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  • Les sceaux du rouleau mystérieux sont brisés
    « Alors sera consommé le mystère de Dieu »
    • humaine. Alors seulement nous pourrions les comprendre pleinement, et ainsi nous verrions comment le Dieu tout-puissant a prévu ces choses avec exactitude et a accompli fidèlement ses desseins empreints d’amour. En conséquence, la description écrite par l’apôtre Jean de ce qu’il vit après l’ouverture de chaque sceau n’élucidait pas le mystère. Pour le comprendre, il nous fallait recevoir l’interprétation exacte des choses symboliques que l’apôtre vit et entendit. Il nous fallait donc attendre le déroulement de l’histoire universelle, afin de recevoir l’interprétation exacte de ces choses avec l’aide de l’esprit (ou force active invisible) de Dieu. En fait, cela nécessitait une nouvelle ouverture des sceaux du rouleau, une ouverture supplémentaire dans notre siècle merveilleux si fécond en événements d’un intérêt et d’une importance universels.

      4, 5. Comment “le Lion qui est de la tribu de Juda” défait-​il les sceaux de nouveau à notre époque?

      4 Aussi partageons-​nous aujourd’hui l’émerveillement qu’éprouvait l’apôtre chrétien Jean pendant qu’il regardait l’Agneau, “le Lion qui est de la tribu de Juda”, celui que Dieu en avait trouvé digne, ouvrir les sceaux et mettre à découvert le contenu du rouleau prophétique. L’apôtre Jean attendait la révélation de ces symbolismes et événements symboliques. Aujourd’hui, nous attendons que le secret qu’ils renferment soit élucidé, comme si les sceaux du rouleau devaient être brisés pour la première fois. Ce que vit Jean était une vision. Ce que nous voyons est la réalité, des choses qui se sont réellement produites parmi les hommes. Nous écouterons avec attention ce que Jean doit nous relater. Il écrit:

      5 “Et je vis lorsque l’Agneau ouvrit un des sept sceaux, et j’entendis une des quatre créatures vivantes qui disait comme d’une voix de tonnerre: ‘Viens!’” — Révélation 6:1.

      L’OUVERTURE DU PREMIER SCEAU

      6. a) Que signifie l’invitation “Viens!”, et pourquoi serions-​nous sans excuse si nous n’en tenions pas compte? b) Laquelle des créatures vivantes donna cette invitation, et pourquoi convenait-​il que ce fût cette créature-​là?

      6 Ce que nous voyons se produire ou ce qui est révélé après l’ouverture du premier sceau à notre époque moderne est important. Nous serions sans excuse si nous n’en tenions aucun compte, car nous sommes invités à observer ce qui se passe par une voix semblable à des coups de tonnerre fracassants. “Viens!”, dit-​elle, c’est-à-dire: Venez voir! Telle est l’invitation qui nous est donnée par celle “des quatre créatures vivantes” qui invita Jean à venir en parlant “comme d’une voix de tonnerre”. Il s’agissait sans doute du premier des quatre chérubins ou créatures vivantes que vit l’apôtre Jean, à savoir celui qui était “semblable à un lion” et représentait la justice divine (Révélation 4:7). Ce chérubin occupait une position médiane devant le trône de Dieu, lequel évoque le trône de Salomon, roi de Jérusalem, trône où il y avait deux lions sculptés près des bras et “douze lions sur les six degrés, six de chaque côté”. (I Rois 10:18-20.) La créature vivante semblable à un lion allait attirer l’attention de Jean sur quelque chose qui accomplirait la justice divine, mais de surcroît elle allait lui montrer quelqu’un qui ressemblait lui aussi à un lion, à savoir “le Lion qui est de la tribu de Juda”, sous les traits d’un roi céleste autorisé enfin à engager une action juste.

      7, 8. a) Que vit Jean ensuite? b) Cette scène annonçait-​elle que les Parthes allaient envahir l’Empire romain, qui existait encore à l’époque de Jean?

      7 Que vit l’apôtre Jean, symbolisant ce que nous devrions voir aujourd’hui grâce aux yeux de notre discernement spirituel? Jean écrit: “Et je vis, et, voici, un cheval blanc; et celui qui était assis dessus avait un arc; et une couronne lui fut donnée, et il sortit pour vaincre et pour compléter sa victoire.” — Révélation 6:2.

      8 Cette scène n’annonçait pas la conquête de l’Empire romain par les Parthes venus de l’Orient. Certes, la cavalerie parthe était habile dans l’usage de l’arc. Une ruse de guerre caractéristique des cavaliers parthes consistait à s’enfuir, tout en décochant par-dessus l’épaule des flèches bien ajustées; d’où l’expression “la flèche du Parthe”. Notre verset peut faire penser à cela, mais à vrai dire la scène que vit l’apôtre Jean annonçait quelque chose de bien plus important.

      9. En quels termes le Psaume 45 identifie-​t-​il le cavalier au cheval blanc?

      9 Le cavalier monté sur le cheval blanc est identifié par le Psaume 45, poème inspiré concernant un roi. S’adressant prophétiquement à ce roi, les versets 4 à 7 Ps 45:4-7 (NW) déclarent: “Dans ta splendeur marche au succès; chevauche dans la cause de la vérité, et de l’humilité, et de la justice. Et ta droite t’instruira dans des choses redoutables. Tes flèches sont aiguës — des peuples tombent sous toi — dans le cœur des ennemis du roi. Dieu est ton trône jusqu’à des temps indéfinis, oui, pour toujours; le sceptre de ta royauté est un sceptre de droiture. Tu as aimé la justice et tu hais la méchanceté. C’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint de l’huile d’exultation plus que tes compagnons.” Au moins cinq cents ans plus tard, ces paroles prophétiques furent appliquées à Jésus-Christ, le Fils de Dieu, par le rédacteur de la lettre aux Hébreux (1:1, 2, 8, 9). En accord avec ce fait, d’autres détails de la vision de Jean prouvent que le cavalier monté sur le cheval blanc est le Fils de Dieu glorifié au ciel, “le Lion qui est de la tribu de Juda”. Ainsi, lorsqu’il ouvrit le premier sceau du rouleau, l’Agneau de Dieu se vit lui-​même entrer en action en qualité de Roi.

      10. a) En quoi l’apparence de ce cavalier diffère-​t-​elle de celle du cavalier au cheval blanc mentionné dans Révélation 19:11-16? b) Quelle est la différence entre les missions de ces deux cavaliers?

      10 Dans cette vision préliminaire, le cavalier au cheval blanc a une apparence différente de celui, monté lui aussi sur un cheval blanc, qui est mentionné dans Révélation 19:11-16, où ce même cavalier nous est présenté portant sur la tête “beaucoup de diadèmes” et muni d’une longue épée affilée qui sort de sa bouche pour qu’il en frappe les nations de la terre, en prononçant sur elles l’exécution des jugements divins. Dans cette dernière vision, cependant, le cavalier monté sur le cheval blanc avance vers la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” qui se produira “au lieu qui est appelé en hébreu Har-Magedon [Harmaguédon]”. (Révélation 16:14-16.) Lors de cette “guerre”, le “temps de la fin” des nations de la terre arrive à son terme, comme annoncé (Daniel 12:4). Par contre, lorsque le cavalier monté sur le cheval blanc apparaît muni de son arc après l’ouverture du premier sceau du rouleau, il s’agit du commencement de ce “temps de la fin”. Cela nous reporte au terme des sept temps des Gentils, c’est-à-dire au début de l’automne de l’année 1914, date où éclata la Première Guerre mondiale. Il s’ensuit que le cavalier au cheval blanc ne sort pas pour accomplir une mission pacifique.

      11, 12. Que symbolisent le cheval, la couleur de sa robe et l’arc du cavalier?

      11 Le simple fait qu’il s’agit d’un cavalier céleste assis sur un cheval donne à penser qu’il sort pour remplir une mission de guerre. Dans les temps bibliques, le cheval était un symbole de la guerre; ainsi, nous lisons dans Proverbes 21:31: “On équipe le cheval pour le jour du combat.” (Cf. aussi Job 39:19-25). Et le fait que le cheval du cavalier soit blanc établit qu’il mène une guerre juste, une guerre pour justifier la droiture et la justice de Dieu. En harmonie avec cela, le cavalier au cheval blanc est muni d’un arc, qui est aussi une arme de guerre. Aux temps bibliques, les rois d’Israël étaient d’excellents archers (II Samuel 1:22). Notons cependant que Jéhu, qui venait d’être oint roi d’Israël, se servit efficacement de son arc depuis son char de guerre, et non monté à cheval comme le cavalier au cheval blanc. — II Rois 9:20-24.

      12 À l’époque biblique, certains cavaliers portaient des lances ou des piques, mais pour en percer l’ennemi, ils devaient s’en approcher de très près. Certes, il fallait beaucoup d’habileté pour décocher des flèches avec précision monté sur un cheval au galop, mais d’après cette image le cavalier assis sur le cheval blanc peut, même de loin, percer le cœur de ses ennemis avec ses flèches. — Psaume 7:12-14 7:11-13, NW.

      13. a) Comment Jésus-Christ accomplit-​il ainsi le Psaume 110:1, 2? b) Que figurent ses flèches?

      13 Apparemment le temps était venu où le Seigneur Dieu au ciel devait accomplir le Psaume 110:1, 2, à l’égard de son Fils Jésus-Christ, descendant et pourtant Seigneur de David, roi de Jérusalem. Ce psaume déclare: “Assieds-​toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds.” “Jéhovah étendra de Sion le sceptre de ta puissance: Règne en maître au milieu de tes ennemis!” À la fin des temps des Gentils en 1914, il y avait encore des ennemis de Dieu et du Christ, même dans les saints cieux invisibles. C’est pourquoi le Roi Jésus-Christ, investi du pouvoir par Dieu, devait d’abord agir contre ces ennemis au ciel, comme le montre un chapitre ultérieur du Livre de la Révélation. Voilà qui explique pourquoi il est envoyé sur un cheval blanc et armé d’un arc. Toute flèche qu’il décocherait monté sur son cheval de bataille serait “une flèche de délivrance de la part de Jéhovah, une flèche de délivrance” lancée contre les ennemis de Dieu et de son peuple (II Rois 13:17). Les flèches symboliques, qui atteindraient toutes leur but, figurent donc des expressions des jugements divins prononcés contre de tels ennemis, jusqu’à leur destruction définitive.

      14, 15. a) Quel pays était connu pour ses archers habiles? b) Quel rôle prophétique est suggéré par le fait que le cavalier au cheval blanc est armé d’un arc?

      14 Il convient de se rappeler ici que dans l’Antiquité la Perse était un pays connu pour ses chevaux, et d’autre part que les Perses étaient des archers habiles. D’après les historiens, l’arc était leur arme principale, et ce fut dans une large mesure grâce à ce moyen qu’ils vainquirent les Babyloniens et s’élevèrent au rang de puissance mondiale, la quatrième des sept puissances mondiales qu’a connues l’histoire humaine jusqu’à notre époque.

      15 Le fait donc que le cavalier monté sur le cheval blanc soit armé d’un arc suggère qu’il devait accomplir une tâche analogue à celle effectuée par Cyrus le Grand, roi de l’ancien Empire perse, qui prit Babylone sur l’Euphrate en 539 avant notre ère, la détrônant de sa position de Troisième Puissance mondiale. On se souvient des chevaux royaux blancs des rois de Perse, sans parler du cheval d’honneur monté par les vainqueurs romains dans le cortège triomphal organisé après leur retour dans la capitale (Esther 6:8-11). Par conséquent, la vision du cavalier au cheval blanc signifie que Jéhovah Dieu emploierait Jésus-Christ, le Grand Cyrus, d’abord pour renverser Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion, ensuite pour délivrer son peuple de la domination babylonienne. Dès que tout le peuple de Dieu sera sorti de Babylone la Grande, conformément à l’ordre divin, le Grand Cyrus provoquera la destruction de l’inique empire universel de la fausse religion d’origine babylonienne. — Ésaïe 13:17-19; Révélation 16:12; 17:1-18; voir le livre “Babylone la Grande est tombée!” Le Royaume de Dieu a commencé son règne!, pages 190-192.

