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Une vie future grâce à la résurrectionLa Tour de Garde 1978 | 1er décembre
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Une vie future grâce à la résurrection
“Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas de vie en vous.” — Jean 6:53.
1, 2. Que déclara Jésus en Jean 6:53, 54? Les adeptes de quelle doctrine devraient avoir du mal à comprendre ces paroles?
CEUX qui croient la doctrine si répandue de l’immortalité de l’âme humaine devraient avoir du mal à comprendre les paroles suivantes de Jésus Christ rapportées dans l’Évangile de Jean (6:53, 54):
2 “En toute vérité je vous le dis: si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas de vie en vous. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.”
3. Quelles questions logiques la croyance en l’immortalité de l’âme soulève-t-elle concernant l’expression ‘la vie en vous’ et la résurrection?
3 Si, comme beaucoup le prétendent, l’âme humaine est déjà immortelle, si elle survit à la mort de son enveloppe charnelle, à quoi bon manger la chair de Jésus Christ, le “Fils de l’homme”, et boire son sang, tout cela afin d’avoir ‘la vie en nous’? Si, à la mort du corps, l’âme se trouve libérée et peut s’évader dans le domaine spirituel, quel besoin l’homme a-t-il d’être ressuscité pour revenir à la vie? Chacun de nous admettra que ce sont là des questions logiques.
4. Qui, parmi les auditeurs de Jésus, trouva ses paroles difficiles à saisir, et qu’en est-il aujourd’hui?
4 Il n’est pas jusqu’aux disciples de Jésus Christ qui n’aient été indisposés par ces paroles. Nous lisons en effet: “Mais Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit: ‘Cela vous fait-il trébucher?’” (Jean 6:61). Aujourd’hui encore, quelques-uns de nos lecteurs peuvent avoir du mal à saisir les propos de Jésus. Mais celui-ci savait de quoi il parlait. Comme en témoignent ses propres paroles, il ne croyait pas, lui, à l’immortalité de l’âme humaine.
5. Quelles déclarations de Jésus montrent qu’il ne croyait pas à l’immortalité de l’âme humaine?
5 Ainsi, Jésus dit un jour à ses disciples: “Craignez (...) celui qui peut détruire et l’âme et le corps dans la Géhenne.” (Mat. 10:28). Plus tard, avant d’être arrêté dans le jardin de Gethsémané, il leur dit encore: “Mon âme s’est profondément attristée, oui, jusqu’à la mort.” (Mat. 26:38; Marc 14:34). Jésus citait fréquemment la prophétie d’Ésaïe et il acceptait ces paroles le concernant: “Il mettra sa sépulture avec les méchants, et avec la classe des riches dans sa mort, (...) il a répandu son âme jusqu’à la mort.” — És. 53:9, 12.
6. Selon Jean 6:53, 54, comment certains agiraient-ils en rapport avec le sacrifice humain de Jésus, avant “le dernier jour”, et que leur adviendrait-il ce jour venu?
6 Voilà pourquoi Jésus annonça, selon Jean 6:53, 54, qu’il deviendrait un sacrifice humain, et que certains mangeraient sa chair, ou s’en nourriraient, et boiraient son sang, avant que vienne le “dernier jour”. Bien sûr, ces gens finiraient par mourir, mais Jésus dit au sujet de chacun d’eux: “Je le ressusciterai au dernier jour.” À en juger par ce que déclara Marthe de Béthanie en Jean 11:24, on considérait justement ce “dernier jour” comme étant celui de la résurrection. Marthe vivait près de Jérusalem. Or, c’est là qu’un peu après la Pâque de l’an 31, Jésus avait parlé de la mission que Dieu lui avait confiée de ressusciter les morts. En butte à la critique religieuse parce qu’il avait guéri un homme le jour du sabbat et lui avait dit de prendre son lit portatif et de rentrer chez lui, Jésus répondit:
7, 8. a) À quels morts Jésus rend-il la vie, comme qui mérite-t-il d’être honoré, et pourquoi? b) Quels sont ceux qui passent dès à présent de la mort à la vie? c) Pour quelles sortes de résurrection le Fils de l’homme appellera-t-il ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs?
7 “De même, en effet, que le Père relève les morts et leur rend la vie, de même le Fils aussi rend la vie à ceux qu’il veut. Car le Père ne juge absolument personne, mais il a remis au Fils tout le jugement, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En toute vérité je vous le dis: celui qui entend ma parole et qui croit celui qui m’a envoyé a la vie éternelle, et il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.
8 “En toute vérité je vous le dis: l’heure vient, et c’est maintenant, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui ont prêté attention vivront. De même, en effet, que le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné aussi au Fils d’avoir la vie en lui-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’homme. Ne soyez pas surpris de ceci car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses mauvaises, pour une résurrection de jugement. Je ne peux rien faire de ma propre initiative; je juge selon ce que j’entends; et le jugement que je rends est juste, car je cherche, non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.” — Jean 5:21-30.
9. Sur quoi les paroles précitées de Jésus mettent-elles particulièrement l’accent?
9 Nous remarquons dans les paroles ci-dessus que l’accent est mis sur le jugement. Les mots “juge”, “juger” et “jugement” apparaissent sept fois au total, et nous lisons aussi qu’une “résurrection de jugement” attend ceux qui pratiquent des choses mauvaises.
10. Qui recevra le jugement sur l’humanité durant le règne millénaire du Christ, et pourquoi ce jugement sera-t-il sans appel?
10 La question de la résurrection est donc liée à celle du jugement. Puisque le Fils de Dieu dans les cieux est devenu le “Fils de l’homme” sur la terre, il a reçu autorité pour juger toute l’humanité. Dieu a fait de son fidèle Fils son Juge adjoint. Pendant le règne millénaire de Jésus Christ, le jugement de tous les hommes sera d’abord confié à ce Juge adjoint. Ses décisions judiciaires seront sans appel, parce que parfaites. Les arrêts que rendra Jéhovah Dieu après le jour millénaire de jugement ne feront donc pas suite à un appel quelconque que l’humanité rétablie aurait interjeté auprès de lui en sa qualité de Juge suprême. — I Cor. 15:24-28.
COMMENT PASSER MAINTENANT DE LA MORT À LA VIE
11. Comment Jésus expliqua-t-il, en Jean 5:24, 25, la raison pour laquelle certains passaient “de la mort à la vie”?
11 Sur terre, Jésus Christ agit en tant que porte-parole de Dieu auprès des hommes. Par conséquent, croire ce que disait Jésus, le Fils de Dieu, revenait à croire la parole de Dieu, son Père. Jésus montra d’ailleurs aux Juifs quels bienfaits ils se procureraient en l’écoutant. Il dit: “En toute vérité je vous le dis: celui qui entend ma parole et qui croit celui qui m’a envoyé a la vie éternelle, et il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.” Comment est-ce possible? Jésus l’expliqua ainsi: “En toute vérité je vous le dis: l’heure vient, et c’est maintenant, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui auront prêté attention vivront.” (Jean 5:24, 25). Ceux qui étaient alors littéralement morts et enterrés ne pouvaient bien sûr pas, à “l’heure” dont Jésus parlait, entendre sa parole ni y prêter attention. À quels “morts” Jésus faisait-il donc allusion?
