaux textes ne concilient pas la doctrine de la prédestination avec les Écritures ; d’autre part, la tentative d’adaptation de la doctrine à la Bible a abouti à démentir la prédestination. Ces nouveaux textes tempèrent la doctrine de telle façon qu’il n’en reste plus rien. Au surplus, ils ont fait tant de concessions aux dépens de cette doctrine qu’elle est complètement vidée de sa substance. Par exemple, il est dit dans le chapitre X, paragraphe 3, page 45 : “ Des enfants élus, qui meurent dans leur enfance, sont régénérés et sauvés par le Christ grâce à l’esprit. ” Mais la Déclaration dit à la page 125 que cela “ ne doit pas être compris dans ce sens que quiconque meurt dans son enfance est perdu. Nous croyons que tous ceux qui meurent dans leur enfance sont compris dans l’élection ”. La Bible ne soutient pas ce point de vue. — Ézéch. 9:6.
37. À quelles questions provocantes n’avons-nous pas encore répondu, mais de quel examen pouvons-nous nous réjouir ?
37 L’examen de ce sujet ne peut pas être clos à ce point de notre étude, car nous n’avons pas encore répondu à certaines questions importantes. Les adeptes de la prédestination ne cherchent-ils pas à mettre en harmonie leur doctrine avec le libre arbitre de l’homme ? Qu’y a-t-il à dire d’Ésaü et de Jacob, du Pharaon, de Samson, de Jérémie, de Judas et même de Jésus ? La Bible ne montre-t-elle pas qu’eux et d’autres encore furent prédestinés ? Ces questions constituent un défi, mais la place ne nous permet pas d’en traiter ici. Nous y répondrons dans notre prochaine édition.
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Qui faut-il blâmer pour le communisme ?La Tour de Garde 1953 | 15 septembre
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Qui faut-il blâmer pour le communisme ?
LA PAROLE de Dieu dit que “ ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi ”. (Gal. 6:7.) Le journal Evening News (Édimbourg, Écosse) du 26 décembre 1952 a publié les considérations suivantes sur la question de savoir qui a contribué à semer la semence dont les nations moissonnent maintenant le produit sous forme de la menace bien connue à la paix mondiale, le communisme international :
“ L’arme du communisme n’a pu être créée qu’à cause de l’échec de l’Ouest de vaincre ses propres maux. C’est ce que déclare un article de fond paru dans l’édition de janvier de Life and Work, le périodique de l’Église d’Écosse. L’arme communiste — une arme d’idées — fut un credo occidental dû au fait que le monde occidental n’avait pas su faire disparaître la pauvreté des masses, un credo conçu en Allemagne et proclamé en Angleterre. C’est une arme volée, la preuve permanente de l’Est, semble-t-il, selon laquelle l’Ouest est incapable de prouver sa puissance et sa volonté de résoudre le problème de la misère et de la faim des millions d’hommes de l’Orient.
“ Nous souvenons-nous de ce que la Russie avait été la victime d’agressions de la part de puissances occidentales siècle après siècle et qu’elle était venue à considérer l’Ouest avec suspicion à cause de son hostilité séculaire ? Quand nous parlons aujourd’hui d’agression communiste, combien d’entre nous se rendent compte que, considérée à la lumière du passé, cette agression est défensive, qu’elle est la détermination de se libérer d’une menace qui a rarement été absente de l’esprit russe ? Nous nous rendons coupables d’une façon de penser superficielle lorsque nous disons que nous ne pouvons comprendre comment la Russie peut se considérer comme menacée aujourd’hui par les armements “ purement défensifs ” de l’Ouest. La Russie soviétique conserve dans son esprit, comme des personnes souffrantes le font toujours, une longue histoire faite de crainte ; elle ne regarde pas seulement le cernement dont elle est actuellement l’objet.
“ La bataille chrétienne
“ C’est parce que nous avons manqué de percevoir les racines de cette vieille crainte et une nouvelle espérance qu’à l’époque actuelle nous avons vu l’initiative passer de l’Ouest à l’Est en ce qui concerne les armes idéologiques par opposition aux armes matérielles. Nous pouvons peut-être contenir la Russie par la menace d’armes atomiques, mais par ces armes nous ne pouvons gagner la bataille chrétienne du monde, et c’est précisément cette bataille qui est maintenant devant nous. Une des questions était de savoir ce que nous avions résolu dans nos cœurs de faire pour nos peuples voisins, affamés, mal vêtus, malades, qui constituaient les deux tiers de la famille humaine. Nous étions jugés selon notre attitude, notre volonté, notre désir, notre sollicitude. ”
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