      16, 17. a) Quand le cavalier au cheval blanc commence-​t-​il sa chevauchée, et que représente la couronne qu’il reçoit? b) Montrez, à l’aide des Écritures, que cette couronne lui était réservée depuis 607 avant notre ère.

      16 Mais quand le cavalier au cheval blanc commence-​t-​il sa chevauchée? C’est seulement après qu’il est couronné Roi. Il porte déjà sa couronne lorsqu’il sort, car la Révélation (6:2) précise: “Et une couronne lui fut donnée, et il sortit pour vaincre et pour compléter sa victoire.” L’époque est donc identifiée sans erreur possible! Il s’agit de celle qui suit la fin des temps des Gentils, qui survint en 1914. Le temps était alors arrivé où Jéhovah Dieu allait placer la couronne sur la tête du “Lion qui est de la tribu de Juda”, l’Héritier permanent du roi David. Cette couronne, représentant la royauté active, n’avait appartenu à aucun descendant du roi David depuis 607 avant notre ère, date à laquelle la cité royale de Jérusalem fut détruite par les Babyloniens païens. S’adressant au dernier roi terrestre à porter cette couronne, à savoir le roi Sédécias, à l’époque duquel les temps des Gentils ont commencé, Jéhovah Dieu avait déclaré:

      17 “Et toi, profane, méchant, prince d’Israël, dont le jour est venu au moment où l’iniquité est à son terme, ainsi parle le Seigneur Yahweh: Ôte la tiare, enlève la couronne. Les choses vont changer. Ce qui est bas sera élevé et ce qui est élevé sera abaissé. J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine. Malheur à elle! Elle restera ainsi jusqu’à ce que vienne celui à qui en appartient le droit et à qui je l’accorderai.” — Ézéchiel 21:30-32, Li 21:25-27, NW.

      18. a) Qui possédait le droit juridique à la royauté, mais pourquoi ne pouvait-​il devenir roi avant 1914? b) Que se produisit-​il alors, à l’inverse de ce qui s’était passé en 607 avant notre ère?

      18 Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu, l’Héritier permanent du roi David, est celui qui possède le droit juridique à la royauté représentée par la couronne. Il ne pouvait venir pour être couronné par Dieu et recevoir de sa main la royauté avant la fin des temps des Gentils en 1914. Mais il est venu en cette année-​là, conformément à la vision prophétique de Daniel 7:13, 14. Jéhovah Dieu, l’Ancien des jours, reconnut son droit juridique à la couronne ou royauté, en la donnant, selon sa promesse, à “celui (...) à qui je l’accorderai”. (Psaume 21:2-4 21:1-3, NW.) Cela eut lieu dans les cieux invisibles; de ce fait la lignée de rois issue de David n’était plus ‘abaissée’, et les rois terrestres gentils n’étaient plus ‘élevés’. Cette action était l’inverse de ce qui s’était produit 2 520 années auparavant, en 607. À présent qu’il était “élevé”, couronné et investi par Dieu du pouvoir royal, Jésus-Christ pouvait sortir contre tous ses ennemis en tant que cavalier monté sur le cheval blanc et armé de l’arc. Il devait détruire les ennemis du Royaume de Dieu.

      19. a) En 1914, comment le Christ sortit-​il “pour vaincre” et aussi “pour compléter sa victoire”? b) Quelle fut la cause de la Première Guerre mondiale?

      19 Depuis lors, le Roi couronné avance avec succès monté sur son cheval blanc, figure de la guerre juste. Il a commencé par vaincre, et il finira de même par vaincre, remportant une victoire totale. “Il sortit pour vaincre” en dirigeant son attention sur ses ennemis les plus proches, Satan et ses démons dans les cieux invisibles. Il les refoula et les chassa complètement du ciel, les privant ainsi de tout contact intime avec les saints chérubins, séraphins et anges de Dieu. Après l’ouverture du septième sceau du rouleau mystérieux, l’apôtre Jean eut une vision de cette expulsion de Satan (Révélation 12:1-13). Le Christ ne déclencha pas la Première Guerre mondiale, qui commença le 28 juillet 1914, combat que les nations gentiles livrèrent sur la question de la domination du monde. Satan le Diable et ses démons ont été confinés ici-bas, parmi les nations en guerre, et ils ne remonteront plus jamais dans les saints cieux.

      20. a) Le cavalier au cheval blanc a-​t-​il complété sa victoire? Pourquoi répondez-​vous ainsi? b) Quand va-​t-​il compléter sa victoire?

      20 À en juger par la tournure des événements sur la terre aujourd’hui, le cavalier couronné au cheval blanc n’a pas encore complété sa victoire. Les nations gentiles ennemies, encore sous la domination de la fausse religion ou Babylone la Grande, existent toujours. Jésus-Christ aurait pu les détruire facilement à la fin de la Première Guerre mondiale, mais Dieu n’avait pas prévu qu’il complète sa victoire à cette époque-​là, ni de cette façon-​là. D’autres choses devaient d’abord se produire, des choses exposées dans la Révélation donnée à l’apôtre Jean. Ce n’était pas encore le “grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, et les nations gentiles n’avaient pas encore marché jusqu’au champ de bataille, le “lieu qui est appelé en hébreu Har-Magedon”. (Révélation 16:14, 16.) C’est à ce moment-​là et à cet endroit-​là que le cavalier couronné doit compléter sa victoire. À l’heure actuelle, il a presque achevé sa chevauchée victorieuse! De quel côté nous trouverons-​nous quand il l’aura complétée?

      21, 22. Comment la Bible nous montre-​t-​elle que le cavalier au cheval blanc complétera réellement sa victoire, et qui le verra?

      21 Les desseins du cavalier au cheval blanc ne seront pas contrecarrés. Il est résolu à vaincre; c’est pourquoi, dans le texte grec original, on trouve ici une proposition de but: “Il sortit en vainqueur et pour vaincre.” (Apocalypse 6:2, Da; Li). Dans le texte grec, le verbe à l’aoriste et au subjonctif “emporte ici l’idée de la victoire ultime”. (Word Pictures in the New Testament, A. T. Robertson, tome VI, page 340.) Le cavalier est bien décidé à “compléter sa victoire”. (MN.) Il accomplira ce dessein, car finalement il est proclamé “Roi des rois et Seigneur des seigneurs”. — Révélation 19:16; 17:14.

      22 Les hommes de la présente génération qui en seront trouvés dignes verront le cavalier couronné au cheval blanc compléter sa victoire avec l’aide de Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant. Ce fut en l’an 96 de notre ère, date traditionnelle de la rédaction de l’Apocalypse ou Révélation, que l’apôtre Jean eut cette vision du cavalier victorieux qui sort après l’ouverture du premier sceau. Mais quand l’accomplissement moderne de cette vision a-​t-​il eu lieu?

      23. Le commentaire que la Société fit sur la Révélation dans le livre “Le mystère accompli” révéla-​t-​il l’accomplissement de la vision du cavalier et de son arc?

      23 Le reste des fidèles frères chrétiens de Jean ont discerné l’accomplissement de la vision du cavalier couronné et de son arc après la fin des temps des Gentils en 1914. Ce discernement ne leur avait pas été donné en été 1917. Au mois de juillet de cette année-​là, la Société Watch Tower publia le livre “Le mystère accompli”, appelé également le septième volume des Études des Écritures (cf. La Tour de Garde et Messager de la présence de Christ, édition anglaise du 1er août 1917, page 226, colonne 2). Ce manuel commentait tout le Livre de l’Apocalypse ou Révélation, y compris le chapitre 6, versets 1 et 2 Rév 6:1, 2, mais l’explication de ce passage était prématurée.

      24. Quand et comment l’intelligence de cette vision fut-​elle révélée au peuple de Dieu?

      24 Cependant, treize années plus tard, soit le 11 août 1930, la Société Watch Tower publia à Brooklyn un ouvrage en deux volumes intitulé “Lumière”. Ce livre présentait enfin une explication de Révélation 6:1, 2, sur la base d’événements qui s’étaient produits depuis la fin des temps des Gentils en 1914, et qui accomplissaient des prophéties bibliques merveilleuses. Au moyen de cet ouvrage, les frères chrétiens de Jean vivant en notre vingtième siècle purent discerner la signification de la vision de l’apôtre. Ils apprirent l’identité du cavalier couronné et armé, monté sur le cheval blanc, et comment il avait commencé sa chevauchée irrésistible contre tous les ennemis de Dieu. Aujourd’hui encore, émerveillés par la vision qui se déroule devant les yeux de leur intelligence, ils observent ce cavalier invincible pendant qu’il avance vers la victoire, lors de la prochaine “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”.

  • Les deuxième, troisième et quatrième sceaux sont ouverts
    « Alors sera consommé le mystère de Dieu »
    • Chapitre 4

      Les deuxième, troisième et quatrième sceaux sont ouverts

      1. Quelle preuve possédons-​nous que “le Lion qui est de la tribu de Juda” avance vers la victoire ultime depuis 1914, et qui nous aide en nous fournissant des renseignements supplémentaires à ce sujet?

      COMMENT nous, les hommes, pouvons-​nous savoir que “le Lion qui est de la tribu de Juda” entra en possession de son Royaume céleste en 1914, et que, depuis lors, il avance vers la victoire ultime qu’il remportera sur tous ses ennemis terrestres au champ de bataille symbolique d’Harmaguédon? Quelle preuve visible possédons-​nous que cet événement eut lieu dans les cieux invisibles? Que s’est-​il passé en ce bas monde pour prouver que ces choses de la plus haute importance se sont réellement produites? L’accomplissement moderne de ce que l’apôtre Jean vit dans sa vision à l’ouverture des autres sceaux du rouleau mystérieux nous fournit la preuve que nous recherchons. Jésus-Christ, celui-là même qui brise les sept sceaux au ciel, nous donna tous les renseignements nécessaires à ce sujet pendant son séjour terrestre comme homme parfait. Il annonça les preuves visibles et tangibles attestant qu’il est présent invisiblement dans son Royaume céleste et qu’il porte son attention vers tous ses intérêts royaux sur la terre. Les choses montrées lors de l’ouverture des autres sceaux s’accordent-​elles avec ce que le Christ prophétisa ici-bas avant son sacrifice en tant qu’Agneau de Dieu? Qu’annonça-​t-​il en l’an 33 de notre ère, environ soixante-trois ans avant de communiquer la Révélation à Jean?

      2. En réponse à quelle question posée par ses apôtres Jésus prononça-​t-​il sa prophétie sur les conditions mondiales qui existeraient après 1914?

      2 Quatre de ses apôtres lui firent annoncer prophétiquement les événements et les conditions mondiales qui existeraient après la fin des temps des Gentils en 1914. L’apôtre Matthieu rapporte en ces termes la question qu’ils posèrent à Jésus-Christ: “Quand seront ces choses, et quel sera le signe de ta présence et de la clôture du système de choses?” (Matthieu 24:3). Le disciple Marc énonce la même question comme suit: “Quand seront ces choses et quel sera le signe que toutes ces choses sont destinées à arriver à leur clôture?” (Marc 13:1-4). De son côté, le disciple Luc la formule ainsi: “Quand seront en fait ces choses, et quel sera le signe que ces choses sont destinées à arriver?” (Luc 21:7). Devait-​il y avoir un “signe” qui précéderait immédiatement la terrible destruction que Jésus avait annoncée, un “signe” qui marquerait également son arrivée et sa présence invisibles sous la forme d’un esprit? Jésus ne fit aucune allusion à la chronologie (ou calendrier biblique), et il ne mentionna aucune date. Mais le “signe” qu’il donna serait un signal d’alarme, tout comme le serait une date fixe, sinon plus encore.

      3. Bien que les apôtres ne se soient pas rendu compte de toute l’ampleur de leur question, à quoi Jésus pensait-​il lorsqu’il leur a répondu?