12, 13. a) Quels étaient les “morts” qui, d’après Jésus, pouvaient entendre sa parole et vivre grâce à elle? b) Compte tenu de cette disposition divine, que put écrire Paul à ceux qui étaient “morts” dans leurs fautes et leurs péchés, propos que nous retrouvons en Éphésiens 2:4-7?
12 Puisque, d’après Jésus, c’était “maintenant” l’heure” où devaient se réaliser ses paroles, il ne pouvait faire allusion qu’aux hommes alors vivants, mais qui se trouvaient condamnés à mort à cause de l’imperfection et du péché hérités d’Adam. Aux yeux de Dieu, tous les hommes sont “morts”; ils n’ont aucun droit à la vie, et le “salaire” que leur paie le péché, c’est la mort (Rom. 6:23). Cependant, s’il entendent la “parole” de Jésus et y prêtent attention, ils se retirent de dessous la sentence de mort que Dieu faisait peser sur eux et ils passent symboliquement “de la mort à la vie”.
13 C’est grâce à cette disposition divine que l’apôtre Paul put écrire ce qui suit aux “saints” d’Éphèse qui étaient “en union avec Christ Jésus”: “D’autre part, c’est à vous que Dieu a rendu la vie, bien que vous fussiez morts dans vos fautes et vos péchés (...). Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, et alors que nous étions morts dans les fautes, nous a rendu la vie avec le Christ — c’est par faveur imméritée que vous avez été sauvés — et il nous a relevés ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en union avec Christ Jésus, pour que soit montrée dans les systèmes de choses à venir l’extraordinaire richesse de sa faveur imméritée [qu’il aura témoignée dans le passé], dans sa bonté envers nous en union avec Christ Jésus.” — Éph. 1:1; 2:1, 4-7.
14. Où s’assoient ceux qui reçoivent ainsi la vie spirituelle, quelle classe forment-ils, et avec qui doivent-ils rester en union?
14 Ceux qui furent affranchis de la sentence de mort et qui furent rendus spirituellement vivants, afin de pouvoir s’asseoir avec Jésus Christ “dans les lieux célestes”, devinrent membres de la congrégation ou corps du Christ. Ils furent assemblés en une classe du “temple” dans laquelle Dieu pouvait résider par son esprit saint comme dans “un temple saint”. (Éph. 1:22, 23; 2:20-22.) En tant que membres du “corps” du Christ, ces chrétiens sont particulièrement “en union avec Christ Jésus”, union qu’il leur faut préserver. — Jean 15:4.
15. Quelles questions soulève l’expression: “Le Père a la vie en lui-même”?
15 À eux s’appliquent les paroles suivantes de Jésus: “De même, en effet, que le Père relève les morts et leur rend la vie, de même le Fils aussi rend la vie à ceux qu’il veut.” (Jean 5:21). Ceci signifie que le Fils a aussi le pouvoir de donner la vie. Il en indiqua la raison en ces termes: “De même, en effet, que le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné aussi au Fils d’avoir la vie en lui-même.” (Jean 5:26). Mais que veut dire: “Le Père a la vie en lui-même.” Cela signifie-t-il tout simplement qu’il est vivant, qu’il est le seul “Dieu vivant et véritable”? (I Thess. 1:9.) Faut-il comprendre par là le fait que Dieu ne tient son existence de personne, qu’il vit par lui-même? Autrement dit, qu’il est immortel? C’est ainsi que l’entend une traduction américaine (An American Translation) qui rend comme suit Jean 5:26: “Car, tout comme le Père existe par lui-même, il a donné au Fils d’exister par lui-même.” Toujours dans le même ordre d’idée, La Sainte Bible en anglais moderne, de Farrar Fenton, prête au nom Jéhovah le sens d’“Éternel” et rend ainsi Ésaïe 42:8: “Je suis Éternel; — c’est là mon nom.” On a aussi appelé Jéhovah “Celui qui existe par lui-même”.
16. Si, en fait de recevoir “la vie en lui-même, le Fils de Dieu avait tout simplement reçu la vie parfaite pourquoi par cette possession n’aurait-il pas été un personnage à part?
16 Mais, selon l’argumentation du contexte immédiat, l’expression “la vie en lui-même” exprime quelque chose de plus profond que le fait que Dieu existe par lui-même. Par ce terme, il faut comprendre que Dieu a en lui d’immenses réserves de vie et qu’il peut dès lors, tel un père, transmettre la vie. Dieu pouvait donc transmettre à son Fils une telle abondance de vie que celui-ci aussi serait à même de transmettre la vie. Si par le fait que Dieu a donné au Fils d’avoir “la vie en lui-même”, il fallait simplement entendre que Dieu lui a donné la vie parfaite, le Fils ne serait pas un personnage à part. Car Dieu a également donné la vie parfaite aux anges, et non seulement à eux, mais aussi à Adam et Ève dans le jardin d’Éden. Mais pourquoi le Fils a-t-il “la vie en lui-même”?
17. Pourquoi le Fils a-t-il reçu “la vie en lui-même et comment sa prière rapportée en Jean 17:1, 2 s’harmonise-t-elle avec ce fait?
17 C’est parce qu’il a offert sa vie humaine parfaite comme sacrifice rédempteur pour toute l’humanité (Mat. 20:28; I Tim. 2:5, 6). Il pouvait de ce fait racheter les hommes de la mort à laquelle les condamnait l’imperfection héréditaire. Cette pensée présente à son esprit, Jésus put commencer par ces mots la prière qu’il prononça la nuit de la Pâque: “Père, l’heure est venue; glorifie ton fils, afin que ton fils te glorifie, dans la mesure où tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin que, quant à tout le groupe que tu lui as donné, il lui donne la vie éternelle.” — Jean 17:1, 2.
18. Comment Le Nouveau Testament en français courant met-il en évidence cette vérité, et quand Christ a-t-il reçu le droit et le pouvoir de donner la vie?
18 Le Nouveau Testament en français courant met cela en évidence dans sa traduction de Jean 5:26. Nous y lisons en effet: “Car, de même que le Père possède le pouvoir de donner la vie, de même il a accordé au Fils le pouvoir de donner la viea.” C’est après sa mort sacrificielle et sa résurrection, et après avoir présenté à son Père céleste la valeur de sa vie humaine parfaite, que Jésus Christ put recevoir le droit et le pouvoir de communiquer les bienfaits de son sacrifice à ceux qui en avaient besoin, c’est-à-dire à toute l’humanité condamnée à mourir. Aussi lisons-nous en Romains 6:23: “Le salaire que paie le péché, c’est la mort, mais le don que donne Dieu, c’est la vie éternelle par Christ Jésus notre Seigneur.”