      3 Les apôtres ne se trompaient pas en lui posant cette question, cependant ils ne se rendaient pas pleinement compte de toute son ampleur. En revanche, Jésus en saisissait toute la portée, dans le type et l’antitype. Aussi leur donna-​t-​il d’abord la prophétie qui s’appliquait à la période s’étendant du jour où il s’assiérait à la droite de Dieu au ciel jusqu’à la destruction de la Jérusalem terrestre en l’an 70, destruction qui servirait de type pour des choses analogues mais plus grandes qui se produiraient plus tard. Ces choses futures, plus vastes et antitypiques, auraient un déroulement semblable, si bien que sa prophétie concernant le type s’appliquerait aussi à l’antitype. Considérées sous cet angle, la Jérusalem infidèle condamnée et la province de Judée figuraient la chrétienté, l’Israël spirituel infidèle. — Luc 21:20-24; Matthieu 24:15-22; Marc 13:14-20.

      4. Par conséquent, que devons-​nous garder présent à l’esprit lorsque nous lisons la réponse de Jésus?

      4 Ainsi, lorsque nous faisons l’application antitypique des paroles prophétiques de Jésus, en gardant présentes à l’esprit la chrétienté et les autres nations du monde, ces paroles revêtent une signification pour notre vingtième siècle, car il déclara: “Nation se lèvera contre nation, et royaume contre royaume; et il y aura de grands tremblements de terre, et dans un lieu après l’autre des pestes et des disettes; et il y aura des spectacles effrayants et, du ciel, de grands signes.” (Luc 21:10, 11). Or, quelle étape des événements mondiaux serait marquée par ces choses? Indiqueraient-​elles le commencement de la période de temps que les apôtres de Jésus appelèrent “la clôture du système de choses”, le début du “temps de la fin”? — Daniel 12:4.

      5, 6. En comparant Luc 21:10, 11 avec Matthieu 24:7, 8, comment pouvons-​nous savoir que ces textes s’appliquent au commencement du “temps de la fin”?

      5 En effet, car selon le récit de Matthieu 24:7, 8, Jésus expliqua quelle partie de la détresse mondiale serait caractérisée par ces choses. Il déclara: “Car nation se lèvera contre nation et royaume contre royaume, et il y aura des disettes et des tremblements de terre dans un lieu après l’autre. TOUTES CES CHOSES SONT LE COMMENCEMENT DES DOULEURS D’ANGOISSE.” Ainsi, les “douleurs d’angoisse” du monde revêtiraient d’abord la forme de guerres, nation se levant contre nation et royaume contre royaume, de famines ou de disettes, de tremblements de terre et de pestes. Ces choses, qui seraient reliées étroitement entre elles, sembleraient menacer l’existence du présent “système de choses”, et pourtant la fin complète de celui-ci ne devait pas se produire à ce moment précis ou à ce stade dangereux du développement des affaires du monde.

      6 Ces événements angoissants ne seraient que le début, le “commencement” des “douleurs d’angoisse” du présent système. En observant la situation sous cet angle-​là, les disciples de Jésus-Christ comprendraient que ces choses angoissantes ne seraient que les signes avant-coureurs de la fin complète du “système de choses”; elles seraient la première phase de la “clôture du système de choses”.

      7. a) À quel “système de choses” les apôtres pensaient-​ils lorsqu’ils posèrent leur question? b) La réponse de Jésus eut-​elle une application à l’époque des apôtres?

      7 Certes, un “système de choses”, — qui concernait tout particulièrement les Juifs circoncis dans la chair, — prit fin en l’an 70 de notre ère, lors de la destruction de Jérusalem et de son temple. Jésus venait d’annoncer à ses disciples cet événement catastrophique. Il semble donc que les quatre apôtres voulaient surtout se renseigner à ce sujet. Discernant leur pensée, Jésus répondit à leur question et parla de la destruction de la ville typique de Jérusalem. Ses paroles sont consignées dans Matthieu 24:15-20, Marc 13:14-18 et Luc 21:20-24. Les choses que Jésus annonça dans les versets précédents comme devant se produire avant la destruction de Jérusalem eurent effectivement lieu entre 33 et 70 de notre ère, comme l’atteste l’histoire de cette époque-​là.

      8. a) Expliquez comment les paroles de Jésus concernant Jérusalem ont des accomplissements typique et antitypique. b) Quel rapport y a-​t-​il entre cette prophétie de Jésus et Révélation 6:1, 2?

      8 Souvenons-​nous cependant que la Jérusalem infidèle condamnée du temps de Jésus avait une signification prophétique, un sens typique. Ce qui arriva à la capitale de l’Israël charnel était prophétique ou typique de ce qui devait arriver plus tard à l’Israël spirituel infidèle, l’organisation religieuse figurée par la ville de Jérusalem. En conséquence, les choses que Jésus annonça comme devant se produire avant la destruction de Jérusalem en 70 étaient elles aussi prophétiques et annonçaient ce qui se passerait sur la terre avant la destruction prochaine de la Jérusalem antitypique, l’Israël spirituel infidèle (la chrétienté). Tout comme la destruction de la Jérusalem infidèle et de son temple marqua la fin d’un “système de choses”, de même la destruction de la Jérusalem antitypique, l’Israël spirituel infidèle (la chrétienté), marquera la fin d’un “système de choses” séculaire. Cette façon de comprendre la prophétie de Jésus se trouve confirmée par ce que l’apôtre Jean vit après que le cavalier couronné, monté sur le cheval blanc, sortit avec son arc “pour vaincre et pour compléter sa victoire”. — Révélation 6:1, 2.

      9. Par conséquent, quand les choses devant se produire après l’ouverture du premier sceau s’accomplissent-​elles?

      9 Ce que l’apôtre Jean vit après que l’Agneau Jésus-Christ eut ouvert le premier sceau marque le commencement de la “clôture du système de choses”, car la vision du premier sceau s’accomplit après la fin des temps des Gentils en 1914. Cela est-​il confirmé par l’ouverture des autres sceaux? Oui!

      10. Que vit Jean ensuite?

      10 Joignons-​nous à présent à l’apôtre Jean pendant qu’il reçoit la vision de l’Agneau de Dieu qui brise les sceaux du rouleau mystérieux. “Et lorsqu’il ouvrit le deuxième sceau, j’entendis la deuxième créature vivante qui disait: ‘Viens!’ Et un autre parut, un cheval couleur de feu; et il fut donné à celui qui était assis dessus d’ôter la paix de la terre, pour que l’on s’égorgeât les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée.” — Révélation 6:3, 4.

      LE CAVALIER AU CHEVAL COULEUR DE FEU

      11. Pourquoi la puissance divine symbolisée par la deuxième créature vivante n’a-​t-​elle pas empêché ce qui se produisit à l’ouverture du deuxième sceau?

      11 La “créature vivante” qui invita l’apôtre Jean à venir regarder le tableau suivant était la deuxième, celle qui était “semblable à un jeune taureau”, c’est-à-dire qui manifestait particulièrement la puissance divine (Révélation 4:7). La toute-puissance divine, qui est invincible, aurait pu empêcher que s’accomplissent les choses annoncées dans la vision révélée lors de l’ouverture du deuxième sceau. Mais, conformément à son dessein, le Dieu tout-puissant voulait permettre aux nations et aux royaumes de la terre de manifester leurs intentions lorsque le cavalier monté sur le cheval blanc serait couronné et sortirait pour accomplir la volonté divine. Le recevraient-​ils paisiblement? Que vit l’apôtre Jean?

      12, 13. a) Expliquez le symbolisme du cheval couleur de feu et la mission du cavalier qui le montait. b) Comment la prophétie de Révélation 6:3, 4 s’accomplit-​elle?

      12 Le cheval que Jean vit paraître maintenant était “couleur de feu” ou de flammes, rouge comme du sang. En effet, la couleur de ce cheval évoque bien le sang! Cela est tout à fait approprié, car le cavalier monté sur ce cheval avait pour mission de faire en sorte “que l’on s’égorgeât les uns les autres”. En outre, puisqu’il lui fut donné “d’ôter la paix de la terre”, quelle en serait la conséquence, sinon la guerre, des guerres sanglantes? Lorsque les temps des Gentils s’achevèrent en 1914, et que le cavalier au cheval blanc sortit pour vaincre, cet événement fut-​il marqué par une guerre sanglante?

      13 Oui, il y eut un conflit universel, la première guerre mondiale de l’histoire humaine! Vers le 5 octobre 1914 (au milieu du septième mois lunaire juif, soit le 15 tisri), les temps des Gentils prirent fin, et à ce moment-​là neuf nations et empires étaient déjà en guerre. Ce conflit était vraiment mondial. Bien d’autres nations participèrent aux hostilités après cette date, et finalement vingt-huit États y prirent part. C’est donc avec juste raison que la vision de Jean montre le cavalier au cheval couleur de feu recevant “une grande épée” (symbole de la guerre). Effectivement, la quantité et la puissance des armes charnelles employées lors de la Première Guerre mondiale étaient les plus grandes de toute l’histoire humaine, des avions et des tanks étant utilisés pour la première fois.

      14. a) Comment le cavalier au cheval roux mania-​t-​il effectivement une “grande épée”? b) À quelle prophétie de Jésus-Christ cela correspond-​il?

      14 Cette “grande épée” fit un énorme massacre d’hommes, de sorte que le sang coulait à flots sur la terre. En effet, il y eut plus de 8 500 000 tués, sans parler des quelque 21 000 000 de blessés et d’autres millions de disparus. Plus de 45 000 000 d’hommes furent mobilisés, et réellement ils ‘s’égorgèrent les uns les autres’. Puisque vingt-huit nations et empires prirent part au conflit, la prophétie de Jésus-Christ s’accomplit à la lettre, car nation se leva contre nation et royaume contre royaume, chaque État recourant à la mobilisation générale. Certes, d’autres nations purent rester neutres, mais elles étaient dans une grande incertitude, si bien qu’il fut vraiment donné au cavalier symbolique monté sur le cheval couleur de feu “d’ôter la paix de la terre”.

      15. a) La paix universelle fut-​elle rétablie lorsque la Première Guerre mondiale prit fin le 11 novembre 1918? b) Comment le cavalier au cheval roux reprit-​il sa chevauchée?

      15 La Première Guerre mondiale prit fin le 11 novembre 1918, mais les survivants ne connurent pas pour autant la paix universelle. Le traité de paix qui fut enfin signé prévoyait entre autres l’établissement d’une société de nations organisée pour assurer le maintien de la paix et de la sécurité internationales. La Société des Nations ne réussit pas cependant à préserver indéfiniment la paix et la sécurité, car le 1er septembre 1939, la Seconde Guerre mondiale éclata, censément pour redresser les torts et résoudre les problèmes laissés en suspens par le traité de paix conclu après la Première Guerre mondiale. Si tant est que le cavalier au cheval couleur de feu soit descendu de sa monture, à présent il était remonté dessus et parcourait la terre avec sa “grande épée”, qui fit un nombre inouï de victimes: 56 000 000. Atteignant son paroxysme par l’explosion des deux premières bombes atomiques, arme de guerre encore jamais utilisée jusque-​là, le second conflit universel a laissé le monde des hommes en proie à des craintes et à des dangers sans précédent. La défunte Société des Nations a été remplacée par un nouvel organisme international fondé pour maintenir la paix et la sécurité, à savoir l’Organisation des Nations unies, dont la charte entra en vigueur le 24 octobre 1945. Mais cet organisme plus vaste, groupant actuellement 126 États membres, a-​t-​il rétabli la paix et mis fin au danger d’une nouvelle guerre mondiale? L’histoire contemporaine fournit une réponse éloquente à cette question.

      16. a) Expliquez la différence entre les activités du cavalier au cheval blanc et celles du cavalier au cheval roux. b) Que prouvait la chevauchée du deuxième cavalier?