19. Pourquoi est-il légitime que Dieu emploie Jésus Christ pour juger humanité?
19 En tant qu’homme de chair et de sang, Jésus, le “Fils de l’homme”, pouvait offrir à Dieu l’équivalent exact de ce dont Adam avait été déchu avec tous ses descendants à cause du péché volontaire qu’il commit en Éden (Héb. 2:9, 14, 15; Jean 1:14). Puisque Jéhovah Dieu emploie Jésus Christ pour donner la vie à l’humanité condamnée à mourir, il est tout à fait légitime qu’il l’emploie également pour juger l’humanité rachetée.
20. Que dit Jésus, en Jean 5:26, 27, à propos du pouvoir de juger, et comment Paul confirma-t-il cela dans le discours qu’il prononça sur la colline de Mars?
20 Confirmant ce fait, Jésus ajouta: “Ainsi a-t-il [le Père] donné au Fils d’avoir la vie en lui-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’homme.” (Jean 5:26, 27). Étant donné que Jésus Christ, maintenant glorifié, a lui-même vécu en tant qu’homme au milieu d’un système de choses corrompu, il sait juger avec justice et miséricorde ceux qu’il a délivrés de la mort. C’est ce qu’établit clairement l’apôtre Paul devant la plus haute cour de l’antique ville grecque d’Athènes. Debout au milieu des juges, sur la colline de Mars, Paul dit: “Il [le Dieu qui leur était inconnu] a fixé un jour où il doit juger la terre habitée avec justice par un homme qu’il a établi, offrant à tous une garantie en le ressuscitant d’entre les morts.” — Actes 17:23, 31.
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Une résurrection de vie et une résurrection de jugementLa Tour de Garde 1978 | 1er décembre
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Une résurrection de vie et une résurrection de jugement
1, 2. Pourquoi la déclaration de Jésus selon laquelle le jugement lui a été confié n’est-elle pas trop surprenante pour être crue?
AU JOUR “fixé” par Dieu, son Fils fera usage du “pouvoir de donner la vie”. (Jean 5:26, Nouveau Testament en français courant.) Il ressuscitera les morts à qui s’applique la valeur de son sacrifice rédempteur. Ce “jour” sera non pas un jour de vingt-quatre heures, mais bien plutôt une période de jugement dont la longueur est de mille ans, période qui a été fixée pour la durée du règne de Christ (Rév. 20:4-6). À l’issue de cette période de jugement, certains se verront accorder la vie, tandis que les autres seront condamnés à la destruction. Une telle chose est-elle surprenante pour nous qui vivons à une époque où la justice est bafouée et où les Églises ont une mauvaise intelligence du jour de jugement de Dieu? Elle le fut pour les Juifs qui observaient le sabbat au temps de Jésus.
2 Aussi Jésus leur dit-il: “Ne soyez pas surpris de ceci, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses mauvaises, pour une résurrection de jugement. Je ne peux rien faire de ma propre initiative; je juge selon ce que j’entends [de la part du Père, le Juge suprême]; et le jugement que je rends est juste, car je cherche, non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.” — Jean 5:28-30.
3. En quoi ceux qui passent de la mort à la vie sans avoir à subir de jugement de condamnation sont-ils différents de ceux dont Jésus parla en Jean 5:28, 29, et de quelle classe de personnes doit-il s’agir?
3 Avant de prononcer les paroles précitées, Jésus parla d’autres “morts” pour qui “l’heure” de revenir à la vie avait déjà sonné (Jean 5:24, 25). Il est dit d’eux qu’ils étaient “morts”, mais ne se trouvaient pas dans les “tombeaux commémoratifs”. Ils entendaient la “parole” du Fils de Dieu et se mettaient à croire en Celui qui l’avait envoyé. Ainsi, ils passaient de la mort à la vie sans avoir à subir de jugement de condamnation. Ayant subi ce changement de condition, ces humains, qui ont écouté la voix du Fils de Dieu, sont donc dits “vivants” et ont la perspective de vivre éternellement. Mais qui sont-ils? Ce doit être les futurs cohéritiers célestes de Jésus Christ, à savoir les 144 000 qui, à leur résurrection, seront introduits dans les sphères spirituelles pour être avec Jésus dans son Royaume.
4. Au lieu d’être jugés, quelle fonction ces 144 000 cohéritiers de Christ rempliront-ils?
4 Au lieu d’être jugés, ces 144 000 cohéritiers de Jésus Christ s’assiéront avec lui sur des trônes de jugement, car “le pouvoir de juger leur a été donné”, selon Révélation 20:4. Leur résurrection s’appelle la “première résurrection”. Par cette résurrection, ils seront instantanément introduits dans les sphères célestes. — Rév. 20:6.
5. Quand la période de jugement commença-t-elle pour la congrégation de l’Israël spirituel, et, selon Jésus quel privilège doit-elle recevoir dans son royaume?
5 Ces 144 000 ont déjà connu une période de jugement lorsqu’ils étaient sur la terre. Cette période a commencé lorsque la congrégation chrétienne de l’Israël spirituel a vu le jour à la Pentecôte de l’an 33, et elle doit se poursuivre jusqu’à ce que cette congrégation composée des fils spirituels de Dieu soit complète (I Pierre 4:17, 18). Parlant de l’avenir glorieux qui s’offre à eux, Jésus dit ce qui suit à ses fidèles apôtres la nuit de la Pâque de l’an 33: “Je fais une alliance avec vous, tout comme mon Père a fait une alliance avec moi, pour un royaume, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes pour juger les douze tribus d’Israël.” (Luc 22:29, 30). Ainsi, au lieu d’être jugés durant le règne millénaire de Christ, ils participeront avec lui au jugement de l’humanité rachetée.
6. Que doit-il se passer pour que l’humanité en général connaisse une époque de jugement, et comment l’Hadès sera-t-il détruit?
6 Si l’humanité rachetée dans son ensemble doit connaître une époque de jugement ici-bas, il faut que “tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs” soient ressuscités. Confirmant ce fait, Jésus dit, selon Jean 5:28-30, que “l’heure” viendrait où tous ceux-là entendraient sa voix et répondraient à son appel. Il les fera sortir des tombeaux de la même manière qu’il fit sortir son ami de Béthanie, à qui il avait crié à voix haute: “Lazare, viens dehors!” (Jean 11:43, 44). Cette heure allait venir au cours du règne millénaire de Jésus Christ et de ses 144 000 cohéritiers glorifiés (Rév. 20:6, 11-14). Durant ce règne, l’Hadès, ou tombe commune de l’humanité, doit être détruit en tant qu’il sera vidé de tous les morts rachetés. Cela signifie qu’il y aura une résurrection.
7. Quelles sont les deux classes qui feront alors leur apparition, et cela se produira-t-il au commencement de la résurrection?
7 Jésus précisa que deux classes feraient alors leur apparition. Toutefois, cela n’aura pas lieu lorsque commencera la résurrection, car tous les morts rachetés ne sortiront pas au même moment des tombeaux commémoratifs. Jésus cita dans l’ordre 1) “ceux qui ont fait des choses bonnes” et 2) “ceux qui ont pratiqué des choses mauvaises”. Il ne fait pas ici allusion à la personnalité des ressuscités au moment où ils sont libérés des tombeaux commémoratifs. Pourquoi cela?
8. a) Puisque “l’Agneau de Dieu” est mort pour ôter le péché du monde, quel risque les ressuscités ne courront-ils pas? b) Cependant, comment leur ancien mode de vie influera-t-il sur eux, et pourquoi?
8 L’avenir des ressuscités ne dépendra pas de ce qu’ils ont fait avant leur mort. Il en est ainsi parce qu’en mourant, ils ont versé le salaire pour leur péché (Rom. 6:23). En outre, Jésus est mort en tant qu’“Agneau de Dieu” afin ‘d’ôter le péché du monde’. (Jean 1:29; I Jean 2:2.) Par conséquent, ce que Jésus a “ôté” ne peut être de nouveau imputé à charge au monde des hommes, une fois que ces derniers auront été ressuscités d’entre les morts. D’ailleurs, l’apôtre Paul écrivit à ce sujet: “Nous ne [sommes] plus esclaves du péché. Car celui qui est mort se trouve quitte de son péché.” (Rom. 6:6, 7). Ainsi, aucun racheté ressuscité ne courra le risque d’être de nouveau puni pour ce qu’il a fait avant sa mort. De quoi dépendra alors l’avenir des humains ressuscités? De la conduite qu’ils adopteront maintenant qu’il leur sera possible de prendre un nouveau départ dans le Royaume millénaire de Christ. Il est évident qu’aussi longtemps qu’ils dormaient dans la mort, leur personnalité est demeurée inchangée. Par conséquent, leur conduite et leur mode de vie dans le mauvais système de choses présent influeront sur leur attitude à l’égard du Royaume du Christ.
9. Quelles voies s’offriront à ceux qui subiront ainsi l’influence de leur mode de vie antérieur?
9 Oui, leur mode de vie antérieur les influencera dans leur décision d’accepter ou non la justice du Royaume et dans leurs progrès vers la perfection humaine sur la terre. Selon les paroles mêmes de Jésus rapportées en Jean 5:28, 29, deux voies s’offriront à eux: faire des choses bonnes ou pratiquer des choses mauvaises. Quelles en seront les conséquences?
10. Quelle est la signification du mot “vie” dans l’expression “résurrection de vie”?
10 Jésus y fit allusion quand il parla d’une “résurrection de vie” et d’une “résurrection de jugement”. Compte tenu du contexte, par le mot “vie” Jésus n’entendait pas la vie incomplète que possédera chaque individu au sortir du tombeau commémoratif. S’il en était ainsi, non seulement ceux qui ont fait des choses bonnes auraient droit à une “résurrection de vie”, mais encore les pratiquants de choses mauvaises, étant donné qu’eux aussi doivent être ramenés à la vie. Donc, la “vie” mentionnée en Jean 5:29 est la vie complète ou parfaite à laquelle parviendront un certain nombre d’humains à la fin du règne de Christ parce qu’ils se seront attachés à faire le bien en obéissance au Roi et Juge Jésus Christ.
11. Que faut-il entendre par “jugement” dans l’expression “résurrection de jugement”?
11 Quant au “jugement”, il représente le sort que subiront les autres, soit au cours du “jour de jugement” qui durera mille ans, soit à la fin de celui-ci. Le “jugement” mentionné en Jean 5:29 est le contraire de la “vie”; par conséquent, il s’agit d’un jugement de condamnation, autrement dit de la destruction éternelle de tous les pratiquants de choses mauvaises, de la destruction de l’âme et du corps dans la Géhenne. — Mat. 10:28.
12. Donc, à quoi pourra aboutir la résurrection de quiconque sera rendu à la vie sous le Royaume de Christ?
12 Donc, la résurrection de quiconque sera rendu à la vie dans le Royaume de Christ pourra aboutir soit à la vie humaine parfaite, soit au jugement, c’est-à-dire à la perte de toute vie. Ceci ressort clairement de la lecture de Jean 5:29 dans la Traduction œcuménique de la Bible où ce passage est rendu comme suit: “[Ils] en sortiront pour la résurrection qui mène à la vie, (...) pour la résurrection qui mène au jugement.”
13, 14. a) Qu’entend Jésus avant que lui et ses juges adjoints rendent leur jugement? b) Pourquoi le jugement que Christ prononcera dans le millénium sera-t-il sans appel?
13 Au cours de la période judiciaire de mille ans, Jésus Christ et ses juges adjoints jugeront les humains dans la justice. Jésus a dit: “Je juge selon ce que j’entends.” — Jean 5:30.
14 Ce que Jésus entendra de la part de Jéhovah Dieu, le Juge suprême, il l’inclura dans son propre jugement. Il exercera ses fonctions judiciaires conformément à la description prophétique que Dieu inspira à son sujet au prophète Ésaïe (11:1-5). Quant aux 144 000 juges qui lui sont associés, ils suivront l’exemple de Jésus Christ. Ainsi sera vraiment prononcé le jugement de Jéhovah, car son Fils Jésus Christ cherchera toujours à faire, non pas sa volonté, mais la volonté de son Père. Par conséquent, les décisions rendues par Jésus seront sans appel. À la fin de la période judiciaire de mille ans, il remettra le Royaume au Juge suprême, et aucune accusation de prévarication ne pourra être portée contre lui (I Cor. 15:24-28). Dès lors, Jéhovah Dieu prendra les choses en main pour l’épreuve ultime et décisive à laquelle seront soumis tous les hommes que lui aura remis son Fils. — Rév. 20:7-15.
LA “GRANDE FOULE” ET LA RÉSURRECTION
15. En ordonnant solennellement Timothée devant Christ Jésus, qui est destiné à juger les vivants et les morts, qu’entendait Paul par le terme “morts”?
15 Tous les humains doivent compter avec le jour de jugement qui approche (Actes 17:30, 31). Conscient de ce jour, l’apôtre Paul écrivit ce qui suit à Timothée, qui servit à ses côtés comme missionnaire pendant quelque temps: “Je t’ordonne solennellement devant Dieu et Christ Jésus, qui est destiné à juger les vivants et les morts.” (II Tim. 4:1). Par l’expression “les morts”, Paul désigne “ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs” et ceux qui sont dans les eaux. Mais qui sont les “vivants”, comme Paul les appelle?