      16 Notons que le cavalier couronné, armé d’un arc et monté sur le cheval blanc, n’avait rien de commun avec le cavalier au cheval couleur de feu. Le cavalier couronné au cheval blanc n’eut aucune part à la Première Guerre mondiale, qui fut déclenchée par le deuxième cavalier armé de la “grande épée”. En fait, le cavalier au cheval blanc empêcha la Première Guerre mondiale d’aboutir à la ‘bataille d’Harmaguédon’, contrairement à ce qu’attendaient nombre d’étudiants de la Bible (Révélation 16:14, 16). Néanmoins, la chevauchée du cavalier au cheval couleur de feu était une preuve douloureuse que le premier cavalier, celui qui portait une couronne et qui montait un cheval blanc, avait réellement été établi Roi dans les cieux, à la fin des temps des Gentils, vers le début d’octobre 1914.

      17. Existe-​t-​il d’autres preuves que Jésus-Christ fut couronné Roi au ciel en 1914?

      17 Mais ce deuxième cavalier était-​il la seule preuve que le premier cavalier, le Seigneur Jésus-Christ, avait été couronné Roi dans le ciel au jour prévu par Dieu en 1914? Lors de son séjour terrestre, Jésus-Christ en avait annoncé d’autres preuves, qui n’ont pas manqué de se manifester. C’est pourquoi, dans la vision apocalyptique donnée à l’apôtre Jean, l’Agneau de Dieu brisa d’autres sceaux du rouleau mystérieux. Quelle preuve l’ouverture du troisième sceau mit-​elle au jour? Que vit l’apôtre Jean? Il répond en ces termes (Révélation 6:5, 6):

      18. Que révéla l’ouverture du troisième sceau?

      18 “Et lorsqu’il ouvrit le troisième sceau, j’entendis la troisième créature vivante qui disait: ‘Viens!’ Et je vis, et voici un cheval noir; et celui qui était assis dessus avait à la main une balance. Et j’entendis comme une voix au milieu des quatre créatures vivantes qui disait: ‘Un litre de blé pour un denier, et trois litres d’orge pour un denier; et ne fais pas de mal à l’huile d’olive et au vin.’”

      LE CAVALIER AU CHEVAL NOIR

      19. Que signifie le fait que la troisième créature vivante invita Jean à observer ce qui devait se produire à l’ouverture du troisième sceau?

      19 Quelle voix invita l’apôtre Jean à venir regarder ce tableau? Ce fut celle de la troisième créature vivante, qui avait “un visage pareil à celui d’un homme”. (Révélation 4:7.) En accord avec cela, cette voix invita Jean à observer une chose susceptible de susciter la compassion humaine, à savoir la famine, une famine noire. Le cavalier que Jean voyait maintenant était monté sur un cheval noir. Il suivait le deuxième cavalier à qui il avait été donné d’ôter la paix de la terre au moyen de la “grande épée” des guerres mondiales.

      20. a) Comment les faits attestent-​ils que le cavalier au cheval noir suivit le cavalier au cheval roux? b) Jésus annonça-​t-​il cette situation pendant son séjour terrestre?

      20 La famine est souvent une conséquence de la guerre. En maints endroits, la Parole prophétique de Dieu associe la famine à la guerre, laquelle se caractérise par le siège de villes, la destruction des récoltes, la conversion des instruments aratoires pacifiques en armes de guerre improductives, et par la confiscation des denrées par les envahisseurs (Ésaïe 51:19; Jérémie 14:12-18; 16:4; 21:7, 9; 44:12-27; Ézéchiel 6:11, 12; 12:16). Plus de soixante ans avant de donner à Jean la Révélation, Jésus-Christ avait annoncé des famines ou des disettes et des guerres sanglantes (Matthieu 24:7). Dans la Révélation, il confirma le sens antitypique de cette prophétie.

      21. Comment savons-​nous que le troisième cavalier, monté sur un cheval noir, représente la famine ou la disette?

      21 Mais comment pouvons-​nous être certains que le troisième cavalier, celui qui est monté sur le cheval noir, représente la famine ou la disette? Regardez la balance qu’il tient à la main, et écoutez ce que dit la voix qui semble venir du milieu des quatre créatures vivantes, indiquant leur accord à ce sujet. La voix déclare: “Un litre de blé pour un denier, et trois litres d’orge pour un denier.” Ce sont là des prix de famine, car à l’époque de l’apôtre Jean un denier romain était le salaire d’une journée de travail de douze heures (Matthieu 20:1-12). D’après ces prix, le salaire d’un jour permettrait tout juste à un homme d’acheter assez de blé pour se nourrir pendant une journée, sans rien pour sa famille. L’orge, aliment moins substantiel, constituait alors l’ordinaire des pauvres. Elle était moins chère, mais son prix serait élevé également, comme celui du blé. — II Rois 7:16, 17.

      22. Tout en annonçant des prix élevés à cause des disettes, comment la vision figurait-​elle encore la famine?

      22 Non seulement les denrées principales seraient chères, mais, à cause des disettes, elles seraient pesées, rationnées, pour assurer une distribution équitable et pour éviter une consommation trop rapide des aliments disponibles. Ce tableau sombre a pu rappeler à l’apôtre Jean la famine annoncée prophétiquement dans Ézéchiel 4:10, 16, où nous lisons: “La nourriture que tu mangeras sera du poids de vingt sicles par jour; (...) ils mangeront du pain au poids et dans l’angoisse; ils boiront de l’eau à la mesure et dans l’épouvante.” Bien entendu, la “balance” que tenait à la main le troisième cavalier au cheval noir serait nécessaire pour limiter la consommation des réserves alimentaires, à condition qu’il y en ait.

      23, 24. Expliquez comment la vision annonçait que même les riches seraient touchés par les disettes qui suivraient la Première Guerre mondiale.

      23 Les pauvres devaient donc être affectés par la famine ou disette, mais aussi les gens aisés, comme le laisse entendre cet ordre qui sort du milieu des quatre créatures vivantes: “Et ne fais pas de mal à l’huile d’olive et au vin.” On pourrait penser qu’il s’agit là d’un ordre donné pour protéger les produits de luxe utilisés par les riches, et pour favoriser ces derniers parce qu’ils ont de l’argent et peuvent se permettre de les acheter, même à des prix élevés. Mais cet ordre donné par les créatures vivantes semble être plutôt une proclamation de rationnement. D’après cet ordre, les victimes de la famine ne devaient pas puiser librement dans les stocks d’huile et de vin, car les réserves de ces produits seraient également limitées.

      24 On ferait du “mal” à l’huile d’olive et au vin en consommant trop de ces produits au début de la famine, de sorte qu’il en resterait des quantités insuffisantes pour couvrir les besoins jusqu’à la fin de la disette. De ce fait l’huile d’olive et le vin seraient rationnés même pour les gens aisés. Ainsi, la famine toucherait tous les hommes, sans distinction de classe, de rang social ou de fortune.

      25. Comment la famine atteignit-​elle même les populations civiles?

      25 Voilà exactement ce qui s’est produit dès le début de la Première Guerre mondiale et la fin des temps des Gentils en 1914. Pour assurer la victoire sur les champs de bataille, la population civile devait faire sa part et consentir des sacrifices. Les nations engagées dans ce conflit universel durent recourir à la mobilisation générale. Elles portèrent leur attention sur la bonne conduite de la guerre plutôt que sur la production agricole; de plus, les moyens de transport et de communication furent perturbés, si bien que les denrées alimentaires en vinrent à manquer. Les gens qui vivaient à l’époque de la Première Guerre mondiale n’ont pas oublié le rationnement de divers produits alimentaires, même du lait de vache destiné aux nourrissons. Dans certains pays situés dans les zones des combats, la situation alimentaire devint désespéréea.

      26. D’après une dépêche britannique datée du 7 mars 1919, quelle fut l’étendue de la famine?

      26 Pour illustrer la gravité de la situation en ce qui concerne le ravitaillement des peuples par suite de la Première Guerre mondiale, tirons de nos archives une dépêche britannique datée du 7 mars 1919, qui fut diffusée dans le monde entier. Elle déclarait: “George H. Roberts, ministre du ravitaillement, a affirmé aujourd’hui, d’après une source qu’il qualifie d’incontestable, que la situation alimentaire dans d’immenses régions de l’Europe est absolument tragique. ‘Il n’est pas exagéré de dire, a-​t-​il déclaré, que la famine sévit en Roumanie, en Serbie, en Autriche et en Allemagne. Depuis la signature de l’armistice, les Alliés font ce qu’ils peuvent pour améliorer la situation, et des denrées ont été envoyées dans tous les pays que je viens de mentionner. Mais cela ne suffit pas, et la question se pose de savoir si nous pourrons leur faire parvenir à temps les produits alimentaires nécessaires pour éviter une catastrophe.’” L’année suivante (1920), la famine touchait quelque 255 000 000 de personnes. Ce chiffre n’inclut pas les millions d’hommes qui souffrirent de disettes dans d’autres régions du monde, telles que l’Asie.

      27. Que prouvait encore cette famine universelle?

      27 À la fin de la Première Guerre mondiale, presque toute l’Europe se trouvait menacée par la famine et demandait du secours à l’Amérique victorieuse. Or, ces famines faisaient partie des preuves fournies par Jésus-Christ, indiquant qu’il avait été couronné Roi dans le ciel et qu’il était présent dans son Royaume. Mais il avait annoncé d’autres preuves encore. Ce que l’apôtre Jean vit lorsque l’Agneau ouvrit le reste des sceaux du rouleau mystérieux confirmerait-​il cela? Oui. Regardons le cavalier suivant.

      28. Que vit Jean à l’ouverture du quatrième sceau?

      28 L’apôtre Jean écrit: “Et lorsqu’il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix de la quatrième créature vivante qui disait: ‘Viens!’ Et je vis, et voici un cheval pâle; et celui qui était assis dessus avait pour nom la Mort. Et le Hadès le suivait de près. Et il leur fut donné le pouvoir sur la quatrième partie de la terre, pour tuer par une longue épée, et par la disette, et par le fléau meurtrier et par les bêtes sauvages de la terre.” — Révélation 6:7, 8.

      LE CAVALIER AU CHEVAL PÂLE

      29. Pourquoi convenait-​il que la créature vivante “semblable à un aigle qui vole” ait invité Jean à observer l’ouverture du quatrième sceau?

      29 La quatrième créature vivante que vit l’apôtre Jean était “semblable à un aigle qui vole”. (Révélation 4:7.) Ce chérubin mettait en relief l’acuité visuelle, la sagesse et la rapidité d’action du Dieu tout-puissant, Jéhovah. Il était très approprié qu’au moment de l’ouverture du quatrième sceau, cette créature vivante invite Jean à venir et à regarder, car, tel un aigle, la sagesse de Dieu avait déjà prévu longtemps à l’avance les choses mentionnées dans la quatrième section du rouleau mystérieux et qui devaient se produire après l’ouverture du quatrième sceau.

      30. Quelle sorte de mort le quatrième cavalier, la Mort, monté sur un cheval pâle, symbolise-​t-​il?

      30 Un quatrième cavalier symbolique entre précipitamment sur la scène des affaires du monde. Son cheval est jaune pâle, livide, blême, couleur qui convenait bien au nom du cavalier: la Mort! Il ne s’agit pas ici de la mort naturelle, conséquence du péché des premiers parents terrestres de l’humanité, Adam et Ève (Romains 5:12). Ce nom figure la mort prématurée, provoquée par un certain nombre de causes précisées plus loin; celles-ci abrègent la vie d’humains qui auraient fini par subir la mort héritée du premier Adam. Les victimes de ce cavalier connaissent prématurément l’étreinte de celui qui, d’après la Bible, accompagne la mort. De qui s’agit-​il? Qu’a révélé la vision?