16. Qui sont particulièrement “les vivants”?
16 Ce sont les humains qui auront survécu à la “grande tribulation” et à l’enchaînement de Satan le Diable et de ses démons. Ils seront donc toujours vivants quand débutera le règne millénaire de Christ sur la terre. Cette expression désigne particulièrement ceux qui deviendront alors les sujets du Christ et qui auront l’espérance de vivre éternellement sur une terre paradisiaque. Au nombre de ces survivants, il y aura aussi certains membres du reste oint des futurs cohéritiers de Christ; toutefois, nous ignorons s’ils commenceront à juger sur la terre avant d’être transférés dans le Royaume céleste (I Thess. 4:15-17; II Pierre 3:11-14). Quoi qu’il en soit, une “grande foule” des “autres brebis” du Christ survivra à la “grande tribulation” aux côtés du reste des Israélites spirituels et entrera vivante dans le millénium, selon ce qu’atteste le livre de la Révélation (7:9-17).
17. Comment savons-nous si la terre sera ou non dépeuplée à la fin définitive du présent système de choses?
17 Il ressort donc que notre planète ne sera pas entièrement dépeuplée à la fin définitive du présent système de choses. Ainsi, les membres de la “grande foule” des “autres brebis” du Christ constitueront “les vivants” qui seront là au début du jour millénaire de jugement.
18. Qu’y aura-t-il d’extraordinaire à propos de cette “grande foule” de survivants de la “tribulation”, et pourquoi en sera-t-il ainsi?
18 Chose extraordinaire, cette “grande foule” de survivants de la “tribulation” ne fera pas l’expérience de la résurrection. N’ayant pas connu la mort ni subi la décomposition du corps, ces survivants n’auront pas à être délivrés des tombeaux commémoratifs par le Roi Jésus Christ. En raison de leur attitude passée à l’égard du reste oint des frères spirituels de Christ, ces “brebis” ont été placées à la droite (position de faveur) du Roi, qui leur dira au début de son règne de mille ans: “Venez, vous qui avez été bénis par mon Père, héritez le royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.” Ainsi, ces brebis seront guidées sur la voie qui les mènera à la vie humaine parfaite sur une terre paradisiaque (Mat. 25:31-46; Jean 10:16). Quel privilège inestimable ce sera pour elles d’être présentes lorsque Jésus Christ, le “Fils de l’homme” régnant, commencera à délivrer les morts des tombeaux commémoratifs par une résurrection qui leur permettra d’acquérir la vie éternelle sur la terre!
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“Je le ressusciterai au dernier jour”La Tour de Garde 1978 | 1er décembre
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“Je le ressusciterai au dernier jour”
1. À quelle classe de personnes actuellement vivantes les paroles de Jésus: “Je le ressusciterai au dernier jour” ne s’appliquent-elles pas?
ÉTONNANTES paroles, vraiment, que celles prononcées par Jésus en Jean 6:54. Puisqu’elles ne peuvent s’appliquer à la “grande foule” qui traversera vivante la “grande tribulation” (Rév. 7:9-17), à qui donc Jésus pensait-il en les disant, il y a de cela dix-neuf siècles?
2. À qui Jésus parla-t-il ainsi de la résurrection, et à l’approche de quelle fête qui le concernait?
2 Le contexte de Jean 6:54 montre que Jésus s’adressait non seulement à des Juifs en tant que tels, mais aussi à nombre de ses disciples israélites, y compris à ses douze apôtres. La Pâque de l’an 32, “la fête des Juifs”, était proche (Jean 6:4). Les Juifs allaient préparer cette fête en immolant l’agneau pascal au temple de Jérusalem, et les prêtres recueilleraient le sang dans des bols et en aspergeraient la base de l’autel (Voir la Cyclopædia de M’Clintock et Strong, volume 7, sous “Pâque”, p. 738, colonne 1, paragraphe 4, lignes 1-34; voir aussi Le temple et son rituel au temps de Jésus Christ, angl., d’Alfred Edersheim, édition de 1874, pp. 190, 191). Jésus avait l’intention d’assister à cette fête afin de commémorer la première Pâque célébrée en Égypte, en l’an 1513 avant notre ère. Lui-même était en fait l’Agneau pascal antitypique, “l’Agneau de Dieu”. — Jean 1:29, 36.
3. Pourquoi les Juifs poursuivirent-ils Jésus après son miracle de la veille, et comment se justifièrent-ils?
3 Les Juifs, y compris ses disciples, l’avaient vu, la veille de son entretien avec eux à Capernaüm, accomplir un remarquable miracle. Il avait multiplié cinq pains et deux poissons, et nourri des milliers d’auditeurs. Quoi d’étonnant que les patriotes juifs aient voulu faire de lui leur roi, leur chef messianique? Mais Jésus devait être un Roi messianique céleste et il s’éloigna de ces “faiseurs de roi”. Puis, marchant sur les eaux, il rejoignit ses douze apôtres dans un bateau, sur la mer de Galilée (Jean 6:14-21). Mais les Juifs n’allaient pas renoncer si facilement à leur dessein de suivre un messie humain. Ils cherchèrent et retrouvèrent cet homme dont le miracle de la veille était encore présent à leur esprit. Ils voulaient un roi messianique qui puisse pourvoir à leur nourriture comme Jésus s’en était montré capable. Pour se justifier, ils rappelèrent à Jésus que, dans le désert de la Péninsule sinaïtique, Dieu avait donné à manger à leurs ancêtres “du pain venu du ciel”, la manne miraculeuse. — Jean 6:22-31.
4. Qu’a expliqué Jésus quant à savoir si Moïse avait donné à leurs ancêtres le véritable “pain du ciel”?
4 En réponse, Jésus leur dit que Moïse n’avait pas donné à leurs ancêtres le vrai pain du ciel. “Le pain de Dieu, en effet, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.” — Jean 6:32, 33.
5. Qu’est-ce que les Juifs demandèrent alors à Jésus, et que dit-il pour leur indiquer la manière d’obtenir la vie éternelle?
5 À ces mots, les Juifs lui dirent donc: “Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là.” Alors, Jésus s’identifia à ce pain en disant: “Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura absolument pas faim, et celui qui exerce la foi en moi n’aura jamais soif. (...) Car ceci est la volonté de mon Père: que quiconque voit le Fils et exerce la foi en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.” — Jean 6:34-40.
6. Pourquoi ceux qui, dans le présent système de choses, viennent à Jésus et qui exercent la foi en lui et le reconnaissent comme Messie ont-ils l’assurance d’être ressuscité?