      31. Qui accompagne le quatrième cavalier, et que fait-​il?

      31 Est-​ce la Géhenne, le “lac ardent qui brûle avec du soufre”? Ce “lac ardent” ou Géhenne symbolise “la seconde mort”, la destruction éternelle, la fin de toute existence (Matthieu 10:28; Marc 9:43-47; Révélation 19:20; 20:14, 15). Non, le cavalier symbolique qui a pour nom la Mort est accompagné du Hadès. Comme le dit l’apôtre Jean, “le nom de celui qui était assis dessus est la Mort; et le hadès suivait”. (Apocalypse 6:8, Da.) La Bible ne dit pas si le Hadès est lui aussi monté sur un cheval, ou s’il va à pied. Cependant, si le Hadès doit suivre la Mort, qui est à cheval, on peut penser qu’il a une monture. Un commentaire biblique bien connu déclare à ce sujet: “[Le Hadès] suivait la mort, soit monté sur le même cheval, soit à côté d’elle sur un autre cheval, ou bien à pied; Jean ne le précise pasb.” Quoi qu’il en soit, le Hadès recueille les victimes du quatrième cavalier, la Mort. Mais ces pauvres gens ne sont pas détruits éternellement. Ils vont dans un lieu qui peut être ouvert avec des clés et dont les détenus peuvent être libérés.

      32, 33. Quelle espérance ont les victimes du cavalier appelé la Mort et de son compagnon, le Hadès?

      32 Même Jésus, qui mourut sur un poteau en dehors de Jérusalem, alla dans le Hadès, et le Dieu tout-puissant Jéhovah fit usage de la clé pour en délivrer son Fils le troisième jour (Actes 2:27-32). À présent, les clés du Hadès ont été remises à Jésus-Christ ressuscité, si bien qu’il peut maintenant dire triomphalement: “J’ai été mort, mais, voici, je suis vivant pour les siècles des siècles, et j’ai les clés de la mort et du Hadès.” — Révélation 1:18.

      33 Ces faits révèlent une espérance merveilleuse. Les humains enfermés dans le Hadès par le quatrième cavalier, la Mort, auront, tout comme Jésus-Christ, une résurrection d’entre les morts. Le Hadès où ils vont et où alla Jésus-Christ n’est pas le Hadès mythologique des Grecs païens de l’Antiquité; il s’agit de la tombe commune aux morts. Là, ils dorment dans la mort, en attendant la résurrection qui leur est promise. Comment cela? Le passage de I Corinthiens 15:20 nous donne cette assurance: “Maintenant Christ a été ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis dans la mort.” — Actes 17:31.

      34, 35. a) Combien d’humains devaient être enfermés dans le Hadès par le quatrième cavalier, la Mort? b) Expliquez la phrase: “Et il leur fut donné le pouvoir sur la quatrième partie de la terre.”

      34 Le nombre des humains enfermés dans le Hadès par le quatrième cavalier, la Mort, devait être considérable. Imaginez combien il y aurait de victimes si les habitants de la quatrième partie de la terre étaient tués. Cela pourrait signifier la mort d’un quart des habitants de la planète, si la population de cette quatrième partie de la terre était assez dense.

      35 En tout cas, la Bible dit à propos du quatrième cavalier et de son compagnon, le Hadès: “Et il leur fut donné le pouvoir sur la quatrième partie de la terre.” (Révélation 6:8). Aucune région précise n’est désignée par l’expression “quatrième partie” ou quart de la terre, mais elle emporte l’idée qu’une population pouvant occuper le quart de la terre se trouverait menacée par la Mort et le Hadès. Autrement dit, toute la population du monde ne serait pas tuée au moment de l’accomplissement de cette prophétie, ni même la plupart des hommes, mais seulement une fraction importante des habitants de la terre. Il y aurait des survivants de cette chevauchée du quatrième cavalier, la Mort, qui est accompagné du Hadès. Il s’agirait pourtant de quelque chose d’extraordinaire, d’une preuve supplémentaire que le premier cavalier, Jésus-Christ, avait été couronné et avait commencé sa chevauchée victorieuse dès la fin des temps des Gentils en 1914.

      36, 37. a) Quels moyens le quatrième cavalier employa-​t-​il pour faire descendre ses victimes dans le Hadès? b) Quel jugement du passé cela nous rappelle-​t-​il?

      36 De quelle façon le quatrième cavalier, la Mort, allait-​il faire descendre ses nombreuses victimes dans le Hadès? La réponse suivante nous est donnée dans Révélation 6:8: “Pour tuer par une longue épée, et par la disette, et par le fléau meurtrier et par les bêtes sauvages de la terre.”

      37 Ce verset fait état de quatre moyens funestes. Après le passage de ces quatre forces destructrices, on peut imaginer une terre jonchée de cadavres. Ces quatre causes de terreur nous rappellent les quatre expressions de jugement que Jéhovah Dieu prononça contre la Jérusalem infidèle au septième siècle avant notre ère. Nous lisons: “Car ainsi parle le Seigneur, Jéhovah: Même quand j’aurai envoyé contre Jérusalem mes quatre châtiments terribles, l’épée, la famine, les bêtes malfaisantes et la peste, pour exterminer hommes et bêtes.” (Ézéchiel 14:21). Quelques milliers d’habitants de Jérusalem et du pays de Juda survécurent à ces quatre expressions du jugement divin, mais ils furent déportés dans la lointaine Babylonie, et Jérusalem et Juda furent ravagés et privés d’habitants, — hommes et animaux domestiques, — pendant soixante-dix années, de 607 à 537.

      38. Expliquez brièvement comment la détresse et la dévastation qui suivirent immédiatement les temps des Gentils étaient autrement plus grandes que celles qui précédèrent cette période.

      38 La désolation de Juda et de Jérusalem en 607 marqua le commencement des temps des Gentils, lesquels, d’une durée totale de 2 520 ans, arrivèrent à leur terme en 1914. Alors, les quatre cavaliers commencèrent leur chevauchée. Le quatrième, monté sur le cheval pâle, parcourut la terre d’une manière effroyable, envoyant des millions de victimes dans le Hadès. Il y a eu (PREMIÈREMENT) la “longue épée” de la guerre mondiale, suivie d’autres conflits moins importants et même d’une seconde guerre mondiale. Puis (DEUXIÈMEMENT) “la disette” est survenue, créant dans le monde une situation alimentaire qui ne devait jamais plus s’améliorer. Ensuite (TROISIÈMEMENT) est apparu “le fléau meurtrier”, ou littéralement “la mort”. Jésus avait annoncé qu’il y aurait “dans un lieu après l’autre des pestes”. (Luc 21:10, 11.) Ces choses se sont produites à l’époque prévue, et elles ont entraîné “la mort” de millions de gens. En 1918, une grippe très virulente et dangereuse se déclara d’abord en Espagne, d’où son nom de “grippe espagnole”. Elle se répandit non seulement parmi les nations qui avaient pris part à la Première Guerre mondiale, mais dans tous les pays du monde, jusque chez les Esquimaux du Grand Nord. Cette épidémie sévit pendant tout l’hiver de 1918-​1919, et se révéla être “l’un des fléaux les plus dévastateurs de tous les temps”. En l’espace de quelques mois, 200 000 000 de personnes contractèrent cette maladie, et au bout de douze mois, elle avait envoyé 20 000 000 de victimes dans le Hadès ou Schéol, la tombe commune aux morts.

      39. Comment le quatrième cavalier tua-​t-​il de nombreux humains “par les bêtes sauvages de la terre”?

      39 Il devait y avoir des tués, non seulement à cause d’hommes et d’États bestiaux qui emploieraient les moyens de la guerre moderne, mais encore (QUATRIÈMEMENT) à cause des “bêtes sauvages de la terre”. Au quatrième cavalier et à son affreux compagnon, le Hadès, le pouvoir fut donné de “tuer (...) par les bêtes sauvages de la terre”. La dévastation des communautés humaines par la guerre, la famine et la peste, devait inévitablement avoir des conséquences pour la faune des régions touchées (Exode 23:29). Les bêtes proliféreraient et, poussées par la faim, deviendraient une menace pour la vie humaine. Effectivement, de nombreux cas furent signalés de personnes tuées par des bandes d’animaux affamés ou par des mangeurs d’hommes solitaires. Tout cela augmenta l’immense moisson de victimes du quatrième cavalier, la Mort, au commencement même du “temps de la fin” du présent système de choses humain.

      40, 41. Bien que les quatre éléments destructeurs aient causé des ravages dans l’antique Jérusalem et aussi dans le monde depuis 1914, que prouvent-​ils incontestablement?

      40 Ainsi, comme pour les quatre jugements divins exécutés sur l’antique Jérusalem, les quatre éléments destructeurs, savoir: la guerre (la “longue épée”), la famine (“la disette”), le “fléau meurtrier” (ou “peste”), enfin “les bêtes sauvages de la terre”, produisirent leurs effets terribles avant le début des temps des Gentils en 607 avant notre ère, et immédiatement après leur terme en 1914, exactement comme cela avait été annoncé. Toutes ces catastrophes modernes furent le résultat de la chevauchée du cavalier au cheval couleur de feu, du cavalier au cheval noir et du cavalier au cheval pâle.

      41 Jusqu’ici, dans la vision donnée à l’apôtre Jean, seulement quatre sceaux ont été ouverts, et ils ont fourni des preuves incontestables que le premier cavalier, monté sur le cheval blanc, a été couronné Roi et qu’il avance armé de son arc, “pour vaincre et pour compléter sa victoire”. L’ouverture du cinquième sceau fournira-​t-​elle d’autres preuves de ce fait merveilleux? Laissons à Jean le soin de répondre à cette question.

      [Notes]

      a Cf. dans La Tour de Garde, édition anglaise du 1er février 1918, l’article intitulé “Les vues de La Tour de Garde”, depuis la page 35, paragraphe 5, jusqu’au sixième paragraphe sous l’intertitre “Les flèches funestes de la famine”, à la page 37.

      b Citation des Word Pictures in the New Testament par A. T. Robertson, édition de 1933, tome VI, pages 342, 343.

      [Illustration, page 64]

      OCTOBRE 1914

  • Les cinquième et sixième sceaux sont ouverts
    « Alors sera consommé le mystère de Dieu »
    • Chapitre 5

      Les cinquième et sixième sceaux sont ouverts

      1. Que vit Jean lors de l’ouverture du cinquième sceau?

      DÉCRIVANT ce que “l’Agneau”, Jésus-Christ, fait du rouleau mystérieux qu’il a pris de la main droite de Dieu, l’apôtre Jean poursuit son récit en ces termes: “Et lorsqu’il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été égorgés à cause de la parole de Dieu et à cause de l’œuvre de témoignage qu’ils avaient. Et ils crièrent à haute voix, disant: ‘Jusqu’à quand, Souverain Seigneur saint et véritable, te retiens-​tu de juger et de venger notre sang sur ceux qui habitent la terre?’ Et il leur fut donné à chacun une longue robe blanche; et il leur fut dit de se reposer encore un peu de temps, jusqu’à ce que fût aussi au complet le nombre de leurs compagnons d’esclavage et de leurs frères qui étaient sur le point d’être tués comme eux.” — Révélation 6:9-11.

      2. a) Les âmes égorgées sous l’autel se trouvent-​elles là à cause des quatre cavaliers, sinon pourquoi? b) Comment savons-​nous que Jean vit sous l’autel le sang de chrétiens fidèles et non des fantômes ou des ombres spectrales?

      2 À l’ouverture de ce cinquième sceau, aucune des quatre créatures vivantes n’invita l’apôtre Jean à venir voir. Ce qu’il vit ne résultait pas de la chevauchée des cavaliers aux chevaux couleur de feu, noir et pâle. Les âmes égorgées que vit Jean étaient mortes pour d’autres raisons que les guerres internationales, la famine, les fléaux meurtriers et les bêtes sauvages de la terre. Elles étaient mortes pour des raisons sacrificielles, ce qui explique pourquoi l’apôtre les vit sous l’autel de Dieu. Ces âmes sous l’autel n’étaient pas des fantômes ou des ombres spectrales. Ce que vit l’apôtre Jean était en fait le sang des fidèles chrétiens qui sont morts “à cause de la parole de Dieu et à cause de l’œuvre de témoignage qu’ils avaient”. Juif de naissance, Jean savait que lorsqu’on offrait des animaux en sacrifice à Jéhovah Dieu dans le temple de Jérusalem, le sang des victimes était versé à la base de l’autel et coulait sur le sol. Même quand le sang était projeté sur les parois de l’autel, il coulait jusque sur le sol. Cela était en accord avec les lois que Dieu avait communiquées aux Juifs par l’intermédiaire du prophète Moïse. — Lévitique 3:2, 8, 13; 4:7, Dh.

      3, 4. a) Comment la loi divine donnée à Noé et à Israël prouve-​t-​elle que les âmes que Jean vit sous l’autel figurent le sang de chrétiens fidèles? b) Comment Dieu considère-​t-​il la mort de ces chrétiens, et qui est principalement responsable de l’effusion de leur sang?

      3 Il convient de se rappeler ce que Jéhovah Dieu déclara à ses prophètes au sujet du sang humain. Aussitôt après le déluge universel, il dit à son prophète Noé: “Seulement vous ne mangerez point de chair avec son âme, c’est-à-dire avec son sang.” (Genèse 9:4). Lorsque le prophète Moïse se trouvait dans le désert du Sinaï, Dieu lui déclara: “L’âme de la chair est dans le sang; et moi je vous l’ai donné sur l’autel, pour faire propitiation pour vos âmes; car c’est le sang qui fait propitiation par l’âme.” (Lévitique 17:11, Da n. m.). Il s’ensuit que les “âmes” que Jean vit sous l’autel figurent le sang des fidèles chrétiens qui ont été égorgés pour avoir prêché la Parole écrite de Dieu et rendu témoignage à Jéhovah et à son Fils Jésus-Christ. Voilà pourquoi la mort violente imméritée qu’ils ont subie est considérée comme un sacrifice offert à Jéhovah Dieu pour la justification de sa souveraineté universelle et la sanctification de son nom. La persécutrice de ces saints sur la terre, celle qui a été la principale responsable de l’effusion de leur sang, est Babylone la Grande, c’est-à-dire l’empire mondial de la fausse religion fondé dans l’antique Babylone sur l’Euphrate.

      4 Plus loin, Jean écrira: “Sur son front était écrit un nom, un mystère: ‘Babylone la Grande, la mère des prostituées et des choses répugnantes de la terre.’ Et je vis que la femme était ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus.” “Oui, chez elle on a trouvé le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre.” — Révélation 17:5, 6; 18:24, NW.

      5-7. a) Que réclame le sang de ces chrétiens immolés, et qui est visé par cette demande? b) Quel exemple biblique nous aide à comprendre ce passage?

      5 Dieu, qui voit tout, aperçoit à la base de son autel ce sang représentant des âmes humaines immolées, et il sait pourquoi ce sang (ces âmes) est là. Ce sang réclame la vengeance divine.

      6 Ces innocents crient à haute voix vers Jéhovah Dieu pour qu’il venge leur sang sur ceux qui l’ont versé. Environ quatre mille ans avant la vision de Jean, le sang du premier martyr cria de la terre jusqu’à Dieu. Ce fut celui d’Abel, qui avait été tué par son frère Caïn à cause d’une question touchant la vraie religion. Caïn essaya de cacher le sang de son frère qu’il avait assassiné, mais Jéhovah Dieu lui déclara: “Qu’as-​tu fait? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi. Maintenant tu es maudit de la terre, qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère.” (Genèse 4:1-11; I Jean 3:12). Pareillement, tant qu’il n’a pas été vengé, le sang innocent de ces martyrs chrétiens et disciples du Christ crie de dessous l’autel des sacrifices de Dieu. C’est pourquoi l’apôtre Jean entendit les âmes sous l’autel crier “à forte voix” (CT); leur voix était “forte” parce qu’elles étaient très nombreuses. Elles disaient:

      7 “Jusqu’à quand, Souverain Seigneur saint et véritable, te retiens-​tu de juger et de venger notre sang sur ceux qui habitent la terre?” — Révélation 6:10.

      8. a) Quelle assurance avons-​nous que ces âmes chrétiennes égorgées n’auront pas crié en vain? b) Quand viendra l’heure fixée par Dieu pour venger leur sang?

      8 Ces âmes chrétiennes égorgées n’auront pas crié en vain. Jésus-Christ leur en a donné l’assurance, puisqu’il a dit: “Dieu ne fera-​t-​il pas que justice soit faite à ses élus qui crient vers lui jour et nuit, même s’il est longanime envers eux? Je vous le dis, il fera que justice leur soit faite promptement.” (Luc 18:7, 8). Avant la fin des temps des Gentils en 1914, des dizaines de milliers de ces âmes chrétiennes avaient déjà été égorgées. Mais l’heure prévue par Dieu pour venger leur sang n’arriva pas immédiatement après les temps des Gentils, au début de la Première Guerre mondiale. L’heure fixée par Dieu pour cette vengeance sonnera lors de la destruction de la sanguinaire Babylone la Grande et également lors de la bataille d’Harmaguédon, qui aura lieu aussitôt après sa destruction. Alors ce cri retentira dans les cieux: “Louez Jah! (...) Car il a exécuté le jugement sur la grande prostituée qui corrompait la terre par sa fornication, et il a vengé le sang de ses esclaves, le réclamant de sa main.” (Révélation 19:1, 2). Sa destruction est encore à venir, mais elle est proche.

      9, 10. a) Qu’attendaient, à tort, certains chrétiens oints à propos de la Première Guerre mondiale? b) Lorsqu’ils cherchèrent une explication dans les Écritures, que leur révéla l’esprit saint de Dieu?

      9 Au milieu des persécutions qu’ils subirent au cours de la Première Guerre mondiale (1914-​1918), certains chrétiens oints pensaient que ce conflit universel allait aboutir à une révolution et à l’anarchie internationales qui seraient Harmaguédona. À leur grande surprise, la Première Guerre mondiale prit fin subitement le 11 novembre 1918, et pourtant Babylone la Grande existait toujours et la bataille d’Harmaguédon n’avait pas commencé. Ils étaient perplexes; ils virent alors la nécessité d’en chercher l’explication dans les saintes Écritures. Sous la direction de l’esprit saint de Dieu, ils finirent par comprendre qu’une œuvre à l’échelle mondiale devait encore s’effectuer avant la fin définitive du présent système de choses inique, qui surviendrait pendant la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, à Harmaguédon (Révélation 16:14-16). Le fidèle reste des chrétiens oints s’aperçurent qu’après avoir annoncé “le commencement des douleurs d’angoisse”, sous forme de guerres internationales, de disettes, de tremblements de terre et de pestes, Jésus-Christ avait dit qu’une œuvre mondiale s’accomplirait avant la fin totale du système de choses. Il prophétisa:

      10 “Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations; et alors la fin viendra.” — Matthieu 24:14; Marc 13:10.

      11. a) Pourquoi l’œuvre qui restait à accomplir demanderait-​elle un temps considérable? b) Que subiraient ceux qui effectueraient cette œuvre?

      11 Il est donc évident que Dieu devait laisser s’écouler un certain laps de temps pour l’accomplissement de cette œuvre annoncée. Comme celle-ci devait s’effectuer dans le monde entier, la tâche était énorme; les membres du fidèle reste oint étaient cependant peu nombreux. Ils avaient survécu à la Première Guerre mondiale, mais ils ignoraient combien de temps Dieu avait réservé à cette œuvre immense. Ils avaient pourtant été oints de l’esprit saint pour prêcher la “bonne nouvelle” du Royaume de Dieu qui venait d’être instauré et confié au Roi couronné et intronisé, Jésus-Christ, et ils devaient effectuer cette prédication tout en étant “des objets de haine pour toutes les nations” à cause du nom du Christ (Matthieu 24:9). Cela leur attirerait inévitablement d’autres persécutions, et sans doute certains de ces frères chrétiens oints et compagnons d’esclavage seraient tués, tout comme nombre de leurs frères chrétiens ou “compagnons d’esclavage” voués à Jéhovah Dieu l’avaient été avant la fin de la Première Guerre mondiale en 1918. — Révélation 6:11; 2:10.

      12. a) Qu’est-​ce qui indique que nous vivons au temps de la moisson? b) Quelle œuvre doit s’accomplir pendant cette moisson, et que peut-​on en conclure quant à sa durée?

      12 Du moment que la prédication de “cette bonne nouvelle du royaume” précède la “fin” du système de choses, il est évident que depuis l’établissement du Royaume messianique de Dieu dans les cieux au terme des temps des Gentils en 1914, nous vivons au “temps de la fin” ou à la “clôture du système de choses”. (Daniel 12:4; Matthieu 24:3.) En expliquant sa comparaison du blé et de la mauvaise herbe (l’ivraie), Jésus affirma: “La moisson est la clôture d’un système de choses.” Au cours de cette moisson, les faux chrétiens, comparés à de la mauvaise herbe, sont séparés sous la direction des anges d’avec les fidèles chrétiens, comparés à du blé, et ils finiront par être détruits dans une “fournaise ardente” lors de la destruction de Babylone la Grande (Matthieu 13:39-42). Toutes ces opérations demandent du temps, et de ce fait la “moisson” doit s’étendre sur une certaine période après la fin des temps des Gentils en 1914, et plus particulièrement à partir de 1918. Il s’ensuit que la destruction de la sanguinaire Babylone la Grande ne devait pas se produire à la fin de la Première Guerre mondiale en 1918.

      13. Pendant la clôture du système de choses, quelle autre œuvre de séparation doit s’accomplir?

      13 La “moisson”, ou séparation de la mauvaise herbe (les faux chrétiens) d’avec le blé (les vrais chrétiens), devait atteindre son point culminant et être suivie d’une autre œuvre de séparation. Dans sa prophétie sur la “clôture du système de choses”, Jésus parla du jugement de ceux qui se diraient ses “frères” chrétiens puis, dans une dernière parabole ou comparaison, il déclara: “Quand le Fils de l’homme arrivera dans sa gloire et, avec lui, tous les anges, il s’assiéra sur son glorieux trône. Et toutes les nations seront rassemblées devant lui, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des boucs. Et il mettra les brebis à sa droite, mais les boucs à sa gauche.” — Matthieu 25:14-33.

      14. D’après ce que Jésus a déclaré aux “brebis” et aux “boucs”, que subiraient les frères spirituels de Jésus après 1918?

      14 Avant d’inviter les “brebis” à hériter des bénédictions terrestres sous le Royaume messianique de Dieu, le Fils de l’homme intronisé, Jésus-Christ, leur rappelle que certains de ses frères chrétiens ou spirituels avaient été en prison pendant la “clôture du système de choses”, et qu’elles les avaient réconfortés. D’autre part, avant d’envoyer les “boucs” maudits à la destruction éternelle, le Christ intronisé leur rappelle qu’ils avaient refusé d’aider ceux d’entre ses frères spirituels qui avaient été en prison (Matthieu 25:34-46). En mentionnant le mot “prison” il annonçait que ses frères spirituels oints, les membres du reste encore sur la terre, seraient persécutés, certains d’entre eux étant même mis à mort, pendant la “clôture du système de choses”. Ainsi, après 1918, d’autres “frères” ou “compagnons d’esclavage” voués à Dieu seraient tués “à cause de la parole de Dieu et à cause de l’œuvre de témoignage”, tout comme l’avaient été les âmes chrétiennes que Jean vit sous l’autel. — Révélation 6:9-11.

      15. a) Pourquoi les âmes sous l’autel devaient-​elles “se reposer” encore un peu de temps? b) Dans quel sens se reposent-​elles?

      15 C’est pourquoi ces “âmes” égorgées devaient “se reposer encore un peu de temps”, en attendant que le Souverain Seigneur Jéhovah venge leur sang sur les religions composant Babylone la Grande et sur leurs complices politiques. Toutefois, ce repos ne signifierait pas nécessairement qu’elles resteraient endormies dans la mort (I Corinthiens 15:17-20). Ces “âmes” sous l’autel devaient se reposer encore un peu de temps pour ce qui était d’obtenir satisfaction et justice. Pendant “encore un peu de temps”, elles ne devaient pas insister pour que leur sang soit vengé. Elles s’abstiendraient de réclamer, dès 1918, une vengeance immédiate. Elles devaient “se reposer” en ce sens que pendant “encore un peu de temps” elles ne demanderaient pas des comptes à leurs persécuteurs sanguinaires, mais attendraient l’heure prévue par Dieu pour les venger.