6 Ceux donc qui, dans le présent système de choses, viennent à Jésus, exercent la foi en lui et le reconnaissent comme Messie ont la perspective de vivre éternellement. Pourquoi? Parce que Jésus Christ les relèvera d’entre les morts au dernier jour. Il leur donne l’assurance qu’il les ressuscitera. Notons que Jésus n’a pas dit ici que l’individu devait d’abord ressusciter pour ensuite venir à lui avec foi et se nourrir de sa chair, afin d’avoir la vie éternelle. Il est clair que Jésus ne parlait pas ici des morts qui se trouvaient déjà dans les tombeaux commémoratifs, tels qu’Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David et Jean le Baptiste. Il faisait plutôt allusion aux Juifs qui étaient alors en vie et parmi lesquels il comptait plusieurs disciples, Juifs qui se trouvaient sous l’alliance de la Loi mosaïque.
7. En réponse aux murmures des Juifs, que dit Jésus à propos de celui que Dieu attirait et qui avait la vie éternelle?
7 La remarque que fit Jésus à ses auditeurs, qui commençaient à murmurer et à débattre de son origine, devrait nous aider à identifier ceux à qui il s’adressait. Nous lisons: “Pour réponse, Jésus leur dit: ‘Cessez de murmurer entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; et moi je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les Prophètes: “Et ils seront tous enseignés par Jéhovah.” Quiconque a entendu de la part du Père [l’Enseignant] et a appris, vient à moi. (...) En toute vérité je vous le dis: celui qui croit a la vie éternelle.’” — Jean 6:41-47.
8. Quelle prophétie Jésus citait-il, et quelle possibilité offrait-il à ses auditeurs juifs?
8 Jésus citait la prophétie d’Ésaïe 54:13 qui dit à l’adresse de la “femme” de Dieu, la Sion céleste: “Et tous tes fils seront des personnes enseignées par Jéhovah, et la paix de tes fils sera abondante.” Voilà les fils spirituels de Jéhovah Dieu! Ce sont eux qu’il attire vers Jésus en raison de la foi qu’ils exercent présentement en lui. Ce sont eux dont Jésus dit qu’ils obtiendront la vie éternelle lorsqu’il les ressuscitera au dernier jour, la vie éternelle au sein de l’organisation spirituelle céleste de Jéhovah. Jésus offrait donc à ses auditeurs juifs, au nombre desquels figuraient ses disciples, la possibilité de devenir fils de la “femme” de Dieu, la Sion céleste.
“MA CHAIR POUR LA VIE DU MONDE”
9-11. a) Quelle question soulève la déclaration de Jésus selon laquelle le “pain” qu’il donne est sa “chair pour la vie du monde”? b) Comment Paul répond-il à cette question en I Corinthiens 10:2-11?
9 Après avoir déclaré plusieurs fois être “le pain de vie”, Jésus ajouta: “Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel, si quelqu’un [d’entre vous qui m’écoutez] mange de ce pain, il vivra à jamais; et, vraiment, le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde.” — Jean 6:51.
10 Jésus était donc la manne véritable et vivifiante venue du ciel. Ce pain symbolique, dit-il, était sa chair, et cette chair était “pour la vie du monde”. Jésus entendait-il par là que les Juifs qui mangèrent de la manne dans le désert aux jours de Moïse préfiguraient le “monde” des hommes durant le règne millénaire du Christ et de sa congrégation glorifiée?
11 Paul lui-même nous répond en ces termes: “Tous ont été baptisés en Moïse au moyen de la nuée et de la mer, et (...) tous ont mangé la même nourriture spirituelle [la manne], et (...) tous ont bu la même boisson spirituelle. Ils buvaient, en effet, à la masse rocheuse spirituelle qui les suivait, et cette masse rocheuse représentait le Christ. (...) Or ces choses sont devenues pour nous [les chrétiens] autant d’exemples, pour que nous ne soyons pas des gens qui désirent des choses mauvaises, comme ils les ont désirées. (...) Or ces choses leur arrivaient comme exemples, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous [chrétiens engendrés de l’esprit] sur qui sont venues les fins des systèmes de choses.” — I Cor. 10:2-11; Ex. 16:1-35; Nomb. 11:1-9.
12. Quel contraste existe entre la situation des Israélites spirituels dans le présent système de choses et celle de l’humanité durant le règne millénaire?
12 Ainsi, les Israélites dans le désert du Sinaï préfiguraient les Israélites spirituels dans le présent système de choses. Ce dernier est mortel, spirituellement parlant. C’est donc maintenant que les Israélites spirituels se nourrissent de la manne céleste antitypique, Jésus Christ sacrifié. Pendant le règne millénaire du Christ, les ressuscités ne se trouveront pas dans des conditions comparables à celles du Désert sinaïtique. La restauration du paradis sur toute la terre sera alors en cours. En tant qu’Enseignant, Jéhovah n’‘attirera’ pas l’humanité vers Jésus, comme il le fait à présent pour les Israélites spirituels (Jean 6:44). Le Souverain Seigneur Jéhovah établira plutôt son Fils Jésus Christ comme Roi sur l’humanité, et c’est ce Roi qui fera sortir les morts des tombeaux.
13. Comment doit être la “chair” de Jésus pour constituer l’antitype de la manne?
13 Le pain fait avec de la farine est un aliment exempt de sang, tout comme l’antique manne. Or, Jésus déclara que le “pain de vie”, la manne antitypique, était sa chair “pour la vie du monde”. Pour correspondre à la manne, le terme “chair” doit donc ici être pris au sens de chair vidée de son sang. Aux Israélites dans le désert, Jéhovah ne donna pas du sang à boire, mais de l’eau.
14. Pourquoi les auditeurs Juifs de Jésus comprirent-ils que la “chair” dont il parlait était saignée, même s’il s’agissait de chair humaine?
14 C’est d’ailleurs ainsi que le comprirent les Juifs présents en cette occasion, puisque, dans leur discussion sur la signification des propos de Jésus, ils dirent: “Comment [de quelle manière] cet homme peut-il nous donner sa chair à manger?” (Jean 6:52). Ils connaissaient la loi divine relative au sang. Lorsque, après le déluge, Dieu ajouta à l’alimentation humaine la chair des animaux comme nourriture solide destinée à entretenir la vie, il n’y joignit pas le sang en guise de boisson. Il donna aux hommes la chair saignée pour se nourrir et de l’eau pour boire. Quant au sang, il le réclama pour lui-même, en sa qualité de Dispensateur de la vie pour toutes les créatures de chair et de sang (Gen. 9:1-4). Sous la Loi mosaïque, telle qu’elle fut donnée à la nation d’Israël, toute violation du commandement divin sur le sang animal était punie de mort (Lév. 17:10-12; Deut. 12:16, 22-27). Mais les Juifs à qui Jésus parlait répugnaient aussi à manger de la chair humaine, fût-elle saignée. Ils ne voulaient pas devenir cannibales. — II Rois 6:26-31a.
15, 16. a) En quel sens fallait-il se nourrir de la chair de Jésus? b) Comment, selon Jean 6:53-59, Jésus accentua-t-il encore ce point?