      CHACUN REÇOIT UNE ROBE BLANCHE

      16. a) Que reçurent en 1918 ces âmes sous l’autel? b) Que symbolisent ces longues robes blanches?

      16 Cependant, bien qu’il fût demandé à ces chrétiens d’attendre “encore un peu de temps”, ils reçurent quelque chose en 1918. Quoi? Révélation 6:11 répond: “Il leur fut donné à chacun une longue robe blanche.” Cela désigne sans doute leur résurrection d’entre les morts en cette année-​là et leur entrée dans le Royaume céleste du Christ, déjà établi ou “né”. Il serait inopportun de donner des robes blanches à ces âmes égorgées pendant qu’elles sont encore sous l’autel. On voit mal, en effet, des robes blanches “sous l’autel” des sacrifices. Comment ces âmes pourraient-​elles garder ‘blanches’ leurs longues robes dans un tel endroit? Jésus-Christ leur avait promis des vêtements de dessus blancs comme récompense de leur fidélité et pour avoir vaincu le présent monde méchant (Révélation 3:4, 5). Ce vêtement de dessus (ou robe blanche) serait une marque d’honneur, un symbole de leur innocence et du jugement favorable que Dieu leur aurait accordé. Il conviendrait qu’elles portent ces longues robes blanches quand elles prendraient place sur leurs trônes célestes, après leur résurrection d’entre les morts (Révélation 4:4). Mais, bien que ressuscitées en 1918, elles devaient encore se reposer pour ce qui était d’être vengées.

      17. a) Après la résurrection des chrétiens qui avaient subi une mort sacrificielle, que deviendraient leurs frères spirituels vivant encore sur la terre? b) Pourquoi d’autres chrétiens devaient-​ils participer à une mort sacrificielle avec Jésus-Christ?

      17 Pendant le “peu de temps” que ces “âmes” chrétiennes devaient se reposer en attendant d’être vengées, que deviendraient leurs frères spirituels vivant encore sur la terre? Révélation 6:11 fournit la réponse que voici: “Encore un peu de temps, jusqu’à ce que fût aussi au complet le nombre de leurs compagnons d’esclavage et de leurs frères qui étaient sur le point d’être tués comme eux.” D’autres fidèles chrétiens seraient donc persécutés. Outre le nombre des “âmes” chrétiennes qui avaient été égorgées par Babylone la Grande et ses amants politiques avant 1918, d’autres vrais chrétiens seraient encore égorgés sur la terre. En 1918, le nombre complet des 144 000 chrétiens qui participent à une mort sacrificielle avec Jésus-Christ n’était pas encore atteint. Un reste devait venir compléter le nombre de 144 000 héritiers du Royaume de Dieu.

      18, 19. En comparant la fin de Révélation 6:11 avec les paroles du Christ consignées dans Matthieu 24:9-14, qu’apprenons-​nous à propos des disciples du Christ à notre époque?

      18 Beaucoup de membres de ce reste “étaient sur le point d’être tués”, comme certains de “leurs compagnons d’esclavage et de leurs frères” l’avaient été jusqu’en 1918. La persécution des vrais disciples du Christ ne devait pas s’arrêter en 1918; d’autres persécutions les attendaient après la fin de la Première Guerre mondiale. N’est-​ce pas là une des preuves annoncées par Jésus-Christ dans sa prophétie sur la “clôture du système de choses”, indiquant qu’il serait présent dans son Royaume céleste? Oui. Après avoir prédit des guerres internationales, des famines et des pestes, il ajouta:

      19 “Alors on vous livrera à la tribulation et on vous tuera, et vous serez des objets de haine pour toutes les nations à cause de mon nom. Alors aussi beaucoup trébucheront et se livreront l’un l’autre et se haïront l’un l’autre. Et beaucoup de faux prophètes surgiront et en abuseront beaucoup; et à cause de l’accroissement de l’iniquité, l’amour du grand nombre se refroidira. Mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations; et alors la fin viendra.” — Matthieu 24:9-14; Luc 21:12-19.

      20. a) L’histoire contemporaine confirme-​t-​elle que ces chrétiens ont été persécutés? b) Jusqu’à quand Dieu se retiendra-​t-​il de venger le sang de ses esclaves, mais quand il exécutera ses jugements, qu’est-​ce qui sera vengé?

      20 Comme l’atteste l’histoire contemporaine, ces paroles prophétiques de Jésus-Christ se sont accomplies depuis le terme des temps des Gentils en 1914 jusqu’à l’époque actuelle. Ainsi, jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, le sang de certains vrais chrétiens avait été versé injustement, et ces derniers “avaient été égorgés à cause de la parole de Dieu et à cause de l’œuvre de témoignage qu’ils avaient”; après 1918, un fidèle reste de “leurs compagnons d’esclavage” encore vivants ont annoncé la Parole de Dieu en témoignage à la terre habitée tout entière, et ont prêché la bonne nouvelle du Royaume de Dieu nouveau-né parmi toutes les nations. Certains de ces chrétiens ont été “égorgés” à cause de cette œuvre de témoignage, et d’autres le seront encore avant “la fin” du présent système de choses. En attendant que le nombre complet soit égorgé et que Babylone la Grande et ses complices politiques aient comblé la mesure de leur responsabilité du sang versé, Dieu s’abstiendra de venger le sang de ses esclaves chrétiens. Quand il exécutera finalement sa vengeance, alors du même coup tout le sang chrétien qui a été versé se trouvera vengé. Jusque-​là, les âmes que Jean vit sous l’autel doivent “se reposer” et s’en remettre à Dieu.

      LE SIXIÈME SCEAU EST BRISÉ

      21. Que révèle l’ouverture du sixième sceau?

      21 L’ouverture du cinquième sceau a apporté d’autres preuves que le cavalier au cheval blanc a été couronné Roi et qu’il avance triomphalement, armé de son arc, pour compléter sa victoire. Que se produira-​t-​il lorsqu’il complétera sa victoire dans un avenir qui n’est plus très lointain? La réponse est donnée au moment où l’Agneau Jésus-Christ brise le sixième sceau du rouleau mystérieux qu’il a pris de la main droite de Jéhovah Dieu. Que vit l’apôtre chrétien Jean?

      22. Expliquez ce que vit Jean lorsque le sixième sceau fut ouvert.

      22 “Et je vis lorsqu’il ouvrit le sixième sceau, et il se produisit un grand tremblement de terre; et le soleil devint noir comme un sac de crin, et la lune tout entière devint comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme un figuier laisse tomber ses figues vertes, quand il est secoué par un grand vent. Et le ciel se retira comme un rouleau qu’on roule, et toute montagne et toute île furent enlevées de leur place. Et les rois de la terre, et ceux de premier rang, et les commandants militaires, et les riches, et les forts et tout esclave et toute personne libre se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers: ‘Tombez sur nous et cachez-​nous devant la face de celui qui est assis sur le trône et devant le courroux de l’Agneau, parce que le grand jour de leur courroux est venu, et qui peut se tenir debout?’” — Révélation 6:12-17.

      23. Quelles furent la nature et l’étendue du grand tremblement de terre que vit Jean?

      23 Le “grand tremblement de terre” que vit l’apôtre Jean n’était pas un phénomène local. Il secoua la terre tout entière. Déjà en l’an 33, Jean avait entendu Jésus annoncer que des tremblements de terre marqueraient le commencement de la “clôture du système de choses”. Il avait parlé de “tremblements de terre dans un lieu après l’autre. Toutes ces choses sont le commencement des douleurs d’angoisse”. (Matthieu 24:7, 8; Marc 13:8.) Mais il est évident que le “grand tremblement de terre” mentionné dans la vision après l’ouverture du sixième sceau est un séisme symbolique. Il figure un grand bouleversement dans le système de choses terrestre, car tout ce que les hommes ont fait sans l’approbation et la bénédiction de Dieu doit être secoué violemment, oui! ébranlé et rasé, d’un bout à l’autre de notre globe. Voilà pourquoi toutes les créations humaines en désaccord avec Dieu et l’Agneau seraient incapables de protéger les hommes, étant inhabitables, inconfortables et peu sûres. Tout ce système terrestre devient impropre à l’habitation; les hommes sont obligés de chercher la sécurité ailleurs.

      24. Lorsque les hommes regarderont le ciel et crieront vers Dieu à cause du grand tremblement de terre accompagné d’autres phénomènes, verront-​ils une indication de la faveur céleste?

      24 Souvent, les grands tremblements de terre s’accompagnent de phénomènes célestes et atmosphériques. Quand il y a un séisme, beaucoup de personnes regardent le ciel et crient vers Dieu, même si elles ne l’avaient jamais invoqué jusque-​là. Lorsque le “grand jour” arrivera où le courroux divin s’exécutera sur les hommes rebelles, ces derniers lèveront les yeux vers le ciel. Mais dans leur grande détresse, verront-​ils une indication de la faveur céleste? La vision prophétique répond: “Le soleil devint noir comme un sac de crin, et la lune tout entière devint comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme un figuier laisse tomber ses figues vertes, quand il est secoué par un grand vent.” (Révélation 6:12, 13). Que symbolisent ces phénomènes célestes?

      25. Symboliquement parlant, que deviendront pour les hommes du présent système de choses le soleil, la lune et les étoiles?

      25 Pour la plupart, les hommes qui seront l’objet du courroux de Dieu ne trouveront dans le ciel rien qui fasse paraître la situation sous un jour meilleur. Le jour sera sombre, lugubre, comme si le soleil s’était obscurci, non à cause d’un immense nuage de particules de poussière dans l’espace, mais comme s’il avait été recouvert d’un sac de crin tissé avec de la laine de chèvre noire, du genre qu’aux temps bibliques on portait en signe de deuil. Ayant refusé la lumière spirituelle de la Parole inspirée de Dieu, la Bible, les hommes porteront le deuil pendant la journée. Et la nuit? Bien loin de répandre sur eux une douce clarté argentée, une lumière vivifiante, la lune deviendra comme du sang. La nuit, sinon aussi le jour, le sang coulera dans le monde entier. La nuit sera maculée de sang. Mais l’apparence sanglante de la lune ne sera-​t-​elle pas compensée par les milliards d’étoiles? Non! Avez-​vous jamais vu un figuier, secoué par un vent fort, laisser tomber ses figues d’hiver toutes vertes? C’est ainsi que les étoiles tomberont du ciel. Où tomberont-​elles? Pas sur la terre, mais elles se cacheront sous l’horizon. Elles ne donneront pas la moindre clarté céleste pour guider les voyageurs nocturnes. Aussi bien le jour que la nuit, les hommes ne verront rien qui puisse rendre moins sombre la scène qui se présente à leurs yeux.

      26-28. a) Expliquez comment les corps célestes ont représenté des puissances supérieures à l’homme et exerçant sur lui une influence dominante. b) Dans l’accomplissement, comment le ciel se retire-​t-​il comme un rouleau qu’on roule? c) Par quoi ce ciel sera-​t-​il remplacé, et ces cieux seront-​ils roulés comme un rouleau et mis de côté?

      26 Tous ces corps célestes ne disparaîtront-​ils pas, au sens symbolique, quand se réalisera la partie suivante de la vision révélée lors de l’ouverture du sixième sceau? Oui! “Et le ciel se retira comme un rouleau qu’on roule.” Les hommes ont utilisé les rayons calorifiques et lumineux du soleil pour produire de l’énergie. Ils ont mis en valeur les marées provoquées par l’attraction gravitationnelle de la lune, et ils ont exploité cette même gravitation pour placer des vaisseaux spatiaux habités sur une orbite lunaire. Ils ont observé les étoiles pour voyager la nuit. Ils ont tiré des horoscopes astrologiques en consultant les étoiles, les planètes et les signes du zodiaque. Pis encore, ils ont rendu un culte à des étoiles et à des planètes dont ils ont fait leurs dieux. Ils ont adoré la lune, tantôt comme un dieu, tantôt comme une déesse, de même qu’ils ont pratiqué le culte du soleil en tant que divinité, mâle ou femelle, associée à la lune.