15 Jésus désirait leur faire comprendre que c’était dans un sens figuré qu’il fallait manger sa chair. Aussi ajouta-t-il, pour appuyer cette pensée, quelque chose qui, pris au sens littéral, serait encore plus révoltant. Nous lisons:
16 “Sur quoi, Jésus leur dit: ‘En toute vérité je vous le dis: si vous [Juifs qui m’écoutez] ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas de vie en vous. Celui [d’entre vous] qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour; car ma chair est vraie nourriture et mon sang est vraie boisson. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang demeure en union avec moi, et moi en union avec lui. De même que le Père vivant m’a envoyé et que je vis à cause du Père, de même celui [d’entre vous] qui se nourrit de moi, celui-là aussi vivra à cause de moi. Voici le pain qui est descendu du ciel. Ce n’est pas comme quand vos ancêtres ont mangé [la manne dans le désert] et pourtant sont morts. Celui qui se nourrit de ce pain vivra à jamais.’ Il dit ces choses alors qu’il enseignait en assemblée publique, à Capernaüm.” — Jean 6:53-59.
17. a) Quel effet les paroles de Jésus eurent-elles sur la synagogue juive et même sur beaucoup de ses disciples? b) À qui s’adressaient principalement les paroles contenues en Jean 6:53, et que devinrent ces personnes?
17 L’expression “en assemblée publique” signifie littéralement, dans le grec original, “en synagogue”. Il s’agit de la même expression que celle utilisée par Jésus en Jean 18:20, où nous lisons: “En synagogue et dans le temple, où se réunissent tous les Juifs.” Jésus s’adressait donc bien à des Juifs soumis à l’alliance de la Loi mosaïque, y compris à nombre de ses disciples. On imagine sans peine l’impact de ces paroles de Jésus, quand il parla non seulement de se nourrir de sa chair, mais encore de boire son sang. “Beaucoup de ses disciples donc, quand ils entendirent cela, dirent: ‘Ce langage est choquant! Qui peut l’écouter?’” (Jean 6:60). Comme le montre ce verset, les disciples de Jésus ne furent pas tous choqués par ses paroles. Il en est certains qu’elles n’indisposèrent pas, et notamment les douze apôtres (Jean 6:61-66). C’est donc en grande partie à ses disciples et, par extension, à ceux qui deviendraient ses disciples avant le “dernier jour”, que Jésus adressa les paroles consignées en Jean 6:53. Tous ceux-là sont devenus des Juifs ou Israélites spirituels. — Rom. 2:28, 29.
18, 19. a) À qui appartient le sang d’une victime sacrificielle, et que signifiait donc le fait de manger la chair et le sang de Jésus? b) Que dit Jésus à propos d’un tel repas après avoir constaté la foi d’un officier non juif, et quelle allusion y fit un Juif en réponse à certaines paroles prononcées par Jésus lors d’un banquet?
18 Les Juifs soumis à l’alliance de la Loi savaient que le sang et la graisse des victimes sacrificielles appartenaient à Jéhovah (Lév. 3:16, 17). Quand Jésus monta au ciel et qu’il parut en la présence de Jéhovah, il lui offrit son “sang” ou, autrement dit, la valeur rédemptrice de ce dernier (Héb. 9:12-14; Jean 6:61-62). Puisque le sang appartient à Jéhovah, boire celui de Jésus et manger sa chair signifierait prendre un repas avec Jéhovah. Dieu partagerait par conséquent le sang de son Agneau Jésus Christ avec les disciples de celui-ci. Jésus parla d’ailleurs d’un tel repas avec Jéhovah, le Grand Abraham, quand il annonça que beaucoup de croyants non juifs (tel l’“officier” qui fit preuve de foi) viendraient de toutes les parties de la terre et ‘s’étendraient à table avec Abraham [Jéhovah] et Isaac [Jésus Christ] et Jacob [la congrégation chrétienne engendrée de l’esprit] dans le royaume des cieux’. — Mat. 8:5-12.
19 Expliquant un jour pourquoi c’étaient les invités qui faisaient la valeur d’un banquet, Jésus dit ceci: “Cela, en effet, te sera rendu à la résurrection des justes.” Cette phrase amena aussitôt quelqu’un à penser au privilège de partager un repas avec Jéhovah Dieu, car la suite du récit nous dit: “Un des compagnons de table, ayant entendu cela, lui dit: ‘Heureux celui qui mange du pain dans le royaume de Dieu!’” (Luc 14:12-15). En réponse à cette exclamation, Jésus donna la parabole du “grand repas du soir” qu’offrait un maître de maison, parabole à travers laquelle il montra que tous n’auraient pas la joie de manger avec Dieu dans le Royaume. — Luc 14:16-24.
‘LA VIE EN VOUS’
20. Dans quelle mesure ceux qui mangent la chair du Christ et boivent son sang ont-ils la ‘vie en eux’? Où et quand useront-ils de leur pouvoir?
20 Jésus déclara en Jean 6:53: “Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas de vie en vous.” L’expression étant ici la même qu’en Jean 5:26, l’American Translation rend ainsi ce verset: “Je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas de vie se perpétuant de soi-même.” Jésus entendait ici une vie douée d’une propriété particulière, car il dit ensuite: “Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.” (Jean 6:54). Cette vie éternelle-là, celui qui l’obtiendra en jouira, non pas sur terre, mais aux côtés du Christ dans le Royaume céleste. Jésus la lui donnera quand il le ressuscitera “au dernier jour”. Ceux qui sont ainsi unis à Christ dans les cieux et qui ont cette ‘vie en eux’ pourront communiquer aux autres les bienfaits du sacrifice humain de Jésus. Ils le feront à l’époque où les hommes rachetés seront appelés hors des tombeaux commémoratifs, c’est-à-dire “au dernier jour”. — Jean 5:28, 29.
21, 22. a) Sous quel rapport la chair et le sang de Jésus constituent-ils une “vraie nourriture” pour ceux qui la partagent? b) Quelles relations ces derniers ont-ils avec Jésus, et en quoi dépendent-ils de lui?
21 Quand nous réfléchissons à la qualité de cette “vie éternelle” dans les cieux, nous comprenons mieux les paroles suivantes de Jésus: “Ma chair est vraie nourriture et mon sang est vraie boisson.” (Jean 6:55). Il montra ensuite dans quelles relations privilégiées entreraient ses disciples obéissants, en disant: “Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang demeure en union avec moi, et moi en union avec lui. De même que le Père vivant m’a envoyé et que je vis à cause du Père, de même celui qui se nourrit de moi, celui-là aussi vivra à cause de moi.” (Jean 6:56, 57). Ses disciples demeureraient donc en union avec lui, et lui en union avec eux, termes qu’il reprit d’ailleurs un peu plus tard dans l’illustration que voici:
22 “Demeurez en union avec moi, et moi en union avec vous. Comme le sarment ne peut, de lui-même, porter du fruit, à moins qu’il ne demeure dans la vigne, ainsi vous non plus vous n’en pouvez porter, à moins que vous ne demeuriez en union avec moi. Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en union avec moi, et moi en union avec lui, celui-là porte beaucoup de fruit; car hors de moi vous ne pouvez absolument rien faire.” — Jean 15:4, 5.