      27 Ainsi le “ciel” (ou espace peuplé de corps célestes) représente des puissances supérieures à l’homme et qui ont exercé sur lui une influence dominante. Les vraies puissances célestes supérieures à l’homme sont invisibles. Il s’agit de Satan le Diable, qui a été adoré sous la forme du soleil, et de tous ses anges ou démons, qui ont été adorés, en tant que divinités inférieures, au moyen du culte rendu à des étoiles individuelles ou à des constellations. À présent, ce “ciel” doit disparaître!

      28 Pendant des millénaires, ces chefs invisibles et diaboliques de l’homme ont marqué de leur empreinte les pages de l’histoire humaine. Maintenant l’heure est arrivée d’écrire dans les affaires humaines une page nouvelle. C’est pourquoi ce “ciel” symbolique doit se retirer; la page de l’histoire humaine qu’il a écrite doit disparaître, un peu comme un rouleau de papyrus ou de vélin qu’on roule sur un bâton, cachant ainsi ce qui y est écrit (Luc 4:20; Daniel 12:4). Au jour du courroux divin, le moment sera venu où des puissances célestes nouvelles et justes devront prendre en mains les affaires humaines. Ces cieux nouveaux et justes établis par le Dieu tout-puissant ne seront jamais roulés comme un rouleau et enfermés dans un étui. Ils demeureront à jamais, en vue de la bénédiction des hommes craignant Dieu.

      CHANGEMENTS VISIBLES SUR LA TERRE

      29. Dans l’accomplissement de la prophétie, comment toute montagne et toute île sont-​elles enlevées de leur place?

      29 Non seulement il y aura des changements dans les sphères célestes invisibles, mais la scène terrestre visible subira elle aussi les transformations nécessaires. La suite de Révélation 6:14 déclare: “Et toute montagne et toute île furent enlevées de leur place.” Ce passage concerne les gouvernements politiques du présent système de choses, car, dans les saintes Écritures, les montagnes symbolisent les gouvernements au pouvoir. Au jour prochain où le courroux de Dieu s’exprimera, ni la grandeur du prestige et du pouvoir d’un gouvernement, ni son isolement, comme s’il se trouvait sur une île au milieu de la mer, ne pourront le protéger. Étant des parties intégrantes du présent système de choses, tous ces gouvernements seront enlevés, parce qu’ils ne font pas partie du Royaume de Dieu. Les formes de gouvernement despotiques, dictatoriales et autocratiques ne seront pas transformées en régimes populaires et démocratiques par un simple changement de structure, qui ne ferait pas d’elles autre chose que des gouvernements humains et cupides. Ces derniers seront enlevés, c’est-à-dire détruits.

      30. Quelle prophétie parallèle trouvons-​nous dans Révélation 16:18-21?

      30 D’après la Révélation, de tels bouleversements doivent se produire lorsque l’ange de Dieu verse le septième fléau. À ce sujet, nous lisons dans Révélation 16:18-21: “Et il y eut des éclairs et des voix et des tonnerres, et il y eut un grand tremblement de terre, tel qu’il n’y en avait pas eu depuis que les hommes sont apparus sur la terre, de tremblement de terre aussi considérable, aussi grand. Et la grande ville se divisa en trois parties, et les villes des nations tombèrent; et Babylone la grande vint en mémoire devant Dieu, pour lui donner la coupe du vin de la fureur de son courroux. De plus, toute île s’enfuit, et les montagnes ne furent plus trouvées. Et une forte grêle, dont tous les grêlons pesaient environ un talent, tomba du ciel sur les hommes, et les hommes blasphémèrent Dieu à cause du fléau de la grêle, parce que ce fléau était extraordinairement grand.” Cette vision prophétique confirme ce qui doit arriver comme conséquence de l’ouverture du sixième sceau du rouleau mystérieux.

      31. a) D’après la suite de la vision de Jean, qui sera touché par ce grand bouleversement? b) Quel fait les hommes seront-​ils obligés de reconnaître?

      31 Toutes les classes de personnes faisant partie du présent système de choses seront touchées: “les rois de la terre, et ceux de premier rang, et les commandants militaires, et les riches, et les forts et tout esclave et toute personne libre”. Tous ces gens se rendront alors compte que le présent système de choses est arrivé à son terme. L’échec continuel de leurs projets égoïstes visant la conservation du présent système inique les obligera à constater qu’ils ne jouissent pas de la faveur du ciel, que ce soit celle du Dieu de l’univers siégeant sur son trône ou celle de l’Agneau de Dieu, Jésus-Christ, que la chrétienté prétend servir et suivre. Le temps sera venu où la prière du Psaume 83:19 83:18, NW sera exaucée, savoir: “Qu’ils sachent que ton nom, que toi seul, Jéhovah, tu es le Très-Haut sur toute la terre!” Oui, ce sera l’heure où le Dieu très-haut accomplira ce qu’il déclara à maintes reprises par la bouche de son prophète Ézéchiel, en disant: “Ils sauront que je suis Jéhovah (...), et les nations sauront que je suis Jéhovah.” — Ézéchiel 39:6, 7; 6:7, 10, 13, 14; 7:4, 9, 27.

      32, 33. a) Pour préserver leur vie, les hommes du monde chercheront-​ils refuge auprès du Royaume de Dieu ou ailleurs? b) Au cours de l’histoire, y a-​t-​il eu un exemple de ce comportement?

      32 Pour préserver leur vie lors de la plus grande tribulation de l’histoire humaine, les hommes courront pour se mettre à l’abri. Où pourront-​ils se réfugier? Peut-être crieront-​ils désespérément vers Dieu, mais en réalité ils mettront leur confiance dans leurs propres organisations, et non dans la Parole de Dieu ni dans son Royaume céleste. Ils n’ont jamais cessé de compter sur leurs gouvernements et organisations politiques, qui dominent la terre comme des montagnes élevées formant l’épine dorsale du présent système de choses. C’est pourquoi le passage de Révélation 6:15-17 dit, en des termes figurés, qu’ils “se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers: ‘Tombez sur nous et cachez-​nous devant la face de celui qui est assis sur le trône et devant le courroux de l’Agneau, parce que le grand jour de leur courroux est venu, et qui peut se tenir debout?’”

      33 Ce jour-​là, les hommes ne voudront pas mourir, mais être cachés, comme ensevelis. Jésus-Christ évoqua ce genre de comportement lorsqu’il annonça la destruction et la désolation de Jérusalem et de la Judée, qui devaient survenir entre 66 et 73 de notre ère. Sur le chemin conduisant au Calvaire, où il allait mourir sur le poteau, il s’arrêta et dit à des femmes compatissantes qui se lamentaient sur lui: “Cessez de pleurer sur moi. Au contraire, pleurez sur vous-​mêmes et sur vos enfants; parce que voici il viendra des jours où l’on dira: ‘Heureuses les stériles, et les seins qui n’ont pas donné naissance et les mamelles qui n’ont pas nourri!’ Alors ils se mettront à dire aux montagnes: ‘Tombez sur nous!’ et aux collines: ‘Recouvrez-​nous!’” (Luc 23:26-30). L’historien juif Josèphe décrit minutieusement le comportement des habitants de la Judée et de Jérusalem, conformément à la prophétie de Jésus qui s’accomplit entre 66 et 73. Massada, la dernière place forte de la Judée, tomba en l’an 73.

      34. En quels termes le prophète Ésaïe décrit-​il le comportement des hommes “à la fin des jours”?

      34 Parmi les événements qui doivent se produire “à la fin des jours”, le prophète Ésaïe annonça ce qui suit sous l’inspiration divine: “L’arrogance du mortel est abaissée et l’orgueil de l’homme est humilié, et Jéhovah est élevé, lui seul, en ce jour-​là. Toutes les idoles disparaîtront. Et ils fuiront dans les cavernes des rochers et dans les antres de la terre, devant la terreur de Jéhovah et l’éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour épouvanter la terre. En ce jour-​là l’homme jettera ses idoles d’argent et ses idoles d’or, qu’il s’était faites pour les adorer, aux rats et aux chauves-souris, pour s’enfuir dans les trous de la pierre et dans les fentes des rochers, devant la terreur de Jéhovah et l’éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour épouvanter la terre.” “Entre dans le rocher, cache-​toi dans la poussière, devant la terreur de Jéhovah et l’éclat de sa majesté!” — Isaïe 2:1, 2, 17-21, 10.

      35. a) Quel sentiment éprouvé par les dirigeants politiques indique que “le grand jour” du courroux divin est proche? b) Lors de l’expression finale du courroux de Dieu et de son Agneau, quelle question se posera à tous ceux qui ne se seront pas rangés du côté de Dieu, et quelle est la réponse à cette question?

      35 Les prophéties divines s’accompliront immanquablement. Le jour approche rapidement où l’expression finale du courroux de Dieu et de son Agneau Jésus-Christ s’abattra sur le présent système de choses. Déjà maintenant, les dirigeants politiques de la terre sont angoissés parce que les prières des chefs religieux de Babylone la Grande ne leur procurent pas l’aide du ciel pour préserver leurs gouvernements nationaux, leurs institutions commerciales et sociales, et leurs organisations formées pour maintenir la paix. Le “grand jour de leur courroux” arrivera sous peu, lorsque la prédication de “cette bonne nouvelle du royaume” aura été suffisamment effectuée par toute la terre, en témoignage à toutes les nations, conformément aux desseins de Dieu (Matthieu 24:14). Alors, la question vitale à laquelle devront répondre tous ceux qui ne se seront pas rangés du côté du Royaume de Dieu, mais qui feront encore partie du présent système de choses condamné, sera la suivante: “Qui peut se tenir debout?” (Révélation 6:17). Ce jour-​là, ces hommes sauront qu’ils ne pourront se tenir debout, sinon pourquoi chercheraient-​ils à se cacher devant Dieu et l’Agneau, au lieu de les saluer joyeusement, eux et leur Royaume céleste promis? Celui qui pourra “se tenir debout” aura l’approbation divine, sera délivré de la destruction et entrera dans l’ordre nouveau et parfait promis par Dieu.

      36. a) Depuis quand les témoins de Jéhovah n’ont-​ils plus aucune raison de pleurer comme l’apôtre Jean? b) Qu’a prouvé l’accomplissement des choses figurées par l’ouverture des cinq premiers sceaux?

      36 Nous tressaillons de joie en parvenant à l’intelligence des choses naguère mystérieuses révélées par l’ouverture de six des sept sceaux qui maintenaient caché le contenu du rouleau tenu dans la main droite de Celui qui siège sur le trône de l’univers. Nous voyons et comprenons l’accomplissement moderne des choses que l’apôtre Jean décrivit par des symboles apocalyptiques. Particulièrement depuis septembre 1930, date à laquelle le guide biblique en deux volumes intitulé “Lumière” fut mis en circulation, les témoins chrétiens voués à Jéhovah Dieu sont parvenus à l’intelligence des symboles prophétiques révélés par l’Agneau lorsqu’il a brisé ces six sceaux qui tenaient secret le contenu du rouleau. Nous ne pleurons plus avec l’apôtre Jean; au contraire, nous nous réjouissons avec lui de ce que ces choses scellées aient été révélées. Nous éprouvons une joie ineffable en voyant comment les tableaux se sont accomplis après l’ouverture des cinq premiers sceaux, prouvant ainsi que le Royaume messianique de Dieu est né dans les cieux et que son Roi avance sur sa monture vers la victoire finale.

      37. Que devrions-​nous faire pendant que nous observons l’accomplissement de ces tableaux prophétiques?

      37 Nous sommes reconnaissants de pouvoir discerner aujourd’hui l’accomplissement moderne de ces tableaux prophétiques vus par l’apôtre Jean. Avec sagesse, nous nous préparons afin d’être trouvés dignes de nous “tenir debout” lorsque, au “jour de leur courroux”, le présent système de choses méchant disparaîtra pour toujours dans la “grande tribulation” annoncée. Jusqu’alors, et malgré les persécutions, nous continuerons de prêcher “cette bonne nouvelle du royaume (...) par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations”. — Matthieu 24:14; Marc 13:10.

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