23. Pourquoi Judas Iscariote ne reçut-il pas la ‘vie en lui’?
23 Bien que Judas Iscariote vécût en compagnie de Jésus pendant plus d’un an encore, il ne demeura pas en union avec son Maître. Il ne se mit donc pas, à partir de la Pentecôte de l’an 33, à se nourrir du corps sacrifié de Jésus et à boire son sang. Il n’obtint pas la ‘vie en lui’. — Jean 6:66-71.
24. a) Pourquoi Jésus pouvait-il être appelé le “pain” qui descend du ciel? b) En quel sens Jésus vit-il à cause du Père, tout comme ceux qui se nourrissent de sa chair vivent à cause de lui?
24 Après avoir rappelé à Judas ainsi qu’à tous les Juifs rassemblés là, à Capernaüm, que leurs ancêtres avaient mangé la manne dans le désert pour entretenir leur vie, Jésus termina son discours par ces mots: “Voici le pain qui est descendu du ciel. (...) Celui qui se nourrit de ce pain vivra à jamais.” (Jean 6:58). Jésus, qui avait été “la Parole” de Dieu dans les cieux, “devint chair” au temps divinement fixé (Jean 1:14). En tant que Fils charnel et parfait de Dieu, il était de ce fait “le pain vivant qui est descendu du ciel”, la manne antitypique, et sa chair, qui servait de manne symbolique pour les Israélites spirituelsb, servirait aussi “pour la vie du monde”. (Jean 6:51.) De même que Jésus Christ a maintenant reçu une vie immortelle dans les cieux grâce à son Père céleste, le “Père vivant” qui l’a ressuscité des morts pour la vie spirituelle, de même le disciple qui “se nourrit” de la manne antitypique (la “chair” de Jésus) avant que vienne le “dernier jour” “vivra à cause de moi”, dit Jésus. Il sera ressuscité par lui “au dernier Jour”. — Jean 6:54, 57, 58.
25. a) Ceux qui se nourrissent du sacrifice du Christ sur la terre continueront-ils à le faire quand ils seront dans les cieux? b) Quel service sacré accompliront-ils, et quels bienfaits en découleront pour le genre humain?
25 Une fois dans les cieux, les Israélites spirituels, qui auront reçu la ‘vie en eux’, n’auront plus besoin de se nourrir de la chair de Jésus ni de boire son sang (Jean 6:53). Ils auront le privilège de servir comme “prêtres de Dieu et du Christ” et seront donc capables de transmettre à l’humanité les bienfaits durables du sacrifice propitiatoire du Christ (Rév. 20:6). Puisqu’ils jouiront aux cieux de la vie éternelle, ils n’auront besoin d’aucun successeur pour perpétuer leur prêtrise. À l’instar du Grand Prêtre Jésus Christ, ils pourront servir comme sous-prêtres d’un bout à l’autre du millénium. De cette façon, ils coopéreront avec Christ à l’élévation de l’humanité vers la perfection.
LES DISPOSITIONS DIVINES EN VUE DE LA VIE HUMAINE PARFAITE
26. Quand la “grande foule” a-t-elle commencé à se rassembler, et quelle utilité le sang de l’Agneau Jésus Christ revêt-il pour ces personnes?
26 Comme nous le savons, depuis le milieu de la quatrième décade de notre vingtième siècle, une “grande foule” d’“autres brebis” du Christ s’est rassemblée (Rév. 7:9, 10; Jean 10:16). Ces personnes aussi profiteront de la prêtrise millénaire. L’apôtre Jean, qui eut la vision apocalyptique de la “grande foule”, constata que ces gens aussi apprécient le sang versé de l’Agneau Jésus Christ. Il est pour eux un moyen de purification, conformément à ce qu’entendit l’apôtre Jean, savoir: “Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation, et ils ont lavé leurs longues robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau.” (Rév. 7:14). Ils sont conscients qu’ils ne peuvent rendre à Dieu un culte acceptable dans son saint temple s’ils restent couverts de vêtements sales. — Voir Zacharie 3:3-10.
27. Bien que n’ayant pas besoin d’une résurrection, de quels services les membres de la “grande foule” ne pourront-ils se passer durant le règne millénaire?
27 Les membres de cette “grande foule” n’attribuent pas à Dieu ni à l’Agneau Jésus Christ leur résurrection des tombeaux commémoratifs, mais leur “salut” ou leur préservation à travers la “grande tribulation”. Eux n’ont pas besoin d’être ‘ressuscités au dernier jour’, comme c’est le cas pour ceux dont il est question en Jean 6:54. Mais ils n’en auront pas moins besoin des bienfaits que procurera le service du Grand Prêtre Jésus Christ et de ses cent quarante-quatre mille sous-prêtres pendant le millénium.
28. Quelle “heure” approche pour les morts rachetés, et quelle occasion leur sera offerte?
28 Une “heure” magnifique est maintenant proche. Nous voulons parler de l’“heure” où Jésus Christ, en sa qualité de juge adjoint à Jéhovah, invitera “tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs”, ses rachetés, à sortir. Qu’ils le veuillent ou non, il fera d’eux tous des sujets terrestres de son Royaume céleste. Chacun d’eux se verra offrir la possibilité d’acquérir la vie humaine parfaite sur une terre paradisiaque. — Jean 5:28, 29.
29. De quelle nourriture et de quelle boisson la “grande foule” et les ressuscités disposeront-ils? Quelle possibilité exceptionnelle cette “grande foule” se verra-t-elle offrir?
29 Qu’auront alors à boire ces sujets du Christ? Que mangeront-ils? Dans la Révélation qu’il reçut, l’apôtre Jean vit “un fleuve d’eau de la vie” qui coulait de dessous le trône de Jéhovah Dieu et de dessous celui de l’Agneau Jésus Christ. De part et d’autre de ce fleuve croissaient des “arbres de vie” qui produisaient chaque mois une récolte de fruits, et leurs feuilles étaient pour la guérison des nations. Voilà les dispositions divines dont se nourriront et dont se désaltéreront la “grande foule” et les ressuscités (Rév. 22:1-3). Si elles profitent au maximum de cette faveur imméritée que manifeste Jéhovah Dieu par l’entremise de Jésus Christ, les personnes reconnaissantes et obéissantes feront de leur résurrection “une résurrection de vie”. Quant à la “grande foule” des “autres brebis” du Christ qui, elle, n’aura pas eu besoin de la résurrection, elle verra s’ouvrir devant elle la perspective de vivre indéfiniment, sans jamais mourir, sans jamais retourner à la poussière.
“Ne soyez pas surpris de ceci, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses mauvaises, pour une résurrection de jugement.” — Jean 5:28, 29.
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